FREMM ER, FREMM Normandie: DCNS fait le point avant Euronaval
Ma collègue Françoise Rossi a publié ce matin le texte de son récent entretien avec Pascal Le Roy, le directeur de DCNS-Lorient. Le point avant le salon Euronaval (22-26 octobre) sur les FREMM ER, la FREMM Normandie qui sera mise à l'eau le 18 octobre en présence du ministre de la Défense...
Au salon Euronaval à Paris, on découvrira la maquette de la Fremm ER ? En quoi sera-t-elle différente des frégates multimissions construites à Lorient ? La plateforme sera sensiblement la même. Mais avec la Fremm ER, nous voulons clairement dire à nos clients étrangers, que nous pouvons la décliner différemment. À la faveur de nos prospects, nous avons pu comprendre que les marines étrangères ont des idées et des besoins précis. Lesquels ? Sur le système d'armes par exemple. Les frégates multimissions (11 au total), destinées à la Marine nationale, seront armées d'un canon de 76 mm. On peut très bien en installer un de 127. Le bâtiment est également adaptable pour qu'il puisse accueillir deux hélicoptères au lieu d'un. Ce sont des exemples, mais notre but est d'assurer que nous pouvons faire du sur-mesure, tout en gardant notre niveau de production industrielle. À savoir, la construction d'une frégate tous les dix mois. À ce jour, nous sommes dans les cadences. Bien évidemment, nous présenterons toute la gamme de nos bâtiments de surface, dont notre OPV (patrouilleur) Adroit, prêté à la marine nationale, pour deux ans. Après la frégate Aquitaine, la Normandie va être mise à flot ? Oui, elle est en cours d'achèvement dans la grande forme. Elle en sortira le 18 octobre pour laisser la place à la 3e de la série. L'Aquitaine poursuit ses essais en mer. C'est le prototype. Les systèmes de combat ont été testés. On appelle cela des essais « type ». Ils vaudront pour les autres Fremm. Quant à la frégate destinée à la marine royale marocaine, on pense pouvoir la livrer en 2013.
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Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Jeu 11 Oct - 14:05
Citation :
Contacted by Navy Recognition DCNS and Thales representatives would not give details on the new radar system, explaining details would be made public during Euronaval. Regarding the vessel itself however, DCNS told us that a FREMM-ER would be able to fulfill the exact same missions as the current FREMM. Indeed, FREMM-ER has the same multi-mission capabilities as FREMM, in particular extensions capability can be installed on FREMM-ER such as: - Increased ASW capabilities with a VDS (variable depth sonar) - Increased land attack capabilities with MDCN (Scalp Naval by MBDA)
FREMM-ER's CIC (Combat Information Center) shares the same characteristics as the CIC found on FREMM: - Large workstations - Multipurpose Consoles - Modular configuration
The SETIS modular CMS (Combat Management System) developed by DCNS and the CIC area can implement new and future innovations as they become mature.In FREMM-ER, sailors for example will be able to use augmented reality in the fight against asymmetric threats.
Navy Recognition
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Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Ven 12 Oct - 14:55
Fremo a écrit:
Citation :
Contacted by Navy Recognition DCNS and Thales representatives would not give details on the new radar system, explaining details would be made public during Euronaval. Regarding the vessel itself however, DCNS told us that a FREMM-ER would be able to fulfill the exact same missions as the current FREMM. Indeed, FREMM-ER has the same multi-mission capabilities as FREMM, in particular extensions capability can be installed on FREMM-ER such as: - Increased ASW capabilities with a VDS (variable depth sonar) - Increased land attack capabilities with MDCN (Scalp Naval by MBDA)
FREMM-ER's CIC (Combat Information Center) shares the same characteristics as the CIC found on FREMM: - Large workstations - Multipurpose Consoles - Modular configuration
The SETIS modular CMS (Combat Management System) developed by DCNS and the CIC area can implement new and future innovations as they become mature.In FREMM-ER, sailors for example will be able to use augmented reality in the fight against asymmetric threats.
