messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 15 Jan 2010 - 17:21
Rappel du premier message :
parlons de cette richesse miniere,qui devient de plus en plus prisée sur le marché mondial,dont le Maroc controle les prix
President Franklin D Roosevelt (1938):
Citation :
I cannot over-emphasize the importance of phosphorus not only to agriculture and soil conservation, but also the physical health and economic security of the people of the nation.
Dana Cordell, Institute for Sustainable Futures (June, 2008):
Citation :
Phosphorus is as critical for all modern economies as water.
d´autres graphics et etudes ici http://seekingalpha.com/article/182522-taking-stock-of-phosphorus-and-biofuels
_________________
Dernière édition par Yakuza le Mar 23 Juil 2013 - 14:50, édité 1 fois
Voldenuit et @Winners aiment ce message
Auteur
Message
youssef_ma73 General de Brigade
messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 24 Nov 2017 - 10:58
Citation :
Au sein du complexe OCP de Jorf Lasfar, une 3ème unité intégrée de production d’engrais est désormais à 100% opérationnelle. L’installation vient renforcer les capacités du groupe, qui deviendra en 2018 le premier exportateur mondial d’engrais. https://www.medias24.com
_________________ “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 30 Nov 2017 - 14:35
OCP réalise un CA en progression de 13% à fin septembre 2017 et avec une marge d'EBITDA à 28%:
Citation :
OCP: Hausse du chiffre d'affaires de 13% à fin septembre 2017
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 30 Nov 2017 - 14:36
Citation :
OCP s’allie à IBM dans les nouvelles technologies
Data Center aux standards internationaux, transformation digitale d’OCP, projets de développement en Afrique… Les premiers éléments relatifs à la feuille de route sont consistants. OCP et IBM créent une JV dans les nouvelles technologies, à 49/51.
Ce sera finalement une joint-venture. C’est plus ambitieux qu’un simple contrat commercial “client-fournisseur“. On prêtait depuis quelques années, une vraie ambition technologique à OCP. Cette JV en sera peut-être le point de départ.
Dans un décret daté du 23 novembre 2017 (n°2.17.737), le Chef du gouvernement autorise OCP à créer une filiale en partenariat avec le groupe IBM, 49% pour le premier, et 51% pour le second. La décision avait été validée par le conseil d’administration d’OCP le 14 mars 2017. Le reste était une affaire de procédure légale.
La nouvelle filiale s’appellera Teal Technology Services S.A. Son objet principal se résume en quelques mots: Data center, stockage, pilotage de projets de numérisation et de transformation digitale.
Questions chiffres, le capital de départ sera de 15 MDH. Voici également quelques chiffres relatifs aux prévisions d’exploitation:
Teal Technology Services aura trois unités spécialisées:
-le data center de 1.000 m2, taille considérée comme importante pour un départ. Ce data center sera exploité par Teal, contre une redevance. Teal va également équiper le Teck-Park de l’université Mohammed VI de Ben Guérir.
-pilotage d’une partie des besoins d’OCP et de ses prestations informatiques.
-pilotage des aspects technologiques des projets en Afrique.
Priorité sera toutefois donnée à la transformation digitale d’OCP, pendant les deux premières années. Ces deux années seront également celles de la prospection et de la diversification du portefeuille client.
IBM, souligne-t-on, a une stratégie africaine à partir du Maroc appelé à devenir son centre régional de projets dans le domaine de la numérisation.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 4 Déc 2017 - 10:54
commodafrica a écrit:
Les exportations d'engrais de l'OCP vers l'Afrique en hausse de 50% sur 9 mois
Près de 30% des exportations d'engrais de l'Office chérifien des phosphates (OCP), de janvier à fin septembre, ont été à destination de l'Afrique, a précisé hier Mostafa Terrab, PDG de l'OCP, en rendant public les résultats du groupe marocain sur ces 9 mois.
Les importations des principaux pays consommateurs africains ont augmenté de manière exponentielle, et les exportations de l'OCP sur ce continent ont progressé de 50% sur les neuf premiers mois de l’année, à 1,8 million de tonnes (Mt) contre 1,2 Mt sur la même période l'année dernière.
Hausse de 13% du CA global
Quant aux résultats globaux de l'OCP sur les 9 mois, son chiffre d'affaires a progressé de 13% par rapport à l'année précédente pour atteindre 35 990 millions de dirhams (Dh. ; € 3,2 milliards) grâce à la forte progression enregistrée au troisième trimestre, souligne le communiqué. Le groupe a augmenté ses exportations vers toutes les régions, en particulier vers l’Afrique, l’Europe et les Amériques, grâce à la hausse de la demande aux Etats-Unis, au Brésil et en Argentine.
La marge brute du groupe à fin septembre 2017 s’est améliorée de près de 10% à Dh. 23 598 millions (€ 2,1 milliards) et ce, sous l’effet combiné de la baisse des coûts des matières premières et de l’augmentation des volumes.
Des 3ème et 4ème trimestres très portés par l'Afrique
Le troisième trimestre a été particulièrement porteur pour le groupe, en "Afrique en particulier, malgré une période de consommation basse pour de nombreux pays africains", précise encore le communiqué. Le chiffre d'affaires global au troisième trimestre s'est élevé à DH. 12 838 millions (€ 1,1 milliard), en hausse de 24% par rapport à la même période de l'année dernière.
Quant au 4è trimestre, le groupe prévoit un environnement agricole stable ainsi qu’une demande principalement tirée, là encore, par l'Afrique et l'Europe. A plus long terme, OCP souligne que les tendances observées en octobre se poursuivront, notamment en raison des prix élevés des matières premières.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 21 Déc 2017 - 13:48
Citation :
L'OCP investit 115 M$ dans une usine d’engrais en Inde
Le groupe OCP et la société indienne Krishak Bharati Limited (Kribhco) lanceront prochainement les travaux de construction d’une unité de production d’engrais au niveau de l’Etat indien Andhra Pradesh, situé au sud du pays, en mobilisant un investissement de 230 millions de dollars.
Initié à part égale entre les 2 partenaires, ce projet vise à développer la production d’engrais à travers la création d’une nouvelle unité qui devrait garantir une capacité de production annuelle de 1,2 million de tonnes d’engrais NPK (nitrogen, phosphorus, potassium).
A noter que les études d’architecture relatives audit projet sont en cours, et l’unité de production d’engrais devrait être opérationnelle en juin ou juillet 2018.
Infomédiaire
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Fahed64 Administrateur
messages : 25545 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 21 Déc 2017 - 14:03
Étude d'architecture en court ouvert été 2018 .....sans commentaire !
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 12 Jan 2018 - 18:08
commodafrica a écrit:
La Chine abaisse ses taxes à l'exportation d'engrais NPK
Le gouvernement chinois a décidé de franchir une nouvelle étape dans sa bataille sur le marché de l'engrais. Le 18 décembre, il a annoncé supprimer sa taxe de 20% à l'exportation de NPK (azote/phosphore/potassium) pour imposer en 2018 un taux fixe de 100 yuans la tonne ($ 15/t), souligne la spécialiste Julia Campbell, d'Argusmedia qui vient de publier une note d'analyse sur la question. Rappelons que de 2014 à 2016, cette taxe était de 30%, un taux élevé qui devait freiner l'exportation de potassium du pays.
En l'absence de chiffres officiels, on estime à 45 millions de tonnes par an (Mt/an) la production chinoise de NPK, faisant du géant le premier producteur mondial de cet engrais complexe.
L'industrie a lourdement investi dans la filière, ce qui a résulté en une progression de 40% de la capacité de production de NPK sur la période 2010-2015. Mais pour éviter la surchauffe et étant donné la baisse des revenus des agriculteurs chinois, Pékin a décidé en 2016 de mettre un coup d'arret à cette stratégie d'expansion. En outre, l'industrie était gênée par des coûts élevés et des possibilités limitées à l'export, d'où un intense lobbying pour une baisse des droits à l'export, demande qui a donc abouti.
Avec cette baisse des droits, la Chine devrait plus facilement exporter du NKP. Dans un premier temps, ses marchés cibles seront l'Asie du sud-est, les Philippines, le Vietnam, l'Indonésie ou encore la Malaisie. Une offensive pourrait être lancée sur l'Inde qui, jusqu'à maintenant, importait surtout son NPK de Russie.
A quand la bataille Chine / OCP ?
"Logistiquement, cela aurait du sens pour la Chine d'essayer de commencer à exporter du NPK vers l'Afrique, notamment vers l'Afrique de l'Est, bien que les marchés dans cette région soient davantage sur le NPS que le NPK", explique Julia Campbell à CommodAfrica. "En outre, l'OCP [Office chérifien des phosphates, Ndlr] a été incroyablement agressif ces deux dernières années pour gagner des parts de marché en Afrique. Ceci est surtout évident en Afrique de l'Ouest mais ils ont clairement l'intention d'étendre leur présence aussi en Afrique de l'Est, notamment en Ethiopie."
"Ainsi, la Chine va sans aucun doute faire face à une concurrence très sérieuse de la part de l'OCP si Pékin décide de le concurrencer en Afrique. Et l'OCP aurait l'avantage logistique."
C'est encore trop tôt pour se prononcer mais la spécialiste estime que, dans un premier temps, la Chine devrait plutôt se concentrer à gagner des parts de marchés dans les pays voisins que sont les pays d'Asie du sud-est avant de croiser le fer notamment avec l'OCP en Afrique.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Shugan188 Modérateur
messages : 5668 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 12 Jan 2018 - 18:15
La meilleur défense est l attaque , il faut que l ocp fasse de l Inde une plateforme d export vers les pays d Asie
Invité Invité
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 12 Jan 2018 - 23:31
L'article en question est du n'importe quoi. Les Chinois n'ont pas vocation à exporter des angrais. Ils n'en produisent pas assez pour eux. Ils est possible qu'il y ait un excendent conjoncturel dans certains types d'engrais mais ce ne sera jamais structurel.
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 22 Jan 2018 - 12:37
Un article intéressant pour les dirigeants de l'OCP :
Citation :
L’OCP au Maroc: la recherche en retard d’une guerre
L’office Chérifien des Phosphates, fleuron de l’économie marocaine, doit investir massivement dans la recherche et le développement. Une libre opinion d’Abdelatif Elouahabi*
Sur environ 21000 employés que comptait l’OCP en 2016, 170 seulement faisaient partie du département Recherche et Développement (R&D), soit 0,8 % ses effectifs (1). A titre d’exemple, la R&D dans les industries chimiques ou pharmaceutiques multinationales représente en moyenne 10 à 15% des effectifs totaux, soit jusqu’à 20 fois plus (2). Or l’OCP, même si elle est aussi une entreprise minière, produit surtout différentes formes d’acide phosphorique et d’engrais. Le niveau de la recherche devrait donc être comparable à celui des grands groupes pharmaceutiques et chimiques à l’étranger.
Ce n’est pas tout. Après presque cent ans d’existence, l’OCP continue à réaliser la totalité de son chiffre d’affaire sur plus ou moins les mêmes trois familles de produits à faible valeur ajoutée, à savoir la roche phosphatée, l’acide phosphorique brute et les engrais (à base de mélanges phosphates/azote).
Premiers pas
Après des décennies de quasi immobilisme, l’entreprise semble avoir récemment adopté une approche d’innovation dite “incrémentale” renforçant ses acquis et sécurisant le marché de ses produits historiques. Des investissements conséquents dans la modernisation de la gouvernance et certains procédés de production ont été en effet lancés par la direction du groupe. Une politique de limitation de pollution de l’environnement, notamment par un meilleur contrôle des rejets chimiques, a été également installée.
L’entreprise semble s’être ouverte à l’innovation externe notamment en signant un accord avec la société belge Prayon pour développer l’application industrielle d’un nouveau procédé de purification d’acide phosphorique liquide.
Récemment, l’OCP a joué un rôle important dans le développement de l’université polytechnique Mohammed IV à Ben Guérir au nord de Marrakech. Les informations reprises sur le site web de cette institution indiquent que l’entreprise reste figée sur sa stratégie d’innovation incrémentale visant à améliorer les systèmes de management, logistique et d’ingénierie.
Encore un effort !
Hélas, la stratégie de l’entreprise n’est toujours pas orientée en premier vers l’innovation radicale. Une telle stratégie transformatrice consisterait à diversifier les activités et investir, par exemple, d’autres secteurs de l’industrie agroalimentaire en lien avec les engrais et/ou l’acide phosphorique. Par exemple, la sélection et l’amélioration de variétés de semences de plantes qui en présence d’engrais de l’OCP offriraient des caractéristiques plus attractives: haute valeur nutritive, meilleur” résistance à des conditions climatiques défavorables, croissance plus rapide. Le Maroc, pays agricole en premier lieu et disposant d’une richesse biologique fantastique, a tous les atouts pour permettre cette synergie entre les engrais et les semences. Ce qui absorberait les risques liés aux fluctuations des prix des phosphates ou leurs dérivés.
Les industries des produits alimentaires et ménagers, comme les détergents, utilisent l’acide phosphorique et/ou les phosphates. Autre piste, l’OCP pourrait investir massivement dans le développement de nouveaux produits, par exemple des boissons à base de plantes endémiques marocaines ou de nouvelles lessives industrielles et percer les marchés extérieurs. Au lieu de cela, l’OCP continue à se contenter d’agir comme fournisseur d’un des additifs de base, l’acide phosphorique.
L’uranium, trésor caché
Le Maroc dispose d’importantes réserves d’uranium qui se trouvent mélangés au minerai phosphate brute estimées à 6 millions de tonnes (3). L’uranium des phosphates marocains est plus difficile à extraire puisqu’il représente moins de 0,02% du minerai brute. Son prix de revient risque d’être plus élevé que d’autres sources actuelles du minerai dans le monde (notamment au Canada où des minerais contenant jusqu’à 15% d’uranium sont exploités).
Mais une vision à long terme pourrait parier sur l’augmentation possible des prix d’uranium. La tonne d’uranium coute aujourd’hui environ 50,000 $ alors que la tonne d’acide phosphorique ne coute qu’environ 500 $, soit 100 fois moins. L’OCP aurait signé un accord avec le groupe français Areva en 2007 pour collaborer en matière d’extraction d’uranium (4). Personne ne sait très bien où on en est de ce rapprochement.
Ailleurs dans le monde
La stratégie de diversification ciblée a porté ses fruits pour la société belge Solvay. Lancée en 1863 pour commercialiser la soude, les dirigeants de la société ont vite compris les limitations et dangers de tout miser sur un seul secteur à long terme. Ils ont donc investit dans la recherche et développement de divers produits chimiques et polymériques visant des applications dans de nombreux domaines dont l’agriculture, les produits ménagers, l’industrie automobile et électronique, entre autres. Solvay a même investit le secteur pharmaceutique avant de s’y retirer pour se recentrer sur le chimique. Aujourd’hui, Solvay est un groupe international et à nombre d’employés comparable à l’OCP, réalise un chiffre d’affaires environ quatre fois plus élevé !
Nous pouvons encore citer Samsung qui se lance dans les médicaments biologiques biosimilaires ou Google qui investit dans les nouvelles technologies médicales. Autant d’entreprises qui anticipent le futur. Un immobilisme alarmant
Il ne s’agit pas ici de critiquer les transformations structurelles, managériales et technologiques, initiées et menées avec talent par le président actuel du groupe OCP M. Terrab. Ces transformations ont été certes vitales pour sortir le groupe d’une gouvernance inefficace menée depuis l’indépendance du pays. Notre propos vise à alerter sur le fait que cette stratégie seule ne portera ses fruits qu’à court. Une stratégie de croissance à long terme devra passer par l’investissement massif, risqué, dans de nouveaux secteurs d’activité.
L’OCP se doit de servir de modèle aux autres industries nationales. L’approche actuelle, où la première entreprise du Maroc se contente de gérer ses acquis historiques. Avec une telle approche, le pays continuera à avancer à petits pas au lieu de réaliser les sauts nécessaires pour accéder au statut des pays émergents.
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 23 Jan 2018 - 10:12
bon article. Cela rejoint la problématique rentière et nous place dans la même situation que les pays pétroliers, ou 50 ans après les indépendances/nationalisations, aucun pays ne maîtrise l'amont et l'aval de la matière première (a l'exception peut de la Libye et du Koweït qui ont crée des réseaux de distribution). Nous négligeons trop les services connexes qui par moment sont plus rentables que l'activité principale. Toujours et encore cette absence de prise de risque qui ne semble pas être dans notre tempérament.
_________________
Invité Invité
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 23 Jan 2018 - 13:20
L'OCP est la societe qui fait le plus de R&D au Maroc. En terme de diversification, ils sont passé d'une société miniere mono produit à une société de l'industrie chimique.
La comparaison avec Solvay (que je connais bien par ailleurs) n'est pas fondée puisque Solvay etait fondée sur une invention (un processus industriel)... Donc son DNA est construit autour de la recherche chimique et de l'invention. l'ADN de l'OCP reste celui d'une société minière.
Quant à la comparaison avec Samsung, elle est tout aussi infondée. Samsung est un Shaebol, c'est-à-dire un conglomérat d'entreprises sans aucun lien entre elles. Samsung a une structure plus proche de la SNI-ONA que de l'OCP.
Je constate que la nouvelle université (BERRECHID) est supposée etre un centre de R&D financé en grande partie par l'OCP. L'idée est bonne.
L'OCP a des dizaines de projet de recherche avec les differentes universités du pays. Ceci n'est peut-etre pas suffisant et je maintient qu'une introduction en bourse (minoritaire) de l'OCP pour accroitre le capital et les capacités de financement de l'entreprise pourrait aidé cette boite à devenir le leader mondial. Un developpement "à la Cargill" serait une idée judicieuse (controler la chaine de valeur depuis les terres agricoles jusqu'aux mines de phosphate en passant par les engrais). Aussi, la diversification de ses ressources (en prenant le controle de mines au Senegal, Togo, Tunisie... pour ne pas laisser la concurence se consolider) serait utile pour le long terme... Mais on ne peut pas dire qu'ils ne font rien en R&D
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 12 Fév 2018 - 8:37
Infomédiaire a écrit:
L'OCP investit 750 millions de dollars de plus pour l'Afrique
Le Groupe OCP va investir 750 millions de dollars dans la construction de 3 nouvelles unités de production d'engrais sur son site de Jorf Lasfar. Et selon Maghreb Confidentiel, d'une capacité d'un million de tonnes chacune, celles-ci seront livrées en 2020 par JESA, la co-entreprise entre l'OCP et l'américain Jacobs Engineering.
Ces unités porteront la capacité totale de production d'engrais de l'OCP à 15 millions de tonnes par an. A noter que, toujours selon la même source, le gros de cette nouvelle capacité sera exporté sur le marché africain, ‘‘haute priorité du PDG du groupe, Mostafa Terrab’’.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2511 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 22 Mar 2018 - 17:55
2017, un bon cru pour l'OCP
Citation :
Aidé par ses exportations sur le continent, l'OCP réalise un chiffre d'affaires de 48,5 milliards de dirhams
Le chiffre d'affaires de l'OCP a atteint 48,5 milliards de dirhams contre 42,48 milliards de dirhams en 2016, soit une hausse de 14%, selon un communiqué du groupe. Avec une solide performance dans tous les segments, les ventes de l'OCP ont augmenté en volume de 40% pour la roche phosphatée et de 24% pour les engrais par rapport à 2016. Ce qui a contrebalancé en quelque sorte la baisse constatée sur les prix mondiaux. Ainsi, en 2017, les engrais représentent 54% des ventes totales,contre 21% pour la roche, et 15% pour l'acide phosphorique.
Ces réalisations sont le fruit du déploiement de la première phase d'un programme d'investissement très ambitieux qui permettra à terme d'augmenter significativement la capacité de production. En effet cette première phase, achevée en septembre 2017, a permis entre autres de doubler la capacité minière, de tripler la capacité d'engrais, de construire le pipeline, de développer la plateforme de Jorf Lasfar et aussi de doubler la capacité du port.
Les exportations vers l'Afrique en hausse de 50% Sur le marché continental, les exportations de l'OCP ont augmenté de près de 50% passant de 1,7 million de tonnes en 2016 à 2,5 millions de tonnes en 2017, avec une distribution équilibrée sur l'ensemble du continent. Le groupe dirigé par Mostafa Terrab a également poursuivi sa stratégie relative à la création de la demande pour la roche au niveau de l'Amérique latine, l'Europe et l'Asie.
Les dépenses d'investissement ont, quant à elles, dépassé les 9 milliards de dirhams. Le groupe a consolidé ses fonds propres en 2017. Ils sont ainsi passés de 71,8 à 73,8 milliards de dirhams.
Par ailleurs, l'EBITDA est resté stable en 2017 avec une baisse de la marge à 26% par rapport à 2016 qui affichait un taux de 30%. Le résultat global consolidé ressort à 4,7 milliards de dirhams contre 3,5 milliards de dirhams un an auparavant, soit une hausse de 32% environ.
Sur un autre registre, l'OCP a maintenu ses efforts de maitrise des coûts de production, notamment avec la montée en puissance du pipeline qui a permis au groupe de réaliser une économie de 1,7 milliard de dirhams rien qu'en 2017. Les gains cumulés grâce au slurry pipeline depuis 2014 sont estimés à 3,7 milliards de dirhams. Les coûts de production de la roche ont également baissé de près de 35% sur les 4 dernières années.
messages : 5668 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Dim 25 Mar 2018 - 20:21
Citation :
100 MMDH d'investissements et des interrogations
Annoncés au courant de cette semaine, les résultats d’OCP font état d'une croissance de 14% de son chiffre d’affaires. Toutefois, l’Ebitda a accusé un repli passant de 30% à 26% en 2017. Le groupe consent chaque année des milliards de DH d’investissements mais la rentabilité ne suit pas le même rythme. La stratégie du groupe ferait-elle fausse route?
La suite
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 27 Mar 2018 - 20:05
Infomédiaire a écrit:
Phosphates : L'OCP concurrencé par un ex directeur en Afrique ?
Itafos, groupe minier américain spécialisé dans les phosphates, a finalisé fin février la prise de contrôle de la junior canadienne GB Minerals.
Celle-ci pilote en Guinée Bissau le projet de phosphates de Farim, qui pourrait entrer en production d'ici 2020.
Et selon Africa Intelligence qui rapporte l’information, Itafos voudrait à terme s'imposer comme un acteur majeur sur le marché africain.
A noter que la société compte parmi ses administrateurs Mhamed Ibnabdeljalil, l'ex-directeur du pôle commercial du géant marocain des phosphates OCP.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2511 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 29 Mar 2018 - 19:34
Citation :
Soft Power : L’OCP lance une nouvelle holding pour l’Afrique
Infomédiaire Maroc – Le Groupe OCP vient de se doter d’un nouveau bras armé pour diffuser son ‘‘soft power’’ sur le continent africain.
Ainsi, selon Maghreb Confidentiel, le géant des phosphates a mis sur pied, récemment, la Fondation OCP Holding.
Celle-ci est pilotée par le secrétaire général du groupe, Mohamed El Kadiri, sa directrice financière, Ghislane Guedira, et son directeur juridique, Otmane Bennani-Smirès, indique la même source, qui ajoute que cette nouvelle structure pourrait venir chapeauter la Fondation OCP, qui finance des actions dédiées au développement agricole et aux politiques publiques en Afrique, et peut-être aussi le think-tank OCP Policy Center, qui y est rattaché.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 13 Avr 2018 - 14:39
Le lobbyiste et avocat de l'OCP dans cette affaire est britannique...
Daily Telegraph a écrit:
Controversial EU rules 'risk giving Russia monopoly over Europe's fertiliser market'
Concerns are mounting that new EU rules to limit the amount of toxin in fertilisers will give Russia an “effective monopoly” over the market and power over European food supply.
Final talks have begun at the European Commission in Brussels on proposals to cap the amount of the toxin cadmium in fertilisers.
Supporters say the limits - which will ultimately outlaw products with more than 20mg of cadmium per kilogram - will help protect people’s health, with research linking the toxin to organ failure, arthritis and fertility problems.
But opponents, including Britain’s National Farmers’ Union (NFU), say evidence does not support the strict EU limits, which they argue go beyond what is necessary to protect human health and will enable Russian suppliers to dominate the market.
Rival producers in North Africa and China have higher levels of the naturally occurring toxin in the phosphate they mine for fertilisers than Russian suppliers and may lose access to the European market if they are unable to invest in costly technology to reduce these levels.
Tensions have heightened in the West over Russian relations since an apparent nerve agent attack on a former Russian spy in Salisbury. Russia has shown a willingness in the past to exercise economic power over European markets, for instance in energy through giant Gazprom.
A fertiliser industry source told the Telegraph: “There’s a very real risk if these limits go ahead, it will give Russia an effective monopoly over the European fertiliser market and greater power over our food supply.”
