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 La nouvelle diplomatie turque?

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MessageSujet: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMer 14 Oct 2009 - 23:50

Rappel du premier message :

Un article intéressant sur la nouvelle diplomatie turque..

Citation :
Pourquoi pas un “modèle turc”?

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Turk-bayragi



14 octobre 2009 — La nouvelle n’est pas d’importance fondamentale. Elle est pourtant significative et suggère une réflexion sur ce qu’on pourrait désigner comme un “modèle turc”. Il s’agit de l’annonce, répercutée par Defense News le 12 octobre 2009, de l’annulation d’un exercice militaire international organisé par la Turquie, qui comprenait comme principal partenaire Israël. Cette annulation, qui implique un exercice où d’autres pays qu’Israël participaient, est effectivement dirigée contre la participation d’Israël.

«A senior military official here confirmed the cancellation of the Anatolian Eagle exercise that was to have been held in Turkey's Konya province. He did not elaborate on the reasons.

»Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's mildly Islamist government was criticized earlier this year for allowing Israeli pilots to train in Turkish airspace. More extreme Islamist opponents here called Erdogan a hypocrite for condemning the Israel Defense Forces' offensive in the Gaza Strip last December and January but allowing Israeli participation in such exercises.

»Israeli diplomats here said that Turkey recently informed Israel of the cancellation of the Anatolian Eagle exercise, which also would have included U.S., Italian and other NATO nations' air forces. A government official said that Ankara decided to cancel all international participation in the annual air exercise, but analysts say the move was aimed specifically at Israel.»

Le Monde relève l’événement ce 14 octobre 2009 et confirme son interprétation politique: «Les autorités israéliennes et turques s'efforcent de minimiser les conséquences diplomatiques de la décision d'Ankara d'annuler la participation d'Israël à l'exercice militaire aérien ‘Aigle anatolien’, qui se déroule du 12 au 23 octobre dans la plaine de Konya, (Turquie). Mais celles-ci sont importantes. Les diplomates israéliens hésitent d'autant moins à parler, officieusement, de “crise” dans les relations bilatérales qu'Israël interprète la réunion du Conseil de coopération stratégique de haut niveau turco-syrien, à Alep (Syrie), le mardi 13 octobre, comme une preuve supplémentaire de la volonté de la Turquie de prendre ses distances avec Israël, tout en se rapprochant de ses voisins musulmans. L'annonce de prochaines manoeuvres militaires turco-syriennes ne peut, de ce point de vue, que renforcer la thèse israélienne.»

Cette décision , même si elle peut effectivement paraître d’une importance secondaire, constitue sans aucun doute le renforcement de l’évolution de la position de la Turquie par rapport à Israël, clairement lancée depuis la crise de Gaza et les prises de position extrêmement claires et courageuses du Premier ministre Erdogan. Le Premier ministre turc a eu le bonheur de marier une position morale évidente, qu’aucun chef de gouvernement ou d’Etat d’un pays de l’OTAN (puisque la Turquie en fait partie, prenons cette référence) n'imaginerait pouvoir prendre, avec une ouverture politique intéressante.

L’annonce de la suspension des manœuvres avec Israël montre que l’armée turque ne s’oppose pas à cette évolution d’un éloignement des positions israéliennes. Même si elle conserve des liens avec l’armée israélienne, l’armée turque a pris elle-même ses distances depuis que les Israéliens se sont rapprochés des Kurdes irakiens, évidemment peu appréciés de l’armée turque en raison de leur proximité des Kurdes de Turquie.

En plus du récent développement stabilisateur de l'établissement des relations turco-arméniennes, d’autres évolutions de la Turquie en un peu plus d’un an sont remarquables et constituent un ensemble qui nous paraît très significatif.

• Durant la crise géorgienne, la Turquie a adopté une position particulièrement intéressante. Certes, l’aspect régional, notamment des relations avec la Russie en fonction des diverses situations autour de la Mer Noire (cela, concrétisé récemment par l’officialisation de la normalisation avec l’Arménie), a son intérêt. Mais ce qui est principalement apparu intéressant, c’est une conception des relations internationales semblable à celle de la Russie et de quelques rares autres pays (la France, dans ses bons jours).

• La question de la position de la Turquie comme point de passage, ou relais de la circulation de l’énergie, notamment avec l’affaire des oléoducs. La Turquie a réussi à éviter le piège de l’affrontement entre les projets d’oléoducs russe et anti-russe (SouthStream et Nabucco), tout en se trouvant largement plus intéressée, voire intégrée dans le second, qui rassemble principalement la Russie, l’Italie et sans doute la France (EDF).

• Enfin, l’affaire de l’établissement du développement éventuel d’une position de “bons offices” entre l’Iran et les pays, notamment occidentalistes, qui sont dans une position de négociation-confrontation avec l’Iran. Là aussi, il y a l’intérêt de la position régionale, mais, aussi et surtout, une prise de position sur le principe fort intéressante de la recherche d’une “zone dénucléarisée”. Erdogan est pour une zone de cette sorte dans la région du Moyen-Orient, ce qui résoudrait le problème de l’Iran mais poserait, d’une façon intéressante, celui d’Israël (200 armes nucléaires). Plus encore – et c’est là un aspect fort peu mentionné, qui pourrait déclencher des réactions en chaîne: la “dénucléarisation” étant ce qu’elle est, elle devrait également porter sur les 90 bombes nucléaires B61 entreposées par l’U.S. Air Force sur sa base d’Incirlik, en Turquie. Erdogan pense-t-il à cela lorsqu’il parle d’une “zone dénucléarisée”? Dans tous les cas, ce serait une élégante façon de se débarrasser d’un poids US encombrant. (Au reste, puisque l’on sait que les Américains eux-mêmes flirtent parfois avec ce concept de “zone dénucléarisée” au Moyen-Orient, ont-ils pensé à leurs propres bombes entreposées en Turquie?)

Cheminement d’un “modèle”

Ce qu’il nous importe de décrire ici n’est pas telle ou telle politique régionale, tel ou tel arrangement, telle ou telle évolution, mais la façon dont la Turquie accumule en quelques mois des prises de position fondamentales qui feraient sauter un cabinet à Londres, qui ferait balbutier un président français (l’actuel), qui conduirait à des réunions du National Security Council de Barack Obama en cascade après des polémiques insupportables de la droite républicaine et l’un ou l’autre édito pincé d New York Times. Ce pays, qu’on croirait marqué de travers et de déséquilibres divers et tous insurmontables, prend des positions audacieuses d’équilibre, raisonnables, justes et avantageuses pour lui, qui sembleraient scandaleuses dans une époque qui hait l’audace équilibrée, la raison et la justesse. Car dans toutes les précisions énoncées ci-dessus, une fois qu’on s’est débarrassé des fardeaux idéologiques et qu’on a écarté le carcan conformiste qui nous contraint, on reconnaît effectivement toutes ces qualités.

Remontons un peu dans le temps. Dans les années 1980, la Turquie était un pays prodigieusement corrompu, en plus d’être agité de violences diverses, d’un côté et de l’autre. Contre une commande substantielle de F-16, la société General Dynamics versa $40 millions au parti que les USA favorisaient pour assurer sa victoire à l’élection présidentielle. La somme est attestée par des sources plus qu’honorables, ainsi que la pratique courante de cette sorte de comportement. Dans ces époques parcourue de troubles aisément identifiables, les généraux turcs soumettaient un pouvoir pourtant acquis au “bon côté” (US) à une surveillance qui se traduisait parfois par une intrusion des chars dans Ankara, histoire de bien se faire comprendre.

La fin de la Guerre froide changea insensiblement les choses. Les prévisions étaient éventuellement apocalyptiques, avec le loup-garou islamiste dont nos experts sont devenus si friands. Effectivement, les islamistes (modérés, dans ce cas) prirent le pouvoir. Ils y sont toujours, bien accrochés, après les élections de 2007 qui a très largement confirmé leur victoire de 2002. Cette arrivée des islamistes est l’événement le plus intéressant du propos, parce qu’il a remarquablement modifié la position de la Turquie sans la bouleverser; qu’il l’a remarquablement modifiée non pas tant par rapport au monde islamiste et aux angoisses que suscite l’islamisme chez nos experts que par rapport aux conceptions générales des relations internationales. En quelque sorte, il s’est établi une relation modérée, voire pondérée, entre la réalité turque (sorte de “pays réel”), sa représentation et la réalité internationale.

Les relations internationales telles qu’elles sont pratiquées par la Turquie sont moins dictées par des pressions et des impératifs extérieurs ou des conséquences indirectes de ces impératifs. Lorsque la Turquie désapprouve la guerre en Irak et que son Parlement refuse le droit de passage de la Turquie aux forces US, ces troupes ne passent pas en Turquie et les USA ne rompent pas pour autant avec la Turquie. La Turquie établit des liens plus équilibrés avec ces voisins du monde islamiste et prend position contre une attaque contre l’Iran; pour autant, elle n’est pas enfermée dans le cadre islamique du chaudron moyen-oriental et développe avec son autre voisinage, avec la Russie et les pays de la Mer Noire, une politique tout aussi active. Elle y trouve ses intérêts et les autres s’en arrangent, souvent à leur avantage. La vigueur de l’attitude turque vis-à-vis d’Israël est simplement à mesure de la politique extrémiste, voire paranoïaque d’Israël, qui est avérée sans qu’il soit nécessaire d’user d’anathèmes et de déclencher quelque polémique que ce soit. Cette vigueur est la traduction évidente de la sagesse et de la justice.

La Turquie est toujours membre de l’OTAN et, pourtant, cette position ne constitue plus un lien pour elle comme elle l’est pour d’autres pays-membres. C’est la simple démonstration qu’en prenant l’OTAN pour ce qu’elle est devenue, on peut effectivement développer une politique indépendante avec une certaine tranquillité et sans entrave particulière. A cet égard, sans que ce pays ait l’une ou l’autre vertu extraordinaire, sans qu’il soit exempt de faiblesses ou de travers divers, la Turquie montre qu’on peut développer une politique de bon sens qui apparaît exempte des complexes et des excès qui marquent aujourd’hui les relations internationales, lorsqu’elles sont sous l’influence des tensions générées par le monde occidentaliste avec ceux que ce monde considère comme ses adversaires

Les Turcs ont fait leur choix, qui est celui de ce qu’on jugera être d’une époque nouvelle, qui est le choix de l’inévitable réalisme de la politique extérieur – chose courante en temps normal, chose exceptionnelle par les temps qui courent. C’est ce que disait le président Gür le 14 août 2008, en pleine crise géorgienne, alors que la Turquie détonnait largement à l’OTAN par sa compréhension de la politique russe: «I don't think you can control all the world from one centre. There are big nations. There are huge populations. There is unbelievable economic development in some parts of the world. So what we have to do is, instead of unilateral actions, act all together, make common decisions and have consultations with the world. A new world order, if I can say it, should emerge.»

Le “modèle turc” est intéressant dans la mesure où il montre deux choses, qui pourraient inspirer d’autres pays:

• Comment on peut se dégager insensiblement mais fermement de liens de sujétion que les USA avaient imposés à nombre de pays, dont la Turquie, durant la Guerre froide. Au contraire de la plupart des autres, la Turquie a évolué effectivement comme si la fin de la Guerre froide marquait effectivement la fin d’une époque – ce qu’elle est effectivement en réalité. Cela est bien plus important, pour juger de ce pays, que de prendre comme seule référence la référence islamiste avec les analyses extrêmes qui l’accompagnent inévitablement.

• Comment on peut s’adapter à une situation nouvelle impliquant l’absence de “polarité” impérative encore plus que la “polarité” unique ou à un nombre quelconque; c’est-à-dire, une politique multidimensionnelle, débarrassée du diktat idéologique et de toutes les contraintes qui vont avec. Ces conceptions constituent l’autre face de ce que l’on observait le 29 avril dernier, qui était un certain éloignement turc des habituelles positions atlantistes et américanistes. Cet éloignement se traduit, objectivement dirait-on, par une politique beaucoup plus équilibrée que “renversée”, beaucoup plus mesurée que caractérisée par l’évolution d’un camp vers l’autre. C’est une politique qui admet qu’il n’y a pas de “camp” à vraiment parler, mais qu’il subsiste quelques positions déséquilibrées, voire paranoïaques, dont il faut s’éloigner et se garder.

Certes, il n’y a rien de miraculeux dans tout cela. Il y a simplement la référence d'une possibilité d’une évolution à partir d’une position captive du système, et d’un système qui ne se contrôle plus lui-même, vers une position qui prend en compte les réalités nouvelles sans rupture fondamentale. Il s’agit du retour à une diplomatie classique à partir d’une certaine souveraineté retrouvée, qui a l’avantage d’écarter les conflits artificiels dans lesquels le monde américaniste s’est embourbé. Ce n’est pas un avantage indifférent dans une époque où les vraies crises, bien plus contraignantes et tragiques que les artifices où l’on se débat, commencent à faire sentir leurs effets, et qu’il faut s’armer pour les affronter. Là-dessus, on peut alors commencer la critique humaniste de la vertu démocratique ou du débat passionnel des relations de la Turquie avec l’Europe – au moins, pour mesurer l’irréalité de ces choses en comparaison au reste.

http://www.dedefensa.org/article-pourquoi_pas_un_modele_turc__14_10_2009.html

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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 11:11

Il ne reste plus à la Turquie que de la jouer finement en reconnaissant le génocide arménien par voie parlementaire en même temps qu'elle ferait voter un texte reconnaissant comme génocidaire la politique française en Algérie durant la colonisation jusqu'à son terme en 1962, idem en ce qui concerne le génocide des peuples amérindiens et l'enfermement des survivants dans des camps de concentration appelés "réserves", et d'autres massacres qui ne demandent qu'à faire surface à l'occasion. La création d'un nouveau tribunal de Nuremberg sur son territoire amènerait tous les peuples dont les voix sont bâillonnées à saisir cette institution afin qu'elle fasse droit à leurs légitimes revendications s'il y a lieu, la notion de génocide culturel incluse bien évidemment.

Attention cette proposition peut piquer les yeux...


Dernière édition par rafi le Sam 6 Mar 2010 - 11:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 11:37

Northrop a écrit:
barbaros pacha a écrit:
Pousser la Turquie a ratifier?

Non, mais c'est le contraire ce qui se passe, la Turquie se sépare de jour en jour des Usa..

et pourquoi donc?

les USA sont vos allié depuis lgtps en plus il ya bcp d'interet economique et militaire (F16/F35..)si vous rompé vos lien avc eux ils auront rien a perdre Twisted Evil

Ils perdront beaucoup plus... Si on achète pas américain, on achètera autre chose.. Ils ont besoin de nous contre l'Iran et au Moyen-Orient pareil en Afghanistan..
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 12:53

Citation :
Quand la Turquie éternue, Israël et Washington s’enrhument

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Akpli_uclu_arinc_erdogan_gul

Décidément, rien n’arrête la Turquie. Ni l’arrogance israélienne, ni la mégalomanie étatsunienne. Ankara ne transige pas avec sa dignité, quiconque se hasarde à la piétiner, le fait à ses risques et périls.

En janvier dernier, les tensions entre la Turquie et Israël allaient dégénérer en une crise qui aurait pu conduire à la rupture des relations diplomatiques entre les deux parties. Et pour cause, un acte, pourtant dans les usages de Tel-Aviv, n’est pas passé, pour le coup, inaperçu. Rappel des faits : le vice-ministre des affaires étrangères de l’Etat hébreu, Danny Ayalon, a convoqué l’ambassadeur turc à Tel-Aviv et lui a fait subir sciemment la plus dure des humiliations, sous prétexte de la diffusion par la chaîne publique turque, d’un feuilleton qui montrait les Israéliens comme étant des criminels, et des tueurs d’enfants. En faisant passer le diplomate turc sous ses fourches caudines, le responsable israélien n’avait, à aucun moment, pensé que son agissement allait prendre des proportions aussi graves, côté turc. Mal lui en a pris. La réaction turque ne s’est pas faite attendre, et le tandem de l’exécutif Gül/Erdogan a exprimé violemment son courroux, exigeant des excuses immédiates d’Israël, sous peine de rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv. L’Etat hébreu qui a cru pouvoir apaiser la colère de la Turquie par de simples excuses verbales a encore une fois sous-estimé l’obstination des Turcs et de leur gouvernement et leur attachement à leur dignité. Après flux et reflux, les tensions diplomatiques n’ont pu baisser d’un cran que suite à des excuses écrites, en bonne et due forme, de Tel-Aviv.

Cet épisode n’est pas sans rappeler les événements de ces derniers jours. Nœud de l’affaire : le vote d'une résolution reconnaissant le génocide arménien par la commission des Affaires étrangères de la chambre des représentants américains. Les Etats-Unis ont franchi par ce vote une ligne rouge, heurtant, de plein fouet, la sensibilité turque. Là aussi, les événements se sont précipités. Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, a exprimé sa contrariété envers ce vote, annocnant le rappel de l'ambassadeur turc à Washington pour consultations. Puis, c’est autour du ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davituglo, de monter au créneau signifiant qu’un tel vote risque de mettre à mal les relations turco-américaines. C’était suffisant pour secouer Washington, et le faire réfléchir. Hillary Clinton, traitant d’ordinaire ses interlocuteurs, a fortiori arabes, avec un air hautain et altier, s’est voulue conciliante. La secrétaire d’Etat américain a promis vendredi que l’administration Obama allait "travailler très dur" pour bloquer le vote au Congrès de cette résolution, et que Barak Obama fera tout ce qui est en son pouvoir, pour la paraphraser, en vue barrer la route devant la résolution contestée au Congrès.

Moralité : la Turquie, l’héritière de l’empire ottoman, se veut être maîtresse de son destin. Ses gouvernants refusent d’être inféodés à l’axe américano-sioniste et de se soumettre à ses desiderata.

Même si son adhésion à l’Europe n’est pas acquise d’avance, elle ne se laisse pas décourager, et cherche, avec grande ingéniosité, à consolider sa position sur l’échiquier mondial. Ses positions politiques courageuses envers les affaires du monde, notamment sur les questions palestinienne, syrienne, iranienne etc, son économie de plus en plus florissante qui conquiert sans cesse de nouveaux marchés extérieurs, le rôle clef qu’elle joue d’ores et déjà au sein de l’OTAN (organisation de l’Alliance atlantique), sa positon géostratégique, sont autant d’atouts qui font d’elle un acteur qui se fait entendre et écouter, et avec qui on est obligé de compter.

La Turquie n’est pas arrivée à cette position par hasard, elle a œuvré pour cela. Elle est en train de cueillir les fruits de sa sagacité politique, alors que d’autres, ses voisins arabo-musulmans pour ne pas les citer, n’ont fait que cueillir les épines de leur lâcheté chronique. Car, ils ont opté pour une démarche tout autre, celle qui consiste à ployer l’échine et à laisser à autrui la latitude de décider pour eux. Des décennies durant, ils n’ont pas cessé d’essuyer les échecs et d’avaler les couleuvres, mais rien n’y fait, leur politique est la même, immuable et inchangée…celle de l’asservissement qui n’a fait qu’enfanter des guerres, des souffrances et une érosion des droits de leurs peuples, avec l’honneur et la dignité en moins.



http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/quand-la-turquie-eternue-israel-et-washington-senrhument/id-menu-957.html
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 12:59

barbaros pacha a écrit:
Northrop a écrit:
barbaros pacha a écrit:
Pousser la Turquie a ratifier?

Non, mais c'est le contraire ce qui se passe, la Turquie se sépare de jour en jour des Usa..

et pourquoi donc?

les USA sont vos allié depuis lgtps en plus il ya bcp d'interet economique et militaire (F16/F35..)si vous rompé vos lien avc eux ils auront rien a perdre Twisted Evil

Ils perdront beaucoup plus... Si on achète pas américain, on achètera autre chose.. Ils ont besoin de nous contre l'Iran et au Moyen-Orient pareil en Afghanistan..

C'est bien d'être patriote mais il y a une réalité en face, pour l'Iran, je vois pas en quoi la Turquie peut jouer un rôle La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_exclaim

Le problème iranien concerne plus Israël que les USA, je ne vois pas la Turquie faire la guerre à l'Iran ou accueillir des troupes américaines ou servir de point de lancement d'attaques aériennes.

L'Iran avait prévenu que tout pays de la région qui collaborer avec les US ou Israël serait considéré comme ennemie La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_exclaim

La Turquie sera neutre à mon avis.

Je viens de jeter un coup d'oeil à Wikipedia pour voir les pays reconnaissant le génocide arménien il y a la Russie,l'Italie,le Liban et la Turquie a d'excellentes relations avec ces pays et des projets importants avec la Russie et l'Italie (Berlusconi est un ami proche d'Erdogan La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_exclaim ), de plus, on est dans la Finul au Liban.

Alors dis moi frère comment la Turquie peut "faire mal" aux USA (allié depuis 60 ans) alors qu'elle n' a rien fait avec le Liban par exemple La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_question
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMar 23 Mar 2010 - 18:02

Citation :
Turquie-Caucase : Accords énergétiques et coopération militaire entre Bakou et Ankara

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Fft5_mf150631

Bakou et Ankara ont conclu, le 6 mars 2010, un accord consacrant leur rapprochement énergétique. La Turquie, pays déjà incontournable en matière de transit énergétique du fait de sa participation aux projets de gazoducs « Nabucco » et « Southstream », conforte ainsi sa position dans ce domaine, en obtenant que le gaz naturel vendu à la Syrie par l’Azerbaïdjan transite à l’avenir par son territoire. Le volume du gazoduc (plus d’un milliard de mètres cube par an selon le ministre azerbaïdjanais de l’énergie) qui acheminera cette nouvelle manne et sa possible ouverture aux autres pays arabes, devraient dès lors assurer à Ankara, outre d’appréciables retombées financières, un avantage stratégique dans les échanges énergétiques de la région. Cette stratégie énergétique, dont les accords passés avec l’Iran au mois d’octobre dernier avaient constitué un premier jalon important, permettra à la Turquie, aux dires du ministre de l’énergie Taner Yıldız, de se constituer une réserve de « 35 milliards de mètres cube de gaz » et d’en revendre « au moins la moitié » à l’Europe. L’Etat turc vise, en l’occurrence, non seulement à résoudre ses propres problèmes énergétiques, mais aussi à devenir un maillon incontournable pour l’approvisionnement de la zone européenne.

Cet accord dépasse néanmoins le cadre strictement énergétique, et constitue l’une des facettes du raffermissement général des liens entre les deux pays, relativement distendus depuis la signature des protocoles de normalisation avec l’Arménie. Car il se traduit également par une convergence dans le domaine de la coopération militaire, des échanges de haut niveau impliquant le ministre-adjoint azerbaïdjanais de la défense ayant eu lieu, le 22 février, à Ankara. Ces derniers ont porté, outre sur la coopération militaire en général, plus particulièrement sur la préparation des officiers, la médecine, le droit et l’industrie ; autant de domaines pointés par plusieurs observateurs comme des lacunes ayant joué un rôle important dans la défaite azerbaïdjanaise de 1993. Cette collaboration militaire, que des spécialistes, comme Stepan Safarian, analysent à l’aune des relations de plus en tendues avec l’Arménie, se traduit jusque dans les relations entre institutions, le colonel de la jandarma, Ünal Ödemiş ayant été nommé le 1er mars conseiller du ministre azerbaïjanais de la défense, pour une durée de six mois. Parallèlement, les déclarations d’amitié se sont multipliées entre la Turquie et l’Azerbaïdjan. Le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoğlu, a ainsi récemment déclaré, à Bakou : « que nos frères azerbaïjanais n’aient pas de craintes. Quels que soient les développements, nous tenons à l’intégrité territoriale azerbaïdjanaise comme à celle du territoire de la Turquie », en ajoutant que « le drapeau de l’Azerbaïdjan flotte aussi haut que le drapeau turc en Turquie. » De son côté, l’Azerbaïdjan avait fait savoir mi-novembre qu’il envisageait la suppression des visas pour les ressortissants turcs souhaitant se rendre sur son territoire.

Dans le contexte difficile de la ratification des protocoles de normalisation des relations diplomatiques avec l’Arménie, ce rapprochement militaire apparaît comme un moyen pour la Turquie de rappeler à l’Azerbaïdjan qu’elle demeure son alliée au-delà de la diplomatie de voisinage à destination d’Erevan, et qu’elle entretient de forts liens affectifs à son égard. Concernant l’Arménie, cette politique pourrait même faire évoluer la question des protocoles dans un sens favorable aux intérêts turcs. Ankara reliant la ratification à une sortie du conflit du Haut-Karabagh « acceptable pour l’Azerbaïdjan », la coopération militaire constitue un signal fort à l’adresse de l’Arménie, sous-entendant qu’elle devra compter indirectement avec la Turquie en cas de conflit avec l’Azerbaïdjan. Pour autant, la démarche adoptée par la diplomatie turque évite que cet avertissement puisse être dénoncé par Erevan comme une volonté de torpiller le protocole, les accords avec Bakou n’apparaissant au final que comme un dialogue bilatéral avec un Etat qui n’est pas partie au traité.

L’intérêt azerbaïdjanais à ce rapprochement pourrait trouver sa raison d’être dans le contexte politique actuel de la région et dans la nature des rapports diplomatiques du triptyque Arménie-Azerbaïdjan-Turquie. Les tensions entre Bakou et Erevan sont en effet croissantes depuis le cessez-le-feu de 2006, le nombre de ses violations étant passé de 600 en 2006 à 4600 en 2009. Cette situation pourrait de fait pousser l’Azerbaïdjan à se rapprocher militairement de ses alliés traditionnels, ses propres forces étant plus faibles que celles de l’armée arménienne. Arif Keskin, chercheur au Centre Turc des Relations Internationales et de l’Analyse Stratégique, estime même que les deux pays turcophones ont « pris du retard » dans leur coopération et qu’il est nécessaire qu’ils signent sans délai un « traité à grande échelle », ceci afin de se « sécuriser » face à une Arménie perçue comme bénéficiant de nombreux soutiens étrangers, dans la mesure où elle est membre du CSTO et bénéficie d’un accord militaire avec la France. Conscient de cette situation, l’Azerbaïdjan estime d’ailleurs officiellement qu’une « grande guerre » dans le Sud-Caucase est inévitable, en cas de maintien des troupes arméniennes. Plongé dans un certain isolement diplomatique, depuis le réchauffement des relations turco-arméniennes, l’Azerbaïdjan a en outre perçu les protocoles de normalisation comme un risque de règlement implicite bilatéral de la question du Haut-Karabagh. La diplomatie azerbaïdjanaise a donc tout intérêt à encourager ce retournement relatif de situation qui lui rend l’appui de son principal allié dans la région.

Outre les avantages financiers que représentent le passage d’un nouveau gazoduc et la signature d’accords militaires, la Turquie peut voir dans ce rapprochement une solution pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur, principal intérêt de l’accord aux yeux d’Arif Keskin. Mais elle peut aussi espérer qu’elle sera la porte de sortie de protocoles mal accueillis par l’opinion turque (54% d’opinions défavorables), qui souhaite la préservation des relations avec l’Azerbaïdjan (perçu comme le meilleur allié de la Turquie par près de 20% de la population). Ce rapprochement apparaîtrait donc comme le moyen de retrouver les relations d’amitié qu’elle entretenait auparavant avec son « allié naturel », tout en se présentant aux yeux de l’Occident comme désireuse d’entretenir de bonnes relations avec un voisin arménien proche de l’Europe et des Etats-Unis.

Le rapprochement turco-azerbaïdjanais est une réalité dépassant le cadre purement énergétique pour s’inscrire dans le contexte politique de la région. Il est donc une donnée qu’il importe de prendre en compte, au moment même où la reconnaissance du génocide arménien par la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants américaine et par le parlement suédois complexifie les données de ce processus de normalisation turco-arménien lancé en octobre dernier.

Louis-Marie Bureau

Article original de l’Ovipot

Source : Ovipot, le 22.03.10

http://www.turquieeuropeenne.eu/article4111.html
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeVen 9 Avr 2010 - 19:50

Citation :
Une télé pour les Arabes

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 17449294:jpeg_preview_large

« Les Turcs et les Arabes sont comme les doigts de la main. Nous appartenons à une même histoire, à une même culture, et avant tout à une même civilisation [...] TRT El Türkiye a été créée pour devenir notre langue commune, notre écran commun, notre passion commune », a déclaré le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à l'inauguration de la chaîne.

L'intention semble claire. La Turquie voudrait renouer avec les pays arabes, et l'un des instruments qu'elle a choisis est cette chaîne de télévision qui sera accessible à 300 millions d'arabophones.

Elle émettra 24 heures sur 24 avec une diffusion satellitaire dans 22 pays.

Mais le défi de cette chaîne est immense. Elle devra faire face à 750 chaînes satellitaires en Arabe déjà existantes, dont certaines sont devenues incontournables comme Al-Jazira ou MBC.

« Il existe 750 chaînes satellitaires en arabe, nous allons être la 751e : il faut qu'on fasse quelque chose de nouveau, tant sur la forme qu'au niveau des contenus », a commenté le coordinateur de la chaîne, Sefer Turan.

TRT El Türkiye pourra compter sur la diffusion de téléromans turcs, qui sont aimés par les téléspectateurs arabophones.

Selon M. Turan, la chaîne a de l'ambition. Elle veut coproduire des téléromans avec les pays arabes. « L'histoire commencera à Istanbul, mais pourra continuer à Damas et se finir au Caire », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, TRT El Türkiye organisera quotidiennement des directs simultanés depuis Istanbul, Le Caire et Beyrouth.

Outil stratégique

La création de cette nouvelle chaîne intervient alors que le gouvernement d'inspiration islamiste multiplie depuis quelques années les gestes d'ouverture en direction des voisins arabes de la Turquie - suppression des visas, accords commerciaux, offres de médiation pour résoudre les crises régionales.

« La Turquie veut désormais être un acteur au Proche-Orient. TRT El Türkiye est l'un des éléments de cette politique » de rééquilibrage de la diplomatie turque, longtemps tournée uniquement vers ses alliés occidentaux, résume Mete Cubukçu, directeur de l'information de la chaîne NTV et spécialiste du monde arabe.

De plus, M. Erdogan jouit d'une grande popularité dans les pays arabes de la région en raison de ses prises de position dans le conflit israélo-palestinien. Ce qui pourrait être un atout non négligeable pour la nouvelle chaîne.

Turcs et Arabes, une vieille histoire

Durant plusieurs siècles, la Turquie a été le siège de l'Empire ottoman qui régnait sur le monde arabe. Ce lien a été rompu avec la chute de l'empire au début du XXe siècle. Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne, s'est tourné alors vers l'Occident.

Mais le gouvernement de M. Erdogan semble vouloir faire revivre des relations fondées sur l'Islam comme héritage commun entre les pays arabes et la Turquie.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/04/09/005-Turquie-tele-arabe.shtml
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 10 Avr 2010 - 0:21

[quote="barbaros pacha"]
Citation :
[center]Une télé pour les Arabes
Shocked Oh, non Mad On ne pourra plus ni déjeuner ni dîner assez tôt pale Déjà, les séries télévisées turques ont quasiment intoxiqué l'esprit de pas mal de femmes arabes... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 10 Avr 2010 - 2:59

[quote="Samyadams"]
barbaros pacha a écrit:
Citation :
[center]Une télé pour les Arabes
Shocked Oh, non Mad On ne pourra plus ni déjeuner ni dîner assez tôt pale Déjà, les séries télévisées turques ont quasiment intoxiqué l'esprit de pas mal de femmes arabes... Rolling Eyes

Desactive l'antenne hertzienne et bloque la parabole sur Atlantic Bird Laughing , faut savoir etre Radical
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 12:18

Citation :
La carte turque au Moyen-Orient

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Turkey650
Un enfant palestinien brandissant un drapeau turc

Le responsable de recherches au Collège de défense de l’Otan souligne la montée en puissance de la crédibilité d’Ankara dans l’opinion publique arabe sunnite.

Force est de constater que le processus de paix israélo-palestinien est dans l’impasse. Tous ses parrains, Quartet en tête, ont beau se pencher sur lui, aucun ne semble avoir les moyens de convaincre Mahmoud Abbas de rejoindre la table des négociations, et Benyamin Nétanyahou d’accepter des concessions indispensables mais douloureuses. La dernière rencontre à Washington entre le président Obama et le premier ministre israélien en est l’illustration flagrante. Dans ces conditions, qui donc pourrait sortir ce processus de l’ornière, là où la première puissance mondiale n’y parvient pas ?

La réponse pourrait bien surgir d’Ankara, où le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, développe un activisme étonnant en direction du Moyen-Orient. Cet activisme n’est pas le fruit du hasard, mais d’une stratégie politique mûrement réfléchie. Le gouvernement turc est en effet convaincu qu’il lui faut accroître son influence dans la région pour s’imposer comme un acteur régional incontournable et accroître par là même ses chances d’intégrer un jour la famille européenne. Il sait surtout qu’il lui faudra être présent et influent dans la région au moment du retrait américain d’Irak, pour être certain que la question kurde ne se réglera pas à son désavantage. Cet attrait pour le Moyen-Orient est en outre amplifié par les rebuffades essuyées par Ankara auprès de l’Union européenne.

Cette nouvelle politique étrangère semble d’autant plus opportune que la Turquie s’impose de plus en plus comme un modèle pour l’opinion publique arabe sunnite, qui ne peut que constater l’effacement de l’Égypte et de l’Irak et l’isolement de la Syrie, et ne se reconnaît ni dans le wahhabisme saoudien ni dans le prosélytisme chiite iranien. De Rabat à Bagdad, en passant par Gaza, l’opinion arabe perçoit la Turquie comme une démocratie en plein essor économique, qui a réussi à trouver un équilibre entre un gouvernement porteur des valeurs islamiques et une institution militaire laïque empêchant l’arrivée au pouvoir d’un régime islamiste radical.

Pour parvenir à ses fins, le gouvernement islamique de Recep Tayyip Erdogan développe une politique de bon voisinage et de « soft power » en proposant des partenariats économiques et énergétiques à ses voisins, mais aussi en mettant en avant ses capacités de médiation, comme entre Israël et la Syrie ou, plus récemment, entre l’Iran et la communauté occidentale. Ce faisant, le pouvoir turc désamorce l’hostilité latente de l’institution militaire à son encontre en lui faisant miroiter un retour d’influence d’Ankara sur la scène moyen-orientale, ressuscitant ainsi une certaine forme de néo-ottomanisme prompte à flatter l’ego de l’armée turque.

C’est la raison pour laquelle la Turquie s’efforce actuellement d’investir le champ du processus de paix israélo- palestinien, après avoir essayé en vain de s’imposer comme médiateur dans le processus de rapprochement israélo-syrien. Pour s’imposer dans ce jeu déjà très compliqué, le gouvernement turc a choisi de s’immiscer par la petite porte, c’est-à-dire par la bande de Gaza, là où l’influence égyptienne est en chute libre et où le Hamas cherche désespérément un interlocuteur en qui il puisse avoir confiance. Car, du point de vue de la milice islamiste, le régime égyptien, trop aligné sur les positions israéliennes, a perdu toute crédibilité. Qui plus est, l’allié syrien pourrait être tenté de sacrifier son soutien au Hamas en échange d’un plein retour de la Syrie au sein de la communauté internationale. Quant à l’allié iranien, celui-ci est loin et plus isolé que jamais. La carte turque semble donc d’autant plus attractive que l’AKP n’a jamais caché ses sympathies à l’égard du Hamas.

De son côté, le premier ministre turc fait le calcul que le gouvernement israélien, qu’il le veuille ou non, n’aura pas d’autre choix que de traiter à terme avec le Hamas. Ce jour-là, Ankara apparaîtra comme un médiateur naturel. Il sait aussi que les autorités israéliennes ont besoin de la Turquie, malgré les dénégations du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Il sait en outre que la présence éventuelle de militaires turcs sur le terrain, en tant que force d’interposition entre Israéliens et Palestiniens, serait acceptée par les deux parties, comme le prouvent les témoignages recueillis sur place. Cette présence serait d’ailleurs bien accueillie par les militaires turcs, qui se verraient ainsi reconnaître un rôle clé dans la région. C’est la raison pour laquelle Recep Tayyip Erdogan multiplie les actions d’assistance en direction de Gaza, insiste auprès des autorités israéliennes pour se rendre sur place et invite régulièrement les responsables du Hamas en Turquie.

Cet activisme turc se heurte néanmoins à plusieurs obstacles. Tout d’abord, l’animosité d’un pouvoir égyptien affaibli qui craint de se voir dépouiller de son dernier atout sur la scène diplomatique régionale. Ensuite, la méfiance d’un gouvernement israélien qui ne fait plus confiance à la Turquie depuis l’altercation médiatisée entre MM. Erdogan et Pérès à Davos, en janvier 2009. Enfin, l’hostilité affichée par le Fatah et l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui sont liés au pouvoir égyptien par des connexions interlopes et qui craignent qu’une réconciliation intrapalestinienne sous les auspices de la Turquie se fasse à leurs dépens.

Le gouvernement islamique turc est donc bien conscient que son activisme au sein du processus de paix ne se conçoit que sur le moyen, voire le long terme, et que sa réussite n’est pas garantie. Mais peu importe pour lui, car même s’il n’aboutissait pas, il contribuerait à renforcer à la fois l’image de la Turquie dans la région et son statut de porte-étendard pour des populations arabes sunnites en perte de repères.

« Le pouvoir turc désamorce l’hostilité latente de l’institution militaire à son encontre en lui faisant miroiter un retour d’influence d’Ankara sur la scène moyen-orientale, ressuscitant ainsi une certaine forme de néo-ottomanisme prompte à flatter l’ego de l’armée turque »

* Auteur d’ Histoire de la Géorgie. Clé du Caucase, Éditions Perrin, 2010

Source : le Figaro, le 10.04.10
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 12:58

Citation :
Iran: le barrage turc

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 1621649528

Pourquoi la Turquie est-elle si hostile à l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran? Voici l'article que je publie à ce sujet cette semaine dans le "Nouvel Observateur".

