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 le Sahel zone de non-droit

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reese
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MessageSujet: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeLun 11 Jan 2010 - 19:34

Rappel du premier message :

pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali

Citation :


Trafic d’Etres humains au Nord du Mali


Le voyage de la peur



Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».

Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.

Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.

Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).



Survivre et ne pas craindre l’échec

De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.

Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.

Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.



Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus

Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.

Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.

Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.

Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.

Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.



Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.

Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.





http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeVen 17 Jan 2020 - 17:52

Citation :
jeudi 16 janvier 2020

Des Repmen venus de Côte d'Ivoire



On sait maintenant d'où proviennent les 220 soldats annoncés en renfort par le président à l'issue du sommet de Pau : ce sont des légionnaires du 2e REP qui effectuaient une mission en Côte d'Ivoire.

Le président en avait d'ailleurs croisé lors de sa tournée dans ce pays. Le choix du REP pour ce mandat en Côte d'Ivoire ne tenait d'ailleurs pas du hasard : les FFCI sont l'arrière cour et le réservoir de Barkhane, que ce soit des mortiers, des canons, des hélicoptères ou des personnels.
Les légionnaires étaient déployés à Abidjan avec leur chef de corps mais ce dernier avait déjà envoyé son GCP au Mali, très tôt durant l'automne.

C'est ce GCP qui avait été engagé dans l'opération Jebsheim, fin novembre, à Indelimane.
Un des GCP, un caporal-chef d'origine roumaine, avait d'ailleurs été blessé de trois balles durant ce mandat malien.
L'arrivée des légionnaires, sans doute dès le weekend dernier, constitue un appoint de poids pour Barkhane, alors que d'autres képis blancs doivent arriver dans les semaines à venir, les hommes du 2e REI, du 1er REC et du 1er REG.
Des personnels du 21e RIMa sont aussi prévus, Florence Parly doit les rencontrer la semaine prochaine dans le sud de la France.

https://lemamouth.blogspot.com/2020/01/des-repmen-venus-de-cote-divoire.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeSam 18 Jan 2020 - 21:20

Citation :
Burkina Faso: 6 soldats tués dans l'explosion d'une mine

Nadia Chahed | 18.01.2020

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Burkina Faso

AA/Burkina Faso/ Wendyam Valentin Compaoré

Six militaires burkinabé ont trouvé la mort, vendredi, lors du passage de leur véhicule sur un engin explosif improvisé aux environs d'Arbinda dans la province de Soum (nord du Burkina Faso), a annoncé l'armée dans un communiqué.

Une unité du Groupement des Forces pour la Sécurisation du Nord a heurté un engin explosif improvisé dans les environs de Yalanga, au Nord-Ouest d'Arbinda ce vendredi 17 janvier vers 08h00 du matin, précise le communiqué publié vendredi soir et dont Anadolu a reçu copie.

L’explosion a fait six morts et un blessé dans les rangs des militaires, indique le communiqué ajoutant que des opérations de ratissage sont en cours dans la zone.

Trente-cinq civils, dont 31 femmes, ainsi que 7 militaires avaient été tués dans une attaque de la base militaire puis de la ville d’Arbinda la veille de Noël.

Le gouvernement burkinabè avait décidé le 27 décembre dernier de proroger d'une année l'état d'urgence en vigueur depuis décembre 2018 dans six de ses treize régions afin de renforcer la lutte contre le terrorisme.

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/burkina-faso-6-soldats-tués-dans-lexplosion-dune-mine/1706467
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeLun 20 Jan 2020 - 20:04

Citation :
Sahel : déploiement prochain de troupes tchadiennes dans la région des trois frontières

- La ministre française des armées Florence Parly et son homologue suédois Peter Hultqvist entament une tournée au Sahel.

Lassaad Ben Ahmed | 20.01.2020

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Tunisia

AA / Tunis


Les détails techniques et juridiques d’un futur déploiement de troupes tchadiennes dans la région des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina, ont fait l’objet d’une réunion, lundi à N’Djamena entre Abdoulaye Sabre Fadoul, directeur du cabinet civil du président tchadien, Florence Parly, ministre française des armées et son homologue suédois, Peter Hultqvist,

Selon un communiqué émis par la présidence tchadienne, la réunion s’est déroulée « en présence des ministres tchadiens des Affaires étrangères et de la Défense nationale ».

« La rencontre a permis de discuter les détails techniques, juridiques ainsi que les préalables au déploiement des troupes tchadiennes dans la zone des trois frontières » a laissé entendre le ministre tchadien en charge de la Défense nationale Mahamat Abbali Salah.

« Ce qui va être entamé marquera un véritable tournant dans la lutte antiterroriste » au Sahel, a indiqué, pour sa part, la ministre française des Armées.

Florence Parly et Peter Hultqvist, sont arrivés lundi matin à la capitale tchadienne, dans le cadre d’une tournée au Sahel.

Cette visite intervient une semaine après le sommet de Pau sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne, « dans l’optique de passer à la mise en œuvre des décisions prises par les chefs d’Etat », le 13 janvier.

Lors de ce sommet, les présidents des cinq pays du Sahel (le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) ont explicitement demandé à la France de les aider à lutter contre les groupes armés sévissant dans la région et à rétablir leur autorité sur l'ensemble de leurs territoires.

Les chefs d'Etat avaient également convenu de mettre en place un commandement conjoint de la Force Barkhane et de la force mixte G5 Sahel.

Après N’Djamena, Parly et Hultqvist se rendront à Bamako, selon le communiqué de la présidence tchadienne, où ils seront rejoints par leurs homologues portugais et estonien.

Pour rappel, la région des trois frontières a été secouée par plusieurs attaques meurtrières au cours des derniers mois. La dernière en date a eu lieu le 9 janvier à Chinagoder à l'ouest du Niger et coûté la vie à 89 soldats nigériens.

Le 25 novembre dernier, 13 militaires français de la force Barkhane ont été tués dans un accident d’hélicoptères lors d'une opération menée dans le sud-est du Mali contre un groupe armé faisant allégeance à Daech.

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/sahel-déploiement-prochain-de-troupes-tchadiennes-dans-la-région-des-trois-frontières-/1708592
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeMer 22 Jan 2020 - 18:40

Citation :
Les renforts destinés à la force Barkhane seront plus importants que ceux annoncés par le président Macron

par Laurent Lagneau · 22 janvier 2020


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Le 13 janvier, lors du sommet de Pau, au cours duquel il obtint des « clarifications » de la part de ses homologues du G5 Sahel [Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad] au sujet de l’engagement militaire français dans la région, le président Macron avait annoncé que la force Barkhane allait être renforcée par l’envoi de 220 militaires supplémentaires, afin de « répondre au besoin d’accentuer » l’effort dans la région dite des « trois frontières » [c’est à dire dans le Liptako-Gourma] contre l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS].

Plus tard, l’État-major des armées [EMA] précisa que ce renfort déployé « à courte échéance », serait composé de « troupes aguerries, expérimentées et habituées à opérer au Sahel ». Et d’ajouter : « L’origine de ces troupes, le calendrier et la zone de leur déploiement restent confidentiels à ce stade, afin de ne pas fournir de renseignements qui pourraient servir les intérêts des groupes armés terroristes. »

Cela étant, devant l’Association des journalistes de la défense [AJD], ce 22 janvier, rapporte l’AFP, le général François Lecointre, chef d’état-major des armées [CEMA], a précisé que ces 220 militaires de plus destinés à Barkhane – des légionnaires du 2e Régiment Étranger de Parachutistes [REP], avaient déjà été envoyés au Sahel. Ils « étaient en mission de courte durée en Côte d’Ivoire », a-t-il dit.

Mais des « moyens supplémentaires » seront déployés au Sahel a annoncé le CEMA. Ce dernier présentera « le profil et la composition » de ces renforts au président Macron « dans les jours qui viennent », a-t-il précisé.

Ces nouveaux renforts seront accompagnés de « moyens logistiques et de renseignement supplémentaires », a ajouté le général Lecointre. A priori, un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de plus devrait rejoindre la base aérienne projetée de Niamey.

« Nous allons accentuer nos efforts dans la zone du Liptako-Gourma [entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ndlr], en y concentrant des moyens supplémentaires », a expliqué François Lecointre. « Aujourd’hui, dans cette zone extrêmement vaste, les moyens qui sont mis à disposition de l’opération Barkhane ne sont pas suffisants pour qu’on puisse avoir des soldats déployés H24, 7 jours sur 7 », a-t-il fait remarquer.

Lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères, à l’Assemblée nationale, le CEMA avait expliqué que les effectifs de l’opération Barkhane – 4.500 militaires – étaient « dérisoires » au regard de l’immensité de la bande sahélo-saharienne.

« Une fois soustraits les éléments de logistique et de soutien, la capacité de protection de nos emprises, ainsi que les hommes qui étaient déjà en place au Tchad depuis une éternité – nous avons des forces stationnées au Tchad continûment depuis quarante ans, sans que l’on n’ait jamais dit que cette opération est une vraie coopération –, je me trouve avec 2.000 hommes au maximum, un volant de manœuvre de la taille d’un régiment dans cet immense espace, ce qui est très peu », avait affirmé le CEMA, en novembre dernier. Et d’ajouter : « Ce que fait la France par son intervention dans le Sahel est un miracle d’efficience, il faut ne cesser de le répéter. »

Quoi qu’il en soit, ce renforcement de Barkhane ira de pair avec la montée en puissance de la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S] et le déploiement du groupement de forces spéciales européennes « Takuba ».

« Notre intention était de marquer cet effort dans le Liptako pendant un an et demi à deux ans avant de basculer dans la zone contiguë du Gourma. Mais, bien que l’amoindrissement des groupes armés terroristes et le renforcement de l’armée malienne soient encore insuffisants dans le Liptako, il nous semble aujourd’hui urgent d’aller dans le Gourma en laissant la main à une force d’accompagnement des forces armées maliennes composée de forces spéciales européennes. Nous allons donc créer une task force placée sous l’autorité du commandant de la force Barkhane, qui accompagnera et assistera l’armée malienne », avait expliqué le général Lecointre aux députés de la commission des Affaires étrangères.

Ce groupement Takuba devrait être pleinement opérationnel d’ici l’automne prochain. « Sur le plan tactique, voilà ce qui nous fait espérer qu’on va obtenir une bascule », a confié le général Lecointre, qui prévoit toutefois un « engagement long ».

