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 Création des Forces Armées Royales du Maroc

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Fremo
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MessageSujet: Création des Forces Armées Royales du Maroc   Création des Forces Armées Royales du Maroc Icon_minitimeSam 9 Fév 2019 - 1:32

FAR-MAROC a écrit:
Genèse de la création des Forces Armée Royales Marocaines


Dès son retour de l’exil, Feu SM le Roi Mohammed V avait chargé son prince héritier de se charger de créer une force militaire en signe d’exercice de la souveraineté du Maroc sur territoire Indépendant. Ainsi, l’Armée Royale a été créée en un temps record au lendemain de l’Indépendance.
C’est ainsi qu’en deux mois, le Maroc a eu son armée qui, dans la période transitoire qui a suivi la proclamation de l’Indépendance, a joué un rôle de premier plan, s’adaptant à une mission pour laquelle elle n’avait pas été préparée et répondant parfaitement à ce que le Maroc attendait d’elle.
La création d’une armée marocaine était implicitement annoncée dans la déclaration commune franco-marocaine du 2 mars 1956. Il s’agissait en effet de la souveraineté marocaine. Mais la mise sur pied d’une armée au Maroc n’était pas chose aisée. D’une part la situation politique n’était pas clarifiée. D’autre part, l’armée royale, quel que soit son mode de recrutement ou de formation, allait coûter cher à un pays qui devait déjà faire face à de nombreuses et nouvelles obligations d’Etat. Si la France avait ainsi reconnu au Maroc le libre exercice de pouvoirs militaires, elle n’en avait pas moins tenu à maintenir, provisoirement, le statut de ses propres troupes dans le pays.
S.A.R. le Prince MOULAY HASSAN a pris lui-même les décisions nécessaires en quelques semaines, lorsque, au retour de Madrid, le 15 avril 1956, le Maroc eut l’assurance que l’Espagne, non seulement lui reconnaissait les droits que la France venait de lui rendre, mais encore, Elle l’aiderait, comme la France était prête à le faire, dans la mesure des besoins créés par l’Indépendance. Dès cette date, il fut décidé qu’une armée régulière de 15.000 hommes serait incessamment créée. Il devrait défiler à Rabat le 14 mai !
Afin d’accélérer le processus de création de l’armée Marocaine, la seule solution était de demander l’aide de la France et à l’Espagne. Chacune des deux nations disposait, tant dans son armée régulière que dans ses forces supplétives, d’unités ou d’éléments marocains, formés à leurs écoles et avec ses cadres.
C’étaient les seuls soldats marocains ayant reçu une formation militaire théorique. Les circonstances politiques les avaient placés dans une situation de servir des armées étrangères, mais le Maroc pouvait fort bien les utiliser comme base technique et instruite, d’une armée régulière à laquelle aucun des autres éléments armés du pays ne pouvait apporter autant de valeur militaire. Par la suite, d’autres éléments viendraient grossir les rangs de « ce premier carré », dans la mesure des possibilités matérielles et des nécessités politiques.


