Sujet: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Mar 8 Mai - 0:15
Rappel du premier message :
Nucléaire civil: Premier pas du Maroc
· Mise en service d’un réacteur
· Il est destiné à la recherche
ENFIN, après une longue période d’essai, le premier réacteur nucléaire du Maroc a été mis en service depuis mercredi dernier par le Centre national des sciences et techniques nucléaires (CNESTEN). De technologie américaine, ce réacteur a été acquis par le Maroc auprès de General Atomics comme annoncé par L’Economiste dans une précédente édition. Le coût global du projet, réacteur et laboratoires, s’élève à 800 millions de DH dont près de 80% financés par la France avec une grande partie sous forme de dons. Le combustible nucléaire (uranium enrichi à 20%) a été déjà importé, il y a presque sept mois, des USA sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Toutes les mesures de sécurité et de sûreté du site ont été prises. Les autorisations ont été également obtenues. Les audits d’experts internationaux et de l’AIEA ont été concluants (cf.www.leconomiste.com). D’une puissance de deux mégawatts et de type Triga Mark II, le réacteur sera exploité par le Cnesten dans le cadre du développement de la recherche scientifique dans le domaine du nucléaire civil. Selon une source du centre, cet équipement permettra la production de certains radio-isotopes en particulier ceux concernant les domaines de la médecine nucléaire et de l’environnement. Pour le premier, cette technique est d’une grande utilité pour le développement du traitement des cancers. Il en est de même pour le volet de la protection de l’environnement. Notons aussi l’efficacité du nucléaire pour l’évaluation des ressources hydriques souterraines et la reconnaissance de la composition minérale du sol. Cette technologie présente également un avantage pour le secteur de l’agriculture. Elle permet l’optimisation des fertilisants avec une meilleure sélection des engrais et à moindre coût. Sans oublier son apport pour le contrôle de la qualité au niveau des industries agroalimentaires. Rappelons, par ailleurs, que ce projet a constitué une opportunité pour les ingénieurs et chercheurs du centre d’approfondir leur formation selon les techniques pratiquées au niveau international. Déjà pour préparer la mise en service du réacteur et son fonctionnement, par la suite, une partie du personnel du Cnesten (docteurs, ingénieurs, techniciens…) a suivi des formations poussées dans les grandes pays spécialisés dans le domaine, comme les USA et la France. Outre le volet formation, ces deux pays ont apporté leur soutien au Maroc pour lui permettre de développer ses capacités d’exploitation de la technologie nucléaire dans le domaine civil. Le recours au nucléaire pour la production de l’énergie est devenu une nécessité pour accompagner le développement du pays. Cela est justifié par le poids de la facture énergétique sur la compétitivité de l’industrie nationale dans une économie mondialisée et donc de plus en plus concurrentielle. Notons enfin que les laboratoires du Cnesten sont entrés en service en 2003. Ils concernent en particulier les domaines de la pharmacie, de l’environnement, de l’industrie, de la gestion des déchets radioactifs et de la sécurité radiologique.
EN collaboration avec quatre associations actives dans le domaine du nucléaire civil, le CNESTEN organise le mercredi 9 mai une journée de sensibilisation au profit des journalistes. Cette initiative aura comme objectif de rapprocher les participants de l’évolution du domaine du nucléaire aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Un volet technique est au menu et sera réservé aux aspects organisationnel et réglementaire.
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 13 Fév - 12:17
Samyadams a écrit:
Le programme nucléaire civil marocain avance à une vitesse inverse à celle de la lumière. Plus de vingt ans pour installer un simple réacteur de recherche... Les fruits des accords qui viennent d'être signés, espérons que nos petits enfants vont y goûter
Le réseau électrique marocain est un petit réseau , 6000- 7000 Mw de puissance appelée, des règles de sécurité et de limitations techniques font que le pays ne peut utiliser une centrale produisant à elle seule plus de 10 % de la puissance appelée, car en cas d arrêt d urgence, le réseau en entier verra la fréquence chuter, et si par malheur il n y a pas de secours en terme de production , il y aura un blackout .... D ou le Maroc ne peut avoir une centrale nucléaire disons de 1000 Mw qu une fois que la puissance appelée dépasse les 10 000 Mw. Toutefois connaissant le taux de croissnce de la demande electrique du pays et sachant qu une centrale nucléaire nécessite minimum 5-6 ans pour être opérationnelle, il est facile de planifier dans le temps les besoins en centarles du pays. Les pays connaissant de fortes croissances en énergie électriques ne peuvent pas se passer du nucleiare, la gestion du combustible ( charbon et fioul) est lourde pour les grandes centrales classiques sans parler du prix de revient du kWh mais ceci est un autre sujet.
