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| Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... Sam 20 Déc 2008 - 13:48 | |
| - Citation :
La mort de deux étudiants à Agadir pointe le traitement réservé aux habitants du Sud. Un système coûteux et vieux de plusieurs décennies. Etat des lieux.
Lundi 1er décembre, deux jeunes Sahraouis sont morts écrasés à la gare routière d’Agadir et deux autres sont grièvement blessés. A l’origine du drame, les étudiants sahraouis, munis de billets gratuits, voulaient faire valoir leurs droits sur le champ au lieu d’attendre le lendemain, comme proposé par la compagnie, en raison de la non-disponibilité de sièges et de véhicules en cette période des fêtes. Malmené, le chauffeur perd patience et fonce dans le tas. Le lendemain, au moment où les photos des deux “martyrs” sahraouis, arborant le drapeau de la RASD, faisaient le tour du monde, un groupe d’étudiants originaires du Sud manifestait à la gare ferroviaire de Mohammedia. Ils exigeaient d’être les premiers servis, ici et maintenant, au moment où le “commun des Marocains” doit réserver pour combiner trains de l’ONCF et autocars de Supratours, ou d’autres moyens de transport.
Merci Basri A l’origine, explique un grand connaisseur du Sahara, les fameuses “réquisitions” ont été instaurées par Driss Basri vers la fin des années 1980. Le système a été imposé au ministère ayant la tutelle de la CTM, Supratours et l’ONCF en guise de motivation pour les fonctionnaires travaillant au Sud et, particulièrement, les Sahraouis. Puis ces tickets gratuits ont fini par bénéficier aux étudiants. Aujourd’hui, ils plongent tout le monde dans l’embarras et aucun officiel n’ose émettre le moindre commentaire, ni avancer la moindre statistique. Au ministère du Transport et de l’Equipement, inutile de demander le moindre renseignement là-dessus Le gouvernement s’attache plutôt à esquiver les retombées, néfastes, de l’accident d’Agadir quand, de l’autre côté du mur (de sable), les amis de Mohamed Abdelaziz saisissent l’Union Européenne pour demander une enquête internationale. Pour l’heure, quatre personnes ont été arrêtées, dont le chauffeur de l’autocar à l’origine de “l’accident” qui a coûté la vie aux deux étudiants.
Faisons donc une simple comparaison entre deux étudiants débarquant dans la même université. Le “oueld dakhil” qui quitte Tanger pour étudier à Rabat doit ramer avec les 1300 DH et des poussières que l’Etat accorde comme bourse trimestrielle à certains étudiants. Et faire des pieds et des mains pour trouver une place dans la chambre à partager avec trois autres camarades d’une cité universitaire. Sinon, louer une chambre dans l’un des quartiers périphériques et ramer encore chaque jour pour assister à ses cours. L’étudiant sahraoui, et en principe marocain, qui fait un Dakhla-Rabat gratuit grâce à sa magique “réquisition”, a d’office une place, mais hausse tout de même le ton pour obtenir une chambre individuelle ou, au pire des cas, pour deux personnes. Pour argent de poche, il dispose généralement d’une “cartiya”, ses fameuses autres cartes magiques octroyant aux Sahraouis la bagatelle de 1200 DH mensuels en moyenne. A l’Entraide nationale, administration octroyant ces cartes, le sujet est tout aussi tabou. Les chômeurs ont également droit à un traitement de faveur. Mais quand les chômeurs sont tabassés par les hommes de Laânigri devant le Parlement, les chômeurs du Sahara, les fameux “porteurs de lettres royales”, sont prioritaires à chaque embauche. Un autre cadeau empoisonné légué par Driss Basri à Mohammed VI.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... Sam 20 Déc 2008 - 13:53 | |
| - Citation :
- Gouffre à subventions
Combien l’Etat dépense-t-il pour “faire plaisir” aux sujets de Mohammed VI au Sahara ? Difficile d’avancer un chiffre, à défaut de statistiques officielles. Toutefois, un diplomate de haut rang affirme qu’il arrive à l’Etat de débourser jusqu’à 6 parts contre une pour les dépenses nécessaires à un Sahraoui. Et même de maintenir ouvertes les mines de phosphate de Boucraâ rien que pour préserver les emplois et arracher une autre “petite paix”. Au printemps dernier, l’économiste Fouad Abdelmoumni a avancé un chiffre qui donne froid dans le dos : le conflit du Sahara, toutes “rubriques” comprises, a coûté au Maroc la bagatelle de 120 milliards de dollars. Soit encore, à en croire un rapport de l’“International Crisis Group” (basé à Bruxelles), l’équivalent de 1 à 2 points de PIB annuel. En plus, au Sahara, l’Etat ne récolte ni TVA, ni TIC (taxe intérieure de la consommation) sur l’écrasante majorité des produits. Et pas d’IR ou d’IS non plus, tout en concédant à ses fonctionnaires des majorations de salaire allant de 25 à 75 % selon les missions et les villes. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les habitants de Sidi Ifni et les Aït Baâmrane ont toujours demandé un traitement similaire. Plus concrètement, après une bonne trotte à Laâyoune, un chauffeur de taxi demandera 3 misérables dirhams quelle que soit la course. En avril dernier, quand le Casablancais payait son litre d’essence 10,26 DH, son compatriote à Dakhla le payait seulement 6,34 DH. Après les subventions, l’Etat a inventé, en 2005, l’Agence de développement des régions du Sud placée, en théorie, sous la tutelle de la primature. Une autre blague de la nouvelle ère qui ne fait rire personne, mais qui fait aussi le bonheur des Sahraouis. Par exemple, pas moins de 870 millions de dirhams ont été dépensés entre 2004 et 2008 pour construire des infrastructures de base et essentiellement des logements.
Au Sahara, nombreux sont les militants associatifs réunis en “ONG familiales” défendant quelque chose ayant trait à la “marocanité”. Ils fréquentent plus (et à l’œil) les avenues de Rabat et l’hôtel Balima que les dunes du Sahara. Avant de repartir, gracieusement, sur l’un des vols de la Regional Air Lines. Mais surtout après avoir eu droit à un petit quelque chose du côté de la vieille “Résidence Lyautey”. Si le fédéralisme se base sur le principe de la solidarité entre entités le composant, le “reste du Maroc” a payé et paie un lourd tribut pour le Sahara. En âmes et aussi en faveurs sonnantes et trébuchantes. Quand on aime (le Sahara), on ne compte pas !
Transparence. Et le Corcas ?
Ahmed Midaoui, le patron de la Cour des comptes, peut se permettre de régler leurs “comptes” à des poids lourds de la politique régionale comme les maires Hamid Chabat, Omar Bahraoui et d’autres. Mais oserait-il envoyer ses contrôleurs fourrer leur nez dans ceux du Conseil consultatif royal pour les affaires sahariennes (CORCAS) ressuscité en mars 2006 par Mohammed VI ? Peu sûr. Le budget de ce conseil est rattaché à celui de la Cour royale. Et ses 144 membres ne sont pas payés pour leur qualité, mais grassement indemnisés pour le plus insignifiant des déplacements à Rabat : vols, hôtels et nourriture. Plusieurs rumeurs faisaient état de dépenses extravagantes du président de l’instance Khelli Henna Ould Errachid, entouré des siens, dont son fils qui dirige son cabinet. Mais l’homme n’a jamais démenti quoi que ce soit, préférant ignorer ses détracteurs, plutôt que de se rabaisser à montrer ses factures au premier venu. Quel qu’il soit ? http://www.telquel-online.com/351/maroc1_351.shtml |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... Sam 20 Déc 2008 - 14:57 | |
| Après tous ces privilèges accordés,quand ils sont a l'étranger pour des conférences avec leur passeport marocain, et le billet d'avion de 1ére classe et logés dans des hôtels 5 étoiles a nos frais, le drapeau du poliz est levé est les cris s'élèvent pour dénoncer la politique de discrimination et de torture subi par les sahrawis de la part du méchant colonisateur marocain ! Cherchez l'erreur ! |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25545 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... Sam 20 Déc 2008 - 19:51 | |
| Un oncle en Poste au Sahara me reconte regulierement tout les privileges qu´ont les Sahraouis. L´Etat octroit 4000 dhs par famille par mois et quand la banque n´a pas encore recu le virement du Tresor sur le compte, certain viennent faire des scandales en publique en criant que c´est une honte etc.... J´ai vraiment hate du jour ou ils auront leur autonomie a la noix, la on verra si se sont des Hommes des vraies et si ils vont pouvoir gouter a la galere du Marocain lambda celui qui a participé et c´est privé pour son Frere du sud a hauteur de 120 milliards de dollars | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... Sam 20 Déc 2008 - 20:03 | |
| c'est cette politique de privilèges qui fait que le conflit dure longtemps... que le sahara reste définitivement Marocain ou se sépare du royaume, les sahraoui n'ont vraiment rien a gagner ni avec le maroc ni avec la rasd en comparaison avec tout ce qu'ils ont comme privilèges actuellement. |
| | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... Dim 21 Déc 2008 - 2:41 | |
| Je crois que vous connaissez tous le proverbe marocain qui dit : "oulef 3ada ou kta3 3ada 3liha ett3ada". J'appréhende le jour ou il faudra mettre fin à ce coûteux systéme de corruption à grande échelle. Car il faut appeler les choses par leurs noms, toutes ces "aides" et "subventions", c'est corrompre des citoyens marocains pour s'assurer de leur loyauté. Tout ce que le Maroc est arrivé à récolter jusqu'à présent avec ce systéme, c'est une jeunesse des provinces du sud qui se sait choyée pour ses origines, qui doute ainsi de la légitimité de l'Etat corrupteur et cherche donc à profiter au maximum d'une situation qu'elle sait provisoire. Ces jeunes brandissent le drapeau des polzs pour faire pression sur l'Etat marocain, conforter ses priviléges et se donner de l'importance. C'est du militantisme de façade; ils ne se bousculent pas pour rejoindre les rangs des polzs et combattre pour la "cause". Ils n'ont pas non plus organisés de reseaux de "résistance" internes. Ils se complaisent à paresser dans les facs, semant la zizanie et la subversion par désoeuvrement, ou dans les quartiers des villes du sud, ou ces descendants de nomades vivant sous de tentes découvrent la notion de "elhouma" et "la3ssir". Ce dont ils ne se rendent pas compte, c'est que tous les habitants des provinces du sud ont pris des habitudes de consommation et de loisirs, pour ne citer que ces "détails" qui ont en fait une grande importance, qui les ont fondus dans la "masse" marocaine et rendent tout "divorce" de plus en plus improbable. Corrompre est toujours une erreur, corrompre quand on n'a même pas à le faire est une faute grave. C'est contre-productif, à terme, aussi bien pour le corrupteur que pour le corrompu. Le systéme Basri est une représentation carricaturale de la théorie des élites au Maroc, telle que décrite par le politologue américain John Watterbury, il y a prés de 40 ans. Une approche simpliste a consisté à se dire que les habitants des provinces du sud étant structurés de manière tribale, s'assurer de la "fidélité" des chioukhs et autres notables reviendrait à maîtriser toute la situation. C'est du pur Lyautey. Mais comme le rôle de l'Etat était aussi de développer ces provinces récupérées, l'urbanisation accélérée des habitants de ces régions a totalement boulversé la donne. Les choses changeaient au fur et à mesure qu'une nouvelle génération grandissait, jusqu'à ce que ça éclate aux yeux de tous lors de évenements de Laâyoun. L'administration centrale, ou se concoivent tous les projets de développement concernant toutes les régions du Royaume, a élaboré ceux relatifs aux provinces du sud avec une vision des marocains du "nord", mal adaptés aux réalités sur le terrain. C'est presque donner raison à Abrahm Serfaty quand il oppose la culture des agriculteurs sédentaires du nord du Maroc à celle des bergers nomades du sud. Le meilleur exemple est celui de la pêche maritime. En toute logique, les eaux poissonneuses des provinces du sud peuvent constituer un levier de développement et l'Etat a investi sérieusement dans ce sens. Seulement voilà, si on peut trouver pas mal de notables sahraouis détenteurs de licences de pêches, donc autant de rentiers aux frais de la collectivité, combien de jeunes sahraouis travaillant à bord des chalutiers maocains ou étrangers qui exploitent ces eaux ? Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de visiter le centre de fomation aux métiers de la mer de Laâyoun. Il y avait tres peu de stagiaires sahraouis et un formateur nous a expliqué qu'il y avait un plus grave problème. Lors de la premiere sortie en mer, les stagiares sahraouis ont tout fait pour être redébarqués. Ils n'ont pas du tout le pied marin, pas pour les sorties en haute mer en tout cas. Il est quelque fois enrageant de voir le nombre de bêtises qui peuvent être commises par entêtement idéologique. La fidélité des masses est acquise quand on sait gagner les coeurs et les esprits. Il faut faire rêver et impliquer tout le monde dans la réalisation de ce rêve. Le rêve est venu avec le nouveau régne, l'implication de tous dans le chantier de sa réalisation tarde à pointer à l'horizon. Réaliser des projets de dévelopement dans les provinces du sud, c'est bien, veiller à ce que ses projets soient parfaitement adaptés au cadre socio-culturel local, qu'ils peuvent réellement stimuler une évolution socio-économique des habitants, c'est encore mieux. Donner du travail à des chômeurs, c'est bien, leur en donner sur une base régionaliste, alors qu'on laisse leurs concitoyens des autres régions se débrouiller tout seuls, c'est mal fait. Pire encore, qu'on recrute tous ses privilégiés pour un travail non productif, l'administration, et qu'on leur permette, en sus, de n'avoir de respect ni pour le travail, ni pour la hierarhie, ni même pour la présence. C'est pervertire la mentalité des jeunes sahraouis, en faisant d'eux des assistés, sans pour autant gagner leur confiance et leur adhésion, et susciter la rancoeur des habitants des autres régions au lieu du sentiment de fraternité et de solidarité. C'est de la folie furieuse Pourquoi pas un travail productif, pour les jeunes sahraouis comme pour ceux de toutes les autres provinces ? Parce que l'Etat a décidé de ne plus être un promoteur économique ? C'est là ou l'on ressent tout le tort causé par le dogme libéral. La régionalisation annoncée est une excellente solution pour faire participer tout le monde à la gestion des affaires. Mais le rôle de l'Etat n'en demeure pas moins primordial, à condition d'être mieux orienté. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Privilèges. Heureux qui comme les Sahraouis... Dim 21 Déc 2008 - 13:06 | |
| Je n'aurais pas pu l'exprimer de meilleure manière, diplomatiquement, sans m'énerver et lâcher des termes durs comme, "manque de vision à long terme flagrante" ou "incompétence flagrante" mais je préfère me taire. Une chose est sure, le marocain lambda ne va pas supporter ça plus longtemps, et a situation risque de devenir plus instable dans le futur. Il serait triste de voir des émeutes anti-profiteursdusystème. |
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