rmaf Administrateur
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| Sujet: Formation au centre de vol en montagne de Briançon en France Lun 21 Jan 2019 - 4:37 | |
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- Les pilotes marocains se testent en montagne - Juin 2018
Coopération Gendarmerie Royale marocaine et Gendarmerie Nationale française
«Tu fais une reconnaissance aérologique et tu cherches un point pour te poser. À toi de voir si tu remets de la puissance ou pas. Essaie de trouver une zone assez plate. Vers 40 nœuds, tu diras à Mohammed (le mécanicien, NDLR) d’ouvrir la porte. »
Casque sur les oreilles, le moniteur pilote, le capitaine Lionel Gervasoni, du détachement aérien de Pamiers, dans l’Ariège, et le pilote marocain en formation, Abdellah Aammar, communiquent sur les actions à mener à bord de l’EC 145.
Pendant quinze jours, trois Marocains, Abdellah Aammar et Mohammed Benali, pilotes, et Mohammed Redouane, mécanicien de bord, se forment aux techniques de la montagne grâce au Centre de vol en montagne (CVM) commandé par le capitaine Emmanuel Chavanne.
« Tu peux commencer ton approche maintenant », poursuit le capitaine Lionel Gervasoni, dans la machine. Le mécanicien ouvre la porte. « La sécurité est bonne, il n’y a pas d’obstacle. Encore quatre mètres. Pour le rotor, c’est bon », indique Mohammed Redouane.
Le vol aura duré environ 45 minutes. De retour à l’hélistation, le moniteur pilote procède au débriefing. « Les approches, ça se travaille. Mohammed, les yeux du pilote, c’est toi. C’est toi qui vas dire, juste avant de se poser, si tout est bon. Il faut des termes courts et précis, poursuit Lionel Gervasoni. La montagne, c’est ça, un équipage qui assure la sécurité. »
Arrivés dimanche soir, les trois Marocains participeront à soit une soit deux rotations par jour pour les pilotes, trois ou quatre pour le mécanicien, sur l’EC 145, pendant deux semaines. La formation, en plusieurs phases, se partage entre les Hautes-Alpes et le Maroc. « Ici, ce sont des spécialistes de la montagne, indiquent les deux pilotes. Au Maroc, on fait du sauvetage en mer, des liaisons maritimes… de tout. On est basé à Rabat. La montagne est loin de la base, à 1 h 30. Mais on fait des détachements dans les régions montagneuses. »
Pour Mohammed Redouane, « l’aérologie est différente. Il faut plus d’expérience en montagne pour réussir des missions, récupérer des personnes. Il y a des vents rabattants. Mais ça s’est bien passé. C’est un peu turbulent. Il faut suivre l’action », témoigne-t-il quelques minutes après le vol. « La difficulté, c’est lorsqu’on se retrouve près des parois. Mais là, ce n’était pas le cas. »
Abdellah Aammar et Mohammed Benali ont déjà 1 000 heures de vol à leur actif, dont 400 sur l’EC 145. « Il faut travailler le point de poser, les approches, précise Abdellah Aammar. Mais avec le temps, ça s’apprend. »
Mohammed Redouane, mécanicien de bord marocain en formation, Mohammed Benali et Abdellah Aammar, pilotes marocains en formation, et Lionel Gervasoni, moniteur pilote. Mohammed Redouane, mécanicien de bord en formation, et Charles Dias, mécanicien à Cazaux, à l’unité de groupement d’instructeurs. | |
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