messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 28 Fév 2019 - 18:46
Rappel du premier message :
Citation :
28 fév2019
Conclusions de la Réunion sur l'Accord de paix en République centrafricaine | New York, le 22 février 2019 | Résumé des co-Présidents
1.Le 22 février 2019, une réunion sur l’Accord de paix en République centrafricaine s’est tenue au Siège des Nations Unies. Cette réunion était coprésidée par le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, et le Commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, M. Smail Chergui, en collaboration avec la Ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger de la République centrafricaine, Mme Sylvie Baïpo-Temon. Les membres du Conseil de sécurité, les représentants permanents des Etats membres du Groupe international de soutien à la République centrafricaine et les autres partenaires de ce pays ont également pris part à cette réunion. Le but de la réunion était de mobiliser le soutien continu et unifié de la communauté internationale pour la mise en œuvre de l'Accord de paix 2.La réunion a été organisée à la suite de la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (ci-après désigné « Accord de paix »), entre le Gouvernement de la République centrafricaine et quatorze groupes armés, à Bangui, le 6 février dernier. Cet Accord de paix a été négocié sous les auspices de l'Union africaine avec l'appui des Nations Unies, suite à des pourparlers directs entre les parties accueillis par le Gouvernement du Soudan à Khartoum du 24 janvier au 5 février. Il y a de fortes attentes pour que cet Accord, qui est ambitieux soit mis en œuvre dans son intégralité et dans les délais impartis, plaçant ainsi le pays sur la voie d’une paix durable, avec des améliorations significatives dans la vie de tous les Centrafricains. La réussite de la mise en œuvre de cet Accord nécessitera l'appui politique, l'assistance technique et les ressources financières continus de la communauté internationale, notamment de l'Union africaine, des Nations Unies, de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, des partenaires régionaux, de l'Union européenne, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, du Fonds monétaire international, du Fonds de la consolidation de la paix ainsi que des autres partenaires de la République centrafricaine. 3.Un projet de calendrier visant à soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix a été partagé avec les participants avant la réunion. 4.La Ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine a exprimé son appréciation pour le soutien indéfectible des partenaires internationaux qui a permis la signature de l’Accord de paix. Tout en soulignant que la responsabilité pour mettre en œuvre l’Accord incombait aux Centrafricains eux-mêmes, elle a ajouté qu’un soutien politique, logistique, financier et technique considérable serait requis de la part des partenaires. Elle a précisé que cet appui devrait être cohérent et aligné avec les différentes priorités identifiées. Ces priorités comprennent la décentralisation vers toutes les préfectures, y compris la mise en place des unités de sécurité mixtes qui seront essentielles pour traiter des questions de maintien de l’ordre notamment dans le cadre de la transhumance. La Ministre a par ailleurs lancé un appel pour un ajustement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) qui permettrait à la Mission de fournir un soutien plus important, notamment politique, dans la mise en œuvre de l’Accord de paix.
1.Les participants ont salué la signature de l’Accord et ont confirmé leur intention de soutenir sa mise en œuvre tout en notant qu’il avait suscité un regain d’optimisme. Ils ont par ailleurs noté que cet Accord représentait un compromis qui tenait compte des différentes préoccupations des signataires tout en respectant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’unité de la République centrafricaine et en promouvant une gouvernance inclusive et représentative, dans un esprit de justice et réconciliation, de tolérance mutuelle et d’acceptance de la diversité culturelle et religieuse de la nation. Ils ont également souligné l’importance d’assurer la continuité du caractère inclusif du processus de paix, en impliquant toutes les composantes de la société, en particulier les femmes, les jeunes et les responsables religieux. A cet égard, les participants ont souligné l’importance d’une communication effective avec la population dans tout le pays afin de faciliter leur engagement et de gérer les risques potentiels de déstabilisation par les rumeurs. 2.Les participants ont salué son Excellence le Professeur Faustin Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine, pour son leadership et sa vision en faveur d’une paix durable dans le pays, ainsi que les responsables des groupes armés pour leur engagement à dialoguer de manière pacifique. Cette attitude positive a permis le succès du dialogue direct et la signature de l’Accord de paix. Ils ont en particulier salué les mesures prises récemment par le Gouvernement de la République centrafricaine pour mettre en place les mécanismes de suivi et autres mécanismes requis pour la mise en œuvre de l’Accord, notamment la commission inclusive qui développera des recommandations sur la justice et la redevabilité. Les participants ont également salué le rôle important joué par l’Union africaine, les Nations Unies, les partenaires régionaux et le Gouvernement de la République du Soudan dans l’appui apporté aux pourparlers et à la négociation de l’Accord de paix. Ils se sont par ailleurs félicités de l’implication de la société civile centrafricaine, des partis politiques, et des législateurs en tant qu’observateurs pendant les discussions. 3.Les participants se sont mis d’accord sur l’importance d’une mise en œuvre rapide, pérenne et séquencée de l’Accord de paix. Ils ont appelé tous les signataires à faire preuve de responsabilité pour adhérer à leurs engagements dans le cadre de l’Accord, notamment en respectant de bonne foi les délais impartis, et tout particulièrement en ce qui concerne la cessation immédiate de toutes les hostilités et violences contre les populations civiles. 4.Les participants ont exprimé leurs sérieuses préoccupations concernant l’insécurité continue qui a contribué à une situation sécuritaire et humanitaire alarmante en République centrafricaine. Ils ont souligné l’importance de traduire les récents progrès en dividendes de la paix tangibles pour le peuple centrafricain, particulièrement pour les femmes, les enfants, qui sont les victimes les plus vulnérables de la crise. Les participants se sont engagés à renforcer leur soutien aux personnes déplacées mais ont également insisté sur l’importance que les efforts pour les retours volontaires se fassent de manière responsable et qu’ils ne soient pas précipités par opportunisme politique. Les participants ont par ailleurs noté que les principes de justice et de redevabilité étaient essentiels pour la réconciliation nationale, tout en soulignant l’importance de traiter la question sensible de l’impunité de manière prudente. Les participants ont ajouté qu’il était essentiel que la communauté internationale reste unifiée dans son soutien à la République centrafricaine, tout en remarquant qu’un tel soutien devrait être guidé par les priorités et les délais établis par les Centrafricains eux-mêmes. Les participants ont salué le projet de calendrier de mise en œuvre de l’Accord de paix et ont pris note que ce document continuerait à être affiné. Les participants se sont engagés à travailler étroitement avec le Gouvernement de la République centrafricaine pour déterminer les soutiens financiers et techniques spécifiques qui seront requis pour la mise en œuvre de l’Accord de paix, tout en assurant un réalignement des cadres existants tels que le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix ainsi que des processus en cours tels que le désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement et la réforme du secteur de la sécurité. 5.Concernant les prochaines étapes, les participants se sont mis d’accord qu’un plan de mise en œuvre plus détaillé serait développé par le Gouvernement, en consultation avec la MINUSCA et les autres partenaires. Par la suite, les Nations Unies et l’Union africaine organiseront une réunion avec les partenaires dans les prochaines semaines pour revoir le plan de de mise en œuvre révisé et sécuriser des soutiens concrets de la part des partenaires. 6.En conclusion, les participants se sont engagés à fournir un soutien continu pour la mise en œuvre de l’Accord de paix.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 29 Juil 2020 - 18:39
Citation :
29 juil 2020
Multiples appuis de la MINUSCA aux efforts des autorités centrafricaines dans la lutte contre la pandémie de COVID-19
La MINUSCA continue d’appuyer les efforts des autorités centrafricaines dans la riposte contre le coronavirus sur le plan national. Au niveau de la mission, le combat se poursuit avec toutes les sections substantives, a déclaré, ce mercredi, le Directeur de la Communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA, Charles Bambara, lors du briefing de presse hebdomadaire de la mission retransmis par la radio des Nations Unies, Guira FM.
Au cours de ce briefing, Charles Bambara, a dressé un tableau synoptique des appuis de la MINUSCA aux efforts nationaux contre la pandémie de COVID-19. Il a indiqué que la section DDR a organisé, à Bria, des sessions de sensibilisation porte-à-porte par le biais de 25 relais communautaires dont 14 femmes. « Durant ces séances de sensibilisation, près de 8000 personnes, dont la moitié sont des femmes, ont été sensibilisées ».
A Bambari, la mission a procédé à la remise officielle aux communautés d’un lot de matériels composé de 2000 masques de protection, 500 flacons de gel désinfectant, 2 congélateurs, 500 gants, 12 pulvérisateurs, 10 équipements de protection individuelle et 50 boîtes de chlore, tandis qu’à Ndele des kits de lavage de main et 4000 morceaux de savons ont été remis aux autorités préfectorales et communales de Bamingui-Bangoran, a fait savoir Charles Bambara.
A Bossangoa, a poursuivi Charles Bambara, la MINUSCA a apporté un appui à la région sanitaire 3 pour l’organisation d’un atelier d’information et d’échanges sur la pandémie de coronavirus à l’endroit des personnes vivant avec le VIH/Sida.
Sur le même registre, le porte-parole de la composante Police, Franck Gnapié, a indiqué que la Police des Nations Unies en RCA continue la distribution, dans les services de Police de Bangui et des provinces, des gilets fluorescents comportant de message de protection contre la pandémie de Covid-19. « Ainsi à Bangui, les 23 et 24 juillet 2020, les agents de la brigade motorisée de la Gendarmerie, les commissariats de police du 1er et du 8ème Arrondissement, du commissariat et de la brigade du port fluvial ont reçu chacun leur lot de gilets. Ces gilets porteurs de messages de sensibilisation sur le respect des mesures barrières aideront les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) dans le suivi de l’application des mesures prises par le gouvernement et l’OMS ».
Dans ce combat contre la propagation du coronavirus, le porte-parole de la Force, le commandant Mohamed Benamer, a mentionné que dans le cadre des activités civilo-militaires, la Force de la MINUSCA continue d’aider les populations en distribuant notamment de l’eau ou des kits de prévention contre la Covid-19. « Ainsi, à BANGUI, les Casques bleus ont distribué 130.000 litres d’eau potable, la semaine dernière, dans les camps des personnes déplacées internes et dans les écoles de police et de gendarmerie, soit 13.250 bénéficiaires au total. Dans le même cadre, les Casques bleus péruviens ont distribué de l’eau potable au camp des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) de BOUAR. Enfin, dans la région Est, les Casques bleus marocains ont offert des coupons de tissus à l'Organisation des Femmes Centrafricaines à BANGASSOU pour la confection de masques de protection », a-t’il indiqué.
S’agissant de la situation sécuritaire dans le nord-ouest et l’ouest du pays, le Directeur de la Communication de la MINUSCA a souligné que les Casques bleus rwandais ont lancé, le dimanche 26 juillet 2020, une offensive sur la ville de BESSON, en provoquant la fuite du groupe 3R. Les casques bleus se sont assurés du contrôle de la ville en y ramenant la paix et la sécurité aux populations. « La Force des Nations Unies maintient la pression sur un adversaire qui ne trouve son salut que dans la fuite face à une Force déterminée à ramener la paix dans la région et à assurer la protection des populations locales », a dit Charles Bambara.
