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 Crise Malienne - risque de partition

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MessageSujet: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeMar 15 Jan 2013 - 3:09

Rappel du premier message :

en france l'opposition commencera  a critiquer hollande pour son implication au mali ils lui diront pourquoi avoir fait revenir nos soldat d'afganistan pour les envoyer mourir au mali ce qui explique le fameux coup de fils a notre roi .
on reste au chaud derrière notre mur de sécurité et ainsi pas de deuil dans les familles de nos braves soldat .
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 14:17

non accident (F1) Alloudi.le F1 avait reçu l'autorisation de survol.
Selon la presse, Alger a dit OK pour le survol d'avions de transports etc mais pas pour les chasseurs.
comme la sortie de Fabius a indisposer Alger, l'EM a sans doute préféré passer par le Maroc, histoire de ménager Alger.

PGM
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 14:59

Alloudi a écrit:
Apophis a écrit:
Bonjour Boubou

Les triangles symbolise les ravitaillements, la carte ne fait pas mention de d’atterrissage a Ben-G ?
Pour l'Algerie, la france passe souvent au dessus du pays, sauf pour les missions armée qu'on refuse, souvenai vous du crash du Mirage F1 qui revenai du Tchad et qui s'est ecrasé dans le desert.



ze3ma vous l avait shooté Suspect

je sais pas comment tu peux comprendre que j'ai dit shooté ...
Les avions francais on toujours eu l'autorisation de passer par l'algerie, c'est les avions en situation de guerre qui sont pas autorisé .
pendant son retour vers la france il s'est ecrasé accidentellement.

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MessageSujet: crise malienne -risque de partition du mali   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 16:49

Citation :
c'est les avions en situation de guerre qui sont pas autorisé .
Citation :
PARIS - L'Algérie a autorisé le survol de son territoire par les avions françaises en route pour intervenir au Mali, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
éviter de faire ce qui on du nif c'est fatiguant merci d'avance. Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_sal
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 18:00

ait atta a écrit:
Citation :
c'est les avions en situation de guerre qui sont pas autorisé .
Citation :
PARIS - L'Algérie a autorisé le survol de son territoire par les avions françaises en route pour intervenir au Mali, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
éviter de faire ce qui on du nif c'est fatiguant merci d'avance. Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_sal

je parlai du crash du mirage f1 qui revenai du tchad, maintenant les avion armée en route vers le Mali ont une autorisation de survol, personne ne l'a nié .
Je suis quand même ravi de voir qu'on nous demande et qu'on ne passe pas au dessus de chez nous impunément ou avec une simple demande de formalité.
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Fremo
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 18:03

le petit zapbox sans dignité est encore là ... Laughing

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 18:42


Y en a marre des multis... pas ca
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 21:11

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 11:43

La crise du Mali sera peut être l événement déclencheur d une Afrique noir unis prêt a se défendre en autonomie contre toutes colonisations modernes et protéger son mode de vie, sa culture, ses richesses et ses peuples.

Citation :

Le chef de l’Etat ivoirien et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Alassane Ouattara, était hier vendredi 1er février 2013 l’invité de Christophe Bouabouvier sur Rfi. Il s’est prononcé à cette occasion, sur le déploiement des troupes africaines au Mali.

Le président en exercice de la Cedeao a indiqué que la Misma déploiera au Mali 3300 soldats en plus des 2000 hommes qui seront fournis par le Tchad. « Je pense que tout dépendra de la capacité de déploiement de nos troupes. Et c’est pour cela que je demande que les troupes soient déployées dans les dix jours à venir. Je me réjouis que déjà plus de 3 000 soldats ont été déployés : 1 300 à Bamako, 1 800 dans le Nord, avec les armées tchadiennes et nigériennes. Et maintenant, pour le restant, les 2 000-2 200, il faut les déployer immédiatement. Et le complément, pour atteindre 8 000 soldats, doit se faire dans les plus brefs délais (…) Le plus important, c’est de dire que nous avons besoin de soldats pour l’ensemble du Mali et pas seulement pour le Nord-Mali. Il faut stabiliser la situation pour permettre des élections démocratiques et sur une longue période pour permette la formation de l’Armée malienne», a laissé entendre Alassane Ouattara. Qui est convaincu qu’avec les 455 millions de dollards (255 milliards de F CFA) récoltés à la réunion des donateurs à Addis-Abeba, la situation au Mali pourra être stabilisée en vue de la préparation des élections démocratiques. Le chef de l’Etat ivoirien, a en outre, remercié le Président français François Hollande pour son intervention au Mali. Est-ce qu’il ne faut pas que les Africains soient capables de faire eux-mêmes ces genres d’intervention ? A cette question, le Président en exercice de la Cedeao a répondu ceci : «nous allons y arriver. Donnez nous une perspective. Les pays africains n’ont qu’un demi-siècle d’existence. Une armée régionale prend du temps. Regardez en Europe et l’Otan. Nous y arriverons. Au niveau de la Cedeao, ceci nous a appris que nous allons nous organiser pour avoir une force d’intervention rapide régionale. Si nous avons dans les années à venir des situations de ce genre, je peux vous dire que nous serons les premiers à réagir». Par ailleurs, les populations et les troupes maliennes ont été invitées à s’abstenir de toutes représailles. «Il est clair que le gouvernement malien doit engager un dialogue politique avec tous ceux qui croient à l’intégrité politique, à la laïcité et au processus démocratique au Mali», a-t-il souligné.

http://news.abidjan.net/h/450613.html
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 20:19

Citation :
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Citation :
MALI • Mais où sont donc passés les djihadistes ?

http://www.courrierinternational.com/article/2013/01/29/mais-ou-sont-donc-passes-les-djihadistes


Dernière édition par vipsdesvips le Sam 2 Fév 2013 - 21:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 21:09


Après une action efficace de l armée avec comme conséquence la liberation du peuple malien de l envahisseur, des paroles forte du president français

Citation :
"Nous nous battons en fraternité, Maliens, Français, Africains, parce que moi je n'oublie pas que lorsque quand la France a été elle-même attaquée (...) qui est venu alors ? C'est l'Afrique, c'est le Mali. Merci merci !

http://www.lepoint.fr/monde/hollande-nous-payons-notre-dette-au-mali-02-02-2013-1623156_24.php

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeDim 3 Fév 2013 - 8:10

Citation :

..... Les occupants interdit la musique et de l'alcool, de fumer et danser, jouer au football, et de porter des bijoux, du maquillage ou de parfum. Ils fustigé les femmes qui ont montré tant d'un centimètre de la peau, a amputé les mains des voleurs, et lapidèrent un couple à la mort, parce qu'ils avaient eu des enfants hors mariage.

"Nous venons de passer 10 mois en enfer. Tout ce qui délimite la liberté de l'homme a été interdit de nous. Nous ne pouvions pas fumer, nous ne pourrions pas écouter de la musique, nous ne pouvions pas porter les vêtements que nous voulions porter», Ben Essayati dit.

Le calvaire qu a subit le peuple malien sous l occupation des terroristes islamistes.

http://www.mininggazette.com/page/content.detail/id/287736/French-president-visits-Mali-to-cheers-of-support-.html?isap=1&nav=5016
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 5:02

Citation :
Mali : un haut responsable d’Ansar Dine arrêté


Un haut responsable d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), un des groupes islamistes qui a occupé pendant des mois le nord du Mali et commis de nombreuses exactions, a été arrêté près de la frontière algérienne par un « groupe armé », a appris l’AFP de sources concordantes. « Mohamed Moussa Ag Mouhamed, le numéro trois de Ansar Dine, celui qui ordonnait de couper les mains, a été arrêté par un groupe armé. Il est conduit vers Kidal (extrême nord-est) », a annoncé une source de sécurité malienne jointe depuis Gao (nord-est). L’information a été confirmée par un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal, Abdoulaye Touré. (Europe1).