The NFU has previously warned Europe could become “solely dependent on Russia to supply phosphate” and called on the EU to “come to a sensible, evidence-based position which ensures that farmers are not left at a disadvantage in the global market”.
However, environmental campaigners said the reforms were necessary. Emily Macintosh of the European Environmental Bureau said: “Cadmium is a carcinogen that is also linked to osteoporosis, kidney failure, heart disease, and fertility problems.
“As a bare minimum, EU governments must limit cadmium levels in many of the fertilisers sold in Europe to 20mg/kg.”
The EU proposals would see cadmium levels limited to 60mg/kg initially, then 40mg/kg after six years and 20mg/kg after 10 years. The timescales were initially stricter, but were watered down by the European Parliament.
This week the European Commission began so-called ‘trilogue’ talks between itself, the Parliament and member states to reach a final decision, with the aim of passing legislation by the end of June. Several member states are thought to oppose the strict limits.
A Commission spokesman said: “Our positions remain unchanged and we look forward to an ambitious deal on phosphate fertilisers.”
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2511 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 17 Avr 2018 - 22:57
Citation :
Engrais : OCP, quelle stratégie en Afrique ?
Depuis dix ans, l'entreprise détenue à 95 % par l'État marocain s'étend sur le continent et ne semble pas avoir de concurrents. Jeune Afrique a mené l'enquête sur la stratégie de cette société hors norme, première exportatrice de minerais de phosphate dans le monde.
«Pourquoi au Nigeria ne pouvons-nous pas bénéficier des programmes d’approvisionnement en engrais d’OCP ? ». Le 26 mars, à l’occasion de la table ronde agribusiness du Africa CEO Forum (coorganisé par le Groupe Jeune Afrique), le représentant du conglomérat BUA, propriété du milliardaire Abdulsamad Rabiu, n’a pu s’empêcher d’interpeller Karim Senhadji, PDG de la division Afrique du géant marocain des phosphates. « Ce que je peux vous dire, a répondu sobrement M. Senhadji, c’est que nous sommes en discussion aussi bien avec des groupes privés nigérians qu’avec le gouvernement. Et que j’espère que ces discussions aboutiront bientôt. »
Cet engouement, c’est un peu la rançon de l’espoir suscité par OCP sur le continent. Depuis une dizaine d’années, l’entreprise détenue à 95 % par l’État marocain, premier exportateur de minerais de phosphate dans le monde, s’est résolument tournée vers le marché des engrais (54 % de ses ventes en 2017), avec l’Afrique subsaharienne pour principal débouché, derrière les Amériques. Le tout soutenu par une communication qui en fait une sorte de héraut du développement agricole.
30 % du marché des engrais en Afrique subsaharienne « L’Afrique n’est pas le problème, aime à dire Karim Senhadji, c’est la solution. » Et les résultats sont là. Avec 2,5 millions de tonnes exportées en Afrique en 2017, le groupe a, sous la houlette de son président, Mostafa Terrab (nommé en 2006), multiplié par 40 ses volumes vendus sur le continent en l’espace de dix ans. Il détient désormais à lui seul près de 30 % du marché des engrais en Afrique subsaharienne, dont plus des deux tiers des engrais phosphatés.
Son chiffre d’affaires du secteur en Afrique représentant aujourd’hui plus de 15 % des 4,3 milliards d’euros de revenus qu’il a générés en 2017 (+ 14 % par rapport à 2016). En mars, le géant des phosphates a annoncé un plan de 100 milliards de dirhams (8,8 milliards d’euros) d’investissements dans l’espoir de doubler sa capacité de production sur la période 2018-2027 et de capter « 50 % de la demande mondiale additionnelle ».
Face à tant d’appétit, les producteurs internationaux, tels les Norvégiens de Yara, les Saoudiens de Ma’aden ou les Russes de Phosagro, semblent distancés, avec au total moins de 2 millions de tonnes vendues en Afrique subsaharienne l’an dernier.
Le groupe cherche à étouffer le marché en rendant le prix du ticket d’entrée trop élevé pour décourager ses adversaires en disant : l’Afrique, c’est OCP Et si Yara représente encore plus de 10 % du marché dans la région, le norvégien est essentiellement concentré sur les engrais non phosphatés, comme l’urée et l’ammoniac. De sorte qu’aujourd’hui les véritables concurrents du marocain sont des négociants-distributeurs, tels les Singapouriens d’Export Trading Group (près de 1 million de tonnes vendues en Afrique subsaharienne) ou les Français de Solevo (autour de 600 000 t).
Poches de résistance Au gré des avantages comparatifs, des positions géographiques ou des relations historiques, des poches de résistance demeurent malgré tout. « En Afrique de l’Est, confie un acteur du marché présent au Africa CEO Forum (ACF), le producteur de phosphate saoudien Ma’aden est très concurrentiel pour des raisons de proximité géographique. Le reste se compose de traders, comme Export Trading Group ou Swiss Singapore (filiale du groupe Aditya Birla, Inde), qui vendent des surplus d’engrais de producteurs chinois (KaiLin, Wengfu…).
En Afrique du Sud, Phosagro reste un acteur très important, car il bénéficie de l’excellente image de ses produits premium sur un marché suffisamment mature pour que ses clients locaux aient la capacité de les acheter. » En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, en revanche, « OCP a le champ libre », résume un ancien concurrent. « C’est terminé, c’est plié », n’hésite pas à asséner ce dernier. « Pour pouvoir être ultracompétitif, croit savoir un autre acteur du secteur, OCP profite de ses réserves en phosphate pour pratiquer des prix très bas. Le groupe cherche à étouffer le marché en rendant le prix du ticket d’entrée trop élevé pour décourager ses adversaires en disant : l’Afrique, c’est OCP. »
Stratégie de long terme De là à dire que l’Office n’a plus de rival ? « Oui et non, tempère ce professionnel rencontré lors du ACF 2018 à Abidjan. L’Afrique représente aujourd’hui moins de 3 % du marché mondial des engrais en volume. Si OCP est si seul, c’est aussi que ses concurrents potentiels se désintéressent pour l’instant du continent. C’est même l’un des seuls acteurs du secteur qui a une véritable stratégie africaine. Si le marché se développe vraiment, inévitablement, d’autres viendront. » Le pari d’OCP, c’est bien de « créer » ce nouveau marché, en tablant sur son énorme potentiel.
Pour ce faire, l’Office joint la parole aux actes. Jusqu’à dépasser largement son rôle de vendeur d’engrais. Il a intégré à sa stratégie d’entreprise une stratégie de long terme pour l’Afrique que Karim Senhadji résume en quatre piliers :
« Une approche recherche et développement qui se concentre sur la cartographie de la fertilité des sols afin de développer des engrais adaptés […]. Une approche tournée vers la production, avec un soutien aux mélangeurs locaux pour offrir une meilleure accessibilité aux agriculteurs […]. Un volet logistique et distribution dans lequel nous investissons dans des capacités de stockage, de sorte que les produits soient acheminés en avance et non plus en retard […]. Et enfin un volet vente et commercialisation où nous apportons directement notre expertise aux agriculteurs sur le terrain à travers des caravanes qui sillonnent le continent. »
Un rôle de « catalyseur » Une ambition qui ressemble au programme agricole d’une agence de développement. Mais ce n’est pas tout. « Améliorer la productivité des agriculteurs ne suffira pas, ajoute le PDG d’OCP Africa. Le plus important, c’est qu’ils aient accès au marché. Et c’est là où nous sortons vraiment de notre zone de confort. En 2015, nous avons lancé le programme Agribooster, dont l’objectif est la mise en place d’un écosystème centré autour du fermier pour lui faciliter l’accès non seulement aux intrants, mais aussi à des produits d’assurance. Surtout, nous leur offrons des débouchés. L’idée est de mettre en relation agriculteurs et acheteurs finaux. »
Aux sceptiques qui renvoient aux coûts faramineux que représentent de tels projets à l’échelle du continent, OCP oppose son rôle de « catalyseur » plutôt que celui de « financeur ». « Nous ne pouvons évidemment pas financer tous ces schémas-là seuls, reconnaît sans mal Karim Senhadji. Ce ne serait pas économiquement rentable et cela aurait une durée de vie limitée. Toutefois, nous avons aujourd’hui une certaine crédibilité. Nous sommes un opérateur de taille, avec une capacité d’entraînement. Ce que nous voulons, c’est créer un cercle vertueux. »
Quand on lui demande combien OCP investit dans ces programmes, Karim Senhadji admet dépenser « quelques dizaines de millions d’euros » tout au plus. Auxquels il faudrait ajouter le manque à gagner induit par les « prix préférentiels » accordés aux fermiers africains.
Dominer le marché, quitte à perdre de l’argent « Ils sont assis sur un tas de phosphate (plus de 60 % des réserves mondiales), décrypte l’ancien concurrent. Donc ils ont tout intérêt à tout faire pour dominer le marché des engrais phosphatés, quitte à perdre un peu d’argent pour l’instant. La problématique pour eux, c’est de savoir combien de temps ils pourront offrir autant de cadeaux. Ils ont fait beaucoup de concessions pour devenir incontournables, mais il faudra bien un jour un retour sur investissement. » « Pour l’instant, malgré tout, ajoute cet autre professionnel du secteur rencontré au ACF 2018, on ne peut pas encore vraiment juger du résultat. Dans dix, vingt ans peut-être, on saura… »
Afin de partager le fardeau d’ici là, OCP compte avant tout sur « la volonté politique des États africains », en priorité ceux qui ont « des ressources naturelles complémentaires et compétitives » et qui sont prêts à « coïnvestir ». « L’exemple type, c’est l’Éthiopie », témoigne le groupe. OCP apporte le phosphate, son expertise et ses financements, Addis-Abeba sa potasse, son gaz (pour l’azote) et ses investissements publics.
Entre les deux, les projets conjoints ont débuté en 2011 par la constitution d’une carte de fertilité des sols. Celle-ci a débouché sur la création en 2014 d’une formule d’engrais spécifique qui aurait permis une augmentation de plus de 30 % de la productivité agricole selon OCP.
À la fin de 2016, l’entreprise d’État marocaine et le gouvernement éthiopien passaient à l’étape supérieure avec la signature d’un partenariat pour un investissement de 3 milliards d’euros. Le projet est de réaliser deux unités d’ammoniac, une unité de production d’engrais mélangeant azote, potassium et phosphore (NKP), deux unités de production d’urée et une unité pour réaliser mélanges et emballage.
Le tout pouvant produire 3,8 millions de tonnes par an d’engrais d’ici à 2025. Un « modèle » censé faire des émules dans les pays qui en ont les moyens, et notamment au Nigeria. À défaut de concurrents aussi entreprenants, pour les autres États, il faudra en revanche attendre.
Avec Saftco, le marocain ne fait pas que du phosphate Depuis le 25 mai 2016, date de la naissance de sa filiale de négoce de matières premières, Saftco, OCP ne distribue plus uniquement des produits à base de phosphate. Enregistrée à Genève (Suisse), cette société de trading achète et vend tous types de fertilisants, particulièrement ceux à base d’azote tels que l’urée. En 2017, Saftco a ainsi commercialisé près de 300 000 tonnes de fertilisants.
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 15 Mai 2018 - 14:08
Heureusement qu'il y a encore des personnes qui bossent pour le bien de ce pays :
Citation :
OCP conclut une alliance émiratie pour créer une entreprise d'engrais de classe mondiale
L'émirati ADNOC et OCP renforcent leur partenariat et annoncent leur intention de créer une joint-venture de production d'engrais de classe mondiale. L'accord met en synergie les plus grandes réserves mondiales de phosphate avec les plus grandes capacités de production de soufre au monde
La future JV bénéficiera de la combinaison des grandes capacités de production de soufre, de l'expertise en ammoniaque, gaz et logistique d'ADNOC, ainsi que de l'accès aux plus importantes ressources mondiales de phosphate et de la position OCP de leader dans l'industrie des engrais, annonce un communiqué du groupe OCP..
Ce partenariat conduira à la création d’une joint-venture en plusieurs phases, ayant vocation à détenir des actifs industriels aussi bien à Jorf Lasfar au Maroc qu’à Ruwais aux Emirats Arabes Unis.
Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) et le groupe OCP ont décidé d'étudier la création d'une joint-venture de production d'engrais de classe mondiale, accélérant ainsi l'exécution de leurs stratégies de croissance respectives.
En décembre 2017, les deux parties avaient conclu un accord à long terme de fourniture de soufre. OCP et ADNOC veilleront au développement des compétences et à la formation des ressources humaines nécessaires à la réussite de leur partenariat.
La future entreprise mondiale de production d’engrais bénéficiera des avantages compétitifs des deux groupes, notamment les ressources en soufre, les expertises ammoniac-gaz et logistique maritime d’ADNOC ainsi que l’accès d’OCP aux plus importantes ressources mondiales de phosphate, son savoir-faire centenaire dans l’industrie des engrais et l’importance de son réseau commercial.
La JV devrait comprendre deux hubs de production, l’un à Ruwais (EAU) et l’autre à Jorf Lasfar (Maroc) – incluant des nouvelles capacités de production et d’autres existantes –ce qui lui assurera un accès privilégié aux marchés mondiaux.
Ce partenariat intervient concomitamment à l’annonce d’ADNOC d’augmentation de ses capacités de production de soufre - actuellement de l’ordre de 7 millions de tonnes- de plus de 50% à mesure que la compagnie accroit ses capacités de valorisation et de traitement de ses ressources gazières.
Côté OCP, le partenariat s’inscrit dans le contexte du programme d’expansion à grande échelle lancé par le groupe pour la période 2008-2028, visant à répondre à la croissance de la demande mondiale en engrais. La première phase de ce programme, achevée cette année, a porté la capacité de production d'engrais du groupe à 12 millions de tonnes et sa capacité d'exportation de phosphate brut à plus de 18 millions de tonnes.
Dr. Sultan Ahmed Al Jaber, ministre d’Etat des Emirats Arabes Général d’ADNOC a déclaré: "Le partenariat avec le groupe OCP illustre l'intention d'ADNOC de maximiser la valeur de l’ensemble de nos ressources à mesure que nous menons notre stratégie de diversification aval, qui vise à élargir notre gamme de produits finis et nos revenus. Cet accord s’inscrit dans le cadre de notre nouveau modèle de partenariat annoncé l'an dernier, visant à ouvrir notre chaîne de valeur à des partenaires de long-terme, fiables et à forte valeur ajoutée, qui viendront complémenter nos expertises et nos ressources et améliorer notre accès au marché.
"Par ailleurs, cet accord est en ligne avec la volonté de nos dirigeants de développer davantage les relations privilégiées entre les Emirats Arabes Unis et le Royaume du Maroc, qui constitueront une base solide pour notre projet de création d’un nouveau champion mondial dans l’industrie des engrais. »
Mostafa Terrab, Président Directeur général du groupe OCP a déclaré: "Cette alliance entre nos deux groupes met en synergie les plus grandes réserves mondiales de phosphate avec les plus grandes capacités de production de soufre au monde, ainsi que les expertises y afférent. A travers ce partenariat de type nouveau dans le secteur, nous disposerons d’actifs industriels intégrés de classe mondiale et complémentaires géographiquement. Ce partenariat, entrant dans le cadre de notre stratégie de développement, renforcera davantage notre capacité à servir la croissance de la demande mondiale en engrais." L'accord a été annoncé en marge du Downstream Investment Forum d'ADNOC, tenu à Abu Dhabi les 13 et 14 mai 2018.
MEDIA 24
_________________ لك الله ياوطني
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 29 Mai 2018 - 13:04
Citation :
Engrais: les détails de l’implantation de l’OCP au Rwanda
Comme pour près d’une vingtaine de pays africains, l’Office chérifien des phosphates (OCP) sera présent au Rwanda comme le veut l’accord signé en octobre 2015 en présence des chefs d’Etat des deux pays.
Pour les détails, l’OCP Africa S.A va s’implanter au pays de Paul Kagame à travers d’une compagnie qui sera créée ultérieurement et qui sera dénommée « Rwanda Fertilizer Company ».
L’OCP sera majoritaire dans le tour de table de cette compagnie à hauteur de 57.4%, contre 30% pour la compagnie étatique APTC Ltd et 12.6% pour l’Etat Rwanda à travers le ministère de l’Agriculture.
Le capital de cette nouvelle compagnie, qui sera dédiée à la fabrication, l’importation et l’exportation des engrais, dépasse 6.3 millions de dollars américains.
Source
_________________ لك الله ياوطني
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 15 Juin 2018 - 0:32
Encore un joli coup de l'OCP
Citation :
Le Groupe OCP acquiert 20% de l’espagnol Fertinagro
Le géant phosphatier marocain, OCP, et l’espagnol Fertinagro Biotech S.L., spécialiste espagnol de la nutrition végétale, ont conclu un accord stratégique. A travers la convention rendue publique le 14 juin, le groupe marocain va acquérir 20% de Fertinagro.
La transaction se fera par augmentation de capital. Le montant du deal n’a pas été dévoilé. L’opération entre dans le cadre de la stratégie du Groupe OCP visant à promouvoir l’innovation et le développement de produits adaptés aux besoins spécifiques des sols et des cultures à travers le monde, et renforce le savoir-faire du Groupe à travers les capacités techniques et la gamme de produits innovants de Fertinagro Biotech, incluant les engrais de spécialités et les biostimulants.
A noter que cette prise de participation demeure soumise aux conditions suspensives usuelles, y compris les approbations des instances réglementaires.
Fertinagro est une société espagnole spécialisée dans la production et la commercialisation de fertilisants (NPK, NPK-enrichis, biostimulants, etc.). Elle dispose d’une capacité de production de 2 millions de tonnes dans ses 22 usines de production et centres logistiques situés en Espagne et en France.
Le Groupe OCP, un des plus grand producteur de phosphate au monde et l’un des principaux producteurs mondiaux d’engrais, bénéficie de près d’un siècle d’expertise et dispose d’un accès exclusif aux réserves de phosphates du Maroc, les plus grandes réserves du monde selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS). Il est également un producteur “leading low-cost” de roche de phosphate et constitue un acteur incontournable à travers toute la chaîne de valeur du phosphate.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Dim 24 Juin 2018 - 15:17
MAP a écrit:
OCP Kenya réagit aux accusations portées à son égard
samedi, 23 juin, 2018 à 22:17
Rabat – OCP Kenya a exprimé son étonnement quant aux accusations portées à son encontre et à celle de ses collaborateurs concernant l’importation au Kenya d’engrais qualifiés de non-conformes à la réglementation locale.