En ce qui concerne les élections, le Directeur de la Communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA, Charles Bambara, a annoncé qu’à la date du 28 juillet 2020, l’enregistrement des électeurs étaient en cours dans 12 préfectures sur les 16 que compte la RCA, ainsi qu’à Bangui. « Les préparatifs sont en cours pour le lancement de l’enrôlement dans la Basse Kotto, Haute Kotto, la Vakaga et la Ouaka. Par ailleurs l’Autorité Nationale des Elections s’attèle avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux au relèvement des défis qui enfreignent, impactent ou retardent les opérations. Ces défis sont d’ordre sécuritaire, logistique, opérationnel et financier », a-t’il précisé.
Au chapitre des droits de l’homme, le porte-parole intérimaire a indiqué qu’au cours de la semaine dernière la mission a documenté et vérifié sept incidents d’abus et de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté huit victimes. Les préfectures les plus touchées sont l’Ouham et le Mbomou.
Le porte-parole de la Force, le commandant Mohamed Benamer, quant à lui, a déclaré que dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles, la Force a mené au total 2736 patrouilles la semaine dernière sur l’ensemble du pays.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 31 Juil 2020 - 21:30
Citation :
Centrafrique: accord entre le pouvoir et le chef de guerre Ali Darass
Publié le : 31/07/2020 - 15:21
Ali Darass au milieu de ses hommes le 16 mars 2019. FLORENT VERGNES / AFP
Texte par : RFI Suivre
Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebeda a signé, ce jeudi à Bangui, un accord avec le chef du groupe armé l’Union pour la paix en Centrafrique, Ali Darass. Dans ce document, qu’ils ont appelé un « procès-verbal d’un huis clos », le chef de guerre s’engage pratiquement à rentrer dans le rang.
Ali Darass a promis, après une semaine de négociation dans la capitale centrafricaine, de ne pas entraver le retour de l’autorité de l’État ainsi que la libre circulation des agents de l’Autorité nationale des élections dans les zones qu’il contrôle. C’est tout bénéfice pour le président Faustin-Archange Touadéra, à moins de cinq mois des élections, selon des spécialistes.
Autre concession, le chef de l’UPC s’est engagé à retirer ses troupes de Bambouti, ville frontalière du Soudan, qu’il a conquise après la signature de l’accord de paix pour la Centrafrique de février 2019. Il y a consolidé ses positions malgré plusieurs ultimatums de la Force de maintien de paix des Nations unies.
Fin de l’alliance avec les 3R
Ali Darass s’est engagé également à « publier sans délai un communiqué de presse » qui annule son alliance avec le groupe armé des 3R, accusé de multiples violations de l’accord de paix et sous pression militaire de la Minusca depuis plusieurs semaines. Enfin, il a promis qu’il n’aurait « aucun contact » avec le chef de guerre soudanais Moussa Assymei, dont un éventuel retour en Centrafrique fait peur aux autorités.
En échange, le chef du groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique, chassé par les casques bleus en janvier 2019 de la ville de Bambari, alors son quartier général, va faire son grand retour dans la capitale de l’Ouaka. Outre une « véritable institutionnalisation » de l‘UPC et de son chef militaire pointée par les spécialistes, Ali Darass aurait obtenu une contrepartie financière, toujours selon des sources contactées par RFI, ce que nient catégoriquement les autorités.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 5 Aoû 2020 - 20:17
Citation :
5 août 2020
LA MINUSCA NOTE DES AVANCEES SIGNIFICATIVES DANS LES OPERATIONS MILITAIRES CONJOINTES AVEC LES FORCES ARMEES CENTRAFRICAINES
Les opérations militaires conjointes FACA-MINUSCA dans le pays enregistrent des résultats satisfaisants. Dans la préfecture de la Ouaka, au centre du pays, le calme est revenu à Grimari après les affrontements du week-end dernier entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et les anti-Balaka. Dans la région ouest, la Force de la MINUSCA augmente sa pression sur un adversaire qui ne trouve désormais son salut que dans la fuite pour certains, et la reddition pour d’autres, a indiqué Charles Bambara, le Directeur de la Communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA, lors du briefing de presse hebdomadaire de la mission retransmis par la radio des Nations Unies, Guira FM.
Charles Bambara, a déclaré qu’ à Grimari, le bilan fait état de plusieurs morts dont l’un des leaders anti-Balaka dénommé Mandayo et de plusieurs blessés dont Ayoloma, le dirigeant du groupe criminel qui mène régulièrement des activités illégales dans la zone Sibut-Grimari-Kouango. « Les anti-Balaka ont dû battre en retraite face à la riposte FACA-Gendarmerie. Le trafic a été rétabli et les véhicules qui traversent le pont sont escortés par la gendarmerie sur l’axe de Bangui », a indiqué Charles Bambara, avant de préciser que « le sous-préfet de Grimari est sous la protection des forces onusiennes avec toute sa famille ».
Dans la région ouest, a poursuivi Charles Bambara, « la MINUSCA ignore où se trouve Sidiki Abbas. Ce que je puis dire, c’est que le groupe armé 3R est en débande, certains éléments se sont rendus à la Force de la MINUSCA, d’autres aux FACAs ». Il a expliqué que le vendredi 31 juillet, un élément du groupe 3R, las des combats, s’est rendu en signe de capitulation au poste avancé de GBAMBIA où les Casques bleus tanzaniens l’ont désarmé et mis en sureté. Le même jour, a-t’il dit, un autre élément 3R s’est rendu aux FACA à POUGOL. Pour le porte-parole intérimaire de la MINUSCA, « cela démontre que les efforts conjoints FACA et Force de la MINUSCA paient et que le groupe armé 3R est aux abois et démoralisé ».
Par ailleurs, invité par les journalistes à commenter les résultats du dernier huis clos entre le Gouvernement, les Garants, les Facilitateurs et Monsieur Ali Darass, le Directeur de la Communication de la MINUSCA a répondu que le Gouvernement centrafricain n’a pas demandé l’appui de la MINUSCA pour réinstaller Ali Darassa à Bambari, « et nous n’avons pas de lecture à faire à une décision régalienne d’un pouvoir souverain », a-t’il dit.
En ce qui concerne le processus électoral, Charles Bambara a fait savoir que les 16 préfectures que compte le pays ont effectivement débuté l’enregistrement des électeurs. « Des difficultés sont rapportées par endroit. Nonobstant ces défis, 11 des 16 préfectures ont un taux d’ouverture des centres d’inscription de plus de 80% », a-t’il précisé. Par ailleurs, il a rappelé que la responsabilité première dans la création des conditions favorables à la tenue d’élections inclusive et transparentes sur l’ensemble du territoire incombe en premier ressort au Gouvernement centrafricain. « La MINUSCA, pour sa part, reste déterminée à apporter son soutien au processus, conformément au mandat sous la résolution 2499 ».
D’autre part, le Directeur de la Communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA a aussi présenté la contribution de la MINUSCA au plan national de lutte contre la pandémie de COVID-19 au cours de la semaine écoulée. A Bria, la mission a remis 200 seaux et 10 mille morceaux de savons à onze organisations socio professionnelles publiques et privées. Par la même occasion, elle a aussi fait un don de kits de lavage des mains à l’organisation des personnes vivant avec un handicap (OPHAN). Le kit est composé de 1500 morceaux de savon, 50 seaux et 50 tabourets.
S’agissant de la situation des droits de l’homme, le porte-parole intérimaire a indiqué qu’au cours de la semaine dernière la mission a documenté et vérifié sept incidents d’abus et de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté sept incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté huit victimes. Les préfectures les plus touchées étant l’Ouham Pendé et le Mbomou.
Pour sa part le porte-parole de la composante Police, Franck Gnapié, a indiqué qu’un lot de 572 registres a été remis aux unités de police et de la gendarmerie de Bangui, le mardi 04 août 2020. Ce don de la police de la MINUSCA vise, selon Franck Gnapié, à donner aux unités sur le terrain de moyens adéquats pour collecter des données sécuritaires comme par exemple les plaintes, les constats d’accident, les gardes à vue, les déferrements, procès-verbaux, mais aussi la gestion des effectifs, les armes et les équipements avec lesquels les unités travaillent au quotidien.
Le porte-parole de la Force, le Major Issoufou Aboubacar Tawaye, quant à lui, a déclaré que dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles, la Force a mené au total 2349 patrouilles dont 618 nocturnes sur le territoire centrafricain durant la semaine écoulée.
Les trois défis du nouveau Chef d’État-major militaire de la MINUSCA
Par Claude De Mun/Wewaye Deubalbet
Le Général de Brigade Renaud Sénétaire a pris fonction il y a quelques semaines. Déjà actif sur tous les fronts, il fait l’état des défis qui l’attendent à la tête de la composante militaire de la Mission. Entretien.
Général Sénétaire, quelle est votre première appréciation de la situation actuelle en RCA ?
General Renaud Sénétaire : Je suis arrivé très récemment pour prendre la place du Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSCA. C’est mon premier séjour en Centrafrique, donc je découvre le pays autant que tout le monde.
Ce qu’on peut dire aujourd’hui c’est que c’est un pays qui a une forte histoire et qui est en plein développement. La situation est en perpétuelle évolution. Si vous regardez de l’extérieur, c’est très dynamique, très jeune, avec d’énormes richesses et d’énormes projets, beaucoup de défis. Donc c’est une situation très évolutive.
On sait que c’est pour cela que la MINUSCA est présente, mais pas qu’elle. Il y a aussi d’autres organisations internationales. On sait que c’est aussi une situation fragile. Donc je pense qu’on peut définir ce pays qui est à la croisée des chemins avec son destin en main. il faut qu’il avance et c’est ce qu’il est en train de faire. Je pense que la situation est assez positive.
Quels défis vous attendent à la tête de la composante militaire de la MINUSCA dans les temps à venir ?
Renaud Sénétaire : Le premier, c’est la protection des civils. C’est notre raison première et nous avons été déployés pour cela. C’est aussi le premier défi de ce pays immense où les civils sont repartis sur un vaste territoire mais aussi à l’étranger, pour certains des réfugiés ou des déplacés, avec des conditions de vie parfois très délicates. Donc, à la fois nous avons la protection des civils mais je dirai le bien-être même de la population.
Le deuxième défi est relatif à la situation sécuritaire. Nous sommes ici pour maintenir au plus bas niveau possible les agissements des groupes armés. Pour cela, nous sommes déployés sur tout le territoire. Notre deuxième mission en tant que Force, c’est aussi de nous protéger en tant que Mission, protéger notre logistique, les axes et de permettre à tout le monde de circuler librement.
Et puis le troisième gros défi, que je dirais à court terme, ce sont les élections. C’est l’objectif de toute la communauté internationale qui est derrière la RCA et qui l’appuie financièrement, tactiquement, juridiquement et logistiquement parce que les élections de décembre 2020 sont vitales pour le pays. Ça sera la deuxième fois qu’on aura des élections présidentielles et législatives démocratiques depuis la crise de 2013. Un pays doit se construire sur une base saine, donc posséder une démocratie, des institutions et un président librement élu dans un espace où les gens vivent et peuvent travailler en toute sécurité.
