messages : 14757 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Lun 31 Oct 2011 - 16:42
Rappel du premier message :
Mali Air Force Z.9A Dauphin II
Mali Air Force - Basler BT-67 Turbo and Antonov An-26 Curl
MiG-21
AN-24
_________________ Le Prophéte (saw) a dit: Les Hommes Les meilleurs sont ceux qui sont les plus utiles aux autres
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jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Dim 25 Déc 2016 - 22:12
Citation :
Mali receives its C295W
Erwan de Cherisey, Paris - IHS Jane's Defence Weekly
23 December 2016
Mali's C295W transport aircraft leaves Seville for its delivery flight to Mali in a photograph released by Airbus DS on 20 December 2016. Source: Airbus DS
Mali's new Airbus C295W transport aircraft arrived in Bamako on 15 December, a military source told IHS Jane's .
The source said the aircraft was formally handed over at Airbus Defense and Space's facility in Seville, Spain, where Malian aircrews have been trained to operate the type at the company's International Training Centre. It then left Seville on 15 December and arrived in Bamako on the same day after a stopover at Gando Air Base in the Canary Islands.
Airbus DS announced the delivery flight on 20 December, when it released a photograph of the C295W taking off from Seville for Mali.
The aircraft (TZ-11T) will be based in Bamako and will provide logistics support, medical evacuation (MEDEVAC), and troop transport capabilities to the Malian ground forces.
The contract for the procurement of the Malian C295W was announced by Airbus Defense and Space on 16 February 2016.
The Malian military's interest in the type was sparked by the deployment of a Ghana Air Force (GAF) C295M in support of the UN mission in Mali from September 2014, a GAF officer told IHS Jane's .
The officer said the Malian military was impressed with the C295's endurance, which allows it to fly from Bamako to the airstrips at Thessalit or Kidal in the north of the country and back without refuelling (a round trip of more 2,500 km in the case of Thessalit).
The aircraft's ruggedness and its ability to land on unpaved runways such as the one at Thessalit with only limited visibility was also of great interest to the Malians, who had the chance to appreciate its MEDEVAC capability as Malian Army casualties have been moved back to Bamako by the GAF aircraft on several occasions.
rmaf Administrateur
messages : 15620 Inscrit le : 18/03/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Jeu 29 Déc 2016 - 15:11
2eme super Puma
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Jeu 29 Déc 2016 - 23:59
agenceecofin a écrit:
Le Mali va consacrer plus de 500 millions $ à la défense et à la sécurité dans son budget 2017
Le gouvernement malien va investir 316 milliards de Fcfa (environ 504 millions $) dans les secteurs de la défense et de la sécurité l’année prochaine. A raison de 265 milliards de Fcfa (environ 422 millions $) pour le seul secteur de la défense, et 51 milliards de Fcfa (environ 82 millions $) pour le secteur de la sécurité. Ce qui représente 13,9% du budget global du pays pour l’année 2017 qui s’élève à 2270,647 milliards de Fcfa (environ 3,88 milliards $).
Les dépenses, surtout en matière de défense, entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM). Couvrant la période 2015-2019, cette loi prévoit un investissement global de 1230 milliards de Fcfa (1,9 milliards $) pour l’achat de matériel et le recrutement de 10 000 soldats. L’armée malienne ne comptant actuellement que 13 000 soldats.
Selon les autorités maliennes, la mise en œuvre de cette loi permettra de relever les défis auxquels l’outil de défense du pays est aujourd’hui confronté. Il s’agit notamment de sa mise en condition pour faire face aux crises majeures et aux nouvelles formes d’insécurité. Mais aussi d’améliorer les conditions de rémunération, de travail, de vie des forces de défense avec les exigences du métier des armes et de leurs responsabilités.
Aussi, en termes d’équipements militaires, 31 millions d’euros ont déjà été dépensés par le gouvernement malien pour l’acquisition de véhicules blindés et semi-blindés Renault Trucks Défense et six (06) hélicoptères Super Puma. Six (06) avions légers d’attaque A-29 Super Tucano ont, en outre, été commandés au constructeur brésilien Embraer pour remplacer les MiG-21 russes, à présent hors d’usage, qui équipaient l’armée de l’air malienne.
#Lien
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messages : 15620 Inscrit le : 18/03/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Lun 2 Jan 2017 - 18:19
A-29B Super Tucano
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Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Lun 2 Jan 2017 - 20:26
Citation :
Armée de l'air malienne: Réception d'un appareil CASA 295 MW ce lundi à la base 101, Sénou. Fama.
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Jeu 5 Jan 2017 - 23:31
Citation :
EUTM Mali
Cours tireur d’élite dans la région de Kati. Au menu du jour, tirs à 500 et 800 mètres avec le puissant Zastava M93 Cal.50 qui équipe les Forces Armées Maliennes.
PHOTOS:
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Mer 11 Jan 2017 - 22:34
RIP
Citation :
Mali: cinq soldats maliens tués par l'explosion d'une mine
AFP 11/01/2017
Cinq soldats maliens ont été tués mercredi dans le centre du Mali lorsque leur véhicule a sauté sur une mine, ont indiqué à l'AFP des sources militaires maliennes.
L'explosion s'est produite entre les régions de Ségou et Mopti, dans le centre du pays, selon ces sources. "Nous avons perdu cinq hommes. Leur véhicule a sauté sur une mine. Ils étaient tous dans le même véhicule", a déclaré un responsable de l'armée malienne, sans plus de détails. L'information a été confirmée par une autre source militaire malienne, qui a mis en cause des "terroristes" sans identifier de groupes.
Les soldats tués étaient "une mission de l'armée qui allait dans la région de Ségou sécuriser une route en construction". Leur véhicule "a été pulvérisé" par l'explosion", a précisé cette source, ajoutant: "Ce sont les terroristes qui ont fait le coup".
Les engins explosifs, ajoutés aux attaques frontales et aux embuscades, causent de nombreux morts parmi les forces maliennes et les contingents étrangers de la mission de l'Onu (Minusma) déployés au Mali depuis 2013 pour lutter contre les jihadistes. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à une rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du déclenchement en 2013, à l'initiative de la France, de l'opération militaire internationale qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé définitivement isoler les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques de jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du Mali.
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Lun 23 Jan 2017 - 21:12
Citation :
Mali : Exclusif : premières images des deux Super Tucanos maliens
23 janvier 2017
Alors que le Mali vient de connaître son premier attentat terroriste de masse à Gao, qui s’est soldé par un bilan effroyable et malheureusement encore provisoire (77 morts et des dizaines de blessés), l’espoir de voir l’armée Malienne bientôt pouvoir porter l’estocade à tous les ennemis de la paix dans le Nord de notre pays, se renforce avec la livraison désormais imminente des deux premiers avions de combat Super Tucano.
En effet, un site d’information locale Brésilien (http://www.tmacuritiba.com.br) vient de dévoiler les premières images de ces appareils en vols tests sur l’aéroport de Curtiba (09.12.2016). Sur ces clichés, on distingue clairement des avions peints dans la livrée classique de l’armée de l’air Malienne (couleur sable pour la coque et bleu pour le ventre), on aperçoit surtout sur les fuselages, les fanions et drapeaux aux couleurs nationales.
“Et comme d’usage en de pareilles circonstances (vols test de pré-livraison), ces appareils demeurent « nus », c’est-à-dire sans aucun des équipements externes normalement disponibles (pas de caméras d’observations, pas de canons, ni de bombes…).
Reste à savoir donc, si nos autorités feront les bons choix quant aux équipements de ces bijoux. En effet, en termes d’indépendance, l’intégration de technologies uniquement occidentales pourrait faire courir le risque à notre pays, d’être soumis à un chantage permanent sur la fourniture des munitions notamment. D’où l’importance de bien considérer le choix d’un équipement comme le viseur optronique (cad la caméra qui sera située sous les avions pour les observations diurnes et nocturnes ainsi que le guidage laser).
A mon humble avis, le Mali devrait sérieusement envisager de se diversifier (en choisissant par exemple, d’équiper ces appareils avec des viseurs optroniques Russes ou Chinois, et ce, afin de pouvoir utiliser et des armements occidentaux et des armements russes ou chinois), c’est le gage d’une future réelle souveraineté dans ses opérations, notamment pour un futur choix indépendant des cibles qui seront « à traiter » comme disent sobrement les militaires.
Ce serait aussi un moyen de s’approprier ces vecteurs, de les « Malianniser » … L’Histoire nous dira quel aura été le choix de nos décideurs politiques et militaires.
Amadou KA « http://malistrategique.over-blog.com » pour Mali Actu
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Mer 25 Jan 2017 - 19:25
Citation :
Le Burkina Faso, le Niger et le Mali vont créer une force militaire conjointe
Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 25-01-2017
Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, en décembre, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, avait avancé l’idée de créer une « force régionale » avec les autres pays du Sahel afin de lutter contre les groupes jihadistes.
Mais la Mauritanie ne sera pas concernée par l’initiative que viennent de lancer le Mali, le Burkina Faso et le Niger. En effet, ces trois pays, affectés par les actions des organisations jihadistes implantées au Sahel, ont décidé de mettre sur pied une force conjointe destinée à lutter contre l’insécurité dans la zone du Liptako-Gourma, qui, chevauchant leurs frontières respectives, est « en passe de devenir un sanctuaire de groupes terroristes. »
Cette décision a été prise le 24 janvier à Niamey, à l’occasion d’un sommet de l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG), une organisation créée en 1970 afin de promouvoir les ressources de cette région et d’en assurer le développement économique. Cette zone, d’une superficie de 370.000 km², abrite 45% de la population totale des trois pays concernés.
« Nous avons décidé (…) de la mutualisation de nos moyens de renseignements, de nos capacités (militaires) opérationnelles pour faire face à la situation sécuritaire dans cette zone », a expliqué Mahamadou Issoufou, le président du Niger.
Cette Force multinationale de sécurisation du Liptako-Gourma (FMS/LG) s’inspire de celle qui a été créée par les pays du bassin du Lac Tchad (Nigéria, Cameroun, Niger, Tchad) et le Bénin pour lutter contre le groupe jihadiste Boko Haram [Force multinationale mixte, FMM, ndlr].
Seulement cette dernière bénéficie de financements extérieurs, l’Union européenne ayant, par exemple, accordé une aide de 55 millions d’euros. Or, pour le moment, aucun dispositif n’est prévu pour cette FMS/LG.
Mais pour M. Issoufou, comme « la Force multinationale mixte a beaucoup affaibli Boko Haram », alors « il n’y a pas de raison qu’on ne s’en inspire pas au niveau des trois frontières qui concernent le Burkina Faso, le Mali et le Niger. » D’autant plus que les circonstances l’exigent.
« Jadis havre de paix », la région du Liptako-Gourma « est en passe devenir un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels de tous genres », explique le communiqué final publié à l’issue du sommet de Niamey. Et « malgré les efforts déployés par les Etats membres, en relation avec la communauté internationale (…) la situation sécuritaire demeure volatile et préoccupante », insiste-t-il.
La création d’une telle force multinationale était réclamée depuis plus mois par le président nigérien. « Face au terrorisme, nous n’avons d’autres choix que la mutualisation de nos forces et de nos moyens de défense et de renseignements », avait-il plaidé, en juin 2016. En outre, elle permettra de régler les problèmes de « droit de poursuite » qui demeurent au sein du G5 Sahel, créé en 2014 pour renforcer la coopération en matière de sécurité entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
Reste à voir comme l’action de cette FMS/LG pourra s’articuler avec celle de la Force Barkhane. Théoriquement, et étant donné que les militaires français ont l’habitude de mener des missions « tripartites » avec leurs homologues maliens, nigériens et burkinabé, il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Par ailleurs, et s’agissant de la région du Liptako-Gourma, la France a récemment lancé un projet « Appui à la coopération transfrontalière au Sahel » (ACTS), grâce à un financement du Quai d’Orsay et en liaison avec la Direction de la coopération de sécurité et de Défense (DCSD), avec pour objectifs d’améliorer la « gestion des espaces frontaliers pour lutter contre le terrorisme et les trafics illicites », d’instaurer des « relations de proximité et de confiance entre les populations locales et les autorités » et de mettre en oeuvre des « projets de développement inclusifs, en particulier dans le domaine du pastoralisme, de l’éducation et de la santé. »
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Dim 5 Mar 2017 - 14:25
Citation :
Armée française - Opérations militaires
Extraction ! La force Barkhane et les forces armées maliennes s'entrainent aux techniques héliportées.
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Dim 5 Mar 2017 - 22:23
RIP
Citation :
Mali : au moins 10 morts dans une attaque contre l'armée
AFP 05/03/2017
Au moins dix militaires maliens ont été tués tôt dimanche matin au cours d'une attaque contre la base militaire de Boulikessi, dans le centre du Mali, a-t-on appris de source militaire malienne.
"Nous avons perdu au moins dix hommes. C'est une de nos positions qui a été attaquée tôt ce dimanche matin par des terroristes, A la frontière avec le Burkina Faso. Nous avons plusieurs hommes qui sont très probablement vivants, mais (ils se sont réfugiés) en territoire burkinabè", a-t-on ajouté de même source.
Boulikessi, qui est une localité frontalière malienne des provinces du Soum et de l'Oudalan au Burkina Faso, a été prise pour cible dimanche par des assaillants non identifiés, selon un habitant et un officier malien. "Le village de Boulikessi, au Mali, où est basé un détachement de l'armée malienne, a été attaqué ce matin (dimanche) aux environs de 05H00 du matin par des éléments terroristes," a confié un habitant de Douentza, chef-lieu de cercle du village.
Les attaques jihadistes ont augmenté dans le centre du Mali alors que par le passé elles étaient concentrées dans le nord du pays. En 2012, le nord du Mali était tombé sous le contrôle de rebelles touaregs et de groupes jihadistes liés à el-Qaëda. Une opération militaire française avait eu lieu en 2013.
Selon la même source, une grande quantité de matériel de guerre a été brûlée ou emportée dimanche par les assaillants. Un commandant de l'armée malienne est porté disparu et un autre officier malien aurait été tué, a déclaré Aboubacrine Ag Mohamed, originaire de la localité et établi à Bamako.
L'attaque a été confirmée par un officier de l'armée malienne à Bamako qui a précisé que "des renforts (ont été) envoyés sur place pour traquer les responsables et faire le point sur les dégâts". Cet officier a confirmé que des militaires ont dû traverser la frontière et se sont retrouvés en territoire burkinabè. Il n'a pas exclu la piste jihadiste, même si aucune revendication n'a été annoncée.
D'autres sources ont fait état "d'une très forte puissance de feu de l'ennemi" qui a contraint les militaires maliens à la "débandade".
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Jeu 16 Mar 2017 - 22:16
Citation :
Bundeswehr
PHOTOS:
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Lun 27 Mar 2017 - 21:37
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Jeu 13 Avr 2017 - 19:01
Citation :
EUTM Mali
Beautiful pictures of the two days of parachute jumps organized by the Belgian red berets of EUTM Mali for the benefit of Malian paratroopers. Magnifiques photos des deux journées de sauts organisées par les bérets rouges belges d’EUTM Mali au profit des parachutistes maliens.
PHOTOS:
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Mer 19 Avr 2017 - 17:53
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Mer 19 Avr 2017 - 20:25
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Ven 21 Avr 2017 - 18:45
Invité Invité
Sujet: EMB-314 at Mali Lun 15 Mai 2017 - 15:19
My name is João Paulo Moralez, I'm a Brazilian journalist specialized in aviation with 15 years of experience in this subject. I worked as editor for the main publication dedicated to history and culture of aviation in Brazil. On the end of this year Harpia Publishing (http://www.harpia-publishing.com/futurebooks) will release the book I wrote, the "EMB-312 Tucano. Brazil's Turboprop Success Story", in English language. It will have 236 pages, 300 pictures and 40 profiles describing the conception, development, production and operation in Brazil and world (including private US costumers). Embraer EMB-312 is a advanced turboprop trainer capable to carry a wide range of weapons to provide the whole cicle training. Now I'm writing the second book that will cover the story of Embraer EMB-314 Super Tucano. In this way I would like to know if is possible to receive information about the A-29 Super Tucano in Mali, Burkina Faso and Mauritania Air Force. Pictures in service of this plane on that countries will help a lot too.
Thank you so much.
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Mer 7 Juin 2017 - 20:37
Citation :
Les forces armées maliennes aujourd’hui
Posted on 6 June 2017 by Invité
Cette analyse est la deuxième extraite du livre de Laurent Touchard, “Forces armées africaines 2016-2017”. Nous remercions encore l’auteur d’avoir accepté que nous reproduisions ce texte qui, dans le livre, est aussi accompagné d’un très complet organigramme et d’un tableau des équipements.
Loi d’Orientation et de Programmation Militaire
En janvier 2016, le Président Ibrahim Boubacar Keïta annonce que les mesures prévues dans le cadre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) votée début 2015, seront amplifiées. Cette loi implique une modernisation des forces et des effectifs portés à environ 20 000 hommes grâce au recrutement de 10 000 volontaires jusqu’en 2019.
Elle mentionne également le développement de forces spéciales ainsi que le développement des écoles militaires. Le tout s’inscrit dans une logique de formation des personnels afin de professionnaliser les FAMa. D’autant que l’armée malienne comprend de nombreux soldats exceptionnels qui n’ont besoin que d’autorités politiques avec une pensée stratégique claire et de chefs militaires compétents.
Elle fixe enfin l’objectif opérationnel : en 2019, le Mali doit disposer d’une chaîne de commandement idoine, avec des FAMa en mesure de faire face à un conflit sur le territoire national, tandis que le pays devra aussi être en mesure de déployer un bataillon de 850 hommes formés aux OMP.
Afin de faciliter cela, la LOPM évoque des crédits de 32,6 millions de dollars pour l’achat d’équipements de communication modernes, ainsi que pour de l’équipement dédié à la collecte du renseignement.
Par ailleurs, pour rehausser le moral des personnels de la défense, il a été décidé d’augmenter les soldes de 15 %. D’autres mesures existent aussi, à l’instar d’indemnités compensatrices de logement. Ces gestes permettent aux militaires d’améliorer les conditions de vie de leurs familles.
Concernant la modernisation des forces terrestres, en mars 2016, 70 pickups sont achetés tandis qu’un projet de décret porte sur l’acquisition de 120 autres véhicules légers tactiques de ce type. Par ailleurs, l’armée reçoit ses premiers blindés MRAP en février-mars 2016. Ils équipent alors la 134ème Compagnie de Reconnaissance de Gao (13ème Régiment d’Infanterie Motorisée).
En tout, la LOPM prévoit des crédits de 326 millions de dollars pour l’acquisition de blindés et non blindés pour les FAMa. Elle prévoit également 114,1 millions de dollars pour des véhicules que recevront la Garde Nationale et la Gendarmerie. Enfin, les unités de soutien (logistique et génie) bénéficieront d’enveloppes représentant un total de 163 millions de dollars.