• LES POURPARLERS DIPLOMATIQUES
Les conversations s’engagèrent aussitôt à Paris puisqu’il revenait au Ministère de la Défense Nationale française de fournir, par transfert, dotations ou prêts, la plus grande partie des unités et du matériel de la future armée royale. Les négociations furent conduites par S.A.R. Le Prince Héritier, assisté de M. REDA GUEDIRA, alors ministre d’Etat chargé de la Défense Nationale. Le Gouvernement français était représenté par
M. SAVARY, Secrétaire d’Etat aux Affaires Marocaines et Tunisiennes M. BOURGES-MAUNOURY, alors Ministre de la Défense Nationale, et les généraux BLANC et PIATTE. Elles furent empreintes, en dépit de la précipitation de leur déroulement, de la plus grande compréhension.
Dès le 1er mai, les négociateurs sont d’accord sur les points essentiels. Les 15.000 hommes venant, soit des Goums que le Gouvernement français s’apprête à dissoudre, soit des unités marocaines de l’Armée française, seront transférés avec leurs armes et leur matériel. Les embryons d’armes spécialisés seront constitués dans la mesure du possible avec l’aide de l’Armée française installée au Maroc. L’encadrement sera assuré par les 200 officiers marocains de l’Armée française que le Ministre de la Défense Nationale rend au Maroc, mettant en outre à sa disposition un certain nombre d’officiers français qui assisteront l’Armée marocaine, comme instructeurs ou logisticiens, dans certains cadres organiques où les besoins se font particulièrement sentir.
Les discussions essentielles portent sur les modalités et l’importance de la dotation de matériel faite par la France à l’Armée Royale. Elles concernent aussi le statut du personnel français appelé à servir dans les rangs de l’Armée Royale.
Un échange de lettres entre M. GUEDIRA et M. SAVARY, les 4 et 7 mai, clôt les négociations. La forme juridique, dans laquelle les dotations de matériel (estimées à un total de 14 milliards environ) seront réalisées, fera l’objet de négociations ultérieures. De même le statut du personnel français de l’Armée Royale qui, au départ, est mis, sous le régime du volontariat, à la disposition du Maroc. Les rapports militaires franco-marocains s’inscrivent ainsi dans un but coopératif nécessaire et naturel.
Parallèlement, le Gouvernement marocain obtient de l’Espagne que plusieurs unités des Mehallas khalifiennes de la zone Nord, équipées et formées par l’Espagne, participent avec leur encadrement marocain et espagnol, au défilé du 14 mai. Le transfert de ces unités serait ainsi au moins symbolique. II est entendu par contre que ces unités restent à la charge du budget espagnol, de même que la zone Nord est provisoirement maintenue dans le courant économique espagnol. L’unification régularisera la situation. L’Armée Royale doit, de toute façon compter sur 10 000 hommes environ venant de la zone Nord.

UNE ARMÉE TYPE
En un an, les Forces Armées Royales marocaines ont pratiquement doublé leurs effectifs pour atteindre le plafond prévu de 30.000 hommes. Au noyau initial, sont en effet venus s’ajouter 10.000 hommes de la zone Nord qui seront définitivement pris en charge par le budget marocain en 1958. En outre, 5.000 hommes environ appartenant à l’Armée de libération ralliée au cours d’une délicate opération durant l’été 1956, ont été, sur leur demande, intégrés au sein des unités déjà constituées. Ce ralliement a été l’œuvre du Prince MOULAY HASSAN lui-même qui au début juillet, se rendit dans les principaux secteurs du Rif occupés par l’Armée de libération. La mise en place de l’Armée régulière devait compléter et confirmer le mouvement. L’intégration se fit en trois mois sans grandes difficultés.
Les dirigeants tant militaires que politiques tiennent à assurer à cette Armée un standing assez élevé dans les normes actuelles des armées modernes, Il fallait assurer notamment à cette armée essentiellement composée d’infanterie, les moyens de se déplacer rapidement et d’intervenir efficacement. C’est pourquoi, à l’aide initiale française s’ajouta peu à peu le complément d’équipement t nécessaire. Une escadrille de monomoteurs de liaisons a été constituée à laquelle sera très prochainement adjointe une seconde formation. Des camions de transport sont venus grossir le parc automobile. Bref, l’Armée Royale s’est adaptée aux tâches multiples que l’on pouvait attendre d’elle.
Un problème essentiel se posait, c’était celui de l’encadrement. 200 officiers et 1.500 sous-officiers marocains seulement prenaient en 1956 la lourde responsabilité de commander, encadrer et instruire l’Armée Royale. La présence d’officiers français, mis à la disposition de l’Etat-Major des F.A.R. par le Gouvernement français ne pouvais constituer une solution à long terme. C’est pourquoi dès le mois de juillet 1956, des fortes proportions d’élèves officiers et sous-officiers furent envoyées tant en France qu’en Espagne pour y suivre dans les écoles spécialisées une formation accélérée.
Début juillet, 194 jeunes Marocains, pour la plupart bacheliers complets, sont entrés à l’école spéciale militaire interarmes de Coëtquidan pour une année d’étude et de formation. Fin août, 200 autres entraient à l’école militaire de Tolède. Ces promotions spéciales ont été nommées dans les unités durant l’été 1957. Elles forment le complément nécessaire à l’encadrement du début.
L’Etat-Major des Forces Armées Royales, sur l’impulsion particulière du général KETTANI et sous la direction du colonel DAOUDI chargé des écoles militaires, a multiplié d’autre part ses efforts pour former le plus rapidement possible les spécialistes dont l’Armée marocaine avait le plus grand besoin. Dans les armes techniques comme le génie, l’artillerie, le train, les F.A.R. manquaient totalement d’encadrement compétent. Du 12 mai 1956 au 21 mai 1957, 1.580 élèves officiers et sous-officiers ont été envoyés dans 18 écoles différentes en France, en Espagne et au Maroc : notamment à l’Ecole de l’Air de Salon, à l’Ecole de Santé de Myon, à l’Ecole d’artillerie de Chalons et à l’Ecole de Mécaniciens de Rochefort. Au Maroc, une promotion de 150 élèves a été formée à l’Académie Royale militaire de Dar el Beida que S.A.R. le Prince MOULAY HASSAN a inspectée en décembre 1956. 258 élèves sous-officiers ont suivi les cours de l’école d’Ahermoumou devenue école de sous-officiers des Forces Armées Royales. Enfin 500 élèves gendarmes ont commencé leur instruction complète à El-Hajeb. Pour aller plus vite encore, un certain nombre de stages ont été organisés par les soins de l’Armée française dans ses installations au Maroc pour former des chauffeurs, des dépanneurs, des mécaniciens, des spécialistes de l’arme blindée, des opérateurs radio, des infirmiers, des skieurs, etc... Par ailleurs, les premiers parachutistes des F.A.R. ont reçu instruction et brevet à l’école de Pau. Enfin. 90 élèves officiers issus de l’Armée de libération ont suivi un stage de perfectionnement à Boy haut.
Ainsi prend forme le corps des futurs officiers et sous-officiers de l’Armée Royale dont tous les éléments nouveaux seront en place en octobre. Par la suite le commandement envisage de continuer à envoyer, en nombre plus réduit, des élèves officiers et sous-officiers dans les écoles françaises et espagnoles, l’ensemble de la formation de l’encadrement des F.A.R. devant être assuré par l’Académie Royale militaire de Dar El Beida et l’école de sous-officiers d’Ahermoumou.
Cette année d’étude et de préparation aura été salutaire pour l’orientation et la prise en main des unités qui composent les FAR. A l’occasion des fêtes d’investiture de S.A.R. le Prince Héritier MOULAY HASSAN, les Forces Armées Royales ont donné le spectacle d’une « Nuit de l’Armée » parfaitement organisée. Dont la haute tenue était une belle démonstration de la valeur acquise en un an.

En dépit de très graves problèmes de cantonnement et d’installation de casernement, les unités furent rapidement implantées dans l’ensemble du pays, y compris les régions névralgiques. Partout, elle fit montre d’une stricte discipline et d’une parfaite unité. La partie était donc gagnée.

• LES F.A.R ET LA REALITE MAROCAINE
DANS son immense majorité, l’Armée Royale mise sur pied le 14 mai 1956, était une armée de métier. Elle était formée d’hommes entraînés, instruits depuis plusieurs années, voire même, pour beaucoup, aguerris au combat. Par conséquent, les problèmes spécifiquement militaires de l’apprentissage des armes ne se posaient pas à l’Etat-Major que d’autres soucis occupaient suffisamment.
Le plus sûr moyen de brasser et de transformer cette masse de 20.000 hommes était de la mettre en contact avec le pays, avec ses besoins, avec ses réalités. D’une part cela éviterait une oisiveté néfaste aux unités, d’autre part cela permettrait à chacun de ces hommes de comprendre un peu mieux son pays. C’est pourquoi, dès le lendemain du triomphal déifié de Rabat, les unités furent implantées à travers le pays, du Sahara à la Méditerranée, de l’Atlas à l’Atlantique. Les bérets verts faisaient ainsi leur véritable entrée au Maroc. Les débuts furent assez difficiles. Le matériel faisant souvent défaut, l’installation des garnisons dans les régions les plus éloignées fut très pénible pour quelques unités. Par ailleurs, l’encadrement faisait parfois défaut, les premiers mois ne purent être utilisés au mieux. Le mouvement fait cependant donné. L’outil se forgeait. Restait à le tremper.
Les premières tâches furent évidemment militaires, qu’il s’agisse de l’aménagement des cantonnements dans le bled, qu’il s’agisse des démonstrations du genre de celle qui, à Oujda, accompagna, au mois de septembre 1956, les cérémonies de l’entrée officielle de Feu Mohammed 5 dans l’Oriental, qu’il s’agisse aussi des mouvements tactiques comme celui qui devait conduire une première fois l’Armée Royale à Tafilalet, en janvier 1957. Mais, à l’Etat-Major de Rabat, on étudiait, sous la direction de S.A.R. le Prince Héritier MOULAY HASSAN, chef d’Etat-Major des Forces Armées Royales, la méthode et l’occasion de placer cette armée plus directement au service du pays.