Navy Recognition
J'ai enfin la réponse à ma question j'avais donc raison Cette fremm conserve toutes les capacités de la fremm de base (ASM), elle en est donc une évolution, ce serait ça les fameux standards F2 et F3 dont on nous a parlé.
Ticonderoga a écrit:
Une question pour les connaisseurs, cette frégate garde-t-elle les capacités ASM de base de la version actuelle? En d'autres termes, est ce une évolution de la version actuelle en y ajoutant plus de capacités ou s'agit-il d'une 2 ème version spécialisée Su/Air.
Je pose cette question parce que je me rappelle qu'il y a quelques mois un membre français (je crois que c'était veritas) avait posté un article qui dit que des standards dits F2 et F3 seront disponibles pour la Fremm, pour qu'elle puisse évoluer et acquérir plus de capacités, et que la version ASM serait seulement le standard de base.
messages : 24808 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Sam 13 Oct - 17:55
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Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Mer 24 Oct - 15:16
Citation :
Les sonars de Thales qualifiés à la mer pour les frégates FREMM françaises et italiennes
Euronaval, le 24 octobre 2012 – Les essais officiels de qualification des sonars du programme FREMM se sont déroulés avec succès pendant six semaines, entre juin et juillet 2012, sur la frégate Aquitaine dans le golfe de Gascogne. Cette phase ponctue avec succès neuf mois d’essais du sonar de coque UMS 4110 CL et du sonar remorqué CAPTAS 4249 et a permis leur qualification de niveau 1 à la mer.
La qualification qui portait sur les fonctions actives, passives et la fonction évitement d’obstacles des sonars s’est déroulée au profit de DCNS, de l'OCCAR, de la Direction générale de l'armement et de la Marine Nationale française.
Les sonars de Thales ont pu mettre en évidence leurs niveaux de performance sans équivalent, avec de très longues portées de détection anti-sous-marine et des capacités simultanées de défense anti-torpilles.
Le sonar CAPTAS 4249 s’appuie sur les très basses fréquences passives et actives pour offrir aux opérateurs une portée exceptionnelle de détection des cibles les plus silencieuses. Il est équipé d’un système de déploiement qui permet une mise à l’eau très rapide. Sa capacité de détection à longue portée permet aux frégates FREMM de conserver un avantage tactique sur les sous-marins. Avec plus de vingt ans d’expérience dans ce domaine, Thales est le leader mondial des sonars à immersion variable très basse fréquence. CAPTAS est le seul sonar actif basse fréquence à immersion variable aujourd’hui en service auprès des forces navales de l’OTAN et des grandes marines dans le monde.
L’UMS 4110 CL est un sonar longue portée dédié aux opérations anti-sous-marines offensives et à l’autoprotection des frégates. Ce sonar de coque multi-mode peut simultanément mettre en oeuvre une veille active pour la lutte anti-sous-marine ou l’évitement d’obstacles, et une veille passive dédiée uniquement à l’écoute ou à la poursuite des torpilles. Ce système bénéficie des technologies d’acoustique sous-marine les plus récentes dotant ainsi les frégates FREMM de capacités de détection extrêmement performantes dans tous les types d’environnement et face à des menaces diversifiées.
« Ces essais qualifiants nous apportent la plus grande satisfaction » déclare Benoit Plantier, Directeur Général de Thales Underwater Systems. « Les sonars de Thales tiennent toutes leurs promesses en termes de performances et ont été pleinement qualifiés en respectant leur délais de livraison. Ces succès démontrent lesperformances remarquables de nos systèmes, et la capacité de Thales Underwater Systems à satisfaire ses clients ».
Les frégates FREMM sont construites sous maîtrise d’œuvre DCNS. Ce sont les navires les plus avancés technologiquement et les plus compétitifs du marché. Fortement armées, elles mettent en œuvre les systèmes d’armes et équipements les plus performants, tels que le radar multifonctions Herakles, les missiles Aster et Exocet MM 40 et les torpilles MU 90.
Thales est un leader mondial dans le domaine de l’acoustique sous-marine. L’installation de sonars de dernière génération confère aux frégates FREMM une fonction anti-sous-marine primordiale grâce à une portée de détection unique, lui conférant un avantage significatif face à des menaces de plus en plus diverses.
