Energie et perspectives energetiques pour le Maroc
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docleo Modérateur
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Sujet: Energie et perspectives energetiques pour le Maroc Jeu 1 Déc 2011 - 12:42
Salam, un nouveau fil de discussion cette fois sur l energie et ses perspectives au Maroc.
Je commence par cet article de la vie economique
Citation :
32% de la puissance électrique installée fonctionne aux énergies renouvelables 1 En deux ans, la capacité de production installée, toutes sources confondues, a augmenté de 20%. 12 milliards de DH ont été investis dans le cadre d'un plan d'action à court terme. Une nouvelle unité de 350 MW fonctionnant au charbon sera construite à Jerada.
La consommation d’électricité au Maroc augmente à un rythme assez soutenu : 7,9% sur les neuf premiers mois de 2011 et 7% par an, en moyenne entre 2002 et 2010. C’est en ce sens que les pouvoirs publics ont mis en place un plan visant à assurer une adéquation entre l’offre d’électricité et la demande, et ce plan constitue l’axe prioritaire de la stratégie énergétique nationale adoptée en 2009. Ce plan s’appuie à la fois sur la maîtrise de la consommation et le renforcement du parc de production. Ainsi, en même temps que des actions sont menées et/ou encouragées pour une meilleure utilisation de l’énergie électrique (audits énergétiques, utilisation des lampes basse consommation...), l’Office national d’électricité (ONE) poursuit son programme de renforcement de ses équipements en moyens de production. La dernière action en date est l’appel d’offres lancé pour l’extension de la centrale de Jerada, au sud d’Oujda, à travers la construction d’une nouvelle unité fonctionnant au charbon, dont la capacité représente plus que le double (350 MW) des trois unités déjà existantes (3x55 MW). C’est évidemment une bonne nouvelle pour la région de l’Oriental qui verra ainsi son réseau électrique renforcé et, plus généralement, pour le pays, puisque le réseau électrique national est un réseau maillé.
La consommation d’électricité va doubler d'ici 2020
Compte tenu de la dynamique de croissance (une moyenne de 5% environ depuis 2000) du parachèvement du programme d’électrification rurale généralisée (PERG) et du développement du taux de pénétration des équipements ménagers, la consommation d’électricité ne cessera de progresser à un rythme soutenu. Le ministère de l’énergie et des mines (MEM) prévoit d’ailleurs que la consommation va doubler d’ici à 2020, en passant de quelque 26 000 GWH par an en 2010 à 52 000 en 2020. Ce niveau de consommation pourrait même presque quadrupler à l’horizon 2030 en atteignant 95 000 GWH. C’est par rapport à ces prévisions que dans le cadre de la stratégie énergétique nationale, des plans d’actions à court (2009-2012), moyen (2013-2019) et long termes (2020-2030) ont été mis en œuvre. Qu’est-ce qui a été réalisé dans le cadre du plan d’action à court terme en matière de renforcement des moyens de production ? Selon le bilan dressé par le MEM, ce sont 1 084,5 mégawatts supplémentaires qui ont été installés entre 2009 et la moitié de l’année 2011. Sur cette capacité supplémentaire, 16,6% ont comme source les énergies renouvelables : éolien (140 MW) et hydraulique (40 MW) ; 43,5% combinent le solaire et le thermique (centrale thermosolaire de Aïn Béni Mathar), les 39,9% restants représentant l’énergie thermique (fioul et diesel en l’occurrence). Ces équipements ont nécessité un investissement de 12 milliards de DH. Ce faisant, la capacité installée atteint aujourd’hui 6 405 MW, dont un peu plus de 2 000 MW, soit 32,2%, fonctionnant aux énergies renouvelables ; l’objectif poursuivi étant de faire en sorte que, dès 2020, 42% de la puissance installée du pays soit de source renouvelable. Pour le moyen terme, de nombreux projets de renforcement du parc de production sont en cours de réalisation (voir encadré), et avant 2020, plus de 5 000 MW supplémentaires devraient être installés. Une bonne partie de cette capacité additionnelle sera de source renouvelable. Il faut le souligner, le Maroc entend clairement tirer profit des gisements en énergies renouvelables dont il dispose, et c’est pourquoi, pour sa vision à moyen terme (2013-2019), il a prévu de favoriser un mix énergétique basé sur la poursuite de l’utilisation du charbon, la montée en puissance des énergies renouvelables et le développement du gaz naturel. De sorte qu’à l’horizon 2020, la structure de la puissance installée soit reconfigurée au profit des énergies renouvelables et du gaz naturel, c’est-à-dire des énergies propres. Plus précisément, le Maroc continuera d’utiliser le charbon mais la part de ce combustible, qui est aujourd’hui de 29%, retombera à 27% en 2020, après être montée à 35% en 2015. Le fioul, très coûteux et polluant, verra sa part baisser de 27% aujourd’hui à 19% en 2015 et à seulement 10% en 2020. En revanche, la part des énergies propres devra être renforcée : le gaz naturel passera de 11% à 21% en 2020, l’éolien de 4% à 14% et le solaire de 0% à 14%, après avoir atteint 5% dès 2015. Au total, la puissance installée en 2020 sera à hauteur de 63% d’origine propre.
A long terme, l’option est ouverte pour les énergies alternatives, notamment le nucléaire
Pour cela, un corpus de textes législatifs a été mis en place pour promouvoir et accompagner ces objectifs. Citons à ce propos la loi 13-09 sur les énergies renouvelables qui ouvre la production (à partir des sources renouvelables) à la concurrence. Un investisseur intéressé par la construction d’une centrale éolienne, par exemple, n’est désormais plus contraint par la limitation de la capacité installée comme c’était le cas avant cette loi. Dans le domaine du solaire, une agence dédiée (moroccan agency for solar energy, MASEN) a été créée par la loi 57-09 ; de même qu’a été mise en place une structure chargée de promouvoir la recherche et développement dans les énergies renouvelables, à savoir l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies renouvelables (IRESEN). S’agissant enfin du long terme (2020-2030), l’option qui a été retenue dans la stratégie énergétique est l’ouverture sur les énergies alternatives : nucléaire, biomasse, hydrogène… «Toutes les options seront étudiées, la recherche et développement sera promue, mais rien, à l’heure qu’il est, n’est décidé dans ce domaine. Nous avons déjà tellement de projets à mener à bien d’ici 2020», explique un cadre du ministère de l’énergie et des mines.
Investissements : Les capacités de production qui seront ajoutées d'ici 2016 D’ici 2016, de nombreux projets de centrales électriques viendront renforcer le parc de production. Parmi ces projets, citons entre autres :
• Centrale à charbon (propre) de Safi, d’une capacité de 1320 MW et dont la mise en service est prévue pour 2014/2015. En régime de croisière, elle peut satisfaire, à elle seule, 27% de la demande du pays en électricité.
• Extension de la centrale de Jorf Lasfar avec la construction de deux unités supplémentaires (tranches 5 et 6) d’une puissance de 700 MW (2x 350 MW). Ces deux unités devraient commencer à fonctionner en 2012/2014.
• Parc éolien de Tarfaya d’une puissance de 300 MW, dont la mise en service partielle débutera en mai 2012 et la mise en service totale le 1er trimestre 2013. • Parc éolien de Taza d’une capacité de 150 MW qui démarre sa production en juillet 2014.
• Parc éolien de Tanger de 140 MW dont la mise en service devrait intervenir avant la fin de cette année.
• Station de transfert d’énergie par pompage (STEP) de Abdelmoumen d’une capacité de 350 MW et dont la mise est prévue pour 2016.
• Complexe hydroélectrique de M’Dez El Menzel de 170 MW qui commencera à produire à partir de juin 2015.
• Centrale diesel d’Agadir de 72 MW et qui devrait entrer en service en 2012.
• Station solaire de Ouarzazate de 500 MW dont la mise en service est prévue pour 2015.
• Centrale thermique (pilote) fonctionnant aux schistes bitumineux de Tarfaya d’une puissance de 100 MW.
A cela, il convient d’ajouter l’apport du privé, autorisé à opérer dans les énergies renouvelables : 300 MW en 2012 (éolien), 120 MW en 2013 (éolien)...