Citation :
Le Qatar trop indulgent avec les « terroristes »

Le premier responsable du Parti socialiste au pouvoir en France, Harlem Désir, a dénoncé dimanche « une forme d’indulgence » du Qatar « à l’égard des groupes terroristes qui occupaient le nord Mali », demandant à l’émirat « une clarification politique ».

Le Premier secrétaire du Parti socialiste a relevé « des déclarations politiques d’un certain nombre de responsables qatari mettant en cause l’intervention de la France » au Mali.

« Il y a là une attitude qui n’est pas coopérative et qui est une forme d’indulgence à l’égard des groupes terroristes qui occupaient le nord Mali et qui n’est pas normal de la part du Qatar », a ajouté M. Désir lors d’une émission politique hebdomadaire sur l’une des radios de la communauté juive de France, Radio J.

« Il faut une clarification politique de la part du Qatar qui a toujours nié participer à quelque financement de groupe terroriste que ce soit et qui devrait avoir une attitude sur le plan diplomatique beaucoup plus ferme vis-à-vis de ces groupes qui menacent la sécurité du Sahel », a poursuivi M. Désir.

Le 15 janvier, le Qatar avait émis des doutes sur l’efficience de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes au Mali. « Bien sûr que nous espérons que ce problème puisse être réglé par le dialogue. Je pense que le dialogue politique est important et nécessaire. Je ne pense pas que la force règle le problème », avait déclaré le Premier ministre, Hamad ben Jassem Al-Thani.

C’est l’une des premières fois en France qu’un responsable politique de ce niveau met en cause le Qatar dans ces termes.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait estimé le 16 janvier qu’il n’y avait « aucune confirmation » des accusations lancées contre le Qatar de financer les groupes islamistes contre lesquels la France est partie en guerre dans le nord du Mali. (20 Minutes).
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 8:51

Selon moi cette opératio nse déroule à merveille pour la france jusqu'à présent.

seuls points noirs :

1. Discours du président francais. king

2. Déclaration de M.Désir non pas que je sois fan du Qatar mais ... il devrait se mêler de ses affaires.

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 23:48

Citation :
Mali : Les rebelles touaregs disent avoir capturé deux chefs islamistes

Les rebelles touaregs du nord du Mali ont dit lundi avoir capturé deux chefs islamistes qui fuyaient les bombardements de l’aviation française près de la frontière algérienne. Mohamed Moussa Ag Mohamed, membre du groupe Ansar Dine, était responsable de l’application de la charia, la loi islamique, à Tombouctou jusqu’à ce que la ville sainte soit reprise par les forces maliennes et françaises.

L’autre captif, Oumeini Ould Baba Akhmed, serait responsable de l’enlèvement d’un otage français revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). « Nous avons poursuivi un convoi islamiste près de la frontière et avons arrêté deux hommes avant-hier (samedi, NDLR) », a déclaré Ibrahim Ag Assaleh, un porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le mouvement indépendantiste touareg un temps allié aux islamistes. « Ils ont été interrogés et envoyés à Kidal », a-t-il ajouté à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Au surlendemain de la visite de François Hollande au Mali, l’aviation française de l’opération Serval a poursuivi ses bombardements sur des bases arrière des groupes djihadistes dans le nord-est du pays, près de la frontière avec l’Algérie. « Il s’agit de détruire leurs bases arrière, leurs dépôts parce qu’il faut bien comprendre qu’ils se sont réfugiés dans le nord et nord-est du pays et ils ne peuvent rester là-bas durablement que s’ils ont des moyens de ravitaillement et l’armée est en train de saper ça », a expliqué le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, lundi sur France Inter. (Reuters).

Citation :
Crise du Mali, deuxième partie : Les intérêts de la France
Publié par Aymeric Chauprade


http://www.realpolitik.tv/2013/02/crise-du-mali-deuxieme-partie-les-interets-de-la-france/

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 20:31

Citation :
Le Mali confirme la présence des combattants du Polisario dans les rangs des djhadistes au Nord (média)

Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, a confirmé la présence parmi les groupes terroristes pourchassés dans le Nord-Mali, de combattants issus des rangs du Polisario.

"Ils n'étaient que 500 dijihadistes au départ. Aujourd'hui, ils sont entre 5.500 et 7.000 hommes. Ces groupes djihadistes ont été rejoints par des jeunes sans perspectives y compris par des jeunes sahraouis des camps" de Tindouf sous le contrô le du Polisario au sud de l'Algérie, a-t-il déclaré dans un entretien publié mardi par le site d'informations français Atlasinfo.

Face à cette menace terroriste, M. Coulibaly a tenu à remercier le Maroc pour son soutien au Mali, y compris sur les plans humanitaire, diplomatique et de la coopération militaire, rappelant que la résolution 2085 pour permettre à son pays de recouvrer son intégrité territoriale a été votée sous la présidence marocaine du Conseil de Sécurité de l'ONU.

"Le Maroc a toujours soutenu et continue de soutenir le Mali et son intégrité territoriale. Nous comptons fortement sur ce soutien et sur la coopération avec le Maroc pour venir à bout de cette menace terroriste", a-t-il souligné.

De même, a-t-il ajouté, "nous comptons sur l'aide et le soutien du Maroc qui est un pays frère avec lequel nous avons des relations historiques" et qui "a été le premier pays dont nous avons reçu une aide humanitaire, avec l'envoi de plusieurs cargos".

"Aujourd'hui, malgré notre situation très difficile, le Maroc n'a pas changé sa coopération avec le Mali. Il continue de recevoir nos étudiants. Il nous a accordé deux fois plus de bourses pour nos étudiants que les années précédentes et a continué à accueillir nos officiers dans ses écoles et académies militaires", s'est-il félicité.

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 21:49

"Et si l'intervention au Mali ouvrait la porte des réformateurs en islam"
Le Monde.fr | 05.02.2013 à 15h37 • Mis à jour le 05.02.2013 à 19h30

Citation :

Malgré la prise importante et spectaculaire de Tombouctou, l'événement essentiel de ces derniers jours au Mali n'est pas de nature militaire. Il est fait de deux déclarations. L'une est de Chérif Ousmane Haïdara, prédicateur célèbre et chef charismatique des "Partisans de la Religion" alias Ansar Eddine, légalisée en 1992, forte de près d'un million de membres au Sahel, dont la plupart au Mali, et totalement étrangère à son homonyme du même nom qui, liée à Al-Qaida au maghreb islamique (AQMI), occupe le nord du Mali.
Dans cette déclaration on peut lire "AQMI, Ansar Eddine, Mujao : c'est pareil. Ce sont des bandits et des trafiquants de drogue qui utilisent la religion comme couverture "... et un peu plus loin : " Il va falloir mener une guerre idéologique et dénoncer ceux qui se disent musulmans et qui sèment la mort".

DÉNONCENT L'INTERVENTION FRANÇAISE

L'autre, encore plus explicite, est de l'imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali. Il s'en prend à quelques autorités musulmanes, dont une du Qatar,qui dénoncent l'intervention française, et déclare tout bonnement :

"Nous ne sommes pas d'accord avec cette interprétation, nous pensons que c'est le contraire. C'est la France qui a volé au secours d'un peuple en détresse, qui avait été abandonné pour tous ces pays musulmans à son propre sort. Nous parler de croisade anti islam, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter en tant que responsables musulmans du Mali".

A ma connaissance ce sont les toutes premières déclarations d'autorités religieuses musulmanes sur ce sujet. C'est en quoi elles sont essentielles.

Et comme elles viennent du Mali, il est fort probable qu'elles inspireront les autorités religieuses des pays – Niger, Nigeria, Sénégal, tous musulmans à plus de 90% - voisins qui ont décidé de soutenir l'intervention française, lorsque celles-ci finiront par être conduites à commenter les décisions de leurs autorités politiques.

Il est décisif en effet, pour que l'intervention française au Mali soit efficace qu'elle reste bien accueillie dans le monde et sur place, et qu'elle reste quasi unanimement soutenue en France. Cela n'est souhaitable et possible que si d'abord elle est bien comprise et bien située parmi les enjeux multiples, complexes et imbriqués qui interfèrent en Afrique. Que s'est-il donc passé ?

RETOUR SUR L'HISTOIRE D'UNE CRISE

En janvier 2013, du fond de son pays en pleine désagrégation, le président par intérim, musulman, d'une population musulmane à 90% appelle la France à l'aide. De quoi s'agit-il ? Depuis bien des mois des activistes appartenant à des populations extérieures, Libye, Tchad, Algérie, Mauritanie peut-être, nomades, touaregs du désert, à l'enracinement national inconnu sans doute aussi, sont arrivés à se grouper, à s'approprier ensemble une part significative des puissants moyens militaires hérités de Khadafi, véhicules et armes, à proclamer ensemble que quiconque n'est pas disciple du prophète doit être abattu et que pour ce faire la conquête d'un État pour en faire une base territoriale d'assaut contre les non-croyants est la première priorité.

Ainsi s'explique et commence la conquête par ces meurtriers de la moitié nord du Mali. Ainsi se découvre aussi la visibilité d'une offensive préparée contre la capitale Bamako, de ce grand pays à la faible population. De là vient l'appel.

Très vite, du Niger voisin, du Sénégal à peine plus éloigné et presque aussi vite de l'immense Nigéria, cent millions d'habitants, à peine plus lointain - tous majoritairement musulmans - vient le soutien à l'appel à l'aide.

L'armée du Mali en décomposition comme le pays lui-même ne saurait résister à l'assaut d'un demi millier de guerriers montés sur une centaine de véhicules et puissamment équipés, notamment d'armes lourdes. Il y faut une vraie armée.

LE COLONISATEUR RESPECTAIT LA RELIGION, ET QUE LA FRANCE A UNE ARMÉE

On se souvient de la France. Naturellement ce dont on se souvient là n'est pas l'ensemble des outrages de l'autorité coloniale aux pouvoirs et aux intérêts économiques locaux... Ce dont on se souvient, c'est que le colonisateur respectait la religion, et que la France a une armée.

La France à ce moment est gouvernée par un nouveau président, que de mémoire historique personne n'a jamais vu aux prises avec des problèmes de cette nature. La France est seule appelée. François Hollande décide seul.

L'approbation internationale est immédiate, générale, et vient notamment de beaucoup de pays d'islam. Même notre opposition, surprise peut-être mais convaincue, approuve. Il faut féliciter ici vigoureusement, notre président et aussi nos forces armées, dont les hommes et les chefs furent capables d'un déploiement incroyablement rapide.

Car le premier succès est là. Bamako est sauf, les colonnes motorisées rebelles ne sont pas passées et ne passeront pas. Gao et Tombouctou sont reprises. L'affaire n'en est pas terminée pour autant.

S'ils ne peuvent probablement plus se motoriser puissamment par groupes nombreux ni déplacer massivement des armes lourdes, des centaines, peut être des milliers d'islamistes radicaux demeurent disséminés en Afrique avec l'intention et, même réduits, des moyens de tuer.

Il y faudra d'autres méthodes, d'autres moyens, d'autres hommes à la foi et à la langue différente, mais la seule chose certaine est qu'il y faudra bien des mois, sans doute des années.

Que défendons-nous dans cette histoire ? Assurément pas des États: celui du Mali a déjà disparu ; celui de la Côte d'Ivoire ne vaut guère mieux, les autres voisins sont embryonnaires... guère d'avantage des dirigeants en place, ceux du Mali ont déjà disparu, leurs remplaçants sont des intérimaires...

Nous défendons certes quelques centaines de nos concitoyens, et de maigres reliefs d'intérêts économiques qui furent autrefois coloniaux. Nous défendons surtout, des peuples désireux de vivre en paix et de vérifier que leur religion leur permet parfaitement de respecter et de cohabiter avec ceux qui ne prient pas comme eux.

RÉFORMER L'ISLAM

L'islam fut grand, créateur de culture, de science et de droit, rayonnant. Voilà cinq siècle qu'il ne l'est plus. Il fut aussi humilié par la colonisation que par l'absence d'usines. Or le développement économique c'est une révolution des comportements. Ce n'est jamais ni spontané ni facile. Au Japon l'ère Meiji fut "musclée".

En chrétienté il est visible qu'il a fallu les succès politiques et militaires de la réforme pour permettre le capitalisme et la démocratie. En islam les États ont à peu près toujours réussi à éliminer ou tuer leurs réformateurs. Il survit depuis dans la crispation et surtout la rigidité. Sur un milliard et demi de croyants quelques petits milliers de ses fils, contrairement à leur prophète qui ne prêche ni la guerre ni l'extermination des non croyants, en sont venus dans la colère au projet fou de détruire les infidèles.

Tous les alliés sont bons pour cela : certains de ces intégristes islamiques ont trouvé dans le désordre sahélien des touaregs indépendantistes et trafiquants, pas du tout arabes et assez peu musulmans.

Cela ne change guère le problème. Tant au Moyen-Orient qu'en Afrique, les peuples musulmans, leurs gouvernants et leurs dirigeants qui dans leur quasi totalité veulent vivre en paix, mais sont depuis longtemps perturbés par les ondes de choc de la guerre froide, du pétrole, de l'intégrisme et de quelques autres, sont impuissants à traiter le problème. Le silence assourdissant des autorités religieuses n'arrange rien.

LES TUEURS USURPANT FAUSSEMENT LE NOM DU PROPHÈTE

Il se comprend, devant la profondeur des crises de l'islam d'aujourd'hui, mais il est coupable. Finalement les polices et les armées musulmanes ne seront légitimes à traquer les tueurs usurpant faussement le nom du prophète que si cette fausseté est religieusement établie.

Le Prophète n'a jamais édicté l'ordre de tuer des non croyants, bien au contraire. En urgence et en anticipation de nécessaires décisions religieuses ce sont les pouvoirs civils qui sont en charge. Et faute de pouvoir faire autrement devant un problème devenu militaire ils demandent à la France son aide militaire pour une mission qui consiste, au Sahel d'abord à rendre de nouveau possible la cohabitation des chrétiens et des musulmans.

Bien au delà du Sahel, cela concerne toute l'Afrique et notre propre territoire. C'est un problème de civilisation.

Dans pareille affaire il n'y a de résultat positif possible que si pendant une longue continuité l'Islam pacifique confirme sa demande et en assume la justification religieuse, et si du côté français la compréhension de cette mission confirme la volonté de l'accomplir jusqu'au bout.

L'OPPOSITION N'EST PAS À LA HAUTEUR

L'opposition politique française avait commencé par approuver. C'était magnifique, c'était montrer qu'elle aussi a le sens de l'état, et qu'elle savait remplir là une des conditions du succès de la mission. Tout cela n'a pas encore duré huit jours, que déjà la mise en cause insidieuse apparaît. Une phrase indigne de Giscard d'Estaing, surprenante chez lui, nie l'évidence : "c'est une guerre post coloniale"... Un autre incrimine l'impréparation... Comme si l'attaque avait été prévisible.

Il faut saluer au contraire la rapidité de riposte dont furent capables les autorités politiques et nos forces armées. Un autre incrimine le coût.
Il est encore modeste, surtout comparé à l'enjeu de civilisation auquel il répond. Tout cela laisse deviner l'incapacité de certains membres de l'opposition à soutenir des actions qu'ils approuvent lorsqu'elle sont conduites par un gouvernement qu'ils n'approuvent pas. Le contraire s'appelle le sens de l'État.

C'est dommage, grave et dangereux. Dans peu de semaines, les opérations "lourdes" seront terminées et victorieuses. Mais il restera à reconstruire des États, à reformer des forces armées, à entraîner et appuyer des polices.

Il y faudra une autre forme de présence, moins coûteuse heureusement. Il y faudra surtout le maintien d'une vraie confiance mutuelle. C'est là que la cohésion de la très grande majorité des français est nécessaire. C'est là que l'islam pacifique doit entendre et confirmer l'appel qui lui vient du Mali. C'est à la France seule qu'il fut fait appel. C'est bien, pourtant, pour des raisons de civilisation, qu'en l'absence de toute défense européenne la Grande-Bretagne, sourcilleuse sur sa souveraineté et en train de quitter l'Europe, décida comme nation de soutenir la France.

Comment certains autres osent-ils faire grief à l'Allemagne de garder de son histoire récente une extrême réticence à procéder à des actions armées ?

Comment certains osent-ils faire grief à l'Europe de ne s'être pas mobilisée alors que personne n'a jamais voulu la saisir de compétences dans ce domaine ? La vérité est que le devoir de civilisation n'a pas encore sa place dans le droit international.

Mais il faudra bien la lui faire. Les pays d'islam ne sortiront de leur longue crispation qu'au prix de choix et de réformes douloureuses. Il leur y faut une aide extérieure. Pour la première fois certains la demandent.

L'action ne pourra être continue que s'ils confirment cette demande. L'enjeu est immense : oublier les croisades pour se battre ensemble pour les droits de l'homme.
Bien d'autres nations musulmanes et européennes devraient pouvoir s'y joindre.

Elles ne le feront que si elles en comprennent et assument le sens.

Michel Rocard , ancien premier ministre, président du conseil d'orientation scientifique de Terra Nova

Michel Rocard, ancien premier ministre
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/05/et-si-l-intervention-au-mali-ouvrait-la-porte-des-reformateurs-en-islam_1826903_3232.html?xtmc=mali&xtcr=8
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 21:54

charly a écrit:
"Et si l'intervention au Mali ouvrait la porte des réformateurs en islam"
Le Monde.fr | 05.02.2013 à 15h37 • Mis à jour le 05.02.2013 à 19h30

Citation :

Malgré la prise importante et spectaculaire de Tombouctou, l'événement essentiel de ces derniers jours au Mali n'est pas de nature militaire. Il est fait de deux déclarations. L'une est de Chérif Ousmane Haïdara, prédicateur célèbre et chef charismatique des "Partisans de la Religion" alias Ansar Eddine, légalisée en 1992, forte de près d'un million de membres au Sahel, dont la plupart au Mali, et totalement étrangère à son homonyme du même nom qui, liée à Al-Qaida au maghreb islamique (AQMI), occupe le nord du Mali.
Dans cette déclaration on peut lire "AQMI, Ansar Eddine, Mujao : c'est pareil. Ce sont des bandits et des trafiquants de drogue qui utilisent la religion comme couverture "... et un peu plus loin : " Il va falloir mener une guerre idéologique et dénoncer ceux qui se disent musulmans et qui sèment la mort".

DÉNONCENT L'INTERVENTION FRANÇAISE

L'autre, encore plus explicite, est de l'imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali. Il s'en prend à quelques autorités musulmanes, dont une du Qatar,qui dénoncent l'intervention française, et déclare tout bonnement :

"Nous ne sommes pas d'accord avec cette interprétation, nous pensons que c'est le contraire. C'est la France qui a volé au secours d'un peuple en détresse, qui avait été abandonné pour tous ces pays musulmans à son propre sort. Nous parler de croisade anti islam, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter en tant que responsables musulmans du Mali".

A ma connaissance ce sont les toutes premières déclarations d'autorités religieuses musulmanes sur ce sujet. C'est en quoi elles sont essentielles.

Et comme elles viennent du Mali, il est fort probable qu'elles inspireront les autorités religieuses des pays – Niger, Nigeria, Sénégal, tous musulmans à plus de 90% - voisins qui ont décidé de soutenir l'intervention française, lorsque celles-ci finiront par être conduites à commenter les décisions de leurs autorités politiques.

Il est décisif en effet, pour que l'intervention française au Mali soit efficace qu'elle reste bien accueillie dans le monde et sur place, et qu'elle reste quasi unanimement soutenue en France. Cela n'est souhaitable et possible que si d'abord elle est bien comprise et bien située parmi les enjeux multiples, complexes et imbriqués qui interfèrent en Afrique. Que s'est-il donc passé ?

RETOUR SUR L'HISTOIRE D'UNE CRISE

En janvier 2013, du fond de son pays en pleine désagrégation, le président par intérim, musulman, d'une population musulmane à 90% appelle la France à l'aide. De quoi s'agit-il ? Depuis bien des mois des activistes appartenant à des populations extérieures, Libye, Tchad, Algérie, Mauritanie peut-être, nomades, touaregs du désert, à l'enracinement national inconnu sans doute aussi, sont arrivés à se grouper, à s'approprier ensemble une part significative des puissants moyens militaires hérités de Khadafi, véhicules et armes, à proclamer ensemble que quiconque n'est pas disciple du prophète doit être abattu et que pour ce faire la conquête d'un État pour en faire une base territoriale d'assaut contre les non-croyants est la première priorité.

Ainsi s'explique et commence la conquête par ces meurtriers de la moitié nord du Mali. Ainsi se découvre aussi la visibilité d'une offensive préparée contre la capitale Bamako, de ce grand pays à la faible population. De là vient l'appel.

Très vite, du Niger voisin, du Sénégal à peine plus éloigné et presque aussi vite de l'immense Nigéria, cent millions d'habitants, à peine plus lointain - tous majoritairement musulmans - vient le soutien à l'appel à l'aide.

L'armée du Mali en décomposition comme le pays lui-même ne saurait résister à l'assaut d'un demi millier de guerriers montés sur une centaine de véhicules et puissamment équipés, notamment d'armes lourdes. Il y faut une vraie armée.

