Sujet: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Ven 22 Juin 2012 - 18:52
Rappel du premier message :
Fahed64 a écrit:
Tu te fous de la gueule de qui zapbox? As tu lu le document avant de le poster?
Ou as tu lu que l'ANP sortirait vainqueur d'un conflit dans ce document Le mot "Morocco" apparaît seulement 4 fois dans le document
Tu es prévenu, c'est prendre les gens pour des cons ce que tu as fait
Faut pas lui en vouloir, zapbos n'est pas anglophone, il n'a pas lu le document, on lui a filé le doc et on lui a expliqué que dedans y a un scénario où c'est l'algérie qui gagne
Sacré zapbox que deviendra le forum sans toi, on va s'ennyuer à mort
Dernière édition par Ticonderoga le Ven 22 Juin 2012 - 19:02, édité 1 fois
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Mar 4 Oct 2022 - 20:27
Zakaria a écrit:
Les drones iraniens ont ils des missiles guidés ou seulement des drones kamikazes ?
Les deux.
Nous avons déjà acquis des moyens anti drone reste à voir si notre doctrine est au point.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Jeu 13 Oct 2022 - 23:15
Code:
Bientôt des drones sous bannière du Polisario ? C’est l’annonce faite par Omar Mansour, membre de premier plan du Polisario et, accessoirement, ministre de l’Intérieur de la RASD, lors d’une réunion en comité restreint en Mauritanie, dont une vidéo a fuité sur les réseaux sociaux. Bluff ou annonce formelle ? Le flou persiste sur le sérieux de l’affirmation du leader séparatiste, qui en plus a été formulée quelques jours seulement avant la publication du rapport d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, sur le Sahara.
Pas de déploiement à court terme assuré
Le Polisario n’a cessé par ailleurs, depuis la sécurisation du point de passage de Guerguerat, de tenter d’imposer la narrative d’une guerre ouverte dans le Sahara, dans l’espoir de mettre un frein à l’offensive diplomatique marocaine et à l’adhésion de plusieurs puissances étrangères au projet d’autonomie du Sahara comme option la plus sérieuse pour mettre fin au conflit. Quoi qu’il en soit, l’acquisition de drones par le front reste une option plausible voire une simple question de temps, selon Nizar Derdabi, analyste en stratégie internationale, défense et sécurité et ex-officier de la Gendarmerie royale.
Selon lui, “à l’image des milices houthies et celles du Hezbollah, les milices du Polisario vont tôt ou tard se doter de drones. D’ailleurs le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a déjà condamné l’acquisition par ces acteurs non étatiques de drones armés grâce à l’appui de l’Iran”, explique-t-il avant d’ajouter : “Mais contrairement aux déclarations du Polisario qui se dit déjà prêt à mener des attaques contre le Maroc, je pense que c’est plutôt de la propagande. À mon avis, s’ils avaient déjà les drones en leur possession et qu’ils étaient déjà suffisamment entraînés pour les piloter, ils s’en seraient déjà servis.”
En clair, si l’on adopte un point de vue militaire, la logique serait de maintenir cet atout secret, jusqu’à le dévoiler par un coup d’éclat, à l’image de ce qui s’est passé lors du conflit au Haut Karabagh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 2020, où l’utilisation des Bayraktar turcs et des drones kamikazes de fabrication israélienne par l’Azerbaïdjan a complètement pris par surprise l’armée arménienne. “Quand on se dote d’une nouvelle capacité d’attaque, on ne prévient pas l’ennemi à l’avance. Car dans ce cas, on lui donne le temps de se préparer et on se prive de l’effet de surprise et de sidération qui nous permet d’engranger des victoires sur le terrain et nous permet de créer le doute et la psychose dans les rangs de l’ennemi”, souligne Derdabi.
Shahed-136 ou Samad-3 ?
L’utilisation de drones par des organisations et mouvements armés s’est largement répandue, notamment lors de la guerre civile syrienne, où les milices de tous bords ont rapidement compris le potentiel des drones et se sont rabattus sur des modèles civils bricolés pour servir, dans un premier temps, comme outils de reconnaissance et de surveillance, avant que l’État islamique ne mette en place de véritables “nuées” de drones kamikazes pour tenter d’enrayer l’avancée des troupes irakiennes.
La montée en régime des drones opérés par des groupes paramilitaires s’est réellement faite sur le terrain yéménite, où les Houtis soutenus par l’Iran ont mis au point des modèles plus sophistiqués et capables d’atteindre des cibles en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.
Selon la petite communauté d’experts en questions de défense marocaine, si le Polisario recevait des drones de fabrication iranienne, il y aurait de grandes chances que cela soit le modèle Shahed-136, qui a récemment été utilisé sur le théâtre d’opération ukrainien par l’armée russe. Produit par l’Iran Aircraft Manufacturing Industrial Company (HESA), le Shahed-136 s’apparente à un deltaplane, mesurant 3,5 mètres de long, pour un poids de 200 kilos.
L’appareil est équipé d’une charge explosive et d’optiques nécessaires pour effectuer une attaque de précision. Il peut être lancé depuis un camion, voire être tiré en salves, et dispose d’une vitesse de croisière de 185 km/h. “Ce sont des drones kamikazes dont l’efficacité n’a pas été optimale dans le contexte de conflit de haute intensité. Par contre, le drone Samad-3, développé et assemblé par les Houthis avec un soutien technologique iranien, a fait preuve de plus d’efficacité lors d’une attaque contre les infrastructures aéroportuaires d’Abou Dhabi en janvier 2022”, explique Derdabi.
Contrairement au Shahed-136, le Samad dispose d’une large autonomie de vol pouvant parcourir plus de 1000 km et a fait ses preuves au Moyen-Orient, en réussissant à déjouer la couverture radar et les huit sites de défense anti-aérienne dédiés à la protection de la ville d’Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis.
“Si de tels drones sont utilisés par les milices du Polisario, à mon avis les attaques pourraient cibler directement des villes du sud du royaume. Viser le mur de défense ou des regroupements d’unités des FAR à proximité n’aurait pas autant d’effet que de cibler des villes et leurs populations”, avance Derdabi, avant de souligner : “À mon avis, si le Polisario arrive à acquérir et maîtriser l’utilisation de drones à long rayon d’action, il essayera de porter des attaques sur des cibles à forte valeur symbolique afin d’avoir plus de retentissement médiatique pour servir sa propagande de guerre. Mais les cibles militaires sont aussi importantes car cela a pour but de neutraliser des capacités militaires adverses.”
Quelles contre-mesures mettre en place ?
Bien que pour l’heure, l’utilisation de drones par les séparatistes relève plus de l’hypothèse, il est sûr que les stratèges et tacticiens des FAR ont déjà dû étudier la question et mis en place des options de contre-mesures à déployer en cas de besoin.
Le royaume dispose de systèmes de défense anti-aériens, capables de contrer différents types de menaces (avions, missiles, drones), à l’image du système israélien Barak MX, et devrait bientôt acquérir le système américain Patriot, sans oublier les rumeurs qui portent sur l’acquisition du Skylock Dome israélien.
Du matériel qui est certes capable de contrecarrer des attaques de drones de grande envergure ou d’essaims de drones, mais dont le déploiement sur l’ensemble du territoire marocain reste coûteux. Les FAR peuvent également recourir à une combinaison mêlant système anti-aérien et un maillage en profondeur grâce à des systèmes portatifs de défense aérienne à base de missiles sol-air léger ou MANPADS, de manière à disposer d’une matrice de défense multicouche. Quoique selon les retours d’expérience d’Ukraine, certains MANPADS, notamment les Stinger américains, sont impuissants face aux Shahed-136, notamment en cas d’attaque nocturne.
