Après deux ans de travaux, le cinéma Rif fait peau neuve et devient une cinémathèque avec sa vidéothèque, ses festivals, sa salle de montage et son bar.
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Pendant la guerre froide, Tanger attire espions et aventuriers ; elle devient un mythe cinématographique qui inspire bien des films américains des années 50. Jusque dans les années 70, la ville honorait le mythe que lui renvoyait le septième art : des kilomètres de pellicule étaient projetés dans une vingtaine de salles. Aujourd'hui, elles sont quasiment toutes en ruine.
C'est dans ce contexte d'abandon qu'est née la cinémathèque qui vient d'ouvrir ses portes à la lisière de la médina, sur la fameuse place du Grand Socco. Il aura fallu six ans à la photographe Yto Barrada et au producteur de cinéma Cyriac Auriol pour réunir les fonds nécessaires à la restauration du cinéma Rif, qui, sauvé de l'inéluctable ruine, accueille cette nouvelle institution. Avec l'aide de mécènes privés comme Claude Berri, MK2, la fondation Agnès b. et des fonds publics du Ministère de la communication marocain, la salle bâtie dans les années 20 a retrouvé sa splendeur perdue : elle fut restaurée selon une authenticité qui la sublime. A l'intérieur de son bel écrin, une véritable cinémathèque voit le jour avec ses festivals, sa bibliothèque, ses salles de consultation des films, ses archives numériques, entremêlant une programmation grand public et des rétrospectives plus spécialisées.
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