Thales
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Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Mer 31 Oct - 14:57
Présentation de la versin Export de la FREMM avec le CIWS Millenium et l'OM 127/64mm
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Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Mer 7 Nov - 12:22
CO de la FREMM
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Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Dim 25 Nov - 23:52
Citation :
DCNS livre la FREMM Aquitaine
Vendredi 23 Novembre, la Marine nationale a réceptionné l’Aquitaine, tête de série du programme des frégates multi-missions (FREMM). DCNS, qui a conçu et réalisé ce bâtiment, l’a officiellement livré à l’Organisation Conjointe en matière de Coopération d’Armement (OCCAR) au nom de la Direction Générale de l’Armement (DGA), qui a délégué à cet organisme européen la maîtrise d’ouvrage des 11 FREMM françaises. Du lancement du programme en octobre 2005 à cette livraison, en passant par la mise sur cale de l’Aquitaine, en décembre 2007, son lancement en avril 2010, le début des essais en mer un an plus tard et, entre temps, la mise en chantier de ses premiers sisterships, cela fait plus de 7 ans que DCNS et ses partenaires travaillent sur cet ambitieux programme. « Grâce à ses capacités de conception, de construction et d’intégration de systèmes innovants, DCNS a créé une nouvelle référence mondiale en matière de systèmes navals de surface. Nous nous félicitions de la livraison de la première frégate FREMM à la Marine nationale. Cette réussite conforte les ambitions internationales du groupe, dont les systèmes navals de surface suscitent plus que jamais l’intérêt de nombreuses marines étrangères », explique Vincent Martinot-Lagarde, directeur des programmes FREMM.
Pour DCNS, l’Aquitaine représente un grand défi industriel et technique. Le groupe français a, en effet, conçu un bateau de guerre très innovant et doté de technologies de pointe, notamment en matière d’électronique et d’armement. Mais le bâtiment se distingue aussi par un évident souci de réduction des coûts d’utilisation. Ainsi, son niveau d’automatisation, très élevé, permet de limiter l’équipage à 108 marins (détachement aérien compris), moitié moins que les frégates de la génération précédente. Pour la marine, le coût d’exploitation des bâtiments, constitué pour une part importante des soldes de l’équipage, sera donc significativement diminué. Il en sera de même pour le poids financier de la maintenance. Les FREMM ne nécessiteront un grand carénage de six mois que tous les dix ans, contre un arrêt technique majeur de quatre mois tous les trois ans pour les frégates des types F67 et F70. Les périodes d'entretien courant seront elles-aussi diminuées, avec seulement deux à trois mois d'Indisponibilité pour Entretien (IE) tous les trois ans.
L’armement sera, également, nettement plus puissant que celui des actuelles frégates. Les FREMM pourront, ainsi, mettre en œuvre 16 missiles surface-air Aster 15, 16 missiles de croisière naval (MDcN/Scalp Naval) et 8 missiles antinavire Exocet MM40 Block3, tous fournis par MBDA, une tourelle de 76mm OTO-Melara, deux canons télé-opérés de 20mm Narwhal de Nexter (non encore installés) et des tubes lance-torpilles pour MU90 (Eurotorp). Sans oublier l’embarquement d’un hélicoptère NH90 et à l’avenir de drones. Côté électronique, l’Aquitaine dispose d’un radar multifonctions Herakles, d’un sonar de coque UMS 4110 CL et d’un sonar remorqué Captas 4, livrés par Thales, ainsi que d’importants moyens de guerre électronique (brouilleurs, détecteur, intercepteur de transmissions, lance-leurres NGDS, leurres antitorpille…) L’ensemble est géré par un système de combat de nouvelle génération, le SETIS, développé par DCNS. Afin d’éviter les difficultés rencontrées lors de précédents programmes, le groupe français s’est appuyé sur des plateformes d’intégration à terre afin de faciliter la mise en service et la capacité à travailler de concert des différents équipements. Cette organisation a permis au programme d’être globalement à l’heure, ce qui constitue un beau tour de force compte tenu de sa complexité.