“La solution la plus efficace pour moi est l’acquisition de plus de moyens de guerre électronique afin de couper les radiofréquences entre les drones et leurs pilotes. Le brouillage des signaux et de la liaison satellite avec les drones permettra de les neutraliser. Et l’avantage de la guerre électronique, c’est qu’elle a un rapport coût/efficacité particulièrement favorable par rapport à d’autres systèmes. Cependant, les FAR ont intégré depuis longtemps toutes ces différentes capacités qu’elles maîtrisent déjà parfaitement et la défense multicouche déjà disponible pourra parfaitement contrer ce type de menace”, assure Derdabi.
C'est pas de la propagande c'est des messages subliminique fait au Maroc (déjà cet article est sponsorisé depuis presque une semaine) et maintenant tel quel qu'il remet ça c'est c'est les gens du centre culturel
Fox-One General de Division
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 17 Oct 2022 - 11:15
Summarized translation: deployment of f35 and f 15 of the IAF in Morocco for a projection and attack exercise, surprise overflight of Algerian territory. Israel sends 2 messages one to the USA, it intends well neutralized the Iranian nuclear program massage 2 for algeria: ....... I let you imagine
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Mar 18 Oct 2022 - 19:46
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Mar 18 Oct 2022 - 23:30
Dans ce conflit on a tendance à oublier le rôle essentiel du renseignement et les actions qui on découlent. La diplomatie et le militaire ne peuvent pas fournir toutes les réponses on ne peut pas être à l'abri d'une mauvaise surprise d'où le rôle préventive des services extérieurs du royaume. Ça commence par la collecte d'informations en passant par le sabotage ainsi que la neutralisation définitive des menaces. Il faut prendre exemple sur se que fait Israël avec l'Iran.
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Dim 23 Oct 2022 - 19:47
Le journaliste marocain confirme via cette vidéo, la présence des gardiens de la révolution Iranienne à Tindouf et des drones à côté de la frontière mauritanienne :
Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 24 Oct 2022 - 1:10
J'espère que le service de génie a commencé à produire des armes factices gonflable. Financièrement on sera gagnant s'il font exploser leurs fameux drones à 20k$ sur des f16 gonflables qui reviennent à moins de 1000$. J'espère aussi qu'on a pensé à mettre des filets au-dessus/ autours de nos installations et armements onéreux (radars, f16, dépôts...) afin de faire exploser leur drones prématurément avant que ça ne touche la cible
Dias63 Capitaine
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 24 Oct 2022 - 10:41
Les services marocains doivent en savoir bien plus que nous sur cette affaire. Mais ce qui est excellent, c'est qu'on va être à l'avant garde en terme de contre et de riposte si ça s'avère vrai...
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BOUBOU General de Division
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 24 Oct 2022 - 11:16
J'éspere que les notres communiquent avec nos alliés sur les tentacules iraniennes aux portes de l'Europe!
On a bien vu que Bourita n'hésite plus à évoquer les iraniens.
Nous sommes aux avants-postes de la lutte et de l'expensionnisme du chiisme et de l'idéologie iranienne, en Alfrique et aux portes de l'Europe. L'Algéristan, complice, devra rendre des comptes.
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 24 Oct 2022 - 12:08
Cette histoire de support Iranien à des points positifs, mais aussi négatifs, je m'explique :
- Les points négatifs : l’épuisement financier à neutraliser les drones (exemple de l'Arabie Saoudite) et l'impacte médiatique néfaste qui y résultera
- Les points positifs : forcer une réaction occidentale pour stopper l'introduction Iranienne dans le secteur.
Par contre, à la première attaque il faudra frapper fort et à la source même sur le sol algérien !! Si non on va rentrer dans un guerre d'usure !!
