Rappel du premier message :
Depuis 1831, plus de 35.000 légionnaires sont tombés au champ d'honneur. "Étrangers devenus fils de France, non par le sang reçu, mais par le sang versé". La Légion étrangère a su traverser le temps et s'adapter aux techniques et aux missions d'aujourd'hui. Elle a su aussi garder intactes les qualités de cette veille Légion dont Lyautey disait au Maroc :
« On ne saurait proclamer trop haut les mérites de cette troupe admirable et la bonne fortune que c'est pour la France d'en avoir une telle à son service. »
Louis-Philippe, roi des Français, créée la Légion étrangère le 9 mars 1831. Il reprend alors une formule qui a fait ses preuves sous l'Ancien Régime ou dans la Grande armée : les étrangers au service de la France. Il introduit cependant une nouveauté : regrouper ces étrangers au sein d'une même unité plutôt que de former des régiments par nationalité.
Bâtie sur ce principe, la Légion se montrera à la hauteur de l'héritage glorieux que lui transmettent les 400 régiments étrangers qui l'ont précédée. Son efficacité est rapidement prouvée et elle sera d'être employée sur tous les théâtres d'opérations en Europe et outre-mer. En un mot : partout où la France aura décidé d'engager ses armées.
1831 : l'Algérie
Les premiers légionnaires débarquent en Algérie en août 1831. Le 27 avril 1832, ils reçoivent le baptême du feu devant Maison Carrée et se taillent la réputation de soldats vaillants et endurants au fil des combats. Dans le même temps, ils manient tour à tour la pioche et le fusil et imposent un style qui deviendra bientôt la marque de la Légio
1835 : l'Espagne
Le 29 juin 1835, quatre ans après sa création, la Légion étrangère est cédée au gouvernement espagnol pour soutenir la reine Isabelle II dans sa lutte contre la rébellion carliste. En 1838, 500 légionnaires seulement rejoindront la France sur les 4.000 partis derrière leurs officiers.
1835 : la nouvelle Légion
L'absence des légionnaires s'est fait cruellement sentir en Algérie. Le 16 décembre 1835, moins de six mois après s'être séparé de la première, Louis Philippe décide la création d'une nouvelle Légion étrangère. Les effectifs sont facilement levés. En 1840, la Légion se scinde en deux régiments. La nouvelle Légion marche sur les traces de son aînée. Constantine (1837), Djidjelli (1839), Millianah (1840), Zaatcha (1849), Ischeriden (1857) constituent les étapes d'un parcours glorieux. La Légion acquiert sa réputation : une troupe solide au feu, rustique et endurante, sur laquelle on peut compter en toutes circonstances.
1914-1918 : la première guerre mondiale
La Légion est à l'oeuvre au Maroc quand la Première Guerre Mondiale éclate. Une tradition, toujours en vigueur, s'applique alors : lorsque la France est en guerre, on demande aux légionnaires originaires du pays belligérant s'ils souhaitent ou non aller se battre contre leurs concitoyens. Le général Lyautey gardera ainsi les possessions françaises du Maroc, de 1914 à 1918, avec des légionnaires d'origine allemande. Les autres officiers généraux encadreront les volontaires étrangers qui, plus nombreux encore qu'en 1870, s'engagent pour défendre notre pays.
1939-1945 : la seconde guerre mondiale
En 1939, la Légion présente le plus gros effectif de toute son histoire, avec plus de 45.000 hommes. Les 11ème et 12ème REI, le GRD 97, les 21ème, 22ème et 23ème RMVE (régiments de marche de volontaires étrangers), disparaissent dans la tourmente de 1940. La toute jeune 13ème DBLE (Demi-brigade de Légion étrangère) s'illustre à Narvik (Norvège), seule victoire française de la campagne de 1940. Elle entreprend ensuite une épopée qui la mènera de Bir Hakeim jusqu'à la victoire finale, aux côtés du 1er REC et du nouveau RMLE.
En 1991...
... lors de la guerre contre l'Irak, plus de 2.500 légionnaires participent au sein de la division Daguet à l'opération victorieuse Tempête du désert. Le 1er REC, le 2ème REI et le tout jeune 6ème REG y gagneront chacun une citation à l'ordre de l'armée. Les opérations vont ensuite se multiplier pour la Légion et le reste de l'armée française, dans un cadre qui devient multinational.
1992-2000 : un nouveau cadre d'emploi
1992 marque le début des actions de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU. La Légion intervient au Cambodge (1992-1993), en Somalie (1992 et 1993), au Rwanda avec l'opération Turquoise (juillet à septembre 1994). Depuis 1993, les unités Légion se succèdent en ex-Yougoslavie dans le cadre des mandats fixés à l'armée française.
Ils restent prêts à intervenir dans des missions plus classiques comme ce fut le cas en 1996 à Bangui, en 1997 à Brazzaville.
2001 - 2009...
Maintien de la paix, rétablissement de la paix, interposition, contrôle de foules, collecte d'armes : les légionnaires s'adaptent à toutes les missions qu'un leur confie. En 2002, ils étaientà Kaboul, certains comme instructeurs pour participer à la formation de la nouvelle armée afghane, d'autres pour déminer. En 2004 et 2005, la Légion est engagée en Haiti, en Afghanistan (dans le cadre des opérations PAMIR et EPIDOTE), en Côte d'Ivoire, au Kosovo et en Asie du Sud-Est, dans le cadre de l'opération BERYX d'aide aux victimes de catastrophes naturelles. En 2006, elle est engagée à nouveau en Côte d'Ivoire, mais aussi au Liban, dans le cadre de l'opération BALISTE, puis dans le cadre de la FINUL renforcée. Et toujours, quelle que soit la mission du moment, ils s'entraînement inlassablement pour être immédiatement opérationnels d'ils devaient être engagés dans un conflit à haute intensité. Depuis 2007 la Légion étrangère participe dans divers opérations éxtérieurs (Afghanistan, Tchad, Liban...).