Longue de 142 mètres pour une largeur de 20 mètres, l’Aquitaine, dotée de formes furtives pour réduire sa surface équivalente radar, présente un déplacement de 6000 tonnes en charge. Capable d’atteindre la vitesse de 27 nœuds sur turbine à gaz (LM2500 G4), elle s’appuie pour les transits et les petites vitesses, notamment les opérations de lutte ASM, sur une propulsion diesel-électrique particulièrement silencieuse. A cet effet, elle est dotée de quatre moteurs diesels (MTU) et de deux moteurs électriques de propulsion (Jeumont). Une propulsion de secours est également disponible, avec un propulseur rétractable (Brunvoll) permettant au bâtiment, au cas où sa propulsion principale serait hors service, de rejoindre un port à la vitesse de 6 nœuds.
Totalement polyvalente, l’Aquitaine pourra mener des actions de défense aérienne (autodéfense ou protection à courte portée d’unités escortées), de lutte antinavire et d’attaque de cibles terrestres littorales (artillerie et Exocet dotés d’un mode GPS) mais aussi très éloignées (le Scalp Naval présente une portée d’environ un millier de kilomètres), ce qui constitue une première pour un bâtiment de surface européen. La lutte anti-sous-marine sera, également, l’une des grandes spécialités de la frégate, qui aura notamment pour mission de protéger les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la Force océanique stratégique (FOST), ainsi que le porte-avions Charles de Gaulle et les bâtiments de projection et de commandement (BPC) au sein d'un groupe aéronaval ou amphibie. C'est pourquoi elle dispose des meilleurs sonars embarqués disponibles sur le marché et, avec le NH90 doté du sonar trempé FLASH et de torpilles MU90, elle formera un couple redoutable pour chasser les sous-marins adverses. On notera, par ailleurs, que le bâtiment pourra mettre en œuvre deux embarcations rapides et dispose de logements pour 37 passagers, par exemple des forces spéciales.
Un programme en coopération qui a évolué depuis 2005
Pour mémoire, ce programme est mené en coopération avec l’Italie, expliquant le fait qu’il soit géré par l’OCCAR. Toutefois, contrairement aux frégates Horizon, précédemment livrées à la Marine nationale et la Marina militare, Paris et Rome ont, cette fois, opté pour une coopération beaucoup moins intégrée, se limitant finalement à l’achat en commun de gros équipements, notamment au niveau de la propulsion. Pour le reste, les FREMM italiennes (6 commandées, 10 prévues) et françaises sont très différentes, qu’il s’agisse de l’électronique et de l’armement, mais aussi du design.
Depuis le lancement du programme en 2005, la partie française a significativement évolué. Initialement, 17 FREMM devaient être commandés, avec deux versions : une à dominante anti-sous-marine et l’autre dédiée à l’action vers la terre (avec notamment un petit radier pour la mise à l’eau d’embarcations rapides par le tableau arrière, en lieu et place du sonar remorqué de la version ASM). Huit frégates ASM devaient être construites pour remplacer les F67 (Tourville) et F70 ASM (Georges Leygues), ainsi que 9 AVT pour succéder aux avisos du type A69. Pour des questions budgétaires, le programme a, néanmoins, été totalement remis à plat à l’occasion du Livre Blanc sur la défense de 2009. La version AVT a été abandonnée, le renouvellement des avisos étant renvoyée à plus tard (il fait désormais partie d’un projet de 18 nouveaux patrouilleurs hauturiers devant aussi remplacer d’autres bâtiments, comme les P400 et l’Albatros).
Seules 11 FREMM ont été conservées, trois FREMM étant notifiées en 2009 pour s’ajouter aux 8 commandées en 2005. Avec une subtilité puisque, si les 9 premières, de la classe Aquitaine, doivent remplacer nombre pour nombre les frégates des types F67 et F70 ASM, les deux dernières seront différentes. Appelées FREDA, elles doivent remplacer en 2021 et 2022 les frégates antiaériennes Cassard et Jean Bart (type F70 AA), auxquelles devaient initialement succéder deux Horizon supplémentaires, finalement abandonnées car jugées trop onéreuses. Différentes de l’Aquitaine, les FREDA embarqueront 32 missiles Aster 15 et Aster 30 (les 16 cellules supplémentaires étant prises sur celles dévolues aux Scalp Naval, qu’elles ne mettront donc pas en œuvre), ainsi que des moyens de détection aérienne renforcés. A ce titre, elles disposeront soit d’un radar Herakles plus puissant, soit d’un nouveau radar à quatre faces planes Sea Fire 500 installé dans une mâture intégrée. C’est le nouveau design qu’a dévoilé en octobre DCNS, qui a travaillé sur ce sujet avec Thales, afin de présenter la nouvelle FREMM ER (Extended Range) proposée pour le moment à l’export.
La marine française attend 10 autres frégates d’ici 2022
Huit sisterships de l’Aquitaine et deux FREDA sont donc en cours de construction ou commandés. Le site DCNS de Lorient, qui a bénéficié d’importants investissements pour moderniser son outil industriel et mener à bien le programme, est le berceau de ces frégates. La Normandie, mise à flot le 18 octobre, devrait débuter ses essais en mer à la fin de l’année prochaine et sera la première à tirer un missile de croisière naval, en 2014. La Provence est en cours d’assemblage dans la forme de construction lorientaise. Quatrième frégate française, la Languedoc a vu sa construction débuter en septembre 2011 et figure aujourd’hui à l’état de blocs en pré-armement. Quant à la première tôle de la frégate suivante, qui sera baptisée Auvergne, elle a été découpée au mois d’août. Suivront l’Alsace, la Bretagne et la Lorraine, dont les mises sur cale sont prévues entre 2013 et 2015, puis les trois derniers bâtiments, dont les deux FREDA, dont on attend toujours l’attribution des noms. Les sisterships de l’Aquitaine doivent être mis en service d’ici 2020, les FREDA suivant en 2021 et 2022. Les nouvelles frégates de défense aérienne seront basées à Toulon, de même que les Provence, Languedoc, Auvergne et Alsace. Les cinq autres FREMM auront Brest pour port d’attache.
En plus du marché français, FREMM représente également une activité et un fort potentiel à l’export pour DCNS. Commandé en 2008 par le Maroc, la première frégate de ce type vendue à l’international est en cours d’achèvement à Lorient. Des problèmes techniques sur l’appareil propulsif ont retardé les essais en mer du futur Mohammed VI mais le bâtiment, second dans le plan de charge industriel de DCNS (entre l’Aquitaine et la Normandie) devrait être livré comme prévu en 2013. Le groupe français espère décrocher d’autres commandes de FREMM à l’export. En dehors de la Grèce, dont la situation économique ne permet plus de lancer son programme de 6 nouvelles frégates, différentes versions de la FREMM sont proposées à plusieurs pays, dont le Brésil, l’Arabie Saoudite et le Canada. Modulaire, la frégate est présentée dans plusieurs configurations. C’est le cas de la FREMM ER, mais DCNS a également travaillé sur l’intégration de nombreux équipements comme des missiles VL Mica en plus des Aster, une tourelle de 127mm en lieu et place du 76mm (solution qui pourrait être retenue pour certaines FREMM françaises), ou encore un canon télé-opéré de 35mm Oerlikon Millennium sur le toit du hangar. Ce dernier peut également être double pour l'embarquement de deux machines ou d'un hélicoptère et un drone aérien (UAV).
messages : 24808 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Mar 27 Nov - 5:54
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Sujet: Re: FREMM : Frégate Européenne MultiMissions Mer 28 Nov - 1:52
Citation :
Aquitaine : Une petite révolution pour l'équipage
crédits : MARINE NATIONALE
Le golfe de Gascogne en hiver, c’est toujours un peu rude. La nuit précédente, sur la frégate Aquitaine, ça a pas mal secoué. « Des creux de 6-7 mètres, il y a eu un peu de vaisselle cassée, mais on passe bien ». Le capitaine de vaisseau Benoît Rouvière, commandant de l’Aquitaine, est désormais le seul maître à bord de son bâtiment. Vendredi 23 novembre dernier, la frégate, tête de série du programme FREMM, a été officiellement remise à la Marine nationale par DCNS, qui l'a construite à Lorient. Et, depuis, c’est un programme intensif pour le bord.