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Dim 30 Oct 2022 - 10:43
Une vidéo qui circule sut le ciblage d'un Toyota :
Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Dim 30 Oct 2022 - 19:37
Derick a écrit:
Socket-error a écrit:
Une vidéo qui circule sut le ciblage d'un Toyota :
Il parle de Gleibat elfoula c est l extrême sud du sahara dans la region d aousserd
Remarquez l'ampleur de la destruction qui ne ressemble pas aux dégâts infligés par un TB2, remazquez aussi la proximité de tentes, à qui appartiennent elles
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 31 Oct 2022 - 14:22
Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 31 Oct 2022 - 18:23
Code:
La résolution 2654 sur la situation au Sahara Occidental adoptée par le Conseil de sécurité le 27 octobre , renouvelant ainsi jusqu’au 31 octobre le mandat de la Minurso a contenté le Maroc qui se voit conforté dans ses positions, tandis que le Front Polisario est sommé de cesser tout action belliciste et son chaperon algérien appelé à rejoindre le processus politique au point mort.
L’ONU alerte sur les entraves que subissent ses Casques bleus dans ses team sites localisés dans la frange du territoire située à l’est du mur de défense des Forces armées royales (FAR) et les conditions humanitaires déplorables vécues par les populations civiles des camps de Tindouf.
Le représentant du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale a brandi la menace de recourir à la force armée pour reprendre le contrôle du territoire laissé à la Minurso en 1991 au cas où le Polisario ne se pliait pas aux exigences de la communauté internationale. Une menace par ailleurs justifiée par l’hypothétique recours par le Polisario de drones dont le Maroc a attribué la provenance de l’Iran.
Près de 2 000 harcèlements depuis fin 2020
Mais quand en est-il réellement sur le terrain ? Depuis que les FAR ont délogé en novembre 2020 les milices du Polisario venues bloquer le corridor de Guerguerat menant vers la Mauritanie, les guérilleros de Brahim Ghali se sont lancés dans des harcèlements des positions des FAR le long du berm. De son côté, le Maroc, qui a musclé ses moyens, comme le montrent des images satellitaires obtenues par Le Desk grâce au service Maxar Technologies (y compris en se positionnant sur le territoire mauritanien), a étendu sa suprématie dans le ciel et imposé une « no-go zone » au-delà de la démarcation du mur de défense des FAR. Dernier incident en date illustrant cette stratégie, celui du bombardement relaté par le Polisario le 29 octobre d’une colonne de véhicules à Al Mabrouk, non loin de la localité d’Agouanit aux confins sud-est du territoire.
En croisant de multiples sources dont celles rapportées par les deux parties, Le Desk a pu en comptabiliser environ 2 000 du 13 novembre 2020 au 31 août 2022, majoritairement concentrées dans le triangle de Mahbès situé au nord-est du Sahara Occidental et à quelques encablures de Tindouf. Quelques incidents ont été répertoriés plus au sud. Ces statistiques sont cohérentes avec le constat fait par le Secrétaire des Nations Unies, Antonio Guterres qui s’appuie sur les rapports qui lui sont transmis par le Russe Alexander Ivanko, chef de la Minurso : plus de 80 % des incidents relevés l’ont été dans la zone précitée, avec une décrue à 64 % durant les derniers mois.
La propagande du Polisario fait état d’attaques régulières à l’appui de communiqués triomphalistes dont les mises en scène ne sont accompagnées d’aucun élément tangible. Le Front parle de matériels détruits, de soldats tués, de blessés évacués et de fortins rasés de la carte. Des médias algériens relaient aussi ces supposés faits d’armes en maquillant grossièrement des images satellitaires, comme a pu le démontrer Le Desk dans son fact-checking.
Exemple récent parmi d’autres, plusieurs sources non-officielles proches de Tindouf ont annoncé, début septembre, le décès d’Ali Salem Ould Haidar, un des chefs militaires du Polisario, ainsi que ceux d’un groupe de miliciens. Ni l’agence de presse du Front, ni les médias proches du pouvoir militaire algérien, n’ont commenté la nouvelle. Les versions divergent autour des circonstances de sa mort. La rareté et l’inexactitude de l’information caractérisent cette guerre secrète du Polisario émaillée par des répliques ciblées des FAR contre des convois qui s’aventurent dans les zones de guerre.
