Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC Royal Moroccan Armed Forces Royal Moroccan Navy Royal Moroccan Air Forces Forces Armées Royales Forces Royales Air Marine Royale Marocaine |
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| Tensions en Méditerranée Orientale | |
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Fremo Administrateur
messages : 24819 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 12 Déc 2019 - 17:38 | |
| Rappel du premier message : - FAMAS a écrit:
- l'UAE leur bailleur de fonds leur impose de donner une priorité à la marine dans les années à venir afin de faire face à la Turquie en méditerranée en appui à la Grèce et indirectement à Israël
- Fahed64 a écrit:
- Ce qui est compréhensible au vu des tensions d'ordre multiple. Il n'y a qu'à voir le dernier traiter sur la limite de la ZEE entre la libye et la Turquie. Ça fait jaser....
Présentement j'ai l'impression que la marine turque d'ici 5-10 ans se retrouvera dépassé technologiquement par ses voisins ainsi qu'en nombre.
L'Égypte veut s'affirmer comme une puissance méditerranéenne et il y ont mis les moyens. - FAMAS a écrit:
- l'accord turquo-libyen élargi la ZEE de l'Egypte aux dépens du Chypre, ils sont sensés se réjouir mais Sissi est opposé idéologiquement à la Turquie des Islamistes, je pense qu'Erdogan espère encore un changement de régime en Egypte, le projet Milgem est sensé mettre à niveau la marine Turque, il reste encore à savoir la position Russe vis-à-vis de ce conflit sur le Gaz car c'est eux qui vont représenter le droit de la Syrie dans la zone et ils ont des forces en place grâce à leur forces navales basées à Tartus. la Turquie ne peut pas faire face à cette alliance tripartite en effet
La marine turque restera la plus importante marine de la région en terme de tonnage ... et ca va se renforcer d'avantage d'ici 5ans .. avec les programmes en cours (LHD/DESTROYER/FRIGATES/SM) ... n'oubliez pas qu'actuellement le nombre de SM en service chez les turques est égale ou plus même le nombre des SM des égyptiens, israéliens et grecques réunis. Ceci dit, vaut mieux créer un topic dédié à ca _________________
Dernière édition par Fremo le Ven 27 Déc 2019 - 22:37, édité 1 fois | |
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Auteur | Message |
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Fox-One General de Division
messages : 8039 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Mar 17 Déc 2019 - 20:41 | |
| Je pense que un mercenaires tenu par les couilles de sa famille restée au blad, il va suivre les ordres | |
| | | Fremo Administrateur
messages : 24819 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Mar 17 Déc 2019 - 23:55 | |
| Ce qui est sur c'est que l'armée égyptienne, avec ou sans Sissi, n'apprécie pas la montée en puissance des turcs dans la région... pas qu'en Méditerranée d'ailleurs... la présence turque en Somalie les a poussé même à créer une seconde flotte pour la mer rouge et bientôt une grande base navale sera ouverte pas loin de Halayeb ... je pense même dans quelques jours... _________________ | |
| | | RecepIvedik Commandant
messages : 1147 Inscrit le : 25/10/2014 Localisation : FRANCE Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Mer 18 Déc 2019 - 6:49 | |
| La Turquie, elle, met son armée au service des peuples.
L'Egypte, elle, met son armée au service des intérêts d'autres que son peuple et les autres peuples..
C'est deux visions complètement opposés. Les peuples sauront apporter leurs soutiens à ceux qui sont à leurs services... | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Mer 18 Déc 2019 - 19:54 | |
| - Citation :
- Le Congrès américain vote la levée de l’embargo sur les armes destinées à Chypre; La Turquie proteste
par Laurent Lagneau · 18 décembre 2019
Au regard des dernières mesures qu’il vient de voter, le Congrès des États-Unis est visiblement très remonté contre la Turquie. Ainsi, après avoir sévèrement critiqué l’opération turque contre les milices kurdes syriennes dans le nord-est de la Syrie, en octobre, il a adopté, à une écrasante majorité, une résolution visant à reconnaître le génocide arménien commis à l’époque de l’Empire Ottoman.
De quoi susciter une vive colère à Ankara… où l’ambassadeur américain a été immédiatement convoqué par la diplomatie turque pour se faire entendre dire que ce vote « mettait en puérile l’avenir des relations » entre les deux pays.
Cependant, l’administration Trump a pris ses distances avec le Congrès en préférant parler, comme le fit le chef de la Maison Blanche au printemps dernier, de « l’une des pires atrocités de masse du XXe siècle » pour évoquer le massacre des Arméniens de 1915. « Nos positions sur le sujet s’alignent avec celles exprimées dans le communiqué final du président publié en avril », a ainsi déclaré Morgan Otagus, la porte-parole du département d’État.
Mais le Congrès avait déjà allumé la mèche bien avant le vote de cette résolution, notamment dans le cadre de l’examen du National Defense Authorization Act [NDAA], lequel ne s’intéresse pas uniquement au budget du Pentagone. En effet, ce texte interdit la livraison d’avions F-35A à la Turquie et prévoit des sanctions à l’égard de cette dernière. Et cela, à cause de son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400, incompatibles avec ceux utilisés par l’Otan, et de son rapprochement avec la Russie. Rapprochement qui pourrait se traduire par l’achat d’avions Su-35 Flanker E, voire Su-57 Felon.
Le 15 décembre, et alors que l’examen du NDAA entrait dans la dernière ligne droite au Congrès, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a de nouveau agité la menace consistant à fermer, « si nécessaire », les bases d’Incirlik et de Kürecik, utilisées par l’Otan et, plus particulièrement, par les forces américaines. Son ministre des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, en avait fait de même quelques jours plus tôt.
« Il faut que je parle avec mon homologue [turc Hulusi Akar, ndlr] pour comprendre ce qu’ils veulent dire et si c’est vraiment sérieux », a réagi, le lendemain, Mark Esper, le chef du Pentagone. « Si les Turcs sont sérieux à ce sujet, c’est une nation souveraine et ils ont tout à fait le droit d’accueillir ou non des bases de l’Otan ou des forces étrangères », a-t-il ajouté, alors qu’il venait d’assister au 75e anniversaire de la bataille des Ardennes.
« Mais cela devient alors une question qui concerne toute l’Alliance atlantique, ainsi que leur engagement envers cette alliance, si effectivement ils parlent sérieusement », a par ailleurs estimé M. Esper.
Justement, et alors que le président Macron avait parlé de « mort cérébrale de l’Otan » pour dénoncer l’attitude d’Ankara dans le nord-est de la Syrie et l’achat des S-400 russes, la Turquie est à l’origine de tensions en Méditerranée orientale, après s’être entendu avec le gouvernement d’unité national libyen – et sans se préoccuper des autres pays de la région – sur un protocole très controversé relatif à sa frontière maritime avec la Libye.
En effet, la Turquie entend avoir son mot à dire dans l’exploitation des ressources gazières découvertes en Méditerranée orientale, et en particulier de celles se trouvant dans la zone économique exclusive de la République de Chypre. Et d’avancer qu’il s’agit d’en faire profiter la République turque de Chypre-Nord [RTCN], qu’elle est la seule à reconnaître.
Or, dans cette affaire, le NDAA que vient d’adopter le Congrès prévoit de lever l’embargo sur les armes que les États-Unis avaient imposé à Chypre en 1987, avec l’objectif d’encourager la réunification de l’île [et de ménager la Turquie, membre de l’Otan, ndlr]. Seulement, cette mesure n’a pas produit le résultat escompté : la situation n’a pas bougé d’un iota et Nicosie a trouvé d’autres partenaires [Union européenne, Russie] pour équiper ses forces armées.
« Au moment où Chypre cherche à approfondir son partenariat stratégique avec les Etats-Unis, il est dans notre intérêt stratégique et économique de lever ce vieil embargo […] qui ne fait pas avancer les objectifs de sécurité des Etats-Unis », a ainsi justifié le sénateur démocrate Robert Menendez, à l’origine de cette initiative avec son collègue républicain Marco Rubio. Pour les deux élus, il s’agit aussi d’encourager la coopération entre « Chypre, la Grèce et Israël », via le projet EastMed, qui repose sur la construction d’un gazoduc devant approvisionner l’Europe.
Cela étant, le texte prévoit de limiter la possibilité pour Nicosie d’avoir accès à certaines technologies sensibles. Du moins que les ports chypriotes resteront ouverts aux navires militaires russes.
Là encore, cette levée de l’embargo américain n’a pas manqué de faire réagir vivement les autorités turques.
Cette mesure « n’aura d’autre conséquence que d’entraver les efforts pour aboutir à un règlement sur l’île et de créer une dangereuse escalade », a fait valoir la diplomatie turque, via un communiqué. Et de promettre de répondre au « initiatives contre la Turquie », assurant que le « langage des menaces et des sanctions ne dissuadera jamais la Turquie de prendre résolument des mesures pour assurer sa sécurité nationale. »
Reste maintenant à voir si le président Trump promulguera – ou non – la loi votée par le Congrès… Et si, le cas échéant, la Turquie mettra ses menaces à exécution concernant les bases d’Incirlik et de Kürecik.
http://www.opex360.com/2019/12/18/le-congres-americain-vote-la-levee-de-lembargo-sur-les-armes-destinees-a-chypre-la-turquie-proteste/ | |
| | | RecepIvedik Commandant
messages : 1147 Inscrit le : 25/10/2014 Localisation : FRANCE Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 19 Déc 2019 - 20:07 | |
| la Libye aurait officiellement invité la Turquie à participer à la défense de ton territoire.
Ainsi que l' Algerie, l'UK et l'Italie.
Des avions algériens auraient déjà atterri à Misrata amenant du matériel | |
| | | RecepIvedik Commandant
messages : 1147 Inscrit le : 25/10/2014 Localisation : FRANCE Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 19 Déc 2019 - 22:03 | |
| Mismari : http://video.haber7.com/video-galeri/151003-hafterin-sozcusu-mismari-alay-konusu-oldu-bizi-turk-topu-engelliyor | |
| | | Fremo Administrateur
messages : 24819 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Ven 27 Déc 2019 - 22:37 | |
| Salut Sissi - Spoiler:
- jf16 a écrit:
-
- Citation :
- La Turquie envisage d’établir une base navale dans le nord de Chypre
par Laurent Lagneau · 27 décembre 2019
Déjà qu’elles étaient très compliquées, les relations entre la République de Chypre et la Turquie se sont passablement dégradée depuis la découverte de réserves importantes de gaz naturel dans la zone économique exclusive chypriote. En effet, Ankara prétend vouloir faire profiter la République turque de Chypre Nord [RTCN, la partie septentrionale de l’île qu’elle occupe depuis 1974] de cette manne.
Ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran avec la signature d’un protocole d’accord sur les frontières maritimes par Ankara et le Gouvernement d’union nationale libyen [GNA], installé à Tripoli. Accord qui permettrait à la Turquie d’étendre de 30% la superficie de son plateau continental, ce qui empêcherait Athènes, Nicosie et Le Caire de trouver une entendre pour délimiter leurs zones maritimes respectives et qui torpillerait les projets relatifs à l’exploitation de ces réserves de gaz [dont le projet de gazoduc EastMed].