En sus des effectifs de l’armée, ceux de la Garde Nationale doivent croître avec le recrutement de 1 000 volontaires qui a été annoncé en avril 2016.
Grâce à cette volonté de renouveau structurel, une fierté militaire renaît aussi. Celle-ci est génératrice de moral et de cohésion d’ensemble au sein de l’institution. Cet état d’esprit est particulièrement prégnant chez les recrues enrôlées après la reconquête du nord début 2013. Elles n’ont connu la défaite de 2012 que de « loin », avec le développement d’une mentalité du « plus jamais ça ».
En parallèle, émerge progressivement une nouvelle génération d’officiers et de sous-officiers. Beaucoup ont conscience du fait que leur grade n’est pas synonyme d’avantages économiques et sociaux, mais qu’il implique des devoirs à l’égard du pays et surtout – gage de cohésion des unités – vis-à-vis des hommes qu’ils commandent.
Dans cette logique, le général Didier Dacko est nommé chef d’état-major général des armées. Il est considéré comme un chef de qualité, ayant fait ses preuves dans le calamiteux contexte de 2012-2013. De fait il est apprécié par la « nouvelle génération » de cadres. Il succède au général Mahamane Maïga, en partie responsable de la lourde défaite de Kidal (le pouvoir n’est pas irréprochable), le 21 mai 2014.
Outre les forces terrestres, il est crucial que Bamako puisse compter sur une armée de l’air adaptée aux besoins. Celle-ci doit être en mesure d’accomplir des missions contre-insurrectionnelles. Mais elle doit aussi pouvoir assurer les liaisons avec les bases du nord, permettre d’éventuelles évacuations sanitaires et approvisionner les bases.
Ces tâches sont d’autant plus importantes que les garnisons dans le septentrion sont très isolées géographiquement et donc, faciles à assiéger. C’est d’ailleurs ce qui se produit en 2012.
Par ailleurs, une aviation équilibrée est nécessaire pour contribuer à la surveillance des frontières, aussi vastes que poreuses. En se dotant de six A-29 Super Tucano brésiliens en juin 2015 pour environ 60 millions de dollars, le Mali répond à plusieurs de ces exigences : attaque légère et entraînement, surveillance et reconnaissance. Le Brésil assurera la formation des pilotes et des mécaniciens. Malheureusement, il faudra attendre la formation des pilotes avant de recevoir les appareils.
En revanche, le pays dispose depuis la seconde moitié de 2016 d’un avion C-295W. L’appareil est synonyme d’une capacité de transport tactique, voire stratégique à l’échelle du territoire national. Reste que l’achat d’au moins un second avion de ce type serait judicieux.
Enfin, tout aussi intelligemment, Bamako souhaite reconstruire ses capacités aéromobiles. Pour cela, l’acquisition de deux Super Puma auprès de la France est prévue. La valeur du contrat est estimée à environ 18 millions de dollars. Ces voilures tournantes représentent un grand atout tactique dans le désert. Bien utilisées, elles peuvent créer la surprise face à des éléments insurgés motorisés. D’autres hélicoptères devraient aussi être livrés par la Russie à partir de 2017, avec un contrat pour quatre à six Mi-24 et peut-être des hélicoptères de transport et d’assaut Mi-17.
A noter que les forces maliennes profitent parfois des hélicoptères du dispositif français Barkhane, ce qui permet aux éléments concernés de s’entraîner aux actions aéromobiles.
En attendant les nouveaux appareils, d’importants efforts de remise en état des vieux avions et hélicoptères sont en cours. Les Tetras sont passés de quatre à au moins sept, le Basler a été révisé, au moins deux Mi-24D volent de nouveau, ainsi qu’un Z-9B. Les crédits attribués à l’aviation dans le cadre de la LOPM représentent 325,2 millions de dollars de 2015 à 2019.
En terme d’objectif opérationnel, d’ici à 2019, l’armée de l’air doit être capable de déployer 200 hommes n’importe où sur le territoire national pendant une semaine.
Soutiens étrangers
Dans ce cheminement vers la modernisation et la professionnalisation, le pays bénéficie de l’aide de l’Europe, via l’EUTM Mali. Ce dispositif a permis la formation de huit groupements tactiques interarmes (GTIA), à savoir des unités de la taille d’un bataillon, comprenant chacun environ 600 hommes et une centaine de véhicules.
Les personnels du GTIA 8 ont achevé leur formation en mai 2016. A noter que deux escadrons de gendarmerie ont suivi les stages aux cotés des recrues des GTIA 7 et 8. A partir du 18 mai 2016, le troisième mandat de l’EUTM débute, pour une durée de deux ans. Désormais, il ne s’agit plus de former des GTIA mais de peaufiner leur entraînement, tout en préparant les instructeurs des FAMa.
Par ailleurs, afin de disposer d’effectifs suffisants pour conserver les unités existantes tout en développant les GTIA, un service militaire obligatoire a été instauré en juin 2014 pour les hommes de 18 à 35 ans.
Outre l’EUTM, l’EUCAP Sahel est aussi très présent pour la formation de la Garde Nationale. De manière plus distincte, le pays reçoit également de nombreux soutiens essentiels. La France est évidemment très présente, mais aussi les États-Unis grâce au TSCTP (voir la partie sur l’Algérie) et au programme ACOTA (voir la partie consacrée au Bénin).
Comme le TSCTP s’inscrit dans la lutte contre-terroriste, il est improbable que l’administration Trump mette un terme à celui-ci. Tout au plus pourrait-il être remodelé sur la forme, avec un nombre réduit de partenaires. En revanche, davantage d’incertitudes existent pour le programme ACOTA. Quoi qu’il en soit, les décisions américaines dépendront aussi du Congrès.
D’autres nations soutiennent aussi Bamako, à l’instar de la Turquie où sont formés des militaires maliens. La Chine, partenaire historique du pays en matière de défense (fournisseur d’armes) reprend aussi ses marques au Mali. Le 12 août 2016, le ministre de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly, rencontre une délégation chinoise dédiée à la coopération militaire.
Sur le continent, Bamako compte aussi des amitiés. Ainsi, le Président Ibrahim Boubacar Keïta a-t-il lui-même demandé l’aide diplomatique de Windhoek par le biais de son Premier ministre, Modibo Keita. Il s’agit à la fois pour Bamako d’obtenir le renouvellement du mandat de la MINUSMA en juin 2016 (renouvellement décidé le 29 juin 2016 jusqu’au 30 juin 2017), et à la fois de disposer d’une voix écoutée. En effet, le Président namibien, Hage Geingob est perçu comme compétent et influent.
Enfin, le Mali est membre du G5 Sahel organisé en décembre 2014. La dimension sécuritaire de ce dispositif permet d’effacer l’inutilité du CEMOC algérien, avec la création d’ici la fin 2016 d’une école de guerre en Mauritanie. La mise sur pied d’un bataillon d’intervention rapide avec des éléments des cinq membres (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) est aussi prévue.
Autre caractéristique, l’« l’alliance » favorise les échanges entre lesdits membres en matière de renseignement et l’organisation de patrouilles conjointes. A noter enfin que, du 18 au 29 juillet 2016, l’EUTM donne une formation dédiée à l’interopérabilité des armées du G5 Sahel, en partenariat avec Bamako. La détermination des membres du G5 se heurte cependant aux difficultés financières du dispositif (voir également les parties consacrées à l’Algérie et au Burkina Faso).
Les difficultés
De manière générale, la Banque mondiale estime qu’un pays qui a été touché par un conflit a besoin de 10 à 40 ans – et le plus souvent de 20 ans – avant que ne se mette en place une gouvernance de niveau moyen. Et encore ce niveau n’est-il considéré que comme transitoire.
En 2016, le Mali est donc loin d’avoir atteint cette maturité. L’arduité à développer des institutions politiques dignes de ce nom et à les faire œuvrer correctement durant 10 à 20 ans perturbe évidemment le fonctionnement de l’institution politique.
En dépit de la qualité des instructeurs de l’EUTM et de la bonne volonté des Maliens, l’équipement pour la formation et l’entraînement des GTIA a manqué et manque toujours, notamment pour les armes légères et les munitions. En conséquence de quoi, les exercices à balles réelles sont rares. Les projectiles pour l’artillerie ne sont pas plus nombreux. Or, la fourniture de ces moyens est à la charge de Bamako.
Autre problème, la formation est principalement tactique plutôt qu’opérative. Sur ce point, la responsabilité incombe à l’UE. En effet, l’Europe préfère former des militaires à la paix plutôt que de les préparer à être des guerriers. De fait, les capacités des unités maliennes restent circonscrites à leur zone de contrôle propre, dans une logique davantage défensive qu’offensive. Les GTIA savent peu ou pas opérer de concert.
Là réside une autre part d’explication du revers du 21 mai 2014 à Kidal. Les FAMa échouent alors lamentablement à reprendre la localité. Le plan est mal conçu, notamment en raison de lacunes dans le recueil du renseignement, tandis que des problèmes de communications contribuent à faire dégénérer le manque de coordination entre les différents éléments engagés (appartenant notamment aux GTIA 2, 3 et 4) en chaos total.
Au bilan, plus d’une cinquantaine de soldats maliens sont tués. Seuls les hommes du 33ème Régiment de Commandos-Parachutistes font bonne figure, mais au prix de lourdes pertes. Dans la foulée, les Touaregs passent à la contre-offensive en s’emparant notamment des localités d’Aguelhok, de Ménaka, d’Andéramboukane ou encore de Ber. Sauf à Tessalit où elle tient ses positions, l’armée malienne bat en retraite sans combattre.
Pour remédier au problème des capacités opératives, des efforts ont cependant été initiés. Ils impliquent notamment un renforcement de la chaîne de commandement.
L’institution militaire est également confrontée au fléau de la corruption. Par exemple, en 2014, un contrat de défense financé à hauteur de 980 000 dollars voit son coût augmenter de 500 %, passant à 4,9 millions de dollars. Autres problèmes latents qui handicapent l’armée malienne : le laxisme et l’esprit « syndicaliste ».
Il n’est pas rare que les ordres soient discutés, en parallèle à des mouvements de « grogne sociale » dans les rangs. Catastrophique durant la crise de 2012, cette attitude est pourtant toujours d’actualité en 2016. Ainsi, fin février-début mars 2016, les élèves du GTIA 8 abandonnent les cours de formation. Selon eux, ils n’ont pas perçu leur prime de risque.
Ce comportement tient à la fois à quelques recrues pour qui l’armée n’est qu’un moyen parmi d’autres d’échapper à une vie civile, et à la fois au mépris de certains officiers à l’encontre de leurs sous-officiers et soldats.
Autre tare particulièrement grave, l’armée malienne reste prompte à commettre des exactions, même en 2016. Or ce défaut rédhibitoire profite aux groupes insurgés, qui ont alors plus d’aisance à recruter des combattants ou, a minima, à grossir un vivier de sympathisants.
Représentatif des excès des FAMa, le 12 juillet 2016, des militaires ouvrent le feu sur des émeutiers. Ils tuent trois civils et en blessent au moins 31 autres. Il est vrai que la faute incombe davantage aux autorités politiques qu’aux militaires.
Qu’ils soient Maliens ou de toute autre nationalité, les soldats ne devraient pas être chargés d’accomplir des missions de maintien de l’ordre. Ils peuvent recevoir des formations de base en la matière, pour faire face à des situations particulières, très ponctuellement. Mais en dehors de cela, le maintien de l’ordre requiert une formation très spécialisée pour des missions qui ne le sont pas moins. Quoi qu’il en soit, cela n’enlève rien aux excès parfois constatés de la part des gouvernementaux.
La question des exactions se pose également, plus prégnante encore, avec les groupes d’autodéfense pro-gouvernementaux. Fruits d’initiatives privées bien avant la crise de 2012 pour plusieurs d’entre-eux, et conséquences de cette crise pour d’autres, ils vérifient une fois encore que la tentation de l’autodéfense croît des lacunes sécuritaires gouvernementales.
Lorsque la sécurité des habitants n’est plus garantie et que les fauteurs de troubles n’hésitent pas à menacer tout un mode de vie, l’idée de prendre les armes pour défendre son environnement immédiat, sa communauté est alors grande. Le Nigeria constitue un autre exemple de cette problématique et des difficultés inhérentes à l’émergence ou au développement de groupes d’autodéfense (voir aussi le phénomène guerrier dans la partie consacrée à l’Algérie).
Contrôlés, ou du moins aussi bien contrôlés que le permettent les moyens locaux (et nationaux), ces groupes peuvent avoir une certaine valeur défensive. L’histoire de la lutte anti-insurrectionnelle aussi, à la fois plus récemment et plus proches géographiquement, les Dozo de Côte d’Ivoire, la Liyu Police en Éthiopie, le démontrent.
Cependant, sans encadrement extrêmement strict de la part des autorités, le risque est grand que ces groupes instaurent leur propre système judiciaire (y compris avec des exécutions extra-judiciaires) et qu’ils se livrent au racket afin de se financer.
Au Mali, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) est d’ailleurs suspecté d’implications dans le trafic de drogue. Il s’est aussi rendu coupable d’exactions perpétrées dans sa confrontation, sur fond de rivalités communautaires, avec la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dans le nord du pays (et en particulier à Kidal).
Fin septembre 2016, ces exactions conduisent Washington, par l’intermédiaire de son ambassadeur au Mali, à demander à Bamako de couper tout lien avec le GATIA. Bamako ne confirme pas lesdits liens, mais ne les infirme pas non plus. D’autant qu’ils font peu de doute, par le biais du général El Hadj Ag Gamou. La réponse donnée à l’administration Obama est également sans ambiguïté : Ag Gamou fait ce qu’il veut avec les membres de sa communauté (Imghad) du moment que ses activités ne gênent pas celles de l’armée.
Dans les faits, les 63 exactions que dénonce la CMA sont moins nombreuses. Elles existent néanmoins. Reste que la CMA n’est pas non plus irréprochable, ayant également commis des violences contre les civils.
Face aux jihadistes
La route est encore longue avant que le Mali ne retrouve une armée capable de défendre seule le sol national. Malheureusement, le temps manque sans que ce défaut ne raccourcisse la distance à parcourir. De fait, les FAMa sont la cible d’attaques toujours plus violentes depuis 2015. En 2016, les actions de guérilla et de terrorisme se multiplient contre ces mêmes forces (ainsi que contre les unités de la MINUSMA).
Cette inquiétante recrudescence témoigne du fait que les groupes armés se revigorent d’une situation sécuritaire absconse tandis que Bamako peine à réinstaurer sa légitimité. Pour favoriser leur « revivification » les groupes armés en question « migrent » vers des terres plus favorables que le nord du Mali, zone de contrôle du dispositif français Serval puis Barkhane.
Illustration de ce « basculement de théâtre », en juin 2015, les jihadistes attaquent la localité de Misseni, à la frontière avec la Côte d’Ivoire. L’événement révèle de facto l’implantation rebelle dans ce secteur, et plus particulièrement dans la forêt de Sama.
La décision est alors prise d’intervenir rapidement. L’enjeu consiste à ne pas laisser l’opportunité aux islamistes de la katiba Habid Ibn Walid (liée à Ançar Eddine) de développer ce foyer d’instabilité. Le 16 juillet 2015, les éléments spéciaux de la DGSE malienne, discrètement appuyés par la France, lancent une opération. Ils obligent ainsi les jihadistes à se disperser dans les environs de Tingrela, en Côte d’Ivoire.
Plus généralement, les FAMa sont fréquemment engagées dans des escarmouches. Au cours de celles-ci, la plupart du temps, elles ne déméritent pas. Par exemple, le 28 octobre 2015, sept combattants affiliés à Boko Haram sont tués dans l’est du pays, à la frontière avec le Burkina Faso. Tout comme l’attaque dans le secteur de Misseni, cet engagement est intéressant stratégiquement. Il démontre que la menace jihadiste ne réside pas uniquement dans le nord, aux frontières mauritaniennes, algériennes et nigériennes.
Il est également intéressant opérativement car il indique qu’en dépit de moyens très limités, et même si les GTIA ne sont pas engagés, les gouvernementaux maliens peuvent faire face à l’ennemi.
Le 20 novembre 2015, les forces spéciales maliennes interviennent de concert avec les Américains (deux instructeurs des Special Forces) et les Français (forces spéciales et une équipe du GIGN) contre un commando du groupe al-Mourabitoun de Mokhtar Belmokhtar, plus moins affilié à AQMI. Ledit commando a alors attaqué l’hôtel Radisson Blu, massacrant les clients.
La réaction est rapide, tant pour les autorités en charge que pour les éléments maliens qui interviennent. Ceux-ci, avec l’aide des conseillers Américains et Français, pénètrent très vite dans l’hôtel. Par cette action résolue, ils privent ainsi les jihadistes de leur liberté de mouvement. De nombreuses vies sont ainsi sauvées, même si le bilan est lourd, avec 22 tués dont deux terroristes.
Dans l’hôtel, les éléments d’intervention nationaux démontrent une bonne maîtrise du combat en milieu clos. Reste que le manque de coordination entre les différentes entités contre-terroristes amènent Bamako à créer une force dédiée. Elle se compose de trois éléments de soixante hommes chacun, respectivement issus de la Garde Nationale, de la Gendarmerie et de la Police. La Force Antiterroriste (FORSAT) est opérationnelle en septembre 2016. Ses personnels sont notamment entraînés par l’EUCAP Sahel.
Le 5 février 2016, des éléments maliens dégagent avec succès un camp de la MINUSMA que ciblent alors des jihadistes. Du 22 février au 6 mars, les FAMa œuvrent avec les soldats burkinabè dans le cadre de l’opération Gabi. Environ 1 200 hommes des deux pays participent à celle-ci. Du 28 février au 28 mars, ils sont engagés dans l’opération Ossau, à l’ouest de Gao.
Bien entraînées et engrangeant de l’expérience, les unités formées par l’EUTM Mali sont de plus en plus habiles en matière de tactique des petites unités et de combat mobile. Elles ont également des bases dans le domaine du combat en milieu urbain.
Entre le 12 et le 13 avril, une attaque nocturne est repoussée à Boni, au moins un des jihadistes est tué tandis que cinq autres sont capturés. Là encore, l’engagement est riche d’informations. Survenu au cours de la nuit, il a été correctement appréhendé par les FAMa. Maîtrise qui contraste avec ce qui prévalait autrefois, le combat de nuit étant une des multiples faiblesses des troupes gouvernementales, savamment exploitée par les jihadistes et rebelles.
