Maroc-Algérie : le patrimoine culturel, nouveau champ de bataille ?
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Tarik Ibn Ziyad, Ibn Khaldoun, couscous, musique gnawa, malhoun, caftan… Le regain de tensions politiques entre Rabat et Alger a ravivé la dispute autour de la paternité de certains des éléments phares du patrimoine culturel commun aux deux pays.
De la guerre diplomatique à la guerre culturelle, il n’y a parfois qu’un pas… que n’ont pas manqué de franchir les internautes algériens et marocains. Parallèlement à l’escalade des tensions entre leurs pays respectifs, ceux-ci s’affrontent depuis plusieurs mois sur les réseaux sociaux à grands coups de polémiques autour de l’origine d’éléments culturels communs. Couscous, tajine, caftan, gnawa… tout y passe, jusqu’à la nationalité de personnages historiques tels que Tarik Ibn Ziyad ou Ibn Khaldoun.
« On voit fleurir sur le web plusieurs mouvements qui ont fait de cette appropriation de différents volets culturels leur fonds de commerce, en s’attachant uniquement à la dimension fétichiste », souligne le politologue Rachid Achachi. Côté marocain, on peut citer notamment les Moorish, qui publient régulièrement des articles sur leur site consacré à l’histoire du patrimoine du Royaume, qu’il soit matériel ou immatériel, et qui disposent d’une large audience, en particulier sur les réseaux sociaux.
Côté algérien, si aucun groupe ne dispose d’une popularité comparable à celle des Moorish, on trouve de très nombreux internautes dont les posts tournent quasi systématiquement autour de la défense de l’identité algérienne, attaquée selon eux par son voisin de l’Ouest.
Tentative de récupération « Tout le patrimoine algérien a été volé par le Maroc : le caftan, le couscous, les tajines… Tout cela a des buts politiques néo-colonialistes. On est deux peuples différents. Nous avons notre histoire, notre patrimoine. Merci de ne pas nous le voler », écrit ainsi un twitto qui se fait appeler « La Perle d’Alger ».
La prolifération de ce type de contenus ces derniers mois laisse à penser qu’il y aurait une tentative de récupération des questions identitaires. « Il va de soi que la vraie identité ne réside ni dans le couscous ni dans le caftan, mais dans les valeurs structurantes de l’imaginaire d’un peuple », rappelle Achachi.
« Dans le cas de l’Algérie, tout en maintenant un niveau de tensions diplomatiques et martiales élevé, on cherche un nouveau front, culturel cette fois. Cela montre que ce pays a épuisé tous les mécanismes dont il disposait : fermeture des frontières, rupture des relations diplomatiques, annulation du renouvellement du pipeline qui alimentait l’Espagne… Il ne reste plus que le fétichisme culturel et identitaire pour alimenter un roman national en manque de grandeur et exciter les ardeurs nationalistes du peuple », se désole le chercheur.
Un point de vue partagé par Nabil Mouline, historien et politologue, chercheur au CNRS et enseignant à Sciences-Po et à l’EHESS. « La montée en puissance des tensions entre Rabat et Alger durant ces derniers mois a poussé les autorités algériennes à recourir à une nouvelle arme : les symboles », nous explique-t-il. « Le déficit de profondeur historique qui caractérise le processus de construction nationale doublé d’un déficit de tradition a conduit les dirigeants de ce pays à vouloir les (ré)inventer afin de combler ce besoin, quitte à prendre des libertés avec les réalités factuelles, à réclamer la paternité exclusive de certains biens culturels communs ou tout simplement à s’approprier une partie du patrimoine immatériel du voisin de l’Ouest ».
Opération identitaire
Une opération identitaire finalement très banale, si l’on tient compte des différentes expériences de ce type à travers le monde, qui s’appuient sur plusieurs éléments dont les plus importants sont la désignation d’ancêtres (mythiques) prestigieux et la consécration de certains aspects de la culture de masse tels que la gastronomie et les costumes.