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MessageSujet: Re: Création des Forces Armées Royales du Maroc   Création des Forces Armées Royales du Maroc Icon_minitimeSam 9 Fév 2019 - 1:35

FAR-MAROC a écrit:
1 - PREMIER DEFILE DES FORCES ARMEES ROYALES

Le 14 mai 1956, le premier noyau des Forces Armées Royales’ défila devant le chef suprême, incarnation et garant de l’esprit de la devise sacrée :
Dieu, la Patrie, le Roi.

A l’occasion, S A R le chef d’Etat-Major général, adressa aux hommes de ce premier noyau le discours suivant:
En ce jour glorieux, la patrie vous voit défiler pour la première fois en rangs serrés dans le Maroc indépendant et uni sous le patronage de votre chef suprême et avec les directives de votre chef d’Etat-Major, et la participation de vos officiers compétents, vous venez de marquer la première victoire de l’ère nouvelle que votre pays est en train de vivre.
Vous administrez la première preuve de votre entière disposition à jeter les bases d’un Maroc consolidé, bien organisé en son présent comme en son avenir, sûr de pouvoir assumer la tâche qu’il s’est durant de longs siècles assignés.

CREATION D’UNE ARMEE MAROCAINE MODERNE

Afin de protéger son indépendance et d’assurer ca souveraineté le Maroc a procédé, immédiatement après sa libération, à la création d’une armée moderne.
En effet, le 14 Mai 1956. Rabat a connu la première revue militaire des toutes premières unités de cette armée sous le commandement de Son Altesse Royale le Prince Moulay Hassan chef d’Etat-Major des Forces Armées Royale.
Les officiers et les soldats de l’armée de libération ont intégré le corps de cette armée qui adopté
pour devise: « Dieu. La Patrie, le Roi »

• CREATION PAR SON ALTESSE LE PRINCE MOULAY HASSAN DE LA PREMIERE ARMEE NATIONALE
Le 12 mai 1956 Sa Majesté le Roi Sidi Mohamed Ben Youssef chargea S.A.R le Prince Moulay Hassan de créer une armée nationale et le nomma Chef d’Etat-Major.

Pendant le grand défilé organisé à Rabat. Le Chef d’Etat-major présenta à son père les premières unités des Forces Armées Royales.

Les Chefs et les soldats de l’Armée de Libération rejoignirent les F.A.R. qui adoptèrent la devise :
«DIEU. LA PATRIF, LE ROI »

Pour consolider le secteur militaire. S.A.R. créa l’académie Militaire de Meknès. Ainsi du’une école de formation de sous-officiers à Hermoumou (devenue aujourd’hui Ribat Al Khair). et d’autres centres d’entrainement à El Hajeb et Benslimane.

2 - INTEGRATION DE L’ARMEE DE LIBERATION DANS LES F.A.R.
En juillet 1956, des détachements de l’Armée de Libération (5000 hommes), qui étaient regroupés dans des camps installés chez les Bani Warayen, chez les Masgiriten, à Tizi Ouzli, à Aknùl et à Bourid, rallièrent les F.A.R. Quand Feu S.M. Mohamed V reçut leurs commandants à Rabat, il leur dit : « Commandants de l’Armée de Libération, vous et vos hommes, vous comptez parmi les meilleurs fils actifs de Notre nation. En vous intégrant dans ses rangs, l’armée royale accueille en vous des héros dont elle sera fière de la même manière que vous éprouverez de la fierté à en faire partie. Au sein de cette armée, vos hommes accompliront la noble tâche de la défense de la patrie et de sa souveraineté avec ferveur et dévouement. Soyez donc unis avec vos camarades des Forces Armées Royales et ouvrez tous en parfaite harmonie ».

