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| Sujet: Historique du 1er Régiment de Tirailleurs Marocains Dim 16 Aoû 2009 - 18:47 | |
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- Le 17 août 1914, les habitants de Bordeaux se pressaient, nombreux autour d'un bizarre campement installé sur le pavé des Chartrons. Ils étaient attirés par la curiosité des troupes indigènes qui avaient dressé là leurs petites tentes, mercenaires farouches venus on ne savait d'où, et qui ne ressemblaient nullement aux autres guerriers africains, noirs ou turcos.
On apprit bientôt que ces grands hommes bruns, maigres comme des Fakirs et portant longs cheveux, étaient des tirailleurs marocains, débarqués de la veille avec les contingents prélevés sur les troupes d'occupation du Maroc. Singulière odyssée que celle de ces bataillons auxiliaires, issus des anciens tabors ! Épars sur tout le front marocain au moment de la déclaration de guerre et aux prises depuis des mois avec nos tenaces adversaires de Khénifra et de Taza, ils avaient été rappelés en toute hâte à la côte et embarqués sans qu'aucun répit leur fût accordé. Épuisés par les fatigues et les privations des dernières colonnes, mal équipés, vêtus de toile kaki et de djellabas rapiécées et effrangées, il ne semblait pas, au premier aspect, que ces guerriers, dont on disait cependant le plus grand bien, fussent en état de figurer honorablement aux côtés de leurs camarades de l'armée française. Par un miracle d'improvisation, une brigade est tout de même constituée aux ordres du Général DITTE. Elle comprend deux régiments de " chasseurs indigènes ". Le premier sous le commandement du Lieutenant-Colonel TOUCHARD formé des Bataillons AUROUX, FUMEY et RICHARD D'IVRY; le second sous le commandement du Commandant POEYMIREAU, à 2 Bataillons seulement, les Bataillons PELLEGRIN et CLÉMENT. Des armes neuves, des vestes alpines, des brodequins et des vivres sont distribués. Les trains et les sections de mitrailleuses sont organisés tant bien que mal avec les éléments trouvés sur place (matériel et animaux de réquisition, territoriaux). Organisation hâtive, en vérité, et qui eût pu donner lieu aux pires mécomptes si les tirailleurs marocains n'avaient été des soldats éprouvés, conduits par des chefs au coeur trempé par les combats et les fatigues de la guerre africaine.
1914
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