Salah Agueniou. La Vie éco www.lavieeco.com
2011-12-01
_________________ Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.
Invité Invité
Sujet: Re: Energie et perspectives energetiques pour le Maroc Ven 6 Avr 2012 - 0:04
World Bank Considers Renewable-Energy Loans for Morocco, Jordan
By Sally Bakewell - Apr 2, 2012 6:34 AM MT
Citation :
The World Bank’s International Finance Corp. unit is studying renewable-energy project funding for Morocco and Jordan this year as their governments seek to reduce imports of fossil fuels. “These are countries with strong renewables potential where the sector could potentially be a competitor with industrial sources of generation,” Adam Schwartzman, an Istanbul-based senior investment officer at the unit, said in a telephone interview. The IFC has allocated a greater share of its power- generation funding to renewables since 2008 as nations seek to meet rising demand without adding to emissions. Jordan, which relies mostly on imported energy, has suffered disruptions in natural-gas deliveries from Egypt amid pipeline attacks, while Morocco, also dependent on imported fossil fuels, is developing a plan for 2,000 megawatts of solar capacity by 2020. The IFC is studying funds for wind and solar technologies as Jordan faces fuel-supply constraints, Schwartzman said. Further north, Albania, Croatia and Ukraine are also “bringing potentially attractive projects to market,” he said, without elaborating. Investments in clean sources of power now account for 60 percent of the IFC’s electricity generation business after the Washington-based unit invested $3.8 billion in 90 projects, or about 4,500 megawatts, in four years, according to Schwartzman. Loans to the 60.4-megawatt Karadzhalovo solar project in Bulgaria, the 68-megawatt Zorlu wind project in Pakistan and the 228-megawatt Cernavoda and Pestera wind parks in Romania show that “significant, path-breaking renewables transactions can still be financed in these difficult times,” he said, adding that those nations continue to present financing opportunities.
Bloomberg
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Energie et perspectives energetiques pour le Maroc Dim 22 Mar 2015 - 9:59
En vidéo : Gdf-Suez se positionne sur le méga plan gazier du Maroc
Des dirigeants du groupe Gdf-Suez ont indiqué à Casablanca le 19 mars vouloir participer aux grands projets du Maroc en matière de développement de ses instructures gazières. Un projet à 4,6 milliards de dollars. Retour sur l'information avec une vidéo du quotidien Les Eco. Le nouveau plan gaz du Maroc attire les convoitises. Après le groupe Shell début février, puis la filiale marocaine du groupe d'Abu Dhabi Taqa début mars, c'est au tour du français Gdf-Suez d'entrer dans la danse.
A l'occasion d'une conférence de presse à Casablanca le 19 mars Jean-Claude Depail, directeur général adjoint de Gdf-Suez, en charge de la branche Infrastructures a indiqué que son groupe était prêt à s'engager dans le projet des autorités marocaines.
Pour rappel, le Maroc a annoncé le 16 décembre vouloir tripler d'ici à 2025 la part du gaz dans sa production électrique, actuellement de 10%, via un Plan national de développement du gaz naturel liquéfié (GNL). En vue? un programme d'investissements en infrastructure gazière et électrique estimé par Abdelkader Amara, le ministre de l'Energie, à 4,6 milliards de dollars en partenariat public privé.
Ce plan prévoit notamment la construction d'un terminal méthanier dans le port de Jorf Lasfar, à 100 km au sud de Casablanca, pour réceptionner du GNL. Les relations politiques tendues avec l'Algérie voisine, pourtant richement dotée en gaz, rendent quasi impossible les échanges commerciaux entre les deux pays. Et le Maroc s'approvisionnerait sur les marchés mondiaux (Qatar, Nigeria, Russie, etc)
GNL pourrait alimenter un réseau à étendre de centrales électrique à gaz à cycle combiné jusqu'à 3 900 MW (600 MW en place actuellement).
du Maroc pour le gaz naturel s'explique par la croissance des énergies solaires et éoliennes dans son mix électrique. Au total, les énergies vertes devraient peser 42% de la capacité électrique installée à l'horizon 2020, générant une forte intermittence que pourraient compenser les centrales à gaz, très flexibles
Gdf-Suez est un des grands opérateurs mondiaux de la chaîne gazière et s'intéresse logiquement au projet. D'autant que le groupe est déjà très présent au Maroc. Il a construit et exploite avec Nareva (filiale de SNI, holding de la famille royale) le parc éolien de Tarfaya inauguré fin 2014 et un des plus grands d'Afrique.
Toujours avec Nareva, et avec le japonais Mitsui, il est un des partenaires de la future centrale à charbon géante de Safi. Et enfin, le groupe français s'est aussi positionné, en association avec le danois Vestas, sur un important appel d'offres éolien de 850 MW lancé par l'Office de l'électricité (ONEE) du Maroc et dont le résultat est attendu cette année. Retour sur la conférence de presse de Gdf-Suez à Casablanca avec cette courte vidéo du quotidien marocain Les Eco. Pierre-Olivier Rouaud
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
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Sujet: Re: Energie et perspectives energetiques pour le Maroc
Energie et perspectives energetiques pour le Maroc