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 le Sahel zone de non-droit

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reese
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MessageSujet: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeLun 11 Jan 2010 - 19:34

Rappel du premier message :

pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali

Citation :


Trafic d’Etres humains au Nord du Mali


Le voyage de la peur



Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».

Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.

Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.

Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).



Survivre et ne pas craindre l’échec

De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.

Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.

Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.



Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus

Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.

Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.

Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.

Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.

Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.



Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.

Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.





http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeVen 21 Oct 2016 - 20:51

Citation :
Burkina Faso : Un nouveau coup d’Etat déjoué


- "Un groupe d'environ 30 hommes, essentiellement des sous-officiers et des militaires de l'ex-RSP projetait d'attaquer le palais présidentiel à Kossyam pour prendre le pouvoir par les armes", selon le ministre de l'Intérieur.

21.10.2016  Mohamed Hedi Abdellaoui
    

le Sahel zone de non-droit - Page 22 61d110

AA/ Ouagadougou/ Olympia de Maismont


Le gouvernement du Burkina Faso a affirmé, vendredi, avoir déjoué un « vaste complot contre la sécurité de l'Etat ».

S’exprimant en conférence de presse, le ministre de l’Intérieur, Simon Compaoré, a indiqué que des soldats de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont tenté de perpétrer un coup d’Etat.

Le RSP également appelé « l'ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré » a été dissout depuis sa tentative de coup d'Etat manqué en septembre 2015.

«Un groupe d'environ 30 hommes, essentiellement des sous-officiers et des militaires de rangs de l'ex- RSP projetait d'attaquer le palais présidentiel à Kossyam pour prendre le pouvoir par les armes», a détaillé le ministre de l'Intérieur, soulignant que ce coup d'Etat avait été prévu pour le 8 octobre.

En 54 ans d’Indépendance, le Burkina Faso a connu au moins 7 coups d’Etat. Le dernier en date remonte au 17 septembre 2015, lorsque des militaires de la garde présidentielle, restée fidèle à l'ex-président Blaise Compaoré, poussé le 31 octobre 2014 à la démission par une insurrection populaire, avaient annoncé avoir pris le pouvoir par les armes.

http://aa.com.tr/fr/afrique/burkina-faso-un-nouveau-coup-d-etat-déjoué-/669798
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMar 25 Oct 2016 - 16:56

Citation :
mardi 25 octobre 2016

Barkhane a renforcé son aéromobilité



C'est le problème capacitaire de Barkhane, la force française au Sahel manque de capacités pour des opérations d'aérocombat. Il est assez facile aux djihadistes de comprendre à quoi peut servir un long convoi de VAB qui suit une route pour mener une opération, c'est plus compliqué pour un hélicoptère qui peut s'évanouir dans le désert et y nomadiser.
Barkhane se renforce donc dans ce domaine. En début d'année, elle alignera son quatrième Caïman, opéré par le 1er RHC, avec sans doute le renfort d'armement belges à bord. Une augmentation des Tigre est aussi en cours.
D'ores et déjà, pour accompagner ce déploiement et la capacité de l'ALAT à oeuvrer en autonome, une cinquantaine de commandos ont quitté la France, le mois dernier. Un tel volume, inédit, laisse augurer un renforcement de l'activité opérationnelle. Sans doute un sujet pour la prochaine réunion du G5 Sahel, don le CEMA a annoncé qu'elle se tenait le 27 à Nouakchott. Le porte-parole de l'EMA, en mode monologue aujourd'hui, n'était pas en mesure de commenter ces informations.
Un supplément d'appareils modernes a été annoncé lors du dernier point presse (c'est-à-dire il y a maintenant presque 15 jours) : l'EMA m'avait promis le point sur la répartition des appareils, la réponse a été oubliée, comme c'est souvent le cas dans ce point presse.


http://lemamouth.blogspot.fr/2016/10/barkhane-renforce-son-aeromobilite.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMer 2 Nov 2016 - 15:23

http://www.rfi.fr/afrique/20161031-mali-groupe-etat-islamique-officialise-presence-sahel-Abou-Walid-Sahraoui a écrit:

Mali: le groupe Etat islamique officialise sa présence au Sahel


Le mouvement terroriste basé en Syrie a diffusé le serment prêté par un chef jihadiste basé dans le nord du Mali, et actif dans la bande sahélo-saharienne. Son nom : Abou Walid el-Saharaoui...

Abou Walid el-Sahraoui avait déjà prêté allégeance au groupe Etat islamique. Mais cette fois, c'est le mouvement jihadiste lui-même qui diffuse le message, via son agence officielle Amaq. Ce qui a valeur de reconnaissance. Pour la première fois, le groupe Etat islamique confirme donc son implantation au Sahel.

Abou Walid el-Sahraoui est un ancien cadre du Mujao, groupe islamiste qui avait participé à l'occupation du nord du Mali en 2012. Après l'opération française Serval, qui chasse les jihadistes en 2013, el-Sahraoui rejoint les rangs d'al-Qaïda au Maghreb islamique, sous le commandement de Mokhtar Belmokhtar.
En mai dernier, il s'en démarque finalement et prête allégeance au groupe Etat islamique, une première fois.

En septembre, il revendique au nom de l'EI, l'attaque d'un poste de douanes, au Burkina. Puis une seconde attaque, il y a deux semaines au Niger, contre la prison de Koutoukalé où sont emprisonnés de nombreux combattants islamistes.

Des sources sécuritaires estiment qu'Abou Walid el-Sahraoui pourrait être derrière d'autres attaques menées ces dernières semaines dans la zone, et qu'il tenterait de fédérer d'anciens combattants Mujao, sous sa nouvelle étiquette, celle du groupe Etat islamique.
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMer 2 Nov 2016 - 17:06

Ce Abou Walid Sahraoui c'est lui l'ancien du polz c'est ça?
Smile Merci pour cette info Wrangler
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMer 2 Nov 2016 - 18:15

FAR SOLDIER a écrit:
Ce Abou Walid Sahraoui c'est lui l'ancien du polz c'est ça?  
Smile Merci pour cette info Wrangler
yes!!! Il a à son actif, entres autres, l'enlevement des ''humanitaires"" à rabouni dans les camps du polz (il n'etait que porte parole a l'epoque).
Ca va devenir une vedette lui Wink

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMer 2 Nov 2016 - 18:42

Il est natif de Laayoune , de son vrai non Lehbib Ould Ali Ould Saïd Ould Joumani. Quand le conflit éclate au Sahara il fait parti de ceux qui partent a Tindouf il est encore petit a cette époque. Ensuite il s'engage et participe au conflit aux côtés des polz. Et hop un beau jour il passe du marxisme a l'islamisme radical . Certains pourraient être étonné de ce revirement mais perso non.
Le marxisme etc dans le monde arabe a toujours eu une sorte d'attirance pour le combat ou au minimum la résistance au nom de l'islam parce que au final ces guerrileros restent imprégnés de leur origine musulmane. Quand le marxisme n'a plus fait recette a partir des années 80-90 a nos jours, beaucoup ont trouver en l'islamisme radical un autre moyen de combattre . Les baathistes de Saddam sont un bel exemple qui été des "socialistes arabes" "progressiste" "athées" bref, aujourd'hui ios gonflent les rangs de daech et font le jihad au nom de l'islam.
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 18:41

Citation :
Armée française - Opérations militaires

Barkhane - La montée en gamme progressive de la force poursuit selon ses trois piliers : mobilité, modernité et appui.
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> Des canons Caesar renforcent les capacités d’appui de la force.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeVen 11 Nov 2016 - 18:45

Citation :
Mali : le chef de l'ex-junte Amadou Sanogo jugé à partir du 30 novembre


AFP 11/11/2016


Le chef de l'ex-junte malienne, le général Amadou Sanogo, sera jugé devant les assises à Bamako à partir du 30 novembre pour "assassinat et complicité" d'assassinat de militaires dont les corps ont été découverts dans un charnier en 2013, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

"Le procureur général près de la Cour d'appel de Bamako informe l'opinion de l'ouverture le 30 novembre 2016 d'une session d'assises au cours de laquelle sera évoquée l'affaire Amadou Sanogo et plusieurs autres accusés d'enlèvement de personnes, assassinat et complicité", indique un communiqué officiel dont l'AFP a obtenu copie.

"En raison de la particularité du dossier et dans le but de maintenir l'ordre et la sécurité à l'occasion de ce procès, le parquet général a installé en son sein un secrétariat dédié", ajoute le communiqué sans donner de détail sur les co-prévenus de M. Sanogo.

Le général Sanogo, incarcéré depuis fin 2013, est inculpé dans l'affaire des "Bérets rouges", des soldats opposés au putsch de mars 2012 qui a renversé le président Amadou Toumani Touré et dont les corps ont été retrouvés en décembre 2013 dans un charnier à Diago, près de Bamako.
Les Bérets rouges avaient vainement tenté un contre-coup d'Etat un mois plus tard avant d'être pourchassés par les putschistes.

Selon le code pénal malien, le général Sanogo risque la peine de mort.

Avant le coup d'Etat du 22 mars 2012, Amadou Sanogo était un obscur capitaine de l'armée malienne. Il a ensuite été promu général avant de tomber en disgrâce au terme d'une transition ayant débouché en 2013 sur l'élection à la présidence d'Ibrahim Boubacar Keita.
Ce putsch a précipité la déroute de l'armée face à la rébellion touareg et aux groupes jihadistes dans le nord du Mali.

Cette partie du pays était alors tombée sous la coupe de groupes liés à el-Qaëda, d'abord alliés de la rébellion, qu'ils avaient ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

http://www.lorientlejour.com/article/1017788/mali-le-chef-de-lex-junte-amadou-sanogo-juge-a-partir-du-30-novembre.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMar 15 Nov 2016 - 18:52

Citation :
Daech se renforce dans le Sahel


15 novembre 2016/ Actualité Stratégie et politique


le Sahel zone de non-droit - Page 22 0c10

Selon l’agence de presse de Daech, Amaq, Abou Bakr al-Baghdadi aurait officiellement reconnu l’allégeance du Califat du Grand Sahara, pourtant créé il y a plus de dix-sept mois par l’ancien porte-parole du Mujao, Abou Walid Al-Sahraoui.

Le Mujao fusionna en 2013 avec le groupe de Mokhtar Belmokhtar pour former Al-Mourabitoune, qui prêtera allégeance à Al-Qaida au Magreb Islamique (AQMI). Selon la dernière vidéo d’Al-Sahraoui, on ne compte qu’une quinzaine de combattants à ses côtés, et, de fait, le nombre de djihadistes au sein d’Al-Mourabitoune qui l’ont rallié a été extrêmement réduit. Pourtant, Al-Baghdadi l’a désigné comme le seul émir légitime pour diriger la Katibat d’Al-Mourabitoune, l’entité sahélienne d’AQMI. Un revers pour son chef Mokhtar Belmokhtar, qui avait tenté l’année dernière d’obtenir l’aide de l’Etat Islamique en Libye.

Le groupe d’Al-Sahraoui a revendiqué trois attaques depuis le mois de septembre (deux au Burkina Faso, et une au Niger). Il s’agit donc du second groupe reconnu par Daech en Afrique après Boko Haram, et ceci constitue un nouvel échec pour AQMI. Tout d’abord Al-Qaida n’a jamais pu apporter la preuve que Mokhtar Belmokhtar a survécu au raid de drone Reaper qui l’a ciblé en juin 2015. D’autre part, la mort le 8 octobre dernier dans l’explosion de son véhicule de Cheikh Ag Aoussa, qui n’était autre que le grand financier du groupe islamiste Ansar Dine, contrôlé par la tribu suzeraine des Ifoghas, et les tentatives de négociations, révélées la semaine dernière, de son chef militaire Iyad ag Ghaly avec Bamako ont particulièrement impacté la gouvernance d’Al-Qaida.

Iyad ag Ghaly avait en effet, dès la création d’Ansar Dine, prêté allégeance à AQMI, et son émir A. Droukdel voulait lui confier la direction de l’Azawad… Pour toute réponse, AQMI a exécuté ce week-end deux Touaregs accusés de collaboration avec l’Armée française. Il est encore trop tôt pour conclure à un repli d’AQMI au nord Mali. Al-Qaida a déployé depuis le début de l’année une stratégie consistant à encourager l’autonomie dans la lutte armée de certaines communautés, comme les Peuls. Une stratégie qui se nourrit par ailleurs de la dégradation des conditions de vie des populations.

Mais quand bien même AQMI serait affaibli, le niveau de violence au nord Mali n’en sera pas pour autant réduit. Islamisée ou non, chaque ethnie, chaque tribu dispose désormais de sa propre milice armée, et l’incapacité de Bamako à rétablir l’état de droit sur plus des deux tiers de son territoire «libanise» chaque jour un peu plus le Mali.

http://www.ttu.fr/daech-se-renforce-sahel/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMar 15 Nov 2016 - 19:56

Citation :
mardi 15 novembre 2016

Au Sahel, l'impossible protection intégrale contre les explosifs



Les cinq derniers morts de Barkhane, et la moitié de ceux des opérations au Sahel ont perdu la vie à cause d'engins explosifs : mines, IED, véhicule suicide. Et plusieurs dizaines de blessés ont été touchés physiquement et moralement par ces explosifs.

Ce bilan ne risque pas de s'interrompre. Comme en Afghanistan, mais sous une forme différente, la matière première est disponible sur place et bien plus qu'en Afghanistan, une certaine forme d'impunité règne, du fait des étendues de la zone opérationnelle. Trois ans après la fin des combats, on continue à retrouver des stocks d'armes et d'explosifs. Et dans 20 ans on en retrouverait sans doute encore.
En Afghanistan, les convois logistiques faisaient l'aller retour dans la journée soit environ 150 km. Des opérations étaient lancées dans le seul but de sécuriser le passage du convoi.
C'est impossible à faire au Sahel. Il y a trop de longueur de voie à surveiller et à protéger, et pas vraiment de "hotspots" comme c'était le cas en Afghanistan.
Pour réaliser un Kidal-Abeïbara (140 km), il faut compter deux jours dans le meilleur des cas. La probabilité d'une attaque sur les convois est quasi-certaine : une rame comme celle de l'Adj Fabien Jacq comprenait une soixantaine de véhicules. Cela se voit de loin, et reste forcément étiré, sans compter, évidemment, les pannes. Facile d'en détecter le départ de Kidal, un des endroits les plus contestés du Mali -et d'en déterminer la direction.
Certes, on peut toujours écouter la téléphonie locale, mais cela ne dit pas où interviendra l'attaque, pour autant, évidemment, qu'on écoute les bons téléphones.
Même si, comme je le signalais récemment, un effort réel -mas tardif par rapport aux attaques qui ont redécollé en août 2015- a concerné la protection contre les menaces des explosifs, improvisés ou pas, les effets ne seront pas immédiats, et dans tous les cas, ne permettront pas une protection intégrale.
C'est aussi la réalité de Barkhane, une opération française sans concours étranger. Il ne faut donc compter que sur ses propres forces, dans quasiment tous les domaines.
En Afghanistan, un appui aérien était disponible en 20 minutes chrono dans la zone française, très souvent, en beaucoup moins de temps. Au Sahel, et malgré les efforts engagés, c'est nettement plus. La réalité est à peu près la même pour la "golden hour" qui était la règle pour les blessés, évacués au rôle III en une heure chrono. La réalité n'est plus du tout la même au Sahel, ce qui peut expliquer pourquoi des blessés meurent avant d'arriver dans la structure idoine, ce qui était devenu rarissime en Afghanistan.

http://lemamouth.blogspot.fr/2016/11/au-sahel-limpossible-protection.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeVen 16 Déc 2016 - 16:52

Citation :
Burkina: onze militaires tués dans une attaque jihadiste dans le nord


AFP 16/12/2016


Onze militaires burkinabè ont été tués vendredi matin dans une attaque jihadiste contre un détachement de l'armée burkinabè basé à Nassoumbou au nord du pays, à 70 km de la frontière malienne, a annoncé le haut commissaire de la province du Soum, Mohamed Dah.

"Nous avons un très mauvais bilan. Nous avons perdu onze de nos hommes dans l'attaque de ce matin à Nassoumbou", qui constitue "la plus grosse attaque jihadiste jamais perpétrée" contre l'armée, a déclaré à l'AFP M. Dah joint au téléphone depuis Ouagadougou.

http://www.lorientlejour.com/article/1024399/burkina-onze-militaires-tues-dans-une-attaque-jihadiste-dans-le-nord.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeSam 17 Déc 2016 - 19:46

Les troupes françaises sont apparemment en grande difficulté dans le nord mali : https://maghreb-sahel.news.blog/2016/12/16/lalgerie-en-alerte-les-terroristes-et-les-narcotrafiquants-recuperent-le-nord-mali/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeDim 18 Déc 2016 - 0:59

Chiffalo a écrit:
Les troupes françaises sont apparemment en grande difficulté dans le nord mali : https://maghreb-sahel.news.blog/2016/12/16/lalgerie-en-alerte-les-terroristes-et-les-narcotrafiquants-recuperent-le-nord-mali/

"Algérie Patriotique "
c'est ça vos réferences rien que le titre de la serpillère donne la nausée un peu de serieux svp

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Citation :
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeDim 18 Déc 2016 - 13:31

Citation :
Le Mali pourrait autoriser l'armée burkinabè à poursuivre les groupes jihadistes sur son territoire


AFP 18/12/2016


Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pourrait autoriser l'armée burkinabè à pourchasser les groupes jihadistes jusqu'en territoire malien où ils se replient après leurs attaques meurtrières, a-t-il annoncé dimanche.

"Il ne sera pas question que l'on vienne tuer impunément au Burkina puis trouver refuge tranquillement au Mali, sûrement pas. Donc cela fera partie des choses que nous devons regarder dans les jours à à venir", a déclaré M. Keïta devant la presse à Ouagadougou, en présence de son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Vendredi, douze soldats burkinabè ont été tués dans une attaque jihadiste contre un détachement de l'armée basé dans le nord du Burkina Faso, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne.

"Leur mobilité (des groupes jihadistes, ndlr) d'une frontière à l'autre est évidente et tout ce que nous pourrons faire en matière de mutualisation (...) nous le ferons", a indiqué le président malien, qui s'exprimait depuis l'aéroport international de Ouagadougou où il a fait escale en provenance du sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest à Abuja (Nigeria), pour "témoigner sa solidarité" au peuple burkinabè après le "lâche assassinat" des soldats burkinabè.

Le Mali lutte toujours sur son territoire contre des groupes jihadistes, qui avaient occupé le nord du pays en 2012 avant d'être dispersés par une intervention internationale, toujours en cours.

http://www.lorientlejour.com/article/1024678/le-mali-pourrait-autoriser-larmee-burkinabe-a-poursuivre-les-groupes-jihadistes-sur-son-territoire.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeJeu 22 Déc 2016 - 20:28

Citation :
 Les armes libyennes alimentent le conflit au Sahel  

Actualités, Analyses  Christina Mackenzie  21 décembre, 2016  


Des armes « certainement, ou très probablement en provenance des stock libyens » ont été trouvées dans six pays d’Afrique et du Moyen Orient, révèle un rapport de recherche publié le mois dernier par un groupe de surveillance de l’armement, qui ajoute qu’une « découverte inattendue » de cette enquête fut la « prévalence des armes légères d’origine ivoirienne à travers la région ».

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Cette carte présentée dans le rapport illustrant les fluxs d’armement et de personnels armés
non-gouvernementaux répertoriés dans le Sahel de 2011 à aujourd’hui



L’organisme « Conflict Armament Research » (CAR), créé en 2011 pour fournir des preuves sur l’approvisionnement en armes des conflits afin d’informer et de soutenir une gestion et un contrôle efficaces de l’armement, autant d’informations que CAR publie ensuite dans son système d’information iTrace Global Weapon Reporting System. Les investigations menées en 2015 et au début de l’année 2016 ont ainsi fourni les preuves d’une prolifération d’armes provenant de stocks datant d’il y a cinq ans et constitué sous la Jamahiriya Libyenne Arabe de Mouammar Kaddafi.


Le matériel de l’ère Kaddafi retrouvé en Libye, au Liban, au Mali, en République centrafricaine, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, qui peuvent être retracés grâce au lot de provenance et aux numéros de série quasi-séquentiels, inclut :


– des missiles sol-air portatifs à très courte portée SA-7b, de fabrication russe
– des roquettes de 40 mm type F7 nord-coréennes
– des roquettes M79 90 mm HEAT
– plusieurs fusils d’assaut polonais avec marquage en arabe fabriqués au cours de la seconde moitié des années 70, que le gouvernement polonais certifie n’avoir exporté que vers cinq pays, dont la Libye.


CAR explique que ces armes ont alimenté les insurrections Touaregs et islamistes de 2012 au Mali qui ont mené à l’intervention des forces armées françaises dans cette nation d’Afrique Centrale ; que ce stock a permis aux insurgés armés opérant à travers la région du Sahel d’acquérir tant des petites armes que des missiles sol-air portatifs (MANPADS), et aux groupes armés d’obtenir, dès les premier stades de la révolution syrienne, du matériel « dont une partie qui a ensuite rejoint les arsenaux de l’EI ».


Toutefois, même si les armes continuent de proliférer en Libye, CAR note que le débit a quelque peu diminué depuis 2014, probablement en partie grâce à l’amélioration des actions d’interdictions menées sur les routes de transit traditionnelles, particulièrement au Tchad et le long des frontières nigériennes et algériennes, mais aussi parce qu’il y a une plus forte demande domestique en Libye.

Cela signifie que les approvisionnements en armes proviennent aussi d’autres sources, notamment les fusils d’assaut chinois de type 56-1 qui ont été utilisés dans le centre et le sud du Mali depuis la mi-2015 et qui sont du même type et ont la même année de production que certains fusils que les unités de la protection du peuple kurde syrien (YPG) ont saisis auprès des combattants de l’EI, ainsi que des fusils d’assauts directement importés d’Irak.

Les enquêteurs du CAR ont constaté qu’en 2015-16, les groupes affiliés à Al-Qaïda responsables d’une série d’attaques contre des hôtels et des cibles sécuritaires du centre et du sud du Mali, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire « ont utilisé un lot commun d’armes de petits calibres différentes de toutes celles qui avaient été précédemment documentées dans la sous-région ». Il s’agit notamment de fusils d’assauts irakiens et d’un lot de fusils chinois fabriqués en 2011 dont les numéros de série s’intercalent avec les armes saisies par l’YPG auprès de combattants de Daesh en Syrie en 2015.

CAR remarque également que « ces résultats indiquent que les groupes islamistes responsables des attaques perpétrées au Sahel possèdent une source d’approvisionnement commune ou constituent une seule cellule. De plus, ils suggèrent l’existence de liens possibles ou des sources d’approvisionnement communes entre les combattants islamistes en Afrique de l’Ouest et ceux qui opèrent en Irak et en Syrie ».

Si vous souhaitez consulter la cinquantaine de pages de ce rapport fascinant, vous pouvez le télécharger en suivant ce lien. http://www.conflictarm.com/publications/


http://forcesoperations.com/les-armes-libyennes-alimentent-le-conflit-au-sahel/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeSam 24 Déc 2016 - 15:49

Saharamédias a écrit:

Mali : inquiétude à propos de l’arrivée de combattants de Daech dans le nord du pays



Des experts ont lancé l’alarme quant à l’arrivée prochaine de milliers de combattants de Daech dans la région du Sahel et particulièrement dans le nord du Mali.

Selon le commissaire de l’union africaine pour la paix et la sécurité, Ismael Chargui, on estime à 2000 ou 2500 le nombre de combattants de ce mouvement.

Certains parmi eux ont quitté le Yémen pour s’installer en Somalie, tandis que d’autres ont quitté la Syrie et l’Irak à destination de leurs pays d’origine.

Lors d’une réunion du centre africain pour les études et les recherches à propos du terrorisme à Alger Ismael Chargui a déclaré que la sphère des groupes terroristes s’est élargie dans le nord du Mali et dans les pays voisins, mais l’arrivée de terroristes armés dans la région compliquera davantage la situation.

Le groupe des « 5 », Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso, ont sollicité  un appui de la communauté internationale afin de faire face aux groupes terroristes.

Ce groupe estime à 10 milliards d’euros l’enveloppe financière nécessaire à la stratégie sécuritaire, militaire et de développement à même de faire face au danger du terrorisme dans la zone du Sahel africain.

Le secrétaire permanent du groupe, Saleck Najem Mohamed, a dit que la coordination et la coopération sont importantes pour faire face au défi dans la région du Sahel africain, ajoutant qu’aucun pays, eu égard à l’immensité des territoires de chacun d’eux, n’est à même de faire face seul au danger du terrorisme.

Les 5 pays du Sahel œuvrent à la mise en place de 5 groupes d’intervention rapide et à coordonner leurs efforts avec les forces occidentales engagées dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et particulièrement la France qui avait lancé, il y a deux ans, la force « Barkan », forte de 3500 hommes, opérationnelle dans la région du Sahel.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeDim 25 Déc 2016 - 11:23

Une franco-suisse a été enlevée à Gao.

Citation :

Mali - Enlèvement de notre compatriote Mme Sophie Petronin (24 décembre 2016)



Les autorités françaises confirment l’enlèvement, le 24 décembre à Gao, au Mali, de notre compatriote, Madame Sophie Pétronin, qui dirige une organisation non gouvernementale venant en aide aux enfants souffrant de malnutrition.
En lien avec les autorités maliennes, elles sont pleinement mobilisées pour rechercher et libérer, le plus vite possible, notre compatriote. Le ministère des affaires étrangères et du développement international est en contact avec sa famille

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/mali/evenements/article/mali-enlevement-de-notre-compatriote-mme-sophie-petronin-24-12-16

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMar 27 Déc 2016 - 20:51

Citation :
Niger: une trentaine de combattants nigériens de Boko Haram se sont rendus


AFP 27/12/2016


Une trentaine de combattants de Boko Haram de la région de Diffa (sud-est du Niger) ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes, a annoncé mardi Bazoum Mohamed, le ministre nigérien de l'Intérieur.

"Trente-et-un jeunes de Diffa enrôlés il y a quelques années dans les effectifs de Boko Haram ont fait reddition", a déclaré sur les réseaux sociaux, Bazoum Mohamed, en visite à Diffa, ville proche du nord-est du Nigeria, bastion de Boko Haram.

C'est la première fois que les autorités nigériennes font état de désertion de ressortissants nigériens des rangs de Boko Haram, qui mène des attaques meurtrières depuis février 2015 contre le Niger.
"Ils se sont rendus un à un et sont actuellement retenus dans un centre sécurisé", a précisé à l'AFP une source sécuritaire basée à Diffa. Parmi eux, on compte vingt-six hommes et trois femmes.
Une "quatrième femme de nationalité nigériane" s'est également rendue aux autorités de Diffa, a-t-elle ajouté.

Ces jeunes pourront bénéficier "d'une amnistie" et, avant de regagner leur famille, ils bénéficieront d'un "programme de déradicalisation" et de projets "de réinsertion socio-économique", a assuré la même source.
En janvier 2015, un responsable municipal de Diffa, avait signalé des "départs de nombreux jeunes" qui étaient "de plus en plus attirés par les offres de Boko Haram qui leur propose jusqu'à 300.000 francs CFA par mois (environ 500 euros par mois)".

"Certains reviennent avec de l'argent pour subvenir aux besoins de leur famille et cela tente d'autres encore", s'était-il inquiété. Depuis plusieurs semaines, une accalmie est observée dans le sud-est nigérien, où les attaques de Boko Haram sont devenues rares.

Le Niger, le Tchad et le Nigeria ont lancé quasi simultanément en juillet des "opérations de ratissage" contre les fiefs de Boko Haram, selon l'armée du Niger.

En octobre, le gouvernement du Niger, a déclaré que ces "opérations avaient donné des résultats décisifs, notamment en libérant plusieurs localités autrefois occupées par Boko Haram".
Ces opérations ont également permis de "désorganiser le flux logistique" des insurgés nigérians.

La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, selon l'Onu qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier.
Le Niger doit aussi faire face à la menace de groupes jihadistes venus du Mali. Vingt-deux soldats ont été tués début octobre lors d'une attaque jihadiste contre un camp de réfugiés maliens à Tazalit, à 300 km au nord-est de Niamey.

http://www.lorientlejour.com/article/1026174/niger-une-trentaine-de-combattants-nigeriens-de-boko-haram-se-sont-rendus.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeMer 28 Déc 2016 - 17:45

Citation :
Nigeria: d'anciennes captives de Boko Haram de retour à Chibok, sans pouvoir rentrer chez elles


AFP 28/12/2016


Une vingtaine de lycéennes de retour à Chibok (nord-est du Nigeria) après deux ans de captivité aux mains de Boko Haram, ont été empêchées par les autorités de retrouver leurs familles à Noël, selon plusieurs témoignages recueillis mercredi par l'AFP.

Les 21 jeunes filles faisaient partie d'un groupe de plus de 200 lycéennes en majorité chrétiennes enlevées par le groupe islamiste nigérian en avril 2014 à Chibok.
Elles sont arrivées à Chibok vendredi sous forte escorte militaire pour passer Noël en famille, mais ont finalement été gardées durant plusieurs jours dans la maison d'un parlementaire local pour des raisons de sécurité, ont déclaré des parents et des résidents.

"Quel est l'intérêt de les ramener à la maison si nous, leurs parents, ne pouvons pas les voir?", a demandé un père de famille joint par téléphone.

La mère d'une autre lycéenne a accusé le gouvernement de "briser délibérément nos coeurs en cette période de fête".
Les jeunes filles n'ont pas non plus été autorisées à assister à la messe de Noël dimanche, suscitant l'incompréhension et la colère d'habitants de Chibok comme Barnabas Bulus, qui parle d'une "insulte" faite aux croyants.

"Nous sommes une communauté et nous considérons ces filles comme les nôtres, qu'elles soient liées ou non à nous", a renchéri Ayuba Alamson, un notable de la ville.
Le porte-parole de la présidence Garba Shehu a reconnu dans un communiqué mardi soir qu'il y avait eu une "mauvaise compréhension de l'objectif du voyage" par certains membres des forces de sécurité, après réception de plusieurs plaintes des parents.

Mercredi, les proches des lycéennes ont finalement été autorisés à les rencontrer dans la maison où elles sont toujours enfermées.
"Nous voulions célébrer Noël et louer Dieu avec nos filles, mais nous sommes quand même heureux, nous les avons enfin vues", a confié un père.

Les 21 jeunes filles avaient été libérées en octobre à la suite de négociations entre le gouvernement nigérian et le groupe islamiste, mais plusieurs dizaines sont toujours aux mains des insurgés.
Les lycéennes de Chibok sont devenues le symbole des victimes de l'insurrection islamiste qui ravage le nord-est du Nigeria.

Cet enlèvement de masse avait provoqué une vague d'indignation internationale, notamment sur Twitter sous le hashtag #BringBackOurGirls ("Ramenez-nous nos filles").

http://www.lorientlejour.com/article/1026353/nigeria-danciennes-captives-de-boko-haram-de-retour-a-chibok-sans-pouvoir-rentrer-chez-elles.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeJeu 29 Déc 2016 - 23:18

http://www.rfi.fr/afrique/20161229-niger-amnistie-combattant-boko-haram-programme?ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_source=twitter&ns_mchannel=social&ns_linkname=editorial&aef_campaign_ref=partage_user&aef_campaign_date=2016-12-29 a écrit:


Le Niger lance un programme d'amnistie pour les déserteurs de Boko Haram

Le gouvernement du Niger a annoncé mercredi 28 décembre le lancement d'un programme d'amnistie et de réinsertion pour les anciens combattants du groupe jihadistes Boko Haram. Cette annonce a été faite par le ministre nigérien de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Mohamed Bazoum, en visite à Diffa, dans le sud-est du pays, où une trentaine d'anciens combattants s'est rendue.

Les Nigériens de Boko Haram qui décideraient de faire défection savent désormais ce qui les attend. « Nous allons leur garantir la sécurité, nous allons leur éviter la prison, nous allons leur éviter toute poursuite judiciaire. Et nous allons nous acheminer vers une forme de prise en charge », a expliqué Mohamed Bazoum.

En appelant ses compatriotes enrôlés dans le groupe jihadiste à déposer les armes, le ministre de l’Intérieur a détaillé le programme mis en place par son gouvernement.

D'abord, les déserteurs seront cantonnés dans ce que les autorités appellent un « camp de transit » : soit celui de Diffa, déjà opérationnel, soit un autre, en cours de construction. « Là, nous allons les installer et leur apprendre un certain nombre d’activités », a précisé Mohamed Bazoum.

Déradicalisation

Pour ces anciens combattants, l'amnistie est posée en principe, c'est-à-dire qu'ils ne seront pas jetés en prison après leur reddition. Enfin, les autorités nigériennes s'engagent à former - et à réformer - les anciens jihadistes, pour qu'ils puissent retrouver une vie sociale et abandonner leurs idées extrémistes. « Nous allons mettre en œuvre un programme de déradicalisation. Nous allons progressivement les préparer à leur réinsertion sociale », a expliqué le ministre de l’Intérieur.

Ce sera là le plus difficile, estiment plusieurs analystes. Car aucun programme de déradicalisation au monde ne fonctionne vraiment, estime le premier. Un autre tempère toutefois : il n'est pas certain, assure-t-il, que l'enrôlement dans Boko Haram se soit toujours fait pour des raisons idéologiques, d'autant que les déserteurs présentés à Diffa étaient pour la plupart de très jeunes gens.

Les salaires promis par les jihadistes ont eu beaucoup d'attrait sur beaucoup de recrues. Le Niger fait le pari qu'un bon emploi et une famille retrouvée pourraient tout aussi bien les remplacer.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeLun 2 Jan 2017 - 20:34

Citation :
Sud-est du Niger: deux soldats tués dans une attaque de Boko Haram


AFP 02/01/2017


Au moins deux soldats nigériens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une attaque de positions de l'armée par Boko Haram dans le sud-est du pays, une semaine après la reddition d'une trentaine de combattants islamistes, a appris lundi l'AFP de source sécuritaire.

"C'est une attaque surprise des terroristes de Boko Haram qui a fait deux morts parmi nos soldats ainsi que plusieurs blessés", a indiqué l'AFP cette source sous couvert d'anonymat.
"Une dizaine de combattants" du groupe islamiste nigérian ont également été tués lors de l'attaque, a affirmé cette même source.
Selon une télévision locale, l'attaque a visé samedi vers minuit (23h00 GMT) des positions de l'armée à Baroua, une localité de la région de Diffa, à proximité de la frontière du Nigeria.

Cette attaque intervient après qu'une trentaine de combattants nigériens du groupe islamistes ont déposé les armes mardi dernier pour se rendre aux autorités.

Le ministre nigérien de l'Intérieur Bazoum Mohamed, qui s'est rendu la semaine passée à Diffa, a justifié cette "reddition" notamment par le nouveau "rapport de force instauré entre Boko Haram "totalement en déperdition" et l'armée nigérienne depuis juillet.

Le ministre avait relevé toutefois "l'existence d'éléments nuisibles" de Boko Haram dans la région du lac Tchad, une zone marécageuse très enclavée située à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria.

Dans un message de voeux à la nation samedi soir, le président nigérien Mahamadou Issoufou a lancé "un appel à tous ceux qui se sont laissés entraîner dans la voie de l'égarement par Boko Haram (à) se ressaisir et déposer les armes".

http://www.lorientlejour.com/article/1027030/sud-est-du-niger-deux-soldats-tues-dans-une-attaque-de-boko-haram.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeJeu 12 Jan 2017 - 20:39

Citation :
L'armée française a tué ou capturé 150 "terroristes" en 2016 au Sahel


AFP 12/01/2017


L'armée française a tué ou capturé près de 150 "terroristes" au Sahel et saisi plus de six tonnes de munitions et explosifs en 2016, a annoncé jeudi le porte-parole des armées, le colonel Patrik Steiger.

"La force Barkhane a mis hors de combat ou remis aux autorités locales près de 150 terroristes et saisi plus de six tonnes de munitions, explosifs et produits divers", a-t-il dit lors du point de presse hebdomadaire de la Défense. Elle a effectué au total 125 opérations en 2016 sur les cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) dans lesquels elle opère, seule ou en partenariat avec des forces locales, a-t-il ajouté.
L'armée française précise rarement le nombre de combattants "neutralisés", selon l'expression consacrée dans ce milieu.

Des centaines de jihadistes ont été tués dans le nord du Mali depuis l'intervention française Serval en janvier 2013, relève-t-on généralement de source militaire.

Environ 25.000 personnes ont bénéficié par ailleurs de soins médicaux gratuits dispensés par Barkhane, a précisé Patrik Steiger. L'armée française apporte aussi une assistance vétérinaire gratuite à des éleveurs.
En 2015, Barkhane, qui a succédé à Serval sur les cinq pays du Sahel, avait totalisé environ 150 opérations qui ont permis de détruire 16 tonnes de munitions.

L'armée française, appuyée notamment par les soldats tchadiens, a mis en déroute en 2013 les islamistes armés qui avaient conquis une grande partie du nord du Mali. Mais les forces maliennes, onusiennes (Minusma) et françaises y restent régulièrement la cible d'attaques meurtrières. Depuis 2015, ces attaques se sont en outre étendues à d'autres régions du pays.

Quatre soldats français ont été tués au Mali en 2016 et 16 au total depuis le début de l'intervention Serval. Une humanitaire française, Sophie Pétronin, a aussi été enlevée le 24 décembre à Gao (nord) où Barkhane concentre le gros de ses troupes au Mali.

Les questions de défense et de sécurité seront au centre du sommet Afrique-France qui se tient vendredi et samedi à Bamako, en présence d'une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement.

http://www.lorientlejour.com/article/1028781/larmee-francaise-a-tue-ou-capture-150-terroristes-en-2016-au-sahel.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeSam 14 Jan 2017 - 17:11

Citation :
Le Sahel face aux tendances Al Qaeda et Daech: Quel dénouement possible ?
Abdelhak Bassou , Ihssane Guennoun | January 05, 2017
Le paysage terroriste au Sahel se caractérise par une multiplicité d’acteurs qui déstabilisent les pays de la région. Malgré que chaque groupe terroriste possède des spécificités d’action et des zones d’influence propres à lui, il n’en demeure pas moins que deux grandes tendances idéologiques s’affrontent au Sahel. D’une part, Al Qaeda au Maghreb Islamique et d’autre part, l’organisation Etat islamique. Cependant, certains groupes continuent d’agir indépendamment des allégeances qu’ils ont prêtées en refusant de suivre les ordres de leurs leaders hiérarchiques.

Face à cette complexité des acteurs terroristes qui sévissent dans le Sahel, ce Policy Brief se propose d’examiner la situation en levant le voile sur le système des allégeances, la relation entre les différents groupes, mais également, le jeu des acteurs étatiques dans leur lutte contre ces différentes nébuleuses.

Introduction

Déjà infesté par les groupes terroristes depuis les premières années 2000, lorsque le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) y avait élit domicile, le Nord du Mali avait vu l’activité des groupes terroristes s’accroitre et s’organiser lorsque ce groupe avait prêté allégeance à AL Qaeda, pour devenir Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).

La crise libyenne avait eu pour première grande répercussion, l’occupation au début de l’année 2012, du Nord Mali par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un groupe séparatiste Touareg qui depuis 1960 est à l’origine de crises et conflits récurrents qui opposent l’Azawad et ses mouvements au gouvernement Malien. Les impacts de cette occupation furent aggravés par un coup d’Etat militaire à Bamako qui non seulement affaiblissait l’Etat malien, mais permettait en conséquence aux groupes terroristes et séparatistes d’étendre leur emprise sur l’ensemble du Nord malien.

La cohabitation dans cette partie du Mali de groupes djihadistes, séparatistes et réseaux de criminalité organisée avait abouti à la prolifération de groupuscules terroristes nés de dissidences au sein d’AQMI (MUJAO) et au sein du MNLA (Ansar Dine). L’opération militaire déclenchée en 2013 par la France, eut l’effet du « coup de pied dans la fourmilière » qui provoque un éparpillement des djihadistes sans pour autant les neutraliser. Aujourd’hui, ils sont de retour sous des appellations et articulations différentes, mais avec des capacités de nuisance toujours considérables.

Parallèlement, l’organisation Boko Haram, née dans les années 2000 au Nigéria s’est étendue à toute la région du Lac Tchad et menace une partie des pays de l’Afrique centrale. Compte tenu de ces éléments, il serait judicieux de dresser un état des lieux permettant de mieux appréhender les développements dans la région ainsi que de poser des hypothèses d’évolution. Ainsi, nous verrons dans un premier lieu la situation dans la région qui se caractérise par une opposition de deux courants idéologiques avant de nous livrer dans un second lieu à formuler des perspectives d’évolution.

I. Forces terroristes en présence : deux courants qui s’opposent
Bien qu’il s’agisse souvent de mouvements autonomes, des groupes extrémistes existent à travers des systèmes d’allégeance qu’ils prêtent à de plus grands mouvements terroristes. Ainsi, deux idéologies extrémistes sont présentes aujourd’hui en Afrique et se partagent le paysage terroriste qui sévit au Sahel avec chacune ses propres objectifs. D’une part, la tendance de l’organisation « Etat Islamique » ou Daech et d’une autre part, la tendance « Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) ».

Si AQMI et l’organisation Etat islamique semblent agir par les mêmes moyens, leurs aspirations politiques sont divergentes et elles sont en compétition pour le leadership en matière de djihadisme. Tandis qu’Al Qaeda vise l’ennemi lointain que représente l’Occident, l’organisation Etat islamique mène plutôt des combats territoriaux contre l’ennemi proche.

1. L’Etat Islamique : une tactique plus violente combinée à une stratégie plus séduisante

Les répercussions de la crise libyenne se sont répandues au-delà de ses frontières en affectant les pays voisins, notamment le Niger, le Mali et le Nigeria. Des combattants armés rejoignaient le sud de la Libye et un trafic d’armes s’est organisé dans le sud du pays. C’est au nord du Nigeria, au Mali et au Niger que se sont déversés ces éléments qui ont nourri la violence et l’extrémisme. La crise libyenne a également ravivé une rébellion dormante ; celle des Touaregs.

Par conséquent, des mouvements extrémistes commençaient à proliférer dans la région sahélienne. Des factions s’organisent entre le Maghreb et le Sahel et prêtent allégeance à l’Etat Islamique. Ainsi, ces groupes extrémistes mènent leurs activités au-delà des frontières étatiques traditionnelles.

A ce stade, il serait judicieux de se demander si les conditions de prolifération de l’Etat Islamique au Moyen Orient sont présentes en Afrique et si elles constituent un terrain de prolifération favorable pour l’organisation Etat islamique.

a- Jund Al-Khilafa fi Ard al-Jazaïr

En 2014, une faction extrémiste algérienne basée dans la région Kabyle se sépare d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) et prête allégeance à l’Etat Islamique, le considérant davantage sur le droit chemin en comparaison à AQMI. C’est ainsi que Jund Al-Khilafa, mouvement distinct de Jund Al-Khilafa historiquement actif dans la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan, voit le jour en Algérie.

Bien qu’elle ne soit pas connue du grand public, l’organisation fait sa première apparition médiatique quelques jours après sa création avec la publication d’une vidéo dans laquelle un otage français est décapité. C’est face au refus des forces françaises de cesser leurs frappes sur les positions de l’Etat Islamique en Iran que Jund Al-Khilafa a commis cet acte.

Jund Al-Khilafa disposait de 30 membres, ce qui ne représente pas une force suffisante pour maintenir ses activités en Algérie. Bien que le groupe soit devenu plus violent depuis qu’il s’est affilié à l’organisation « Etat Islamique », il a progressivement perdu du terrain en Algérie et de facto, vu son impact se réduire. Ce déclin s’est davantage concrétisé suite à l’assassinat d’Abu Doujana, leader du groupe ainsi que d’un autre membre. Par conséquent, la présence et l’influence même de l’organisation « Etat Islamique » s’est affaiblie en Algérie et peut même être vouée à disparaitre du pays.

b- L’Etat Islamique province de l’Afrique de l’Ouest : faction de Boko Haram

En répandant son action en Libye, l’organisation Etat Islamique profite du chaos et s’enracine petit à petit en Afrique. Cette introduction en Afrique lui permettra de séduire d’autres groupes extrémistes en Algérie, Libye, Egypte et Nigéria. Dans le Sahel, Boko Haram, un groupe extrémiste armé basé au Nigéria lui prêtera allégeance pour s’affirmer comme groupe ayant les mêmes objectifs et les mêmes ennemis que l’organisation Etat Islamique. Ce système d’alliance assoit l’expansion de l’organisation Etat Islamique en Afrique et démontre que sa sphère d’action s’étend au-delà du Moyen Orient où elle commence à perdre du terrain.

Après avoir remporté les élections présidentielles, Muhammadu Buhari se fixe comme objectif de mandat de contrer le groupe extrémiste Boko Haram. Un an après son arrivée au pouvoir, le nombre d’attaques s’était fortement réduit bien que Président Buhari n’était pas aux commandes de l’opération la plus lourde.

Boko Haram reflète bien la scission idéologique qui existe entre AQMI et l’organisation « Etat Islamique ». En effet, à sa création en 2002, le groupe prônait l’instauration d’un califat dirigé par la charia. Huit ans plus tard, lorsqu’Abubakar Shekau prend la tête de l’organisation, il est influencé par les thèses d’Al Qaeda, mais aussi par celles de l’organisation « Etat Islamique ». Peu à peu, son groupe se rapproche davantage de l’organisation « Etat Islamique » et lui prête allégeance en mars 2015. Il se surnomme ainsi « État islamique Province d’Afrique de l'Ouest » ce qui lui confère davantage de légitimité. Cependant, plusieurs rumeurs du décès d’Abubakar Shekau ont émergé depuis 2009 qu’il discréditait à travers des vidéos ou des enregistrements prouvant qu’il était toujours en vie. Suite à l’une des annonces de son décès en 2016, l’organisation Etat islamique a remis le leadership de sa Province d’Afrique de l’Ouest à Abu Musab al-Barnawi, ancien porte-parole de Boko Haram. L’organisation Etat islamique critiquait en réalité les méthodes de Shekau, qu’elle jugeait beaucoup trop radicale, en particulier lorsqu’il utilisait des enfants pour des opérations de kamikaze. Suite à cette nomination que Shekau a rejetée, il résulte de Boko Haram deux tendances : celle de Shekau et celle d’al-Barnawi. Ainsi, près de la moitié des membres de Boko Haram avait rallié les rangs de l’organisation Etat islamique en représailles à Shekau qui refusait de se plier aux ordres de l’EI. Cette situation a grandement contribué à une scission interne de Boko Haram confirmée par Marine Lieutenant General Thomas Waldhauser, nommé pour prendre les commandes de l’US Africom.

c- Etat islamique en Libye

Avec l’avènement du printemps arabe en 2011, la Libye a traversé une crise politique sans précédent. La montée de la violence combinée à un bilan élevé de décès a poussé la communauté internationale à intervenir en se fondant sur le principe de la Responsabilité de Protéger. En revanche, l’intervention n’a pas anticipé les répercussions possibles ce qui a conduit à un chaos dans le pays une fois Mouammar Kadhafi déchu.

Actuellement, la Libye est fragmentée entre cinq entités politiques qui gouvernent chacune une partie du pays. Le gouvernement officiel ne contrôle qu’une petite partie à l’est du pays ainsi qu’une province au nord-ouest. La résolution du conflit est d’autant plus problématique que plusieurs acteurs entrent en jeu ce qui rend difficile toute tentative de négociations.

Fragilisée par les frappes de la coalition internationale, l’organisation Etat Islamique recule en Irak et en Syrie et se propage progressivement vers la Libye. Profitant des conditions de chaos dans le pays, elle multiplie ses actions en Libye en se reposant sur des organisations locales, parmi lesquelles ‘Majlis Choura Chabab al-Islam’, qui lui prêtera allégeance en 2014. Pour l’organisation Etat islamique, cette allégeance revêt d’une importance capitale car la Libye se présente comme la clé de voute pour l’implantation dans le Sahel. Cependant, il serait judicieux de souligner que ‘Majlis Choura Chabab al-Islam’ sont en réalité des combattants provenant de Syrie et qui se sont implantés en Libye. Depuis que le champ politique est libre, la situation a profité à l’organisation ‘Etat Islamique’ (EI) qui a fait de la Libye ses bases arrières après sa défaite progressive en Syrie. L’EI s’est donc installée progressivement dès avril 2016 sur le littoral du pays et plus particulièrement à Syrte. Cette implantation est stratégique de deux points de vue. D’une part, Syrte est à mi-chemin entre Tobrouk et Tripoli où siègent les deux gouvernements opposés et d’autre part, Syrte est à quelques kilomètres des principaux champs pétroliers du pays. Ainsi, l’EI occupe un contrôle central dans le pays et s’y propage en tache d’huile en direction du sud libyen. Aujourd’hui, et en dépit de sa défaite à Syrte, l’Etat Islamique se déploie aussi bien vers le Sud que vers l’Est. Daech espère toujours trouver un allié parmi les factions en conflit en Libye.

Revoir la situation de la Libye et de Daech en Libye

En mars 2016, l’organisation Etat Islamique lance un assaut contre les forces de l’ordre tunisiennes à Ben Gardane, une ville à 25 kilomètres de la Libye . Cette attaque a permis à l’organisation Etat Islamique de s’affirmer en Tunisie et d’y établir des points de contrôle. Par ailleurs, cette progression en Libye s’est accompagnée d’un flux d’armes et de combattants provenant des fiefs de l’Etat islamique en Iraq et en Syrie.

2- Al Qaeda au Maghreb Islamique : entre influence, scissions et objectifs

a- AQMI

Au Sahel, AQMI couvre près de huit pays et s’organise autour de quatre Katibat (ou unités opérationnelles) dont la plus active demeure Katibat Al-Furkan. Apparue en 2007 avec l’allégeance de son chef à Ben Laden, AQMI ambitionne d’agir dans l’ensemble du Maghreb Islamique. Pourtant, une contradiction territoriale donne naissance en 2011 au MUJAO, Mouvement Unifié pour le Jihad en Afrique de l’Ouest. Cette organisation s’active principalement au Sud de l’Algérie et au Nord du Mali et vise l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest. Ainsi, elle vient rectifier la sphère d’action d’AQMI qui prétend agir au Maghreb Islamique, mais qui en réalité, est basée au Mali et plus particulièrement depuis le coup d’état militaire survenu au Mali en mars 2012.

En effet et dès Janvier 2012, le gouvernement d’Amadou Toumani Touré commençait à légèrement perdre le contrôle du pays. Deux mois plus tard, un coup d’état militaire survient dans le pays et conduit à la prise de contrôle du nord du pays par un groupe islamiste armé qui revendiquait son autonomie. Accusé de ne pas avoir été à la hauteur dans la gestion de la crise des rebelles Touaregs, Président Touré est déchu de ses fonctions. Il sera remplacé temporairement par un gouvernement civil intérimaire dirigé par Président Dioncounda Traore. Le pays se fragilise progressivement et se retrouve politiquement divisé entre le Nord, revendiqué par le mouvement de l’Azawad en Avril 2012, et le sud, sous contrôle du gouvernement. A cela s’ajoutait la rébellion Touaregs elle-même scindée entre rebelles et partisans du mouvement de l’Azawad. Face à cette situation, près de 75 000 maliens se sont réfugiés en Mauritanie entre autres dans le camp de Mbera tandis que 50 000 autres ont rejoint le Niger pour échapper à la guerre. Cette perturbation politique va libérer du terrain pour AQMI qui, en 2015, revendique deux attaques au Mali : à Nampala le 5 Janvier, et à l’hôtel Radisson Blu à Bamako le 23 Novembre. Elle continue de perpétrer des attaques dans le nord du Mali contre des agents de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), de la Croix Rouge ou encore des soldats maliens ou de l’opération Barkhane.

Eu égard du rythme des attaques, il serait légitime de se demander si AQMI n’est pas progressivement en phase de devenir la version malienne de Boko Haram. En marge d’AQMI en tant qu’organisation, deux mouvements extrémistes, Ansar Dine et Al Mourabitoun ont prêté allégeance à AQMI et lui fournissent un support logistique.

b- Al Mourabitoun - Al Qaeda en Afrique de l’Ouest

Composé d’une force de 100 hommes issus des Touaregs et des Arabes du Mali ainsi que d’autres pays (Algérie, Tunisie…), les ‘Al Mourabitoun’ représentent une branche d’Al-Qaeda en Afrique de l’Ouest. Ne se pliant pas aux exigences de territorialité, ils sont actifs dans cinq pays que sont l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Libye, le Mali et le Niger. Leur leader, Mokhtar Belmokhtar, avait déjà accumulé des fonctions précédentes dans des groupes extrémistes avant de fusionner avec la MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) pour créer les Al Mourabitoun. Ainsi, il cherche à mettre en œuvre son expérience - accumulée notamment auprès du GIA puis du GSPC algériens avant de rejoindre Al-Qaeda – pour s’implanter hors d’Algérie. Il sera d’ailleurs le premier homme d’AQMI qui réussira à s’établir dans la région sahélienne.

Après la création d’Al Mourabitoun, un désir de légitimité pousse le groupe à prêter allégeance à une organisation plus reconnue à l’échelle internationale. C’est dans cette foulée que le groupe se divise entre Adnan Abu Walid Sahraoui (ancien porte-parole de la MUJAO) qui prête allégeance à l’Etat islamique et Belmokhtar qui refuse de reconnaitre cette allégeance en stipulant qu’elle n’a pas été validée en amont. Il en résulte une séparation entre les deux groupes qui débouche sur une allégeance d’Al Mourabitoun à AQMI en 2015. Depuis sa création, le groupe compte à son actif six attaques dont Bamako, Ouagadougou et Grand Bassam.

c- Le MUJAO

Depuis la dissidence avec Belmokhtar, il ne reste que des débris du MUJAO dont le leader, Adnan Abu Walid Sahraoui, a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique. Il rebaptise son groupe Etat islamique au Sahara sans pour autant obtenir la reconnaissance de l’organisation. Son groupe ne revendiquera qu’une seule attaque depuis son allégeance à l’organisation Etat islamique : une attaque au Burkina Faso en septembre 2016.

d- Ansar Dine

Dans la foulée des perturbations politiques qui se sont emparées du Mali en 2012, Ansar Dine voit le jour. Composé de combattants du Mali, de l’Algérie et du Nigéria, ce mouvement basé au nord du pays a pour principal objectif d’instaurer la loi de la Sharia. Son leader, Iyad Ag Ghaly, est une ancienne figure politique touareg ayant été écarté du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Etant le cousin d’un membre d’Al Qaeda, le mouvement a souvent été associé à AQMI.

En 2012, lorsque les militaires, insatisfaits d’Amadou Touré le renversent par un coup d’Etat, Ansar Dine et le MNLA profitent du vide politique pour prendre le contrôle de trois villes stratégiques Kidal, Gao, and Timbuktu où Ansar Dine instaure strictement la loi de la Sharia. Ansar Dine avait une vocation idéologique plutôt que territoriale dans la mesure où le groupe voulait instaurer la Sharia dans l’ensemble du pays. Le MNLA en revanche, était un mouvement à vocation ethno-politique et territoriale puisqu’il voulait obtenir l’indépendance de l’Azawad, un territoire situé dans le nord du Mali et qui représente près du 2/3 du pays. Bien que les deux mouvements aient signé un pacte pour la création d’un Etat islamique au Mali, ils y renoncent en raison de divergences idéologiques. Ils entrent en guerre dans la bataille de Gao et Timbuktu où Ansar Dine et le MUJAO, après avoir remporté la bataille, mettront fin à l’existence de l’Azawad, Etat auto-proclamé par le MNLA.

D’Ansar Dine émergeront principalement trois autres factions ou katibat : Ansar Charia ou Ansar Dine Nord, le Front de Libération du Macina ainsi qu’Ansar Dine Sud. Ces factions coopérant entre elles démontrent de la croissante influence du mouvement au Mali, ce qui poussera le gouvernement de transition à demander le soutien de l’ECOWAS pour mettre fin à la crise alimentée par les violences.

II- Dynamiques idéologiques, luttes des Etats et perspectives d’évolution
Au regard du paysage dressé en première partie, il semble judicieux de se pencher dans cette seconde partie sur les perspectives d’évolution des groupes terroristes dans la région. En effet, celles-ci dépendent principalement d’éléments que nous allons étayer sous forme de trois parties. Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à la relation entre les groupes terroristes avant d’étudier dans un second temps la relation entre les groupes terroristes et le crime organisé. Enfin, nous verrons comment les Etats s’organisent pour lutter contre ce phénomène et à grâce à quelles capacités.

1. Les relations entre groupes terroristes

a- La tendance à la multiplication des groupes

En 2007, lorsque le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) prête allégeance à Al-Qaïda, toute la région du Sahel à l’Atlantique ne connaissait que les trois groupes terroristes suivants :

- Le GSPC qui, en prêtant allégeance à Al Qaeda est devenu sa branche au Maghreb Islamique (AQMI) ;

- Boko Haram qui avait fait son baptême du feu terroriste depuis 2002 ;

- Les tribunaux islamiques en Somalie, qui vont par la suite donner naissance aux Shebbab.

La région sahélienne va connaître par la suite une prolifération de groupes et groupuscules par le biais de deux éléments. Soit par dissidence au sein des anciennes organisations ou encore par désir d’autonomie du fait de petites structures qui appartenaient à ces organisations qui s’en sont graduellement détachés. C’est ainsi que l’on assiste à une dissidence au sein d’AQMI suite à laquelle le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) verra le jour. Par ailleurs, une dissidence au sein du MNLA donnera naissance à Ansar Dine. On observe également une autonomie graduelle de la Katiba des « Enturbannés » qui changera de nom au profit des « Signataires par le Sang ». Cette dernière va s’allier au MUJAO pour devenir Al Mourabitoun avant de se transformer en « Al Mourabitoun-Al-Qaeda en Afrique de l’Ouest ». Cependant, certains déçus de l’alliance entre Belmokhtar et le MUJAO continuent à agir sous leur ancienne appellation, et une poignée de combattant d’Al Mourabitoun agissent sous la conduite d’Abou Walid Sahraoui sous la bannière de Daech. Du côté de Boko Haram, le groupe voit ces derniers temps son ancien leader Youssoufou, avec une partie des combattants revenir sur son allégeance à Daech, alors que l’autre partie reste fidèle au soi-disant Etat Islamique sous la conduite d’al-Barnawi, leader désigné par Daech.

Parvenus à ce stade de réflexion, il serait pertinent de se demander si cette tendance à la prolifération des groupes va continuer ? Constitue-t-elle une tendance lourde du terrorisme en Afrique et au Sahel ou s’agit-il de tourments conjoncturels ? D’une part la première constatation nous montre que les dissidences, principal facteur de naissance de nouveaux groupes, va de pair avec l’élargissement de l’espace infecté par le phénomène terroriste. Ainsi, une plus large extension en Afrique de l’Ouest (le Sénégal, la Côte d’Ivoire et d’autres pays) ou même vers l’Afrique centrale pourrait donner naissance à des groupes qui, bien que tournant dans le giron d’Al Qaeda et dans une moindre mesure de l’Etat islamique, se feront prévaloir de certaines spécificités locales, telle que la jonction avec des mouvements séparatistes à l’image d’Ansar Dine. D’autre part, le rassemblement des Etats au sein de structures qui renforcent leurs capacités à lutter contre le terrorisme pourrait pousser les groupes terroristes à plus de mutualisation de leurs effectifs et de leurs moyens pour augmenter leurs capacités de nuisance. Cette mutualisation ne s’exprimerait certainement pas par un rassemblement des djihadistes pour constituer une seule structure combattante (ils sont conscients qu’ils doivent garder le caractère asymétrique de leurs guerres), mais se manifesterait surtout par des appuis logistiques et des fournitures d’abris ou de formation.

b- Une tendance à la domination d’Al Qaeda

Le soi-disant Etat Islamique avait profité des périodes de succès qu’il avait enregistrés au Moyen-Orient pour attirer dans son giron plusieurs combattants et groupuscules de la région du Sahel. On note ainsi que

- Boko Haram avait annoncé son allégeance à Daech en 2015, au moment où elle avait été boutée hors de son territoire au nord du Niger ;

- Une petite faction d’AQMI en Algérie avait également annoncé son adhésion au projet de Daech sous la dénomination de Jund Al Khilafa ;

- Une autre mini-faction d’Al Mourabitoun sous la conduite d’Abou Walid Sahraoui avait également prêté allégeance au proto-Etat Islamique.

Ces adhésions à l’organisation auto-proclamée Etat, se sont multipliées durant l’année 2015, au même moment où les groupes relevant d’Al Qaeda, étaient encore sous les effets des opérations Serval et Barkhane qui les avaient éparpillés à travers le désert du Sahel. C’était également les moments où Daech connaissait son apogée et multipliait les acquisitions de territoires.

Dès 2016, l’essoufflement des interventions françaises et africaines et les premières défaites du soi-disant Etat Islamique notamment dans la province d’Al Anbar vont permettre :

- D’une part, le retour en force et la réorganisation des groupes pro-Al Qaeda dans le Sahel ;

- Et d’autre part, le coup d‘arrêt au mouvement d’adhésion à Daech des groupuscules sahéliens.

Al Qaeda semble aujourd’hui reprendre en main le Sahel. AQMI, Al Mourabitoun, Ansar Dine, les Shebbab et une partie de Boko Haram sont restés fidèles à Al Qaeda. Quant à Daech, elle a aujourd’hui perdu son bastion de Syrte et une bonne partie des effectifs parmi les rangs de Boko Haram. De plus, on entend de moins en moins parler des mini-groupes qui lui avaient prêté allégeance tel que celui d’Abou Walid Sahraoui ou Jund Al Khilafa.

Force est de constater que la tendance Al Qaeda l’emporte aujourd’hui au Sahel et risque de renforcer davantage en raison de plusieurs facteurs. Premièrement, l’un des moteurs principaux de l’idéologie de Daech qui est le conflit sunnites/chiites n’a pas de pertinence au Sahel. L’idée de Califat en Afrique du nord et au Sahel renvoie davantage au Calife Ottoman comme le croit Al Qaeda et non au Calife Abbasside comme le croit Daech. Enfin, il est plus facile pour les combattants terroristes étrangers qui reviendront après la défaite de Daech en Syrie et en Irak de rejoindre Al Qaeda que de reconstituer Daech au Sahel.

2. La relation entre les groupes terroristes et le crime organisé : L’hybridation

L’hybridation dans le sens commun est le croisement de deux races ou de deux espèces. Elle unit donc deux éléments ayant chacun ses propres spécificités. L’hybridation entre le crime organisé et le terrorisme est en fait le croisement entre deux phénomènes dont l’un à pour motivation le profit matériel et pécuniaire et dont l’autre est motivé par des considérations politiques et idéologiques. Le phénomène qui en naitra lorsque le croisement déjà remarqué, mais pas encore entièrement consommé au Sahel- arrivera à maturité emprunterait à chacun de ses parents les caractéristiques qui en faisaient le danger. Au crime organisé, il emprunterait les modes de chantage, de corruption de prévarication des sociétés, de falsification et toute la pratique mafieuse et, au terrorisme, il empruntera la violence, la sauvagerie les modes de recrutement et de conviction. Le phénomène qui est en train de se développer de l’Hybridation Terrorisme /Crime organisé sera aussi intelligent que barbare et aussi fourbe qu’atroce.

Le Sahel est aujourd’hui l’un des espaces où cette hybridation trouve le maximum de conditions pour se développer. Les itinéraires et pistes dans les ergs et déserts du Sahel sont empruntés aussi bien par les terroristes que par les réseaux criminels. La ville d’Agadez au Niger est connue pour être le carrefour et l’escale forcée de tous les trafiquants et contrebandiers. Elle est aussi le lieu d’approvisionnement des groupes terroristes et de rencontre entre leurs différents messagers.

De plus, plusieurs tribus qui s’adonnent aux divers trafics préfèrent assurer leur protection par les groupes terroristes armés que par les forces officielles de sécurité. Les terroristes se contentent de se faire payer pour la protection qu’ils accordent alors que les services officiels ont de temps à autre tendance à leur demander des comptes. Pour les réseaux de crime organisé et les tribus qui vivent des activités illicites, la présence des terroristes est plus souhaitée que celle des Etats.

De ces simples services mutuellement rendus, et de la proximité sur le terrain nait une interdépendance entre les groupes terroristes (souvent fournie en argent, en véhicules et en vivres par les réseaux mafieux) et ces réseaux de criminalité transnationale (souvent sécurisés sur les itinéraires de leurs trafics par les groupes terroristes).

Plus cette relation se renforce et plus on voit se renforcer l’hybridation du terrorisme pour devenir une activité également mafieuse et celle du crime organisé qui aura lui-même recours aux méthodes terroristes pour affronter les services de sécurité des Etats. Autrement, la tendance chez les terroristes deviendrait d’avoir leurs propres réseaux de trafic et chez les trafiquants d’avoir leurs propres groupes armés terroristes. Chacune des activités cherchera à fructifier ses investissements en s’hybridant.

3. Lutte des Etats contre les groupes terroristes : entre éradication et endiguement

Les Etats victimes d’actes terroristes étant parfois incapables d’assumer la responsabilité en termes de défense et de sécurité de leurs citoyens laissent place à d’autres acteurs pour intervenir et tenter de rétablir l’ordre. Le Sahel a connu des interventions diverses fussent-elles initiées par des Etats ou encore supervisées par des institutions régionales ou internationales.

La France est historiquement présente dans la région pour préserver ses intérêts stratégiques. Depuis 1986, elle est militairement présente au Chad à travers l’opération Epervier qui s’est terminée en 2014. Elle est également intervenue au Mali en Janvier 2013 à la demande du gouvernement et faisant suite à la résolution 2085 du Conseil de Sécurité de l’ONU afin de contrer l’extrémisme qui se propageait au Nord du Mali. L’opération Serval a globalement été considérée comme un succès dans la mesure où elle a permis de prévenir l’extension des djihadistes. Dès janvier 2013, les troupes françaises ont pu reprendre Gao et Timbuktu, puis, à la fin du mois, ont pu entrer à Kidal qui était la dernière ville principale contrôlée par les rebelles. Cependant, elle n’a pas su remédier aux causes sous-jacentes du phénomène. C’est dans cette optique que la France a déclenché l’opération Barkhane dans le Sahel en 2014. Mobilisant une troupe de 3000 hommes, elle concentre son action dans le Nord du Mali ainsi qu’au Chad. Afin de mener à bien ses objectifs, la France repose sur son partenariat stratégique avec les pays du G5 Sahel. S’allier avec les pays de la région est un choix réfléchi étant donné qu’il protège plus ou moins de toute accusation d’ingérence française.

Le président français s’est rendu le 14 mai 2016 à Abuja au Nigéria pour participer au Sommet Régional sur la Sécurité qui a connu la présence d’autres chefs d’Etat du Sahel. L’une des conclusions principales du sommet est la lutte contre Boko Haram dans la province du Nord Est du Nigeria ainsi que dans le bassin du lac Chad. De plus, sa participation laisse présager la signature d’accords avancés de défense suite à des discussions entre les deux présidents.

Si l’on s’intéresse aux Etats-Unis comme acteur dans la région, le constat que l’on peut faire est que la relation avec le contient est traditionnellement fondée sur une coopération principalement à caractère sécuritaire. Les Etats-Unis ne possèdent pas de prétention hégémonique dans la région et n’ont commencé à s’y intéresser que dans les années 1990 car ils n’y voyaient pas d’intérêt stratégique auparavant. Ils considèrent qu’il revient à l’Europe la responsabilité d’assurer la stabilité dans la région. C’est dans cette optique qu’ils s’allient avec la France pour mener une lutte contre AQMI et Boko Haram en mettant à disposition une troupe de 8500 hommes. L’alliance avec la France permet aux Etats-Unis de s’impliquer indirectement dans la région et de ne pas reproduire les erreurs du passé. Toujours est-il, les Etats-Unis disposent d’une troupe d’intervention rapide basée en Espagne qui leur permet d’intervenir en Afrique du Nord ou au Sahel si le besoin se présente. Ils disposent également de l’Africom basée en Allemagne et destinée à intervenir en Afrique, mais également à assurer la coordination avec les organisations régionales.

Les Etats du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, mettent parfois au point des forces conjointes pour combattre le terrorisme, soit dans le cadre d’initiatives de l’Union Africaine ou de l’ONU. C’est le cas de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) par exemple. Dans d’autres occasions, ils montent ces forces sur simples initiatives de quelques pays tels est le cas de la Force Mixte Multinationale (FMM) entre le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun pour combattre Boko-Haram.

Cependant, le Maroc commence à occuper une place considérable dans la région sur le plan économique, culturel, religieux et sécuritaire. Ainsi, les Etats-Unis entretiennent une relation privilégiée de coopération sécuritaire avec le Maroc dans la région. En novembre 2013, le Maroc a abrité la 2e conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières à laquelle les Etats-Unis étaient aussi présents aux côtés des pays de la région sahélo-saharienne. Dans la ‘Déclaration de Rabat, les pays représentés à la conférence se sont accordés pour la création d’un Centre Régional de formation et d'entrainement à la sécurité des frontières qui ferait face à la menace djihadiste.

En conclusion, il serait analytiquement téméraire d’avancer une issue à l’évolution du terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest et Centrale du moins sur le long et moyen terme pour plusieurs raisons. D’un côté, le démantèlement de Daech et les retours annoncés des combattants maghrébins et les quelques Africains qui combattent dans ces rangs est un facteur à prendre en considération. Les vétérans maghrébins de Daech et de Jabhat Annousra seront plus enclins à retourner en Libye ou dans le Sahel que dans leurs pays respectifs ou dans un autre foyer de tension. Qu’ils optent pour une reconstitution de Daech en Afrique ou le retour à Al Qaeda serait un élément déterminant du futur visage du terrorisme au Sahel.

La résolution de la question libyenne est également une question influente sur les développements du terrorisme au Sahel. Plus la solution tarde à venir et plus le terrorisme s’enracine dans le pays et renforce les développements futurs du fléau dans la région du Sahel. L’évolution de l’initiative du G5 Sahel destinée à combattre le terrorisme est également un facteur marquant. Les aides de l’Union européenne et des Nations Unies tentent de faire avancer le projet pour en faire une véritable force de frappe contre le terrorisme au Sahel. Néanmoins, ne faudrait-il pas, pour plus d’efficacité, dégager certains nuages en faisant participer certaines forces régionales disposant de plus de moyens ?

http://www.ocppc.ma/publications/le-sahel-face-aux-tendances-al-qaeda-et-daech-quel-d%C3%A9nouement-possible#.WHpMw_nhBdg
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeSam 4 Fév 2017 - 15:39

Citation :
Mali : quatre militaire tués dans le nord


AFP 04/02/2017


Quatre militaire maliens ont été tués samedi lors de l'attaque d'un poste de sécurité de l'armée dans la localité de Ménaka (nord), a appris samedi l'AFP de source sécuritaire et auprès d'un élu de la région.

"Ce matin vers 5h00, un poste de sécurité de l'armée a été attaqué à Ménaka (nord) par des hommes armés. Quatre de nos militaires ont été tués, l'ennemi a subi des pertes aussi", a déclaré à l'AFP, un haut gradé de l'armée malienne contacté dans le nord du Mali. Selon la même source, les assaillants, "lourdement armés" ont pris la direction du nord de Ménaka après l'attaque, alors que "l'armée malienne s'est lancée à leur poursuite".

Confirmant la nouvelle, un élu de la localité de Ménaka, a précisé que la veille de l'attaque, "des mouvements suspects" d'hommes armés avaient été signalés dans la périphérie de Ménaka.
"Je crois que les assaillants ont eu des complicités. L'attaque a fait quatre morts dans le camp des militaires maliens. Des témoins ont vu aussi au moins deux des assaillants couchés à terre. Mais on ne sait pas s'ils ont été blessés ou tués", a ajouté l'élu.


https://www.lorientlejour.com/article/1033355/mali-quatre-militaire-tues-dans-le-nord.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 22 Icon_minitimeSam 4 Fév 2017 - 23:00

https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/notes-de-lifri/aqmi-al-mourabitoun-djihad-sahelien-reunifie a écrit:



AQMI et Al-Mourabitoun : le djihad sahélien réunifié ?
Études de l'Ifri, janvier 2017


Le 4 décembre 2015, le chef suprême d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel, annonçait le ralliement du groupe de Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoun, dans ses rangs.

Cette alliance, qui intervient trois ans après le départ de Belmokhtar d’AQMI, interroge à bien des égards. Pourquoi Droukdel, qui avait destitué Belmokhtar de sa brigade en octobre 2012, a-t-il souhaité le voir rejoindre de nouveau l’organisation ?

À la tête d’un des mouvements djihadistes les plus puissants du Sahel, quels intérêts poursuit à l’inverse Belmokhtar en réintégrant la hiérarchie de sa maison d’origine, alors affaiblie par plusieurs années d’opération militaire franco-africaine ?

Quelle place et quelles garanties a-t-il obtenu ? Comment s’intègrent Al-Mourabitoun et son émir Belmokhtar dans la structure organisationnelle d’AQMI ?

Afin d’apporter des éléments de réponses à ces questions, cette étude revient sur des problématiques plus larges, de la recomposition des forces djihadistes dans l’espace sahélien à la lutte d’influence opposant AQMI à l’État islamique (EI), du Sahel à la Libye jusqu’au front syro-irakien.

La première partie de l'étude, essentiellement contextuelle, retrace l’implantation d’AQMI au Sud du Sahara ainsi que les reconfigurations récentes du groupe, quatre ans après le lancement de l’opération Serval au Mali. Elle rappelle par ailleurs les luttes internes au sein de l’organisation ayant conduit à la création d’Al-Mourabitoun en 2013.

La seconde partie propose une analyse approfondie d’Al- Mourabitoun, de ses objectifs à son fonctionnement interne, ses effectifs et sources de financement, sa place au sein d’AQMI jusqu'à son mode opératoire et ses principaux faits d’armes. Elle s’attache enfin à examiner les raisons et conséquences de la « réunification » avec AQMI sur les plans organisationnels et opérationnels mais aussi, d’un point de vue plus global, sur la stratégie renouvelée d’Al-Qaïda face à la montée en puissance de l’EI sur ses terres.


Marc Mémier est chercheur sur les problématiques de sécurité en Afrique subsaharienne, particulièrement en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Depuis 2012, il est chercheur associé au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP). Ses travaux portent notamment sur l’étude des groupes armés djihadistes du Sahel et d’Afrique du Nord.

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