Dernière édition par systra le Jeu 13 Fév - 13:39, édité 2 fois
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 13 Fév - 12:25
FAMAS a écrit:
elle est bonne celle-là cher ami. là ils sont forcés de s'y pencher le coût énergétique de nos entreprises est contre-productif surtout pour notre champion national l'OCP, l’électricité-verte coute encore cher il n'y a que le bon nucléaire pour une production à la masse et bon marché surtout quand on a l'ingrédient de base l'Uranium brute qu'on exportera aux Français contre du fuel nucléaire pour nos stations c'est certains que l'appauvrissement de l'uranium à 20% pour produire le fuel nucléaire ne sera pas faite au Maroc bien que la convention de non prolifération nous donne ce droit les français voudront nous chapeauter et nous dominer le retour de la France par la porte de l’énergie est un mauvais présage j'espère que TOTAL sera écartée pour nos éventuels gisements d'hydrocarbures sinon on reviendra la colonie française d’antan....
L enrichissement du combustible nucléaire pour produire de l electricite ne dépasse pas les 4 %. 20 % d enrichissement c est pour les centrales de recherche et de productions d isotopes utilisés pour la santé et dans l industrie.
MAATAWI Modérateur
messages : 14755 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 13 Fév - 14:01
Bonjour systra
La tradition du forum veut que les nouveaux arrivants se présentent
_________________ Le Prophéte (saw) a dit: Les Hommes Les meilleurs sont ceux qui sont les plus utiles aux autres
PGM Administrateur
messages : 11663 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 13 Fév - 14:13
Comme évoqué quelques pages avant, le cout actuel du kwh nucléaire, tel que communiqué par des sociétés comme EDF, est faux. il y a eu en france de nombreux rapport sur le sujet. Et si on intégre correctement dans le prix de production, les vrais coûts liés au démentellement et frais connexes (devoir tirer de nouvelles lignes haute tension, que la france fait peser sur ERDF), le kwh nucléaire serait 2 fois plus elevé. Les vendeurs de centrale minorent toujours beaucoup trop les couts connexes pour placer leur produits et une fois que tu as mis le doigt dans l'engrenage, tu es obligé de décaisser. pour l'exemple, l'EPR de Flamanville :
Citation :
•Le coût du chantier bien plus élevé que prévu Son image à l'international n'en reste pas moins ternie par divers couacs portant notamment sur des malfaçons supposées et sur un coût qui s'est finalement envolé, passant d'un budget initial de 3,3 milliards d'euros à 8,5 milliards d'euros. Le retard, à lui seul, causerait à lui seul un surcoût de 500 millions d'euros du fait de l'inflation, selon EDF.
Celui de Finlande :
Citation :
Le dernier chiffre estimait le réacteur d’Olkiluoto à 6,3 milliards d’euros alors que celui de Flamanville vient d’être revu à la hausse à 8,5 milliards. Autrement dit, un sur-coût de 2 milliards d’euros risque de plomber les comptes des partenaires d'Areva, l'Allemand Siemens et le Finlandais TVO. Le groupe français a déjà passé de son côté 3,2 milliards d'euros de provisions, sans en dire plus sur l'avenir. "Nous communiquons sur l’état de nos provisions tous les semestres", s’est contenté Luc Oursel. Le rendez-vous est donné pour février prochain.
Et ça, c'est uniquement pour les couts induits par le seul réacteur, sans meme parler de toute la chaine en amont/aval (achat ou production du combustible, retraitement (seul la France sait retraiter à la Hague) lignes etc).
Par ailleurs, se posera le problème des ressources humaines si nous voulons assurer un minimum de chose par nous même. La gestion d'une programme nucléaire civile nécessite une main d'oeuvre hautement qualifiée que nous n'avons pas encore. Il faut a minima 10 000 ingénieurs et techniciens supérieurs, soit beaucoup plus que ce que forme nos écoles... Je me suis penché sur le programme iranien, et vous n'imaginer pas les efforts qu'il faut faire.
on se focalise beucoup sur le réacteur, alors qu'il ne représente en réalité qu'à peine 50% du cout total d'un programme. On estime que les seules etudes environnementales/sismiques etc reviennent a 20% du cout du projet... Bref, tout un tas de chose/dimension qu'il nous faut intégrer, au dela du seul cout d'un réacteur. Comme le dit Samy, nous n'avons meme pas encore la culture requise pour une acceptation d'un tel projet par les citoyens. Et comme je l'ai dit il y a peu, les japonais qui ne sont pas des manches en matière de sécurité, on déjà dépenser l'equivalent du Pib du Maroc, sans avoir régler le probleme de fukushima... le nucléaire, c'est sérieux, ça ne souffre pas de slak ou approximations. A mon avis, à compter d'un GO, il nous faudra compter 15 ans (entre étude, réalisation et début d'exploitation).
Samyadams Administrateur
messages : 7140 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Sam 15 Fév - 8:02
Débat très instructif, merci pour toutes ces informations sur les coûts connexes
EDF emploie 23 000 agents pour l exploitation de 58 recateurs .
Normalement les études d impacts sur l environnement terrestre comme marin sont prises en compte et se font en amont comme pour tout projet soit il centrale à charbon ou les futures centrales solaires.
Ce qui pose vraiement probleme actuellemnt c est l estimation du cout de dementelement, d une centrale, les francais estiment ces coûts à 18 % - 20 % du prix initial de l installation, alors que les américains l estiment a quelques 30 %. Les franacais pensent encore pouvoir utiliser les réacteurs 20 ans de plus alors que durée d utilisation prévues au depart à 35-40 ans . Ce qui va jouer sur les prix a la baisse puisque les installations auront été amorties mais des problèmes de sécurité et de coûts de maintenance s ajouteront....
Le domaine nucleiare est une industrie à part, employant des centaines de milliers de personnes en France, le Maroc se doit, peut être qu il n aua pas le choix dans le future, de monter une industrie pareille allant de l extration de l uranium, a la sous traitance de fabication, à la fabrication du combustible.. jusqu a la gestion des déchets au final ...
simplet Colonel-Major
messages : 2849 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Dim 16 Fév - 10:12
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Dim 16 Fév - 12:11
@simplet Pour qu une expérience soit crédible scientifiquement, elle doit être replicable...
Tant que ce n est pas fait dans d autres laboratoires et / ou montée sur un site pilote qui marche sur une longue période, il faut attandre.
simplet Colonel-Major
messages : 2849 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Dim 16 Fév - 16:27
systra a écrit:
@simplet Pour qu une expérience soit crédible scientifiquement, elle doit être replicable...
Tant que ce n est pas fait dans d autres laboratoires et / ou montée sur un site pilote qui marche sur une longue période, il faut attandre.
Les grands inventeurs n'ont jamais été crédibles aux yeux des scientifiques conventionnels. Tout simplement parce qu'ils osent rêver et défient les théories déjà existantes.
Le problème c'est que les lobbys puissants bloquent tout financements de recherche qui peuvent nuire a leur intérêts
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Dim 16 Fév - 17:07
simplet a écrit:
Les grands inventeurs n'ont jamais été crédibles aux yeux des scientifiques conventionnels. Tout simplement parce qu'ils osent rêver et défient les théories déjà existantes.
C est vrai que il est difficile de développer une nouvelle théorie physique sans être attaqué mais is ça fait partie du jeu , cette histoire de fusion froide dure depuis quelques années déjà. Ce qui est sûre c est qu il faut faire confiance au génie humain...
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Dim 16 Fév - 17:09
simplet a écrit:
Les grands inventeurs n'ont jamais été crédibles aux yeux des scientifiques conventionnels. Tout simplement parce qu'ils osent rêver et défient les théories déjà existantes.
C est vrai que il est difficile de développer une nouvelle théorie physique sans être attaqué mais çeci fait partie du jeu , cette histoire de fusion froide dure depuis quelques années déjà. Ce qui est sûre c est qu il faut faire confiance au génie humain...
Expérience réussie avec explication du processus physique de fusion froide:
EDF emploie 23 000 agents pour l exploitation de 58 recateurs .
Normalement les études d impacts sur l environnement terrestre comme marin sont prises en compte et se font en amont comme pour tout projet soit il centrale à charbon ou les futures centrales solaires.
Ce qui pose vraiement probleme actuellemnt c est l estimation du cout de dementelement, d une centrale, les francais estiment ces coûts à 18 % - 20 % du prix initial de l installation, alors que les américains l estiment a quelques 30 %. Les franacais pensent encore pouvoir utiliser les réacteurs 20 ans de plus alors que durée d utilisation prévues au depart à 35-40 ans . Ce qui va jouer sur les prix a la baisse puisque les installations auront été amorties mais des problèmes de sécurité et de coûts de maintenance s ajouteront....
Le domaine nucleiare est une industrie à part, employant des centaines de milliers de personnes en France, le Maroc se doit, peut être qu il n aua pas le choix dans le future, de monter une industrie pareille allant de l extration de l uranium, a la sous traitance de fabication, à la fabrication du combustible.. jusqu a la gestion des déchets au final ...
Cher Systra, tu nous as éclairé sur ce sujet et je t'en remercie. Je voudrais ton avis sur le point suivant. Le problème qui se pose à mon avis est avant tout un problème d'indépendance énergétique et de réduction de la volatilité des couts d'approvisionnement.
Le pétrole et les produits fossiles ne sont pas disponibles localement (jusqu'à preuve du contraire et à l'exception du charbon de Jerada qui n'est plus exploité) et sont donc exclus. Je suis d'accord que le nucléaire offre l'énergie la moins chère (si on met de coté le problème du démantèlement et de gestion des déchets) et la meilleurs solution pour la production de base (hors pic de consommation) mais nous ne règlerons le problème d'indépendance énergétique que si nous contrôlons (comme tu l'as écrit) une grande partie de la chaine de valeur... et plus précisément l'enrichissement.
Si nous faisons comme les Saoudiens ou les Emiratis et signons un accord disant que nous renonçons au droit d'enrichir afin d'obtenir le droit de construire une centrale, nous tombons sous le joug de ceux qui fournissent le combustible.
La stratégie Marocaine de se focalisé sur l'éolien et le solaire me semble être le résultat de cette constatation: On ne nous laissera jamais faire de l'enrichissement (meme à 4%). Donc le seul moyen d'obtenir notre indépendance énergétique est de nous tourner vers des secteurs qui ne sont pas considérés comme étant critiques par les US.
Il faut savoir que les Américains ont bloqué la vente du réacteur du CNESTEN (Maamora) pendant près de 30 ans. La demande initiale date de 1979 et nous ne l'avons reçu que dans les années 2000. Ceci pour un réacteur de 1MW...
Je n'ai jamais eu de doute que nous avions les ressources humaines. J'ai étudiez avec des dizaines de doctorants en physique nucléaire. Ils enseignent ou travaillent dans l'administration de l'ONE (certain en ont eu marre et sont repartis à l'étranger). Le problème est que les puissances nous feront comme l'Iran.
Ne penses-tu pas, que dans ces conditions, il est judicieux de nous concentrer sur le solaire et déveloper notre propre industrie dans ce domaine qui n'interesse pas la sécurité Américaine.
EDF emploie 23 000 agents pour l exploitation de 58 recateurs .
Normalement les études d impacts sur l environnement terrestre comme marin sont prises en compte et se font en amont comme pour tout projet soit il centrale à charbon ou les futures centrales solaires.
Ce qui pose vraiement probleme actuellemnt c est l estimation du cout de dementelement, d une centrale, les francais estiment ces coûts à 18 % - 20 % du prix initial de l installation, alors que les américains l estiment a quelques 30 %. Les franacais pensent encore pouvoir utiliser les réacteurs 20 ans de plus alors que durée d utilisation prévues au depart à 35-40 ans . Ce qui va jouer sur les prix a la baisse puisque les installations auront été amorties mais des problèmes de sécurité et de coûts de maintenance s ajouteront....
Le domaine nucleiare est une industrie à part, employant des centaines de milliers de personnes en France, le Maroc se doit, peut être qu il n aua pas le choix dans le future, de monter une industrie pareille allant de l extration de l uranium, a la sous traitance de fabication, à la fabrication du combustible.. jusqu a la gestion des déchets au final ...
Cher Systra, tu nous as éclairé sur ce sujet et je t'en remercie. Je voudrais ton avis sur le point suivant. Le problème qui se pose à mon avis est avant tout un problème d'indépendance énergétique et de réduction de la volatilité des couts d'approvisionnement.
Le pétrole et les produits fossiles ne sont pas disponibles localement (jusqu'à preuve du contraire et à l'exception du charbon de Jerada qui n'est plus exploité) et sont donc exclus. Je suis d'accord que le nucléaire offre l'énergie la moins chère (si on met de coté le problème du démantèlement et de gestion des déchets) et la meilleurs solution pour la production de base (hors pic de consommation) mais nous ne règlerons le problème d'indépendance énergétique que si nous contrôlons (comme tu l'as écrit) une grande partie de la chaine de valeur... et plus précisément l'enrichissement.
Si nous faisons comme les Saoudiens ou les Emiratis et signons un accord disant que nous renonçons au droit d'enrichir afin d'obtenir le droit de construire une centrale, nous tombons sous le joug de ceux qui fournissent le combustible.
La stratégie Marocaine de se focalisé sur l'éolien et le solaire me semble être le résultat de cette constatation: On ne nous laissera jamais faire de l'enrichissement (meme à 4%). Donc le seul moyen d'obtenir notre indépendance énergétique est de nous tourner vers des secteurs qui ne sont pas considérés comme étant critiques par les US.
Il faut savoir que les Américains ont bloqué la vente du réacteur du CNESTEN (Maamora) pendant près de 30 ans. La demande initiale date de 1979 et nous ne l'avons reçu que dans les années 2000. Ceci pour un réacteur de 1MW...
Je n'ai jamais eu de doute que nous avions les ressources humaines. J'ai étudiez avec des dizaines de doctorants en physique nucléaire. Ils enseignent ou travaillent dans l'administration de l'ONE (certain en ont eu marre et sont repartis à l'étranger). Le problème est que les puissances nous feront comme l'Iran.
Ne penses-tu pas, que dans ces conditions, il est judicieux de nous concentrer sur le solaire et déveloper notre propre industrie dans ce domaine qui n'interesse pas la sécurité Américaine.
L indépendance énergétique doit etre assurée au max pour économiser les devises en premier, en deuxieme lieu pour avoir les moyens de sa politique économique en minimisant la volatilité des cours ( difficile dans un monde globalisé ) et de monter une industrie nationale et des emplois en troisième lieu.
Le Maroc étant signataire des protocoles TNP , il vient de signer en outre un accord avec la France sur l utilisation du nucléaire civil ( et non explosif ) , en théorie donc nous n aurons pas de problèmes pour enrichir a moins de 4 % , juste ce qu il faut comme n importe quel pays ayant signé le TNP , mais en pratique c est une peu compliqué , c est un marché que peu de pays contrôlent , il est donc évident que de nouveaux arrivants sur ce marché ne soient pas les bienvenus , c est le premier problème de l Iran .... Mais ceci est une autre discussion .
La demande en energie electrique au maroc oblige â ajouter 400 - 500 Mw chaque année ce qui ne pose pas de problèmes actuellement , mais quand nous aurons besoin de 1000 - 2000 Mw a construire chaque année les choix sont limités pour différentes causes :
- Difficulté actuellement de construire des centrales utilisant le charbon ( en une seule tranche) = ou > 1000 Mw. - Logistique lourde avec le nombre de trains necessaires pour acheminer chaque jour et / ou obligation de construire de nouveaux ports rien que pour l importation du charbon. - Volatilité des cours , alors que par exemple les US avaient arrêté il y a quleques plusieurs centrales â charbon , ils pensent les redémarrer actuellement suite â la chute des cours de charbon .. ce genre de scénarii â poser pour le gaz en cas d assèchement des puits de gaz de schistes mais il faut d abord amortir les installations existentes .... - Des achats importants à l espagne et / ou l algerie peuvent poser des problemes avec le temps puisque ces pays risquent de connaitre des problemes de productions sur leurs propres marchés pour les memes raisons que pour le maroc dans le cas de l algerie et pour d autres causes pour l espagne ...
- Par contre un centrale équivalente nécessite 100 tonnes d uranium enrichi est rechargeable au 1/3 tous les ans ... à comparer au millions de tonnes de charbon nécessaire chaque année.
Le potentiel éolien national est de quelques 35 000 Mw dont 6 000 Mw peuvent être récupés (?) . le plan solaire est de quelques 2 000 Mw , quelques spécialistes européens pensent que ce sont des énergie d appoint ( dans le cas de leur grand réseau électrique ) , dans notre cas , ceci nous permettrait probablement , quoique que c est cher actuellement par rapport au charbon et au gaz, d avoir quelques années encore pour réfléchir ¸a la solution ou aux solutions adequoites et nécessaires pour répondre ¸â la demande en énergie électrique du pays tout en etant independants.
Pour les ressources humaines, je n ai pas de données la dessus, mais ce que je peux te dire que c est plutôt une affaire d ingénieurs et de techniciens.. Une centrale nucléaire est une grande usine dont la maîtrise de plusieurs domaines physiques est nécessaire (métallurgie, matériaux, instrumentation, informatique, électronique, thermique, thermo hydraulique ... , thermodynamique, électrotechnique, automatique etc ) , former donc des ressources en quelques années ne pose donc pas de probleme specifiques pour le maroc ....
Le problème de la stratégie à suivre au niveau énergétique du pays devrait être discuté au niveau d un "conseil national de l énergie" je ne sais pas si ce conseil ou une instance équivalente existe au Maroc.
Pour les cas KSA et UAE , les premiers ont un ou plusieurs gisements d uranium , des declaraations offcielles ont ete faites dans le sens de l enrichissement sur place surtout que le KSA planifie la construction de 16 centrales nucleaires .
pour les UAE , Dubai a achete 4 centrales â la coree du sud , pas d idée sur des declarations offcicieelles sur l enrichissement chez eux.
klan General de Brigade
messages : 3863 Inscrit le : 22/05/2010 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Lun 24 Mar - 16:16
Citation :
La Haye: Le Maroc prend part au sommet sur la sécurité nucléaire
Rabat - Salaheddine Mezouar représentera le Maroc, au 3ème Sommet sur la sécurité nucléaire, qui se tient les 24 et 25 mars à La Haye, et qui connaitra la participation de 53 Chefs d'Etats et de Gouvernements ainsi que les Secrétaires et Directeurs généraux de quatre organisations internationales concernées (ONU, UE, AIEA, INTERPOL).
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, la délégation marocaine comprend le ministre de l'Energie, des Mines, de l'Environnement et de l'Eau, Abdelkader Amara, l'ambassadeur du Maroc à La Haye, Abdelouahab Bellouki, le Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales, Azzeddine Farhane et le Directeur du Centre National de l'Energie des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), Khalid Mediouri.
Le Sommet de La Haye, est le 3ème en son genre après ceux tenus, respectivement, à Washington (avril 2010) et à Séoul (mars 2012). Il a pour objectif de coordonner internationalement, les efforts de sécurisation des installations nucléaires et du trafic des matières nucléaires et radioactives dans le monde.
Il s'agira également durant ce sommet, indique la même source, de dégager une stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme nucléaire, lequel constitue la menace la plus immédiate et la plus urgente à la sécurité internationale, face à l'éclatement du marché noir des matériaux nucléaires, et le risque de l'utilisation des matières radioactives et nucléaires par les groupes terroristes à des fins malveillantes.
