Sujet: La Bataille d'Anoual Ven 5 Oct 2007 - 23:15
La Bataille d'Anoual
La Battaille d'Anoual, aussi connu sous le nom de Désastre d'Anoual opposa un contingent militaire espagnol à l'armée rifaine d'Abdelkrim Al Khattabi, dans la région du Rif en Juillet 1921. Les affrontements ont eu lieu à 120 km de Melilla dans le nord du Maroc et marque le début de la guerre du Rif.
La victoire d’une petite troupe de résistants rifains sur l’armée espagnole devint un important symbole de la lutte anticoloniale, marque un tournant de la résistance au double protectorat espagnol et français instauré au Maroc .
Le désastre d'Anoual est une défaite cuisante de l'armée espagnole. Elle constitue évidemment Mais elle marque surtout la naissance d’un mythe : celui d’Abdelkrim, héros de guerre, fin stratège et chef charismatique de la résistence.
Cadavres de soldats espagnols à Monte Arruit. 8.000 soldats meurent le 9 août 1921 sur cette position:
Origine: Depuis dix ans, l’Espagne éprouve beaucoup de difficultés à administrer la région nord du Maroc placée sous son autorité depuis 1912. Ses troupes se heurtent continuellement à des poches de résistance, particulièrement dans la région montagneuse du Rif.
Au début de 1921, une tribu rifaine, les Beni Ouriaghel, de la région d’al-Hoceïma, déclenche véritablement les hostilités. À sa tête, un jeune - il n’a pas 30 ans - fils de cadi (« juge ») du clan des Ait Youssef Ouaâli . Journaliste à ses heures, il a étudié la technologie militaire en Espagne avant d’entrer dans l’administration espagnole. Son nom : Mohamed ben Abdelkrim al-Khattabi, alias Abdelkrim.
Le général Manuel Fernández Silvestre, qui commande les forces espagnoles dans la région, est convaincu d’avoir affaire à une petite bande de brigands et n’envisage pas une seconde d’arrêter la progression de ses troupes vers le cœur du Rif. Abdelkrim lui fait alors porter un message d’avertissement… que le fier général choisit d’ignorer. Il charge néanmoins l’un de ses chefs de bataillon, Jésus Villar, de poster 250 hommes à Abarran, à 5 km à l’ouest d’Anoual.
Le 1er juin 1921, les hommes de Villar ont à peine pris position qu’ils se trouvent encerclés par un millier de combattants rifains et proprement massacrés. Une poignée d’entre eux seulement parviennent à s’échapper, abandonnant leur artillerie aux combattants d’Abdelkrim.
Grâce à la prise de ces canons, ces derniers poursuivent, près de deux mois durant, leur offensive. Dans l’après-midi du 21 juillet 1921, à Anoual, 18.000 combattants rifains fondent sur les 18 000 soldats espagnols, les contraignant à battre en retraite. Au bout de trois semaines de combats acharnés, le contingent espagnol est taillé en pièces ( le général Fenandez Silvestre fut tué à Anoual- certains ont parlé de suicide à cause de la rapidité de la défaite ).
Conséquences: Les guerriers de Abdelkrim récupéreront à l'issue de la bataille, le matériel abandonné par les troupes espagnoles en retraite soit: 20 000 fusils, 400 mitrailleuses, 200 canons de calibres différents ( des 75, des 65 et des 77), un stock important d'obus et des millions de cartouches, des camions, des approvisionnements en vivre, des médicaments, du matériel médical ainsi que 2 avions. En nombre d'hommes, l'Espagne perdait plus de 18 000 soldats, en plus des 1100 prisonniers faits par le contingent rifain.
Cette défaite cinglante des forces coloniales allait être lourde de conséquences, de part et d’autre de la Méditerranée. Car c’est cette « humiliation », qui, en 1923 à Barcelone, incitera le général Miguel Primo de Rivera à lancer un pronunciamiento et à instaurer une dictature militaire. L’Espagne est tentée de se retirer du Maroc, mais la France, craignant la contagion dans sa zone du protectorat et dans ses autres colonies, refusera de laisser les insurgés impunis. Le maréchal Lyautey, le résident général français, prend le commandement des opérations. La guerre du Rif durera encore cinq année et ce soldera par la victoire de la France et de l'Espagne
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Ven 5 Oct 2007 - 23:22
ils ont utilisé du napalm et des gaz strictement interdit pour pouvoir gagné, Abdelkrim Al Khattabi ne voulant pas que la population (qui était visé) ainsi que la nature ne soit irrémédiablement ravagé a du abdiquer. respect à lui, c'est ainsi que le Maroc a gagné son independance. *les espagnol/portugais ne nous aime pas en partie a cause de ca
Cyrax Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Sam 6 Oct 2007 - 8:00
Non il n'a pas mené le Maroc à l'indépendance mais il mena une ultime résistance contre l'occupant. Il fonda aussi la République du Rif qui ne durera que 6 ans.
YAKUZA Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Dim 14 Oct 2007 - 6:18
les tactiques de guerres concues par Abdel krim ont influencé un certain Ho chi minh au vietnam ou che guevara qui utiliseront apres les memes tactiques de guerilla,ce qui pourrait surprendre quelques uns est que l´hero d´Abdelkrim n´etait autre que Kemal Atatürk!
Citation :
Mao Zedong et Tito avouent eux-mêmes avoir beaucoup appris du leader marocain. En 1971, recevant une délégation palestinienne du Fatah, Mao déclare: «Vous êtes venus pour que je vous parle de la guerre populaire de libération alors que, dans votre histoire récente, il y a Abdelkrim, qui est une des principales sources desquelles j'ai appris ce qu'est la guerre populaire de libération.»
Paix a l´ame de ce grand Führer et stratege marocain
voila comment l´humiliation a ete sentie en espagne
et ca continu encore....
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Lun 15 Oct 2007 - 0:45
Citation :
que l´hero d´Abdelkrim n´etait autre que Kemal Atatürk!
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Lun 15 Oct 2007 - 14:40
je voulais dire que son idole etait Atatürk en ce qui concerne le nationalisme
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Lun 19 Oct 2009 - 0:34
salam tt d'abord merci pour cet effort tres bien apprecie je vous suggère d'ecrire la source svp de chaque article_auteur,nom d'ouvrage,edition annee _ pour que si l'en veut l'utiliser dans un article on connais par la suite de quel ouvrage il s'agit car le plus souvent scientifiquement le net comme source de documentation esr rarement appreciè merci d'avance
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Lun 19 Oct 2009 - 19:22
reportaage sur la guerre du rif , jeudi sur 2M (images inedite de cette guerre ) donc a ne pas manqué
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Lun 19 Oct 2009 - 19:30
ok merci pour l'info mon commandant____
Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Mar 20 Oct 2009 - 4:54
barbaros pacha a écrit:
Citation :
que l´hero d´Abdelkrim n´etait autre que Kemal Atatürk!
Oui Mustapha Kamal s'est inspiré d'Abdel krim.
_________________
الله الوطن الملك
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Mar 20 Oct 2009 - 22:40
Northrop a écrit:
barbaros pacha a écrit:
Citation :
que l´hero d´Abdelkrim n´etait autre que Kemal Atatürk!
Oui Mustapha Kamal s'est inspiré d'Abdel krim.
Pas possible, parce que Mustapha Kemal, s'est battu en Libye en 1912, c'est dans ce pays, qu'il à former son idéologie..
La Libye appartenait aux turcs, il y a presque 100 ans..
Et en 1918 aussi..
Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Mer 21 Oct 2009 - 4:00
Dans plein de documents j'ai lu ca...
Je fesais reference a la resistance Turk contre les européens vers 1922.
_________________
الله الوطن الملك
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Mer 21 Oct 2009 - 23:08
Northrop a écrit:
Dans plein de documents j'ai lu ca...
Je fesais reference a la resistance Turk contre les européens vers 1922.
La lutte à commencer bien avant, en 1918..
Proton General de Brigade
messages : 3496 Inscrit le : 27/06/2009 Localisation : Partout. Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Ven 23 Oct 2009 - 17:56
La région du Rif reste aujoud'hui encore un bon endroit pour infliger à l'ennemi de grosse perte.. C'est trés cassant comme région, sans une consaissance importante du terrain tu te casse la tete labas meme avec du matériel moderne..faut que les FAR le sachent,
_________________
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Mar 20 Juil 2010 - 16:41
Citation :
La Bataille d'Anoual: une page glorieuse de l'histoire du Maroc
Rabat- Le peuple marocain et la famille des anciens résistants et membres de l'armée de libération célèbrent, mercredi, le 89-ème anniversaire de la glorieuse bataille d'Anoual, au cours de laquelle les tribus du Rif, dirigés par Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi, ont infligé une défaite cuisante à l'armée d'occupation espagnole.
Sous le commandement de ce fin stratège et chef charismatique de la résistance, les résistants marocains ont réalisé un coup d'éclat lors de la bataille d'Anoual qui a eu un écho au-delà des frontières du Maroc, indique un communiqué du haut commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l'Armée de Libération.
D'une part, la bataille a complètement changé la donne militaire. Ce n'est plus l'armement lourd ou le nombre de soldats qui font gagner la guerre, mais plutôt la mobilité, la foi et une parfaite connaissance du terrain qui font la différence. D'autre part, la bataille a constitué un catalyseur pour la prise de conscience de tous les peuples colonisés quant aux réelles perspectives qui s'ouvrent pour changer le fait colonial, du moment qu'ils se sont rendus compte que les puissances coloniales ne sont pas invincibles.
La bataille d'Anoual, s'identifie à ce site situé entre Mellilia et Al-Hoceima, où le général Sylvestre, commandant en chef de quelque 60 mille hommes de l'armée espagnole installée dans cette région, donna l'ordre de concentrer la majorité de ses troupes, comptant sur le nombre impressionnant de ses soldats et son armement moderne.
Ce faisant, il n'avait pas le moindre doute qu'il allait écraser et mettre en pièces la résistance. Mais la détermination, la bravoure et la foi des résistants et le sens de l'organisation dont était doué leur chef ont scellé le sort de la bataille à l'avantage des résistants.
L'armée espagnole a essuyé une défaite cuisante qui a pris l'allure de désastre national en Espagne avec en prime la fin du mythe de l'armée moderne à la supériorité écrasante. Le général espagnol, qui n'imaginait guère, même pas dans les pires scénarios, une telle débâcle, se trouva dans l'obligation d'ordonner le retrait chaotique de ses troupes.
Le peuple marocain saisit la commémoration de cette bataille, considérée comme le premier soulèvement de grande ampleur contre l'occupant, pour rendre hommage à l'abnégation, à la bravoure, à l'esprit de sacrifice, à l'héroïsme et à l'attachement à la patrie dont ont fait montre les populations rifaines.
Ce glorieux anniversaire, qui commémore une épopée, devenue une référence dans les annales de la stratégie militaire, représente également une occasion pour se remémorer les lourds sacrifices consentis par les résistants du Rif et les actions épiques qu'ils ont engagées pour déjouer les complots visant à porter atteinte à l'unité de la patrie.
Cette bataille fut, en fait, l'une des grandes étapes d'un processus d'émancipation, annonciateur du mouvement national conduit par feu SM Mohammed V pour la libération du Maroc, et qui a trouvé son accomplissement dans l'oeuvre inscrite à l'actif de feu SM Hassan II et de son digne successeur, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, pour conforter les acquis du parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume.
MAP
_________________
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Mar 20 Juil 2010 - 21:49
Hommage aux soldats marocains qui sont morts dans cette bataille Paix à leurs âmes
ALLAH ierham chouhada La nation millénaire a donné et donnera des leçons de bravour et de courage à ses voisins
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Mar 10 Aoû 2010 - 17:45
Symbole de la lutte anticoloniale, la victoire d’une petite troupe de rebelles rifains sur l’armée espagnole le 21 juillet 1921 à Anoual marque le début de la guerre du Rif. Celle-ci durera cinq ans. Elle constitue évidemment un tournant de la résistance au double protectorat espagnol et français instauré au Maroc en 1912. Mais elle marque surtout la naissance d’un mythe : celui d’Abdelkrim, héros de guerre, fin stratège et chef charismatique de la rébellion.
Invité Invité
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Ven 22 Juil 2011 - 0:38
aujourd'hui c'est le 90 eme anniversaire de la bataille d'anoual.
Viper Modérateur
messages : 7967 Inscrit le : 24/04/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La Bataille d'Anoual Ven 22 Juil 2011 - 1:31
Hommage à nos glorieux ancêtres qui ont combattu avec couage !
_________________
mourad27 Modérateur
messages : 8008 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
Le général Felipe Navarro, assis le premier à partir de la gauche lors de sa captivité aux mains d'Abd el Kim.
_________________
Citation :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
QuickShark aime ce message
mourad27 Modérateur
messages : 8008 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
"Résistez une nuit de plus!": Annuel, le plus grand massacre de l'histoire de l'Espagne a eu lieu au Maroc
Le 21 juillet 1921, il y a cent ans, 14 000 soldats espagnols étaient massacrés dans la région du Rif à cause de la négligence du Haut Commandement... et tout était caché «Résistez une nuit, une de plus ! La patrie ne nous abandonne pas ; bonne mère viendra, sous peu, à notre secours ; mais il faut que, de notre côté, nous fassions l'impossible pour que la tache de la mort ne tombe pas sur nous. son nom immaculé "déshonneur...", à la harangue du capitaine d'artillerie de La Paz s'ajoute celle du commandant en chef, Julio Benítez, au poste de Monte Igueriben, Maroc. C'est l'autre 18 juillet maudit de l'histoire de l'Espagne , celui de 1921, il y a exactement un siècle maintenant, 15 ans avant le déclenchement de la guerre civile . Il serait raconté par l'un des rares survivants de ce massacre, le lieutenant Luis Casado quelques années plus tard, -L. Casado, 'Igueriben 7 juin-21 juillet 1921. Récit authentique de ce qui s'est passé dans cette position, depuis le jour où elle a été occupée jusqu'au jour où elle a glorieusement succombé, par le seul officier survivant'-. Aucune institution officielle n'a voulu rendre un juste souvenir à ces héros vaincus Le lieutenant Casado, ainsi que le commandant Benítez et les capitaines De la Paz ou Bulnes , font partie d'un détachement de soldats espagnols isolés face au feu des harkas marocaines ennemies du Rif dans les environs d'Annual. Ils résistent du mieux qu'ils peuvent, espérant que la "bonne mère" les aidera, mais il ne reste que deux jours avant que leurs sauveteurs présumés de la garnison dirigée par le chef du Commandement général de Melilla, le général Manuel Fernández Silvestre , ne le fassent également. être massacré le jour tragique du 21 juillet : la « catastrophe annuelle » oubliée. De Franco à Chacon Un épisode auquel personne d'aucune institution officielle n'a jamais voulu rendre un juste souvenir, des héros vaincus qui n'appartenaient à aucun camp autre que l'Espagne . Ils l'ont couvert de Francisco Franco à la ministre socialiste Carme Chacón , qui en 2011 a mis dans un tiroir le prix du lauréat aux héros du régiment de cavalerie d'Alcántara, comme je l'ai révélé dans le numéro 166 de 'L'aventure de l'histoire' en juillet 2012. Le véritable « flou de déshonneur » exprimé par le capitaine de La Paz, est celui de l'oubli de l'Espagne, pas celui de ceux qui sont tombés dans ces deux semaines infernales au Maroc. Il n'est même pas entrepris maintenant qu'un siècle s'est écoulé d'une date qui marquera aussi l'avenir de notre histoire : le massacre, le scandale de l'armée, les accusations contre le roi Alphonse XIII , le début du journalisme d'investigation et les commissions parlementaires devant les pressions de la rue... Tout cela a conduit au coup d'État mené par Primo de Rivera deux ans plus tard, en 1923, pour éviter des conséquences politiques. Le vrai "flou de déshonneur" exprimé par le capitaine de La Paz, est celui de l'oubli de l'Espagne Ce fut aussi le premier maillon d'une chaîne qui se poursuivra plus tard avec la proclamation de la Seconde République , l'abandon du roi et, par enchaînement, le déclenchement de la Guerre Civile, dont une grande collection de mémoire a été constituée. D'abord d'un côté puis de l'autre. Un indice : si vous lisez la liste des généraux putschistes de l'autre 18 juillet, celle du coup d'État de 1936, depuis Franco, vous verrez qu'ils ont tous servi dans cette guerre du Rif au Maroc. Les soi-disant africanistes. Notre histoire doit une explication à propos d'Annual, comme l'explique le journaliste et écrivain Antonio Rubio qui promeut le 'crowdfunding' précisément maintenant dans Libros.com avec 'Le désastre d'Annual à travers la presse'. Parmi les nouveautés éditoriales présentées à l'occasion du centenaire de la catastrophe annuelle, se distingue le projet du journaliste et écrivain Antonio Rubio (Melilla, 1951), ancien directeur adjoint du journal El Mundo qui a révolutionné l'Espagne avec ses enquêtes sur le GAL dans les années 1990. Rubio présente aujourd'hui son projet 'La catastrophe d'Annual par la presse' dans une campagne de mécénat/crowdfunding avec l'éditeur Libros.com. Ce journal, qui a eu accès à un brouillon, confirme l'indéniable intérêt pour ce que signifiait en Espagne le décollage du journalisme en majuscules à travers 'Diario El Sol', dirigé par le grand-père de l'ancien président Manuel Aznar, ou les équipes d'investigation comme celui des journalistes Luis de Oteyza -qui méritait déjà un livre précédent de l'auteur 'Oteyza et le bureau d'enquête', Libros.com-, Vicente Ruiz Albéniz, qui a révélé la correspondance entre le ministère de la Guerre et le général Dámaso Bereneguer , haut-commissaire du Maroc ou López de Rienda, qui a fait de même avec le scandale de l'argent et la corruption de l'armée au Maroc. Comme l'explique Rubio, pour la première fois en Espagne et sur les traces des grands journaux du début du XXe siècle aux États-Unis, il y a eu un passage des journaux d'opinion à des journaux dont la base était la recherche et l'information à révéler au public. ce qui se passait réellement. La vraie fonction de la presse. Le récit annuel de ces journalistes pionniers est d'une importance cruciale dans l'histoire de l'Espagne, puisque leurs informations ont été en partie ce qui a motivé l'enquête officielle du général Juan Picasso qui conduirait au célèbre dossier Picasso, ainsi que les commissions parlementaires qui Ils l'ont suivi à essayer de clarifier ce qui s'était passé. Urine avec sucre A Igueriben, une nuit après la harangue du capitaine de La Paz, en prélude à la débâcle annuelle , le 20 juin, le lieutenant Casado confirme la terrible situation dans laquelle ils se trouvent. Ils sont seuls sous le feu nourri de l'ennemi dans l' été marocain étouffant et infernal, sans provisions ni eau , attendant le sauvetage de la "bonne mère": "Les pommes de terre, qui, écrasées, servaient à calmer les piqûres cruelles de la soif, sont finies ; les malades gisent dans le plus grand abandon : il ne reste même pas une colonie ; celle-ci, comme l'encre, a été consommée . Les Chinois, qui introduits dans nos bouches sèches contribuaient à provoquer la salivation et ne produisaient plus cette fonction psychologique. On fait appel à l'urine mélangée au sucre, une boisson qui se généralise vite et qui, une fois la sensibilité perdue, se déguste avec un vrai goût...". "Il reste douze charges de canons, que nous allons commencer à tirer pour repousser l'assaut. Comptez-les, et le douzième, tirez sur nous" Mais dans Annuel , le général Fernández Silvestre , qui est tout cœur et petite tête, qui est en fait le principal responsable de l'avancée irresponsable, se rend compte dans la nuit même du 21 que non seulement il ne peut pas aider ses hommes, mais que lui-même est celui qui l'entoure trois contre un en position. Monte Igueriben est perdu et Benítez, qui a harangué les troupes jusqu'à l'épuisement, reçoit le 20 le message fatidique par héliographe que la "bonne mère" ne va pas les aider. Captivité au Maroc Sa réponse à la garnison annuelle glace encore le sang : « Il ne reste plus que douze charges de canons, que nous commencerons à tirer pour repousser l'assaut. Comptez-les, et au douzième coup, tirez sur nous ; pour les Maures et les Espagnols, nous être impliqué dans le poste ». Benítez a courageusement assumé son dernier ordre , a tiré les dernières charges et s'est suicidé pour sortir de la position, en supposant qu'à partir d'Annual ses compatriotes tireraient sur eux-mêmes et sur les assiégeants marocains. Peu de temps après avoir sauté le parapet , sa tête a été arrachée , selon Casado, qui dans la fuite désespérée vers le bas de la colline est également touché par des balles ennemies : "Le brouhaha est infernal... effrayant... un essaim de Maures grouille sur ce qui était une position glorieuse... Nous avançons... Je regarde autour de moi, seuls six hommes me suivent... Une décharge sèche retentit... . Un pas de plus... Plus tard... quand j'ouvre les yeux sur la vie, je vois que mon uniforme est matériellement imbibé de sang... C'était la captivité". Casado survécut à l'assaut , seul officier, il n'en eut cependant pas quinze ans plus tard un autre 18 juillet où il fut fusillé par ses compatriotes le jour de l'Insurrection. Avec Igueriben, la tragédie ne faisait que commencer. À la suite des décisions erronées de Silvestre et de l'ingérence plus que probable du monarque Alphonse XIII, comme l'a expliqué El Confidencial cette année, toute l' armée de Melilla était sur le point d'être massacrée. Deux semaines de sang, de soif et de mort au Maroc, tandis que les colonnes de soldats espagnols fuyaient d'Annual, passant par Izzumar, Dar Drius et jusqu'à la dernière position à Monte Arruit, le 9 août lorsque le martyre des troupes espagnoles prend fin. Le 22 juillet, les 19 000 hommes sous le commandement d'Abd el-Krim tombent des hauteurs d'Annual, le camp principal de la région. En réalité, le démantèlement d'abord et le retrait ensuite, comportaient quatre épisodes étalés entre le 17 juillet et le 9 août 1921 : Igueriben , Annuel, Igan River et Monte Arruit , au cours desquels moururent entre 8 000 et 10 000 hommes. Le 22 juillet, les 19 000 hommes d' Abd el-Krim tombent des hauteurs d'Annual , le camp principal de la région de l'Est. Manuel Fernández Silvestre a ordonné le retrait avant de se suicider ou d'être tué par l'ennemi, un mystère non résolu, puisque son corps n'est jamais apparu. Le rôle d'Alphonse XIII Auparavant, en mai de la même année 1921, Silvestre était à Valladolid avec Alphonse XIII. Il a été théorisé pendant des années si le roi a ordonné l'avance imprudente, qui a été considérée comme un exemple de négligence militaire depuis. Il avait été l'architecte d'une avancée spectaculaire et téméraire de Melilla à Annual, le long de la route qui passait par Nador-Monte Arruit-Titsuin-Batel-Dar Drius-Ben Tieb et Annual, un chemin qu'ils devaient parcourir en toute sécurité. douloureux en juillet essayant d'atteindre Melilla continuellement harcelé par l'ennemi. Le sacrifice de l'Alcantara Tout au long de l'épisode douloureux de l'effondrement de l'armée de Melilla, le régiment de cavalerie d'Alcántara était le seul espoir des soldats espagnols qui s'enfuyaient dans le désarroi. Du fort de Dar Drius, alertés par l'attaque ennemie d'Annual, ils sortirent le long de la route pour tenter de sauvegarder la libre déroute de la position de Silvestre, qui se serait suicidé le matin même. Là, des deux côtés de la route du détroit d'Izzumar, le colonel commandant, Fernando Primo de Rivera, frère du futur dictateur, a posté ses hommes le long des côtés de la route pour repousser le feu ennemi et aussi, pistolet à la main, pour dissuader les Espagnols. de fuir sans ordre, ce qui aurait signifié leur mort certaine. Après avoir réussi à minimiser les pertes du démantèlement d'Annual, le lendemain, vers deux heures de l'après-midi, la colonne de 3 000 hommes survivants atteint le col de la rivière Igan. C'est lorsque le 14 Alcántara Regiment of Hunters a disparu en tant que tel. Le lieutenant-colonel Primo de Rivera a déployé ses escouades des deux côtés de la route, les 1er, 2e et 4e à droite, et les 3e et 5e à gauche. Les collines qui se sont formées sur les pentes de la rivière, qui traversaient la route, Ils ont facilité l'embuscade. Comme à Izummar, bien que moins abrupts, les Rifois dominaient les hauteurs. C'est alors que les charges sur la pente des cavaliers ont commencé. Munis de sabres, ils se précipitèrent sur les positions ennemies, tirant des balles tandis que la colonne continuait sa retraite. Ils chargèrent sur les lignes de front, abattant les Rifois à coups de sabre, au milieu du nuage de poussière qui s'élevait avec les galops successifs, les chevaux qui tombaient dévalant la pente avec quelques Rifens et les soldats espagnols morts eux-mêmes. Ce n'était pas une charge unique et désespérée, mais cela s'est fait dans un certain ordre: après avoir atteint les lignes de front, ils sont revenus à tour de rôle. Jusqu'à cinq fois les escadrons chargèrent contre l'ennemi, comme le confirma le procès contradictoire qui s'ouvrit en 1921, selon les témoignages de ceux qui purent constater de visu l'action héroïque. Cependant, le jugement contradictoire pour la concession du Lauréat collectif a été paralysé sans indiquer de motif et n'a pas été récupéré après la Guerre Civile. Entre 2005 et 2011, il a été réactivé mais la ministre de la Défense Carme Chacón a paralysé le processus, jusqu'à ce qu'en 2012 le nouveau ministre, Pedro Morenés, reprenne le prix du lauréat. Il fallut huit jours interminables, du 21 au 29 juillet, pour parcourir les 60 km qui séparaient Annual du fort de Monte Arruit, où la colonne de 3 000 survivants, escortée par le régiment d'Alcántara, se réfugia jusqu'au 9 août. Le régiment de cavalerie dirigé par Fernando Primo de Rivera , frère du dictateur, était l'âme de la retraite, sacrifiant tout le régiment avec les charges sur la rivière Igan pour défendre la colonne des soldats espagnols épuisés qui tentaient d'atteindre Melilla. Sur cette voie désespérée, le 29, le général Navarro, qui commandait après le suicide de Silvestre, reçoit l'ordre de se réfugier à Monte Arruit, à 30 km de Melilla. « Patrie, bonne mère » ne les a pas aidés non plus. Abandonnez-vous au couteau Le cauchemar de ces huit jours de morts, d'abandons désespérés et d'épreuves en tous genres a donc eu le pire dénouement imaginable sur Monte Arruit . Une fois de plus encerclés et tout comme Benítez dix jours auparavant à Igueriben, sans pouvoir accéder aux puits pour se désaltérer, seulement aidés par des blocs de glace largués par l'aviation, les restes de toute cette troupe ont défendu la position du mieux qu'ils ont pu pendant un un peu plus longtemps, une semaine, jusqu'au 9 août. Navarro reçoit alors l'ordre du général Berenguer de convenir d'une reddition avec les chefs du Rif Harkas . Lorsque l'accord a finalement été conclu et que les survivants sont partis, l'ennemi les a attaqués, tuant toute la garnison, environ 3 000 soldats, à l'exception d'une soixantaine qui ont été faits prisonniers, dont Navarro. Les cadavres, dont beaucoup portaient des signes de torture, n'ont pas été enterrés, dispersés aux portes de Monte Arruit Les cadavres , dont beaucoup portaient des signes de torture, n'ont pas été enterrés , dispersés aux portes de Monte Arruit , jusqu'à ce que la position soit reprise trois mois plus tard. Si Casado a survécu à Igieriben et a été abattu à Melilla par les coups d'État, Navarro a également survécu après la rançon versée à Abd el Krim. Il serait plutôt abattu par l'autre camp, les républicains de Paracullos del Jarama. Toutes les responsabilités ne seront jamais purgées malgré le Dossier Picasso, présenté au Parlement en avril 1922, qui fait des cloques dans l'Armée. Le climat s'est raréfié en raison de la négligence scandaleuse du haut commandement, avec le général Silvestre et même le roi Alphonse XIII lui-même à sa tête. Le général Miguel Primo de Rivera , frère du héros d'Alcántara, décédé à Arruit à cause de la gangrène, après la terrible amputation de son bras, est celui qui a protégé par son coup d'État ceux qui auraient pu répondre à cette effusion de sang. Malgré tout, Dámaso Berenguer a été écarté de l'armée et le dossier du général Picasso a fini par être mutilé des années plus tard. Seule une petite fraction est épargnée, ce qui n'a pas empêché le manteau de l'oubli institutionnel qui est tombé sur Annuel par toutes les instances officielles de 1921 à aujourd'hui.
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
Fahed64 et QuickShark aiment ce message
Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :