L'arrêt de la CIJ de 1975 reconnnait bien l'existence de lien d'allégeance entre "certaines" tribus et la monarchie marocaine. Cet arrêt est paradoxal, car tout en reconnaissant ce lien, il affirme que cela ne confère pas au maroc de "droit"...
Le pb est que depuis la création de la SDN, l'occident a fait prévaloir son système juridique sur tous les autres (droit coutumier, tribal etc etc). Donc pour l'occident, tout lien juridique doit s'appuyer sur un "écrit". Le droit positif occidental est devenu le "système" normatif par lequel tout doit se régler. Cette préeminence du droit occidental se heurte, on le voit très bien, à des usages et des réalités bien compliqués. De sorte qu'aujourd'hui, l'ONU, de + en + commence a admettre l'introduction de notions juridiques "autochtones". Ainsi, en afghanistan, on réhabilité les "loya jirga" (mélange d'assemblée d'anciens et chefs de tribus), et de plus en plus l'ONU tien compte de la viabilité d'un projet d'indépendance. Jusque là, seul le droit était pris en compte, sans aucun égard pour la viabilité socio-économique de l'entité. Cette évolution de l'ONU, l'a rendu plus compréhensive à l'égard du dossier saharien. Et l'argument qui plaide de plus en plus pour le maroc, est le facteur démographique, puisque les marocains ou pro-marocains seront quoi qu'il arrive majoritaire sur ce territoire. Donc même dans l'hypothèse du pire (indépendance), les tenants d'el marrakchi seront toujours minoritaire dans le pays qu'ils souhaitent administrer, donc conflit en devenir...
10 ans après son indépendance, le Timor est toujours dépendant de la présence des troupe de l'ONU....
PGM