Iran: le barrage turc

Depuis plusieurs semaines, la Turquie a engagé une vaste offensive diplomatique, le plus souvent secrète, visant à empêcher l'adoption à l'ONU de nouvelles sanctions contre l'Iran. Aidée par le Brésil, elle tente d'organiser une médiation entre les Européens et la République islamique sur le dossier nucléaire, en proposant notamment d'organiser sur son sol une rencontre entre les parties. Mais quel que soit le résultat de son entremise, elle répète qu'elle ne votera jamais en faveur de sanctions contre Téhéran au Conseil de Sécurité, dont elle est membre non permanent.


Cette opposition frontale d'un Etat de l'Alliance atlantique pose un problème politique majeur aux Occidentaux, qui, eux, essaient de mobiliser la planète contre le régime islamique. Pourquoi la Turquie agit-elle de la sorte, avec une détermination qui rappelle celle de la France dans son combat contre l'administration Bush avant le déclenchement de la guerre en Irak en 2003 ? Les raisons sont avant tout économiques. D'abord, Ankara garde un très mauvais souvenir de l'embargo visant un autre de ses voisins, l'Irak. Un blocus qui avait paralysé son commerce pendant des années.

Ensuite, le gouvernement a promis de faire de la Turquie la dixième puissance économique du monde (elle n'est aujourd'hui qu'au 16e rang) d'ici à 2023, année du centenaire de la fondation de la République kémaliste. Pour atteindre cet objectif, le pays a un besoin considérable d'énergie, qu'il a décidé d'obtenir en Iran. C'est pourquoi, ces derniers mois, il a annoncé qu'il investira des milliards d'euros dans le secteur iranien des hydrocarbures. Des sanctions onusiennes risqueraient de ruiner ces efforts.

Enfin, les entrepreneurs turcs ont d'excellents rapports avec la République islamique. Pour s'y rendre, ils n'ont pas besoin de visas et, sur place, ils peuvent commercer avec une population dont une part importante, d'origine azérie, est turcophone. Cette classe en plein boom, dont l'influence politique ne cesse de croître à Ankara, est évidemment très hostile à toute entrave à ses échanges très fructueux et en forte croissance avec l'Iran.

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/05/15/iran-le-barrage-turc.html
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 14:48

je sais pas pourquoi,mais j´ai le mauvais pressentiment qu´un "fou" essaiera de commettre un folie contre Erdogan,ou des generaux "poussés"(a la chilienne) receveront l´ordre d´avancer..

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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 17:14

De qui les generaux algeriens ont copier. L'armee et le systeme des generaux turques sont une admiration et une obsetion pour les generaux algeriens.la turquie n'a pas change ,leurs generaux ont toujours le dernier mot,c'est pour cela que l'UE hesite a integrer la turquie.ce n'est plus un secret de polychinelle.
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 18:55

juba2 a écrit:
De qui les generaux algeriens ont copier. L'armee et le systeme des generaux turques sont une admiration et une obsetion pour les generaux algeriens.la turquie n'a pas change ,leurs generaux ont toujours le dernier mot,c'est pour cela que l'UE hesite a integrer la turquie.ce n'est plus un secret de polychinelle.

Tu ne connais pas la Turquie, beaucoup de choses ont changés.. Même Ahmadinejad à peur du système de pouvoir militaire en Turquie..
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 11:08

Citation :
L’activisme de la Turquie

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Insiyakimilli_anitkabir01


Ankara a engagé une diplomatie régionale très intense

Le premier ministre turc savoure sa victoire. Après des mois de négociations, Recep Tayyip Erdogan a finalement assisté à la signature d’un accord assurant un échange d’uranium sur le territoire turc. Malgré les doutes sur l’avenir de ce texte et les soupçons de manipulation par Téhéran, l’aboutissement de cette médiation est perçu à Ankara comme une incontestable réussite diplomatique.

Cet accord confirme surtout la vision d’un homme, Ahmet Davutoglu, actuel chef de la diplomatie turque et véritable architecte de cette politique étrangère hyperactive dont la ligne directrice tient en un slogan: «Zéro conflit avec les voisins». Dans le cas iranien, la Turquie a tenté durant des mois d’éviter un conflit armé et de voir son voisin, son deuxième fournisseur de gaz, subir de nouvelles sanctions qu’elle juge inefficaces. Mais Ankara s’est aussi servi du dossier iranien pour s’imposer comme une puissance régionale capable de jouer les médiateurs dans divers dossiers. En 2008, il a ainsi mené des négociations indirectes entre la Syrie et Israël. Parallèlement, Ankara multiplie les associations avec ses anciens ennemis. «Il y a 15 ans, les pays les plus problématiques pour la Turquie étaient la Syrie, la Grèce et la Russie», a rappelé Ahmet Davutoglu, tout sourire, samedi devant un parterre d’académiciens. «Or rien que la semaine dernière, nous avons eu des contacts de très haut niveau avec ces trois pays. Ils sont devenus nos meilleurs amis!»

Face à cette frénésie diplomatique, certains s’inquiètent de la détérioration des relations avec Israël et d’un possible abandon du projet européen. Mais pour Ahmet Davutoglu, ces mouvements sont compatibles avec le rêve européen. «Nous voulons être membres à part entière de l’UE», argumente-t-il tout en constatant que son pays a échappé au gros de la crise du fait d’une dépendance économique moindre envers l’UE.

Turquie, puissance montante? Oui, si l’on en croit aussi sa place au G20 et les 151 voix obtenues pour devenir membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. «Ces pays ont estimé que nous pouvions contribuer aux affaires du monde», se félicite Ahmet Davutoglu. C’est d’ailleurs en tant que membre du Conseil de sécurité qu’elle a voulu faire entendre sa voix sur le dossier iranien, au côté du Brésil.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/7f1d8390-61f3-11df-a742-82dfd3ec0713/Lactivisme_de_la_Turquie
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMer 19 Mai 2010 - 14:23

Citation :
Le centre de gravité du Caucase serait-il en Turquie ?

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Fft5_mf150631

Article de RiaNovosti.

Depuis la mi-mai, une activité diplomatique débordante est observée de la part de la Turquie.

D’abord, le président et le premier ministre turcs Abdullah Gül et Tayyip Erdogan ont accueilli, le 12 mai, le président russe Dmitri Medvedev. Ensuite, le 14 mai, Erdogan a effectué une visite historique en Grèce et, le 16 mai, il a effectué une visite surprise à Téhéran où a été conclu un « contrat nucléaire » irano-turco-brésilien ; de là il s’est rendu, le 17 mai, en visite en Azerbaïdjan d’où il partira pour la Géorgie. Le plus intéressant est que ce sont les mêmes sujets qui ont été abordés lors des négociations avec tous les interlocuteurs : le nucléaire iranien, le Haut-Karabakh, le conflit caucasien (tous trois examinés avec Dmitri Medvedev), les tubes d’hydrocarbures passant sous la mer Noire, l’approvisionnement de l’Europe en énergie, etc.

Les Turcs font presque littéralement la "navette" sur le périmètre de l’Anatolie en matérialisant autour de la Turquie les principes de la conception qualifiée par les experts d’Ankara de « pluralisme géopolitique et énergétique ». L’objectif final pourrait être aussi de parvenir à une « superpuissance régionale », mais, hélas, cette notion paradoxale n’existe pas encore. Cependant, qui sait, il se pourrait qu’elle apparaisse bientôt à la suite des efforts déployés par Ankara, puisqu’il s’agit du renforcement de son rôle particulier dans la région où se rejoignent l’Europe et l’Asie, le monde musulman et le monde chrétien, où le Caucase confine à la Russie et où se forme un centre de transbordement énergétique le plus important du monde (celui du pétrole et du gaz). C’est la région où se heurtent les intérêts de Moscou et de l’Occident et où se trouve la porte du Proche-Orient. Par conséquent, comme on le voit, tout cela dépasse les limites de la région en tant que telle.

D’une manière générale, la Turquie agit depuis la semaine dernière de façon ostensible. Certes, à « usage européen ». Il s’agit avant tout de l’UE. Puisque l’admission à l’Union européenne a été refusée à Ankara (en tout cas, d’ici 2020, elle ne sera même pas membre associé), la Turquie montre éloquemment ce que Bruxelles perd en repoussant sa voisine euro-asiatique. Et vers quoi, plus précisément, vers qui l’UE la pousse.

La Russie joue apparemment un rôle particulier dans l’acquisition par la Turquie de son nouveau statut d’importance régionale particulière. En ce sens, la Turquie doit manœuvrer très délicatement en combinant sa coopération avec Moscou en politique avec une "légère" concurrence dans l’économie et l’énergie. En fait, le « pluralisme géopolitique » aurait dû sous-entendre, de la part de la Turquie, les efforts visant à consolider le statu quo dans l’Eurasie postsoviétique qui s’était détachée en général, et dans le Caucase du Sud en particulier. Logiquement, pour y parvenir, il aurait fallu éloigner Bakou et Tbilissi le plus loin possible de l’ancienne "métropole", c’est-à-dire de la Russie. Or, pour cela, il aurait fallu, en premier lieu, isoler la Russie économiquement, lui fermer les voies d’acheminement du gaz et du pétrole en Europe. Mais la Turquie ne le fait pas.

Les Turcs combinent habilement leur « penchant pour la Russie » avec une « révérence à l’Europe ». Ils acceptent le transit par leur territoire aussi bien du gaz et du pétrole russes qu’azerbaïdjanais (turkmènes et iraniens) contournant la Russie. Ce faisant, ils se rendent parfaitement bien compte du fait que le volume du gaz russe sera incommensurablement plus grand que celui du gaz azerbaïdjanais, mais ils veulent montrer à l’Europe qu’il existe une "alternative" énergétique. Erdogan doit signer à Bakou un nouvel accord sur les livraisons de gaz azerbaïdjanais du gisement de Shah Deniz-2. Bakou vend actuellement à la Turquie 6 milliards de m3 de gaz du champ gazier de Shah Deniz-1 qui fournit 9 à 10 milliards de m3 de gaz par an. Les Turcs voudraient obtenir encore 6 à 7 milliards de m3 de gaz de Shah Deniz-2. D’ici à 2014-2017, ce gisement devrait fournir environ 16 milliards de m3 de gaz par an. Une partie de ce gaz pourra alimenter le gazoduc Nabucco qui doit acheminer du gaz vers l’Europe via la Turquie, en contournant la Russie. Ankara est prêt à accueillir Nabucco en comprenant parfaitement que le rôle de « dispatcheur gazier » pour les matières premières en provenance de Russie, d’Azerbaïdjan, du Turkménistan et d’Iran ajoutera du « poids régional » à la Turquie.