De gros chantiers en effet. Mais les Centrafricains peuvent-ils espérer le meilleur ?
Je pense que la dynamique est assez positive. La Force de la MINUSCA, les organisations internationales luttent tous les jours en priorité pour que la première étape des élections, à savoir l’enregistrement des électeurs, se passe dans de meilleures conditions. Au fur et à mesure les chiffres commencent à être bons. Nous avons évidemment des problèmes, mais pour chaque problème, des solutions sont proposées et sont mises en oeuvre afin que l’on soit optimiste sur notre travail.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 18 Aoû 2020 - 19:59
Citation :
Des Mirage 2000D ont effectué une démonstration de force en Centrafrique, en soutien des Casques bleus
par Laurent Lagneau · 18 août 2020
Si elle s’est un peu améliorée depuis la signature, le 6 février 2019, de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, la situation sécuritaire de République centrafricaine demeure très fragile, plusieurs groupes armés s’opposant pour le contrôle des ressources naturelles de certains territoires, avec, en plus, des considérations ethniques.
Ainsi, par exemple, en mars, à Bria le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique [FPRC] a éclaté selon des lignes de fractures ethniques, donnant naissance à deux factions rivales : l’une dominée par l’ethnie gula, l’autre, par les ethnies runga et kaga. Soutenue par le Parti pour le rassemblement de la nation centrafricaine [PRNC, non signataire de l’accord de paix, ndlr], la première s’en est violemment pris à la seconde, ainsi qu’aux populations arabes et à une patrouille de la Mission multidimensionnelle intégrées des Nations unies pour la stabilisation de la République centrafricaine [MINUSCA].
Ces tensions entre ces deux factions ont favorisé le renforcement de la présence d’un troisième groupe à dominante peule, à savoir l’Union pour la Centrafrique [UPC] d’Ali Darassa. Et cela, est-il affirmé dans le dernier rapport des groupes d’experts de l’ONU pour la République centrafricaine, avec des « violations systémiques des droits humains » et des « escarmouches » avec les Forces armées centrafricaines [FACa].
Ayant des intérêts communs avec l’UPC, le groupe 3R [Retour, réclamation et réhabilitation], également à dominante peule, est l’autre organisation armée citée dans le rapport du groupe d’experts pour sa « quête constante de nouveaux territoires » afin de « maximiser la taxation des activités de transhumance » et contrôler les « activités sur les sites d’exploitation minière » situés dans sa zone d’influence, c’est à dire dans l’ouest du pays. Ses éléments ont ainsi été vus dans les préfectures de la Lobaye, de l’Ombella-Mpoko et de l’Ouham, où leur présence n’avait jusqu’à présent jamais été signalée.
« Des sources locales ont confirmé que malgré les engagements pris au titre de l’Accord, les deux groupes [UPC et 3R] n’avaient cessé d’étendre leurs zones de contrôle territorial depuis qu’ils l’avaient signé, en février 2019 », avance ainsi le rapport, lequel souligne que des « violations des droits humains par des éléments des 3R ont continué d’être signalées. »
La MINUSCA tente évidemment de contrer l’expansion de ces groupes. Ce qui donne parfois lieu à des accrochages, comme cela a été le cas le 14 août, dans le nord-ouest de la Centrafrique.
« Il y a eu des affrontements entre [le groupe] 3R et la MINUSCA vendredi dernier [14/08], avec des tirs et usage de matériel lourd par les éléments des 3R », a en effet déclaré Vladimir Monteiro, le porte-parole de la mission de l’ONU, le 17 août, selon l’AFP. Ce qui a nécessité de faire appel au détachement Chasse [DETCHASSE] de la force Barkhane, comme cela s’est déjà produit au moins à trois reprises par le passé.
« Des avions français ont effectué vendredi 14 août une démonstration de force contre un groupe armé dans le Nord-Ouest de la Centrafrique en soutien de Casques bleus », a dit M. Monteiro.
Une patrouille d’avions de combat français, soit deux Mirage 2000D, ont donc effectué un « show of force » [démonstration de force], qui consiste à survoler à très basse altitude une position hostile en afin d’adresser à ceux qui la tiennent un « ultime avertissement » avant l’ouverture du feu.
La précédente intervention de ce type avait été réalisée en février dernier, deux Mirage 2000 ayant effectué un « show of force » à la demande et en appui de la MINUSCA qui observait des regroupements de groupes armés à proximité de Birao.
« Nos Casques bleus sont parvenus à mettre en déroute ces éléments [du groupe 3R], trois bases vers la ville de Bocaranga ont été détruites et l’opération se poursuit », a ensuite ajouté M. Monteiro.
Quoi qu’il en soit, le nouveau chef d’état-major de la composante militaire de la MINUSCA, le général français Renaud Sénétaire, aura fort à faire dans les mois à venir, d’autant plus que la Centrafrique va entrer en campagne électorale.
« Nous sommes ici pour maintenir au plus bas niveau possible les agissements des groupes armés. Pour cela, nous sommes déployés sur tout le territoire. Notre deuxième mission en tant que Force, c’est aussi de nous protéger en tant que Mission, protéger notre logistique, les axes et de permettre à tout le monde de circuler librement », explique le général Sénétaire, qui a récemment pris ses fonctions.
Et la tâche n’est pas aisée. Ainsi, certains responsables à l’origine du chaos dans lequel la Centrafrique est plongée refont surface, comme François Bozizé, candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain, ou encore Michel Djotodia, l’ex-homme fort de la coalition rebelle de la Séléka, revenu au pays pour réaffirmer son emprise sur la communauté gula [ce qui serait à l’origine des troubles constatés à Bria]. En outre, le groupe d’experts de l’ONU met en garde contre un afflux de combattants étrangers, originaires principalement du Soudan et souligne que le « trafic régional d’armes s’est également poursuivi le long d’autres itinéraires. »
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 27 Aoû 2020 - 18:47
Citation :
26 août 2020
Le gouvernement et la MINUSCA justifient l’operation A LA LONDO et se disent determines a sécuriser les élections
Le Gouvernement centrafricain et la MINUSCA ont justifié mercredi l’opération militaire conjointe A La Londo, actuellement en cours contre le 3R dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), tout en réaffirmant leur détermination à mettre fin aux violences des groupes armés pour assurer la protection des populations et la sécurisation du processus électoral.
« Face aux violences du groupe armé 3R, le Gouvernement a souhaité qu’il y ait des réactions fortes contre le groupe », a indiqué le ministre de la Communication et des médias et porte-parole du Gouvernement, Ange Maxime Kazagui, lors d’une conférence de presse conjointe. « Nous entendons maintenir ce rythme et cette tension sur ce groupe armé », a ajouté le ministre et porte-parole, tout en rappelant que « les Centrafricains dans les provinces doivent vivres dans des meilleures conditions de sécurité ». Outre le ministre et porte-parole, la conférence de presse conjointe a réuni le Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSCA, Général Renaud Sénétaire, le Sous-chef des opérations à l’Etat-major des FACA, Colonel Freddy Sakama, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, Capitaine Franck Gnapié et le porte-parole de la MINUSCA Vladimir Monteiro.
Pour sa part, le Chef d’Etat-major de la Force, Général Renaud Sénétaire, a fait savoir que l’opération militaire en cours contre le 3R, lancée en réaction aux nombreuses exactions de ce groupe, a atteint plusieurs objectifs. « Les localités de Besson, Koundé, Niem, Yelowa, Ngaoundaye, Yade et Koui ont été libérées et sécurisées. Le chef du 3R, Sidiki est en fuite, son groupe scindé en petites entités dispersées. Ses positions retranchées, ses camps d’entraînement, ses villas, ses hangars logistiques ont été fouillés, puis démantelés. La MINUSCA a récupéré un armement et du matériel conséquent », a-t-il déclaré, en dressant un bilan provisoire de l’opération A La Londo lancée en juin dernier.
Après avoir évoqué les étapes de l’opération y compris les moyens humains et logistique engagés, le Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSCA a rappelé l’étroite collaboration avec « nos partenaires des Forces de défense et de sécurité centrafricaines engagées à nos côtés ou dans des zones contiguës », soulignant que sans leur concours, les renseignements sur Sidiki et ses combattants n’auraient pas été aussi précis. « Le volet militaire de l’opération A La Londo se poursuit mais une autre opération militaire prendra bientôt le relais dans le nord-ouest de la RCA pour empêcher le 3R de reprendre ses violations et permettre le retour des agents de l’ANE, des organisations humanitaires, des autorités locales », a conclu le Chef d’Etat-major de la Force.
Le porte-parole de la Police, Capitaine Franck Gnapié, est, lui revenu sur la contribution de cette entité à l’opération A La Londo’, principalement en apportant son appui aux Forces de sécurité intérieure (FSI) dans le cadre des enquêtes criminelles en cours. « Il s’agit des enquêtes sur les armes saisies au cours de l’opération, sur le meurtre d’un casque bleu et de deux blessés de la
MINUSCA, sur l’embuscade ayant couté la vie à deux soldats et fait six blessés parmi les FACA, sur les personnes interpellées et mises à la disposition des FSI ainsi que sur les matériels saisis à Koui chez Sidiki », a dit le porte-parole d’UNPOL.
Sur le processus électoral, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a déclaré que la MINUSCA ne permettra pas la perturbation de l’enrôlement des électeurs ni du processus électoral, appelant les groupes armés qui violent l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA à s’y conformer. Le porte-parole a notamment dénoncé « une série de violations de l’APPR-RCA commises par l’UPC d’Ali Darassa, notamment des menaces et violences sur les civils et un expansionnisme inacceptable ». « La MINUSCA exige le retrait de l’UPC de toutes les positions occupées après le 6 février 2019, notamment la localité de Bambouti, ainsi que la cessation des taxations illégales, le retrait des bâtiments publics et la fin des obstacles à l’extension de l’autorité de l’Etat », a-t-il renchéri.
De son côté, le ministre et porte-parole du Gouvernement a indiqué que « le Gouvernement et les partenaires ont réfléchi à un plan de sécurisation du processus électoral ». Interrogé sur la position sur un dialogue, il a indiqué que l’Exécutif est tout à fait ouvert pour discuter sur des points précis tandis que le porte-parole de la MINUSCA a rappelé que la Mission « encourage le dialogue entre tous les acteurs de la vie socio-politique centrafricaine et plaide pour un processus électoral inclusif ». « C’est le message du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Mankeur Ndiaye, lors de ses rencontres qui se poursuivent avec ces acteurs ». Le Représentant spécial s’est entretenu mercredi avec une délégation de la majorité présidentielle et poursuivra ses rencontres avec tous les acteurs politiques et de la société civile. Il s’était réuni la semaine dernière avec la Coalition de l’opposition démocratique (COD 2020) et des représentants du Groupe de travail de la société civile (GTSC).
