Sur
instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, Président de la
République et Chef suprême des forces armées, M. Kamel Morjane,
ministre de la Défense nationale a ouvert, mercredi 6 mai 2009, à
Gammarth (banlieue nord de Tunis), les travaux du 18e congrès de la
Société internationale de droit militaire et de droit de la guerre
(AISBL) qui se tient, du 6 au 8 mai.
Ont pris part à la séance
d'ouverture du congrès, notamment, le ministre belge de la défense, le
président et le secrétaire général de l'AISBL, les membres du conseil
supérieur des armées, le gouverneur de Tunis et les présidents et
membres des délégations participantes.
M. Kamel Morjane a
indiqué, dans son allocution, que la tenue de ce congrès sous le haut
patronage du Président Zine El Abidine Ben Ali illustre, de nouveau,
l'attention présidentielle accordée à l'armée nationale et la
sollicitude constante dont il entoure les affaires de cette
institution, en général, et la justice militaire, en particulier, afin
que ce secteur vital s'adapte aux impératifs de la société tunisienne
et contribue au développement intégral du pays et à la garantie de son
invulnérabilité et de sa sécurité.
Il a indiqué que le choix de
la Tunisie par la Société internationale de droit militaire et de droit
de la guerre, pour abriter son 18ème congrès, le premier qui se tient
en dehors du continent européen, traduit la considération pour la place
privilégiée et le niveau distingué atteints par le droit et la justice
en Tunisie et qui reflète l'enracinement de la Tunisie dans son
environnement euro-méditerranéen.
M. Morjane a ajouté que ce
choix est une affirmation de plus de la place dont bénéficie la Tunisie
à l'échelle internationale, de la confiance et de la considération dont
elle jouit, à travers son engagement constant à œuvrer, avec l'ensemble
des composantes de la communauté internationale, au respect et à
l'application du Droit international en général, y compris, le Droit
international humanitaire ainsi qu'à travers sa bonne organisation des
manifestations et conférences internationales.
Il a affirmé que
la Tunisie demeurera un pont de rapprochement civilisationnel et social
contribuant d'une manière agissante, au renforcement de la coopération
et de la solidarité entre les peuples et les Etats, au service de la
paix et de la sécurité dans le monde, conformément aux orientations
tracées par le Président de la République.
Après avoir rappelé
les principaux ouvrages publiés aux époques anciennes sur le droit de
la guerre, notamment, la Loi de Hammourabi, le ministre a indiqué que
la Tunisie d'aujourd'hui, qui est un prolongement de Carthage d'hier et
de la civilisation arabo-musulmane, est imbue de la sublime religion
islamique fondée sur la tolérance, l'ouverture, l'authenticité et le
respect de la liberté de l'autre.
M. Kamel Morjane a indiqué
que, sur la base de cet héritage civilisationnel, la Tunisie a adhéré,
dès son indépendance, le 20 mars 1956, au système mondial du droit
humanitaire, et est devenue membre, depuis 1957, des quatre conventions
de Genève, avant d'adopter la plupart des chartes internationales, en
relation avec ce droit.
Il a fait remarquer que le dispositif
juridique national, dans ce domaine, s'est consolidé avec la
promulgation d'un ensemble de textes législatifs et réglementaires.
Il
a rappelé, dans ce sens, la décision présidentielle relative à la
création du Comité national de droit humanitaire, en avril 2006, dans
le but de faire connaître les principes du droit international
humanitaire, diffuser sa culture, en milieux militaire et civil, et
présenter les propositions nécessaires pour faire adapter les
législations nationales aux règles de cette branche du droit
international.
Le ministre a mis l'accent sur la haute
importance du thème de ce congrès "la pratique et la loi coutumière
dans le cadre des opérations militaires dont les missions de paix", en
raison de l'accroissement du nombre des conflits armés internationaux
et non-internationaux.
Il a expliqué que le droit international
humanitaire coutumier est susceptible de combler les insuffisances et
les handicaps du droit international humanitaire contractuel, en vue de
garantir une protection plus efficace et plus global à tous ceux qui ne
participent pas ou ont arrêté leur participation aux actes de guerre.
En
conclusion, M. Kamel Morjane a exprimé sa conviction que les résultats
de ce congrès vont avoir le meilleur impact, auprès des différents
milieux, structures et institutions s'occupant du droit international
humanitaire, de même qu'ils joueront un rôle actif dans l'enracinement
des principes et des valeurs de ce droit.
De son côté, M. Pieter
De Crem, ministre belge de la Défense, s'est félicité, dans son
intervention, du choix de la Tunisie, pour accueillir les travaux de ce
congrès. Il a salué, dans ce sens, l'héritage culturel et social qui
distingue la Tunisie.
Il a, en outre, rappelé l'accord de
coopération qui vient d'être signé, mardi, entre les ministères de la
Défense de la Tunisie et de la Belgique.
Pour sa part, M. Arne
Willy Dahl, président de la Société internationale de droit militaire
et de droit de la guerre (AISBL) a indiqué que ce congrès sera un
événement marquant, pour les activités de l'AISBL, à l'échelle
internationale.
Il a souligné, à ce propos, que la Tunisie est
un exemple à suivre dans la région et que ses réalisations reflètent la
civilisation de ce pays.