Un communiqué du Groupe OCP parvenu samedi à la MAP indique qu'”OCP Kenya réfute catégoriquement les accusations adressées à son encontre car celles-ci ne reflètent ni ses pratiques commerciales ni la rigueur de la politique de qualité du groupe OCP”, ajoutant qu'”en effet, OCP Kenya a toujours scrupuleusement observé les procédures et les normes de conformité imposées par la réglementation kényane”.
“En l’espèce, la conformité de la cargaison a été attestée par plusieurs expertises indépendantes, menées par des sociétés d’inspection de renommée internationale (SGS, Bureau Veritas et Cropnuts)”, ajoute-t-on de même source, relevant que le “groupe OCP a toujours opéré dans la plus stricte conformité aux standards nationaux et internationaux les plus élevés, tout en poursuivant pour objectif ultime le bénéfice au développement agricole local”.
“La catégorie d’engrais ici visée a d’ailleurs été spécifiquement conçue par OCP Kenya au profit des agriculteurs locaux; en témoigne son adoption et son succès sur le marché. Cette formule, développée en partenariat avec des laboratoires de recherche kényans, est le fruit d’efforts de recherche visant à optimiser l’adéquation des engrais aux spécificités des sols et des cultures du territoire. Cette démarche a déjà fait la preuve de son efficacité au Kenya et dans plusieurs autres pays africains, notamment en termes d’amélioration des rendements agricoles et de compétitivité des exploitations”, souligne-t-on de même source.
“Ainsi, OCP Kenya entend coopérer activement avec les autorités afin de lever toute ambiguïté dans cette affaire tout en examinant les recours juridiques possibles contre les auteurs de dénonciations qu’elle juge infondées et opportunistes”, conclut le communiqué.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
simplet General de Brigade
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Dim 24 Juin 2018 - 19:55
Adam a écrit:
MAP a écrit:
OCP Kenya réagit aux accusations portées à son égard
samedi, 23 juin, 2018 à 22:17
Rabat – OCP Kenya a exprimé son étonnement quant aux accusations portées à son encontre et à celle de ses collaborateurs concernant l’importation au Kenya d’engrais qualifiés de non-conformes à la réglementation locale.
Un communiqué du Groupe OCP parvenu samedi à la MAP indique qu'”OCP Kenya réfute catégoriquement les accusations adressées à son encontre car celles-ci ne reflètent ni ses pratiques commerciales ni la rigueur de la politique de qualité du groupe OCP”, ajoutant qu'”en effet, OCP Kenya a toujours scrupuleusement observé les procédures et les normes de conformité imposées par la réglementation kényane”.
“En l’espèce, la conformité de la cargaison a été attestée par plusieurs expertises indépendantes, menées par des sociétés d’inspection de renommée internationale (SGS, Bureau Veritas et Cropnuts)”, ajoute-t-on de même source, relevant que le “groupe OCP a toujours opéré dans la plus stricte conformité aux standards nationaux et internationaux les plus élevés, tout en poursuivant pour objectif ultime le bénéfice au développement agricole local”.
“La catégorie d’engrais ici visée a d’ailleurs été spécifiquement conçue par OCP Kenya au profit des agriculteurs locaux; en témoigne son adoption et son succès sur le marché. Cette formule, développée en partenariat avec des laboratoires de recherche kényans, est le fruit d’efforts de recherche visant à optimiser l’adéquation des engrais aux spécificités des sols et des cultures du territoire. Cette démarche a déjà fait la preuve de son efficacité au Kenya et dans plusieurs autres pays africains, notamment en termes d’amélioration des rendements agricoles et de compétitivité des exploitations”, souligne-t-on de même source.
“Ainsi, OCP Kenya entend coopérer activement avec les autorités afin de lever toute ambiguïté dans cette affaire tout en examinant les recours juridiques possibles contre les auteurs de dénonciations qu’elle juge infondées et opportunistes”, conclut le communiqué.
j'ai cru que c'était Suède , la blague
.
_________________
.
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
.
ralek1 Colonel-Major
messages : 2062 Inscrit le : 27/04/2016 Localisation : Lyon Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Dim 24 Juin 2018 - 20:55
simplet a écrit:
Adam a écrit:
MAP a écrit:
OCP Kenya réagit aux accusations portées à son égard
samedi, 23 juin, 2018 à 22:17
Rabat – OCP Kenya a exprimé son étonnement quant aux accusations portées à son encontre et à celle de ses collaborateurs concernant l’importation au Kenya d’engrais qualifiés de non-conformes à la réglementation locale.
Un communiqué du Groupe OCP parvenu samedi à la MAP indique qu'”OCP Kenya réfute catégoriquement les accusations adressées à son encontre car celles-ci ne reflètent ni ses pratiques commerciales ni la rigueur de la politique de qualité du groupe OCP”, ajoutant qu'”en effet, OCP Kenya a toujours scrupuleusement observé les procédures et les normes de conformité imposées par la réglementation kényane”.
“En l’espèce, la conformité de la cargaison a été attestée par plusieurs expertises indépendantes, menées par des sociétés d’inspection de renommée internationale (SGS, Bureau Veritas et Cropnuts)”, ajoute-t-on de même source, relevant que le “groupe OCP a toujours opéré dans la plus stricte conformité aux standards nationaux et internationaux les plus élevés, tout en poursuivant pour objectif ultime le bénéfice au développement agricole local”.
“La catégorie d’engrais ici visée a d’ailleurs été spécifiquement conçue par OCP Kenya au profit des agriculteurs locaux; en témoigne son adoption et son succès sur le marché. Cette formule, développée en partenariat avec des laboratoires de recherche kényans, est le fruit d’efforts de recherche visant à optimiser l’adéquation des engrais aux spécificités des sols et des cultures du territoire. Cette démarche a déjà fait la preuve de son efficacité au Kenya et dans plusieurs autres pays africains, notamment en termes d’amélioration des rendements agricoles et de compétitivité des exploitations”, souligne-t-on de même source.
“Ainsi, OCP Kenya entend coopérer activement avec les autorités afin de lever toute ambiguïté dans cette affaire tout en examinant les recours juridiques possibles contre les auteurs de dénonciations qu’elle juge infondées et opportunistes”, conclut le communiqué.
j'ai cru que c'était Suède , la blague
.
Que sont-ils à votre avis? C'est la vraie question qu'il faut se poser. Une nouvelle stratégie?
_________________ "C'est un plaisir de faire sauter l'ingénieur avec son propre pétard". William Shakespeare ; Hamlet (1603)