Pour le Maroc, fort de son avantage militaire, ne communique qu’à l’ONU les statistiques des incidents qu’il recense, conscient ne pas se laisser entrainer dans une spirale pouvant porter préjudice à son image auprès de la communauté internationale, ainsi qu’à ses intérêts économiques qu’il cultive avec les investisseurs étrangers et autres bailleurs de fonds. Pour Tindouf, l’intensification de la propagande sert d’abord à élever le moral de ses troupes tout en alertant l’opinion publique internationale sur l’existence d’une guerre active aux portes de l’Europe qui « menace l’équilibre du pouvoir » en Afrique du Nord, selon son vocabulaire.
Ces hostilités se sont transformées en une « bataille de l’information sans images significatives, à laquelle Rabat ne répond pas de forme directe », résumait déjà en octobre 2021 Fernando Pinto Cebrián, un ancien colonel de l’armée espagnole et ex-membre du service de renseignement ibère (Centro Nacional de Inteligencia, CNI), reconverti en historien et analyste géopolitique. Le Polisario mène cette « bataille » à coups de communiqués de guerre diffusés à travers son service de propagande Sahara Press Service (SPS), d’après un modèle qualifié de « basique » par Cebrián.
Ces communiqués publiés deux voire trois fois par semaine comportent un numéro, dénombrent les attaques perpétrées, les supposés morts et blessés, précisent l’emplacement des unités marocaines visées et ne manquent pas de prétendre « le moral en baisse et les désertions » au sein de l’armée marocaine. Occasionnellement, les médias pro-Polisario diffusent des clichés et des vidéos capturés depuis la zone des bombardements et vont jusqu’à relayer les noms de militaires marocains qui auraient été « abattus » lors d’escarmouches le long du mur de défense.
Pour le spécialiste, la stratégie marocaine consiste « pour le moment » à renoncer à toute initiative et action militaire en s’appuyant sur le mur de défense comme levier de résistance tout en gardant la possibilité d’une offensive sur les territoires contrôlés par le Polisario en profitant de son nouvel arsenal et de sa supériorité dans les airs pour accompagner ses véhicules blindés au sol ».
De l’autre côté, la piétaille du Polisario, qui s’est « spécialisée depuis les années 1970 dans la guérilla », s’est préparée à une guerre conventionnelle à caractère limité en adoptant une stratégie de conflit de basse intensité via un harcèlement constant d’artillerie, de nuit comme de jour. L’idée selon l’ex-gradé est d’user la patience des troupes marocaines « pour les obliger à commettre une quelconque erreur qui pourrait changer la donne ».
De la difficulté de documenter une guerre lointaine
L’absence de preuves tangibles des attaques supposées du Front Polisario contre l’armée marocaine, et le mutisme de celle-ci concernant d’éventuelles pertes humaines ou matérielles rendent la tâche de la couverture médiatique de cette guerre silencieuse quasi-impossible. A l’heure actuelle, seule la mort de Dah El Bendir, « chef de la gendarmerie du Polisario », éliminé par un drone marocain en avril 2021 constitue un fait de guerre avéré. A l’époque, Radio Algérie avait été le premier média à évoquer le décès de ce responsable de Front à la suite du raid alors qu’il tentait de mener à la tête d’un groupe de miliciens une infiltration dans le secteur de Mahbès Le Polisario qui avait ensuite annoncé la mort d’El Bendir à travers un communiqué publié par SPS, avant que l’information ne soit supprimée, avait fini par reconnaître avoir subi « une grande perte », par la voix d’un conseiller de Brahim Ghali qui s’exprimait dans les colonnes du quotidien algérien El Khabar.
L’armée marocaine n’a fait état d’aucune perte humaine parmi ses rangs. Pourtant, « il y a des victimes du côté marocain selon la Minurso », a confié au Desk une source diplomatique occidentale basée à Rabat. Notre interlocuteur s’interroge d’ailleurs sur le refus des FAR d’honorer publiquement ses soldats tombés sur le champ de bataille au Sahara, alors que ceux ayant perdu la vie ailleurs sur le continent lors de missions de paix onusienne le sont. C’est le cas par exemple pour les militaires marocains relevant de la Monusco en République démocratique du Congo et de la Minusca, en République centrafricaine.
Selon des sources militaires consultées par Le Desk, cette version des faits est inexacte : « Il n’y a eu aucune victime dans les rangs des FAR suite à des échanges de feu », assure-t-on. Des soldats sont à certaines occasions blessés ou périssent dans des accidents et ce sans rapport avec les tirs lointains « à l’aveuglette » effectués par le Polisario, poursuit notre source.
Dans ses rapports annuels de 2021 et 2022 sur la situation qui prévaut sur le territoire du Sahara Occidental, le secrétaire général des Nations Unies António Guterres a fait part des difficultés logistiques rencontrées par la Minurso pour constater in situ l’existence d’échanges de tirs entre le Maroc et le Polisario.
La Minurso rendue inopérante par le Polisario
Les travaux du groupe de travail chargé des violations ont été suspendus suite aux événements de novembre 2020, empêchant donc les équipes onusiennes de vérifier les signalements parvenant de part et d’autre du conflit. Entre le 13 novembre 2020 et le 31 août 2021, l’Armée royale marocaine a signalé à la Minurso 1 099 incidents impliquant des tirs contre ses unités stationnées le long du mur de sable ou à proximité, dont 83 % à Mahbès. Elle a également signalé à la Minurso 22 « tentatives d’infiltration » au travers du mur de sable et 724 vols de reconnaissance effectués par des drones utilisés par le Front Polisario, dont 88 % dans les zones de Mahbas et d’Ausserd, lit-on par exemple sur le rapport. Mais bien que la Minurso ait pu repérer « ce qui semblait être des trous causés par des tirs d’artillerie des deux côtés du mur de sable » grâce à l’analyse d’images satellites, elle n’a pas pu se rendre sur le terrain pour procéder à des vérifications « en raison des conditions de sécurité », peut-on lire du rapport de Guterres de 2021. Dans l’affaire des camions algériens détruits non loin de Bir Lahlou en novembre 2021, la Minurso n’a pas pu attester de l’identité des victimes dont les corps avaient été supposément déplacés à la hâte par le Polisario…
Si la Minurso « continue de circuler librement à l’ouest du mur de sable », à l’est, elle « a vu sa liberté de circulation grandement entravée ». Le Polisario invoque « des motifs raisonnables de penser que la conduite de convois terrestres restait très risquée et donc déconseillée ». En conséquence, la Mission n’a pas pu observer directement les échanges de tirs de part et d’autre du mur de sable, ni vérifier les détails relatifs à chaque incident. « Elle s’est appuyée sur les informations fournies quotidiennement par les parties, qu’elle n’a pas pu vérifier de manière indépendante », explique Guterres.
Cette année, le rapport du secrétaire général de l’ONU reprend les constats émis précédemment. Il pointe l’absence de coopération du la part du Polisario qui entrave les déplacements de la Minurso, ce qui menacerait carrément sa présence à l’est du mur de défense érigé par les FAR. En substance, le document précise que la majeure partie des tirs recensés et signalés se sont concentrés dans le nord du territoire disputé, près de Mahbès, ce qui confirme, encore une fois, les données recueillies par nos soins (voir infographie). Le commandement militaire de la Minurso « n’a pas été en mesure d’établir un contact direct avec les dirigeants des forces armées du Front Polisario », y lit-on.
En revanche, le rapport relève que les tirs ont régulièrement diminué depuis janvier 2021, contredisant ainsi les communiqués des séparatistes qui font état d’une guerre intense et rapportent souvent des pertes matérielles et humaines côté marocain.