LE COLONISATEUR RESPECTAIT LA RELIGION, ET QUE LA FRANCE A UNE ARMÉE

On se souvient de la France. Naturellement ce dont on se souvient là n'est pas l'ensemble des outrages de l'autorité coloniale aux pouvoirs et aux intérêts économiques locaux... Ce dont on se souvient, c'est que le colonisateur respectait la religion, et que la France a une armée.

La France à ce moment est gouvernée par un nouveau président, que de mémoire historique personne n'a jamais vu aux prises avec des problèmes de cette nature. La France est seule appelée. François Hollande décide seul.

L'approbation internationale est immédiate, générale, et vient notamment de beaucoup de pays d'islam. Même notre opposition, surprise peut-être mais convaincue, approuve. Il faut féliciter ici vigoureusement, notre président et aussi nos forces armées, dont les hommes et les chefs furent capables d'un déploiement incroyablement rapide.

Car le premier succès est là. Bamako est sauf, les colonnes motorisées rebelles ne sont pas passées et ne passeront pas. Gao et Tombouctou sont reprises. L'affaire n'en est pas terminée pour autant.

S'ils ne peuvent probablement plus se motoriser puissamment par groupes nombreux ni déplacer massivement des armes lourdes, des centaines, peut être des milliers d'islamistes radicaux demeurent disséminés en Afrique avec l'intention et, même réduits, des moyens de tuer.

Il y faudra d'autres méthodes, d'autres moyens, d'autres hommes à la foi et à la langue différente, mais la seule chose certaine est qu'il y faudra bien des mois, sans doute des années.

Que défendons-nous dans cette histoire ? Assurément pas des États: celui du Mali a déjà disparu ; celui de la Côte d'Ivoire ne vaut guère mieux, les autres voisins sont embryonnaires... guère d'avantage des dirigeants en place, ceux du Mali ont déjà disparu, leurs remplaçants sont des intérimaires...

Nous défendons certes quelques centaines de nos concitoyens, et de maigres reliefs d'intérêts économiques qui furent autrefois coloniaux. Nous défendons surtout, des peuples désireux de vivre en paix et de vérifier que leur religion leur permet parfaitement de respecter et de cohabiter avec ceux qui ne prient pas comme eux.

RÉFORMER L'ISLAM

L'islam fut grand, créateur de culture, de science et de droit, rayonnant. Voilà cinq siècle qu'il ne l'est plus. Il fut aussi humilié par la colonisation que par l'absence d'usines. Or le développement économique c'est une révolution des comportements. Ce n'est jamais ni spontané ni facile. Au Japon l'ère Meiji fut "musclée".

En chrétienté il est visible qu'il a fallu les succès politiques et militaires de la réforme pour permettre le capitalisme et la démocratie. En islam les États ont à peu près toujours réussi à éliminer ou tuer leurs réformateurs. Il survit depuis dans la crispation et surtout la rigidité. Sur un milliard et demi de croyants quelques petits milliers de ses fils, contrairement à leur prophète qui ne prêche ni la guerre ni l'extermination des non croyants, en sont venus dans la colère au projet fou de détruire les infidèles.

Tous les alliés sont bons pour cela : certains de ces intégristes islamiques ont trouvé dans le désordre sahélien des touaregs indépendantistes et trafiquants, pas du tout arabes et assez peu musulmans.

Cela ne change guère le problème. Tant au Moyen-Orient qu'en Afrique, les peuples musulmans, leurs gouvernants et leurs dirigeants qui dans leur quasi totalité veulent vivre en paix, mais sont depuis longtemps perturbés par les ondes de choc de la guerre froide, du pétrole, de l'intégrisme et de quelques autres, sont impuissants à traiter le problème. Le silence assourdissant des autorités religieuses n'arrange rien.

LES TUEURS USURPANT FAUSSEMENT LE NOM DU PROPHÈTE

Il se comprend, devant la profondeur des crises de l'islam d'aujourd'hui, mais il est coupable. Finalement les polices et les armées musulmanes ne seront légitimes à traquer les tueurs usurpant faussement le nom du prophète que si cette fausseté est religieusement établie.

Le Prophète n'a jamais édicté l'ordre de tuer des non croyants, bien au contraire. En urgence et en anticipation de nécessaires décisions religieuses ce sont les pouvoirs civils qui sont en charge. Et faute de pouvoir faire autrement devant un problème devenu militaire ils demandent à la France son aide militaire pour une mission qui consiste, au Sahel d'abord à rendre de nouveau possible la cohabitation des chrétiens et des musulmans.

Bien au delà du Sahel, cela concerne toute l'Afrique et notre propre territoire. C'est un problème de civilisation.

Dans pareille affaire il n'y a de résultat positif possible que si pendant une longue continuité l'Islam pacifique confirme sa demande et en assume la justification religieuse, et si du côté français la compréhension de cette mission confirme la volonté de l'accomplir jusqu'au bout.

L'OPPOSITION N'EST PAS À LA HAUTEUR

L'opposition politique française avait commencé par approuver. C'était magnifique, c'était montrer qu'elle aussi a le sens de l'état, et qu'elle savait remplir là une des conditions du succès de la mission. Tout cela n'a pas encore duré huit jours, que déjà la mise en cause insidieuse apparaît. Une phrase indigne de Giscard d'Estaing, surprenante chez lui, nie l'évidence : "c'est une guerre post coloniale"... Un autre incrimine l'impréparation... Comme si l'attaque avait été prévisible.

Il faut saluer au contraire la rapidité de riposte dont furent capables les autorités politiques et nos forces armées. Un autre incrimine le coût.
Il est encore modeste, surtout comparé à l'enjeu de civilisation auquel il répond. Tout cela laisse deviner l'incapacité de certains membres de l'opposition à soutenir des actions qu'ils approuvent lorsqu'elle sont conduites par un gouvernement qu'ils n'approuvent pas. Le contraire s'appelle le sens de l'État.

C'est dommage, grave et dangereux. Dans peu de semaines, les opérations "lourdes" seront terminées et victorieuses. Mais il restera à reconstruire des États, à reformer des forces armées, à entraîner et appuyer des polices.

Il y faudra une autre forme de présence, moins coûteuse heureusement. Il y faudra surtout le maintien d'une vraie confiance mutuelle. C'est là que la cohésion de la très grande majorité des français est nécessaire. C'est là que l'islam pacifique doit entendre et confirmer l'appel qui lui vient du Mali. C'est à la France seule qu'il fut fait appel. C'est bien, pourtant, pour des raisons de civilisation, qu'en l'absence de toute défense européenne la Grande-Bretagne, sourcilleuse sur sa souveraineté et en train de quitter l'Europe, décida comme nation de soutenir la France.

Comment certains autres osent-ils faire grief à l'Allemagne de garder de son histoire récente une extrême réticence à procéder à des actions armées ?

Comment certains osent-ils faire grief à l'Europe de ne s'être pas mobilisée alors que personne n'a jamais voulu la saisir de compétences dans ce domaine ? La vérité est que le devoir de civilisation n'a pas encore sa place dans le droit international.

Mais il faudra bien la lui faire. Les pays d'islam ne sortiront de leur longue crispation qu'au prix de choix et de réformes douloureuses. Il leur y faut une aide extérieure. Pour la première fois certains la demandent.

L'action ne pourra être continue que s'ils confirment cette demande. L'enjeu est immense : oublier les croisades pour se battre ensemble pour les droits de l'homme.
Bien d'autres nations musulmanes et européennes devraient pouvoir s'y joindre.

Elles ne le feront que si elles en comprennent et assument le sens.