« Le protocole d’accord entre la Turquie et la Libye sur la délimitation des juridictions maritimes en mer Méditerranée viole les droits souverains d’États tiers, est contraire au droit de la mer et ne saurait avoir de conséquences juridiques pour les États tiers. Le Conseil européen réaffirme sans équivoque sa solidarité avec la Grèce et Chypre en ce qui concerne ces actions de la Turquie », a cependant fait valoir l’Union européenne, le 12 décembre dernier.
Quoi qu’il en soit, et après avoir annoncé le déploiement d’un drone tactique Bayraktar TB2 à Gecitakle, près de Famagouste, la capitale de la RTCN, la Turquie aurait l’intention d’accroître ses capacités navales dans la région.
En septembre 2018, et alors qu’Ankara venait d’annoncer un renforcement de sa présence militaire sur le territoire de la RTCN, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait rejeté l’idée d’y installer une base navale.
« Nous n’avons pas besoin de construire une base là-bas » étant donné que la marine turque peut y intervenir « en quelques minutes », avait expliqué M. Erdogan. Cependant, avait-il continué, cela aurait une « dimension psychologique ». Et de conclure : « Si nous en ressentons le besoin, nous le ferons. »
Apparemment, ce besoin s’est fait sentir… En effet, selon le quotidien Milliyet, une équipe d’expert, composée de « membres des forces armées turques », a été envoyé en RTCN afin d’évaluer la possibilité d’installer une base navale à Gazimağusa.
La base navale turque la plus proche de Chypre est celle d’Aksaz. En construire une nouvelle en RTCN serait utile pour soutenir les opérations de la marine turque tout en « permettant le déploiement à long terme d’éléments navals et aériens », explique Milliyet.
Actuellement, les frégates turques escortent les navires envoyés par Ankara dans la ZEE de la République de Chypre pour y mener des activités de prospection, malgré les avertissements de l’Union européenne et des États-Unis.
http://www.opex360.com/2019/12/27/la-turquie-envisage-detablir-une-base-navale-dans-le-nord-de-chypre/
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| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 18:37 | |
| - Citation :
- Intervenir en Libye, un enjeu régional pour Erdogan
Par RFI Publié le 02-01-2020 • Modifié le 02-01-2020 à 10:17
Le Parlement turc est appelé, ce jeudi 2 janvier, à débattre d’une motion autorisant le déploiement de soldats en Libye. Le président Recep Tayyip Erdogan, qui avait signé fin novembre un accord militaire avec le Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj, compte ainsi renforcer son soutien au gouvernement de Tripoli face à l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer
Une menace pour « les intérêts de la Turquie dans le bassin méditerranéen et en Afrique du Nord », c’est ainsi que la résolution soumise au vote des députés turcs décrit l’offensive contre le gouvernement d’union nationale libyen et sa capitale, Tripoli. Et c’est ainsi que Recep Tayyip Erdogan justifie auprès des Turcs son intention de déployer des soldats dans ce pays, « au sol, sur mer et dans les airs si nécessaire », selon les mots du chef de l’État.
Pour la Turquie, l’enjeu est donc régional. Il s’agit de ne pas laisser le champ libre – militairement et, par conséquent, diplomatiquement – à des pays qu’elle considère comme des rivaux et qui ont choisi de soutenir les forces de Khalifa Haftar. « Que viennent-ils faire en Libye ? », dénonçait il y a quelques jours Recep Tayyip Erdogan, en citant notamment l’Égypte et les Émirats arabes unis.
Cette projection de puissance turque vise aussi à défendre des intérêts économiques et stratégiques majeurs. Ankara n’aurait jamais conclu d’accord de coopération militaire avec le gouvernement de Tripoli si ce dernier n’avait pas consenti à signer simultanément un accord maritime. Cet accord permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones de la Méditerranée orientale riches en hydrocarbures et disputées par la Grèce, l’Égypte, Chypre et Israël.
Pas de solution en Libye sans la Turquie, affirme Erdogan
Face aux grands soutiens internationaux et régionaux de Khalifa Haftar (Russie, Égypte, Émirats arabes unis, Arabie saoudite et France), la Turquie a tenté de rallier à ses côtés deux pays voisins de la Libye : la Tunisie et l'Algérie. Or, depuis 2011, Tunis adopte la neutralité face au conflit libyen. Alger, quant à elle, est plus proche du gouvernement de Fayez el-Sarraj et s'oppose catégoriquement à toute intervention militaire en Libye.
Les deux pays ont opposé une fin de non-recevoir à Ankara qui cherche des alliés frontaliers à la Libye avant d'envoyer ses troupes. Pourtant, la Tunisie, l'Algérie et la Turquie avaient protesté contre leur exclusion de la conférence de Berlin prévue en février.
Quant à l'Égypte, dont les intérêts sont très menacés par une éventuelle intervention en Libye, elle a multiplié les contacts internationaux pour contrer Ankara. Le président al-Sissi a prévenu : « La Libye, c'est une question de sécurité nationale égyptienne ». Le Caire et Paris ont mis en garde contre une escalade régionale.
Le projet de l'islam politique
Ankara, qui s'était opposée à l'intervention de l'Otan en Libye en 2011, veut aujourd'hui faire partie de la solution. « Toute solution qui n'inclurait pas la Turquie n'a aucune chance d'aboutir », a affirmé le président turc.
Avant 2011, Ankara investissait 30 milliards de dollars en Libye. Le marché libyen est une porte vers l'Afrique pour la Turquie. Il lui est donc inconcevable de perdre ce marché. Ankara veut même accroître ses investissements et ses exportations vers la Libye. L'État turc affiche également sa volonté de participer à la reconstruction du pays.
Enfin, Recep Tayyip Erdogan est un soutien des Frères musulmans dans les pays arabes. Le projet de l'islam politique a échoué en Tunisie, en Égypte, au Soudan et en Syrie. En appuyant le gouvernement d'union nationale soutenu par les islamistes, Ankara espère aussi sauvegarder ses intérêts en Libye.
Ankara a déjà commencé à acheminer des combattants syriens en Libye
Le soulèvement de 2011 en Syrie a vu naître une « Armée syrienne libre » (ASL) réunissant des combattants rebelles en lutte contre l'armée de Bachar el-Assad, avec le soutien de l'Occident, de pays du Golfe et de la Turquie. Après une série de conquêtes, l'Armée syrienne libre a été progressivement vaincue par les troupes de Damas appuyées par les forces russes et iraniennes. L'ASL a aussi été concurrencée par les organisations jihadistes, tel que le groupe État islamique.
Affaiblie, perdant ses subsides venus du Golfe et d'Occident, l'Armée syrienne libre s'est muée en une force au service des objectifs turcs dans la région. Rebaptisée « Armée nationale syrienne », elle a été en première ligne des différentes incursions militaires turques dans le nord de la Syrie avec cette fois pour ennemi les Kurdes syriens, bête noire d'Ankara.
Désormais, c'est donc sur le théâtre libyen que ces supplétifs syriens font parler d'eux, toujours comme instruments des ambitions régionales de la Turquie.
http://www.rfi.fr/afrique/20200102-intervenir-libye-enjeu-regional-erdogan | |
| | | Fremo Administrateur
messages : 24819 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 18:39 | |
| Il a eu le Ok avec une grande majorité ..
On verra comment vont réagir les pays du voisinage _________________ | |
| | | FAR SOLDIER General de Division
messages : 7880 Inscrit le : 31/08/2010 Localisation : Nowhere Nationalité :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 19:20 | |
| Ça va péter au porte de l'Algerie. Et ça va donner aux généraux une occasion en or d'étouffer les contestations dans le pays, en brandissant la main étrangère aux frontières et l'enjeu sécuritaire, la guerre au porte du pays . Surtout que tout le monde va venir sur zone d'une manière ou d'une autre, les américains seront de la partie, les golfistes, l'Égypte et même la Russie met son nez la dedans. | |
| | | AIT Victime
messages : 612 Inscrit le : 02/02/2019 Localisation : Ait Hdiddou Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 19:41 | |
| Bonjour, Y'a un apprentissage organisationnel intéressent quand on met sur un tableau les différentes étapes du déroulement des évenements. Malheusement le temps fait son role, et les gens oublient.
Ce que ma mémoire retiens durant ce conflit, c'est qu'à un moment non loin, la France et l'Italie se disputaient la Lybie, puis les Russes ont intervenue, puis y'a eu les frictions entre europiéens et Turque sur les eaux de chypres pour le gaz...et d'un coût l'Europe se retire de Lybie, arrête d'harceler la Turquie, et celle ci fonce sur la Lybie. Conclusion: La Lybie est un nouveau théatre syrien qui durera longtemps et sera au porte de l'Egypte La Turquie comme une puissance régionale a beaucoup a apporter aux US que ces europiéens, c'est une puissance d'avenir pour une superpuissance comme les Etats Unis. C'était aussi une belle carte bien jouée celle là d'accord de délimation des eaux entre Lybie et Turquie, ça pris beaucoup de monde au dépourvu. Est ce que y'aura un vainqueur décisif en Lybie? Non Comme d'habitude les arabes n'arrivent pas à mesurer leur forces véritables, ils jouent les 1ers petits couteaux, avant d'être écarter du jeu avec zéro dirham dans l'appoche. Nous assistons aussi à l'échec du Tandem UAE-EGY-KSA dans leurs mise en OPA du monde arabe, ce clan a échoué et a perdu. La Turquie via la Lybie vient d'avoir une porte d'entrée sur le Sahel L'Algérie un pays gouverner par des ratés de l'histoire. L'intervention turque en Lybie est elle dans l'intérêt du Maroc? Je crois que relativement oui, elle s' autoneutralisera avec l'Egypte et l'Algérie. _________________ ⵜⴰⵢⵔⵉ ⵏ'ⵜⵎⴰⵣⵉⵔⵜ
Dernière édition par AIT le Jeu 2 Jan 2020 - 20:05, édité 1 fois | |
| | | al_bundy Lt-colonel
messages : 1291 Inscrit le : 14/09/2009 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 19:58 | |
| Bonne analyse AIT.
Les algériens vont avoir un effort de guerre à mobiliser sur leur frontière est pour au moin une décénnie. C'est ce que on appelle l arroseur arrosé! _________________ Ces gifs animés proviennent du mangas "Les chevaliers du zodiaques: the lost canvas". | |
| | | FAR SOLDIER General de Division
messages : 7880 Inscrit le : 31/08/2010 Localisation : Nowhere Nationalité :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 20:17 | |
| Le Maroc de son côté appele à respecter la souveraineté nationale Lybienne. | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| | | | AIT Victime
messages : 612 Inscrit le : 02/02/2019 Localisation : Ait Hdiddou Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 21:21 | |
| La question c'est est ce que les turques ont les moyens de projections par mer, air? Et ce qu'ils peuvent maintenir une cadence de feu rapproché par air et sol qui fera la différence? Si oui, la Turquie lâchera pas le morceau, il vient d'ouvrir la caverne d'Ali Baba, Si c'est non, alors la Turquie mettra ses attouts au sol petit à petit afin d'amortir l'effet médiatique opposé, faire passer doucement la pillule aux égyptiens c'est à dire ne pas heurter l'orgueil de Sissi. Je crois que facilement les turques peuvent faire reculer Haftar à ses bases d'origines, l'étendu des zones qu'ils contrôlent tiennent au bout d'un fil trés fragile, et alors en ce moment là, imposer un nouveau équilibre des forces pour dessiner une Lybie à la mesure de la Turquie. Haftar en fait, n'a pas de vrai force sur le terrain, c'est l'appui aérien rapproché qui a obligé les Tripolitains à se retrancher sur leurs base solide qui Tripoli. D'un côté, je crois que Sissi est un leader, à raison, pas sûr de lui même, et acceptera toute sortie honorable, mais les EAU vont le pousser à plus, ce qui démontrera sa vrai cohésion interne si fragile, et celà l'affaiblira à la longue.
Pour les russes, la Lybie peut être une carte à négocier pour plus de liberté en Syrie, en plus de quelques petits affaires, la Turquie peut lui garantier ces affaires comme va le faire l'Egypte. Donc pour les russes c'est un théatre secondaire, l'important c'est d'être présent. _________________ ⵜⴰⵢⵔⵉ ⵏ'ⵜⵎⴰⵣⵉⵔⵜ | |
| | | RED BISHOP Modérateur
messages : 12323 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 21:32 | |
| Je pense que la Turquie va seulement envoyer des Forces Spéciale avec l'armée syrienne libre, avec qui il colabore deja en Syrie. Pour dégager Tripoli de l'Armée d'Haftar...je pense que le but c'est de reduire la pression d'Haftar pour ramener tout le monde a la table des negociations... _________________ | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 22:00 | |
| +1 RED Je vois mal un engagement massif. Envoie de mercenaire suppletif + FS. Collaboration avec les Russes pour dire au sniper de Wagner pas touche à mes SF et on ressert l'étau jusqu'au négociation. Haftar n'est pas immortel, il a déjà 75 ans... Quant aux égyptiens, ils feront comme les algériens avec le Polz pr proxy comme des lâches. Les algériens eux resteront bien dans la niche et auront un effort sécuritaire supplémentaire à faire ! C'est dure de contrôler 2 million de km2 _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | daama94 sergent chef
messages : 275 Inscrit le : 27/02/2016 Localisation : Paris Nationalité :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 22:12 | |
| Je pense que dans l'histoire l'Egypte est... ba*sé: enfermé dans le clivage FM/laïc et l'envie d'exprimer sa puissance dans la région, elle se retrouve en conflit constant avec la Turquie qui cette dernière voit ses tentacules s'élargir et encercle de toute part l'Egypte (Lybie, Somalie, Soudan et en Méditérranée Orientale). D'un autre côté comme l'a si bien souligné Ait, l'axe soutenu l'Egypte est confronté à de nombreuses échecs (Dieu merci !!) et elle est donc en perdition de soutien.
En y ajoutant dans notre lecture la question de la Méditérranée Orientale, la Turquie assure ses intérêts contre l'UE (Chypre) et Israël et en partie contre l'Egypte en s'ingérant en Lybie, cependant l'accord conclu sur les eaux territoriales entre Sarraj et Erdogan octroie un élargissement des zones sous contrôle égyptiennes et pourtant celle-ci s'entête à s'opposer à la Turquie (toujours dans ce clivage FM/laïcs) mais elle est prise au dépourvu puisque aujourd'hui même Israel, Chypre et la Grèce se sont mis d'accord sur l'exploitation de certains champs gaziers au profit de EuroStream en mettant de côté l'Egypte...
Il va falloir que les égyptiens mettent de côté leur inimitiés et leurs '''valeurs idéologiques''' pour passer aux négociations avec la Turquie ce sans quoi elle souffrira compte tenu des défis multidimensionnelles auxquels elle est confronté (diplomatique et sécuritaire avec Daesh dans le Sinai, les tensions avec l'Ethiopie et l'Erythrée, la Lybie mais aussi économique puisqu'en attendant la situation n'est toujours pas rétablie et une partie du peuple en pâtit...).
En attendant la Turquie a déjà envoie des mercenaires de l'ASL avec de vives mouvements d'A400M mais aussi Assad qui envoie des combattants soutenir Haftar et il y a quelques jours j'avais spotté un avion en provenance de l'Algérie qui a relié la Lybie et ce même avion était recensé comme transportant des armes sous embargo par l'ONU | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Jeu 2 Jan 2020 - 22:21 | |
| L'Égypte annonce des manœuvre avec la Grèce aux frontières maritimes entre Grèce Turquie Libye, précisément la ou la Turquie revendique la zone histoire d'interdir la zone aux navires et avions turcs.
Ça va chauffer sévère !!! Soit la Turquie va mettre tout le monde au tapis, soit Erdogan sera envoyé dans les cordes. Les européens se feront un plaisir de casser la Turquie, France en tête ! _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Ven 3 Jan 2020 - 6:04 | |
| Les Américains sont là t'inquiètes, que serait la Turquie sans eux.. la Turquie n'est plus ce qu'elle est, avec ces comptes de Loup Garou, pas tous les mettre dans le sac, bien-sûr mais leurs côté obscur antipathique et certains de leurs vices de paysans , une sorte de hagra alimenté par un sentiment de faiblesse car le level qu'il veulent atteindre ce n'est pas avec cette mentalité qui vont l acquérir.. une partie d'entre ont compris et sont du bon côté, encore heureux.. HS/ c'est en Turquie qu'il y a l'arc de Noé, ou encore un mensonge grossier induisant en érreur??HS _________________ الله الوطن الملك | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Ven 3 Jan 2020 - 6:27 | |
| HS: C'est bien en Turquie que ce trouve l'arche de prophète Nouh AS. Ce n'est ni une fable pour enfant mais bien la réalité. Une équipe chinoise à fait des relevés de l'épave et a authentifié la date.
https://youtu.be/V-0UIP86Tc0 _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Ven 3 Jan 2020 - 7:27 | |
| Equipe chinoise , tu l'a déjà vu le film 2012, ou a la fin c'est eux qui "sauvent" une partie de la population en construisant une sorte d'arche, ont les voit alignés comme des maîtres, ils ont fière allure avec leur tenue et dégage une extrême confiance en soi..par hasard je suis tombé sur un document la dessus sur un de mes magazine scientifique " l'espace marocain" où je crois même il parle d 'helicoptere de combat comme arme du futur, ont y vois des Apache dans une photo particulièrement familier. Désolé pour le HS.. _________________ الله الوطن الملك | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Sam 4 Jan 2020 - 17:50 | |
| - Citation :
- Libye : Le maréchal Haftar déclare la « mobilisation générale » contre une intervention militaire turque
par Laurent Lagneau · 4 janvier 2020
En novembre, Ankara et le Gouvernement d’union nationale libyen [GNA], installé à Tripoli sous l’égide des Nations unies, ont signé un accord visant à délimiter les frontières maritimes de la Turquie et de la Libye, sans se préoccuper des autres pays intéressés, à savoir l’Égypte, la République de Chypre et la Grèce.
Or, pour la Turquie, cet accord est capital puisqu’il lui permettrait d’augmenter de 30% la superficie de son plateau continental et, donc, de jouer les trouble-fête dans le projet EastMed qui, porté par la Grèce, Chypre et Israël, vise à construire un gazoduc destiné à exporter, depuis des réserves chypriotes et israéliennes, 9 à 11 milliards de mètres cubes de gaz naturel vers l’Europe.
Seulement, si le GNA est défait par son rival de Tobrouk, lequel est soutenu par le Parlement libyen élu en juin 2014 ainsi que par l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, cet accord sur les frontières maritimes [dont la validité au regard du droit internationale, est remise en cause], sera définitivement enterré. D’où l’importance de l’accord de coopération militaire conclu en même temps par Ankara et Tripoli.
En vertu de ce dernier, la Turquie se prépare à lancer une opération en Libye. Le Parlement turc a donné son feu vert le 2 janvier et Ankara a visiblement déjà envoyé à Tripoli des combattants de groupes armés syriens. Cela étant, la perspective d’une telle intervention militaire, dont l’objectif est de mettre en échec l’offensive des troupes du maréchal Haftar en direction de Tripoli, suscite de l’inquiétude et des oppositions.
L’Égypte, qui soutient le maréchal Haftar, est vent debout contre les intentions de la Turquie, d’autant plus que les relations entre Le Caire et Ankara sont déjà exécrables. L’Algérie, qui partage aussi un frontière avec la Libye, a également fait part de son opposition.
« La langue de l’artillerie ne peut être la solution. Cette dernière réside dans un dialogue sérieux entre les belligérants avec l’aide des pays voisins, notamment l’Algérie », a déclaré, le 3 janvier, Sabri Boukadoum, le ministre algérien des Affaires étrangères, cité par observalgerie.com. « La démarche turque qui vise à déployer des troupes sur le sol libyen internationalise la crise de fait et met l’Algérie devant le fait accompli », a-t-il ajouté.
Après la Ligue arabe, le chef de l’Union africaine, Moussa Faki Mahama, a fait valoir que « les différentes menaces d’interférence politique ou militaire dans les affaires internes du pays [la Libye] augmentent le risque de confrontation, avec des motivations qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du peuple libyen et ses aspirations à la liberté, la paix, la démocratie et le développement. »
Enfin, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a affirmé, sans citer explicitement la Turquie, que « tout soutien étranger aux parties en guerre » en Libye « ne fera qu’aggraver un conflit et compliquer les efforts pour une solution pacifique. » Et d’ajouter que les « violations continues de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité ne font qu’empirer les choses. »
De son côté, le maréchal Haftar, qui bénéficie aussi du soutien des Émirats arabes unis, voire de la Russie [et d’une relative bienveillance des États-Unis et de la France], a décrété la mobilisation générale, évoquant une « invasion » turque encouragée par le gouvernement rival de Tripoli.
« Nous acceptons le défi et déclarons le jihad et la mobilisation générale. […] L’ennemi regroupe ses forces pour envahir la Libye et asservir notre peuple » et a trouvé « parmi les traîtres ceux qui ont signé avec lui un accord de soumission, d’humiliation et de honte », a en effet déclaré le maréchal Haftar lors d’une allocution télévisée, le 3 janvier.
Pour rappel, la Libye fut, par le passé, une province de l’Empire Ottoman, avant de devenir une colonie italienne à la faveur de la guerre italo-turque [septembre 1911 – octobre 1912].
Quoi qu’il en soit, le maréchal Haftar pourra sans doute compter aussi sur un soutien de la… Grèce, dont il a reçu le ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, le 22 décembre dernier.
Dans un entretien donné au quotidien canadien Globe and Mail, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a appelé la Turquie à ne pas franchir de « ligne rouge », notamment dans le cadre de l’accord maritime conclu par Ankara et Tripoli.
« Personne ne peut franchir les lignes rouges » et « nous ne permettrons aucune activité turque violant les droits souverains de la Grèce », a déclaré M. Mitsotakis, avant d’affirmer que son pays était prêt à discuter avec ses voisins, dont la Turquie.
Mais « si [au cours de ces discussions] aucun accord n’est atteint [avec la Turquie], la Grèce est même prête à recourir à une juridiction internationale », a-t-il prévenu.
http://www.opex360.com/2020/01/04/libye-le-marechal-haftar-declare-la-mobilisation-generale-contre-une-intervention-militaire-turque/ | |
| | | Fremo Administrateur
messages : 24819 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Sam 4 Jan 2020 - 17:56 | |
| _________________ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Tensions en Méditerranée Orientale Sam 4 Jan 2020 - 19:42 | |
| - Citation :
- La crise libyenne transforme la géopolitique en Méditerranée (Analyse)
- L'expansion de la Turquie en Méditerranée centrale vers la Libye entraîne des transformations géopolitiques dans la région
Mourad Belhaj | 04.01.2020
Ankara
AA / Istanbul / Nebahat Tanriverdi Yasar*
La crise en Libye et les différends concernant les ressources énergétiques de la Méditerranée orientale, figurent en tête de l’ordre du jour international depuis la conclusion de deux accords entre la Turquie et le gouvernement libyen d’entente nationale, reconnu par les Nations Unies.
L'accord de délimitation des frontières maritimes et l'accord de coopération militaire, ont été signés lors d'une réunion à Istanbul, le 27 novembre, entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement libyen siégeant à Tripoli.
Suite à cela, il a été annoncé que la Turquie pourrait envoyer des troupes en Libye, pour soutenir le gouvernement d'entente nationale dans la défense de la capitale contre une offensive menée par le commandant basé en Libye orientale, Khalifa Haftar, après que le gouvernement de Tripoli ait invité la Turquie à le faire dans le cadre de l'accord de coopération militaire.
Le 26 décembre, le président Erdogan a déclaré, dans un discours aux responsables de son parti (au pouvoir), que le gouvernement soumettrait un projet de loi sur le mandat l'autorisant à mener une action militaire en Libye et qu'il pourrait être adopté par les députés le 8 ou le 9 janvier.
"Nous irons dans des endroits où nous serons invités, et nous n'irons pas dans des endroits où nous ne sommes pas invités", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "Pour le moment, étant donné qu'il existe une telle invitation, nous accepterons cette invitation."
Cette succession de développements, qui pourrait être résumée comme l'élargissement de l’influence de la Turquie en Méditerranée centrale vers la Libye, dans l'hypothèse qu'il ne serait pas possible pour Ankara de défendre ses intérêts de politique étrangère en se concentrant uniquement sur la Méditerranée orientale, déclenche des transformations géopolitiques dans le Région.
-Dynamique de crise en Méditerranée
La question méditerranéenne est en tête des agendas des acteurs régionaux et mondiaux, en raison de l'élargissement des opportunités de collaboration, mais aussi en raison des risques croissants de conflit avec la formation récente d'alliances géostratégiques et de liens entre les pays de la région.
Située au point de jonction entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique, la Méditerranée a, depuis l'histoire ancienne, été une base centrale de rivalités et de conflits. Outre sa position stratégique, la Méditerranée était, pendant la guerre froide, une région prioritaire dans la politique mondiale, en raison de la présence des États-Unis et de l'OTAN.
Après la fin de la guerre froide, cependant, la concurrence et les conflits dans la région ont été classés comme questions régionales, après que la Méditerranée ait été acceptée comme zone de sécurité dans la politique étrangère de l'OTAN et des États-Unis.
Mais les récents changements géopolitiques entraînent une intensification de la concurrence en Méditerranée et mènent la région vers des conflits inévitables.
Le vide de pouvoir apparu dans certaines parties de la région, après le printemps arabe, et la concurrence qu'il a créée, peuvent être considérés comme des catalyseurs de ces transformations, les guerres civiles syriennes et libyennes devenant le terrain de jeu de cette rivalité régionale.
La crise syrienne aggrave la situation, avec la présence de la Russie et de l’Iran en Méditerranée orientale, aux côtés d’acteurs internationaux rivalisant pour façonner l’avenir de la Syrie. Les politiques de l'Iran pour accéder à la Méditerranée orientale ont, particulièrement, fait de la Méditerranée une arène critique de politique étrangère pour l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU).
En outre, la situation en Méditerranée orientale s'est transformée en une menace pour la sécurité nationale des pays européens, principalement la France et l'Italie, en raison de la crise libyenne, de la crise des réfugiés et des activités sans cesse croissantes des organisations terroristes dans la région.
Alors que le Pacifique occidental attire plus d'attention en ce moment, le développement de l’influence de la Russie et de l'Iran en Méditerranée orientale, à la faveur de la guerre civile syrienne, a fait grimper l’intérêt de la région dans les desseins de politique étrangère des États-Unis.
Une force supplémentaire à l'origine de ces changements provient de la redéfinition de la "rivalité des grandes puissances'' dans les stratégies de sécurité nationale et de défense des États-Unis envers l'axe Russie, Iran et Chine.
La Méditerranée orientale est devenue une région prioritaire pour la sécurité de l'Occident, en raison du vide laissé par la diminution de la présence américaine, rempli par la Russie et la Chine, et en particulier par les forces de défense aérienne et navales de la Fédération de Russie.
La découverte de ressources en gaz naturel en Méditerranée orientale, qui a poussé les acteurs régionaux à se concurrencer et a entraîné la redéfinition de la région dans le cadre de la sécurité énergétique européenne, est un autre déterminant des transformations géopolitiques de la région.
La Grèce, Israël, l'Égypte et l'administration chypriote grecque, qui ont formé des alliances les unes avec les autres, concernant les ressources énergétiques de la Méditerranée orientale, ont poursuivi leur rapprochement, tentant d'isoler la Turquie dans la région.
En outre, la Grèce a également commencé à allouer davantage de fonds à l'industrie de la défense, après avoir adopté des politiques étrangères qui montrent sa volonté d'investir dans ses relations avec l'OTAN et les États-Unis.
-Sécurité méditerranéenne, crise libyenne et rivalité géopolitique
Aucune stabilité politique n'a été instaurée au cours des huit années qui ont suivi l'intervention militaire de 2011 en Libye. L'intervention, qui a commencé le 18 mars 2011, a détruit la structure centrale, déjà affaiblie, du pays, qui est entré dans une période de déchirements politiques. Après les élections de 2014, les discordes dans le pays ont provoqué la formation de groupes autour de deux grands blocs: Tobrouk à l'est et Tripoli à l'ouest. Ces blocs ont finalement commencé à former des alliances avec les pouvoirs régionaux.
À la suite des élections de juin 2014, un système intergouvernemental a été mis en place et les deux parties - le gouvernement du Congrès national général (GNC) et le gouvernement de la Chambre des représentants (HoR) ainsi que les armées et les clans qui leur sont liés - ont lancé une offensive contre Tripoli pour s’emparer de la capitale.
En outre, les Émirats arabes unis ont mené leur première frappe aérienne en Libye, ciblant les forces de Misrata, alliées au gouvernement du GNC, qui marchaient vers le centre de Tripoli. La frappe aérienne n'a cependant pas réussi, et le gouvernement HoR a dû se replier de la capitale vers Tobrouk, dont Khalifa Haftar était alors responsable de la sécurité.
Depuis lors, l'Égypte et les Émirats arabes unis ont joué un rôle de premier plan dans la crise libyenne, en armant et en finançant les troupes de Haftar, en envoyant un soutien aérien à la bataille de Benghazi et en s'efforçant de gagner la légitimité du gouvernement Tobruk (HoR) sur la scène internationale.
Pour les Émirats arabes unis, la Libye fonctionne comme un domaine où les Émirats, qui visent à devenir une puissance économique et militaire dans la région, peuvent agir en tant qu'acteur indépendant et défendre leurs intérêts de politique étrangère. Les Émirats ont commencé à jouer un grand rôle dans le façonnement de la géopolitique de la région, en ajoutant leurs forces militaires à l'équation en plus de leur politique étrangère, pour impacter des régions autres que celle du Golfe.
L'Égypte est un autre acteur important en tant qu'État voisin depuis l'intervention militaire internationale sur la Libye en 2011. Cependant, après le coup d'État de 2013, la Libye est devenue une zone beaucoup plus intéressante en raison des ressources économiques dont le régime autoritaire du Caire, nouvellement établi, avait besoin.
D'autre part, la période de dialogue politique qui a été lancée à l'été 2014, menée par l'ONU et couronnée en 2015 par l'accord politique libyen à Skhirat, au Maroc, a été interrompue en raison de la révision par la France et l'Italie de leurs politiques étrangères, en faveur du chef militaire Khalifa Haftar, notamment après le sommet de Paris en mai 2018 et le sommet de Palerme en novembre 2018.
À une époque où la sécurité devient un thème central en Méditerranée pour les deux pays, la séparation politique en Libye a commencé à être définie comme une source d'instabilité et une menace pour la sécurité nationale, en raison de la présence d'organisations terroristes dans la région et de la crise des réfugiés. Avec les changements de politique française et italienne à partir de 2018, l'axe Golfe-Egypte-Russie a commencé à prendre l'initiative.
Les acteurs de l'intervention militaire de 2011 tels que les États-Unis, la France et l'Italie et l'incapacité des organisations internationales, en particulier les Nations Unies, à montrer une volonté décisive et globale pour une solution à la crise en Libye, sont parmi les principales raisons pour lesquelles ces transformations géopolitiques ont eu lieu.
-Pas de «volonté décisive» des acteurs internationaux
Bénéficiant du soutien militaire de l'Égypte et des États du Golfe et faisant des progrès importants sur le terrain, Haftar est désormais considéré comme une solution pour la stabilité de la Libye.
La Russie a déployé des unités militaires sur le champ de bataille en Libye, après que l'armée de Haftar a commencé à se retirer des principaux fronts de bataille et que le besoin de combattants a augmenté après août 2019, lorsque certains clans locaux ont forcé les forces de la milice de Haftar à reculer. Cela a également donné à la Russie l'occasion d'étendre son influence de la Méditerranée orientale vers la Méditerranée occidentale.
Alors que l’issue de la guerre civile en Libye reste incertaine, on peut reconnaître que la situation dans ce pays est d'une importance critique pour les intérêts de la Turquie en Méditerranée. La Libye peut donc être définie comme l'un des points focaux de la politique étrangère turque, et peut être considérée comme une zone de conflit pour les rivaux régionaux qui s'affrontent également dans d'autres domaines.
D'un autre côté, il est nécessaire de noter que ce sont les acteurs impliqués dans l'intervention militaire de 2011 tels que les États-Unis, la France et l'Italie et l'incapacité des organisations internationales à montrer une volonté décisive et globale pour aboutir à une solution de la crise libyenne, qui ont provoqué ces transformations géopolitiques, et c'est ainsi que la Méditerranée a fait son retour dans la politique internationale en tant que domaine d'importance capitale pour de nombreux acteurs.
* [Nebahat Tanriverdi Yasar est doctorante au Département des relations internationales de l'Université technique du Moyen-Orient et travaille en tant que spécialiste indépendante sur la Tunisie, la Libye et l'Égypte.]
https://www.aa.com.tr/fr/analyse/-la-crise-libyenne-transforme-la-géopolitique-en-méditerranée-analyse/1692370 | |
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