Ce petit succès révèle que les FAMa ont grandement progressé. Il atteste également qu’il est désormais beaucoup plus difficile de surprendre les postes avancés de l’armée malienne dans le nord. Les défaites dramatiques de janvier 2012, ou encore la cinquantaine de tués lors de la tentative de reprise de Kidal aux rebelles touaregs le 21 mai 2014 semblent alors appartenir au passé.
Bien entendu, la guerre génère un brouillard d’incertitude cher à Clausewitz. Même la meilleure armée du monde est susceptible d’être surprise et de subir des revers, tout spécialement contre un ennemi qui privilégie la guérilla ou la terroguérilla, dans le cadre de laquelle la surprise est un multiplicateur de force.
En conséquence de quoi, malgré les progrès, des soldats maliens continuent de tomber. Ainsi, de mai 2014 à février 2016, au moins 140 d’entre-eux ont été tués et 374 blessés. Mais quoi qu’il en soit, ces militaires assument de plus en plus leurs responsabilités quant à la sécurité du pays. Ce, alors que les jihadistes d’AQMI ont annoncé être engagés dans la « bataille » contre les « forces d’occupation croisées » dans le nord, fin mai 2016.
L’émergence de nouveaux foyers insurrectionnels ne s’explique pas uniquement par l’efficacité du dispositif Barkhane dans le nord. En effet, les brutalités des gouvernementaux mentionnées plus haut attisent les tensions inter-communautaires dans le centre du pays, particulièrement entre les Fulani et les Bambara.
De fait, le 21 juin 2016, les premiers créent une milice d’autodéfense, l’Alliance Nationale pour la Souveraineté de l’Identité Peule et la Restauration de la Justice (ANSIPRJ). Celle-ci déclare vouloir défendre par les armes la communauté fulani contre l’armée nationale.
Également dans le centre, se développent aussi des foyers d’influence jihadiste. Ou du moins se présentent-t-ils comme tels, vaguement sous la désignation fourre-tout (et localement contestée) de Front de libération du Macina (FLM). Ces « groupes » aux contours flous ne sont pas hostiles à l’ANSIPRJ, voire proche d’elle.
Les jihadistes exploitent ce dynamisme insurrectionnel composite, dans une zone où le dispositif militaire et sécuritaire est moins étoffé. Au sud, ils s’ancrent encore dans la forêt de Sama et dans le secteur de Sikasso, aux frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso.
La zone est d’autant plus « intéressante » qu’y habitent la majorité des chrétiens du Mali, soit environ 5 % de la population du pays. Ils représentent une cible « naturelle » pour les jihadistes car moins susceptibles de générer autant de réprobation des autres maliens musulmans.
Dans cette zone, donc, le 28 juin 2016, les jihadistes s’emparent en toute impunité de la localité de Fakola. Ils parviennent à la conserver pendant plusieurs heures. Le pouvoir prend la mesure du danger.
Fin juin, les FAMa reçoivent donc l’ordre de priver sans délai les jihadistes de cet espace, tandis que les opérations se poursuivent en d’autres points du territoire. Ainsi, du 22 mai au 3 juin 2016, les FAMa participent à l’opération Siham (« Ne touche pas ! » en Djerma-Songhai) au nord-est, de concert avec les forces armées nigériennes, à la frontière entre les deux pays.
L’opération bénéficie de l’appui français notamment en matière de renseignement et de surveillance. L’objectif consiste pour l’essentiel à « montrer le drapeau » afin de rassurer les populations et d’empêcher les insurgés de tous poils de s’installer facilement.
Durant l’été 2016, les FAMa subissent une de leur plus lourde défaite depuis 2013. Elle rappelle de funestes souvenirs, ainsi que la déroute de Kidal le 21 mai 2014. Le 19 juillet 2016, vers 5 heures du matin, des jihadistes de la Katiba Macina d’Ansar Eddine et des combattants affiliés à l’ANSIPRJ attaquent la caserne de Nampala, non loin de la frontière mauritanienne.
Ils alignent des moyens non négligeables, soit 18 pickups armés ainsi que des motos. La caserne est semble-t-il tenue par des éléments du 21ème Régiment d’Infanterie Motorisée.
Classique, le plan des insurgés est bien mis à exécution. Dans un premier temps, la base est isolée des points de contrôle à ses abords. Les positions du camp, mal conçues, sont ensuite la cible de tirs de suppression avec les mitrailleuses lourdes sur les 4×4 utilisés comme base de feu. Les emplacements des FAMa sont ensuite pris d’assaut. La caserne est partiellement investie par les jihadistes pendant plusieurs heures. Au bilan, 17 soldats des FAMa sont tués, 37 sont blessés et six autres portés disparus.
Point positif, Bamako réagit vite. Sans tergiverser, le pouvoir ordonne le renforcement de son dispositif dans la partie centrale du pays, et en particulier à Nampala. Un GTIA complet est déployé sur place. Par ailleurs, des positions défensives correctes sont aménagées par le génie. Cette rapidité est déterminante car il importe de ne pas laisser l’initiative aux fauteurs de troubles, comme en 2012.
Ailleurs, les opérations ne cessent pas non plus. Les FAMa restent actives. Grâce à cette détermination, le 26 juillet 2016, les forces spéciales maliennes capturent Abou Yehiya, un des cadres de la Katiba du Macina d’Ansar Eddine.
Le 31 juillet 2016, l’opération Eygaud est lancée, avec une colonne de 200 soldats des FAMa qu’appuient des éléments du dispositif Barkhane (27ème Bataillon de Chasseurs alpins). Au départ de Gao, ils « montrent le drapeau » dans une zone jusque-là délaissée, dans la région de Gourma.
Le 18 août, les FAMa sollicitent la MINUSMA pour que elle-ci aide les Maliens à augmenter la protection de leurs bases, mais aussi pour l’organisation de patrouilles conjointes et pour l’octroi d’appuis aériens en cas de nécessité.
En effet, malgré les efforts gouvernementaux, les jihadistes ne sont pas vaincus pour autant. Le 2 septembre 2016, ils réussissent à prendre et à tenir durant plusieurs heures la localité de Boni, à 70 kilomètres de Douenza. « Dommage collatéral », le ministre de la défense Tiéman Hubert Coulibaly est limogé le lendemain. Abdoulaye Idrissa Maïga le remplace.
Le 13 octobre, dans le centre du pays, une colonne de l’armée tombe dans une embuscade entre Diabali et Nampala. Celle-ci se déroule sur un mode également classique : des explosions sont déclenchées au passage de deux véhicules (vraisemblablement par des mines). Un camion-citerne et un véhicule de transport de troupes sont ainsi touchés. Les jihadistes attaquent ensuite. Au moins quatre soldats sont tués et sept autres blessés.
L’année 2016 s’achèvera alors que la situation sécuritaire se sera dégradée tout au long des douze mois écoulés. Le 30 octobre 2016, l’annonce d’un cessez-le-feu par Ançar Eddine, que dirige Iyad Ag-Ghaly constitue cependant un fragile espoir de voir la situation s’améliorer.
Les forces gouvernementales pourraient ainsi se focaliser sur les foyers insurrectionnels au centre et au sud du pays. Cependant, un accord officiel paraît complexe à entériner alors que le mouvement est présumé coupable de la mort de trois militaires français le 12 avril 2016.
http://ultimaratio-blog.org/archives/8417
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Sam 17 Juin 2017 - 19:37
Citation :
Des militaires maliens capturés par des jihadistes après l’attaque de leur base
Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 17-06-2017
Le camp des Forces armées maliennes (FAMa) implanté près de la localité de Bintagoungou, située à 80 km de Tombouctou, a été attaqué, ce 17 juin, à l’aube, par un groupe armé terroriste (GAT).
« Vers cinq heures, les jihadistes ont attaqué le camp militaire de Bintagoungou. Il y a au moins deux militaires tués », a en effet indiqué un élu de ce village à l’AFP. « Beaucoup d’autres (militaires) sont pour le moment portés disparus. Tout le matériel militaire du camp a été détruit », a-t-il ajouté.
« On ne voit plus de militaire malien. Le camp a été détruit. Les jihadistes sont repartis avec des otages militaires », a témoigné un habitant de Bintagoungou.
L’attaque a été confirmée par une source militaire malienne. « Je n’en dirai pas plus pour le moment », a-t-elle dit, en se gardant de donner un bilan.
Les camps militaires maliens sont régulièrement attaqués selon un mode opératoire identique, en particulier dans les régions du centre et du sud du Mali.
De même que les postes de gendarmerie et de douane, comme cela s’est encore passé à Hombori, le 15 juin, avec des assaillants repartis ensuite vers le Burkina Faso. Là, aucune victime n’a été à déplorer, ce qui n’est pas toujours le cas. Le même jour, un soldat malien a été tué par un engin explosif improvisé (IED) près d’Asongo, dans la région de Gao.
Ces incidents, auxquels il faut ajouter ceux ayant eu lieu dans la région de Kidal (nord) entre d’ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et des combattants de la Plateforme (pro-Bamako), surviennent alors que le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a pressé le Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter un projet de résolution qui, porté par la France, vise à soutenir politiquement et financièrement la création de la Force conjointe du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso).
Or, pour le moment, les États-Unis, sans lesquels la France aurait du mal à mener l’opération Barkhane, ne serait-ce qu’au niveau du ravitaillement en vol pour ses opérations aériennes au-dessus du Sahel, sont réticents à voter pour ce texte, estimant que le mandat qu’aura cette force conjointe du G5 Sahel manque de précision et que, par conséquent, une simple déclaration du Conseil serait suffisante.
Cela étant, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a défendu la nécessité d’une telle résolution, dans le dernier rapport sur la situation au Mali qu’il vient de remettre au Conseil de sécurité. « L’instabilité qui règne au Mali s’étendant de plus en plus aux pays voisins, il est nécessaire de renforcer la coopération et l’appropriation régionales, de manière à lutter contre les menaces qui pèsent sur la sécurité », a-t-il justifié.
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Malienne / Armed and Security Forces of Mali Mer 6 Sep 2017 - 22:24
Citation :
Mali Air Force to receive new Y-12 military transport aircraft from China
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By Dylan Malyasov - Sep 6, 2017 The Mali Air Force is to receive the new Harbin Y-12 high wing twin-engine turboprop military aircraft.
The new Y-12 aircraft of Mali Air Force was spotted at the Harbin Aircraft Industry Group (HAIG) facility in Heilongjiang province, China. Currently, Air Force of Mali is still operating Basler BT-67 utility aircraft, is a remanufactured and modified Douglas DC-3.
The Y-12 is a twin engine light multi role aircraft designed and developed by Harbin Aircraft Manufacturing Corporation (HAMC) of China.
The Y-12 has been designed to take-off and land over short distances. The aircraft has been designed to execute passenger or cargo transportation, parachute jumping, geological exploration, aerial photography and ocean surveillance operations.
It can also perform a wide range of other missions, including medical rescue, touring, agriculture spraying and forest applications. The aircraft is equipped with a single vertical stabiliser, upper wing and front fixed tri cycle type landing gear.
Par RFI Publié le 08-09-2017 • Modifié le 08-09-2017 à 02:58
Au Mali, l'ONU rétrocède une base militaire aux soldats de l'armée malienne pour préparer, entre autre, le déploiement de la force commune du G5 Sahel. Les soldats maliens vont se réimplanter dans cette zone stratégique, un lieu de passage où la sécurité reste volatile.
Le chef d'état-major des forces armées maliennes a voulu marquer le coup. Il est arrivé à bord de son propre hélicoptère, un super-puma flambant neuf récemment acquis par le Mali. Comme pour bien signifier que la montée en puissance de l'armée nationale n'est pas illusoire.
« Cette région fait partie des zones périphériques qui ne sont pas occupées généralement par les forces armées de sécurité, explique M'bemba Moussa Keïta. Donc, dans notre planification pour la montée en puissance du G5 Sahel, le bataillon du fuseau ouest malien sera déployé à Léré, compte tenu de la situation stratégique de cette zone-là. Les forces maliennes feront cela en autonome, cette fois-ci. »
Léré est à quelques kilomètres de la frontière mauritanienne, sur le fuseau ouest de la future force du G5 Sahel, qui va lutter contre les terroristes justement dans ces zones frontalières. Quant à l'ONU, elle poursuit sa stratégie de redynamisation de sa force.
Le général Jean-Paul Deconinck était du voyage. « L’objectif, ici, est donc de retirer cette compagnie, de la ramener sur une autre emprise déjà existante, de façon à ce que j’ai une capacité d’une compagnie nette. Que je peux employer en mode contrôle zone, patrouille et autres… »
Ce seront désormais plusieurs centaines de soldats maliens qui assureront la sécurité de cette zone au centre du Mali, une région de plus en plus instable et menacée par les terroristes.