« Grâce à leur dimension ontologique, certaines personnalités historiques peuvent être instrumentalisées pour donner à voir l’ancienneté et la grandeur de l’État-nation, pourtant de construction très récente. Ainsi, des personnages aussi emblématiques que Tarik ibn Ziyad (7e-8e siècle), Ibn Battouta (m. 1375-76) et Ibn Khaldoun (m. 1406) sont devenus algériens… Mais ces prétentions ne tiennent pas devant la critique historique », rappelle l’auteur de « Le Califat : histoire politique de l’islam » (éd. Flammarion).
Il faut libérer les figures telles que Tarik Ibn Ziyad de la logique de l’État-nation, qui n’existait pas à l’époque
Cela fait d’autant moins sens que la notion de nationalité est un phénomène moderne, né en Europe et disséminé dans les quatre coins du monde par le biais du capitalisme et du colonialisme, selon les chercheurs. « Son usage pour les périodes précédentes relève de l’anachronisme », tranche Nabil Mouline. Ainsi, la volonté d’attribuer une « nationalité » à ces personnalités relèverait d’une lecture très contemporaine et subjective de l’histoire, au profit du politique.
« Il faut libérer les figures telles que Tarik Ibn Ziyad de la logique de l’État-nation, qui n’existait pas à l’époque. Tarik Ibn Ziyad n’est ni Marocain, ni Algérien », nous lance Achachi. « C’était un général d’une armée ommeyade, qu’on pourrait éventuellement qualifier de maghrébin, si on considère le Maghreb en termes de sphère civilisationnelle. Certes, territorialement et géographiquement, le point de départ c’était le Maroc. Mais je m’interdis de tomber dans ce raisonnement anachronique qui consiste à lui attribuer une identité marocaine ou algérienne ». Quand bien même on ferait abstraction de cette prémisse méthodologique que pointent tous les historiens, la question de l’origine de Tarik Ibn Ziyad demeure problématique. Origine floue
« L’origine de Tarik ibn Ziyad est des plus incertaines (arabe, amazighe ou autres), et peu de choses sont connues sur son parcours. Client du gouverneur omeyyade du Maghreb, il est nommé à la tête de la Tingitane (le nord du Maroc actuel) après 705. À partir de là, il entreprend la conquête de l’Andalousie en 711. Disgracié, Tarik est rappelé en Orient vers 714 où l’on perd définitivement sa trace. Le seul lien de ce personnage avec le territoire algérien actuel est la mention par une seule source de son passage par Tlemcen qui appartenait à la sphère d’influence de la Tingitane à ce moment-là. Quelle que soit sa filiation, cette figure aux contours flous était avant tout un officier au service du califat de Damas, donc d’une puissance étrangère si l’on utilise un langage moderne », tient à préciser Nabil Mouline.
En ce qui concerne Ibn Battouta, les choses semblent beaucoup plus claires. Né à Tanger en 1304, celui-ci part à la découverte des principales contrées du monde connu à l’âge de 21 ans. Après 28 années de pérégrinations, le globetrotter musulman le plus connu de tous les temps revient dans son pays natal où il rédige sa relation de voyage et occupe la fonction de juge jusqu’à sa mort en 1375-6. « Seuls deux éléments peuvent lier ce personnage à l’Algérie actuelle : son passage par son territoire pour se rendre et revenir d’Orient, et son annexion par l’Empire mérinide durant cette époque », relève Nabil Mouline.
Ibn Khaldoun, homo islamicus inclassable
Quant à Ibn Khaldoun, à l’instar de Tarik Ibn Ziyad, il s’inscrit également dans une dimension transrégionale. Issu d’une famille originaire du Yémen actuel et établie successivement à Séville, Ceuta et Tunis, le célèbre polygraphe voit le jour dans cette dernière cité en 1332. À cause de l’instabilité chronique que connait la région tout au long de cette période, il mène une existence itinérante. « Ibn Khaldoun a passé environ 24 ans dans l’actuelle Tunis, 12 ans à Fès, 3 ans à Grenade, 10 ans dans différentes parties du nord de l’Algérie actuelle, 24 ans en Égypte et en Orient. Cela fait de lui une sorte d’homo islamicus inclassable », analyse Mouline.
Résultat, tout en appartenant à la mémoire collective musulmane et même à l’histoire universelle, ces personnages, à l’instar de bien d’autres, sont difficilement « algérianisables ». Alors qu’Ibn Battouta s’inscrit par son origine, son parcours et sa production dans un environnement « marocain », Tarik ibn Ziyad et Ibn Khaldoun s’insèrent bien, eux, dans des dynamiques plus larges. Le couscous ne peut pas être enfermé à l’intérieur des frontières d’un pays. Il faut raisonner en termes de sphère civilisationnelle
En revanche, en ce qui concerne le patrimoine immatériel tels que les savoir-faire, les costumes, la musique ou la gastronomie, malgré les cris d’orfraie que poussent les néo-nationalistes des deux pays – comme cela s’est vu au moment du dépôt d’un dossier commun aux quatre pays du Maghreb à l’Unesco pour la reconnaissance du couscous – , les scientifiques s’accordent à dire que l’on peut parler de syncrétisme culturel.
« La culture, le patrimoine immatériel, contrairement aux personnages où on est face à de l’anachronisme intégral, est moins problématique car elle épouse le réel et le lieu où elle se déploie. De mon point de vue, le couscous ne peut pas être enfermé à l’intérieur des frontières d’un pays. Il faut raisonner en termes de sphère culturelle et civilisationnelle », soutient Rachid Achachi. « On le voit, en Europe par exemple, la tradition du vin ou du fromage peut être partagée par plusieurs pays. On n’est pas obligé d’entrer en rivalité, ça peut être une culture commune ».
Syncrétisme culturel
Idem pour la musique gnaouie, ou le caftan, dont l’appartenance ne peut être limitée à un seul pays. « C’est un non sens de vouloir « classifier », « ethniciser » ou nationaliser des éléments tels que le caftan ou le gnawa. Ils sont le fruit d’un syncrétisme culturel, une construction historique nourrie par différents affluents », souligne Achachi.
Mais si, pour le chercheur, leur appartenance est plurielle, il n’exclut pas l’idée qu’il puisse y avoir un ancrage marocain. « À la manière de ce que l’on voit dans le soufisme par exemple, avec la tariqa boutchichiya. Même si le soufisme est présent dans de nombreux pays de l’Orient et du Maghreb, la boutchichiya est une manière marocaine de penser le soufisme », estime Rachid Achachi.
Donc pour la musique gnaouie, si l’origine peut effectivement être pensée en termes civilisationnels, la forme historique qu’elle a prise peut, elle, être analysée en termes nationaux. Il y a des adaptations, des spécificités propres au Royaume. « On pourrait tout à fait parler de tagnawite à la manière marocaine, distincte de tagnaouite à la manière algérienne ou autre, puisqu’on retrouve de la musique gnawa jusqu’en Égypte, en Libye, etc. »
Il demeure que, comme pour le gnawa ou le caftan, les Marocains ont effectué un vaste travail de modernisation, de mise au goût du jour mais aussi de valorisation de certains biens culturels. « La géographie y est sans doute pour quelque chose, explique Achachi. Le Maroc est au carrefour de l’Afrique du Nord et du monde occidental, c’est une position stratégique ouverte sur différentes fenêtres culturelles et civilisationnelles qui le rend plus enclin à être dans un schéma de modernisation et d’ouverture, que d’autres pays plus enclavés. Le patrimoine n’y est pas un patrimoine mort, rigidifié dans des musées, mais en permanente évolution, qui peut épouser l’air du temps et devenir contemporain, sans se trahir ».
La logique du Made in Morocco va devenir la pierre angulaire de la politique économique marocaine
Une logique de plus en plus mise en avant par les autorités. « Le Royaume est depuis quelques années dans une stratégie de Made in Morocco, qui va devenir la pierre angulaire de la politique économique marocaine. Ce qui explique sans doute la démarche actuelle du ministère de la Culture, marqué par une volonté de structurer un héritage et un patrimoine, de préserver des savoir-faire, afin d’utiliser le capital immatériel dans une perspective économique », lance Rachid Achachi, célèbre polémiste, qui anime notamment les matinales de Luxe Radio.