La frégate Aquitaine, ses 94 marins et les 14 du détachement aéro de la flottille 33F de Lanvéoc-Poulmic, viennent d’entrer dans la période de Mise en Condition Opérationnelle (MECO). Dans les coursives, au PC Navire, au PC Aéro, il y a des « brassards jaunes ». « Ce sont nos entraîneurs. Ils viennent vérifier que tout et surtout tout le monde est prêt à naviguer ». Les spécialistes de l’état-major de la force d’action navale observent, conseillent, notent. Chaque procédure, chaque exercice, chaque manœuvre est passé en revue. Trois semaines d’examen en continu. « C’est une procédure normale. Mais, sur ce navire, elle prend une dimension particulière. Avec l’Aquitaine, la marine est passée à une nouvelle donne en termes de dimensionnement de l’équipage », explique le pacha, qui se montre satisfait de la prise en main progressive du bâtiment par l'équipage. « On avance bien, à tous les niveaux ». Avec une réduction de plus de la moitié des effectifs par rapport aux frégates de type De Grasse, la Marine nationale s’est fixé des objectifs ambitieux, plus encore que pour les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC), qui ont inauguré l’ère de l’automatisation des bateaux gris.
Les semaines à venir seront déterminantes
« C’est une toute nouvelle façon d’organiser le bord », confirme le vice-amiral d’escadre Xavier Magne, commandant de la Force d’action navale (FAN). « D’une structure pyramidale, basée sur les grades, nous sommes passés sur une configuration d’équipage avec des savoir-faire et des compétences individuelles multiples et élargies. Et plus il y a de savoir-faire chez les hommes du bord, plus le commandement doit être intelligent. ». L’amiral Magne sait que les prochaines semaines, sur le prototype du programme, vont être déterminantes pour valider ce modèle d’équipage "optimisé". « Si on a choisi cette dimension au moment de la conception du programme FREMM, c’est que nous avions des raisons de penser que ça allait fonctionner. Pour nos marins, cela va impliquer plus de polyvalence mais aussi plus de vigilance, une surveillance bienveillante de ce qui se passe autour d’eux. Maintenant, et notamment après les différents programmes d’entraînement de l’Aquitaine, il va falloir trouver la bonne position du curseur, analyser les forces et les vulnérabilités. Et savoir éventuellement revenir en arrière. Si nous tombons sur des difficultés, nous en tirerons des conclusions ».
Le défi est de taille. Pour aider l’équipage, une structure d’une trentaine de personnes, le "reachback", a été créée. Extension de l’équipage à terre, elle est là pour soutenir le bord, notamment pour l’entretien du bâtiment. Elle peut également "projeter" rapidement un marin en cas de besoin de remplacement. « A 94, on est bien. A 93, c’est déjà plus compliqué. Il ne peut pas y avoir de maillon faible. Chacun est nécessaire à bord, il n’y a plus de "marin de base", il n’y a plus que des gens très qualifiés dans leur fonction et à compétences multiples », explique le commandant Rouvière. Tous les marins qui ont embarqués ou seront amenés à le faire ont été formés préalablement à terre. « Il n’y a pas de formation à bord, nos marins sont opérationnels, formés aux nouvelles technologies et aux nouvelles procédures en arrivant à bord ».
Partout, dans tous les services, l’optimisation est de mise. Au PC Navire, les écrans permettent de tout surveiller à la machine. Derrière les consoles, il y a deux opérateurs qui effectuent la conduite. Les alarmes sont renvoyées. Tout est automatisé et peut être commandé à distance depuis le PC. « Nous sommes 25 personnes au groupement navire, pour un service qui couvre la conduite de la machine, la production électrique et la sécurité. Le PC Sécurité n’est armé qu’en cas d’incident », détaille le capitaine de frégate Fabrice Quenehervé, commandant adjoint navire de l’Aquitaine. Mais le « chef » sait qu’en cas d’incident, comme par exemple un incendie, il doit pouvoir compter sur beaucoup plus de monde. Alors, tous les jours, l’équipage effectue des exercices, revêtant par exemple une tenue de pompier pour s'entrainer à lutter contre un sinistre. « Il faut que chacun à bord sache exactement comment réagir, qu’il soit très rapide, très efficace. De plus en plus, la sécurité doit devenir l’affaire de tous ». Sur un navire automatisé, il est donc impératif de créer également des automatismes chez les hommes.
Et il n’y a pas qu’à la machine qu’il y a une évolution culturelle. A la passerelle, on fait désormais le quart assis et derrière des cartes électroniques. « Evidemment la veille visuelle est toujours pratiquée et renforcée selon les situations, mais le chef de quart et ses adjoints peuvent s’appuyer sur les moyens de navigation moderne. » A l’arrière, pour l’exploitation du sonar, il ne faut désormais plus que 4 personnes, là où le service en compte 15 sur les anciennes frégates. Un peu plus loin, les embarcations de drôme opérationnelle (EDO) avec un bossoir monopoint : un seul homme peut mettre le semi-rigide à l’eau.
Et puis, il y a la restauration. « Tout le monde passe à la rampe, du commandant au matelot », sourit le commandant Rouvière. Le service à table est désormais réservé aux seules grandes occasions. Deux cuisiniers, deux aides, une boulangère et un commis : six personnes qui doivent pouvoir servir jusqu’à 145 repas. « C’est un compartiment de la vie du bâtiment qui a beaucoup évolué par rapport aux anciens bâtiments », souligne le commissaire de 1ère classe Peggy Mac Gregor. « Tout a été pensé en terme d’optimisation des flux. La corvée de vivres, qui mobilisait 30 personnes, est désormais effectuée par le seul commis, grâce à un transpalette électrique. La boulangerie a un four programmable, ce qui permet à la boulangère de participer au service de la cuisine ». Les quatre carrés (commandant, officiers, officiers-mariniers supérieure et OM/équipages) sont distinctement séparés des « salles de détente ».
L'esprit d'équipage
Autre évolution majeure, les chambres. Finie la promiscuité des postes à 40, sur l’Aquitaine, il n’y a plus que des chambres T1 (une personne pour les officiers), T2 (deux personnes pour les officiers mariniers supérieurs) T4 (quatre personnes pour les OM et matelots), avec sanitaires individuels. Un confort amélioré mais qui, chez certains, soulèvent la question de la cohésion. Un grand navire, peu de marins, des logements cloisonnés… « C’est vrai que sur un bateau de cette taille, avec un équipage réduit, on peut parfois avoir la sensation de ne pas croiser grand monde et c’est un sacré changement par rapport aux anciennes frégates », constate le commandant Rouvière. « Mais, c’est à nous de le créer cet esprit d’équipage. Sur l’Aquitaine, après ces 24 semaines de mer, il existe déjà. Et puis, ici, il faut se serrer les coudes. Un équipage restreint cela rapproche. Finalement, cela me rappelle presque plus l’ambiance des avisos ».
Après les permissions de fin d’année, l’Aquitaine va repartir. Deux semaines d’essais complémentaires du système de combat, puis tir de missile Aster devant Toulon. Ensuite ce sera le large avec trois mois de navigation qui amèneront le navire, vitrine de l’industrie navale française, de l’autre côté de l’Atlantique, au Brésil et au Canada notamment. « Ces trois mois seront essentiels pour tester le bateau dans la durée. Ce sera sa première navigation hauturière, durant laquelle nous allons à la fois procéder à la vérification des caractéristiques militaires et devenir sûrs et confiants dans notre bâtiment. Nous serons de retour à Brest mi-mai. A ce stade, l’objectif fixé est de pouvoir pleinement assumer notre rang de frégate anti-sous-marine ». Et ainsi prendre le relais du De Grasse, dernière unité du type F67, qui prendra sa retraite au moment de l’admission du service actif de l’Aquitaine. Cette dernière devrait intervenir mi-2013. En plus de la lutte anti-sous-marine, « notre domaine d’excellence », comme le rappelle le commandant Rouvière, les autres missions de la frégate seront intégrées progressivement, selon le principe du développement incrémental, adopté pour identifier précisément toutes les problématiques de chaque équipement. En 2014, l’Aquitaine devrait être équipée du missile de croisière MdCN (Scalp Naval), dont le premier tir sera effectué par la seconde FREMM française, la Normandie. Mais, d’ici là, l'Aquitaine va « avaler » des nautiques, en eaux chaudes et en eaux froides, dans le golfe de Gascogne et au-delà de la ligne de l’Equateur. Et ses marins sont prêts pour l'un des plus gros défis qu’ait relevés la marine.