Cela étant, déployer des forces spéciales européennes auprès de troupes maliennes mal équipées et plus ou moins bien formées sera « périlleux ». Les Européens ne seront pas « à l’abri d’une attaque puissante », avait dit le CEMA aux députés. « Aujourd’hui, globalement, les Européens et la force Barkhane sont à l’abri d’une attaque, notre puissance dissuadant l’ennemi. Lorsque nous serons moins nombreux, le danger sera plus grand. C’est l’autre raison pour laquelle nous prévoyons de commencer par déployer des forces spéciales », avait-il ajouté.

http://www.opex360.com/2020/01/22/les-renforts-destines-a-la-force-barkhane-seront-plus-importants-que-ceux-annonces-par-le-president-macron/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeJeu 23 Jan 2020 - 18:01

Citation :
23.01.2020

Sahel: Barkhane a éliminé une quarantaine d'insurgés au cours des deux dernières semaines.


La force française Barkhane a mis "hors de combat" au moins 38 djihadistes dans le centre du Mali ces deux dernières semaines, et cinq autres ont été tués dimanche dans une frappe de drone non loin de la frontière nigérienne, selon l'état-major français.

Dans la région de Mopti (centre), "le 10 janvier, une opération des commandos de Barkhane a permis de mettre hors de combat trois terroristes", dont un cadre en charge de la logistique, selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry.

Par ailleurs, "entre le 14 et 15 janvier, dans la même région, c'est un groupe de combat complet qui a été neutralisé au cours d'une opération héliportée" menée par des commandos, "appuyés par des hélicoptères de combat ainsi que par une frappe aérienne", a-t-il annoncé. Lors de cette intervention, "une trentaine de djihadistes ont été mis hors de combat, une vingtaine de motos détruites et une grande quantité de matériel de téléphonie a été saisie", a-t-il détaillé, en précisant que ces opérations visaient la katiba Macina, dirigée par le chef peul Amadou Koufa.

L'état-major a par ailleurs annoncé la "neutralisation de cinq terroristes armés par une frappe de drone", dans la région du Liptako (nord-est), près de la frontière avec le Niger où sévit le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/23/sahel-barkhane-a-elimine-une-trentaine-d-insurges-au-cours-d-20827.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeLun 27 Jan 2020 - 19:02

Citation :
27.01.2020

Aides US au Sahel: petit inventaire de ce que la France et l'Afrique pourrait perdre


le Sahel zone de non-droit - Page 32 _12f3147

La ministre des Armées, Florence Parly, va tenter ce lundi à Washington de convaincre son homologue américain Mark Esper de ne pas retirer à la France un soutien crucial dans la lutte qu’elle livre depuis 2013 aux groupes djihadistes au Sahel (photos DoD).

Florence Parly joue donc gros, ce lundi, à Washington. La ministre française des Armées va devoir convaincre les dirigeants américains que l’aide militaire qu’ils accordent à la France dans le cadre des opérations antiterroristes au Sahel doit se prolonger et que toute réduction entraverait les efforts français pour réduire l’actuelle intense pression djihadiste. Les récents massacres de garnisons maliennes, nigériennes et burkinabés en témoignent.

Les responsables tricolores ne cachent pas leur inquiétude face à la volonté affichée des États-Unis de réduire les moyens consacrés depuis deux décennies à la "guerre contre le terrorisme" pour concentrer leurs efforts sur les menaces constituées par la Chine et la Russie.

Cette réduction affectera certainement la présence militaire US en Afrique et l’aide que Washington accorde aux pays du continent. "Il y a un risque réel de voir Daech reconstituer au Sahel le sanctuaire qu’il a perdu au Proche-Orient", insiste-t-on dans l’entourage de Florence Parly.

Le général Lecointre aussi est bien conscient des faiblesses françaises et de la nécessité d’une aide extérieure. "Je m’échine à éviter que les Américains s’en aillent", a confié, la semaine dernière, le chef d’état-major des Armées, le général François Lecointre, qui assure que certains de ses interlocuteurs militaires "conviennent que cela n’aurait aucun sens" au regard de l’ampleur de la menace djihadiste en Libye et au Sahel. Des zones où la branche locale du groupe État islamique (EI), en particulier, multiplie les attaques meurtrières.

Quelles contributions ?
Au Sahel, Washington apporte depuis 2013 en particulier un soutien significatif aux 4 700 soldats français de l’opération Barkhane en matière de logistique, de ravitaillement et surtout de surveillance (moyens ISR, de renseignement, surveillance et reconnaissance), avec des drones Reaper et des avions spécialisés dans l’ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) équipés d’un système d’interception des communications qu’ils sont à ce jour les seuls à pouvoir fournir.

L’aide logistique porte essentiellement sur des moyens de transport aérien, tant stratégiques (avions C-17 et C-5) que tactiques (C-130 Hercules) qui permettent l’acheminement des personnels et du fret français. L’aide logistique US est aussi apportée via les entreprises privées US (comme General Atomics) qui assurent la maintenance des drones Reaper français basés à Niamey.

Le ravitaillement en vol est effectué par des tankers de l’US Air Force au profit des Rafale et Mirage français déployés en Afrique. Aucun chiffre n’est malheureusement disponible sur le nombre de missions réalisées au profit de l’armée de l’Air française mais il reste notable.

La fourniture de renseignement constitue certainement la contribution US la plus significative. Elle le permet à la France dont les moyens ISR sont encore limités de bénéficier d’informations sur les mouvements de groupes hostiles et de fournir aux troupes françaises des renseignements essentiels pour frapper les djihadistes. Dans ce domaine, il faut aussi citer la coopération entre les forces spéciales françaises (Force Sabre, au Sahel) et américaines (SOC-AF), comme le rappelle l’analyste américain Michael Shurkin.

Ces aides à la France représenteraient environ 45 millions de dollars par an, selon le cabinet de Florence Parly, ce qui constitue aux yeux des Français un "effort financier limité pour un effet maximal sur le terrain". Un chiffre à manier avec précaution car il ne tient pas compte des coûts de fonctionnement US et des multiples sources de financement dont certaines (forces spéciales et CIA) ne communiquent aucune donnée chiffrée.

Des aides pour les pays africains aussi
Si Washington décidait de réduire son empreinte sur le continent où le Pentagone déploie quelque 7 000 militaires, il n’y a pas que la France qui serait pénalisée. De nombreux États africains bénéficient aussi des largesses US, tant dans le domaine de la formation que dans celui de l’équipement.

En matière de formation, l’aide US est importante et ancienne. En 2005, par exemple, le lancement du TransSahara Counterterrorism Partnership (TSCTP) a permis de financer des programmes d’assistance au profit des États du Sahel. Pour les cinq premières années, 500 millions de dollars ont été investis. depuis, les efforts se sont multipliés.

Pour 2019, la seule US Army Africa a été engagée dans 193 activités de coopération avec 33 pays africains. 15 de ces pays sont parties prenantes du programme State Partnership Program, le dernier pays ayant signé étant le Rwanda qui est désormais associé à la Garde nationale du Nebraska.

Du côté de l’équipement, les fournitures de matériels militaires sont fréquentes. Le 22 janvier, par exemple, a eu lieu sur la base aérienne 201 d’Agadez (Niger) l’inauguration officielle d’un hangar construit par les USA pour l’armée de l’air du Niger. Ce hangar accueillera bientôt les deux avions de transport Hercules achetés par le Niger. Quelques jours plus tôt, c’était l’armée de Djibouti qui percevait une cinquantaine de véhicules blindés livrés par les forces US.

Renforcement français.
En attendant la décision américaine, la France a commencé à anticiper un retrait en décidant d’armer ses drones, qui ont mené leurs premières frappes fin décembre au Mali. Six drones MQ-9 supplémentaires sont attendus au Niger d’ici la fin de l’année, ce qui portera à neuf le nombre d’appareils. Le général Lecointre a indiqué que l’armée disposerait à ce moment-là des mêmes moyens d’interception des communications que les États-Unis.

Paris espère aussi que la coopération européenne va jouer et que les aides demandées aux pays de l’UE en particulier permettront de pallier les manques capacitaires éventuels. Mais l’Europe reste aux freins sur ce sujet et traîne les pieds à engager des soldats sur un théâtre où il y a des coups à prendre. Dans les faits, la "réorientation" des moyens déployés par les États-Unis en Afrique se ferait déjà ressentir sur le terrain, notamment en matière de renseignement aérien, selon l’agence Reuters qui cite des responsables américains. Selon l’un d’eux, les drones américains auraient déjà cessé de survoler la région du lac Tchad, zone d’influence du groupe nigérian Boko Haram.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/27/aides-us-au-sahel-petit-inventaire-de-ce-que-la-france-et-l-20833.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeMar 28 Jan 2020 - 18:18

Citation :
Sahel/Barkhane : Le gouvernement tchèque valide l’envoi de 60 commandos auprès de la force Takuba

par Laurent Lagneau · 28 janvier 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 32 _12f3156

Au regard des moyens de ses forces armées [25.000 militaires pour un budget de 2,5 milliards d’euros correspondant à 1,19% du PIB selon les chiffres de l’Otan], la République tchèque est l’un des pays européens les plus engagés au Sahel, avec près de 120 soldats engagés au sein de l’EUTM Mali, la mission de l’Union européenne chargée de former l’armée malienne depuis 2013.

« La stabilité dans cette partie de l’Afrique est également essentielle pour l’Europe et la République tchèque. C’est aussi pourquoi nous sommes très actifs dans cette région et avons accru notre engagement de 70 personnels en novembre dernier. Au sein de la mission de formation de l’UE au Mali, nous avons actuellement cent dix-huit militaires déployés, ce qui représente le troisième contingent en importance. Nous avons également du personnel au sein de la MINUSMA [mission des Nations unie au Mali, ndlr] » avait rappelé Lubomír Metnar, le ministre tchèque de la Défense, en mai 2019.

Signe de l’importance de son implication au Sahel, Prague prendra le commandement de l’EUTM Mali en juin 2020. Un fait inédit pour les forces armées tchèques : ce sera en effet la première fois qu’elles assureront la direction d’une mission internationale.

Cela « témoigne […] de la confiance témoignée à Prague sur ce terrain et de la durabilité de l’engagement de la République tchèque, présente également notamment en Afghanistan depuis de longues années, dans la lutte contre le terrorisme », n’a pas manqué de souligner Radio Prague, au moment de cette annonce.

Mais ce n’est pas tout. En novembre, le chef de la diplomatie tchèque, Tomas Petříček, avait indiqué que son pays était prêt à participer au groupement Takuba, une unité constituée de forces spéciales européennes devant être déployée au Sahel sous l’autorité de la force française Barkhane, avec la mission d’accompagner les armées locales dans les combats contre les groupes armés terroristes [GAT].

Le 27 janvier, le gouvernement tchèque a validé une participation de commandos à la force Takuba. Un projet de loi autorisant ce déploiement sera soumis prochainement au Parlement. Si ce dernier donne son aval, alors « nous aurons un mandat pour nous joindre à l’opération Barkhane avec un nombre maximal de 60 personnes jusqu’au 31 décembre 2022 », a indiqué Lubomír Metnar, via un communiqué.

L’état-major tchèque a par ailleurs expliqué que la « principale zone opérationnelle sera le Mali ». Et d’éventuelles « incursions » au Niger ne sont pas exclues, notamment pour des contraintes logistiques ou lors d’opérations contre les groupes armés terroristes actifs dans la zone dite des trois frontières [Liptako-Gourma]. A priori, les commandos tchèques seraient donc déployés dans la régio de Ménaka.

« Ce déploiement pourrait être opéré au début du deuxième semestre de l’année. Pour l’instant nous envisageons une période d’un an sur place. Bien sûr, si la situation sur place l’exige, nous prolongerons notre mission », a précisé Jan Pejšek, le porte-parole du ministère tchèque de la Défense.

Les militaires tchèques qui seront envoyés au Mali devraient être issus du 601. skupina speciálních sil [601 SKSS, ou 601e groupe de forces spéciales].

Quoi qu’il en soit, le chef de la diplomatie tchèque a fait valoir que cette participation au groupement Takuba permettra de renforcer la coopération militaire avec la France dans une « une région dont la stabilité est très importante pour la sécurité en Europe. »

« La menace terroriste est liée à la migration illégale, car les habitants du Sahel sont nombreux à fuir les conflits qui touchent leurs pays. Il est nécessaire que l’Europe joue un rôle stabilisateur, qu’elle aide les gouvernements des Etats du G5 Sahel à contrôler la situation. Pour la République tchèque, la participation à cette opération anti-terroriste serait doublement importante, tant au niveau sécuritaire qu’au niveau diplomatique », a expliqué M. Petříček.

http://www.opex360.com/2020/01/28/sahel-barkhane-le-gouvernement-tcheque-valide-lenvoi-de-60-commandos-aupres-de-la-force-takuba/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeVen 31 Jan 2020 - 18:03

Citation :
Le soutien américain à la force Barkhane pourrait se limiter uniquement au renseignement

par Laurent Lagneau · 31 janvier 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 32 _12f3174

Actuellement, le chef du Pentagone, Mark Esper, est en train de revoir les déploiements militaires américains à l’étranger, en fonction de nouvelle stratégie de défense des États-Unis qui, publiée en janvier 2018, fait de la réponse à apporter aux ambitions chinoises et russes une priorité, la lutte contre le terrorisme passant au second plan.

Deux commandements régionaux sont particulièrement concernés : celui pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient [US CENTCOM] et celui pour l’Afrique [US AFRICOM], lequel a, sous sa responsabilité, de 6.000 à 7.000 militaires américains. L’US SOUTHCOM, qui se concentre sur la lutte contre les trafics en Amérique du Sud, devrait également être impacté par cette revue.

Évidemment, un désengagement des États-Unis en Afrique aurait des conséquences sur les opérations conduites par la force française Barkhane au Sahel, dans la mesure où cette dernière compte sur un soutien américain dans les domaines du transport aérien, du ravitaillement en vol et du renseignement.

D’où, cette semaine, la visite à Washington de Florence Parly, la ministre des Armées, pour tenter de convaincre son homologue américain de maintenir cet appui.

« Au Sahel, la France l’a dit clairement : nous avons besoin du soutien américain [transports, ravitaillement, renseignement]. Un soutien discret mais précieux au service d’une cause commune : la lutte contre le terrorisme », a ainsi fait valoir Mme Parly. Un autre argument consiste à dire que, pour un coût annuel « limité » de 45 millions de dollars par an, cet appui américain à Barkhane agit comme un « multiplicateur de forces ».

« C’est un cas classique de partage du fardeau, où un soutien limité des États-Unis optimise un effort immense de la France et de l’Europe », a encore insisté la ministre française, après avoir eu entretien avec M. Esper, lequel s’est contenté de répondre qu’aucune décision « n’a été encore prise ».

Cependant, le 30 janvier, ce dernier a de nouveau abordé le sujet lors d’une conférence de presse. Et, comme l’avait déjà expliqué le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, il a indiqué que la revue des engagements outre-Mer n’allait pas forcément se traduire par un retrait pur et simple d’Afrique.

« Nous ne nous retirerons pas totalement d’Afrique », a en effet assuré M. Esper. « Je sais que cela inquiète beaucoup de gens, mais encore une fois, je dirais qu’aucune décision n’a encore été prise. C’est un processus », a-t-il ajouté. Et de laisser entendre que les États-Unis pourraient augmenter leur présence dans certains domaines, notamment ceux susceptibles de contrer les activités chinoises et russes, aux dépens des opérations anti-terroristes.

En tout cas, le général Stephen Townsend, le chef de l’US AFRICOM, l’a suggéré lors d’une audition au Congrès, le 30 janvier, en soulignant que l’Afrique constitue l’un des terrains « clés » de la « compétition » avec la Chine et la Russie, pays qui « utilisent agressivement des moyens économiques et militaires pour y élargir leur accès et accroître leur influence. »

« La Chine et la Russie cherchent à contrer l’accès stratégique dont nous avons besoin pour la sécurité et la prospérité américaines », a encore insisté le général Townsend. Et d’ajouter, après avoir évoqué la menace jihadiste, qu’une « Afrique sûre et stable est dans l’intérêt » des États-Unis.

« Dans le passé, nous avons peut-être pu accorder moins d’attention à l’Afrique et être OK en Amérique. Je ne pense pas que ce soit le cas pour l’avenir », a encore plaidé le chef de l’US AFRICOM.

Quant au soutien américain à Barkhane, le général Townsend a répété ce que Mark Esper avait dit après avoir reçu Mme Parly, le 27 janvier.

« Les Européens doivent relever le défi et en faire plus au Sahel pour aider la France. Les Français appellent l’Europe à intensifier ses efforts et à faire plus. Je pense absolument que c’est la bonne chose à faire », a-t-il affirmé.

Mais, pour lui, un ajustement des forces américaines au Sahel devrait être « synchronisé » avec la montée en puissance d’un éventuel appui européen à la force française. « Au moment où les violences progressent, si nous retirions notre soutien à la France de façon précipitée, ce ne serait pas aller dans la bonne direction », a en effet expliqué le général Townsend.

Enfin, selon ce dernier, le ravitaillement en vol et le transport aérien sont les deux domaines où des pays européens sont en mesure de remplacer les États-Unis au Sahel.

S’agissant de ces capacités, il existe le Commandement européen du transport aérien [EATC], qui regroupe 7 pays de l’Union européenne [dont la France]. Mais sans doute que le Royaume-Uni, avec les C-17 Globemaster III de la Royal Air Force, pourrait être sollicité… En outre, dans le cadre de l’Otan, il y a aussi le programme multinational MRTT Fleet [MMF], qui vise à optimiser la maintenance et la mise en oeuvre des flottes d’A330 MRTT de six pays.

En revanche, s’agissant des capacités en matière de renseignement, celles fournies actuellement à Barkhane par les forces américaines sont « difficilement remplaçables », a fait observer le général Townsend. Et cela alors que, dans ce domaine, a-t-il estimé, l’US AFRICOM ne « disposait pas toujours des ressources adéquates ».

http://www.opex360.com/2020/01/31/le-soutien-americain-a-la-force-barkhane-pourrait-se-limiter-uniquement-au-renseignement/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeVen 31 Jan 2020 - 18:24

Citation :
BARKHANE : De l’action sous voile !

Mise à jour :31/01/2020


Le sergent-chef Benjamin a 14 ans de service. Surfeur émérite et guitariste à ses heures perdues, il cumule à 35 ans 920 sauts en parachute. Affecté au 17e régiment du génie parachutiste de Montauban, il est commando parachutiste et chef de détachement génie. En janvier 2013, il part pour son premier mandat au Mali. Depuis 2 mois, il y est de nouveau, pour sa septième projection. En 2013, il avait participé à l’ouverture du théâtre malien et sauté sur Tombouctou pour sécuriser la ville aux toutes premières heures du déclenchement de l’opération SERVAL au Mali.

Une prédisposition au métier des armes

Avec un père aviateur dans l’armée de l’Air et un oncle chuteur opérationnel au 17e RGP, c’est tout naturellement qu’il s’est orienté lui aussi vers le métier des armes. Impressionné et passionné par le récit des missions de son oncle et cette vie d’aventure et d’abnégation, il a comme lui choisit le 17e RGP et s’engage à 21 ans. Sapeur parachutiste en compagnie de combat, il décide trois ans plus tard de servir son pays autrement.  Il franchit le pas et se présente aux tests d’entrée pour devenir chuteur opérationnel.

Une formation complète et exigeante

Les tests de sélection sont difficiles : aisance dans les airs, exécution de figures dans le ciel, pilotage de la voile et précision de l’atterrissage sont des prérequis pour intégrer les commandos parachutistes. Après une formation très exigeante et sélective à l’Ecole des troupes aéroportées de Pau, il obtient, comme son oncle avant lui, son brevet de chuteur ops lors du stage n° 122. Le numéro de stage de son oncle était le 61…

Puis il est passé par le stage « Jedburgh », du nom de l’opération menée par les forces Alliées pendant la seconde Guerre mondiale qui avait pour objectif de coordonner l’action des maquis et d’équiper les résistants français et hollandais, en vue d’immobiliser les forces de l’Axe loin des côtes, au moment du débarquement en Normandie. C’est le stage de formation initial du commando parachutiste. Les rangs des GCP réunissent des militaires de tout horizon et de diverses entités avec bien souvent des cultures militaires différentes comme l’artillerie et l’infanterie qui ont une approche du combat propre. Cette formation poussée a pour objectif de donner un socle commun de savoir-faire et de compétences pour acquérir une efficacité accrue.

Durant cette seconde partie de formation, le chef Benjamin apprend à maitriser les procédures de travail et les techniques de combat spécifiques aux commandos parachutistes. A la fin de ce stage les « paras-commandos » sont rompus aux techniques de tir spécifiques, à la topographie à l’aérocordage, au saut, à l’infiltration sous voile, au combat de haute intensité et au métier de commando spécialisé.

Sa formation de chuteur ops terminée, il intègre pendant 4 mois l’Ecole nationale des sous-officiers de Saint-Maixent pour devenir sous-officier spécialiste de la destruction de munitions et d’engins explosifs conventionnels, au sein du groupe de commandos parachutistes (GCP).

Le sergent-chef Benjamin et les GCP en opération

Sa mission aujourd’hui avec ses deux équipes est d’accompagner les GCP dans toutes leurs opérations. Les GCP peuvent être déployés de 3 manières différentes : à partir d’un saut pour une infiltration sous voile et discrète, ou par une opération héliportée, ou enfin par véhicule et roulage. La durée des missions varie en fonction des objectifs opérationnels à atteindre. Les plus courtes missions sont de 24 heures mais elles peuvent aller jusqu’à plusieurs semaines consécutives dans un environnement extrêmement rustique et à la situation sécuritaire fortement dégradée.

La mission du chef Benjamin durant les opérations est la dépollution de zones dangereuses, la neutralisation ou la destruction de munitions ou sous-munitions, qu’elles soient retrouvées sur leur itinéraire, dans des campements de terroristes ou dans les caches d’armes découvertes. Avant chaque départ en opération, il lui incombe de préciser les menaces IED (engin explosif improvisé) éventuelles et de faire une sensibilisation aux mines et explosifs. Il intervient avec ses équipes aussi bien lors des missions d’infiltration que lors de vérification de non pollution sur les axes routiers empruntées. Habilité au saut en tandem, le chef Benjamin peut aussi chuter avec un binôme lorsque la mission l’exige. Il peut s’agir d’un médecin militaire ou d’un maitre-chien ou tout autre spécialiste dont la présence est indispensable au succès de l’opération.

Pour le sergent-chef Benjamin qui fonctionne à l’adrénaline, le plus attirant dans son métier de commando parachutiste est l’esprit de corps qui anime tous les commandos, l’imprévu, le combat de haute intensité et la possibilité de mettre en œuvre l’ensemble des capacités et spécialités acquises grâce à sa formation et à l’expérience pour se dépasser et aller au bout de la mission donnée.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 700 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

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PHOTOS:
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense


https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-de-l-action-sous-voile  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeDim 2 Fév 2020 - 17:26

Citation :
dimanche 2 février 2020

5100 oui, mais...


Les 600 militaires engagés en renfort de Barkhane en l'espace de quelques semaines peuvent sembler peu de choses à l'échelle des armées, mais cette mobilisation supplémentaire aura plusieurs prix. Revue de coûts, du stratégique au tactique :
. Les surcoûts opex vont connaître une nouvelle envolée, et tutoyer le milliard et demi d'euros. Une somme que le ministère des armées aura à payer seul.
. De l'usure de matériel : on l'oublie souvent dans ces fameux surcoûts, l'usure du matériel (potentiellement, du personnel, en blessures physique et surtout morales) va encore s'accentuer. Car le matériel s'use plusieurs fois plus vite au Sahel que sur d'autres théâtres, et aussi, qu'en métropole. On peut toujours constater que les VAB sont en fin de vie, que les VBL aussi. Mais le niveau de protection nécessaire pour les opérations au Sahel ne concerne que des véhicules spécifiques, et pas des véhicules lambda (dont l'armée de terre n'a que faire). L'équation n'est donc pas si évidente.
. Au niveau local, loger et alimenter (nourrir, hydrater) 600 corps de plus, auxquels s'ajoutent bientôt les plus de 400 de la TF Takuba tient d'un nouvel effort logistique. Coûteux en euros, car on est au milieu du désert. Mais aussi en logistique, car il faut acheminer le nécessaire en convois routiers. On le sait, c'est déjà un des défauts de cuirasse de Barkhane (sauf à utiliser le... fleuve, plus difficile à miner).

. Incidemment, les relèves vont devoir s'étaler sur encore plus de temps, puisque le nombre d'avions blancs a, dans les faits baissé (un A310 en moins, alors que les Phénix ne prennent pas encore la ligne opex). Cela va donc encore plus troubler l'engagement opérationnel.
. 600 hommes de plus ne changent pas grand chose à la construction d'un mandat de quatre mois : à 4500, un personnel des groupements tactiques désert fait entre un mois et un mois et demi de garde. Il doit aussi en début de mandat s'acclimater, prendre ses consignes, ses quartiers, et en fin de mandat, faire ses caisses, s'occuper du matériel. Tout cela évidemment sans compter les passages éventuels à l'infirmerie, que ce soit pour des blessures de combat, ou des blessures non liées au combat, et aux maladies liées à l'environnement.

Bref, le temps utile en opérations n'est pas si élevé qu'il y paraît sur le papier. Cela milite, dans certains esprits, à un retour à des mandats de six mois, comme du temps de l'Afghanistan, pour "maximiser" le temps utile sur place.
. Avec un surcroît de moyens (qui n'ont rien non plus d'exceptionnel), le risque d'augmenter le ressenti et le besoin de résultats chez l'exécutif et une partie croissante de la population (le coût de Barkhane, c'est de l'argent en moins dans les poches des Français pensent certains d'entre eux, en fait c'est surtout une réduction structurelle des armées si on regarde les choses chirurgicalement) va encore plus augmenter, là où, Reaper et forces spéciales excepté, le "rendement" forces engagées/effets produits est toujours faible par nature, puisque le flux du renseignement est extrêmement faible. Et que le djihadiste est plus manoeuvrant et disséminable que les forces alliées.

https://lemamouth.blogspot.com/2020/02/5100-oui-mais.html#more
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeLun 10 Fév 2020 - 18:58

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Un soldat algérien tué dans un attentat suicide à la voiture piégée commis près de la frontière malienne

par Laurent Lagneau · 10 février 2020


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Le 9 février, l’état-major de l’Armée nationale populaire [ANP] algérienne a annoncé que l’un de ses soldats a été tué dans un attentat suicide à la voiture piégée dans la région de Timiaouine, frontalière avec le Mali.

« Un détachement de l’Armée Nationale Populaire a été la cible, ce jour à 10H50, dans la zone frontalière de Timiaouine, à Bordj Badji Mokhtar en 6e région militaire, d’un kamikaze à bord d’un véhicule tout terrain piégé », a en effet précisé un communiqué publié par le ministère algérien de la Défense.

« Aussitôt identifié, le militaire chargé du contrôle de l’accès est parvenu à mettre en échec la tentative d’entrée en force du véhicule suspect, cependant le kamikaze a fait exploser son véhicule, causant le décès du militaire en faction », a ensuite expliqué la même source.

Le chef d’état-major par intérim de l’ANP, le général-major Saïd Chanegriha, a salué la « grande vigilance dont ont fait preuve les éléments du détachement qui ont pu déjouer et mettre en échec cette tentative désespérée en quête d’impact médiatique » et souligné la « détermination » des forces armées algériennes à « éradiquer le fléau terroriste et à traquer les criminels à travers tout » le pays.

Les attaques terroristes dans le sud algérien sont devenues rares depuis quelques années, notamment depuis celle ayant visé le complexe gazier d’In Amenas [40 tués, ndlr], près de la frontière avec la Libye, en janvier 2013.

Pour rappel, cette attaque avait été revendiquée par « Les signataires par le sang », un groupe jihadiste dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alors en rupture de ban avec al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], dont les bastions étaient alors implantés dans le nord de l’Algérie ainsi qu’au Mali.

Justement, s’agissant d’AQMI, l’organisation a subi de lourds revers, infligés par les forces algériennes au cours de ces dernières années. « L’aura et le nombre de moujahidines s’accroissent en Libye, dans le Sahel et le Sahara. À l’exception du front algérien, où nous sommes embourbés dans une longue guerre et souffre de la rareté, et parfois de l’absence presque totale de soutiens à l’intérieur et à l’extérieur », avait admis son chef, Abd­­­elmalek Droukdel, lors d’un entretien publié en 2017 par Inspire, la revue en ligne de propagande éditée par al-Qaïda dans la péninsule arabique.

Par la suite, AQMI a perdu plusieurs de ses cadres en Algérie, dont Adel Seghiri, tué le 30 janvier 2018 dans la région de Jijel, à 400 km à l’est d’Alger. Ce dernier, proche de Droukdel, était le responsable de la propagande de l’organisation et faisait le lien entre ses différentes « filiales » au Maghreb et au Sahel.

Cela étant, l’attaque de Bordj Badji Mokhtar, qui n’a pas encore été révendiquée, a été commise dans une région où est présent le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM] d’Iyad Ag Ghali, le chef du groupe jihadiste malien Ansar Dine. Il a souvent été avancé que ce dernier bénéficie d’une certaine « mansuétude » de la part de l’Algérie, par ailleurs impliquée dans le dossier malien, via les accords d’Alger, signés en 2015 [et dont l’application tarde toujours]

« Il conviendrait d’éviter de faire preuve de complaisance à l’égard de M. Iyad Ag Ghali qui revient aujourd’hui à une position de leader. Nous avons d’ailleurs transmis le message aux Algériens, dans la mesure où il passe la moitié de son temps dans le Sud algérien [ndlr, dans les environs de Tinzaouten?] : c’est là qu’il organise ses actions », avait ainsi affirmé Jean-Yves Le Drian, quand il était encore ministre de la Défense, en février 2017.

Aussi, et si ces soupçons sont fondés, une attaque du GSIM contre les forces algériennes à Bordj Badji Mokhtar paraît improbable.

Quant à l’État islamique [EI ou Daesh], il a revendiqué deux attentats suicide en 2017 dans le pays, l’une à Constantine [en février], l’autre à Tiaret [en août].

Cependant, dans un entretien donné à l’hebdomadaire « Le Point » en septembre 2017, Mohamed Khelfaoui, un ancien officier du renseignement algérien, avait dit « ne plus croire en ces revendications ».

« Quant à l’implantation de Daesh en Algérie, je […] rappelle qu’un groupuscule, résidu du GSPC [Groupe salafiste pour la prédication et le combat, ndlr], isolé et harcelé en Kabylie par les forces de sécurité, en quête de soutien, de financement et de publicité décapita un otage français [Hervé Gourdel, ndlr] et fit allégeance à Daesh. Il fut laminé le mois qui suivit son acte barbare et le corps de la victime retrouvé. Depuis, plus rien. Donc Daesh n’existe pas et il ne peut pas exister [en Algérie] », avait-il estimé.


http://www.opex360.com/2020/02/10/un-soldat-algerien-tue-dans-un-attentat-suicide-a-la-voiture-piegee-commis-pres-de-la-frontiere-malienne/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeMer 12 Fév 2020 - 19:46

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeSam 22 Fév 2020 - 18:19

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22.02.2020

Niger: 120 insurgés tués depuis le début février dans le secteur de Tillabéri



Selon le ministère de la Défense du Niger, 120 "terroristes" ont été "neutralisés" au cours d'une opération militaire conjointe lancée le 1er février par des éléments des forces armées nigériennes et de la force française Barkhane dans le sud-ouest du Niger.

L'opération s'est déroulée dans le nord de la région de Tillabéri, située dans le sud-ouest du Niger et frontalière du Mali", a indiqué le ministère dans un communiqué.

La région de Tillabéri est une vaste zone instable de près de 100 000 km2, riveraine de la zone des trois frontières (Niger, Burkina Faso et Mali). En plus de l’état d’urgence en vigueur depuis deux ans, les autorités nigériennes ont pris début janvier de nouvelles mesures sécuritaires, comme l’interdiction de circulation pour les motos ou la fermeture de marchés, pour tenter d’enrayer les attaques djihadistes dans le Tillabéri. Quelque 174 soldats y ont été tués en décembre 2019 et janvier dans trois attaques dont celle d’Inates (71 morts, 10 décembre 2019) et de Chinégodar (89 morts le 8 janvier).

"Le bilan à la date du 20 février 2020 s'établit comme suit: côté amis, aucune perte n'est à déplorer, côté ennemis, 120 terroristes neutralisés dont 23 dans le triangle Inatès, Tongo Tongo, Tilowa. Dix motos et divers équipements servant à la réalisation d'engins explosifs improvisés et à l'observation saisis et détruits", a-t-il été précisé.

Le ministre nigérien de la Défense, Issoufou Katambé, a salué "la coopération avec le partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées nigériennes".

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/02/22/niger-120-insurges-tues-depuis-le-debut-fevrier-dans-le-sect-20922.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeSam 29 Fév 2020 - 17:51

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Mauritanie, soldat modèle du G5 Sahel ?
Le Point.fr
Les soldats mauritaniens beneficient d'un materiel et d'une strategie adaptes au terrain.     

Du lac Tchad à la frontière occidentale du Mali, plus une semaine ne se passe sans qu'une attaque terroriste n'endeuille les États du Sahel. Depuis décembre, le nord de la Côte d'Ivoire est en alerte rouge, et au début de février, un poste de police essuyait un assaut dans le nord du Bénin. La contagion de la menace semble inexorable, malgré la présence des troupes françaises depuis 2013 et une coopération régionale sécuritaire inédite dans le cadre du G5 Sahel. Mais un pays de ce groupement de sécurité y échappe depuis près de dix ans : la Mauritanie. La dernière action djihadiste y remonte à 2011. Depuis 2017, le flot rouge « formellement déconseillé » se retire sur la carte « Sécurité voyageurs » du site du ministère français des Affaires et les trekkeurs étrangers reviennent, encore timidement, arpenter les décors minéraux de l'Adrar désertés depuis l'assassinat de quatre Français en décembre 2007.

Un rétablissement de la situation au prix d'un certain réalisme
À Nouakchott, on préfère garder le doigt sur la gâchette que toucher du bois. « Nous, Mauritaniens, étions dans la même situation [que nos voisins] il n'y a pas si longtemps. Face à ce genre de menaces, il faut être suffisamment préparé », nous rappelait fin novembre 2019 le président Mohammed Ould el-Ghazouani, général ayant succédé en août à deux mandats d'un autre général, Mohammed Ould Abelaziz (2009-2019). L'armée mauritanienne a en effet ressenti plus tôt que les autres armées du Sahel la nécessité de se préparer, ayant été la première à être frappée par les djihadistes quand, en 2005, des membres du Groupe salafiste pour la prédiction et le combat (GSPC) ont assailli une caserne dans le nord du pays, tuant quinze hommes.

Au Forum international pour la Paix et la Sécurité en Afrique qui s'est tenu à Dakar en novembre 2019, le président mauritanien avait été extrêmement écouté.

Les attaques se sont succédé les années suivantes et, en 2008, dénonçant la faiblesse du président civil Sidi Ould Cheikh Abdallahi face aux terroristes, le général Mohammed Ould Abdelaziz le renverse pour être élu en 2009. Il charge dans la foulée son frère d'armes, le général Ghazouani, du rétablissement de l'armée. Néophyte en matière de diplomatie, l'actuel chef d'État mauritanien, qui vient de prendre la présidence tournante du G5-Sahel, est donc un vétéran sur le terrain de la lutte antiterroriste.

Une stratégie moderne et adaptée aux réalités locales
C'est davantage un travail de réparation que de préparation de l'armée auquel doit s'atteler Ghazouani, quand il prend en 2009 la direction de Conseil supérieur de la défense nationale. Constituée en 2005 de 15 000 hommes mal équipés, elle peine à contrôler un territoire désertique vaste comme deux fois la France. « Ses effectifs ont été renforcés, les soldes augmentées, les équipements adaptés, la formation et la tactique ont été mises à jour avec l'aide des Français et des Américains, mais selon une vision purement mauritanienne.

L'illustration en est la création en 2008 des Groupements spéciaux d'intervention (GSI), des unités légères et autonomes mais dotées d'une forte puissance de feu et très mobiles à l'image des groupes armés qu'elles traquent », explique, tenu à l'anonymat, un gradé français familier de Nouakchott. Plus récemment, les médias internationaux ont remarqué le renforcement et le redéploiement des anciens escadrons méharistes du Groupement nomade. Discrètes et adaptées aux longues expéditions en milieu aride, leurs patrouilles à dos de dromadaires s'avèrent inégalables en matière de surveillance, de contact avec les populations et de prises d'informations dans les zones reculées du territoire.


Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh el-Ghazouani connaît bien son affaire en tant qu'ancien ministre de la Défense.

Dans les airs, ni F16 ni Sukhoi coûteux et peu performants pour intercepter les pick-up ennemis. La rusticité y est comme au sol gage d'efficacité et l'hélice reste reine. La surveillance est assurée par des ULM et des Cessna, les attaques au sol par des Tucanos brésiliens armés et deux hélicoptères d'assaut chinois. Dans les régions les plus menacées, l'établissement de « zones militaires » permet le contrôle strict de toutes les allées et venues. En juillet 2017, alors qu'était établi un tel périmètre au nord du pays, le ministère de la Défense rappelait « que la proclamation de l'interdiction de cette zone est consécutive aux difficultés d'identification de nos paisibles citoyens des trafiquants (…) tout individu circulant ou traversant cette partie du territoire national ; sera traité comme cible militaire ».

Une stratégie source d'inspiration pour les pays du Sahel ?
Les tactiques de l'armée mauritanienne pourraient-elles inspirer ses voisins ? Adaptées aux conditions presque uniformément désertiques du territoire mauritanien, elles ne le sont toutefois pas à l'ensemble du Sahel, qui présente d'autres types d'écosystèmes. En outre, les terroristes qui frappaient le pays dans les années 2000 étaient issus des débris des maquis algériens quand les attaques actuelles se concentrent loin de là, dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, sous la matrice du conflit libyen qui perdure depuis 2011. « Nous assistons dans cette zone, devenue le ventre mou du Sahel, à une autre forme de terrorisme djihadiste qui s'est mâtiné de narcotrafic et de criminalité, et dont les dimensions idéologiques sont moins influentes que leur capacité à s'appuyer sur des communautés en rupture comme les Peuls », ajoute Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe.

La force du consensus
Pour sa part, le gradé français tenu à l'anonymat estime que « ce qui en Mauritanie devrait servir d'exemple régional, c'est surtout une forte volonté centrale et l'obtention d'un consensus national pour le rétablissement de l'armée et du contrôle de l'État sur l'ensemble du territoire ». Un expert de la région, qui tient aussi à ne pas être nommé, abonde dans ce sens, évoquant « l'état délabré des armées malienne, burkinabè et nigérienne minées par la faiblesse des soldes voire leur détournement, la défiance envers les autorités, et la corruption et les abus impunis qui en découlent localement et qui font le lit des trafiquants et des combattants ». Et Emmanuel Dupuy de rappeler que « l'armée mauritanienne n'a pas été démantelée à l'inverse de l'armée malienne après le coup d'État de mars 2012 du capitaine Sanogo et de l'armée burkinabè après la tentative de coup d'État de septembre 2015 où les deux généraux intervenants étaient ceux qui avaient été chargés par Compaoré d'assurer la médiation avec les groupes terroristes pour qu'ils épargnent le pays ».


Les chefs d'État du G5 Sahel essaient de mettre en oeuvre une stratégie commune.

Dialogue, oui, mais comment ?
Au Burkina Faso comme au Mali, le rétablissement du dialogue rompu avec les groupes armés a fait l'objet de vifs débats ces derniers mois et, le 10 février, le président malien Ibrahim Boubakar Keïta déclarait « il est temps que certaines voies soient explorées ». Bien qu'en Mauritanie les officiels se gardent de commenter ce point, la permanence des communications avec les groupes armés et trafiquants pourrait être un ingrédient de ses succès sécuritaires. Aurait-elle conclu en 2010 un pacte de non-agression avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) comme on l'a soupçonné sur la foi de documents retrouvés dans la cache pakistanaise d'Oussama Ben Laden ? « Je n'y crois pas, commente le militaire français, même si les liens n'ont jamais été rompus. L'importance du dialogue dans la politique de sécurité mauritanienne s'est révélée dès l'indépendance lors des crises avec le Polisario, le Maroc et le Sénégal. »

Cette politique du dialogue a été utilement transposée à la société civile après les deux décennies autoritaires du président Ould Taya, renversé en 2005. En 2007, le parti islamiste Tawassul est autorisé. En mars 2010, une grande conférence internationale sur l'islam modéré rassemble des centaines de religieux musulmans à Nouakchott pour élaborer un consensus sur le rejet de la violence. Les autorités veulent ainsi couper l'herbe sous le pied des radicaux, ce qui ne va pas sans concessions sociétales aux conservateurs. Au pouvoir depuis août 2019, le président Ghazouani amplifie cette politique d'ouverture aux oppositions et de promotion de l'islam « du milieu ». En janvier dernier, une nouvelle conférence rassemblait ainsi 500 oulémas africains à Nouakchott pour « la propagation des nobles valeurs de l'Islam, dont essentiellement l'acceptation de l'autre et le rejet de l'extrémisme », déclarait le président Ghazouani en ouverture.

Ne pas oublier les questions de développement
« Le terrorisme prolifère dans toutes les failles que l'état laisse s'ouvrir. La réponse doit donc être multidimensionnelle, militaire mais aussi se porter au niveau des débats d'idées, de la pédagogie, de la lutte contre la pauvreté, etc. », explique le Premier ministre Ismaïl Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya. Comme la lutte contre le radicalisme s'appuie sur la recherche de consensus nationaux en Mauritanie, le contrôle du territoire va de pair avec son développement humain. L'armée qui quadrille le pays est aussi investie de missions de contact et d'assistance aux populations. L'établissement prochain du PC du Groupement nomade dans le fort restauré de la ville historique de Oualata, longtemps isolée à l'ouest du pays, s'en veut le symbole.

Lire aussi Sahel, une équation terroriste à résoudre d'urgence

L'expansion du réseau routier, la création de villes nouvelles doivent répondre aux attentes de développement des populations isolées et à leurs besoins en matière de santé et d'éducation. Afin de ne pas laisser le champ libre aux écoles religieuses, dont certaines deviennent des viviers de radicalité, le gouvernement actuel engage une importante remise à niveau de l'instruction publique prévoyant le recrutement de 5 000 enseignants. Empirique ; la stratégie de la Mauritanie a fini par apporter une réponse globale à la crise sécuritaire qui l'a affectée comme elle frappe aujourd'hui durement ses voisins. Chercheurs ou militaires, fonctionnaires ou journalistes, Mauritaniens ou Français, tous se rejoignent sur le principal secret de la recette mauritanienne : le rétablissement de l'autorité et des responsabilités socio-économiques de l'Etat central.

Mauritanie – G5 Sahel : leader ou cavalier seul ?

Créée à Nouakchott en 2014, le G5 Sahel a son secrétariat permanent à Nouakchott. C'est également dans la capitale mauritanienne qu'a ouvert en 2016 un Collège de défense du G5 – Sahel qui met à jour et complète la formation d'officiers des cinq pays membres (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). En juillet 2019, les 36 élèves de sa première promotion sont allés rejoindre le PC central du G5 à Bamako. Le général mauritanien Hanena Ould Sidi a dirigé les forces du G5 en 2018-2019 et le chef d'État Mohammed Ould Ghazouani vient d'en prendre la présidence tournante.

Pourquoi, alors, reproche-t-on dans certains milieux à la Mauritanie de faire cavalier seul ?

En 2017, l'International Crisis Group prévenait, “Il est très peu probable que ce pays s'engage immédiatement contre des groupes qui ne le menacent ni directement ni immédiatement”. Les risques de représailles, l'éloignement du théâtre des opérations et la taille modeste de son armée sont autant d'entraves à des projections distantes, dans des environnements différents. “On fait le même reproche au Tchad, ajoute Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE). « C'est peut-être aussi lié au fait que ces deux pays ont une forte tradition militariste et restent dirigés par des militaires qui ne partagent pas les approches des présidents burkinabè et malien », dit-il. Dans son discours de clôture du sommet des chefs d'État du G5 qu'il accueillait le 25 février, le président Ghazouani a appelé à « une meilleure coordination de nos interventions notamment dans les zones les plus sensibles ». Ce général, nouveau président du G5 donnera-t-il l'impulsion d'une coopération efficace et victorieuse ? L'année pendant laquelle il va occuper cette position sera pleine d'enseignements pour mieux comprendre la Mauritanie dans ce vaste espace qu'est le Sahel.
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeLun 2 Mar 2020 - 19:51

Citation :
 02.03.2020

Un crash de drone de l'US Army, samedi, dans le nord du Niger


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Vues le fil Twitter de @oAlkabouss des photos d'un drone de l'US Army qui s'est écrasé dans le nord du Niger.

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Il s'agirait d'un MQ-1C Gray Eagle, qui serait tombé, samedi, dans la commune rurale de Timia, à Anwaytaram, à 50 km du chef lieu de la commune.

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L'AFRICOM a confirmé le crash ce lundi vers 17h:

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/03/02/un-crash-de-drone-de-l-us-army-dans-le-nord-du-niger-20930.html  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeSam 7 Mar 2020 - 18:35

Citation :
Général Lecointre : Au Sahel, la capacité de régénération des terroristes est « forte »

par Laurent Lagneau · 7 mars 2020


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Après le succès de l’opération Serval, lancée au Mali par la France, en 2013, et la montée en puissance d’une mission des Nations unies [MINUSMA] ainsi que la mise en place d’une mission européenne pour la formation des forces armées maliennes [FAMa], on pouvait penser que le plus dur avait été accompli contre les groupes jihadistes qui menacèrent un temps Bamako. D’où la décision de Paris de conduire une opération différente avec Barkhane, à partir d’août 2014, afin de lutter contre des groupes terroristes « résiduels » et perturber leur logistique dans la bande sahélo-saharienne [BSS].

Cependant, la question des mouvements touareg indépendantistes dans le nord du Mali [Azawad] restait encore à régler. Mais les discussions ayant abouti aux accords d’Alger, en 2015, laissait présager une issue favorable.

« À la mi 2014, la menace était résiduelle, à la portée des États de la région », a rappelé le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition au Sénat dont le compte-rendu a récemment été publié. « Nous pensions alors que la peur d’un effondrement de l’État malien avait été suffisamment forte pour que les élites militaires et politiques du pays donnent à leurs forces de sécurité les moyens de se redéployer dans les zones conquises par Serval et de rétablir l’État de droit », a-t-il relaté. M

Quant à l’opération Barkhane, a souligné le CEMA, il « ne s’agissait pas de remporter une victoire militaire définitive » contre des groupes jihadistes, « trop dilués pour que nous puissions le faire, mais de maintenir au plus bas niveau possible les trafics, d’empêcher toute reconstitution d’un califat géographique et de laisser la place à l’action politique de gouvernance et de développement. »

Seulement, comme on le sait, rien ne s’est passé comme prévu. « Notre optimisme a été déçu et Barkhane n’a pas été accompagnée d’un retour de l’appareil d’État ni de la refonte efficace des forces armées, notamment maliennes. De même, l’application concrète de l’accord de paix et de réconciliation […] est restée en souffrance, maintenant le chaos dans des territoires où la présence de l’État, lorsqu’elle est préservée, est contestée sinon combattue, comme en Azawad ou dans le Liptako », a expliqué le général Lecointre.

Aussi, la menace terroriste a commencé à reprendre de la vigueur. « Elle descendue vers le sud, s’est concentrée dans la boucle du Niger élargi, puis dans l’ensemble du Liptako, avant d’atteindre le Niger et le nord du Burkina Faso. En 2019, elle a atteint la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ainsi que celle entre le Burkina Faso et le Ghana. Et l’on peut désormais craindre qu’elle ne s’étende rapidement au Sud Mali, voire au sud de Bamako », a décrit le CEMA.

Et, désormais, a-t-il continué, « nous nous trouvons donc dans une situation comparable à celle d’il y a sept ans, avec la constitution d’une zone géographique homogène dans laquelle renaît une véritable menace terroriste qui occupe un territoire et s’acharne à le vider des forces de sécurité des trois États concernés. Nous assistons à la reconstitution d’un califat territorial, l’État islamique au Grand Sahara [|EIGS], succursale de Daesh auquel il a fait allégeance en 2016. »

Pour faire face à cette situation, et jusqu’à encore récemment, la force Barkhane ne pouvait mettre que 2.000 soldats sur le terrain, sur les 4.500 dont elle disposait. « Une fois soustraits les éléments de logistique et de soutien, la capacité de protection de nos emprises […] je me trouve avec […] un volant de manœuvre de la taille d’un régiment dans cet immense espace, ce qui est très peu », avait déjà eu l’occasion de dire le général Lecointre, lors d’une précédente audition parlementaire.

D’où la décision prise après le sommet de Pau par le président Macron d’envoyer 600 militaires de plus au Sahel, de concentrer les efforts sur la zone dite des trois frontières ainsi que de renforcer la coopération entre Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S]. « 600 hommes supplémentaires peuvent apparaître dérisoires compte tenu de l’étendue de cette zone. Toutefois, ce renforcement va nous permettre d’augmenter de 70% notre volume de forces déployées », a assuré le général Lecointre.

Face à Barkhane, aux armées locales et à la FC-G5S, « nous avons un ennemi au volume moyen assez faible, mais capable de mobiliser rapidement et ponctuellement des effectifs importants – de l’ordre de la centaine, à moto – pour mener des actions sur des objectifs à forte valeur ajoutée. Le reste du temps, ils sont dilués dans la zone », a expliqué le CEMA.

Ces actions, du reste, ne font qu’augmenter la résilience de l’EIGS car « chaque attaque est l’occasion de prélever des moyens sur les armées nationales », a-t-il fait observer aux sénateurs. Qui plus est, les jihadistes « prennent progressivement un ascendant moral sur les forces de sécurité », lesquelles ont perdu entre 350 et 400 membres en 2019.

L’atout dont bénéficie l’EIGS [et qui lui permet de se « diluer »] réside dans une population locale « structurée autour de liens éthniques forts » et qui « se sent abandonnée par l’État ». Elle fournit ainsi à l’organisation terroriste des « jihadistes qui, en enfants du pays, maîtrisent parfaitement le terrain, savent pouvoir se diluer dans les villages et bénéficient du soutien des habitants », a souligné le général Lecointre.

Pourtant, et les points de situation hebdomadaires de l’État-major des armées l’assurent, les jihadistes subissent eux-aussi de lourdes pertes. Seulement, leur « capacité de régénération est forte », a affirmé le général Lecointre.

« Ils sont chez eux. Ils instrumentalisent des tensions interethniques. Ils recrutent des combattants de plus en plus jeunes. Ils bénéficient de la complicité d’une partie importante de la population, au sein de laquelle ils se fondent. Comme j’ai coutume de le dire, nous combattons un ennemi qui ne respecte aucun droit de la guerre et qui est très intriqué dans la population », a détaillé le général Lecointre. « C’est aussi une guerre de conviction auprès de la population : il faut absolument éviter que la population peule ne bascule définitivement dans les rangs ou en appui de l’EIGS et que ce conflit ne dégénère en conflit interethnique. C’est l’une de nos craintes », a-t-il insisté.

Enfin, la situation du Burkina Faso et particulièrement préoccupante. Ce pays est « en train de devenir le deuxième homme malade de la région », a estimé le général Lecointre. « Le président Kaboré considère que le Burkina Faso utile est encore sous contrôle de l’État. Or, une zone de non-droit est en train de se constituer au nord du Burkina Faso, comme au nord de Niamey. Ces dernières semaines, les attaques les plus terribles au Burkina Faso ne se sont pas déroulées contre les armées burkinabè – qui ont déserté la zone – mais contre les populations mossies du nord du pays. […] Le risque d’une dégénérescence de la crise au Burkina Faso est donc très important », a-t-il prévenu.

http://www.opex360.com/2020/03/07/general-lecointre-au-sahel-la-capacite-de-regeneration-des-terroristes-est-forte/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeLun 16 Mar 2020 - 20:42

Citation :
Sahel/Barkhane : La Suède confirme son intention de participer au groupement de forces spéciales « Takuba »

par Laurent Lagneau · 16 mars 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 32 _12f3390

Donner de la confiance aux forces armées sahéliennes face aux groupes armés terroristes [GAT] en les accompagnant sur le terrain : tel est le concept du groupement [ou « Task Force »] de forces spéciales Takuba, que la France a proposé à ses partenaires européens.

En juin 2019, la ministre des Armées, Florence Parly, avait appelé les Européens à s’engager davantage au Sahel, en suggérant qu’ils pourraient y déployer des forces spéciales afin « d’accompagner les armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. »

Puis, en novembre de la même année, Mme Parly avait annoncé la création prochaine d’une « unité de forces spéciales européennes » qui, déployée au Mali, aurait à « transmettre » ses « savoir-faire d’exception aux militaires maliens. »

Dans le même temps, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [EMA] avait justifié la mise en place d’une telle unité européenne. « Le drame de l’armée malienne, c’est que n’ayant plus confiance en elle-même, elle ne combat plus. C’est la très grande difficulté à laquelle nous sommes confrontés. La première chose à faire est de leur redonner confiance en eux-mêmes, mais pour ça il faut les entraîner et leur montrer qu’ils sont bons », avait-il dit.

Depuis, les promesses de contributions à ce groupement « Takuba » se font au compte-gouttes. Si l’Allemagne a déjà fait savoir qu’elle n’y participerait pas, des pays aux capacités militaires pourtant moindres ont annoncé leur implication dans ce projet. Tel est le cas de l’Estonie, qui a déjà envoyé un détachement d’infanterie au sein de la force Barkhane, et de la République Tchèque, dont le gouvernement a récemment validé l’envoi au Sahel de 60 militaires de ses forces spéciales. Quant à la Belgique, elle a annoncé, pour le moment, son intention d’y affecter trois officiers.

Un autre pays vient d’indiquer qu’il est prêt à se joindre à cet effort. En effet, ce 16 mars, la Suède a confirmé son intention d’envoyer au Mali jusqu’à 150 membres de ses forces spéciales [Särskilda Operationsgruppen] ainsi que des hélicoptères [sans doute des UH-60 « Black Hawk].

Accompagnant Mme Parly au Sahel, en janvier dernier, le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist, avait indiqué que la France avait demandé à la Suède de participer à l’opération Takuba. « C’est quelque chose que nous devrons préparer », avait-il dit.

Selon le ministère suédois des Affaires étrangères, un projet de loi sera soumis au Parlement [Riksdag] afin d’autoriser l’engagement des forces spéciales au sein du groupement Takuba. A priori, les députés suédois ne devraient y faire obstacle.

« L’aide suédoise devrait consister en une force de réaction rapide héliportée de 150 personnes au maximum », a précisé Stockholm, qui, par ailleurs, dispose déjà de 250 soldats au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], dont la composante militaire est commandée par le général [suédois] Dennis Gyllensporre.

« Il est très important que la Suède participe à ce type d’efforts [la TF Takuba] car cela contribue à la stabilité et à la sécurité. Si nous ne sommes pas en mesure de lutter contre les trafics et le terrorisme dans la région, cela risque d’affecter la situation en Europe », a fait valoir Peter Hultqvist, selon la presse locale.

Par ailleurs, au Sénat, le général Lecointre a récemment d’autres explications au sujet du groupement Takuba. « L’accompagnement au combat est un travail qui, en principe, ne relève pas des forces spéciales, mais des forces conventionnelles. Dans Takuba, nous allons néanmoins confier cette mission aux forces spéciales pour deux raisons : d’une part, car notre réputation – justifiée et qui nous place au même niveau que les États-Unis – nous permet d’attirer les techniciens militaires de nos partenaires au sein de l’Union européenne ; et, d’autre part, car dans ces pays, le risque est mieux accepté s’il s’agit des forces spéciales. À terme, néanmoins, je considère qu’il faudra que cette mission soit réalisée par des forces conventionnelles », a-t-il dit.

http://www.opex360.com/2020/03/16/sahel-barkhane-la-suede-confirme-son-intention-de-participer-au-groupement-de-forces-speciales-takuba/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeJeu 19 Mar 2020 - 20:00

Citation :
Drone MQ-9 Reaper et Mirage 2000D ont décimé les assaillants d’un camp militaire nigérien

par Laurent Lagneau · 19 mars 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 32 _12f3432

Le 12 mars, le poste de la garde nationale nigérienne d’Ayourou, situé près de la frontière malienne et à 200 km au nord de Niamey, a été attaqué par un groupe armé terroriste, relevant probablement de l’État islamique au grand Sahara [EIGS].

Ce dernier venait pourtant de perdre de « nombreux » combattants lors d’une opération qui, mené quelques jours plus tôt par Barkhane, s’était traduite par une frappe réalisée par un Mirage 2000D et l’engagement de commandos contre un « plot logistique » visiblement important, implanté dans le nord du Niger.

Quoi qu’il en soit, le camp d’Ayourou avait déjà été attaqué par l’EIGS en octobre 2017. À l’époque, les assaillants, venus du Mali, firent main basse sur les armes et les véhicules des gendarmes, lesquels perdirent 13 des leurs. Des parachutistes des Forces armées nigériennes s’étaient lancés à leur poursuite. Et lors de l’opération de ratissage, trois jihadistes avaient été tués, les autres ayant réussi à prendre la fuite.

Sans doute que l’EIGS espérait réussir le même coup. Mais le scénario aura été différents cette fois. Certes, selon Niamey, encore 9 gendarmes nigériens ont été tués lors de l’attaque du 12 mars. Mais une source sécuritaire précisa plus tard que « tous les assaillants » avaient été « neutralisés par une frappe aérienne », sans plus de détails.

Dans son compte-rendu hebdomadaire des opérations, l’État-major des armées [EMA] en a dit un peu plus. Ainsi, la force Barkhane a rapidement prévenue de l’attaque contre le camp d’Ayourou, ce qui lui a permis d’envoyer sur le champ des moyens aériens, dont un drone armé MQ-9 Reaper et « des » Mirage 2000D [probablement deux].

Les appareils de l’armée de l’Air ont « rapidement localisé les auteurs terroristes » puis procédé à « deux frappes ». Selon l’EMA, « plus d’une vingtaine de terroristes ont été neutralisés et plus d’une dizaine de motos détruites. » Et d’ajouter : « En coordination avec la force Barkhane, les forces armées nigériennes ont effectué une reconnaissance des sites, confirmant que le groupe armé terroriste responsable de l’attaque avait été durement touché. »

Par ailleurs, Niamey doit également faire face à la menace jihadiste dans le sud du pays, où sévissent deux organisations, à savoir Boko Haram et la Province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP], qui en est une émanation.

Et, dans la nuit du 15 au 16 mars, le poste militaire de la localité de Toummour, dans le sud-est du Niger, a été attaqué par « des éléments terroristes de Boko Haram lourdement armés venus à bord d’une vingtaine de véhicules », selon le ministère nigérien de la Défense. « La riposte spontanée de nos forces de défense et de sécurité a permis de repousser l’ennemi » et le « bilan provisoire est de : côté ami, un blessé. Côté ennemi: cinquante combattants de Boko Haram neutralisés », a-t-il ajouté.

En outre, la poursuite engagée par la suite par le Bataillon d’intervention spéciale des FAN aurait permis de capturer « plusieurs suspects » et de saisir « deux véhicules ainsi que plusieurs armes ». Étant donné que l’ISWAP est issue de Boko Haram, la distinction entre les deux groupes n’est pas toujours faite. Cependant le premier vise surtout les forces armées tandis que le second s’en prend généralement aux populations civiles.

Depuis plusieurs mois maintenant, l’ISWAP et l’EIGS ont resserré leurs liens, au point de partager désormais les mêmes modes opératoires. Un récent rapport des Nations unies expliquait d’ailleurs que ces deux organisations disposaient « déjà de facilitateurs communs, ce qui laisse présager un renforcement du lien opérationnel entre les théâtres du Sahel et du bassin du lac Tchad. »

http://www.opex360.com/2020/03/19/drone-mq-9-reaper-et-mirage-2000d-ont-decime-les-assaillants-dun-camp-militaire-nigerien/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeMer 25 Mar 2020 - 14:01

Citation :
Tchad : près de cent militaires tués par Boko Haram dans la province du Lac

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/03/24/tchad-pres-de-cent-militaires-tues-par-boko-haram-dans-la-province-du-lac_6034302_3212.html

Quelle honte laisser ce petit pays seul face à tout les groupes terros de la région, ces vaillants soldats tchadiens méritent un grand respect et un soutien ! Même la France est passive, si les africains qui on en les moyens ne le font pas qui va la faire, c'est notre continent putain. Ces tchadiens on l'ADN du soldat musulman, il attaquent frontalement et ne se replie que quand ils ont detruit l'ennemi en face.

Il faut prendre nos responsabilités en tant que africain y compris le Maroc, il faut soutenir ce pays par des moyens militaires, on devrait le faire et ça serait en adéquation avec notre politique africaine d'une manière générale, on cherche la stabilité de l'Afrique contrairement à des pays comme l'Algérie ou le Nigéria.
Pourquoi ne pas leur livrer des M113 A1 ou des HUMVEE , des armements lourds et légers, on en a la capacité. Il faut prendre l'initiative, ou même donner un soutien aérien en concertation avec les pays de la région.

Bravo et respect au Tchad.
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeMer 25 Mar 2020 - 15:50


toujours de grosse pertes militaire dans les attaques au sahel

en hommes et materiel les tchadiens surpasse probablement boko haram

avant le materiels, il faut peu etre revoir le coté tactique d engagement (convois, sentinels, reco...)
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeMer 25 Mar 2020 - 16:48

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeJeu 26 Mar 2020 - 23:55

Citation :
26.03.2020

Ops Monclar: 4 700 soldats franco-africains nettoient la zone des trois frontières


le Sahel zone de non-droit - Page 32 _12f3522

Selon l'EMA, du 3 au 23 mars, la force Barkhane, conjointement avec les forces armées maliennes (FAMa) et nigériennes (FAN), a conduit une opération baptisée Monclar dans la région des trois frontières.

"Cet engagement, inédit par le volume de forces engagées, a permis d’obtenir des résultats très significatifs concrétisés par la neutralisation d’un grand nombre de terroristes, et la destruction ou la saisie de très nombreuses ressources militaires", a précisé l'EMA.

Cette opération, dans laquelle Barkhane a engagé ses moyens terrestres et aériens, s’intégrait dans une action plus vaste menée avec la Force conjointe du G5-Sahel et les forces armées nigériennes (FAN). 1 700 soldats de la force Barkhane, 1 500 soldats et aviateurs de la Force conjointe du G5 Sahel et 1 500 soldats des forces armées nigériennes ont ainsi été engagés conjointement.

L'EMA précise que "cette concentration des efforts sans précédent, impliquant près de 5000 soldats, fait suite aux nombreuses opérations conduites depuis plusieurs mois en zone des trois frontières et traduit directement la volonté de la force Barkhane, de la FC-G5S et des armées partenaires d’exercer une pression forte contre les groupes armés terroristes, notamment l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Ces opérations ont ainsi concrétisé les efforts de synchronisation des plans souhaités depuis le sommet de Pau, permettant l’atteinte d’un niveau de coordination inédit entre les forces qui opèrent dans la région."

Au bilan, en près de trois semaines d’opération, la force Barkhane et les forces maliennes et nigériennes ont neutralisé "un grand nombre de terroristes" selon l'EMA qui n'a pas donné de chiffres.

Egalement, de très nombreuses ressources ont été saisies ou détruites, parmi lesquelles près de 80 motos, un pickup technical armé d’une mitrailleuse lourde, une très grande quantité d’armements, de munitions, de matériel nécessaire à la confection d’engins explosifs, et de matériel de guerre en tout genre.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/03/26/ops-monclar-4700-soldats-franco-africains-nettoient-la-zone-20994.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 15:23

Citation :
Sahel : Le groupement européen de forces spéciales officiellement lancé

par Laurent Lagneau · 28 mars 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 32 _12f596

En juin 2019, lors d’un déplacement au sein du 4e Régiment d’hélicoptères des forces spéciales [RHFS] de Pau, la ministre des Armées, Florence Parly, avait appelé les pays européens à engager leurs forces spéciales au Sahel afin d’accompagner les forces armées locales au combat, estimant que l’Europe devait « intégrer dans son logiciel l’action contre le terrorisme ».

En outre, la ministre française avait souligné que si le Sahel n’était pas « stabilisé », alors l’Europe aura « durablement sur sa tête non pas une, mais deux épées de Damoclès : celle du terrorisme et des prises d’otages, et celle des migrations illégales, dont beaucoup transitent par ces territoires. »

Puis, en novembre, Mme Parly a annoncé la création prochaine d’un groupement européen de forces spéciales appelé « Takuba » et devant être déployé au Mali, afin de « transmettre » ses « savoir-faire d’exception » aux forces armées maliennes [FAMa]. Restait alors à voir quels seraient les pays européens prêts à y contribuer.

Ces dernières semaines, l’Estonie, la République tchèque et la Suède ont annoncé leur intention de participer à Takuba. D’autres, comme par exemple l’Allemagne, ont indiqué qu’ils n’enverraient pas leurs forces spéciales au Sahel, se contentent d’un simple « soutien politique », ou qu’ils contribueraient de manière très limitée pour le moment, en affectant quelques officiers à l’état-major de ce groupement de forces spéciales. Tel est le cas de la Belgique et… des Pays-Bas.

Le 27 mars, le ministère néerlandais de la Défense a en effet expliqué qu’il n’avait pas assez de moyens disponibles pour accroître son effort au Sahel, en raison des déploiements actuels « en Irak et en Afghanistan jusqu’au début de l’année 2022. » Et d’ajouter : « D’autres capacités, comme dans les domaines du transport et des évacuations médicales, ne sont pas non plus disponibles ». Aussi, le soutien des Pays-Bas à l’initiative française se traduira au niveau politique et avec l’envoi d’un, voire deux officiers à l’état-major de Takuba.

Quoi qu’il en soit, le 27 mars, les ministres de la Défense et représentants de « l’Allemagne, la Belgique, du Danemark, de l’Estonie, de la France, du Mali, du Niger, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, de la République tchèque, du Royaume-Uni et de la Suède ont participé […] à la réunion ministérielle de lancement de la Task Force Takuba, qui s’est tenue par audioconférence en raison de l’épidémie de Covid-19 », a annoncé le ministère des Armées.

Au cours de cette conférence, le général Grégoire de Saint-Quentin, sous-chef d’état-major « opérations », a expliqué la vision française de la situation au Sahel et livré des « informations actualisées » sur l’opération Barkhane tandis que Mme Parly a rappelé la stratégie suivie par la France dans la région.

Au total, dix pays européens soutiennent donc l’opération Takuba, considérant que « la situation sécuritaire au Mali, et, plus largement, au Sahel, est toujours préoccupante. » Et le communiqué du ministère des Armées indiquent qu’ils sont « convenus de mettre sur pied, sur invitation du Président de la République du Mali, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta, et du Président de la République du Niger, Son Excellence Mahamadou Issoufou, une task force pour assister les forces armées maliennes dans la lutte contre les groupes terroristes et d’appuyer les efforts actuellement déployés par l’opération Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel. »

Parmi ces pays européens, certains seront donc plus engagés que d’autres… « Les participants ont salué les contributions d’ores et déjà annoncées par la Belgique, le Danemark, l’Estonie, la France, les Pays-Bas et le Portugal, ainsi que la contribution envisagée de la Suède et ont appelé des engagements supplémentaires à cet effort européen commun visant à accroître la sécurité internationale. »

Curieusement, le communiqué a oublié de citer la République tchèque, dont le gouvernement a pourtant validé le déploiement de 60 militaires de ses forces spéciales. Mais, comme en Suède, ce projet doit recevoir le feu vert du Parlement. La Norvège a renoncé à une telle participation, faute de pouvoir compter sur le soutien de ses parlementaires. Le même calcul a été fait en Allemagne, dont le rôle dans cette affaire peut se résumer par la formule « allez-y, on vous regarde ». Quant au Danemark et au Royaume-Uni, ils soutiennent déjà la force Barkhane avec des hélicoptères de transport lourd basés à Gao [Mali].

« L’ensemble des engagements militaires au Sahel, et en particulier Takuba, s’inscrivent dans une approche plus globale de promotion de la sécurité et de la stabilité dans la région. Takuba s’inscrira donc au sein du premier pilier ‘combat contre le terrorisme’ de la ‘Coalition pour le Sahel’, nouveau cadre annoncé lors du sommet de Pau ayant pour objectif de rassembler de manière cohérente les différentes actions menées sur place », rappelle le ministère des Armées.

Placé sous le commandement de la force Barkhane et devant opérer la région du Liptako, le groupement Takuba devrait compter au total 500 membres des forces spéciales européennes, dont une centaine de français [en plus de ceux déjà engagés dans la task force Sabre]. Sa mission sera de conseiller, d’assister et d’accompagner les forces armées maliennes, « en coordination avec les partenaires du G5 Sahel, la mission de l’ONU [MINUSMA] et les missions de l’UE [EUTM Mali, EUCAP Mali et EUCAP Niger], en s’appuyant pour ce faire sur une base légale robuste conforme au droit international. »

En outre, Takuba devrait atteindre sa capacité opérationnelle initiale [IOC] à l’été 2020 et sa pleine capacité opérationnelle [FOC] début 2021.

Lors d’une récente audition au Sénat, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], avait expliqué que « l’accompagnement au combat » était un « travail qui, en principe ne relevait pas des forces spéciales mais des forces conventionnelles ». Mais, avait-il poursuivi, « nous allons néanmoins confier cette mission aux forces spéciales pour deux raisons : d’une part, car notre réputation […] nous permet d’attirer les techniciens militaires de nos partenaires au sein de l’Union européenne et, d’autre part, car dans ces pays, le risque est mieux accepté s’il s’agit des forces spéciales. »

http://www.opex360.com/2020/03/28/sahel-le-groupement-europeen-de-forces-speciales-officiellement-lance/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 16:20

Photos du groupement tactique désert (GTD) « Dragon » qui a été engagé dans l’opération MONCLAR du 3 au 23 mars.
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 32 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 16:46

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