Pour cela, Ankara propose d’éliminer les risques politiques des conflits caucasiens "dégelés". Erdogan a apporté à Bakou et Tbilissi la proposition turque de conclure le Pacte caucasien de stabilité et de coopération que les Turcs avaient préparé l’année dernière et qu’ils vantent beaucoup comme un supplément aux contrats pétrogaziers. La Turquie estime à juste raison que, si les parties caucasiennes complètent leurs actions concertées dans le domaine énergétique par des mesures elles aussi concertées en matière de sécurité régionale, cela conduira la région vers une configuration régionale commune de sécurité.

« Le Caucase est la clef du transport sûr de ressources et d’énergie de l’Est vers l’Ouest, a déclaré le président turc Abdullah Gül en formulant l’idée maîtresse du pacte. Ce transport passe par la Turquie. C’est pourquoi nous tentons activement d’instaurer une atmosphère de dialogue et de climat propice. L’instabilité dans le Caucase sera une sorte de mur entre l’Est et l’Ouest, alors que la stabilité en fera une porte ouverte ».

Par Andreï Fediachine, RIA Novosti
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMar 25 Mai 2010 - 11:01

La Turquie élargit ces partenaires, j'en suis fière.. Cool

Citation :
Erdogan à la conquête du Nouveau Monde


La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Dcf66556-67c8-11df-b55b-fea562ed6aef

Le premier ministre turc part en tournée en Amérique latine pour renforcer ses alliances et gagner un siège permanent à l'ONU.

Les ambitions turques ne se limitent pas au Moyen-Orient. Elles se déploient sur des terres longtemps ignorées par Ankara. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan s'envole ce mardi vers le Brésil, première étape d'une tournée de huit jours en Amérique latine qui le conduira ensuite en Argentine et au Chili. À Brasilia, il retrouvera le président Lula, qu'il avait quitté à Téhéran la semaine dernière. Le nucléaire iranien sera au cœur de leurs discussions: les deux artisans de l'accord d'échange de combustible nucléaire conclu avec l'Iran devraient discuter d'une stratégie commune pour tenter de convaincre les États-Unis de retarder l'adoption de sanctions par le Conseil de sécurité de l'ONU contre la République islamique. L'objectif de la visite du chef du gouvernement turc dépasse cependant le dossier iranien car le tandem turco-brésilien a des visées plus vastes.

Tous deux membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la Turquie et le Brésil, qui ont multiplié ces derniers temps les visites bilatérales, s'épaulent pour se forger une stature diplomatique internationale. Ainsi, en janvier, Celso Amorim, le ministre brésilien des Affaires étrangères, était invité à la conférence annuelle des ambassadeurs turcs. «Dans la perspective d'une réforme pour élargir le Conseil de sécurité, la Turquie vise désormais un fauteuil définitif à l'ONU, décrypte Beril Dedeoglu, professeur de relations internationales à l'université Galatasaray, à Istanbul. Si le Brésil fait de même, la revendication des deux pays aura plus de force.»

Nouveaux débouchés

Au-delà de l'établissement d'une diplomatie sud-sud, le déplacement de Recep Tayyip Erdogan, accompagné de deux cents hommes d'affaires, a pour but de développer les liens économiques et les partenariats énergétiques avec des pays émergents.

C'est déjà Petrobras, la compagnie pétrolière brésilienne, qui mène des explorations conjointes avec les Turcs dans la mer Noire. Pour 2010, le FMI place la croissance turque en tête de celles des pays émergents. Quinzième économie mondiale, la Turquie a donc besoin de nouveaux débouchés commerciaux.

Les infrastructures et relais nécessaires sont en train d'être mis en place: la compagnie aérienne Turkish Airlines a ouvert l'an dernier une liaison Istanbul-Sao Paulo et le premier ministre inaugurera dans la ville brésilienne un consulat général. «Les Turcs sont obligés de chercher tout seuls de nouvelles coopérations économiques, précise Beril Dedeoglu. En dépit du traité d'union douanière en vigueur entre la Turquie et l'Union européenne, ils ne peuvent pas bénéficier des accords de libre-échange que l'Europe signe avec des pays tiers.» Un accord de libre-échange et une coopération technologique militaire devraient ainsi être discutés avec le Brésil, des accords douaniers et sur les transports seront signés avec l'Argentine, et le traité de libre-échange conclu avec le Chili l'an dernier servira de cadre à la rencontre avec le président Sébastian Pinera.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/05/24/01003-20100524ARTFIG00554-erdogan-a-la-conquete-du-nouveau-monde.php
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 5 Juin 2010 - 1:07

Citation :
La Turquie place ses pions sur l'échiquier moyen-oriental

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Turkey-iraq-FE03-wide-horizontal


Depuis l'arraisonnement sanglant du Mavi Marmara, la Turquie apparaît comme l'héroïne de la rue arabe.

La «flottille de la paix», soutenue par le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie, visait à accroître la pression internationale sur Israël, qui maintient le blocus de Gaza. L'objectif est rempli. L'arraisonnement sanglant du Mavi Marmara a produit un autre effet immédiat : il renforce les positions turques sur la scène moyen-orientale, déjà raffermies par la diplomatie active d'Ahmet Davutoglu, le ministre des Affaires étrangères, dans la région.

Des funérailles hors normes ont été réservées aux huit victimes turques. La cérémonie religieuse s'est déroulée à Istanbul, à la mosquée de Fatih, érigée en l'honneur du conquérant de Constantinople. Les cercueils des «martyrs», drapés dans des drapeaux turc et palestinien et couverts d'une sourate du Coran, ont été accueillis par une foule criant «Dieu est grand». Les condamnations des autorités turques ont continué sur un ton inflexible. «La Turquie ne pardonnera jamais», a déclaré Abdullah Gül, le président de la République. Mardi, dans un discours traduit simultanément en anglais et en arabe, le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, était apparu en porte-drapeau de la cause palestinienne : «Le moment est venu pour la communauté internationale de dire “ça suffit”.»

Depuis lundi, la Turquie apparaît comme l'héroïne de la rue arabe. Ce sont des drapeaux rouge et blanc, les couleurs turques, qui étaient agités dans les manifestations qui se sont déroulées dans la région.

Décrit comme le «nouveau Nasser» ou le «Sultan» par la presse arabe, Erdogan a ravi le titre de défenseur des Palestiniens à Mahmoud Ahmadinejad. Selon l'éditorialiste Mehmet Ali Birand, «la Turquie a obtenu ce qu'elle voulait», prédisant que «les équilibres et les alliances vont changer dans la région». Normalisation des liens avec la Syrie, rapprochement avec l'Irak… En fin stratège, Ahmet Davutoglu a orchestré un retour remarqué dans des territoires autrefois inclus dans l'Empire ottoman. «Aujourd'hui, il y a une vraie convergence turco-arabe», souligne un diplomate européen. Ankara, qui profite du déclin de l'Égypte ou de l'Arabie saoudite et concourt pour décrocher le leadership régional, a pris une longueur d'avance sur son concurrent principal, l'Iran.

Jusqu'en 2008, les musulmans conservateurs de l'AKP ont fait cohabiter leurs ambitions régionales et leur alliance avec Israël. Le partenariat a commencé à se fissurer avec l'opération israélienne «Plomb durci» à Gaza : en visite à Ankara quelques jours avant son déclenchement, Ehoud Barak, le ministre de la Défense, n'a pas averti le chef du gouvernement turc de l'imminence de l'intervention. Recep Tayyip Erdogan l'a ressenti comme une humiliation et les relations n'ont fait que se distendre jusqu'au drame du Mavi Marmara.
Obtenir la fin du blocus de Gaza

L'AKP s'est longtemps investi dans la paix au Moyen-Orient, en parrainant des négociations secrètes entre la Syrie et Israël, en cherchant à faire baisser les tensions sur le théâtre libanais… «Actuellement, la Turquie ne peut plus jouer de rôle de médiation, estime Sinan Ülgen, président du think-tank Edam. Sa position est polarisée et elle apparaît comme l'alliée des Palestiniens, surtout du Hamas.»

L'accord turco-brésilien avec l'Iran sur l'échange d'uranium, conclu en mai, a déjà montré qu'Ankara n'hésitait plus à agir en fonction de ses propres intérêts, même s'ils s'opposent à ceux de ses alliés traditionnels occidentaux. Pour se transformer en puissance régionale incontestable, Ahmet Davutoglu cherche désormais à obtenir la fin du blocus de Gaza et à favoriser un changement de gouvernement en Israël. «Il reste à voir si la Turquie peut obtenir ce statut sans le soutien occidental», ajoute Sinan Ülgen.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/03/01003-20100603ARTFIG00724-la-turquie-place-ses-pions-sur-l-echiquier-moyen-oriental.php
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMar 8 Juin 2010 - 11:49

Citation :
La politique étrangère turque inquiète Washington

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Abd_trbayrak

L'affaire de la flottille de Gaza creuse le fossé entre les États-Unis et leur allié de l'Alliance atlantique.