Au chapitre Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR), la MINUSCA se félicite des avancées dans le processus de DRR à Ndélé et encourage son lancement à Kaga-Bandoro. « Elle a appuyé la récente mission du Gouvernement à Bria pour obtenir l’adhésion des groupes armés de la Haute-Kotto au DDR », a dit son porte-parole, ajoutant par ailleurs que la mission a acquis 15.000 kits de tests COVID-19 dont une partie sera mise à la disposition du Gouvernement, dans le cadre de son appui au combat contre la propagation du virus.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 17 Sep 2020 - 19:21
Citation :
16 sept 2020
506 projets à impact rapide financés en six ans par la minusca pour 16 millions de dollars
Depuis le transfert de responsabilités de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) à la MINUSCA, le 15 septembre 2014, la Mission a financé un total de 506 projets à impact rapide en République centrafricaine (RCA) pour un montant de 16 millions de dollars (8.8 milliards FCFA). « Les projets à impact rapide sont un outil d’appui à la mise en oeuvre du mandat de la MINUSCA au bénéfice de la population. Ils sont identifiés avec les autorités et les communautés locales dans les domaines de protection des civils, cohésion sociale et restauration de l’autorité de l’Etat », a annoncé le chef de la section des affaires civiles de la Mission, Laurent Guepin, mercredi à Bangui.
« Ces projets servent d’abord aux jeunes, aux communautés, aux populations de tout bord. Ce sont des projets fédérateurs de l’ensemble des communautés », a-t-il dit, soulignant qu’ils ont été exécutés dans 12 bureaux de terrain de la MINUSCA, à Bangui et autour de bases où les casques bleus sont déployés. Selon ce responsable, les projets ont largement « permis d’établir des relations de confiance entre la MINUSCA et les populations, mais aussi et surtout à participer à la protection des civils, à la cohésion sociale ainsi qu’à la restauration de l’autorité de l’Etat ».
Lors de la conférence de presse hebdomadaire, ce responsable a fait le bilan de cette activité entre 2014 et 2020 et dont le budget annuel est de trois millions de dollars (1.6 milliard FCFA). Parmi les réalisations, il a cité 202 bâtiments administratifs et 48 ponts construits, la réhabilitation de 66 écoles, 12 radios communautaires, des marchés, des maisons des jeunes et des femmes, l’appui aux activités génératrices des revenus, touchant également des femmes, etc. Ces projets exécutables dans un délai maximum de trois mois « ont permis de créer quelques 7500 emplois d’urgence, parmi lesquels 2.000 pour les femmes », a précisé le chef de la section des affaires civiles, ajoutant qu’avec l’apparition du COVID-19 la MINUSCA a réaffecté un tiers des trois millions de dollars du budget 2019-2020 des projets à impact rapide pour soutenir les efforts des autorités contre la propagation de la pandémie.
Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé que depuis six ans, la Mission œuvre « pour la paix, la sécurité, la réconciliation et la lutte contre l’impunité » en RCA, en coordination avec les autorités centrafricaines, les partenaires et l’équipe-pays des Nations Unies ». « Dans l’exécution de ces tâches, beaucoup de casques bleus de la Mission ont consenti le sacrifice ultime. Nous leur rendons hommage », a a-t-il renchéri.
Concernant l’opération militaire conjointe MINUSCA-FACA dans le nord-ouest, le porte-parole de la Mission ainsi que son homologue de la Force ont rejeté certains commentaires sur un échec. « Devant la nouvelle forme d’action de 3R, il y aura en face la position de la Force et des FACA. Nous travaillons dans ce sens », a dit le porte-parole. Pour sa part, le porte-parole de la Force, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye a rappelé que les éléments des 3R « sont partis en débandade de leurs principales bases, ils sont divisés et scindés en de petits groupes, c’est ce qui rend la troisième phase de l’opération, celle de la neutralisation de ces éléments, un peu complexe. Mais on reste toujours déterminé, il y aura très prochainement une réunion, pour revoir cette stratégie et apporter quelques modifications opératoires afin d’y faire face ».
Pour sa part, la nouvelle porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Mazalo Ipo Agba, a souligné que plusieurs activités ont été menées et continuent d’être menées par UNPOL, pour la sécurisation du processus électoral. « Il y a la sécurisation des agents de l’ANE sur le terrain, la sécurisation des sites d’enrôlement, la sécurisation des populations et leur sensibilisation à se faire enrôler massivement. Il y a également une formation des formateurs des Forces de sécurité intérieure en cours sur la sécurisation des élections, qui a démarré depuis le 14 septembre », a-t-elle signalé.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 23 Sep 2020 - 19:19
Citation :
RCA : opérations du désarmement volontaire à Bria, 166 armes collectées, et 206 combattants désarmés
Publié le mercredi 23 septembre 2020 | Corbeau News Centrafrique
Autre presse par DR Des hommes armés des 3R dans la région de Koui dans le Nord-ouest de la RCA
Les opérations du désarmement volontaire des ex-combattants se poursuivent dans la localité de Bria, dans la préfecture de Haute-Kotto. À ce jour, environ 166 armes sont collectées, et 206 combattants désarmés. Les opérations se poursuivent volontairement, selon l’officier en charge de l’opération.
Huit jours après son démarrage dans la localité de Haute-Kotto, les opérations du désarmement et de la démobilisation des combattants se poursuivent dans la localité de Bria plus ou moins avec succès. Selon le capitaine Guy-Sylvère Ngoni en charge de l’opération, 166 armes de guerre ont déjà été collectées par son équipe, et 206 combattants ont déposé les armes volontairement, parmi eux, une dizaine des femmes.
« Nous continuons toujours de discuter avec l’UPC et les Anti-Balaka… Nous nous travaillons sur la base des listes que les groupes armés nous ont remise. Donc, ça s’arrêtera effectivement le 24 septembre. Si jamais, nous recevrons d’autres listes, ou si d’autres groupes manifeste sa volonté de pouvoir désarmer, nous allons toutefois planifier l’opération à leur égard », a déclaré le capitaine Guy Sylvère Ngoni sur les antennes de la radio Ndékèluka.
Notons que parmi les groupes armés actifs dans cette région du centre nord, seulement quatre ont manifesté leur désir de désarmer partiellement et volontairement leurs combattants. Parmi eux, on peut citer le FPRC, le MLCJ, le RPRC et le MPC. La milice Anti-Balaka et le mouvement UPC n’avaient pas remis des listes de leurs combattants à désarmer.
http://news.abangui.com/h/73200.html
jf16 General de Division
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 30 Sep 2020 - 20:31
Citation :
30 sept2020
La MINUSCA et la CPI engagées a poursuivre leur coopération
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et la Cour Pénale Internationale (CPI) se félicitent de leur coopération et se disent engagées à consolider ce partenariat dans le contexte de la mise en œuvre du mémorandum d’entente entre les Nations Unies et la CPI du 16 mai 2016, y compris la lutte contre l’impunité et l’assistance aux victimes en RCA. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA, Mankeur Ndiaye et la Procureure de la Cour Pénale Internationale, Fatou Bensouda, ont eu une séance de travail mardi à Bangui, en présence de la Représentante spéciale adjointe Denise Brown et du Chef de la section justice et affaires pénitentiaires de la MINUSCA, Frank Dalton.
Lors de la conférence de presse, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé les propos du Représentant spécial selon lequel la MINUSCA, le Bureau de la Procureure et la CPI ont “ beaucoup fait ensemble avec des acquis substantiels et nous comptons en faire davantage ». Pour sa part, la Procureure a qualifié la MINUSCA de « partenaire très important », précisant que malgré des mandats différents, les deux institutions ont « trouvé le moyen de travailler ensemble et de produire des résultats qui sont mutuellement bénéfiques ».
Le porte-parole a également évoqué la tenue de la réunion ministérielle sur la RCA, le 1eroctobre, en marge de la 75eme assemblée générale de l’ONU, témoignant de « l’engagement continu des Nations Unies aux côtés des autorités et de la population centrafricaines pour les aider à relever les défis urgents », d’après le Représentant spécial. La rencontre, co-présidée par le Président de la RCA, Faustin-Archange Touadéra, le Président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et le Président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto da Piedade Veríssimo, et avec la participation du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, réunit des pays de la sous-région et les membres du Groupe international de soutien à la RCA.
Par rapport au processus électoral, la MINUSCA et les partenaires se félicitent de la rencontre, le lundi 28 septembre, entre le Président de la République et des anciens Chefs d’État centrafricains, contribuant ainsi à un processus électoral apaisé. « La Mission réitère son appel pour le dialogue et précise que le Représentant spécial continuera à rencontrer tous les acteurs concernés, dans le cadre de son mandat de bons offices », a précisé le porte-parole, rappelant l’attachement de la MINUSCA et des partenaires au respect du délai constitutionnel.
Le porte-parole a également souligné que les opérations de DDR ont pris fin à Bria et Kaga-Bandoro, avec le soutien de la MINUSCA : « A Bria, 307 combattants, dont 23 femmes, ont été désarmés et démobilisés ainsi que 243 armes de guerre et 6100 munitions ont été récupérées. A Kaga-Bandoro, 113 combattants dont 9 femmes ont déposé 51 armes de guerre et 650 munitions ». Sur la situation des Droits de l’Homme, il a indiqué que le 3R, le FPRC, les anti-Balakas et les milices Arabes Misseryias sont les auteurs présumés de huit incidents enregistrés entre le 22 et le 28 septembre, pour un total de dix victimes.
Pour sa part, faisant le point sur l’opération contre le 3R dans le nord-ouest de la RCA, le porte-parole de la Force, Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a annoncé sa poursuite avec une stratégie revue compte tenu du nouveau mode opératoire de ce groupe armé : « Le 3R a été vraiment affaibli. Tout ce qu’il fait maintenant, ce sont des petites actions d’harcèlement. Nous sommes en train d’élaborer une stratégie qui prendra en compte le retour d’expérience pour ce qui a été fait. Mais on continue nos actions conjointes avec des patrouilles offensives contre les 3R et les patrouilles de sécurisation », a-t-il dit, ajoutant que 2791 patrouilles ont été effectuées par le Force cette semaine sur le territoire centrafricain.
La porte-parole de la Police, Capitaine Mazalo Agba a, de son côté, fait part du soutien de la Police des Nations Unies aux Forces de sécurité intérieure centrafricaines (FSI), dans le cadre de la sécurisation des élections. « Les FSI et le groupe de travail élections d’UNPOL ont tenu une réunion à Bangui, le 23 septembre, sur l'actualisation de la cartographie de déploiement », a-t-elle indiqué, ajoutant que la question des effectifs FSI pour le déploiement par secteur et par préfecture a été également débattue. La porte-parole a également annoncé la fin des épreuves écrites et sportives du concours d’entrée à la police et la gendarmerie, organisé par le gouvernement avec le soutien de la MINUSCA. « La liste des candidats admissibles sera publiée dans les jours à venir. Quelques 1300 candidats retenus pourront poursuivre le processus de sélection à savoir l’enquête de moralité et la visite médicale d’aptitude », a-t-elle conclu.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 9 Oct 2020 - 19:45
Citation :
9 oct2020
Paoua : Patrouille conjointe, MINUSCA-FACA, après le signalement de la présence d’un groupe armé
Noam Assouline
Paoua le 22 Septembre – Il est 08h15 du matin, le commandant du bataillon camerounais des casques bleus (CMR BAT), devant une carte d’état-major, briefe les officiers et sous-officiers sur l’organisation et le déroulement de la patrouille imminente. Le bureau régional et la Force ont reçu, la veille, la confirmation de la présence du groupe armée Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) à Bavara dans la sous-préfecture de Paoua, situé à environ 487 km à l'extrême Nord de Bangui.
Entouré de ses hommes, le commandant rappel que le danger est double : les embuscades mais aussi l’état désastreux des routes et des ponts en cette fin de saison des pluies. La troupe quant à elle, casques vissés sur la tête, gilets pare-balles ajustés, bottes cirées chargent les véhicules avant blindés (VAB) et leurs armes ; il faut parer à toute éventualité en cas de contact. C’est un rituel de préparations des patrouilles journalières ou nocturnes, pour tous les contingents onusiens participant à l’opération militaire « A la Londo », depuis le 15 juin 2020.
La MINUSCA et les Forces armées centrafricaine (FACA), mènent conjointement avec succès une offensive contre les 3R, afin de faire respecter l’Accord de Paix et de Réconciliation en RCA (APPR-RCA) dont il est signataire. Ratifié le 6 février 2019, l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA)dans son article 5.b relatif aux dispositions des arrangements sécuritaires temporaires, précise l’interdiction de tout nouveaux mouvement (Art.3 p. a et b). Début juin, c’est une violation de trop, Sidiki Abass, le chef des 3R, annonçait qu’il suspendait sa participation à l’accord. L’opération « A La Londo » est lancée. Fragilisé dans ses bases arrière, le groupe armé se retrouve à présent éparpillé, en petites groupes, dans l’ouest du territoire.
Quelques jours avant cette patrouille robuste de reconnaissance, le commandant des opérations du Bataillon Camerounais rappelait que l’opération « A La Londo », est la troisième opération de la MINUSCA, après Béranga et Bédogo. En effet la MINUSCA dans son mandat a le droit de faire usage de la force au-delà de la légitime défense en engageant les groupes armés, organisant des patrouilles de combats, supprimant les barrières illégales pour protéger les populations civiles. L’opération a connu la perte d’un casque bleu rwandais le 13 juillet 2020 ainsi que, plutôt dans le mois, plusieurs éléments des FACA.
Cette patrouille dite « Robuste », est composé de 4 groupes de combats, divisée entre MINUSCA et FACA. Les blindés de la MINUSCA, ouvrent et ferment le convoi tandis que les pickups des FACA, embarquent des hommes lourdement armés prêt à réagir.
L’ambiance dans le VAB malgré la chaleur et les secousses est bonne, les soldats discutent, tout en portant leurs masques, en vertu des mesures barrières contre le Covid19, mais ils restent sur le qui-vive.
On retrouve le même professionnalisme chez les FACA, qui ne lâchent pas leurs AK-47 et lance-roquettes. Malgré les chahuts de la route et la poussière, deux soldats sont aux aguets pour repousser toute attaque. Ce n’est pas la première fois que FACA et casques bleus patrouillent ensemble, comme le confie un soldat centrafricain « c’est le résultat d’un an de travail ». Pendant que certains hommes fraternisent et se prennent en photo, d’autres assurent la sécurité ; A chaque arrêt les responsables de la patrouille se retrouvent et discutent de la marche des opérations ainsi que des informations recueillis au bord de la route. Au long de la piste, les populations accueillent favorablement les FACA et vont volontairement vers eux pour partager des informations sur les mouvements des 3R.
La radio grésille, les chefs restent à l’écoute des messages du bataillon bangladeshi (BAN BAT), basé à Bocaranga (situé à environ 600 km au nord-ouest de Banguiet à environ 120 km à l’ouest de Paoua) et qui a pour zone de responsabilité la moitié ouest de l’Ouham-Pendé ; mais aussi des appels de la tête du convoi afin de décrire l’état de la route et éviter que les véhicules avant blindés (VAB) ne s’embourbent. Il s’avère que cela est inévitable, le VAB de clôture s’enfonce dans un mètre de boue. Les hommes sont rodés à l’exercice, dégagent en quelques minutes le véhicule pesant plusieurs tonnes ; car il faut faire vite pour éviter d’être une cible facile. Le même sort sera réservé à l’un des véhicules des FACA et c’est dans une parfaite harmonie que les casques bleus camerounais soutiennent leurs frères d’armes.
Arrivé à quelques dizaines de kilomètre de Bavara, après plusieurs heures de route, le convoi doit rebrousser chemin : le long pont à la hauteur du village de Nana, à 11 km de Gouzé, ne supportera pas le passage des blindés léger, et bien que les pickups des FACA pouvaient tenter la traverser, le risque est trop grand. Une équipe du contingent du génie péruvien de la MINUSCA sera dépêché ultérieurement, en collaboration avec le Ministère des Travaux Publiques centrafricains afin de faire un état des lieux et étudier la possibilité de réparer le pont et faciliter les mouvements des biens et des personnes.
En milieu d’après-midi le convoi s’engouffre dans l’artère principale d’un Paoua pacifié. Arrivé sur la place principale, il se disloque, les VAB rentrent dans la base du bureau régional de la MINUSCA, et les véhicules des FACA retournent dans leurs camps, le temps de se reposer ; demain ils repartiront ensemble en patrouille.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 13 Nov 2020 - 19:56
Citation :
République Centrafricaine: le Conseil de sécurité proroge d'une année le mandat de la MINUSCA
-La résolution a été adoptée à l'unanimité jeudi.
Nadia Chahed | 13.11.2020
République Centrafricaine: le Conseil de sécurité proroge d'une année le mandat de la MINUSCA
Bangui
AA/Bangui/Sylvestre Krock
Le Conseil de sécurité a décidé, jeudi, la prorogation d'une année du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Cette résolution a été adoptée à l'unanimité précise la MINUSCA dans un communiqué publié sur son site.
Outre cette prolongation, la résolution 2552 (2020), présentée par la France, maintient l’effectif maximal autorisé à 11 650 militaires, dont 480 observateurs militaires et officiers d’état-major et 2 080 policiers, indique la même source.
Elle fixe également des "tâches prioritaires" à la MINUSCA, notamment la protection "efficace et dynamique" des civils et la délivrance de services de bons offices et d’appui au processus de paix, y compris à la mise en œuvre de l’Accord de paix, poursuit le communiqué.
La Mission est également autorisée à protéger le personnel et les biens des Nations Unies tout en suivant la situation des droits de l’homme sur le terrain.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 18 Nov 2020 - 18:05
Citation :
18 nov 2020
La MINUSCA travaillera avec détermination pour la mise en œuvre du nouveau mandat
Le nouveau mandat de la MINUSCA, approuvé le 12 novembre 2020 par le Conseil de Sécurité, sera exécuté avec détermination, impartialité et respect des valeurs de l’organisation des Nations unies par l’ensemble du personnel de la Mission, sous la direction du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Mankeur Ndiaye. La résolution 2552 (2020) renouvelant le mandat de la MINUSCA jusqu’au 15 novembre 2021 a été au centre de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission.
« La MINUSCA travaillera en collaboration avec le Gouvernement centrafricain et tous les partenaires, afin de protéger les populations civiles, appuyer le processus de paix et contribuer à la lutte contre la pandémie de Covid-19 », a indiqué le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, soulignant que l’appui à la lutte contre la propagation de la Covid-19 est l’une des nouveautés dans le mandat.
Le porte-parole a énuméré les cinq tâches prioritaires « dont la première est la protection des civils », précisant que le Conseil de sécurité demande à la MINUSCA de prendre des mesures actives, en appui aux autorités centrafricaines, pour anticiper, écarter et contrer toute menace visant la population civile. Selon le porte-parole, l’objectif stratégique de la Mission est « d’aider à créer les conditions politiques, de sécurité et institutionnelles qui permettent de réduire durablement la présence de groupes armés et la menace qu’ils représentent à travers une approche globale et une posture proactive et robuste ».
Les autres tâches prioritaires du mandat portent sur les bons offices et appui au processus de paix, y compris à la mise en œuvre de l’Accord de paix ; les élections de 2020 et 2021 ; l’aide à la mise en place de conditions de sécurité favorables à l’acheminement en toute sécurité et sans entrave de l’aide humanitaire ainsi que la protection du personnel et des biens des Nations Unies. Par rapport aux élections, le mandat stipule qu’outre l’appui sécuritaire, logistique et opérationnel, la MINUSCA est appelée à offrir ses bons offices, “y compris en favorisant le dialogue entre tous les acteurs politiques, de façon inclusive, afin d’apaiser les tensions durant la période électorale.”
La résolution 2552 prévoit d’autres tâches dans le mandat de la MINUSCA à savoir l’appui à l’extension de l’autorité de l’État ; la Réforme du secteur de la sécurité ; le Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement ; la promotion et protection des droits de l’Homme ainsi que l’action en faveur de la justice nationale et internationale, de la lutte contre l’impunité et de l’état de droit. « Pour exécuter son mandat, la MINUSCA comptera sur un effectif inchangé fixé à 11.650 militaires, 2080 policiers, 108 agents pénitentiaires auxquels s’ajoutent 1624 civils », a indiqué le porte-parole, précisant que les questions de genre et protection de l’enfant devront être pris en compte dans tous les aspects de la mise en œuvre du mandat.
Selon le porte-parole, la résolution 2552 du Conseil de sécurité exhorte les autorités centrafricaines et les groupes armés signataires à mettre pleinement en œuvre l’Accord de paix et à régler leurs différends par des voies pacifiques, notamment au moyen des mécanismes de suivi et de règlement des différends prévus dans l’Accord. “La résolution rappelle que les personnes et entités qui compromettent la paix et la stabilité en RCA pourraient faire l’objet de mesures ciblées en vertu de la résolution 2536”, a-t-il précisé. De même, le Conseil de sécurité demande aux autorités de la RCA et des pays voisins de coopérer au niveau régional en vue d’enquêter sur les réseaux criminels et les groupes armés transnationaux impliqués dans le trafic d’armes et l’exploitation illicite des ressources naturelles et de les combattre. “Le Conseil exhorte les commissions mixtes bilatérales associant la RCA et le Cameroun, la RCA et la République du Congo et la RCA et le Tchad à prendre les prochaines mesures dont ils sont convenus pour sécuriser leurs frontières communes”, a renchéri le porte-parole.
Sur la situation des Droits de l’homme dans le pays, le porte-parole de la MINUSCA a souligné que la Mission a documenté 20 violations graves des droits des enfants ayant directement affecté 19 enfants. « A Batangafo dans l’Ouham, la MINUSCA a vérifié et confirmé le recrutement et l’utilisation de 16 garçons par les anti-Balakas tandis que dans le village de Boguila, l’enlèvement de trois garçons par des éléments 3R a été vérifié et documenté », a-t-il dit, ajoutant que dans le cadre des activités de plaidoyer, l’unité protection de l’enfant de la Mission engagé un chef du groupe dissident de la LRA, afin de plaider pour la libération des enfants retenus par ce groupe en RCA et en RDC.
De son côté, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a annoncé l’établissement de 29 bases temporaires à l’Ouest de la RCA par les casques bleus de la MINUSCA pour protéger les populations civiles des menaces des groupes armés. Il a ajouté que les soldats de la paix poursuivent sur le terrain, l’appui aux autorités pour un retour définitif de la paix : « Les soldats de la paix ne restent pas dans leurs bases. Dans le cadre de son mandat de protection des civils, la Force a mené un total de 2633 patrouilles notamment avec les FACA, dont 685 nocturnes sur le territoire centrafricain durant la semaine écoulée ».
De son côté, la porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Mazalo Agba, est revenue sur les résultats du concours de recrutement de 1000 éléments dans les Forces de sécurité intérieure, organisé avec le soutien de la MINUSCA. « 980 candidats sont déclarés définitivement admis et sont attendus mercredi dans les différentes écoles pour une communication sur le début de leur formation. UNPOL a pris des mesures en vue du transport des candidats de Birao et d’Obo sur Bangui. A l’issue de leur visite médicale, 20 autres candidats seront retenus en vue d’atteindre l’effectif des 1.000 FSI prévues », a-t-elle dit.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 23 Nov 2020 - 19:48
Citation :
RCA : Bria, 5 morts et 7 blessés dans un incident intergroupe armé
Publié le lundi 23 novembre 2020 | Corbeau News Centrafrique
Autre presse par DR Centrafrique: Bambari, ilôt de calme précaire après l`accord de paix
Bria, République centrafricaine, lundi, 23 novembre 2020, 06:26:27 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Ali Darassa, chef d’État major et coordonnateur militaire de l’UPC affirme que l’une de ses positions dans la Haute-Kotto serait attaquée par des « Goula et Rounga », tan disque du côté du FPRC on parle d’un simple incident survenu sur un chantier minier. Or, sur le terrain, l’affrontement est violent, faisant plusieurs blessés et des morts dans les deux camps.
Selon des sources militaires locales, « le 21 novembre, un affrontement s’est produit entre un nombre indéterminé de Goula et de Rounga armés combinés contre un groupe armé combiné d’arabes et de Peuls à aigbando, 70 km au nord-ouest de Bria sur l’axe Ndélé, faisant aucune victime ».
Or, du côté du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), on parle d’un simple incident survenu sur un chantier minier :
« Tension au chantier minier au village Aïgbando situé à 70 kilomètres de Bria sur l’axe Kpata entre la population civile et les hommes du FPRC armé, faisant deux blessés », a déclaré un officier général du FPRC à CNC.
Pendant ce temps, notre équipe, qui est arrivé sur le lieu de l’incident dimanche, par d’un violent affrontement entre deux groupes d’individus lourdement armés.
En effet, selon des informations recueillis sur place, un homme enturbanné de l’ethnie Rounga, sur sa moto en provenance de la ville de Ndélé, a été intercepté sur un checkpoint contrôlé par des arabes et Peuls au village Aïgbando. Après des formalités d’usage, ces derniers lui auraient exigé d’enlever son turban afin qu’il soit identifié formellement, mais l’homme y s’oppose catégoriquement. Aussitôt, le ton monte de deux côtés, et les détonations d’armes automatiques commencent à être entendues, poussant un nombre indéterminé d’hommes lourdement armés à intervenir pour détruire littéralement le checkpoint, et s’attaquer aux arabes et aux Peuls dans la ville, faisant des morts et des blessés qui sont actuellement pris en charge à la clinique médicale du MSF à Bria.
Pour l’heure, une équipe de médiation s’est rendue sur place depuis dimanche pour tenter de ramener le calme et le vivre ensemble dans la ville.
Cependant, à Bokologbo, le chef rebelle et mercenaire Peul Ali Darassa dénonce de son côté l’attaque contre l’une de ses positions dans la Haute-Kotto, et menace d’intervenir militairement.
Pour des nombreux observateurs, les propos de haine et de violences publiés sur les réseaux sociaux par des différents membres des groupes armés rivaux qui seraient à l’origine de cet incident malheureux dans la Haute-Kotto.
Souvenez-vous, il y a quelques jours, Ali Darassa avait déployé ses éléments Peuls dans plusieurs localités de la Haute-Kotto alors que se déroulait à Bangui un forum de réconciliation entre les différentes communautés du nord parrainé par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.
À l’issue du forum, et contre toute attente, le chef rebelle Mahamat Al Khatim avait accusé les groupes armés du nord d’avoir conclu un accord avec le gouvernement dans le seul objectif d’attaquer les positions des Peuls et des arabes sur le terrain. Ce qui avait poussé le gouvernement a publié un communiqué le 19 novembre afin de dénoncer ces allégations du chef rebelles.
Affaire à suivre…
Par Moïse Banafio
Journaliste rédacteur, et correspondant du CNC à Bria
Alain Nzilo
Directeur de publications
http://news.abangui.com/h/73682.html
jf16 General de Division
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 30 Nov 2020 - 16:30
jf16 General de Division
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Selon Bangui, la Russie a envoyé plusieurs centaines de soldats en Centrafrique
PAR LAURENT LAGNEAU · 21 DÉCEMBRE 2020
Le 15 décembre, le MPC [Mouvement patriotique pour la Centrafrique], dont la dérive sectaire a été dénoncée par le Haut-commissariat aux réfugiés en 2018, le groupe 3R [Retour, réclamation, réconciliation], le FPRC [Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique], l’UPC [Union pour la paix en Centrafrique] et deux factions anti-balaka [Mokom et Ndomaté], ont signé une déclaration commune pour dénoncer l’énième accord de paix qui avait été trouvé à Khartoum, en février 2019. Et, d’après RFI, ils se sont réunis au sein de la « Coalition des patriotes pour le changement. »
Trois jours plus tard, soit à un peu plus d’une semaine de l’élection présidentielle centrafricaine, des éléments armés appartenant au MPC, au 3R et aux factions anti-balaka, se sont mis en mouvement vers Bangui, obligeant les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la République centrafricaine [MINUSCA] à intervenir.
Cette dernière a déployé des forces à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités situées dans la préfecture de l’Ombella-M’Poko alors cibles d’attaques par des éléments armés.
« Au cours de ce déploiement, les casques bleus ont dispersé les éléments armés qui bloquaient la route Bossemptélé-Bossembélé à hauteur de Yaloké. A Bossangoa, les casques bleus ont bloqué des éléments armés à moto qui ont tenté de quitter la ville », a précisé la MINUSCA, avant de faire valoir que le renforcement de ses moyens [aériens compris] était une « réponse aux violences commises par ces groupes armés et qui ont également touché Yaloké et Bozoum ».
Dans le même temps, le gouvernement centrafricain a dénoncé une tentative de coup d’État, mise sur le compte de l’ancien président François Bozizé, qui était encore récemment le chef de file de la « Coalition de l’opposition démocratique » [COD], laquelle a exigé « le report des élections prévues le 27 décembre jusqu’au rétablissement de la paix et de la sécurité. »
Pour rappel, François Bozizé avait été renversé par coalition de la Séléka, dominante musulmane. La détérioraton de la situation, par la suite, avait conduit la France à lancer l’opération Sangaris, puis les Nations unies à créer la MINUSCA. Puis, le processus politique ayant été rétabli après une période de transition, Faustin-Archange Touadéra fut élu président en 2016. Et ce dernier a entrepris un rapprochement avec la Russie, intéressée par les ressources naturelles de la Centrafrique.
Depuis, Bangui et Moscou ont signé des accords de coopération dans plusieurs domaines. Et la société militaire privée [SMP] russe Wagner s’y est implantée, à la faveur de livraisons d’armes aux forces centrafricaines, pour lesquelles la diplomatie russe avait obtenu une dérogation à l’embargo auprès du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce rapprochement avec la Russie s’est notamment traduit par quelques frictions avec la France…
Reste que les dernières attaques des groupes armés de la « Coalition des patriotes pour le changement » vont renforcer davantage l’influence russe en Centrafrique.
En effet, alors que la MINUSCA a assuré que la situation était désormais sous contrôle, Ange Maxime Kazagui, le porte-parole du gouvernement centrafricain, a annoncé que la Russie a envoyé en Centrafrique « plusieurs centaines d’hommes des forces régulières, et des équipements lourds » dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale. Il n’a cependant précisé la date de l’arrivée de ces troupes, ni leur effectif exact.
Outre la Russie, le Rwanda, dont le contingent mis à la disposition de la MINUSCA a été pris pour cible par les groupes armés, a également envoyé « plusieurs centaines d’hommes qui qui sont déjà sur le terrain et ont déjà commencé à combattre », a affirmé le responsable centrafricain. Ce qui Kigali a confirm »
Le Rwanda « a déployé une force de protection en République centrafricaine, dans le cadre d’un accord bilatéral de défense. Le déploiement est en réponse au ciblage du contingent des Forces de Défense du Rwanda [RDF] sous la force de maintien de la paix de l’ONU par les rebelles soutenus par François Bozizé », a en effet déclaré le ministère rwandais de la Défense, ce 21 décembre.
Quant au déploiement de troupes russes en Centrafrique, Moscou ne l’a pas encore confirmé, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’étant borné à dire que « les informations en provenance de ce pays suscitent une sérieuse inquiétude. »
Cela étant, au titre de sa coopération militaire avec la Centrafrique, la Russie a décidé d’offrir aux Forces armées centrafricaines [FACa] une vingtaine de véhicules blindés de reconnaissance BRDM-2, armés de mitrailleuses PKT de 7,62 mm et KPVT 14,5 mm et pouvant emporter, en armement secondaire, des missiles antichars ou anti-aérien. Les premiers exemplaires ont été livrés en octobre dernier. Selon Russia 24, un nouveau lot serait arrivé au début de ce mois.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 23 Déc 2020 - 22:14
Citation :
Deux Mirage 2000D font une « démonstration de présence » en Centrafrique
PAR LAURENT LAGNEAU · 23 DÉCEMBRE 2020
Depuis la semaine dernière, et alors que doit se tenir une élection présidentielle le 27 décembre prochain, une coalition de groupes rebelles centrafricains a dénoncé l’accord de Khartoum, signé en février 2019, refait parler la poudre, avec l’objectif de marcher sur Bangui, la capitale. Dans le même temps, l’ex-président Bozizé, qui fut renversé par ces mêmes groupes armés en mars 2013, tente de revenir sur le devant de la scène.
Ces derniers jours, des combats ont notamment été signalés entre trois groupes rebelles [3R, MPC et factions anti-balaka] et les Casques bleus de la Mission des Nations unies en République centrafricaine [MINUSCA] dans l’ouest du pays. Des mercenaires de la société militaire privée [SMP] russe Wagner auraient également été impliqués. Pour rappel, la Russie soutient le président actuel, Faustin-Archange Touadera. Et, le 22 décembre, elle a confirmé l’envoi à Bangui de « 300 instructeurs militaires ».
Son influence étant contestée par Moscou, Paris ne pouvait pas ne pas réagir. Et, ce 23 décembre, à la demande de M. Touadéra et en accord avec la MINUSCA, le président Macron a ordonné à l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE] de mener une mission de type « démonstration de présence » en Centrafrique.
Ainsi, selon l’État-major des armées [EMA], deux Mirage 2000D, appuyés par un avion ravitailleur C-135FR, ont décollé de N’Djamena en début d’après-midi pour effectuer la mission demandée par M. Macron. Selon le Figaro [qui parle de trois Mirage 2000D, ndlr], les chasseurs-bombardiers français ont survolé Bangui et les principales voies y menant. Cett mission a duré 4 heures au total.
Cette « démonstration de présence » des Mirage 2000D a été « réalisée à une altitude permettant de signaler et marquer la présence des avions français », a rappelé l’EMA. L’objectif d’une telle manoeuvre est de dissuader un adversaire potentiel de lancer une attaque contre une force amie. Elle n’est pas à confondre avec la « démonstration de force » [show of force], qui vise à adresser un ultime avertissement avant l’ouverture du feu en volant à quelques dizaine de mètres d’altitude.
Les Mirage 2000D effectuent assez régulièrement des missions de ce type [démonstration de force et de présence] en Centrafrique. La dernière en date remonte à août dernier, à la demande de la MINUSCA, qui était alors aux prises avec le groupe 3R dans les environs de la localité de Bocaranga.
Par ailleurs, le président Macron, qui s’est entretenu avec M. Touadera avant d’ordonner cette mission, a « rappelé l’engagement constant de la France aux côtés des autorités centrafricaines et du peuple centrafricain pour contribuer aux efforts de stabilisation du pays » et « condamné, à ce titre, les les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François Bozizé, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale. »
Enfin, la MINUSCA a indiqué que la ville – stratégique – de Bambari venait de repasser sous son contrôle, ce 23 décembre. La veille, il avait été rapporté que cette localité était tombée aux mains des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique [UPC], un groupe à dominante peule, comme le groupe 3R [Retour, réclamation et réhabilitation], avec lequel il a des intérêts communs.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 26 Déc 2020 - 19:21
Citation :
26déc 2020
TROIS CASQUES BLEUS DE LA MINUSCA PERDENT LA VIE LORS DE VIOLENTS COMBATS À DEKOA
Trois casques bleus burundais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont perdu la vie vendredi, lors de la deuxième tentative sans succès de prise de la ville de Dekoa (préfecture de la Kémo), par des éléments rebelles de la coalition sous l’autorité politique de François Bozizé et la coordination de ses alliés du MPC, des anti-balaka et du 3R.
Les assaillants ont subi des pertes en vies humaines et certains ont été fait prisonniers. Ces affrontements ont débuté le matin et ont fait deux blessés parmi les casques bleus burundais, qui ont été évacués à Bangui pour des soins, mais leur pronostic vital n’est pas engagé. Signalons que les troupes rwandaises sollicitées par le gouvernement centrafricain qui étaient présents dans la zone, sont venues appuyer le dispositif de défense de Dekoa, qui reste toujours sous le contrôle des Forces armées centrafricaines (FACA) et des casques bleus.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, Mankeur Ndiaye, condamne avec la plus grande fermeté cette attaque ignoble, rend hommage aux casques bleus disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Le Représentant spécial exprime ses sincères condoléances aux familles des casques bleus disparus ainsi qu’au contingent et au gouvernement burundais.
Le Représentant spécial souligne que la MINUSCA ne ménagera aucun effort pour que les auteurs, les commanditaires et les complices de tout bord des attaques délibérées, concertées et coordonnées dirigées contre la MINUSCA et destinées à perturber les élections du 27 décembre 2020, répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Mankeur Ndiaye rend également hommage à tous les casques bleus de la MINUSCA actuellement engagés sur différents fronts dans l’ouest et dans une partie du centre de la République centrafricaine, pour empêcher les groupes armés de mettre à exécution leur projet d’empêcher la tenue des élections présidentielle et législatives et de tenter de marcher sur Bangui.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies dénonce de nouveau l’alliance entre des acteurs/partis politiques et groupes armés, et rend responsables de l’instabilité actuelle dans l’ouest de la RCA, l’ancien président François Bozizé, les chefs de groupes armés Ali Darassa et Al Khatim ainsi que leurs alliés politiques sur le terrain
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 26 Déc 2020 - 19:37
Citation :
26 déc2020
RCA: 300 CASQUES BLEUS EN RENFORT DE LA MINUSCA POUR SÉCURISER LES ÉLECTIONS
Trois cents Casques bleus sont arrivés, jeudi après-midi, en République centrafricaine (RCA) en renfort de la Mission des Nations Unies dans le pays (MINUSCA) pour sécuriser les élections du 27 décembre dans un contexte de recrudescence de la violence et de menaces de groupes armés. A la veille de Noël, 300 soldats de la paix rwandais sont arrivés par deux avions à Bangui en provenance du Soudan du Sud où ils servent d’habitude au sein de la Mission des Nations Unies dans le pays (MINUSS). Ce renfort s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan intégré de sécurisation des élections présidentielle et législatives qui doivent avoir lieu dimanche. Il vise à renforcer les capacités de la MINUSCA et à répondre aux défis sécuritaires que traversent actuellement la Centrafrique.
« Ces Casques bleus supplémentaires renforceront le dispositif de sécurisation des élections de la Force de la MINUSCA qui consiste, en partie, à déployer des troupes dans les circonscriptions électorales en appui aux forces de défense et de sécurité centrafricaines », a précisé la mission onusienne dans un communiqué de presse publié vendredi.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RCA, Mankeur Ndiaye, a salué l’arrivée de ces Casques bleus supplémentaires, rappelant que « le professionnalisme des soldats de la paix rwandais est connu de tous ».
M. Ndiaye, qui est également chef de la MINUSCA, a remercié le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour avoir sollicité et obtenu l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations Unies pour renforcer en urgence le dispositif actuel de l’opération de paix en Centrafrique alors que des groupes armés tentent de perturber les élections de dimanche.
« Il s’agit d’une preuve supplémentaire de l’engagement total de la communauté internationale aux côtés du peuple centrafricain, pour la tenue des élections le 27 décembre dans le respect des délais constitutionnels », a dit le Représentant spécial.
La police de la MINUSCA poursuit ses patrouilles M. Ndiaye a de nouveau condamné les alliances entre acteurs/partis politiques et groupes armés, et réitéré l’appel de la communauté internationale demandant à ces derniers de mettre fin immédiatement aux attaques qui visent à empêcher les électeurs de se rendre aux urnes.
« La MINUSCA continuera à exécuter son mandat de sécurisation des élections, en appui aux forces de défense et de sécurité centrafricaines », a souligné le Représentant spécial, réaffirmant que la volonté de la population et l’exercice de son droit civique seront respectés. « La communauté internationale est unanime, elle a une position commune : aller vers les élections le 27 décembre. », a rappelé vendredi M. Ndiaye lors d’une conférence de presse.
Avec l'appui de la section justice et correction de la MINUSCA, la police de la mission onusienne (UNPOL) accompagne les forces de sécurité intérieures centrafricaines (FSI) dans toutes leurs missions de police judiciaire, notamment pour les enquêtes ouvertes suite aux récentes violences pré-électorales. En collaboration avec ONU Femmes, UNPOL a ouvert une ligne verte téléphonique pour recueillir le signalement de violences à l’encontre des femmes candidates et électrices. Plus de 1.700 appels ont été reçus à ce jour.
Vendredi 25 décembre, jour de Noël, UNPOL poursuivait ses patrouilles avec les FSI dans la capitale Bangui et dans plusieurs régions afin de protéger les lieux de cultes et rassurer la population.
Plus de 55.000 personnes ont fuit les violences ou par crainte d’attaque (OCHA) Les affrontements armés et les tensions observées depuis plus d’une semaine dans plusieurs régions du pays ont de graves conséquences pour la protection de la population centrafricaine, alerte l’ONU.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), l'insécurité et les craintes d'attaques par des groupes armés ont déjà semé la panique parmi la population et poussé plus de 55.000 personnes à fuir, augmentant davantage leur vulnérabilité.
Des groupes armés ont également augmenté leurs menaces et leurs attaques contre des acteurs humanitaires, Au cours de la semaine, plus de 17 incidents contre le personnel et les biens humanitaires ont été enregistrés par le bureau d’OCHA en RCA. En outre, une ambulance et un véhicule d'un district sanitaire ont été détournés et un personnel médical a été blessé. Cette situation a empêché des centaines de milliers de personnes vulnérables vivant dans l'ouest et le centre du pays de recevoir une aide d'urgence, en particulier médicale.
« Je condamne fermement ces actes de violence, qui contribuent à augmenter la souffrance et le traumatisme de la population centrafricaine, et j'exhorte les éléments armés à arrêter immédiatement leurs attaques à l’encontre du personnel humanitaire, à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à protéger les personnes comme les infrastructures civiles », a déclaré, jeudi, la Coordonnatrice humanitaire en RCA, Denise Brown, dans un communiqué.
Malgré l'insécurité et les contraintes d'accès, les partenaires humanitaires persévèrent pour fournir une assistance vitale dans tout le pays, à travers le déploiement d’équipes médicales d'urgence et le transport aérien d’intrants sanitaires et nutritionnels essentiels.
« Les acteurs humanitaires sont résolus à rester dans les communautés auprès des populations malgré les violences, qui doivent immédiatement cesser », a déclaré Mme Brown.
La Coordonnatrice humanitaire a également appelé les donateurs à augmenter le financement d’urgence de la réponse humanitaire en RCA, y compris pour les services aériens humanitaires des Nations Unies. 2,8 millions de personnes ont besoin d'assistance et de protection en Centrafrique. Le Plan de réponse humanitaire pour l’année 2021 requiert 444,7 millions de dollars pour venir en aide à 1,8 million de personnes.
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 26 Déc 2020 - 20:43
Citation :
Mankeur Ndaye: «il ne faut pas donner raison à ceux qui ne veulent pas des élections» en Centrafrique
Publié le : 26/12/2020 - 06:56
Patrouille de la Minsuca dans la ville de Bangui, en Centrafrique, le 22 décembre 2020. AFP - ALEXIS HUGUET
Par :Florence Morice
La Centrafrique est à la veille de la date du scrutin couplé élections législatives et présidentielle. La situation est toujours volatile dans le pays. Des combats ont été signalés vendredi 25 décembre dans plusieurs localités du pays et trois casques bleus burundais ont été tués. La coalition des groupes armés CPC semble déterminée à perturber les élections. Malgré cette insécurité et les doutes qu'elle fait peser sur le déroulement du vote, la Minusca reste fermement opposée à un report de l'élection. Mankeur Ndaye, le numéro 1 de la Mission des Nations unies en Centrafrique, répond aux questions de Florence Morice.
Rfi : La coalition de groupes armés qui menacent Bangui, en cas de maintien de l’élection, a rompu sa trêve. Les affrontements ont repris, ce vendredi. Est-ce que, pour vous, les conditions sécuritaires sont toujours réunies pour tenir le vote ce dimanche ?
Mankeur Ndiaye : Tout à fait. Nous ne savions même pas qu’il y avait une trêve, parce que nous sommes l’objet d’attaques tous les jours, pratiquement, et nous pensons que les conditions sont réunies pour aller vers les élections.
Vous ne craignez pas une série d’attaques coordonnées sur les bureaux de vote, dimanche, le jour de l’élection ?
Tout est possible, nous ne l’excluons pas, parce que ces gens n’ont pas encore fini d’agir, parce qu’ils n’ont pas encore réussi. Mais nous sommes là… Avec les renforts que nous avons reçus, nous pensons que nous pouvons faire face.
Ils ont tout fait pour que les élections n’aient pas lieu, cela n’a pas marché. Nous avions prévu, justement, ce genre de situation, parce que Bozizé lui-même savait que sa candidature ne serait pas validée par la Cour constitutionnelle. Donc il s’était préparé à cela. La preuve, c’est qu’il n’a pas attendu la décision de la Cour, le 3. Trois jours avant, il est parti à l’intérieur du pays pour préparer sa riposte. Donc il faut s’attendre à d’autres types d’attaques.
Dans ce contexte, est-ce que le vote peut se tenir de façon sécure ?
Justement, c’est l’objectif de ceux qui ne veulent pas que le vote se tienne. Ils savent qu’ils ne peuvent pas venir prendre Bangui. Ils le savent parfaitement bien. Et donc, leur objectif, c’est de créer un climat de peur et d’insécurité, pour que les populations n’osent pas sortir voter. Dans Bambari c’est la même chose, Dékoa c’est la même chose, dans d’autres zones aussi, ce sera la même chose.
Il ne faut pas céder à cette stratégie et donner raison à ceux qui ne veulent pas que les élections se tiennent. La Communauté internationale, dans son ensemble, est pour que les élections se tiennent le 27 décembre. Il faut éviter toute forme de transition politique, qui va engager la Centrafrique dans une nouvelle ère de turbulence et d’instabilité aux conséquences incalculables.
Certains observateurs disent qu’il y a une marge de manœuvre de dix-quinze jours, pour un report technique qui n’aurait pas d’incidence sur le respect du calendrier constitutionnel.
Mais qu’est-ce qui nous dit qu’un report technique d’un mois va créer les meilleures conditions d’organisation des élections, des conditions meilleures que celles d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qui nous le dit ? Rien ne nous le dit.
Ceux qui ne veulent pas des élections, si vous reportez les élections pour un mois, ils attendront une semaine avant pour créer les mêmes conditions. Et ensuite, on dira : « Encore un mois, encore un mois… », jusqu’au 30 mars, la date de fin du mandat du président Touadéra - le 30 mars - et ils diront : « Voilà. Le président, maintenant, est illégitime. Il doit quitter ». Et c’est la transition.
OCHA a recensé 55 000 personnes déplacées, qui ont fui leur domicile, ces derniers jours. Comment comptez-vous faire pour éviter que cette psychose n’entraîne un taux de participation très faible ?
Certaines personnes ont commencé à regagner leur foyer. Nous faisons tout pour ramener le maximum de Centrafricains à leur foyer.
Vous dites « le maximum de Centrafricains », cela veut dire que vous vous êtes fixé un seul de participation que vous estimez acceptable ?
Pas du tout. On n’a pas de seuil de participation acceptable, mais il faut travailler pour que le maximum de personnes aille retirer leur carte et voter, mais on n’a pas de seuil.
Et en l’état actuel des choses, vous ne pouvez pas garantir que l’ensemble des Centrafricains pourront voter dimanche ? Est-ce qu’on ne va pas vers une élection partielle qui ne dit pas son nom ?
Dans certains pays, parfois, il y a des zones d’insécurité où, parfois, les citoyens n’arrivent pas à voter. Cela s’est passé dans certains pays du continent. C’est parce que les gens ont compris que les conditions sécuritaires n’étaient pas réunies pour que dans telle région, telle ville ou village, les gens ne puissent pas voter. Cela peut se comprendre. C’est un pays qui est en conflit. Il ne faut pas l’oublier.
On comprend que vous ne souhaitez pas céder à la tentative des groupes armés de faire échouer le processus. Mais est-ce que des élections pas crédibles ne risquent pas d’entraîner de nouvelles violences ?
Attendons le 27 pour voir comment les choses vont se passer
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 4 Jan 2021 - 21:12
Citation :
3 jan2021
RCA /ÉLECTIONS : L’ONU CONDAMNE LES ATTAQUES À DAMARA ET BANGASSOU ET RESTE DÉTERMINÉE À PROTÉGER LES CIVILS
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a condamné avec la plus grande fermeté dimanche les attaques lancées par les groupes armés contre les villes de Damara (Ombella-M’Poko) et Bangassou (Mbomou), respectivement samedi et dimanche.
« Il ne fait aucun doute que toutes ces attaques s’inscrivent dans un contexte de perturbation des élections- avant, pendant et après les scrutins », a affirmé dans un communiqué le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la Mission, Mankeur Ndiaye.
Près de 2 millions de centrafricains ont été appelés aux urnes le 27 décembre dernier lors de élections présidentielles et législatives, malgré les tentatives de plusieurs groupes rebelles d’empêcher le scrutin. Les résultats provisoires du premier tour sont attendus le 4 janvier.
M. Ndiaye a souligné que « dans le cadre de la résolution 2552, la MINUSCA a un rôle de sécurisation des élections ».
« Je réaffirme la détermination de la Mission à tenir cet engagement », a déclaré le chef de la MINUSCA.
Attaques à Damara et à Bangassou Selon la Mission, à Damara, des éléments armés alliés à l’ancien président centrafricain François Bozizé ont attaqué la ville samedi matin. Les forces armées nationales (FACA) ont riposté aux tirs des assaillants provoquant la fuite de ces derniers tandis que les Casques bleus de la MINUSCA ont multiplié les patrouilles dans la ville et sur les axes environnants. Les corps de huit éléments armés ont été retrouvés.
Par ailleurs, à Bangassou, les attaques ont commencé vers 5h30 « avec des tirs à l’arme lourde contre le poste militaire des FACA ».
« Les Casques bleus de la MINUSCA sont immédiatement intervenus pour protéger les civils, sécuriser les autorités locales et poursuivent les patrouilles robustes », précise le communiqué de la MINUSCA, ajoutant que « la Force sécurise également le camp des déplacés internes et a procédé à l’évacuation sur Bria de deux soldats FACA blessés ».
Toujours selon la MINUSCA, les tirs ont cessé́ aux environs de 10h00 mais la situation reste tendue dans la ville. Les corps de cinq éléments armés ont été retrouvés.
Ces dernières attaques s’ajoutent aux violences enregistrées dans la partie ouest de la République centrafricaine et ont notamment provoqué la fuite des civils et la suspension de l’assistance humanitaire destinée aux plus nécessiteux.
« Tous les groupes armés seront tenus responsables de leurs actions » « La MINUSCA tient l’UPC, le MPC, le 3R, le FPRC, les anti-Balakas et l’ancien président François Bozizé comme responsables de ces attaques et des conséquences graves sur la population civile », a dit la mission de l’ONU. Elle a réaffirmé qu’elle reste résolument engagée à protéger la population civile ainsi que les autorités, dans le cadre de son mandat.
Enfin la Mission rappelle la condamnation du Secrétaire général des Nations Unies par le biais de son porte-parole le 19 décembre dernier, de l’escalade de la violence, appelant « tous les acteurs à cesser toute hostilité́ de manière urgente » et a la mise ne œuvre « stricte » de l’Accord de paix (APPR) dont ils sont signataires.
« Tous les groupes armés seront tenus responsables de leurs actions au regard des sanctions prévues dans l’APPR », a attesté la MINUSCA
messages : 629 Inscrit le : 25/07/2009 Localisation : London UK Nationalité :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 5 Jan 2021 - 16:32
les mercenaires Russes Wagner en Centrafrique.
_________________
Fahed64 et jf16 aiment ce message
mr.f-15 Eagle Sous lieutenant
messages : 629 Inscrit le : 25/07/2009 Localisation : London UK Nationalité :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 6 Jan 2021 - 14:23
https://defence-blog.com/news/army/wagner-wagon-spotted-in-troubled-central-african-republic.html a écrit:
A relatively rare and heavily customized Ural-432007-0111-31 6-ton truck, allegedly owned by a Russian state-sponsored private military contractor Wagner, was spotted near the Bangui, Central African Republic.
The special truck, better known as Wagner-wagon, uses by fighters from the Wagner Group PMC (private military company), Russian state-sponsored private military contractors carrying out deadly force in the region.
Wagner is a secretive contractor whose soldiers of fortune played a role in Syria, Libya, Sudan and eastern Ukraine. This private military company linked to Yevgeny Prigozhin. Prigozhin is a Russian businessman indicted in the United States for meddling in the 2016 U.S. presidential election. Wagner deployed hundreds of contractors to conflict zones and is a cover for the use of Russian regular troops.
The New York Times describes Wanger company as really an arms-length unit of the Russian Ministry of Defence or Russia’s military intelligence service in disguise, which is used by the Russian government in conflicts where deniability is called for, as its forces are trained on Ministry of Defense installations.
As to the Wagner-wagon, this combat vehicle also was previously seen during conflicts in Syria and Libya. It is a Russian multi-functional, modular, armoured, mine resistant MRAP vehicle developed by Yevgeny Prigozhin’s Evro Polis company.
Wagner-wagon in Russia
Wagner-wagon in Syria
Wagner-wagon in Libya
_________________
jf16 General de Division
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 6 Jan 2021 - 21:18
Citation :
Ultime hommage de la MINUSCA à cinq de ses Casques bleus
6 janv. 2021
UN Mission in the Central African Republic - MINUSCA
Une cérémonie d’adieux a été organisée, le 05 janvier 2021, au quartier général de la MINUSCA, à Bangui, en l’honneur des 5 soldats de la paix de l'ONU du Bangladesh, du Burundi et du Cameroun qui ont fait le sacrifice suprême dans l'exercice de leurs fonctions. La cérémonie a vu la présence du Représentant spécial du Secrétaire général, Mankeur Ndiaye, et de son adjointe, Denise Brown, de la Ministre de la Défense centrafricaine, Marie-Noelle Koyara, du Représentant de la CEEAC, Adolphe Nahayo, du Commandant de la Force, du commissaire de la Police de la MINUSCA et de nombreux membres des personnels civils, militaires et de police de l’ONU
mr.f-15 Eagle Sous lieutenant
messages : 629 Inscrit le : 25/07/2009 Localisation : London UK Nationalité :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 8 Jan 2021 - 18:35
Wagner in the CAR
_________________
jf16 General de Division
messages : 38888 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 11 Jan 2021 - 19:31
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris
Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris