Invasion russe/bielorusse de l'Ukraine

#Ukraine: Ukrainian Materiel Procurement services continue. pic.twitter.com/4AlXGLWoQQ

— Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) March 6, 2022

Fahed64 a écrit:

Je serai curieux de savoir comment ....

https://twitter.com/RALee85/status/1500584752235139074?s=20&t=MCm161ddrRNzCuQt4KLM5A

marques a écrit:

C'est un GPS Commercial à 35$ pour aller faire de la randonné en forêt et là, il est à bord d'un SU 34 qui vaut 40 M$ !!!

marques a écrit:

C'est un GPS Commercial à 35$ pour aller faire de la randonné en forêt et là, il est à bord d'un SU 34 qui vaut 40 M$ !!!



Les Russes ont le Glonass...

Socket-error a écrit:

Entre temps, le gaz et le pétrole atteint des sommets, qui payera la facture ?!!

marques a écrit:

sinon, est-ce que quelqu'un a vu les avions furtifs russes, le fameux SU 57 en Ukraine ?
celui que l'algérie a déjà acheté ......

là c'est le terrain idéal pour lui

On l'a vu voler en Syrie , pendant quelques heures autour de Damas pour la photo et puis il a disparu...

Here are the BMPs; seems it was very intense urban fighting. pic.twitter.com/4wdNHB37iG

— Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) March 7, 2022

The new photos show the tail number RF-95070, which confirms that the downed aircraft was a Su-34. pic.twitter.com/0gzhxlPwE7

— Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) March 7, 2022

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C’est la deuxième fois qu’il s’exprime depuis le début de la guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine, le 24 février. Le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Thierry Burkhard, a reçu Le Monde, vendredi 4 mars, dans son bureau de Balard, le Pentagone français, situé dans le 15e arrondissement de Paris. Une heure entre deux réunions d’un emploi du temps désormais rythmé d’un côté par le pilotage délicat du retrait du Mali, et de l’autre par les combats ukrainiens et les nouveaux engagements de la France dans ce conflit d’une violence inédite aux frontières de l’OTAN.

Le conflit ukrainien « faisait partie des options dès l’été 2021, lorsque j’ai pris mes fonctions », raconte le général Burkhard. « Des renseignements disaient que les Russes attendraient des conditions météorologiques favorables, c’est-à-dire qu’il fasse froid », avant d’attaquer l’Ukraine. « Le déclenchement de l’attaque n’a donc pas été une surprise », dit-il. « Le soir précédent, des informations précises ont été partagées par les alliés », selon lui. Dès que les premiers bombardements ont eu lieu dans la nuit du 23 au 24 février, « nous avons activé les mesures prévues, résume-t-il. Chaque poste qui devait être renforcé au sein des armées a été renforcé ».

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Il y a eu des divergences d’analyses en matière de renseignement entre les Français et les pays anglo-saxons, reconnaît le général Burkhard. « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options » pour faire chuter le régime de Volodymyr Zelensky, détaille-t-il. Une forme de prudence vis-à-vis du renseignement américain, héritée notamment de la guerre en Irak de 2003.

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Un nouveau centre de conduite des opérations

Ces débats passés, dès le début des combats, le 24 février, la France a commencé à déployer des moyens pour s’intégrer dans les plans de l’OTAN. Dès midi, une première patrouille de Rafale a été envoyée dans le ciel polonais, frontalier de l’Ukraine. Depuis, la France continue d’y assurer deux patrouilles de six à huit heures par jour. Les Rafale décollent de la base de Mont-de-Marsan (Landes), le ravitailleur, de celle d’Istres (Bouches-du-Rhône), ils volent jusqu’en Pologne puis rentrent en France à l’issue de leur mission quotidienne. Des Awacs, ces avions de renseignement équipés de radars, partent, eux, régulièrement de la base d’Avord, dans le Cher.

Toutes ces opérations sont pilotées depuis un bâtiment flambant neuf, situé sur la base de Lyon-Mont Verdun (Rhône). Depuis l’été 2021, la France dispose d’un nouveau centre air de planification et de conduite des opérations (Capco) aux normes OTAN. Une vaste salle aux murs couverts d’immenses écrans lui permettant de centraliser aussi bien les images de drones et les frappes contre les groupes armés terroristes au Sahel que les patrouilles aux limites de la frontière ukrainienne et les missions de transport aérien pour les soldats français en train d’être déployés en Roumanie. Soit une petite dizaine de vols par jour actuellement – le Capco peut en gérer jusqu’à 150 par jour.

Sur une carte de l’Ukraine déployée dans son bureau, le général Burkhard développe son analyse de la situation. Même s’ils mettent plus de temps que prévu, « les Russes ont pour objectif de tronçonner l’armée ukrainienne », estime-t-il. Cette dernière dispose d’environ 40 000 hommes face au Donbass et de 50 000 autres pour tenir le reste du pays. « Mais pour isoler les premiers des deuxièmes, les Russes vont devoir engager le deuxième échelon de leurs forces », ce qui n’était sans doute pas prévu, considère le général Burkhard. En plus des carences logistiques, l’armée russe « semble avoir un sujet de combativité dans certaines unités », qui n’ont pas forcément été préparées à la haute intensité, pense-t-il. Mais « le risque, c’est que le rouleau compresseur » russe finisse par passer : une question de semaines ou de mois, liée à l’organisation de la résistance ukrainienne, évalue-t-il.

Des mercenaires de Groupe Wagner en Ukraine

D’après le général Burkhard, il n’y a pas de certitudes à ce stade sur la présence de Biélorusses sur le théâtre ukrainien. Il y en a plus en revanche du côté des mercenaires de la société privée russe Groupe Wagner, même s’il ne s’aventure pas à confirmer un chiffre. L’engagement des Wagner en Ukraine peut d’ailleurs avoir des conséquences sur les capacités de déploiement des mêmes mercenaires au Mali, qui serait désormais autour de 1 000. La Russie a par ailleurs installé une véritable « barrière antiaérienne », des Pays baltes à la Méditerranée, analyse le général Burkhard, notamment en déployant des systèmes de défense S-400 très sophistiqués.

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En face, depuis le 24 février, l’OTAN renforce ses capacités. Selon nos évaluations, environ 22 000 hommes sont déployés au sol, quelque 20 navires et 125 avions pour des patrouilles aériennes ou de la police du ciel. Un vaste dispositif de la mer du Nord à la Méditerranée, au sein duquel les armées françaises, en plus de leur nouvelle mission en Pologne, vont maintenir 4 Mirage 2000 et 200 hommes en Estonie. A cet effort s’ajoutent depuis le 28 février les 500 hommes envoyés en renfort en Roumanie et, depuis ce samedi 5 mars, les moyens du porte-avions Charles-de-Gaulle à partir de la mer Ionienne. Déroutés de leur mission initiale, ces avions « pourront effectuer de la réassurance avec des patrouilles aériennes », détaille le général.

Sur la posture de dissuasion nucléaire, qui relève du domaine réservé du président de la République, le chef d’état-major des armées ne fait aucun commentaire. Le 1er mars, le journal Le Télégramme a révélé que la France avait, pour la première fois depuis 1981 et la crise des euromissiles, mis un deuxième sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) en patrouille à la mer. Jusqu’à présent, un seul des quatre SNLE basés à L’Ile-Longue (Finistère) dont dispose la France assurait cette permanence. Un signal, alors que Moscou ne cesse d’agiter la menace nucléaire dans le conflit ukrainien et que ces sous-marins peuvent emporter 16 missiles (M51) chacun équipés de six têtes nucléaires.

Echange avec le chef d’état-major russe

Le niveau de vigilance a aussi été renforcé dans les domaines cyber et spatial, confirme le CEMA. Mais « aucun débordement intentionnel » du conflit ukrainien n’a été observé dans ces domaines-là pour l’instant, assure le général Burkhard. A ce titre, il observe avec attention « la guerre du narratif » qui a actuellement lieu en Ukraine. « Les Ukrainiens se sont très bien préparés en matière de résilience cyber et de lutte informationnelle. Les Russes vont découvrir ce que c’est que de remonter le narratif adverse face à ce tsunami », observe-t-il, tout en restant à la fois prudent et circonspect sur les objectifs de Vladimir Poutine.

Le 4 mars, pour la première fois depuis plusieurs mois, le général Burkhard a pu échanger au téléphone avec son homologue russe, le général Valéri Guérassimov. La discussion a porté sur la situation au Sahel et en Europe de l’Est, en particulier sur la guerre en Ukraine. Une démarche dans les pas du Pentagone, qui a aussi annoncé, le 3 mars, avoir ouvert une « ligne de communication directe » avec l’armée russe, « dans le but de prévenir les malentendus, les incidents à caractère militaire et l’escalade ».

Malgré le déclenchement de la guerre en Ukraine, le chef d’état-major des armées doit continuer de veiller sur le Sahel, où la manœuvre de retrait du Mali, annoncée le 17 février par le chef de l’Etat, est complexe. « Tout est mis en œuvre pour tenir l’objectif d’un retrait en six mois, déclare-t-il, c’est un vrai défi. » « Il y aura un jour d’après à préparer au Mali, comme il y aura un jour d’après pour la Russie et l’Ukraine », ajoute-t-il. A ce stade, les effectifs militaires français n’ont pas encore baissé sur place. La bonne entente avec les forces armées maliennes (FAMA) est une des conditions de ce désengagement en bon ordre et en sécurité.

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Pour réussir la réarticulation des capacités françaises vers le golfe de Guinée, ainsi que vers le Niger et le Burkina Faso, destinés à être deux pays pivots, « il faut que l’on soit capable de modifier la manière dont on a été présents jusqu’alors, insiste le général. Il y a un gros travail à effectuer avec ces Etats pour savoir comment faire et les convaincre qu’il n’y a qu’eux qui ont vraiment la réponse. Cela doit être de la coconstruction ». Un autre chantier est celui de la « guerre des perceptions », selon le général Burkhard. Des groupes de travail doivent aboutir à de premières propositions d’ici « deux ou trois mois ». « Il y a donc actuellement une nécessaire et utile phase d’incertitude », conclut-il.