Un rapport de force asymétrique imposé par Rabat
L’utilisation de plusieurs mois par le Maroc de drones de nouvelle génération au Sahara occidental a marqué un tournant dans le conflit qui l’oppose au Polisario. En mettant à profit les technologies turque (Bayraktar TB2), israélienne (Heron/Harfang, il a réussi à instaurer une zone d’exclusion à l’est du mur, tuant dans l’œuf toute incursion ennemie. L’éventuelle réception des drones avancés MQ-9B SeaGuardian, dont la livraison est encore bloquée par le Congrès américain et sa volonté de s’équiper entre autres matériels de guerre de nouveaux UAV israéliens (Harop et Hermes) et de lance-roquettes étasuniens Himars en sus des canons Caesar en cours de livraison par la France, creuseront davantage le fossé technologique déjà abyssal entre l’armée marocaine et son adversaire qui ne continue de mener des actions éparses de guérilla que grâce à l’appui de l’armée algérienne comme nous avons pu le constater de visu à travers les nouvelles armes de surveillance (drones chinois CH-4) stationnées sur l’aérodrome de Tindouf.
Ces dernières années, la fièvre acheteuse du Maroc sur le marché de l’équipement militaire l’a poussé à augmenter de façon considérable le budget de la Défense nationale. Près de 111 milliards de dirhams étaient prévus pour l’année 2021 au titre de l’engagement par anticipation couvrant les dépenses d’acquisition et de réparation de matériel. Pour l’année en cours, la loi de finances a autorisé une anticipation sur les crédits ouverts pour l’année budgétaire 2023 un montant d’environ 115,6 MMDH. Ce chiffre devrait sans surprise enfler pour l’année suivante, compte tenu du contexte régional très tendu avec le voisin algérien qui s’arme lui aussi sans compter et de l’agressivité affichée du Front Polisario dont le prochain congrès annoncé dans les camps de Tindouf (et non à Tifariti devenue pour lui zone à risque) est déjà placé sous le thème de « l’intensification de la lutte armée ».
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 31 Oct 2022 - 19:38
Merci Si Bruce,
Donc les rats utilisent déjà des drones de surveillance, entre le 13 novembre 2020 et le 31 août 2021, l’Armée royale marocaine a signalé à la Minurso 724 vols de reconnaissance effectués par des drones !!
L'ANP utilise des drones chinois pour fournir les rats d'informations et de cibles pour les attaques.
Nous devons renforcer nos capacités d'aveuglement de l’ennemie rapidement.
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Stinger Colonel
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 31 Oct 2022 - 19:52
Socket-error a écrit:
Merci Si Bruce,
Donc les rats utilisent déjà des drones de surveillance, entre le 13 novembre 2020 et le 31 août 2021, l’Armée royale marocaine a signalé à la Minurso 724 vols de reconnaissance effectués par des drones !!
L'ANP utilise des drones chinois pour fournir les rats d'informations et de cibles pour les attaques.
Nous devons renforcer nos capacités d'aveuglement de l’ennemie rapidement.
Il faudrait en coucher un et le récupérer, de toute manière il y a une grosse inquiétude zn face ça sarme à tour de bras et cedt pas seulement pour nous faire peur mais pour attaquer et remplir les stocks de munitions
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bradli23 Colonel
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 31 Oct 2022 - 20:40
On doit travailler nos moyens électroniques pour pirater le signal des drones et les faire atterrir dans notre territoire. Pour pouvoir les analyser et donner des preuves au monde de l'implication des harkis et de l'Iran. L'es iraniens l'avaient fait à un drone américain ce qui les a aidé à développer leur drones. Comme dans les jeux d'échecs quand ton adversaire est bon toi aussi tu deviens bon. Donc à force de répondre à ces défis on deviens bons. Les jeunes ingénieurs ne manquent pas si on leur confie cette tâche au sein des FAR.
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Sujet: Re: FAR VS ANP+POLISARIO (Tome II) Lun 31 Oct 2022 - 23:20