Michel Rocard , ancien premier ministre, président du conseil d'orientation scientifique de Terra Nova

Michel Rocard, ancien premier ministre
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/05/et-si-l-intervention-au-mali-ouvrait-la-porte-des-reformateurs-en-islam_1826903_3232.html?xtmc=mali&xtcr=8


je l'ai lu sur le monde hier article avec un titre absurde

l'islam ne se réformé pas point réformé signifie modifié les texte
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charly
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 22:29

arsenik a écrit:
charly a écrit:
"Et si l'intervention au Mali ouvrait la porte des réformateurs en islam"
Le Monde.fr | 05.02.2013 à 15h37 • Mis à jour le 05.02.2013 à 19h30

Citation :

Malgré la prise importante et spectaculaire de Tombouctou, l'événement essentiel de ces derniers jours au Mali n'est pas de nature militaire. Il est fait de deux déclarations. L'une est de Chérif Ousmane Haïdara, prédicateur célèbre et chef charismatique des "Partisans de la Religion" alias Ansar Eddine, légalisée en 1992, forte de près d'un million de membres au Sahel, dont la plupart au Mali, et totalement étrangère à son homonyme du même nom qui, liée à Al-Qaida au maghreb islamique (AQMI), occupe le nord du Mali.
Dans cette déclaration on peut lire "AQMI, Ansar Eddine, Mujao : c'est pareil. Ce sont des bandits et des trafiquants de drogue qui utilisent la religion comme couverture "... et un peu plus loin : " Il va falloir mener une guerre idéologique et dénoncer ceux qui se disent musulmans et qui sèment la mort".

DÉNONCENT L'INTERVENTION FRANÇAISE

L'autre, encore plus explicite, est de l'imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali. Il s'en prend à quelques autorités musulmanes, dont une du Qatar,qui dénoncent l'intervention française, et déclare tout bonnement :

"Nous ne sommes pas d'accord avec cette interprétation, nous pensons que c'est le contraire. C'est la France qui a volé au secours d'un peuple en détresse, qui avait été abandonné pour tous ces pays musulmans à son propre sort. Nous parler de croisade anti islam, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter en tant que responsables musulmans du Mali".

A ma connaissance ce sont les toutes premières déclarations d'autorités religieuses musulmanes sur ce sujet. C'est en quoi elles sont essentielles.

Et comme elles viennent du Mali, il est fort probable qu'elles inspireront les autorités religieuses des pays – Niger, Nigeria, Sénégal, tous musulmans à plus de 90% - voisins qui ont décidé de soutenir l'intervention française, lorsque celles-ci finiront par être conduites à commenter les décisions de leurs autorités politiques.

Il est décisif en effet, pour que l'intervention française au Mali soit efficace qu'elle reste bien accueillie dans le monde et sur place, et qu'elle reste quasi unanimement soutenue en France. Cela n'est souhaitable et possible que si d'abord elle est bien comprise et bien située parmi les enjeux multiples, complexes et imbriqués qui interfèrent en Afrique. Que s'est-il donc passé ?

RETOUR SUR L'HISTOIRE D'UNE CRISE

En janvier 2013, du fond de son pays en pleine désagrégation, le président par intérim, musulman, d'une population musulmane à 90% appelle la France à l'aide. De quoi s'agit-il ? Depuis bien des mois des activistes appartenant à des populations extérieures, Libye, Tchad, Algérie, Mauritanie peut-être, nomades, touaregs du désert, à l'enracinement national inconnu sans doute aussi, sont arrivés à se grouper, à s'approprier ensemble une part significative des puissants moyens militaires hérités de Khadafi, véhicules et armes, à proclamer ensemble que quiconque n'est pas disciple du prophète doit être abattu et que pour ce faire la conquête d'un État pour en faire une base territoriale d'assaut contre les non-croyants est la première priorité.

Ainsi s'explique et commence la conquête par ces meurtriers de la moitié nord du Mali. Ainsi se découvre aussi la visibilité d'une offensive préparée contre la capitale Bamako, de ce grand pays à la faible population. De là vient l'appel.

Très vite, du Niger voisin, du Sénégal à peine plus éloigné et presque aussi vite de l'immense Nigéria, cent millions d'habitants, à peine plus lointain - tous majoritairement musulmans - vient le soutien à l'appel à l'aide.

L'armée du Mali en décomposition comme le pays lui-même ne saurait résister à l'assaut d'un demi millier de guerriers montés sur une centaine de véhicules et puissamment équipés, notamment d'armes lourdes. Il y faut une vraie armée.

LE COLONISATEUR RESPECTAIT LA RELIGION, ET QUE LA FRANCE A UNE ARMÉE

On se souvient de la France. Naturellement ce dont on se souvient là n'est pas l'ensemble des outrages de l'autorité coloniale aux pouvoirs et aux intérêts économiques locaux... Ce dont on se souvient, c'est que le colonisateur respectait la religion, et que la France a une armée.

La France à ce moment est gouvernée par un nouveau président, que de mémoire historique personne n'a jamais vu aux prises avec des problèmes de cette nature. La France est seule appelée. François Hollande décide seul.

L'approbation internationale est immédiate, générale, et vient notamment de beaucoup de pays d'islam. Même notre opposition, surprise peut-être mais convaincue, approuve. Il faut féliciter ici vigoureusement, notre président et aussi nos forces armées, dont les hommes et les chefs furent capables d'un déploiement incroyablement rapide.

Car le premier succès est là. Bamako est sauf, les colonnes motorisées rebelles ne sont pas passées et ne passeront pas. Gao et Tombouctou sont reprises. L'affaire n'en est pas terminée pour autant.

S'ils ne peuvent probablement plus se motoriser puissamment par groupes nombreux ni déplacer massivement des armes lourdes, des centaines, peut être des milliers d'islamistes radicaux demeurent disséminés en Afrique avec l'intention et, même réduits, des moyens de tuer.

Il y faudra d'autres méthodes, d'autres moyens, d'autres hommes à la foi et à la langue différente, mais la seule chose certaine est qu'il y faudra bien des mois, sans doute des années.

Que défendons-nous dans cette histoire ? Assurément pas des États: celui du Mali a déjà disparu ; celui de la Côte d'Ivoire ne vaut guère mieux, les autres voisins sont embryonnaires... guère d'avantage des dirigeants en place, ceux du Mali ont déjà disparu, leurs remplaçants sont des intérimaires...

Nous défendons certes quelques centaines de nos concitoyens, et de maigres reliefs d'intérêts économiques qui furent autrefois coloniaux. Nous défendons surtout, des peuples désireux de vivre en paix et de vérifier que leur religion leur permet parfaitement de respecter et de cohabiter avec ceux qui ne prient pas comme eux.

RÉFORMER L'ISLAM

L'islam fut grand, créateur de culture, de science et de droit, rayonnant. Voilà cinq siècle qu'il ne l'est plus. Il fut aussi humilié par la colonisation que par l'absence d'usines. Or le développement économique c'est une révolution des comportements. Ce n'est jamais ni spontané ni facile. Au Japon l'ère Meiji fut "musclée".

En chrétienté il est visible qu'il a fallu les succès politiques et militaires de la réforme pour permettre le capitalisme et la démocratie. En islam les États ont à peu près toujours réussi à éliminer ou tuer leurs réformateurs. Il survit depuis dans la crispation et surtout la rigidité. Sur un milliard et demi de croyants quelques petits milliers de ses fils, contrairement à leur prophète qui ne prêche ni la guerre ni l'extermination des non croyants, en sont venus dans la colère au projet fou de détruire les infidèles.

Tous les alliés sont bons pour cela : certains de ces intégristes islamiques ont trouvé dans le désordre sahélien des touaregs indépendantistes et trafiquants, pas du tout arabes et assez peu musulmans.

Cela ne change guère le problème. Tant au Moyen-Orient qu'en Afrique, les peuples musulmans, leurs gouvernants et leurs dirigeants qui dans leur quasi totalité veulent vivre en paix, mais sont depuis longtemps perturbés par les ondes de choc de la guerre froide, du pétrole, de l'intégrisme et de quelques autres, sont impuissants à traiter le problème. Le silence assourdissant des autorités religieuses n'arrange rien.

LES TUEURS USURPANT FAUSSEMENT LE NOM DU PROPHÈTE

Il se comprend, devant la profondeur des crises de l'islam d'aujourd'hui, mais il est coupable. Finalement les polices et les armées musulmanes ne seront légitimes à traquer les tueurs usurpant faussement le nom du prophète que si cette fausseté est religieusement établie.

Le Prophète n'a jamais édicté l'ordre de tuer des non croyants, bien au contraire. En urgence et en anticipation de nécessaires décisions religieuses ce sont les pouvoirs civils qui sont en charge. Et faute de pouvoir faire autrement devant un problème devenu militaire ils demandent à la France son aide militaire pour une mission qui consiste, au Sahel d'abord à rendre de nouveau possible la cohabitation des chrétiens et des musulmans.

Bien au delà du Sahel, cela concerne toute l'Afrique et notre propre territoire. C'est un problème de civilisation.

Dans pareille affaire il n'y a de résultat positif possible que si pendant une longue continuité l'Islam pacifique confirme sa demande et en assume la justification religieuse, et si du côté français la compréhension de cette mission confirme la volonté de l'accomplir jusqu'au bout.

L'OPPOSITION N'EST PAS À LA HAUTEUR

L'opposition politique française avait commencé par approuver. C'était magnifique, c'était montrer qu'elle aussi a le sens de l'état, et qu'elle savait remplir là une des conditions du succès de la mission. Tout cela n'a pas encore duré huit jours, que déjà la mise en cause insidieuse apparaît. Une phrase indigne de Giscard d'Estaing, surprenante chez lui, nie l'évidence : "c'est une guerre post coloniale"... Un autre incrimine l'impréparation... Comme si l'attaque avait été prévisible.

Il faut saluer au contraire la rapidité de riposte dont furent capables les autorités politiques et nos forces armées. Un autre incrimine le coût.
Il est encore modeste, surtout comparé à l'enjeu de civilisation auquel il répond. Tout cela laisse deviner l'incapacité de certains membres de l'opposition à soutenir des actions qu'ils approuvent lorsqu'elle sont conduites par un gouvernement qu'ils n'approuvent pas. Le contraire s'appelle le sens de l'État.

C'est dommage, grave et dangereux. Dans peu de semaines, les opérations "lourdes" seront terminées et victorieuses. Mais il restera à reconstruire des États, à reformer des forces armées, à entraîner et appuyer des polices.

Il y faudra une autre forme de présence, moins coûteuse heureusement. Il y faudra surtout le maintien d'une vraie confiance mutuelle. C'est là que la cohésion de la très grande majorité des français est nécessaire. C'est là que l'islam pacifique doit entendre et confirmer l'appel qui lui vient du Mali. C'est à la France seule qu'il fut fait appel. C'est bien, pourtant, pour des raisons de civilisation, qu'en l'absence de toute défense européenne la Grande-Bretagne, sourcilleuse sur sa souveraineté et en train de quitter l'Europe, décida comme nation de soutenir la France.

Comment certains autres osent-ils faire grief à l'Allemagne de garder de son histoire récente une extrême réticence à procéder à des actions armées ?

Comment certains osent-ils faire grief à l'Europe de ne s'être pas mobilisée alors que personne n'a jamais voulu la saisir de compétences dans ce domaine ? La vérité est que le devoir de civilisation n'a pas encore sa place dans le droit international.

Mais il faudra bien la lui faire. Les pays d'islam ne sortiront de leur longue crispation qu'au prix de choix et de réformes douloureuses. Il leur y faut une aide extérieure. Pour la première fois certains la demandent.

L'action ne pourra être continue que s'ils confirment cette demande. L'enjeu est immense : oublier les croisades pour se battre ensemble pour les droits de l'homme.
Bien d'autres nations musulmanes et européennes devraient pouvoir s'y joindre.

Elles ne le feront que si elles en comprennent et assument le sens.

Michel Rocard , ancien premier ministre, président du conseil d'orientation scientifique de Terra Nova

Michel Rocard, ancien premier ministre
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/05/et-si-l-intervention-au-mali-ouvrait-la-porte-des-reformateurs-en-islam_1826903_3232.html?xtmc=mali&xtcr=8


je l'ai lu sur le monde hier article avec un titre absurde

l'islam ne se réformé pas point réformé signifie modifié les texte

Le titre peut porter à confusion, mais derrière il faut voir l homme qui agit en bien ou en mal.

Par contre le fond de l article est très intéressent.
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 10:57

Excellent article qui vient appuyer les dires de Raptor sur le Mali il y a quelque temps

Citation :
Au Mali, des siècles d'antagonismes

Sédentaires contre nomades, agriculteurs contre commerçants, hommes noirs contre hommes à la peau claire... L'éternel antagonisme entre les populations du sud et du nord du Mali, plus vivace que jamais depuis la sécession de l'Azawad, proclamée le 6 avril 2012, et le lancement de l'opération militaire franco-malienne, le 11 janvier, est autant inscrit dans l'espace que dans l'histoire des hommes.
CURIEUX ASSEMBLAGE

Construction étatique née de l'époque coloniale, aux frontières dessinées et redessinées (la dernière fois en 1943) par les Français, le Mali apparaît de prime abord comme le curieux assemblage de deux mondes étrangers l'un à l'autre. Au sud, les héritiers des grands ensembles politiques ouest-africains : l'empire du Mali, l'empire Songhaï ou le royaume de Ségou, qui furent tous confrontés, à un moment ou un autre de leur histoire, aux incursions de guerriers et de commerçants maures, arabes ou touareg.

Quant aux habitants des deux tiers nord du pays, ils appartiennent à l'histoire du Sahara, de ses royaumes nomades et des grandes routes caravanières. La ville de Tombouctou, dont le prestige culturel et la réputation d'opulence sont difficiles à relier aux images de désolation qui en parviennent depuis des mois, en est sans doute la trace la plus brillante. Ses mausolées comme ses précieux manuscrits, placés sous la protection toute symbolique de l'Unesco, en sont la face lumineuse. Quant au souvenir de la traite négrière transsaharienne, dont la ville a été un des centres névralgiques pendant des siècles (plusieurs centaines de milliers de captifs originaires des régions subsahariennes ont transité par elle jusqu'à la fin du XIXe siècle), il en est la part maudite. Ainsi, si le nord et le sud du pays interagissent depuis des siècles, leurs relations ont rarement été pacifiques. Et la colonisation française n'a rien arrangé.

La colonisation du Sahara, menée durant les dernières années du XIXe siècle depuis le Sénégal vers l'est et officiellement entérinée à la Conférence de Berlin, en 1885, a conduit la France à administrer une immense étendue désertique. Elle ne fut parachevée qu'au début du XXe siècle : Tombouctou est prise en 1894 et ce n'est qu'en 1907 qu'on peut implanter un gouverneur militaire à Kidal, au coeur du pays touareg.

Les relations entre la puissance coloniale et les populations arabes, maures et touareg du Soudan français, bientôt incorporées dans l'Afrique occidentale française (AOF), resteront, jusqu'aux indépendances de 1960, très superficielles. Et elles ne seront pas exemptes d'un certain aveuglement romantique : le mythe de l'inflexible guerrier touareg, tenant d'idéaux disparus en Europe, fascinera des générations de militaires français, souvent eux-mêmes d'ascendance noble et nostalgiques d'un certain âge d'or aristocratique. Même les nombreux accrochages, comme le massacre de la mission Flatters par des Touareg, en 1881, ou les révoltes qui agiteront la région de manière sporadique durant toute la période, ne viendront pas à bout de cette sympathie initiale. Le souvenir émerveillé des récits de René Caillié, premier Occidental arrivé à Tombouctou en 1828, ou les travaux de Charles de Foucauld sur la culture touareg ont durablement marqué les mémoires.

Cette fascination n'alla pas sans effets pervers. "Comme ils admiraient leur culture, les coloniaux n'ont pas cherché à changer les Touareg", souligne l'historien Pierre Boilley, directeur du Centre d'études des mondes africains. Ce faisant, les colons ont créé des déséquilibres sociaux dont la région ne s'est jamais remise. De fait, si la France a construit de nombreuses écoles dans le sud du pays, elle s'est bornée à tracer quelques pistes dans le nord, et n'a commencé à corriger cette faiblesse qu'à la fin des années 1940, alors que la logique de la décolonisation commençait à s'imposer.

"ETHNIQUEMENT DIFFÉRENTS"

Ce processus a été l'occasion de nouvelles tensions entre le Nord et le Sud. La raison principale en est la tentative menée par Paris de détacher des régions sahariennes d'Algérie, du Soudan français, du Niger et du Tchad, réputées riches en minerais, pour créer une Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) sous domination française. Au Mali, les populations du Nord, et surtout les Touareg, seront des soutiens enthousiastes de l'initiative : en 1958, dans une lettre adressée à Charles de Gaulle, des milliers de pétitionnaires réclameront leur détachement de la tutelle de Bamako, en s'affirmant "ethniquement différents". "Cet épisode est largement oublié en France, mais il est dans tous les esprits au Mali, et il a beaucoup nourri la haine des habitants du Sud contre ceux du Nord", souligne Pierre Boilley.

Les chefs successifs de l'Etat malien indépendant s'emploieront (du reste, avec un certain succès) à faire émerger les bases d'une culture nationale propre, notamment en exaltant le souvenir d'un empire du Mali dont les contours n'ont pas grand-chose à voir avec les frontières actuelles. Mais ils ne viendront pas à bout de cet antagonisme nourri par un climat de sécession larvée. Et la colère, palpable, des habitants du Sud contre les Touareg accusés d'avoir, en déclenchant la révolte de janvier 2012, ouvert la voie à la barbarie djihadiste, risque d'accroître encore le fossé entre les deux régions.

Jérôme Gautheret

http://www.lemonde.fr/international/article/2013/02/01/des-siecles-d-antagonismes_1826051_3210.html

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 11:50

C'est sur que le problème des populations du Nord ne sera pas régler par cette opération
l'Azawad fait partie du Monde Maghrebin et non pas Africain
Mais comme je suis contre le fait qu'on continue a redivisé l'Afrique, il faudras a un moment ou un autre donné l''autonomie au Région du Nord Mali, qui peut s'inspirer du Canada

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 11:52

mirage a écrit:
C'est sur que le problème des populations du Nord ne sera pas régler par cette opération
l'Azawad fait partie du Monde Maghrebin et non pas Africain
Mais comme je suis contre le fait qu'on continue a redivisé l'Afrique, il faudras a un moment ou un autre donné l''autonomie au Région du Nord Mali, qui peut s'inspirer du Canada

ou du Maroc...
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 15:56

mirage a écrit:
C'est sur que le problème des populations du Nord ne sera pas régler par cette opération
l'Azawad fait partie du Monde Maghrebin et non pas Africain
Mais comme je suis contre le fait qu'on continue a redivisé l'Afrique, il faudras a un moment ou un autre donné l''autonomie au Région du Nord Mali, qui peut s'inspirer du Canada


Mirage c'est quoi cela:l'Azawad fait partie du Monde Maghrebin et non pas Africain affraid on est avant tout africain.
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 17:04

Nan mais je me comprend quand je dis ca
je faisait la distinction entre le monde maghrebin ( dont fait partie l'Azawad, ainsi que l'Air et le Teneré au Niger)
et le monde négro-africain qui est différent culturellement

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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 10:18

La montagne a accouchée d'une souris.
Bacler, a peine sourcer, des accusations contre le Qatar et l'AS, mais aucune preuve contre l'AS et des preuves pas toutes serieuses pour le Qatar.
Conclusion ouvertement neocol et croustillante pour nos voisins.

Citation :

Crise du Mali, troisième partie : Les intérêts pétroliers

Publié par Aymeric Chauprade le 7 février 2013

http://www.realpolitik.tv/2013/02/crise-du-mali-troisieme-partie-les-interets-petroliers/

Citation :
Conclusion

La bande Tchad/Niger/Mali/Sénégal doit rester sous contrôle sécuritaire français. Il en va des intérêts stratégiques de la France (hydrocarbures, uranium, or, et autres ressources) comme du maintien de son influence (la France conservera son intérêt aux yeux des Africains, à la condition de garantir à ceux-ci leur sécurité). Puissance francophone et historiquement liée à tous les États de la région (Afrique du Nord et Sahel), la France est légitime pour aider les pays de la zone à se débarrasser des groupes islamistes mafieux et à restaurer la stabilité.

Sur les ruines de la Libye de Kadhafi, il est évident que d’autres puissances islamiques cherchent à contrôler la zone : l’Algérie bien sûr, qui a de grandes ambitions dans la région, mais aussi le Qatar. L’Algérie manipule certaines franges de l’islamisme radical jusqu’à s’auto-infliger Very Happy des attaques (mais contrôlées dans leur portée : In Amenas qui représente 18% de la production de gaz algérien n’a pas sauté ni subi de dommages importants) afin de se présenter comme une puissante garantie de lutte contre le terrorisme. L’Algérie ne veut pas de l’islamisme à sa tête et elle a bien raison, mais hélas, son État profond contribue lui à maintenir l’incendie terroriste à un niveau de “basse intensité” de sorte que les Américains et les Européens ne se mettent pas à imaginer un quelconque changement à Alger.

Le Qatar, quant à lui, actionne presque ouvertement des groupes terroristes et joue un rôle clairement déstabilisateur Mali.

Quant aux Américains, qui sont avant tout pragmatiques et ne respectent que la force, nul doute qu’ils considèreront mieux la France après son opération militaire au Mali et qu’ils chercheront un terrain d’entente avec elle.
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MessageSujet: Re: Crise Malienne - risque de partition   Crise Malienne - risque de partition - Page 5 Icon_minitimeSam 9 Fév 2013 - 7:50

Citation :
Mali hit by first suicide bombing

http://www.aljazeera.com/news/africa/2013/02/20132942121755772.html

Citation :

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