3 - FORMATION DES CADRES DANS LES ECOLES ET CENTRES MILITAIRES
Comme notre armée est nationale, elle ne doit avoir pour officiers que des cadres nationaux. Aussi, le Maroc fit-il admettre dans les grandes Ecoles militaires françaises et espagnoles des centaines de jeunes gens désireux de faire une carrière militaire. C’est ainsi que deux cents d’entre eux furent inscrits à Saint-Cyr et à Coetquidam, deux cents autres à Tolède en Espagne, tandis qu’un autre groupe alla dans les Ecoles de spécialisation militaire en matière de génie, d’artillerie (Vallon) et de santé (Lyon). Un contingent se rendit à Pau, en France, afin de se spécialiser dans le parachutisme. Tandis que d’autres allèrent à l’Ecole d’Aviation d’Espagne, à Châlons en France ou à l’Ecole de Mécanique de Rochefort. Tous revinrent au terme de leur formation pour se charger de l’encadrement de l’armée nationale. D’un autre côté, on procéda, au Maroc, à la formation de nombre de chauffeurs, secouristes, mécaniciens spécialisés dans l’entretien des voitures blindées, d’équipements radiophoniques, d’infirmiers, de techniciens des transmissions (à l’Ecole des transmissions de Fès), de ski et de comptabilité. Une nouvelle force d’appui aux Forces Armées Royales fit son apparition sur les routes du pays: il s’agit des unités de la Gendarmerie royale, formées à l’Ecole de Gendarmerie Militaire Royale qui, dès lors, commença à former des lieutenants.
L’Ecole de Harmoumou (Ecole Militaire Royale) formait quant à elle des sous-officiers. Elle avait une annexe à Sefrou. Un lycée fut créé à Kénitra au profit des enfants d’officiers, de sous-officiers et hommes de troupe des Forces Armées Royales. Au terme de leurs études, les bacheliers issus de ce lycée peuvent, selon leur choix, opter pour des études militaires ou civiles. Un lycée similaire fut créé à Ifrane pour les jeunes filles et sœurs des officiers et soldats. Les bachelières se spécialisent dans les Affaires sociales, l’infirmerie ou dans tout autre option civile ou militaire de leur choix. L’Ecole d’Etat-Major de Kénitra offre pour sa part aux officiers la possibilité d’accéder aux fonctions supérieures. Un département d’aviation y fut créé afin que les officiers supérieurs des Forces Royales Air puissent y suivre des cours techniques de recyclage de haut niveau. En 2000 une &ole de guerre fut créée.
Des centres de formation et de perfectionnement furent ouverts au profit de toutes les unités afin que chacun s’y perfectionne dans sa spécialité et que les cadres puissent y mettre en pratique les connaissances théoriques acquises lors de formations antérieures dispensées dans les Ecoles militaires nationales ou étrangères. L’Ecole Royale de la Santé fut créée à Rabat aux fins de former le personnel paramédical militaire. Le personnel féminin s’y initiait, en sus des techniques de secourisme, à la conduite des véhicules. La formation de médecins militaires y était également parachevée. Une autre école fut créée à Meknès, destinée à assurer la formation du personnel de la Gendarmerie Royale.
Le centre de maintenance fut ouvert dans le but de former un personnel qualifié dans l’entretien du matériel militaire. L’Académie Royale Navale fut créée pour la formation des officiers et ingénieurs de navigation. On créa également l’Ecole Royale d’Administration ainsi que le Centre d’entraînement à l’emploi du matériel de guerre, et ce, afin de faire face à l’évolution continue que connaît ce domaine. L’Ecole Navale de Casablanca assure actuellement la formation de commandants des vaisseaux de guerre, tout comme l’Ecole Royale Air qui assure celle des commandants pilotes. Furent également créées les Ecoles Militaires d’Elevage, de Cavalerie, d’Artillerie, des Communications, du Matériel de Génie, des chemins de fer (conduite et transport), ainsi que celle des engins blindés.
Le Centre militaire des sports fut ouvert à Rabat-Agdal, pour l’éducation physique et l’entraînement des sportifs. Un centre d’élevage de chevaux fut destiné à pourvoir la cavalerie en montures de qualité. Un service d’affaires religieuses fut également créé pour l’armée, sous la direction de l’aumônier feu ‘Abderrahman Doukkali qui eut le grade statutaire de colonel. Ce service émettait régulièrement des bulletins éducatifs qui étaient distribués aux soldats dans les casernes, et ce, dans le but de combattre l’analphabétisme et d’aider le personnel militaire à acquérir une bonne instruction islamiquet.