Le Sommet de la Haye, poursuit la même source, tentera de préserver l'élan des précédents Sommet de Washington et de Séoul, en invitant les pays considérés comme disposant des leviers nécessaires pour donner à ce processus un aspect et un contenu concrets dans les années à venir.
messages : 7936 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Sam 29 Mar - 20:16
exercice BAB Almaghrib simulation d'attaque radioactive sur tanger med
MAATAWI Modérateur
messages : 14755 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 17 Avr - 10:20
Citation :
Eau de mer : Le Maroc envisage un dessalement par voie nucléaire
(www.infomediaire.ma) - Le Maroc souhaiterait s’engager pleinement dans les techniques de dessalement massif de l’eau de mer et privilégierait dans ce but la technologie nucléaire. A noter que, s’il ne s’agit pour l’instant que d’hypothèses, une 1ère réunion avec les membres du Comité de réflexion sur l’électronucléaire et le dessalement de l’eau de mer par la voie nucléaire (CRED) a, selon nos informations, bien eu lieu la semaine passée sous l’impulsion du ministre marocain de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Abdelkader Amara. A suivre !
_________________ Le Prophéte (saw) a dit: Les Hommes Les meilleurs sont ceux qui sont les plus utiles aux autres
kurahee Colonel-Major
messages : 2451 Inscrit le : 15/02/2014 Localisation : maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Ven 2 Jan - 20:57
Citation :
Nucléaire : Le Maroc se prépare à du nouveau en 2015
Rabat : De nouvelles réalisations dans le domaine des technologies nucléaires, sont attendues au Maroc en 2015. En effet, c’est ce qui a ressorti de la vingtième session du Conseil d’Administration, du Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), tenue mercredi 31 décembre 2014, au ministère de l’énergie et des mines à Rabat.
Selon un communiqué sanctionnant les travaux de cette session présidée par le ministre Abdelkader Amara, l’année 2015, verra s’y développer au Maroc, de nouvelles réalisations sous formes de préparatifs assidus à l’intégration industrielle élargie au royaume, des technologies nucléaires pour des usages électrique, hydraulique, sanitaire et agricole.
Ainsi, il a été décidé de la création d’une agence nationale chargée de la sécurité nucléaire et radiologique, qui devra surveiller selon les normes de l’AIEA, le fonctionnement des installations nucléaires et la certification de leurs procédés et produits.
Il sera en suite mis en place, un comité national de réflexion stratégique, qui devra fournir un plan marocain futur sur l’électronucléaire et l’utilisation de la technologie nucléaire pour le dessalement de l’Eau de mer.
Le Maroc se dotera également d’un centre de formation en sciences et technologies nucléaires dont l’ouverture est prévue en 2015 Ce centre devra fournir en ressources humaines qualifiées, le CNESTEN et les futures installations nucléaires dont le Maroc pourrait se doter, selon les recommandations du comité de réflexion stratégique sur l’électronucléaire et le dessalement de l’Eau de mer.
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Ven 2 Jan - 21:58
kurahee a écrit:
Citation :
Nucléaire : Le Maroc se prépare à du nouveau en 2015
Rabat : De nouvelles réalisations dans le domaine des technologies nucléaires, sont attendues au Maroc en 2015. En effet, c’est ce qui a ressorti de la vingtième session du Conseil d’Administration, du Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), tenue mercredi 31 décembre 2014, au ministère de l’énergie et des mines à Rabat.
Selon un communiqué sanctionnant les travaux de cette session présidée par le ministre Abdelkader Amara, l’année 2015, verra s’y développer au Maroc, de nouvelles réalisations sous formes de préparatifs assidus à l’intégration industrielle élargie au royaume, des technologies nucléaires pour des usages électrique, hydraulique, sanitaire et agricole.
Ainsi, il a été décidé de la création d’une agence nationale chargée de la sécurité nucléaire et radiologique, qui devra surveiller selon les normes de l’AIEA, le fonctionnement des installations nucléaires et la certification de leurs procédés et produits.
Il sera en suite mis en place, un comité national de réflexion stratégique, qui devra fournir un plan marocain futur sur l’électronucléaire et l’utilisation de la technologie nucléaire pour le dessalement de l’Eau de mer.
Le Maroc se dotera également d’un centre de formation en sciences et technologies nucléaires dont l’ouverture est prévue en 2015 Ce centre devra fournir en ressources humaines qualifiées, le CNESTEN et les futures installations nucléaires dont le Maroc pourrait se doter, selon les recommandations du comité de réflexion stratégique sur l’électronucléaire et le dessalement de l’Eau de mer.
""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
kurahee Colonel-Major
messages : 2451 Inscrit le : 15/02/2014 Localisation : maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Ven 2 Jan - 22:50
@wrangler on se comprends
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Sam 3 Jan - 2:10
kurahee a écrit:
@wrangler on se comprends
D'autant plus je venais sur ce topic pour poster le meme article
_________________
""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
Invité Invité
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 8 Jan - 15:46
ssalam a tous les membre du forum:icon salut: enfin une centrale nucleaire:cheers:
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Fahed64 Administrateur
messages : 24778 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 8 Jan - 16:19
Salam Moderne,
Merci de venir te présenter ici comme le veut la tradition et bienvenu au passage
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
gigg00 Colonel-Major
messages : 2111 Inscrit le : 18/06/2008 Localisation : Kenitra-Venise Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Mar 24 Mar - 22:45
Une confirmation du lien de moderne :
Citation :
Morocco has completed a pre-project study with China, at Tan-Tan on the Atlantic coast, using a 10 MWt heating reactor which produces 8000 m3/day of potable water by distillation (MED). The government has plans for building an initial nuclear power plant in 2016-17 at Sidi Boulbra, and Atomstroyexport is assisting with feasibility studies for this.