C'est une manoeuvre intelligente, même le nouveau design évoque les Arleigh Burke et les F100.
Pourtant les italiens font partie du programme PAAMS Le pire ennemi de l'industrie de défense européenne, ce sont les européens eux même... Après on peut se justifier et dire que les performances de Aegis dépassent largement celles de PAAMS, mais bon...
mourad27 Modérateur
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The frigate Carlo Bergamini, is the first unit of the Italian FREMM (European Multi Mission Frigate). The class is a result of international cooperation between Italy and France , which provides the construction of 21 vessels, 10 of which are Italian. The keel was laid at the Naval Shipyard at Riva Trigoso on 7 January 2008 and was launched on 16 July 2011. Here's a few facts about her:
Displacement5900 t LengthOverall 139 m Beammolded 19.70 m Draft 8.40 m PropulsionCODLAG : 1 Avio-GE LM 2500 + G4 32.00 MW 2 electric motors propulsion 2x2, 5 MW 4 groups of 4x2, 1 MW Two controllable pitch propellers Endurance 45 days Speed ≥ 27 knots Range 6000 miles at 15 knots Crew145 + 20 extra staff Armament 127/64 mm, (capable of firing guided munitions); 76/62 mm Super Rapid; Theseus MK2A 8 vertical launchers for surface-to-air missiles.
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DCNS Lorient Shipyard Visit and FREMM Frigates Program Update with Vincent Martinot-Lagarde http://www.navyrecognition.com/index.php?option=com_content&task=view&id=832
Vincent ML vient d'être nommé aujourd'hui à la tête du Site de DCNS Lorient !
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French Navy Aquitaine FREMM Frigate succesfully fires its first MBDA Aster 15 surface-to-air missile
On Monday, 4th February 2013, first of class Aquitaine, the newest class of frigate in the French Navy’s fleet, has successfully fired its first MBDA Aster 15 air defence missile in the Mediterranean from the DGA (French Procurement Agency) Missile test centre. The FREMM is the third type of ship of the French Navy equipped with Aster missiles after the Charles de Gaulle nuclear powered Aircraft Carrier (CVN) and the Forbin class air defense Destroyers (DDG).
Aquitaine Frigate in the Mediterranean (Picture: French Navy)
The firing took place as part of the Military Specifications Verification procedure of the Frigate, a further step towards its admission to Active Service in the French Navy. "This firing has allowed the French Navy to validate concretely all stages of the launch of an Aster 15 missile from a FREMM" says CV Benedict Rouvière, Aquitaine's Commanding Officer. "The firing sequence encompasses the complete process from the loading of the missile until the actual destruction of the target covering the key phases of the target detection by radar and the target engagement by the ship’s combat system operators."
This test firing was prepared and conducted in cooperation by the crew of the Aquitaine and teams from the DGA, DCNS, MBDA and OCCAR (Organisation for Joint Armament Cooperation). For all of them this success marks a new step in demonstrating the capabilities of the FREMM. "The validation of this Aster firing provides the Aquitaine with the fundamental capability of its auto-defence system," adds CV Rouvière.
Designed and built by DCNS, FREMM type Frigates are heavily armed: MM40 Blk III Exocet anti-ship missiles, Aster anti-air missiles and MU90 torpedoes. The first nine frigates will predominantly conduct anti-submarine warfare missions, while the last two frigates, specialised in anti-aircraft warfare, are designed to protect a carrier or amphibious battle group against aircraft and missiles. All FREMM can also accomodate the Caïman Marine helicopter (NH90 NFH), as well as Special Forces and their equipment.
From: French Navy
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