Le pilier turc de l'Alliance atlantique est-il en train de trembler sur son socle ? De glisser de manière de plus en plus en perceptible vers une vision moyen-orientale et «musulmane» du monde, au lieu de devenir le «pont» entre l'Occident et l'Orient dont l'Administration Obama rêvait à son arrivée aux affaires ? Alors que les relations turco-israéliennes traversent une crise majeure, qui ne peut que rejaillir sur la relation turco-américaine, la question est au cœur des préoccupations de Washington, même si la Maison-Blanche reste discrète.

La tenue lundi à Istanbul d'une conférence, où le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé qu'il n'y aurait pas de «réconciliation» entre la Turquie et Israël, si le gouvernement Nétanyahou persiste à refuser une enquête internationale après son raid contre une flottille «humanitaire» envoyée vers Gaza, est venue confirmer l'ampleur du fossé qui se creuse entre l'allié turc, Israël, l'oncle d'Amérique et, au-delà, l'Occident. Les invités de marque de cette réunion, l'Iranien Ahmadinejad, le Syrien Assad, le Russe Poutine, en disaient long sur le nouveau jeu international d'une diplomatie turque qui a perdu ses complexes. Signe des temps, un terme a fait son apparition dans le langage jusqu'ici très codé des analystes de la relation américano-turque : «Frenemy». Autrement dit «Friend and enemy», «ami et ennemi». C'est l'analyste Stephen Cook, qui l'emploie dans Foreign Policy. «Après six décennies de coopération stratégique, la Turquie et les États-Unis deviennent des concurrents stratégiques, notamment au Moyen-Orient», explique-t-il.

Le paradoxe est que jamais sans doute la Maison-Blanche n'avait abrité une Administration aussi turcophile, notent les experts. Lors de sa première tournée à l'étranger, Barack Obama avait d'ailleurs fait de son passage en Turquie une étape essentielle, pour son premier grand discours d'ouverture au monde musulman. Il y avait plaidé avec chaleur pour la relance d'un «partenariat modèle» entre les États-Unis et la Turquie. L'idée d'utiliser le potentiel de la politique étrangère turque pour dénouer les nœuds gordiens du Moyen-Orient paraissait, a priori, pertinente. Les Turcs n'avaient-ils pas montré leur savoir-faire, se faisant intermédiaires efficaces dans des négociations secrètes entre la Syrie et Israël ?

Une puissance montante

En ce sens, les évolutions des dernières semaines ont pris de court les Américains, confrontés coup sur coup à l'initiative turco-brésilienne sur le nucléaire iranien qui a pris à contre-pied la stratégie de sanctions de Washington, puis à la crise ouverte entre la Turquie et Israël. «Il est temps, note la journaliste turque Tulin Daoglu. Si les Américains n'étaient pas inquiets des dérives de la politique d'Erdogan, ils feraient bien de le devenir.»

Les avis divergent sur les raisons de cette évolution turque. Les Américains, qui privilégient une approche géopolitique du dossier, faisant tout pour amarrer la Turquie à l'Union européenne même au risque de déstabiliser cette dernière, font porter la responsabilité du changement de stratégie d'Ankara aux Européens, qui n'auraient pas mis suffisamment d'ardeur à encourager la marche turque à l'Europe.

Sans nier l'impact de cette déception européenne, d'autres observateurs voient plutôt une évolution liée à l'arrivée du parti islamiste de la Justice et du Développement AKP au pouvoir en 2002. Puissance économique montante, membre du G20, et dirigée par une équipe à l'identité musulmane décomplexée, la Turquie aurait perçu tout le bénéfice interne et régional qu'elle pourrait tirer d'une politique de plus en plus distante des positions américaines et tournée vers l'Orient.

Avec Israël, les choses se seraient aggravées à Davos en janvier, après la violente diatribe lancée par Erdogan à l'encontre du président Shimon Pérès pour sa politique vis-à-vis des Palestiniens. Dans des déclarations publiques, le premier ministre turc serait allé jusqu'à comparer les islamistes turcs et le Hamas.

Selon Stephen Cook, le désaccord turco-américain sur l'Iran démontre aussi l'incompréhension mutuelle. Malgré les pressions de Washington furieux des effets potentiels de l'initiative turco-brésilienne sur ses plans de sanction contre Téhéran, Ankara a persisté. Cette démarche inquiète d'autant plus Washington qu'elle pourrait pousser les Russes à faiblir dans leur soutien. «De manière générale, l'axe Moscou-Ankara, très dynamique, ne plaît pas beaucoup à Washington», dit une source européenne.

Un autre observateur tempère ce constat, en soulignant que les États-Unis, malgré leurs frustrations rentrées, font tout pour «sauver la relation avec Ankara », car ils continuent de la voir comme une «partie essentielle de l'équation dans la région». «Pris entre ses deux alliés stratégiques, la Turquie et Israël, les Américains tentent de limiter les dégâts», confie cette source.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/07/01003-20100607ARTFIG00695-la-politique-etrangere-turque-inquiete-washington.php
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeJeu 10 Juin 2010 - 0:40

les américains sont entrain de se mentir, ils savent qu'ils ne peuvent plus compter sur la Turquie, Ankara s'est abstenu de mettre à leur disposition ses cieux pour la conquête de l'Irak, et a envoyé juste par courtoisie des troupes non-combattantes en Afghanistan, et ils ne pourront sans doute pas compter sur elle le jour où il sera propice d'irakiser l'iran, le temps que les sanctions l'auront assez affaibli


Citation :
Gates slams EU over Turkey

U.S. Defense Secretary Robert Gates on Wednesday accused the European Union of pushing Turkey toward the East by its resistance to letting the mainly Muslim nation join the bloc, the closest any senior U.S. official has come to saying the West risks losing Turkey.

The comments, made to reporters while Mr. Gates was in London and reported by news agencies, came as Turkey voted against a U.S.-backed resolution at the United Nations Security Council mandating new sanctions against Iran. Mr. Gates also expressed "concern" at the sharp deterioration in relations between U.S. allies Turkey and Israel, over the killing of Turkish citizens by Israeli soldiers on a ship bound for Gaza last week.

"I personally think that if there is anything to the notion that Turkey is, if you will, moving eastward, it is, in my view, in no small part because it was pushed, and pushed by some in Europe refusing to give Turkey the kind of organic link to the West that Turkey sought," Mr. Gates said, according to the agency reports.

"We have to think long and hard about why these developments in Turkey (are occurring) and what we might be able to do to counter them and make the stronger linkages with the West more apparently of interest and value to Turkey's leaders," he said.

The EU agreed to begin membership talks with Turkey in 2004, some 50 years after the nation of more than 70 million people first expressed interest. But the talks have gone slowly, as the EU has frozen a third of the so-called negotiating chapters, mainly over Turkey's refusal to open its ports to recent EU entrant Cyprus. France, Germany and several other current members have repeatedly said they don't believe Turkey belongs in the bloc.

Over the past few years, Turkey's Islamic-leaning government has set a frenetic pace in trying to improve its relations with neighbors to the east and north, including Russia, Iran, Syria and Iraq, while significantly downgrading the de facto alliance it had with Israel since the mid-1990s.

That has led many analysts in Washington to worry that Turkey's ruling Justice and Development party, or AKP, is leading the country eastward, and that the West could be losing a key regional ally.

"That a NATO ally has lobbied and voted against the U.S. in the U.N. brings to an end the eight-year-long debate in Washington on Turkey's direction under the AKP: this party has not only effectively ended the Western component out of Turkish foreign policy, but is now also emboldened about it," said Soner Cagaptay, a senior fellow at the Washington Institute for Near East Policy and frequent critic of the Turkish government.

The Pentagon has long been an advocate for Turkey both within the U.S. government and internationally. The U.S. and Turkish militaries have strong ties, including the Incirlik Air Base in southwestern Turkey, which the U.S. Air Force uses as a key hub for operations in the Middle East and Central Asia.

Mr. Gates's view that Turkey has turned to the East isn't universally shared within the administration. A senior State Department official involved in U.S. policy toward Turkey acknowledged that there is a debate within the administration over Ankara's outreach to Middle Eastern countries, including Iran.

But the official said Turkey continues to attach importance to its relationship with the West and argued that its newfound role in the region is part of "the most activist Turkish foreign policy that we've probably ever seen," rather than a conscious effort to break with Europe and the U.S.

"I don't think it's accurate to say they're turning away or walking away from the West," the official said. "What they are doing is adding on a much more activist role in their neighborhood to their traditional strategic relationship with us and Europe and the West."

Mr. Gates' comments were well received by proponents of Turkey's integration with Europe, who have become deeply frustrated at the hostility to Turkish membership shown by some EU leaders and the impact that is having within Turkey.

"What Secretary Gates said is right on target," said Tuncay Babali, a Turkish diplomat currently on sabbatical at Harvard University's Weatherhead Center for International Affairs. "Turks are sick and tired of being judged on individual issues such as whether they support certain Western policies, rather than being accepted as a significant partner." While he disagreed the West was "losing" Turkey, he said that at a time when U.S.-Turkish relations are strained over Iran and Israel, "the situation is very serious."

Mr. Babali and many other analysts say a cold shoulder from the EU was only part of the reason why Turkey is developing new allies and reducing its almost exclusive reliance on the U.S. and Europe. These include the end of the Cold War and a new security environment in the region caused by the U.S. invasion of Iraq in particular.

Turkish officials argue the EU badly needs Turkey, with its strategic location, a per capita gross domestic product that nearly tripled between a financial crisis in 2001 and 2008, and a fast-growing population. The country's economy is expected to grow more than 5% this year.

Many EU members agree, but admitting new entrants requires unanimity among the 27 current members. French President Nicolas Sarkozy, German Chancellor Angela Merkel and some other EU leaders have said repeatedly they don't believe Turkey belongs in the bloc, and that it should have a "privileged partnership" instead. Mr. Sarkozy clashed sharply with President Barack Obama last year at a summit in Prague, when Mr. Obama said he thought the EU should admit Turkey.

"France has no problem at all with Turkey. On the contrary, it's an important partner," said Bernard Valero, spokesman for the French Foreign Ministry. At the same time, "the position of France under the French president regarding Turkey and the EU is very well known."
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703890904575296900180727936.html?mod=googlenews_wsj

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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeJeu 10 Juin 2010 - 1:06

sont malins ces yankees,ils poussent toute la responsabilité sur l´UE(justement en fait),mais oublient qu´ils ont aussi leur part dans la frustration des turques,comme la resolution pro-armenienne du congress,l´affaire des sacs 2003,et le silence mtn envers israel qui met a mal la turquie...

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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeJeu 10 Juin 2010 - 15:46

Selon le journal Hürriyet, la Turquie à retarder pendant 3 heures, le vote au conseil de sécurité, pour la simple raison que le gouvernement était en danger d'éclatement, le premier ministre turc Erodgan, le président Abdullah Gül et le minitre des affaires étrangères ont eu un entretien avec le premier ministre libanias Hariri qui se trouve à Istanbul pour le sommet Turquie-Monde Arabe, car le gouvernement libanais est une coalition hétéroclite, notamment avec le Heezbollah (Pro-Iran) et Sunnite (Pro-Saoudien) et chrétien (Pro-européen)..

Erdogan à négocier avec différente parti au Liban pour obtenir un résultat, le Liban s'est abstenu de vote au conseil de sécurité concernant l'affaire iranienne..
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeJeu 10 Juin 2010 - 16:24

peu importe pour eux,la sanction est un affront au duo Bresil+Turquie,ca veut dire une fin de non recevoir pour le truc signé(avec la russie meme)

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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeMar 15 Juin 2010 - 12:35

Citation :
Ahmet Davutoglu, stratège de l'émancipation turque

La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 505fb990-7857-11df-88ea-a16aac546b88
Ahmet Davutoglu lors d'une réunion de l'Organisation de la conférence islamique, le 6 juin dernier à Jeddah, en Arabie saoudite. Crédits photo : REUTERS

Le ministre des Affaires étrangères turc a raffermi les position de son pays sur la scène moyen-orientale.

À Istanbul

Depuis l'assaut de Tsahal contre le Mavi Marmara, affrété par une ONG islamiste turque, le ministre des Affaires étrangères turc est aux avant-postes de la crise avec Israël. C'est lui qui est monté au créneau au Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer «un meurtre commis par un État», un acte «de banditisme et de piraterie». C'est encore lui qui se trouvait sur le tarmac de l'aéroport à Ankara pour soutenir les blessés de la flottille, accueillis en héros en Turquie. Et son ministère a sponsorisé tacitement l'opération maritime vers Gaza afin d'en «faire une sorte de porte-voix» de la Turquie selon l'éditorialiste Mehmet Ali Birand.

Avec ce professeur de relations internationales, qui a longtemps œuvré en coulisses, préférant de 2003 à 2009 un poste de conseiller auprès du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, la diplomatie turque, totalement alignée sur l'axe occidental jusqu'à la fin de la guerre froide, s'est émancipée.

Dernièrement, Ahmet Davutoglu a orchestré le rapprochement avec le Brésil afin de peser davantage sur la scène internationale. Il envoie ses troupes dans toute l'Afrique en multipliant les ouvertures d'ambassades. Très engagé dans le rapprochement entre Bosniaques et Serbes, c'est lui qui porte la candidature d'adhésion à l'Otan de la Bosnie et a convaincu les membres de l'Alliance atlantique de la soutenir.

À Istanbul, il a réuni les ministres des Affaires étrangères afghan et pakistanais pour les inciter à coopérer sur la sécurité en Afghanistan, un autre de ses dossiers prioritaires. La courtoisie de cet expert en relations internationales, respecté de ses ambassadeurs, est vantée par tous ses interlocuteurs.

Tandem avec Erdogan

Mais ce ministre hyperactif consacre la plus grande partie de son énergie au Moyen-Orient. Ses proches collaborateurs en sont des fins connaisseurs. Âgé de 50 ans, ce fils de commerçant pieux qui joue volontiers sur la fibre musulmane régionale «assume sans complexe l'héritage ottoman de la Turquie depuis 1453. Il tisse la toile du néo-impérialisme turc», note un diplomate européen. Il avait déjà théorisé ce come-back turc dans la région, à la fin des années 1990 dans La Profondeur stratégique, un traité de 600 pages qui décortique les intérêts de la Turquie à pacifier un espace régional pour assurer sa sécurité et sa prospérité économique. D'où ses efforts de médiation entre Israël et la Syrie en 2008 ou son obsession de négocier avec le régime iranien sur le nucléaire. Avec Téhéran, en mai, Davutoglu a bataillé 18 heures pour arracher un accord sur un échange d'uranium. «Il faut comprendre que les Turcs ont une peur bleue d'un voisin doté d'un arsenal nucléaire, ajoute ce diplomate. Mais dans cette affaire, Davutoglu c'est tout de même la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf.» Au risque d'être instrumentalisé par les Iraniens.

L'indépendance turque a fait grincer des dents dans les chancelleries occidentales. Sans jamais se départir de son sourire narquois, Ahmet Davutoglu, formé au lycée allemand d'Istanbul, aussi à l'aise à La Mecque que dans un colloque à Washington, rétorque à ceux qui jugent incompatible sa politique avec une adhésion à l'Union européenne, que la Turquie peut être à la fois européenne et orientale car elle est les deux à la fois. Un principe qu'il avait mis en pratique avec ses étudiants. Il leur faisait lire à la fois Machiavel et Ibn Khaldun, grand penseur musulman du Moyen Âge.

L'hermétisme dont il entoure sa vie privée entretient les interrogations sur les convictions qui guident son action. Profondément croyant, marié à une obstétricienne de renom strictement voilée, il ne rate jamais la prière à la mosquée le vendredi. On lui a reproché d'avoir invité le leader du Hamas, à Ankara, en 2006. «Il a de très bonnes relations avec ce mouvement et il s'en sert pour les convaincre de la nécessité de trouver une solution avec Israël, confirme un connaisseur. Ce musulman conservateur est écouté, il est perçu comme un sage.» C'est également cette aura qui lui permet, souvent, de modérer les ardeurs d'Erdogan. Le premier ministre l'honore de l'appellation hodja, qui signifie «maître». Mais les deux hommes fonctionnent en tandem. Erdogan, qui n'a d'yeux que pour la sensibilité de son opinion publique, se charge de prendre la défense du Soudanais Omar el-Béchir car un «musulman ne peut commettre un génocide». Il qualifie régulièrement Ahmadinejad d'«ami» et s'est fait, la semaine dernière, le chantre du Hamas. Sa furie contre Israël a fait basculer la Turquie dans un camp. S'agit-il d'un dérapage isolé du premier ministre turc ou d'une idéologie désormais assumée au grand jour ? La question reste ouverte pour les observateurs qui, pour ajuster le baromètre turc, guettent les prochaines déclarations d'Ahmet Davutoglu.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/14/01003-20100614ARTFIG00732-ahmet-davutoglu-stratege-de-l-emancipation-turque.php
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 0:57

Une Turquie nucléaire?

Citation :
Special Report

Turkey Now Escalating its Moves Toward the Acquisition of Nuclear Weapons
Analysis. By Gregory R. Copley, Editor, GIS/Defense & Foreign Affairs. A debate is now gaining momentum within senior circles of the governing Adalet ve Kalkinma Partisi (Justice and Development Party: AKP) in Turkey as to whether or not this is the time to proceed rapidly with the development and acquisition of nuclear weapons, so that Turkey maintains strategic parity with other nuclear powers in the region: Russia, Israel, Pakistan, and Iran. Highly-placed sources indicate that Turkey has been delib-erating the acquisition of military nuclear capability for some time, but has been constrained by its need to maintain good relations with the United States and the North Atlantic Treaty (NATO) partners generally, as well as the European Union (EU).

The Turkish General Staff (Genelkurmay Başkanları: GB) is also engaged in this debate, but, for the most part, this is a debate dominated by the civilian leadership. Turkish acquisition of nuclear weapons would significantly transform the balance of power and the strategic dynamic of the Eastern Mediterranean, the Greater Black Sea Basin (GBSB), and the Caucasus, and would be the cornerstone of Turkey‟s ambitious program to restore what it sees as its historical pan-Turkist mission. Indeed, without nuclear weapons — at least as far as regional perception is concerned — Turkey could not compete against a nuclear Iran or be seen as an independent "great power" in the region. Nuclear weapons research has long been underway, under conditions of extreme secrecy, in Turkey, and the AKP leadership is aware that it is probable that this will become public knowledge as the effort be-comes more intense. It is not totally dependent on, but benefits from, the acquisition by Turkey of uranium-based nuclear power reactors, which will ultimately provide a base of fissionable materials to sustain an indigenous nuclear weapons program.

Meanwhile, however, nuclear weapons research — which requires only a minimal amount of fissionable material, obtainable on the world market — can continue separately. There is no doubt that Turkey‟s growing relationships with Iran, Brazil, and Pakistan have been — as far as the Turkish leadership is concerned — with the military nuclear program partially in mind.

http://www.kalami.net/2010/cosmos/NUCLEAR_TURKEY.pdf
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MessageSujet: Re: La nouvelle diplomatie turque?   La nouvelle diplomatie turque? - Page 6 Icon_minitimeSam 31 Juil 2010 - 0:05

La Turquie n'as pas le choix, vu que ses concurrent (Iran et SURTOUT Israël) ont les moyens de construire des Bombes Nucléaire , les Turcs doivent IMPERATIVEMENT crée des ADM!!!!!!!!!!
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