" "تِلكَ الدَّارُ الآخِرَةُ نَجْعَلُها لِلَّذينَ لا يُريدُونَ عُلُوًّا فِي الأَرْضِ ولا فَسَادًا"
youssef_ma73 Colonel-Major
messages : 2979 Inscrit le : 03/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Mer 2 Sep - 14:17
Citation :
Énergie nucléaire au Maroc: L'Agence internationale de l'énergie atomique en mission de prospection en octobre
NUCLÉAIRE - Du nouveau dans le développement des technologies nucléaires au Maroc. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui travaille sous l’égide de l’ONU, mènera une mission de prospection dans le royaume au mois d’octobre.
Lors d’un déplacement le 24 août à Nairobi, au Kenya, la conseillère principale pour la politique et la stratégie du département de l’énergie à l’AIEA, Anne Starz, a en effet déclaré qu’un certain nombre de pays africains, dont le Maroc, avaient exprimé "leur intérêt dans le développement de l’énergie nucléaire".
Une mission de prospection, chargée d’évaluer les infrastructures nécessaires à la construction du programme d’énergie nucléaire, baptisée INIR (Integrated Nuclear Infrastructure Review), sera déployée cet automne dans le royaume, a annoncé Mme Starz.
Un "examen complet"
"Toutes les missions INIR pour 2015 ont été demandées par des États membres africains", a déclaré la conseillère. "Nous avons effectué une mission de phase 1 au Nigeria en juin, nous sommes en mission ici au Kenya à partir d'aujourd'hui, et nous aurons une mission de phase 1 prévue au Maroc en octobre", a-t-elle indiqué.
"Cette mission vise à permettre au pays hôte d'obtenir un examen complet de toutes les facettes de son programme nucléaire. Celle-ci impliquera tous les acteurs gouvernementaux concernés, et aidera à ce que les infrastructures nécessaires soient développées de manière intégrée", a expliqué Mme Starz.
La mission sera menée par une équipe de l'AIEA et d’experts internationaux dans le développement de l'infrastructure nucléaire. "L'équipe fera également des recommandations et identifiera les problèmes que (le pays hôte) pourrait rencontrer avant de prendre une décision réfléchie au sujet de l'introduction de l'énergie nucléaire", a-t-elle précisé.
En décembre 2014, le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), rattaché au ministère, avait annoncé, lors d’une réunion à Rabat, la création d’un centre de formation en sciences et technologies nucléaires prévu pour 2015, et celle de l’Agence marocaine de la sécurité nucléaire et radiologique, chargée de surveiller le fonctionnement des installations nucléaires selon les normes de l’AIEA.
L'énergie nucléaire d'ici 2030?
En février, le ministre de l’Energie et des Mines, Abdelkader Amara, confiait à L’Usine nouvelle qu’en matière d’énergie nucléaire, le Maroc n’avait "pas de projet à court terme", mais que l’option "reste ouverte" et qu'un projet électronucléaire pourrait prendre une quinzaine d'années. "Sous peu, un texte portant sur une future Agence de sûreté nucléaire va être débattu au parlement. Ce sont les prérequis nécessaires", expliquait-il.
Aujourd’hui, le Maroc possède un seul réacteur nucléaire de 2MW, situé dans le centre de la Maâmora, entre Salé et Kénitra. Ouvert en 2003, le centre est pour l’instant dédié à la recherche. Une équipe chargée du développement de la médecine nucléaire est notamment sur place.
Le Maroc, qui s'active pour réduire sa dépendance énergétique, est prêt à investir massivement dans l'énergie. D'ici 2020, 200 milliards de dirhams devraient ainsi être investis dans le secteur, en grande partie dans l'électricité et les énergies renouvelables.
Les centrales nucléaires, qui produisent d'importantes quantités d’électricité sans émettre de CO2, apparaissent comme une alternative pour remplacer les hydrocarbures. Outre l'électricité, le nucléaire pourrait servir à dessaler l'eau de mer, à l'heure où le Maroc connaît un risque de "stress hydrique" et pourrait manquer d'eau d'ici 2040. http://www.huffpostmaghreb.com/2015/09/02/energie-nucleaire-maroc-agence-onu-mission-prospection-octobre_n_8076382.html
_________________ “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
moro Colonel
messages : 1507 Inscrit le : 17/04/2008 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc Jeu 22 Oct - 17:29
Citation :
Une mission de l’agence atomique au Maroc pour jauger les conditions de son recours au nucléaire civil
Les experts de l’AIEA sont au Maroc durant une semaine pour évaluer la capacité du royaume à développer le nucléaire civil, notamment pour le dessalement. Un projet en ce sens au milieu des années 2000 n’a jamais vu le jour en raison de son coût. Mais le cadre juridique et technique se met peu à peu en place. Et on évoque une perspective de 2030.