C’est ainsi que les Forces Armées Royales finirent par disposer des centres suivants:
- Le Lycée Royal Militaire de garçons;
- Le Lycée Royal Militaire de Jeunes Filles;
- L’Académie Royale Militaire (Meknès);
- L’Ecole d’Etat-Major (Kenitra);
- L’Ecole des Forces Royales Air;
- L’Ecole de Formation des Techniciens de l’Aviation;
- L’Ecole de Santé Militaire (officiers-médecins);
- L’Ecole d’infanterie;
- L’Ecole Navale;
- L’Ecole des Langues;
- L’Ecole de Gendarmerie Royale;
- L’Ecole d’infirmiers
- L’Ecole de Formation d’Officiers Féminins des Affaires Sociales.
- L’Ecole de l’Artillerie Lourde;
- L’Ecole de l’Artillerie Légère;
- L’Ecole de Génie Militaire;
- L’Ecole de Mécanique Générale;
- L’Ecole des Intendants;
- L’Ecole de Formation des Techniciens en Maintenance;
- L’Ecole des Convoyeurs Militaires;
- Le Centre de Formation sportive et d’Education physique;
- Le Centre d’Elevage de Chevaux.

4 - FORMATION DANS LES ECOLES ET CENTRES MILITAIRES
Les programmes de ces établissements comportent deux volets:
1 - un enseignement général visant à inculquer aux apprenants des connaissances solides en matière de langues vivantes, de mathématiques, de physique et des autres sciences requises par la technologie moderne. Les locaux réservés à cette formation théoriques sont bien équipés en matériel didactique.
2 - un enseignement militaire spécial qui bifurque en deux branches:
3 - une formation technique portant sur toutes les armes, réservé surtout aux sous-officiers.
4- une formation spécifique selon la spécialité du centre et de l’apprenant.
Vu l’importante évolution de l’armement, les centres de formation sont dotés d’équipements modernes qui permettent de suivre cette évolution. Aussi des bâtiments modernes furent-ils construits, ainsi que des salles équipées de matériels audio-visuels et techniques de pointe, des salles couvertes pour l’entraînement au tir, aux techniques de communication, des salles d’informatique, d’autres pour la météorologie, des champs d’entraînement à la défense anti-aérienne, enfin des champs de tir pour l’artillerie légère et lourde.
Les programmes prévoient en outre des stages au profit des officiers, sous- officiers et élèves sous-officiers, en sus des stages spécifiques dont profitent les cadres des corps de l’armée.
Les officiers, pour leur part, suivent à leur sortie de l’Académie Royale Militaire un stage de perfectionnement de neuf mois au terme duquel ils deviennent aptes à servir dans les corps de l’armée. Quant aux sous-officiers tirailleurs, de l’artillerie et de l’infanterie ou autres, ils doivent suivre, dans leurs centres respectifs, des stages de spécialisation dans l’une des branches existant dans ces centres.
Les centres accueillent, après des épreuves sélectives, de jeunes volontaires civils ayant un niveau d’instruction allant de la 1 à la 3 années du 2 cycle secondaire, en vue de leur dispenser, en deux ans, une formation au terme de laquelle ils accèdent au grade de sous-officiers spécialisés.
L’ère que nous vivons est une ère de technologie. Pour que notre armée soit à même d’assumer ses responsabilités, son chef d’Etat-Major et Commandant Suprême, Sa Majesté le roi Hassan li, qu’Allah l’assiste, a insisté, dans la constitution de cette armée, sur deux axes:
- Former nos forces armées de manière à leur faire acquérir la compétence et la technologie propres à leur permettre une parfaite maîtrise de l’usage des armes modernes.
- Veiller, dans cette formation, à ce que ces Forces soient un facteur de stabilité et de préservation de la souveraineté nationale, ceci allant dans la ligne de continuité du passé glorieux des Forces marocaines.
Tous les historiens qui ont traité du sujet du Maroc, analysant les aspects de la grandeur de sa nation, ont affirmé que l’armée marocaine n’a cessé d’être un facteur déterminant dans l’évolution du pays, et reflète parfaitement la grandeur pérenne de son génie.
Les officiers ayant acquis leur formation dans une diversité d’établissements et de pays, ont besoin de tisser des liens de confraternité réciproques de nature à conforter leurs sentiments patriotiques et leur conviction d’appartenance au même pays et à la même nation. Pour les aider dans cette voie, des cycles éducatifs sont organisées à leur intention durant plusieurs mois.

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