Mehdi Bensaid, nouveau ministre marocain de la Culture, reconnaît d’ailleurs bien volontiers avoir fait de ce cette question une de ses priorités dès sa prise fonction dans le gouvernement Akhannouch. « Il s’agit d’abord d’une volonté de reconnaissance de notre patrimoine, matériel et immatériel, avec la mise en place d’une sorte de label national au sujet de notre savoir-faire. Cela s’accompagne de mécanismes juridiques de reconnaissance de ce patrimoine, aussi bien à l’échelle nationale qu’à celle internationale (comme à l’Unesco, par exemple), ainsi que d’une numérisation de toutes ces connaissances pour permettre leur valorisation et leur accès au plus grand nombre », nous explique le jeune ministre.
Mehdi Bensaid nie cependant toute volonté de contrer une quelconque offensive étrangère. « Il ne s’agit pas de « racifier » la culture, mais de mettre en avant cette histoire et ce savoir-faire marocains, au même titre qu’il y a des savoir-faire français, italien, japonais ou chinois reconnus. La finalité de la préservation de la culture n’est pas la fermeture aux autres, le repli sur soi, mais au contraire, un moyen de mieux connaître son histoire pour aller de l’avant. Et ce travail doit se faire indépendamment de toute vicissitude politique », insiste le ministre. Reste que sur les réseaux sociaux, la frontière est parfois ténue entre préservation du patrimoine et nationalisme aveugle.
le film a été arrété par le cente cnimatographique marocain etun communiqué a été publié pour expliquer ce qui est passer mais le communiqué seulement en arabe
Une ame charitable https://www.jeuneafrique.com/1385835/culture/maroc-dix-choses-a-savoir-sur-redone-producteur-des-hymnes-de-la-coupe-du-monde-au-qatar/
JA: Maroc : dix choses à savoir sur RedOne, producteur des hymnes de la Coupe du monde au Qatar :
Lauréat de plusieurs Grammy Awards, ce natif de Tétouan a composé des hits pour les plus grandes stars de la musique, de Jennifer Lopez à Lady Gaga en passant par Akon ou Mylène Farmer.
DIX CHOSES À SAVOIR SUR – À 50 ans, RedOne, de son vrai nom Nadir El Khayat, est l’un des producteurs de musique les plus influents de l’industrie musicale mondiale. Installé en Californie, ce natif de Tétouan compose aussi bien pour des stars du showbiz international tels qu’Akon, Jennifer Lopez, Enrique Iglesias, Pitbull, Lady Gaga ou Lionel Richie, que pour des grands noms de la musique arabe actuelle, comme Khaled, Mohamed Ramadane, Saber Rebai ou encore Saad Lamjarred.
Véritable hitmaker, il a été nommé par la Fédération internationale de football association (FIFA), en décembre 2021, directeur exécutif du divertissement. À ce titre, il est l’auteur des deux hymnes du la Coupe du monde qui se déroule au Qatar cette année du 20 novembre au 18 décembre : Arhbo et Hayya hayya, dont les vidéos cumulent 55 millions de vues sur YouTube. Retour en dix points sur la success-story phénoménale de RedOne, enfant du nord du Maroc que rien ne prédestinait à devenir une icône mondiale.
1. Vocation précoce
Né en 1972 à Tétouan dans une famille de la classe moyenne (ses parents sont enseignants), ce cadet de neuf frères et sœurs grandit « heureux, accroché à sa guitare », comme il l’a confié à Paris Match. Déterminé à faire de la musique son métier, il s’envole en 1991 pour la Suède, patrie des groupes Abba et Scorpions – dont il est alors fan. Objectif : se faire une place comme chanteur et guitariste. S’ensuivent de longues années de vache maigre (jusqu’en 1996-1997), dont le jeune RedOne sortira convaincu que sa place est plutôt dans la production et la composition de titres plutôt que sur scène.
2. Amitié déterminante
Il fait la rencontre – qui se révèlera déterminante – de Rami Yacoub, un Suédois d’origine palestinienne qui est à l’origine de hits chantés par Britney Spears, Madonna ou encore Nicki Minnaj, et qui lui enseigne les bases de la production. Ensemble, ils écrivent plusieurs chansons.
Mais le succès tarde à venir, malgré un premier tube en 2005 avec le morceau Step Up du chanteur suédois Darin Zanyar, qui remporte un Grammy suédois, ainsi que Bamboo, désignée « mélodie officielle » de la Coupe du monde de la FIFA en 2006. RedOne produit un remix mashup de la chanson Hips Don’t Lie de Shakira et Wyclef Jean, à cette occasion, ce qui contribue le faire connaître en tant que producteur sur le marché mondial.
3. American dream
Pour faire évoluer sa carrière, avec son épouse, Layla, RedOne décide de quitter Stockholm en 2007 pour New York – ils louent un minuscule studio dans le New Jersey –, où, après une première période difficile, le producteur marocain rencontre finalement les dirigeants du label Epic afin de présenter une chanson de Kat DeLuna, Whine Up. Il séduit aussitôt Charlie Walk, le président du label. Finalement, un remix de Jennifer Lopez lui est confié, ainsi que la production intégrale du premier album de Kat DeLuna, 9 Lives. Cette fois, sa carrière est bel et bien lancée.
4. Grand fan de Mohammed VI
Dans le Tétouan de sa jeunesse, Nadir El Khayat croise « un jour sur la plage de M’diq » Mohammed VI, alors prince héritier. « Je suis musicien, j’écris mes chansons et j’ai un rêve ! », déclare-t-il au futur roi, qui lui aurait répondu : « Surtout n’abandonne jamais ». Un épisode que RedOne ne manquera pas de rappeler au monarque en 2011, lorsque, de retour au Maroc à l’occasion de la Fête du Trône, ce dernier le décore du Wissam alaouite du Mérite intellectuel. « Je m’en souviens, lui aurait répondu le roi. Voilà un bon exemple pour les Marocains : il faut croire en ses rêves ! »
5. Un habitué du Palais royal
Depuis le Wissam qui lui a été remis en 2011 par le roi Mohammed VI, Nadir Khayat est devenu un habitué du Palais royal. En 2016, un cliché publié sur les réseaux sociaux du producteur le montre aux côtés du souverain dans une tenue décontractée. Deux ans plus tard, il produit avec une brochette de stars marocaines de la pop commerciale Happy Birthday Sidna à l’occasion de l’anniversaire du monarque. Le tube totalise aujourd’hui plus de 32 millions de vues sur YouTube.
En 2019, la cérémonie d’ouverture des Jeux africains de Rabat, événement sportif placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI, se déroule au son de deux chansons de RedOne : Happy Birthday Sidna et Welcome Africa.
6. Hitmaker
Poker face (Lady Gaga), Bad Romance (Lady Gaga), Starships (Nicki Minaj), On the floor (Jennifer Lopez), Oui mais… non (Mylène Farmer), Takin’ Back My Love (Enrique Iglesias), Magic in the air (Magic System), ¡Hala Madrid! …y nada más (Real Madrid)… RedOne est derrière quelques-uns des tubes les plus écoutés des quinze dernières années. Les chansons qu’il produit font des centaines de millions de vues sur YouTube.
Après des débuts difficiles, celui qui est désormais un poids lourd de l’industrie musicale a trouvé la recette pour transformer le plomb en or, au point que de plus en plus de stars sur le retour font appel à lui pour relancer leur carrière. À l’instar de Faudel, « petit prince du raï », dont la carrière stagnait depuis plusieurs années : en 2018, à la suite d’une rencontre initiée par le roi (qui dit-on apprécie l’ancien chanteur du groupe 1,2,3… Soleil!), RedOne lui compose un album qui lui permettra de faire son retour sur scène.
7. Multiprimé
En 2010, RedOne remporte trois Brit Awards et deux Grammy, dont un dans la catégorie du « meilleur album vocal pop » et un autre dans la catégorie « meilleure production dance ». Et il est nommé quatre fois à la 52e édition des Grammy Awards, notamment dans la catégorie de « l’Album de l’année » pour The Fame Monster, et dans la catégorie « Chanson de l’année » pour le titre Poker Face de Lady Gaga.
En 2011, RedOne est nommé pour un Grammy dans la catégorie de « producteur de l’année (non classique) ». Il est également nommé pour « l’Album de l’année », pour la deuxième fois consécutive, et pour son travail sur Born this way avec Lady Gaga à la 54e édition des Grammy Awards.
8. L’homme de la FIFA
Entre RedOne et la FIFA, c’est une longue histoire d’amour qui a débuté bien avant qu’il ne soit nommé directeur directeur exécutif du divertissement de la Fédération en 2021. Tout a commencé en 2006, quand il a produit le hit planétaire Bamboo, interprété par Shakira et Wyclef Jean. Désignée « mélodie officielle » lors de la Coupe du monde de football en Allemagne, cette chanson a également été utilisée dans toutes les campagnes publicitaires du Mondial cette année-là. Ce qui a fait faire à RedOne un gigantesque bond en notoriété.
Puis, en 2014, la FIFA fait encore une fois appel à RedOne pour la Coupe du monde organisée au Brésil. Le Tétouanais fera partie des producteurs et des auteurs de We Are One (Ola Ola), une des musiques officielles de l’événement sportif. Interprété par Jennifer Lopez et Pittbull, ce morceau a cumulé près de 850 millions de vues. Enfin, en décembre 2021, le hitmaker, que l’on dit proche de Gianni Infantino, a rejoint la FIFA comme nouveau directeur exécutif du divertissement.
À ce titre, c’est lui qui a produit les deux musiques officielles du Mondial 2022 au Qatar, avec un premier titre Hayya hayya, interprété par l’Américaine Trinidad Cardona, le Nigérien Davido et la Qatarie Aïsha. Et un second morceau, Arhbo, qui réunit le Franco-Congolais Maître Gims et le Portoricain Ozuna. Publiées sur la chaîne officielle de la FIFA, les deux vidéos cumulent plus de 55 millions de vues.
9. VRP du royaume
Fidèle à ses racines et très patriote, Nadir Khayat, qui séjourne régulièrement dans la villa qu’il possède sur les hauteurs de Tétouan, ne manque jamais une occasion de faire la promotion du Maroc. Dans les chansons qu’il compose et produit, à l’instar du tube mondial On the floor (Jennifer Lopez et Pitbull), comme dans les vidéos clips de ses titres, les références au royaume et à ses atouts touristiques sont très nombreuses.
Aussi, il invite régulièrement ses amis stars du showbizz américain notamment à venir passer des vacances au Maroc, et met tout en place pour que leur séjour s’y déroule au mieux. RedOne n’hésite pas à utiliser son carnet d’adresses et ses relations haut placées pour leur trouver toutes les autorisations dont ils pourraient avoir besoin, ainsi que les formules les plus avantageuses pour séjourner dans les meilleurs hôtels, comme il l’a évoqué à plusieurs reprises lors d’émissions dans des radios locales.
10. Pandora papers
RedOne, qui est à la tête d’un business très juteux, a été tenté par les paradis fiscaux. C’est ce que révèlent des documents dévoilés par l’enquête mondiale des Pandora Papers menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) : entre 2012 et 2015, RedOne aurait monté 5 sociétés offshores, enregistrées aux Îles Vierges britanniques (BVI) ou aux Seychelles.
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Fahed64 Administrateur
messages : 25540 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Lun 28 Nov 2022 - 14:03
Al hamdoulilah on lui a fait ouvrir les yeux ! Ça change du discours de cet été à l’égard de ceux qui défendent notre patrimoine
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marques General de Brigade
messages : 3971 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Lun 28 Nov 2022 - 14:29
excellente initiative....
Shugan188 Modérateur
messages : 5665 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Mar 29 Nov 2022 - 18:06
Enfin ....A partir de 28:30
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Anass009 Lt-colonel
messages : 1342 Inscrit le : 06/10/2013 Localisation : morroco Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Mar 29 Nov 2022 - 18:17
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: notre Culture. Mer 30 Nov 2022 - 16:15
On est entrain de verrouiller et cadenasser l’appropriation culturelle.
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youssef_ma73 General de Brigade
messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Jeu 1 Déc 2022 - 0:08
| Pour assurer la sauvegarde du savoir-faire liés aux métiers de l’artisanat marocain, le département de l’Artisanat et l’Unesco viennent de signer un accord de coopération.
Les maître-artisans marocains se verront accorder le titre de «trésors humains vivants»