Le nucléaire au menu du Maroc. Lundi 19 octobre est arrivée au Maroc pour une mission de huit jours une délégation de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Objectif : évaluer la capacité du royaume à accueillir un jour, une ou plusieurs centrales électronucléaires. Ce séjour s’inscrit dans le cadre d'une tourné de l’AIEIA dans trois pays africains, à savoir hormis le Maroc, le Nigeria et le Kenya, qui considèrent la possibilité du recours à l’atome civil. Cette mission, classique au sien de l’AIEA, est dénommé "Integrated Nuclear Infrastructure Review" ou INIR (revue intégrée des infrastructures nucléaires). Les experts de l’autorité basée à Vienne et dépendante des Nations Unies doivent se pencher sur de nombreux aspects techniques. Il s’agit par exemple du choix éventuel de sites pouvant accueillir une centrale, de l’état de la réglementation sur la sureté, des capacités technologiques du pays ou encore de son niveau de formation scientifique dans le domaine. Au milieu des années 2000, le Maroc avait évoqué l’implantation possible d’une centrale nucléaire sur son territoire destinée notamment à un vaste projet de dessalement d’eau de mer dans le sud. On parlait alors notamment de l’EPR d’Areva promu alors par Nicolas Sarkozy, les russes poussant fortement leurs pions de leur coté Mais ce projet n’a jamais vu le jour, notamment en raison de l’investissement initial élevé. Le coût (capex) d’un réacteur de moyenne puissance autour de 1 000MW et de son infrastructure est de l'ordre de 4 à 5 milliards de dollars, à titre de compraison près de 5% du PIB du Maroc. Depuis, le royaume (dépendant à 96% des importations pour l’énergie) a préféré opter pour le développement massif de son parc à charbon (centrales à Jorf Lasfar de l'émirati Taqa et Safi portée notamment par Engie) ainsi que lancer un important programme éolien et solaire. Alors que la demande électrique du Maroc croit de 5 à 7% par an, le royaume (comme l’expliquait Abdelkader Amara, ministre de l’Energie à L’Usine Nouvelle l'an dernier) sans avoir de projets à court terme, n’exclut pas l'hypothèse électronucléaire... comme de nombreux pays du continent d’ailleurs, "Les Etats membres africains évaluent différentes options pour sécuriser leurs ressources durables en énergie, y compris le nucléaire. L’AIEA assiste ces pays en examinant les possibilités de l’énergie nucléaire et construire les infrastructures nécessaires pour un programme nucléaire sain, sûr et durable", explique l’AIEIA dans le communiqué portant sur ses trois missions africaines.
L’arrivée des experts au Maroc a été marquée par une conférence à Rabat lundi 19 octobre conduite par Abdelkader Amara en compagnie d'Ali Fassi Fihri, directeur général de l’ONEE (Office de l’eau et l’électricité) ainsi que des experts de l’agence atomique dont le russe Mikhail Chudakov, directeur général adjoint de l’AIEA. "Convaincu du rôle important de l'énergie nucléaire pour réduire la dépendance énergétique nationale, la lutte contre les émissions des gaz à effet de serre et l'atténuation des effets des changements climatiques ainsi que pour le dessalement de l'eau de mer, le Maroc considère l'électronucléaire comme étant une option à considérer dans le mix énergétique national à long terme", a justifié Abdelkader Amara à Rabat ce lundi. En septembre dernier, celui-ci avait déjà indiqué que le Comité de réflexion sur l'électronucléaire et le dessalement de l'eau de mer par la voie nucléaire (CRED) a été réactivé. Et voilà tout juste un an, le ministre avait évoqué un "choix ouvert" et "envisageable à partir de 2030". Le Maroc dispose en fait déjà d'une installation nucléaire... Il s'agit d'un petit réacteur de recherche de 2MW de type Triga Mark II (photo) fourni par l'américain General Atomics. Celui-ci est intégré au sein du Centre national de l'énergie des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) situé à 30 km de Rabat. Ce réacteur a été mis en en service en 2007. Il est utilisé à des fins scientifiques, de formation et pour des applications de diagnostic médical. A noter aussi que le Maroc vient tout juste de mettre en place un nouveau cadre juridique avec la promulgation cet été de la loi 142-12 et la création de sa première "Agence de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques", le préalable à toute avancée. Le choix d'un éventuel site nucléaire quant à lui est déjà effectué. Il s'agirait de Sidi Boulbra situé sur la côte entre Safi et Essaouira. Un emplacement qui a déjà fait l'objet d'évaluation de l'AIEA, voilà dix ans au vu notamment du risque sismique. Bref, le nucléaire au Maroc, ce n'est pas pour demain. Mais après-demain, peut-être.