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 Industrie de defense Française

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MessageSujet: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeLun 26 Juil - 20:00

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeLun 26 Juil - 20:14

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeSam 31 Juil - 17:29

http://www.opex360.com/2021/07/31/laptitude-du-futur-helicoptere-guepard-a-voler-dans-un-environnement-sable-et-poussiere-testee-par-la-dga/
Citation :

L'aptitude du futur hélicoptère Guépard à voler dans un environnement "sable et poussière" testée par la DGA


par Laurent Lagneau · 31 juillet 2021
4 minutes

Attendu pour cette année, le lancement du programme « HIL » [Hélicoptère interarmées léger], qui doit reposer sur le H160 d’Airbus Helicopters, n’a pas encore été officiellement annoncé. Il devrait l’être d’ici quelques mois.

Cependant, et alors que la phase des premiers développements militaires est en cours, la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué qu’elle venait d’évaluer, avec l’industriel et l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], l’aptitude de ce futur appareil à opérer dans un environnement « sable et poussière ». Et cela, avec le soutien des Forces armées royales marocaines.

Pour un équipage d’hélicoptère, les phase de décollage et d’atterrissage sont souvent délicates quand il s’agit d’évoluer dans in tel environnement, notamment à cause des nuages de sable [ou de poussière] soulevé par les pales des rotors, lesquels réduisent la visibilité et font donc perdre tout repère.

Qui plus est, la mécanique est soumise également à rude épreuve, l’abrasivité du sable étant à l’origine d’une usure prématurée de certaines pièces, principalement au niveau de la motorisation. D’où l’intérêt de l’évaluation menée par la DGA à Ouarzazate [Maroc]. Il aura fallu dix heures de vol pour collecter suffisamment de données et vérifier ainsi la capacité du futur Guépard à évoluer dans un tel environnement.

L’appareil qui a ainsi été évalué était un H160 de la gamme civile d’Airbus Helicopters. Cette campagne a permis aux pilotes et aux techniciens de « constater l’efficacité des filtres anti-sables protégeant les moteurs », assure la DGA. Et aussi d’établir des procédures « dans l’optique d’optimiser la disponibilité » de cet hélicoptère « dans un contexte opérationnel ».

En outre, poursuit la DGA, « l’apport des différents systèmes d’aide au pilotage du H160 sur la sécurité des vols lors des phases de poser avec pertes de références visuelles a également pu être apprécié ».

Pour rappel, en 2019, la ministre des Armées, Florence Parly, a décidé d’avancer d’un an le lancement du programme Guépard par rapport aux prévisions de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, afin que les premiers appareils puissent être livrés aux forces armées à partir de 2026.

Le pari est que l’accélération de ce programme doit permettre de retirer du service les appareils les plus anciens [Alouette III, Fennec, Dauphin, Panther et Gazelle] afin de réaliser des économies importantes au niveau du Maintien en condition opérationnel [MCO]. Et cela d’autant plus que ce dernier sera optimisé grâce à un effet d’échelle sur l’approvisionnement en pièce détachées, permis par sa mise en oeuvre par les trois armées.

De son côté, Airbus Helicopters a consenti des facilités de paiement, gageant l’utilisation du Guépard par les armées françaises faciliterait ses efforts à l’exportation.

Biturbine et d’une masse de 5,5 à 6 tonnes, le Guépard aura la capacité de voler à la vitesse de 180 noeuds, tout en étant nettement plus silencieux que ces prédécesseurs. Concentrant pas moins de 68 innovations et devant être doté de liaisons de données tactiques, de nouveaux radars et autres capteurs optroniques, il pourra être ravitaillé en vol. Quant à son armement, rien n’a encore été définitivement arrêté pour le moment, si n’est qu’il est envisagé de l’armer d’un canon de 20 mm, de deux mitrailleuses [de sabord et axiale] et de roquettes guidées.


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeSam 31 Juil - 21:08

Citation :
EDIDP : la belle moisson 2020 de la filière défense française

Nathan Gain 30 juillet, 2021


La France n’a peut-être pas remporté la dernière coupe d’Europe de football, mais elle conserve bien la palme lorsqu’il s’agit de faire rayonner sa base industrielle et technologique de défense hors de ses frontières. Preuve en est avec les résultats du dernier appel à projets lancé au titre du Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP).

Le Made in France distingué à 61 reprises

Des 63 propositions en lice pour le second et dernier appel à projets EDIDP, 26 ont été sélectionnées pour un montant dépassant les 158 M€. Et, à l’image de la première vague EDIDP de 2019, la BITD française se taille à nouveau la part du lion.

Non contente de coordonner sept programmes, la BITD française est aussi la mieux représentée avec 61 entreprises, laboratoires et instituts de recherches sur les 717 retenus dans toute l’Europe. Seuls six des 26 axes de R&D ne comprennent aucun représentant tricolore.

Les grands maîtres d’oeuvres des trois principaux secteurs ont à nouveau répondu présent, de Thales à Nexter, en passant par Airbus, MBDA et Naval Group. La palme revient incontestablement au groupe Thales, dont les filiales ont été sélectionnées à huit reprises.

Le contingent français comprend également une large part d’ETI, PME et startups. Certaines sont bien connues – Cilas, iXblue par exemple – et d’autres beaucoup moins. C’est notamment le cas de Prolexia, petite structure de La Seyne-sur-Mer (Var) labellisée French Tech et active dans le domaine de la simulation, de la réalité virtuelle et augmentée, et de la robotique. Elle participera au projet USSPS de développement d’une solution de surveillance de l’environnement marin sur base d’un réseau de plateformes robotisées fixes et/ou semi-fixes.

Il faudra attendre le lancement effectif de chaque programme pour connaitre l’enveloppe financière attribuée à chaque partenaire. Le succès de la France est en tout cas significatif de la vivacité de son écosystème de défense, de la pertinence de ses solutions technologiques et du soutien apporté, entre autres, par la DGA dans la constitution des dossiers de candidature.

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Entres autres axes de R&D à venir dans le domaine terrestre : les munitions d’artillerie de 155 mm et les plateformes d’appui-feu futures
(Crédits : 11e RAMa)


Deux projets pour l’artillerie de demain
S’il fait la part belle aux domaines spatial et naval, cet ultime cycle de financement EDIDP n’a pas oublié le domaine terrestre. « Trois projets dans lesquels le groupe Nexter est très investi ont été retenus pour un financement de l’EDIDP: FAMOUS, FIRES et e-COLORSS. Nous sommes aujourd’hui au cœur de l’Europe de la Défense sur nos trois domaines d’excellence – véhicules, artillerie et munitions », se félicitait le nouveau PDG du groupe Nexter, Nicolas Chamussy, sur son compte Twitter.

Derrière FAMOUS pour les plateformes terrestres, les deux autres sujets touchent directement au domaine de l’appui-feu, régulièrement relégué au second plan. Doté de 3,5 M€ et piloté par Nexter Munitions, FIRES (Future Indirect fiRes European Solution) planchera sur des obus de 155 mm et roquettes de nouvelle génération basés sur des technologies communes. Il rassemble 18 entreprises, dont MBDA France et Roxel.

e-COLORSS (European COmmon LOng Range indirect fire Support System) sera lui aussi financé à hauteur de 3,5 M€. Il comprend la recherche de synergies entre les futures plateformes d’artillerie de 155 mm et lances-roquettes. Selon Nexter, il s’agira également d’envisager « le recours poussé à l’automatisation pour le chargement et le ravitaillement et l’étude d’un système de contrôle-commande (C2) performant, interopérable, sécurisé et commun ». Vingt partenaires de 12 pays européens sont concernés, dont Nexter et iXblue.

Difficile, malgré ces définitions succinctes, de ne pas entrevoir de potentielles briques pour le futur programme franco-allemand « Common Indirect Fire System » (CIFS). Retardé au démarrage, CIFS reste néanmoins l’une des axes majeurs du programme TITAN de l’armée de Terre, qui vise au renouvellement du segment de décision.  

Tant FIRES qu’e-COLORSS sont par ailleurs liés au volet Indirect Fire Support Capability (EuroArtillery) de la Coopération structurée permanente (CSP/PESCO). Coordonné par la Slovaquie, ce projet n’a jusqu’à présent pas démontré d’avancées tangibles.

https://www.forcesoperations.com/edidp-la-belle-moisson-2020-de-la-filiere-defense-francaise/  
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeDim 1 Aoû - 21:15

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 21:23

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeLun 23 Aoû - 20:21

Citation :
Comment Arquus offre une seconde vie au VBL

Nathan Gain 20 août, 2021


Il est attendu de pied ferme par les opérationnels. Léger, rustique et passe-partout, le VBL profite depuis peu d’une cure de jouvence fournie par Arquus et axée sur la mobilité et la capacité d’emport. Pour la première fois, l’industriel français a ouvert les portes de son site de Marolles-en-Hurepoix (Essonne), là où le VBL Mk1 devient le VBL Ultima, dernière version du véhicule avant l’adoption d’un successeur.

Du Mk1 à l’Ultima

Voici plus de deux ans que les équipes d’Arquus planchent sur la modernisation du mythique VBL. La qualification décrochée en poche, la phase d’industrialisation a enfin pu démarrer. Si toutes les planètes s’alignent correctement, près de 60% des 1470 VBL et VB2L actuellement en service passeront par Marolles-en-Hurepoix et la case de l'”ultimatisation” d’ici à 2030.

Pour l’industriel, l’enjeu est comparable à celui du VAB Ultima, autre programme de régénération achevé il y a plusieurs années. Il s’agit à nouveau de préserver le potentiel utilisable en opérations extérieures dans l’attente d’un renouvellement programmé au-delà de 2025 par le Véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE). Mais quand le VAB Ultima mettait l’accent sur la protection anti-IED, l’effort actuel porte avant tout sur la mobilité, la capacité d’emport et le confort.

Outre le changement visible qu’est l’adoption du Brun terre de France (BTF), l’une des principales évolutions est située sous le capot. Le groupe motopropulseur est ainsi pourvu d’un nouveau moteur PSA DW10FC de 130 ch couplé à une boite de vitesses automatique W5A580 fournie par Mercedes. La transmission et le système de refroidissement sont conservés et rénovés.

La suspension arrière a été entièrement remplacée par un « système double triangle avec double combiné ressort amortisseur », au détriment du kit de navigation. En devenant « Ultima », le VBL perd donc sa capacité amphibie. La suspension avant est régénérée, de même que le système de freinage, désormais équipé d’un ABS. L’ensemble influe positivement sur la vitesse maximale, pour l’instant bridée à 95 km/h, et sur la capacité d’emport, avec un poids total autorisé en charge de 5,2 tonnes contre 4,4 tonnes pour le VBL Mk1.

Le confort de l’équipage est lui aussi renforcé par l’ajout d’un système d’air conditionné et de chauffage, ainsi que d’un nouvel isolant phonique. Le véhicule est par ailleurs prédisposé pour l’intégration du kit de surprotection en cours de montage sur VBL Mk1. Arquus conserve la capacité de monter ces éléments directement sur son site de Marolles. Un scénario qui « sera possible dès le début de l’année prochaine », indiquait le délégué général pour l’armement (DGA) Joël Barre, en avril dernier.

Quant au VB2L, version allongée du VBL, sa régénération implique un effort supplémentaire sur l’aménagement intérieur et l’autonomie énergétique. À la différence du VBL, le VB2L est décliné en versions poste de commandement et patrouille de recherche blindée. Dans les deux cas, la configuration de l’habitacle est différente et intègre, entre autres, davantage de matériel électronique. Ce sont autant d’écrans et autres postes radio qui vont nécessiter quatre batteries, au lieu des deux présentes sur le VBL. S’y ajoute un isolant thermique supplémentaire. Concevoir un VB2L Ultima prend donc plus de temps.

Un processus de six semaines
Cette évolution, Arquus l’exécute en six semaines et grâce à trois de ses quatre sites de production spécialisés. Si Garchizy (Nièvre) s’occupe du bossage et de peindre la caisse et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) de piloter une seconde ligne de production, Marolles reste le nœud central de l’opération. Une quarantaine l’employés sur les 425 de cet ancien site Panhard sont engagés sur le projet.

Tout commence avec l’état technique contradictoire d’entrée, réalisé avec un unique objectif : répertorier tout ce qui va et ne va pas sur chaque véhicule grâce à un système précis d’étiquetage. À charge de deux « diagnostiqueurs » d’établir l’état de santé de VBL rincés par trois décennies d’opérations dans tous les milieux et sous tous les climats.

Le véhicule est ensuite entièrement démonté. Certains organes et pièces sont automatiquement remplacés par des neufs, l’original pouvant être renvoyé au client pour une réutilisation ultérieure sur le reste du parc. D’autres repasseront par une phase de remise en condition opérationnelle avant réintégration.

De loin la pièce la plus volumineuse, la caisse est directement envoyée à Garchizy, spécialisé dans les opérations de soudure. Là, les équipes d’Arquus réalisent plusieurs centaines de bossages en extérieur et en intérieur, rajoutent des tôles de renfort pour la protection anti-mines et appliquent une première couche de peinture en ton brun terre de France.

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À Marolles-en-Hurepoix, en bout de ligne d’assemblage VBL Ultima

Une fois la caisse revenue à Marolles, le travail d’assemblage proprement dit peut commencer sur base d’une ligne totalement réarticulée en début de programme : des ilots de diagnostic, de démontage, de réparation, etc., ont dû y être intégrés. En parallèle à la ligne principale, on trouve les « satellites », des postes annexes où sont montés les sous-ensembles avant leur intégration.

Après l’installation d’un isolant phonique, la caisse est avancée au poste 10 pour y recevoir les tuyaux hydrauliques, les amortisseurs et les échappements. Les trains avant et arrière sont ajoutés au poste suivant, avant d’évoluer vers les postes 30 et 40 pour l’installation du système de freinage et du câblage électrique.

Les postes 50 et 60 sont consacrés au GMP, l’une des pièces maîtresses de l’évolution. Installer un nouvel environnement moteur davantage chargé en câblages dans un même volume n’est pas chose aisée. Alors, pour gagner un peu d’espace, Arquus a choisi de recouvrir le tout avec un nouveau capot bombé. Voici, après la livrée BTF, une autre manière de différencier au premier coup d’œil la version Mk1 de l’Ultima.

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Le moteur Peugeot X3DT du VBL Mk1…

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 …remplacé par un moteur DW10FC pour la version Ultima


S’en suivent un travail sur les freins au poste 70 et un premier point de contrôle au poste 80. C’est à l’étape suivante que le VBL/VB2L Ultima réalise ses premiers tours de roues. Il rejoint deux postes, 100 et 110, consacrés aux dernières retouches. Chaque VBL reçoit à ce stade un voilage complet, autrement dit une nouvelle couche de peinture BTF sur l’ensemble des surfaces pour donner un aspect neuf. Arquus s’appuie pour cela sur une cabine de peinture héritée du programme canadien MSVS*, achevé en février 2020.

Ultime étape pour l’industriel, le poste 120 est consacré à l’inspection finale, établie sur 1000 points. Chaque erreur est ici consignée à des fins d’amélioration. Quelques éléments bloquants sont ainsi apparus en entrée de programme, avant d’être rapidement corrigés.

Au terme d’un processus d’un mois et demi, le véhicule est prêt à être présenté au client, la Direction générale de l’armement (DGA). Il intègre alors la zone dite « OV1 ». Passé ce stade, interdiction formelle d’approcher le produit fini. L’accès à cet espace de l’usine est en effet exclusivement réservé à la DGA, qui y réalisera à son tour un contrôle sur 2800 points. Une vingtaine de VBL et VB2L y patientaient lors de notre visite. Après avoir reçu le feu vert de la DGA, ils partiront vers la 13e base de soutien du matériel (13e BSMAT) de l’armée de Terre, qui effectuera une dernière inspection sur 2500 points en zone « OV2 ».

Le programme VBL Ultima fonctionne selon un système de tranches conditionnelles progressivement affermies, chaque tranche étant définie sur une base annuelle en fonction des besoins de l’armée de Terre. À la mi-juillet, 250 véhicules avaient été commandés, dont 130 effectivement perçus par Arquus. Septante (55 VBL et 15 VB2L) avaient franchi le stade de l’ultimatisation, parmi lesquels 50 ont été validés et réceptionnés par le client. Les premiers avaient été livrés à l’armée de Terre dès juillet 2020.

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Des VB2L Ultima en attente dans la zone OV1, uniquement accessible aux équipes de la DGA

Rythme en hausse mais cible finale dans le flou

Après deux années de montée en cadence, le rythme d’assemblage progresse pour atteindre l’objectif de deux véhicules produits par semaine. À l’heure où nous visitons la ligne de Marolles, la moyenne est plutôt de 1,7 véhicule par semaine. Les raisons invoquées ? Des soucis techniques mineurs, certaines  pièces difficiles à obtenir et des tensions sur la mise à disposition des véhicules par l’armée de Terre.

L’approvisionnement est complexe car si le kit Ultima ne varie pas, ce n’est pas le cas du lot de pièces récupérées sur le VBL Mk1, dont la teneur dépend de chaque véhicule. Cette situation au cas par cas complexifie la gestion des approvisionnements, avec de mauvaises surprises lorsque les volumes de pièces manquantes dépassent les prévisions établies en début de programme.

Et puis, parfois, c’est tout simplement la « matière première » qui tarde à arriver. De fait, le tempo industriel dépend aussi du transfert des véhicules par l’armée de Terre. La flotte de VBL est fortement mise à profit en mission, dont 200 pour le seul dispositif Barkhane. S’y ajoutent des cycles de préparation opérationnelle également très demandeurs. Pas surprenant que les militaires « rechignent » à s’en séparer pour quelques semaines.

Résultat : cinq ans après son lancement en réalisation et malgré les efforts consentis de chaque côté, le programme VBL Ultima est en retard. En conséquence, 123 des 733 exemplaires fixés dans la loi de programmation actuelle ne sauront être livrés avant 2025. Si la cible finale de 800 véhicules à horizon 2030 ne semble pas remise en cause, rien ne dit que ce sera le cas dans la prochaine LPM. Le cas échéant, l’armée de Terre devra se contenter de seulement 610 VBL modernisés pour faire la jonction avec le VBAE.

À quelques encablures de Marolles, cette glissade calendaire et l’incertitude qu’elle induit dans le maintien de l’ambition n’auront pas manqué d’alerter les parlementaires français. À commencer par le sénateur LR Christian Cambon, président de la commission défense du Sénat. « J’ai toujours été très attaché à la sécurité de nos forces en OPEX et par exemple le rythme de livraison des véhicules blindés légers (VBL) qui concourent à leur sécurité est un sujet sur lequel le Parlement a son mot à dire », avait-il rappelé en juin dernier.

Même son de cloche de la part de la sénatrice PS Hélène Conway-Mouret. « Je voudrais moi aussi soulever la question des VBL. C’est un programme qui doit assurer la sécurité de nos soldats et nous avons suffisamment de pertes, notamment au Sahel, pour nous dire que les « petits » programmes ne peuvent pas servir de variable d’ajustement pour assurer le financement des grands programmes. Nous avons pris du retard dans la rénovation des VBL », ajoutait-elle. L’alerte est lancée, la vigilance est maintenant de mise. Pour Arquus comme pour la DGA, restent quatre années pour résorber ce retard et être au rendez-vous en 2025.

https://www.forcesoperations.com/comment-arquus-offre-une-seconde-vie-au-vbl/  
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeMar 24 Aoû - 20:34

Citation :
Nano-diamants vs laser : la solution de l’ISL contre l’éblouissement du combattant

Nathan Gain 24 août, 2021


Protéger le combattant d’un éblouissement au laser, voilà l’une des nombreuses missions confiées à l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL). Après deux décennies de recherches, le laboratoire vient de dévoiler un filtre de protection passif permettant d’arrêter instantanément 99,9% de l’intensité de radiations laser.

Nano-diamants vs laser


Parmi toutes les innovations présentées fin juin en Gironde au salon SOFINS, celle-ci était probablement la plus modeste. Du moins, en apparence. Derrière ce filtre d’atténuation, exposé sous la forme d’un cercle transparent de la taille d’une pièce de 1€, se cache pourtant une avancée majeure en matière de protection du combattant.

L’enjeu ? Protéger les yeux du combattant face à l’emploi croissant des lasers sur le terrain, notamment pour désigner une cible ou pour aveugler des capteurs d’imagerie. Et dans des environnements opérationnels toujours plus complexes, l’éblouissement par un laser ami n’est pas exclu.

Le principe retenu ? Surfer sur les propriétés de l’optique non linéaire pour concevoir un filtre laissant passer la lumière jusqu’à un seuil d’énergie considéré comme gênant. Une fois ce seuil dépassé, l’atténuation se déclenche instantanément et « élimine » la quasi-totalité de l’effet de saturation. L’image redevient nette, donc exploitable sans risque pour le combattant.

Ce filtre fonctionne aujourd’hui dans une fourchette de longueurs d’onde allant de 500 nm (laser vert) à 1,6 µm (proche infrarouge). Derrière ce phénomène, la combinaison de nano-diamants synthétisés en interne et d’un polymère hôte, matrice conçue pour les structurer. Le développement étant toujours en cours, l’ISL ne détaillera par davantage ses secrets de fabrication.

Derrière cette innovation, la nécessité de trouver la bonne famille de nanomatériaux mais aussi un équilibre entre la dimension et la densité des différentes matières. Un calcul complexe sur lequel se penche un chercheur à temps plein depuis plusieurs années. Sa fabrication s’avère a contrario relativement rapide. L’exemple présenté durant SOFINS nécessite plusieurs heures pour être produite en comptant le polissage.

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Le démonstrateur de filtre d’atténuation présenté par l’ISL au salon SOFINS. En arrière-plan, un exemple de débouché.

Limites et recherche d’un partenaire

La principale limite ? L’auto-activation du processus d’atténuation ne se déclenche qu’au-delà d’un seuil d’énergie « haut », non détaillé. Son usage n’est dès lors possible qu’avec un dispositif optique capable de concentrer l’énergie en amont, un principe similaire à celui des rayons du soleil passant au travers d’une loupe.

Ce filtre est donc pour l’instant réservé aux systèmes électro-optiques. Des jumelles infrarouges multifonctions ou des boules optroniques, par exemple. Ce débouché n’est pour autant pas dénué d’intérêt. Son intégration sur ces capteurs faciliterait la prise d’images exploitables en réduisant considérablement les effets de saturation. Le tout, sans intervenir sur la chaîne optique de l’appareil, autrement dit sans modification de l’image ni diminution de la qualité à l’arrivée.

En revanche, l’ensemble optique de l’œil humain, le duo cornée-cristallin principalement, ne concentre pas suffisamment l’énergie. En l’état actuel, ce filtre ne peut pas être décliné sur des lunettes de vue, un pare-brise ou un cockpit. Il faudrait pour cela explorer à nouveau le monde des nanomatériaux, construire une nouvelle matrice et réécrire l’équation pour abaisser le seuil nécessaire au déclenchement.

Trouver la combinaison adéquate n’est pas inatteignable – l’ISL est spécialisée dans les « moutons à cinq pattes » – mais demandera du temps. À titre d’illustration, il aura fallu près de vingt ans à ses chercheurs pour parvenir au résultat exposé durant SOFINS. La Direction générale de l’armement s’y était quant à elle attelée durant les années 1990. Sans grand succès, la motivant à rediriger le sujet vers l’ISL en 2002.

Bien que balbutiante, cette technologie reste très prometteuse et mériterait de dépasser le stade actuel de maturité technologique, à mi-chemin entre les TRL 3 et 4. Les ressources techniques et financières de l’ISL ne sont cependant pas infinies. Alors pour progresser a minima vers le TRL 6, l’équipe est désormais en quête d’un partenaire industriel susceptible de soutenir les prochaines phases de développement. Et, pourquoi pas, d’ensuite ouvrir la voie à une industrialisation.

https://www.forcesoperations.com/nano-diamants-vs-laser-la-solution-de-lisl-contre-leblouissement-du-combattant/  
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeLun 30 Aoû - 21:12

Citation :
Nouveau succès majeur avec les armées françaises pour Capgemini

Nathan Gain 29 août, 2021


Nouveau succès de rang en France pour Capgemini, qui décroche un contrat de 120 M€ avec le ministère des Armées pour la gestion et le soutien du système informatique de la Direction générale de l’armement (DGA).

Ce marché, Capgemini l’a remporté le 16 août face à un unique concurrent et au terme d’une procédure lancée en décembre 2019. L’accord-cadre qui en découle, conclu avec la filiale Technology Services pour une durée de six ans, permet de confier l’infogérance du domaine numérique de la DGA à un prestataire unique.

Selon l’appel d’offres, ces prestations de MCO, d’évolutions, de sauvegarde ou encore de mise en sécurité concerneront l’ensemble des sites de la DGA, de DGA Maîtrise NRBC à Vert-le-Petit (Essonne) au site DGA Essais de missiles de l’île du Levant (Var). Soit, au profit d’environ 10 000 personnels militaires et civils.

Créé il y a un demi-siècle à Grenoble, Capgemini s’est progressivement imposé parmi les 10 plus grandes entreprises des services du numérique au monde. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 8,7 Mds€ au cours du premier semestre 2021, en hausse de 14,9% par rapport au premier semestre 2020. Filiale parisienne spécialisée dans les systèmes et logiciels informatiques, Capgemini Technology Services a enregistré un résultat de 2,5 Mds€ l’an dernier.

Capgemini et le ministère des Armées, c’est une histoire qui roule. Leur collaboration aura été régulière au cours de la dernière décennie. De 2011 à 2013, l’entreprise engrange 5,1 M€ au travers de 14 interventions réalisées au profit des armées. En 2015, elle annonçait avoir conduit plus de 350 projets via le marché d’unités d’œuvre de la DIRISI (SILRIA, SAGEE, MONGE, ACID, STCIA v06, etc.).

Plus récemment, Capgemini a accompagné le ministère des Armées dans la mise en place, à compter de 2019, de POCEAD, la plateforme d’ouverture, de centralisation, d’exposition et d’analyse des données. La même année, elle contribuait à la création du premier portail en ligne de la réserve opérationnelle des armées et se voyait notifiée pour la deuxième phase du projet Artemis, destiné à la mise au point d’une future plateforme sécurisée de big data et d’intelligence artificielle.

https://www.forcesoperations.com/nouveau-succes-majeur-avec-les-armees-francaises-pour-capgemini/
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeMer 1 Sep - 20:32

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Après O-NYX, Thales décroche le marché des jumelles de vision nocturne BI-NYX

Nathan Gain 1 septembre, 2021


Sans tambour ni trompette, Thales a remporté en début d’année le marché BI-NYX, nouvelle étape dans le renouvellement du parc de jumelles de vision nocturne (JVN) des armées françaises. La Direction générale de l’armement (DGA) a cette fois retenu la JVN binoculaire Nellie, présentée officiellement en juin 2020.

Coup double pour Thales Saint-Héand

Ce contrat, Thales n’est pour l’instant pas autorisé à le détailler. La primeur reviendra certainement au client, la DGA. Il faut donc se tourner vers le peu de documentation officielle disponible pour en apprendre davantage. Derrière BI-NYX, un marché d’une « valeur totale finale » de 94,5 M€ attribué en décembre 2020 au détriment d’un unique concurrent, révèle un avis d’attribution daté d’avril dernier. Selon l’appel d’offres lancé au printemps 2018, la cible maximale atteindrait environ 10 000 unités collectives commandées en plusieurs tranches.

Ce succès intervient deux ans après celui du marché O-NYX, qui avait vu la DGA retenir le modèle Minie de Thales. Le groupe français mise cette fois sur la solution Nellie, une JVN de nouvelle génération conçue, à l’instar de l’ensemble de la gamme NightRise, dans la Loire par les équipes de Thales Saint-Héand (ex-Thales Angénieux).

Tant O-NYX que BI-NYX concourent au remplacement du parc de JVN Lucie de l’armée de Terre. Environ 3200 exemplaires d’O-NYX ont ainsi été livrés l’an dernier aux forces terrestres, un premier jalon rapidement suivi d’une commande pour 3000 unités supplémentaires officialisée en février 2021.

BI-NYX permet à Thales de conforter une position de leader acquise dès le milieu des années 1990 avec la Lucie, premier modèle déployé massivement au sein de l’armée de Terre, puis renforcée par la Minie-D acquise dans le cadre du programme FELIN et par la Bonie-HP adoptée par les forces spéciales. Ces victoires font de Thales « la seule entreprise française à avoir conservé une filière souveraine de jumelles de vision nocturne pour les armées françaises en France », nous explique-t-on. Quinze ans après avoir quitté ce segment, Safran avait quant à lui dû s’associer avec le grec Theon Sensors pour créer l’E-NYX, candidate malheureuse du programme BI-NYX.

La France n’est pas la seule à s’être lancée dans le renouvellement ou la constitution d’un parc de JVN. D’autres s’y attardent, parfois au profit de Thales. « Nous avons eu de multiples démonstrations d’intérêt », indique-t-on du côté de Saint-Héand. Mieux, sans pouvoir citer les pays concernés, l’industriel confirme avoir décroché plusieurs contrats pour des JVN Nellie « d’une ampleur qui nous satisfait amplement ».

Une JVN de nouvelle génération
Si elles visent le même objectif, les JVN O-NYX et BI-NYX sont chacune destinées à des usagers différents, signe d’une compréhension poussée du besoin utilisateur par la DGA. Quant la première est destinée au combattant débarqué, la seconde s’oriente vers des conducteurs de véhicule pour qui la conservation d’une vision en 3D est indispensable. D’où l’adoption d’une jumelle à deux voies distinctes.

Dernière venue, la JVN Nellie « cumule les technologies les plus récentes en matière d’optique et d’intensification de lumière pour offrir une vision stéréoscopique haute résolution avec un champ de vision extra large dans un format ultra-léger alliant confort et facilité d’utilisation », résume Thales.

Sur les 400 employés du site de Saint-Héand, la moitié fabrique des zooms de cinéma de très haute qualité connus mondialement sous le label « Angénieux ». Ces compétences ont été mobilisées pour concevoir le design optique de la JVN Nellie et gagner quelques pourcents pour parvenir à un champ de vision de 47°. « On gagne 7° par rapport aux autres systèmes. Cela paraît peu, mais 7° sur un champ circulaire, c’est une surface gagnée énorme sur l’ensemble du champ de vision du combattant », commente Thales.

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L’une des premières sorties publiques de la JVN Nellie, ici lors du salon SOFINS organisé en juillet dernier au camp de Souge (Gironde)


Le tout, sans perdre ni en qualité optique, ni en portée. La Nellie répond ici à l’une des difficultés de l’optique, à savoir la déformation en bord de champ. Cette déformation peut s’avérer « très importante en cas de conduite d’un véhicule car si quelque chose apparaît au-delà de 40°, le pilote ne le verra pas ou de manière déformée, augmentant la dangerosité de la manœuvre ». Une propriété compensée par de technologies « maison » de redressement des rayons optiques. La résolution dans l’axe et jusqu’aux deux tiers du champ est par ailleurs sensiblement améliorée du fait de l’usage de tubes intensificateurs de 18 mm assurant une portée de 940 m pour la détection et de 330 m pour la reconnaissance.

Pour parvenir à un tel niveau de performance, Thales travaille depuis toujours main dans la main avec Photonis, fournisseur français des tubes IL, et avec un vivier de sous-traitants et partenaires qui garantit des cadences de production de l’ordre de plusieurs milliers d’unité par an. La production des JVN Nellie est déjà en cours, une réactivité qui était l’une des spécificités de l’appel d’offres français.

« Thales implique aussi l’utilisateur au plus tôt dans le développement ». Ses équipes maintiennent un dialogue continu avec le client français, relation étroite facilitée par la proximité géographique. Ce fut le cas avec la Nellie mais aussi auparavant avec la Bonie HP, issue d’un long développement sur deux ans ponctué d’échanges réguliers avec les forces spéciales et d’élaborations de prototypes.

« Cette jumelle Nellie a bénéficié de tout ce développement réalisé sur Bonie HP. Et notamment sur un point particulier, qui est l’unique bouton on/off central permettant une utilisation ambidextre. Il est très important que, si le soldat est sous stress et pris à partie, l’ergonomie de nos produits soit pensée de manière à faciliter au maximum son usage ». S’y ajoute un nouveau système de relevage latéral autorisant le dégagement de l’un des oculaires et améliorant la perspective et l’appréciation de la situation.

L’obsession du poids
Hormis ses nouvelles capacités, la JVN Nellie conserve un « poids plume » de 460 grammes, batteries comprises. La masse est un facteur essentiel car synonyme de fatigue pour les vertèbres cervicales lorsque la mission s’étend dans la durée. Grappiller quelques grammes est « un travail de longue haleine et un savoir-faire entretenu depuis 25 ans à Saint-Héand. Nos ingénieurs sont obnubilés par le milligramme et le milliwatt de consommation ».

Pour y parvenir, Thales peut compter sur « des opticiens de haut vol ». L’un des principaux vecteurs de poids d’une JVN repose en effet dans ses optiques. « En utilisant des optiques plus complexes, en utilisant des façons plus subtiles de tordre les rayons, qui demandent donc plus de travail en amont, on est capable de supprimer un certain nombre de lentilles et d’en changer la matière pour améliorer leur légèreté », nous précise-t-on.

‘usage de lentilles asphériques, par exemple, qui sont plus complexes à produire mais permettent d’éliminer d’autres optiques. Une lentille est souvent sphérique pour des questions d’aisance de polissage. « On s’assure par là que les rayons de lumière qui y passent sont déformés de la même façon en fonction du champ, soit au centre, soit en bord de champ ». La lentille asphérique découle d’une autre logique. « On ne tourne plus autour d’un axe de révolution mais on change le modèle pour pouvoir corriger un certain nombre d’aberrations d’une autre manière ». En corrigeant ces aberrations à la source, plus besoin de le faire en rajoutant d’autres lentilles.

Le second vecteur d’amaigrissement relève de la mécanique. Ici aussi, Thales travaille sur des matériaux différents, parce qu’il faut à la fois gagner du poids et maintenir le plus haut niveau de robustesse. Reste, enfin, la question de la consommation d’énergie. Une faible consommation requiert moins de batteries, et participe donc à la cure d’amaigrissement. « Nos équipes du bureau d’études électroniques travaillent uniquement à fournir un service équivalent mais pour une consommation moindre ». Résultat : jusqu’à 24 heures d’autonomie et un utilisateur final satisfait du saut capacitaire à venir.

https://www.forcesoperations.com/apres-o-nyx-thales-decroche-le-marche-des-jumelles-de-vision-nocturne-bi-nyx/  

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeJeu 2 Sep - 11:19


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeMar 7 Sep - 21:24

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Hornet, l’atout d’Arquus pour s’imposer dans le segment des tourelleaux téléopérés

Nathan Gain 7 septembre, 2021


Unique en France, la filière du tourelleau téléopéré petit calibre lancée par Arquus a en quelque sorte soufflé sa troisième bougie au début de l’été. Entre les premières livraisons au client français, le lancement d’une marque Hornet dédiée et la prospection à l’export, le groupe français ne ménage pas ses efforts depuis 2018 pour se positionner dans un segment ultra concurrentiel.

Derrière Hornet, les T1, T2 et T3

La prise d’images est interdite dans cette zone excentrée du site de Marolles-en-Hurepoix (Essonne) consacrée à la gamme Hornet. Si Arquus souhaite rester discret sur le processus d’assemblage, c’est parce que ses tourelleaux téléopérés (TTO) sont une pièce maîtresse du programme Scorpion de l’armée de Terre et parce qu’ils font figure de nouveaux venus face à des compétiteurs étrangers solidement établis.

Cette activité, « c’est un métier nouveau pour Arquus. C’est une opportunité qui nous a été offerte par le programme Scorpion », explique Jean Boÿ, directeur de la nouvelle division Hornet lancée en février dernier. Un métier nouveau ? Pas tout à fait. « Nous avons été capables de réussir ce pari technologique parce qu’il y a eu dans l’histoire d’Arquus l’acquisition de la société Panhard, qui avait travaillé un premier tourelleau téléopéré appelé WASP [Weapon under Armor for Self Protection] », rappelle Jean Boÿ.

Conçu il y a une décennie et retenu par le ministère des Armées dans le cadre d’une urgence opération, le tourelleau WASP aura permis à Arquus de disposer d’un noyau de compétences des plus précieux pour répondre aux enjeux de Scorpion. Clé de voûte de ce programme, l’évolution vers le combat collaboratif infovalorisé nécessitait en effet de franchir plusieurs jalons technologiques tout en généralisant l’intégration des TTO sur les véhicules de nouvelle génération.


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Un TTO Hornet (ou T1 dans le langage Scorpion) en cours de montage sur la ligne de production de Marolles-en-Hurepoix (Crédits : Arquus)


De ce besoin sont nés les tourelleaux T1, T2 et T3, ou Hornet, Hornet Lite et Hornet S dans la nomenclature Arquus. Le premier, qualifié et en service dans l’armée de Terre, est destiné à appuyer le combattant débarqué. Il peut emporter trois types d’armement : une mitrailleuse type MAG 58 de de 7,62 mm, une mitrailleuse lourde MH2B de 12,7 mm ou un lance-grenades de 40 mm. Son « petit frère », le T2 embarque une mitrailleuse légère et s’oriente vers le VBMR léger Serval et certains véhicules spécialisés tels que le Griffon EPC, ce calibre étant suffisant pour fournir une auto-protection. Très innovant, le T3 combine les fonctions d’observation et de visée et d’armement secondaire du Jaguar. Sa qualification n’a pas encore été actée par l’armée de Terre.

Entre le bureau d’études et la production, une cinquantaine de salariés sont aujourd’hui rattachés à cette nouvelle activité. Près de deux exemplaires sont produits chaque jour à Marolles. À ce jour, plus de 200 exemplaires de T1 ont été livrés dans le cadre de Scorpion au site roannais (Loire) de Nexter, où sont assemblés les véhicules Griffon, Jaguar et Serval. La livraison des premiers T2 de série interviendra quant à elle début 2022.

« Tous ces équipements Scorpion, c’est aussi l’opportunité pour Arquus d’aller gagner des parts de marché sur d’autres programmes en France, mais aussi et surtout à l’international ». Pour se positionner intelligemment, l’entreprise a choisi de dissocier entièrement la marque Hornet de sa gamme de véhicules. Un choix qui répond à une double ambition : vendre non seulement aux forces armées, mais aussi aux véhiculiers concurrents. Avec succès, car les discussions sont désormais bien avancée avec au moins un prospect export. Un projet d’intégration sur un robot terrestre étranger est également en cours.

Innovations et RETEX
Avec la marque Hornet, Arquus place la barre bien au-dessus des premiers tourelleaux adoptés au début des années 2000 par les Américains dans le cadre du conflit afghan. Aujourd’hui, un « bon TTO » doit allier plusieurs optiques, être stabilisé pour autoriser le tir sur des cibles en mouvement, et être capable de recevoir différents armements, voire de pouvoir dissocier l’axe de l’arme de celui de l’optronique.

Arquus est pratiquement parti de zéro pour résoudre cette équation. « C’est tout l’avantage de partir d’une feuille blanche que de ne pas être retenu par les architectures du passé », souligne Jean Boÿ. L’industriel a notamment dû développer de nouveaux savoir-faire relevant de l’installation de l’arme dans son support, de son asservissement et de son pilotage par rapport au moteur électrique. « Tout cela, c’est de l’empirique. Ce sont des heures et des heures passées sur le terrain à tirer afin d’améliorer sans cesse les algorithmes de pilotage ».

De ces recherches découlent une poignée d’innovations maison pensées pour coller au objectifs de Scorpion exploiter les retours d’expérience des militaires français. L’industriel a ainsi joint une capacité d’auto-protection au duo armement/observation. « Dans le cadre du programme Scorpion, il nous a été demandé de trouver une solution qui va venir diminuer la charge mentale du chef d’engin et en même temps pouvoir déployer ce masque de la façon la plus efficace ». Résultat ? Une seconde couronne de lance-pots fumigènes Galix contre-rotative placée en dessous du système d’arme, et non plus sur la caisse du véhicule. Soit une architecture difficile à développer, mais qui permet de dissocier les axes et d’aligner automatiquement la fonction protection sur une seconde menace sans modifier à la fonction feu grâce au couplage avec les détecteurs acoustique et d’alerte laser.

Le Hornet S reprend cette logique d’axes multiples et l’applique cette fois au viseur PASEO de Safran. Celui-ci est intégré dans une couronne indépendante qui pourra être pilotée soit par le chef d’engin, soit par le tireur. Trois axes différents entrent dès lors en jeu : le PASEO, la mitrailleuse de 7,62 mm et le canon de 40 mm. « L’avantage de cette architecture, c’est aussi qu’on ne vient pas y rajouter encore de la hauteur. les seuls au monde à présenter ce type de configuration », indique Jean Boÿ.

Autre intérêt de ces TTO, la prise en compte des RETEX lors de leur développement. Le bloc optronique, par exemple, peut être être orienté vers le bas. D’apparence triviale, cette particularité concourt cependant à protéger la partie la plus vulnérable du tourelleau, ses capteurs optiques. Secundo, Arquus y a ajouté une fonction nettoyage. Ici aussi, rien de très « rocket science ». Ce bloc lavage repose sur un compresseur d’air et deux buses de projection de liquide pour éliminer le sable, la boue ou tout autre élément susceptible d’aveugler les optiques. Pratique lorsque la situation empêche toute sortie du véhicule, en environnement NRBC par exemple.


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À gauche de l’arme, le bloc optronique commun aux TTO Hornet et Hornet Lite (T1 et T2). En dessous, la couronne Galix indépendante, l’une des
particularités de la gamme Hornet (Crédits : Arquus)



Le TTO au cœur du combat Scorpion
Une décennie après le WASP, Arquus s’est une nouvelle fois tourné vers Safran pour les blocs optroniques. Les Hornet et Hornet Lite sont dotés du même modèle, le MINEO. Il rassemble une voie thermique non-refroidie, un télémètre et trois caméras dans le visible avec des champs de vision de 40°, 10° et 3°. Proche de l’œil humain, la première sert pour balayer large et offrir une compréhension globale de la situation. Si quelque chose ou quelqu’un capte son attention, le tireur pourra basculer sur le champ moyen puis se concentrer sur l’identification de la menace grâce au plus petit champ. Idem pour la caméra thermique, cette fois dotée de champs de 14° et 7°. Le télémètre fournit quant à lui la possibilité de marquer une cible. « Cette capacité, c’est quelque chose qui existait sur les chars. Désormais, nous allons la retrouver sur un véhicule de transport de troupe ».

Pourquoi ? Parce que chaque tourelleau est contributeur de la chaîne d’acquisition et de partage du renseignement et se doit donc d’embarquer une optronique cohérente avec la portée de l’arme principale. En l’occurrence, la mitrailleuse de 12,7 mm du Hornet. En tant qu’équipements communs Scorpion, ces systèmes sont les « yeux » du combat collaboratif. Chaque TTO est intégré à la vétronique du véhicule, elle-même reliée aux autres composantes d’un SGTIA ou GTIA au travers du Système d’information du combat Scorpion (SICS), et participe à la manœuvre en envoyant et en recevant de l’information tactique. Le TTO d’un véhicule A sera ainsi en mesure d’engager une cible identifiée par le TTO d’un véhicule B.

Ces T1, T2 et T3, ce sont autant de « Rolls-Royce qu’il va falloir apprendre à piloter ». Ils sont annonciateurs d’un sursaut technologique majeur pour l’armée de Terre, à qui il va falloir plusieurs années pour concevoir une doctrine d’exploitation et en tirer tout le potentiel possible sur le terrain, estime Arquus. Avec, au fur et à mesure de la prise en main, des RETEX qui viendront alimenter un argumentaire commercial déjà bien rôdé pour un « rookie ».

https://www.forcesoperations.com/hornet-latout-darquus-pour-simposer-dans-le-segment-des-tourelleaux-teleoperes/  
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeMer 8 Sep - 21:21

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Des rencontres pour donner une seconde vie aux matériels militaires français

Nathan Gain 8 septembre, 2021


Offrir une seconde vie aux équipements militaires français, tel sera l’enjeu d’une prochaine rencontre entre la filière défense et le ministère des Armées. Objectifs : échanger sur la thématique des cessions de matériels et éclairer les industriels sur les prospects envisageables.

Une 3e édition en présentiel


La troisième édition de ces « Rencontres sur les cessions de matériel de guerre » se tiendra le 16 septembre à l’École militaire. Plus de 70 sociétés ainsi que les principaux groupements industriels (GICAT-GIFAS-GICAN) ont été conviés. Aux traditionnels échanges viendront s’ajouter des présentations d’équipements cessibles et trois ateliers de réflexion mixtes.

Conduites de longe date par la France, ces cessions sont de deux types : gratuites, au profit d’États partenaires engagés notamment dans la lutte contre le terrorisme, ou onéreuses, permettant à certaines armées alliées de s’équiper avec des équipements disposant encore d’un potentiel d’utilisation. Elles sont aussi un levier de SOUTEX, car elles contribuent à promouvoir la « marque France » et sont autant de fenêtres d’opportunité pouvant mener à la vente de systèmes neufs.

Les deux mécanismes profitent essentiellement aux armées d’Afrique et du Moyen-Orient. Le Tchad, la Jordanie ou encore le Liban sont des bénéficiaires réguliers des cessions gratuites. Depuis 2017, la France a ainsi cédé l’équivalent de 60 M€ d’équipements aux forces armées libanaises. Le dernier don en date, remis en mars dernier, comprenait 50 postes de tir MILAN et 100 caméras d’observation et de tir de nuit pour une valeur de 4,2 M€.

Si le ministère reste le principal interlocuteur, de nombreuses entreprises françaises interviennent directement dans ces processus, que ce soit pour acheter, régénérer et revendre les matériels, en assurer le soutien ou pour fournir conseils et formations. Certains en ont fait leur spécialité, à l’image de SOFEMA ou d’OMAT.

« Une relation fluide entre le ministère des Armées, via ses gestionnaires de biens et la DGA, et les industriels est essentielle, dans un domaine où l’application stricte de la règlementation sur le contrôle des exportations est par ailleurs incontournable », rappelle la Direction générale de l’armement (DGA) dans un communiqué. Aussi le ministère des Armées s’attache-t-il depuis quelques années à rapprocher les différents acteurs au travers de rencontres régulières. La dernière édition en date, tenue en février 2019, avait rassemblé une trentaine de sociétés.

Anticiper la hausse à venir

Après les pics de 2017 (56,3 M€) et 2018 (57,7 M€), le montant généré par les cessions onéreuses s’est nettement rétracté en 2019 (8 M€) avant de repartir à la hausse l’an dernier (14 M€). Cette tendance devrait se maintenir, estime la DGA. « Au cours de la décennie 2020-2030, ces cessions connaissent une forte augmentation, liée notamment aux renouvellements capacitaires en cours et à venir. Cette augmentation va se poursuivre et s’amplifier ».

Les véhicules matériels terrestres sont particulièrement concernés. Ils représentent systématiquement entre un tiers et la moitié des cessions onéreuses réalisées chaque année. Avec le renouvellement global entamé par Scorpion, ce sont plusieurs milliers de VAB, de VBL et autres véhicules d’ancienne génération qui vont progressivement sortir du service actif. Certains de ces VAB ont déjà trouvé preneur au Gabon, qui en a équipé son contingent intégré à la MINUSCA.

Pour faire face à cette hausse attendue, le ministère des Armées a lancé début 2021 un plan stratégique, complété d’un plan d’action. Ce plan stratégique s’attache à proposer « une offre de long terme, permettant notamment d’éclairer les industriels sur les prospects envisageables ».

Le mécanisme évolue est donc en cours d’évolution, avec une vision par parcs que le ministère des Armées souhaite remplacer par une offre globale combinant le matériel rénové, ses rechanges, ses munitions, la formation et le soutien. Le VAB est l’un des premiers concernés grâce au projet « Écosystème VAB ». Une autre solution clé en main, baptisée « Integrated mobility & protection program for peace in Africa », doit venir soutenir l’offre à destination des armées africaines. À l’avenir, la démarche pourrait s’étendre à d’autres parcs terrestres et à d’autres milieux, complète la DGA.

https://www.forcesoperations.com/des-rencontres-pour-donner-une-seconde-vie-aux-materiels-militaires-francais/
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeJeu 9 Sep - 20:44


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeVen 10 Sep - 18:30


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeSam 11 Sep - 15:02


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeLun 13 Sep - 20:45






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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeLun 13 Sep - 21:19

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Le français Thales prend la tête d’un projet européen visant à « révolutionner » les capacités de lutte anti-sous-marine

PAR LAURENT LAGNEAU · 13 SEPTEMBRE 2021


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L’un des débats importants de cette rentrée 2021 porte sur le projet de taxonomie porté par la Commission européenne. Projet qui vise à orienter les investissements et les financements vers la « transition écologique » et d’en exclure les industries de l’armement. La ministre des Armées, Florence Parly, avait ainsi sonné le tocsin en juillet dernier.

« Dire que le nucléaire est mal, c’est se tirer une balle dans le pied. Dire que les activités de défense ne doivent pas être financées par les organisations financières et les banques, au même titre que les activités pornographiques, c’est choquant! », avait en effet lancé la ministre, lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.

En attendant, le Commission européenne a donné un aperçu de ses intentions, en excluant les activités liées à l’énergie de l’émission de 250 milliards d’euros d’obligations « vertes », alors que celles ayant trait aux centrales à gaz pourront y prétendre « sous certaines conditions ».

Pour autant, la messe n’est pas encore dite. Commissaire européen au Marché intérieur, le français Thierry Breton, aligné sur la position défendue par Mme Parly, s’est dit prêt à monter au créneau, alors que ce projet de taxonomie fait l’objet d’intenses discussions, à Bruxelles, entre la Direction générale de l’industrie de défense et de l’espace et la Direction générale de l’environnement.

C’est à se demander si l’exécutif européen ne souffre pas de schizophrénie… étant donné que le Cadre financier pluriannuel [CFP] pour la période 2021-27, adopté par les 27 États membres en juillet 2020, prévoit justement de doter un Fonds européen de défense [FEDef] d’environ 7 milliards d’euros, l’objectif étant de favoriser les coopérations industrielles européennes en matière d’armement, notamment via la Coopération structurée permanente [CSP/PESCO].

D’ailleurs, fin juin la Commission européenne a retenu 26 projets au titre du Programme Européen de Développement Industriel dans le domaine de la Défense [PEDID, précurseur du FEDef, ndlr], dont celui appelé SEANICE [AntiSubmarine Warfare European Autonomous Networked Innovative and Collaborative Environment].

Coordonné par le groupe français Thales et doté de [seulement] 11,6 millions d’euros, ce projet vise à « étudier, tester, prototyper et élaborer la prochaine génération de solutions de lutte anti sous-marine [ASM], basée sur la collaboration entre plates-formes pilotées et non pilotées ».

Selon Thales, SEANICE doit préparer les forces navales européennes à faire face aux meances sous-marins futures, telles que les « sous-marins d’attaque, les sous-marins miniatures, les drones, les torpilles lourdes, les torpilles ultra rapides et les mines navales ». Et cela, avec le soutien du programme MUSAS [Maritime Unmanned Anti-Submarine System], conduit par le Portugal dans le cadre de la CSP.

Actuellement, SEANICE concerne six pays, dont la France [qui en assure la coordination, nldr], la Belgique, l’Espagne, l’Italie, la Lettonie et le Portugal. Et 16 industriels y participeront.

http://www.opex360.com/2021/09/13/le-francais-thales-prend-la-tete-dun-projet-europeen-visant-a-revolutionner-les-capacites-de-lutte-anti-sous-marine/
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeLun 13 Sep - 21:51

Citation :
Hypersonique : Un député se dit « surpris » par le projet de tester un statoréacteur mixte français aux États-Unis

PAR LAURENT LAGNEAU · 13 SEPTEMBRE 2021


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Dans sa feuille de route et son plan stratégique 2015-2025, actualisé l’an passé, l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA] s’est vu confier la tâche de développer des technologies relatives à la propulsion hypersonique, en particulier afin de mettre au point le missile ASN-4G, qui succédera, en 2035, à l’ASMP-A [Air Sol Moyenne Portée – Amélioré] actuellement mis en oeuvre par les Forces aériennes stratégiques [FAS].

En outre, l’ONERA a également indiqué conduire des travaux relatifs à « différents concepts d’aeronefs hypersoniques » pouvant constituer l’une des composante du Système de combat aérien du futur [SCAF], un programme mené en coopération avec l’Espagne et l’Allemagne.

« Les études s’intéresseront a priori à un système capable de réaliser une croisière haute altitude de longue durée, avec un fonctionnement global de type avion – avec des phases de décollage et d’atterrissage horizontal sur une piste et une accélération autonome. L’un des défis à relever concernera le concept de propulsion qui, pour pouvoir évoluer efficacement dans un domaine de vol très étendu, devra pouvoir combiner des systèmes propulsifs tels que les turboréacteurs et le statoréacteur dans des architectures compactes et bien intégrées à la cellule », explique l’ONERA.

Enfin, en janvier 2019, la ministre des Armées, Florence Parly, a donné le coup d’envoi du projet V-MAX, qui vise à développer un démonstrateur de planeur hypersonique devant être emporté par une « fusée sonde ». Un contrat a ensuite été notifié à ArianeGroup, en qualité de maître d’oeuvre de ce programme.

En mai, lors d’un déplacement à Creil, Mme Parly a indiqué que ce V-MAX effectuerait son premier vol d’essai d’ici la fin de cette année.

Or, selon une information publiée en juillet par Air & Cosmos, l’ONERA et MBDA, en collaboration avec la Direction générale de l’armement [DGA], auraient l’intention, d’ici fin 2021, de faire un voler un engin hypersonique propulsé par un statoréacteur mixte [c’est à dire pouvant réaliser successivement une combustion subsonique et supersonique]… depuis la côte Est des États-Unis.

Pour rappel, l’ASN4G devrait justement être propulsé par un statoréacteur mixte… « L’ONERA explore en lien très étroit avec MBDA les différentes options technologiques possibles
pour permettre à l’État de disposer le moment venu des éléments de choix. La stratégie de pénétration des défenses adverses par des missiles à vitesses hypersoniques reste un défi scientifique et technologique majeur. Un très grand nombre de disciplines sont mises en jeu, telles que l’aérodynamique, la propulsion, l’architecture du vecteur, son contrôle et son pilotage », lit-on par ailleurs dans la feuille de route actualisée du centre de recherches français.

L’engin qui sera testé en vol aux États-Unis devrait être accéléré et porté à l’altitude voulue par un fusée-sonde. Et l’objectif sera surtout de collecter des données pour préparer la suite du programme.

Seulement, qu’une telle technologie pouvant avoir des implications pour la dissuasion puisse être testée ailleurs qu’en France a de quoi soulever quelques interrogations, même si les États-Unis sont une puissance alliée… D’autant plus que, par le passé, et selon des archives du Pentagone, de la CIA et du département d’État déclassifées en 2006, le developpement de la force de frappe française a été surveillée de très près par les Américains, dans le cadre de l’opération « Burning light« . Et celle-ci ne mégota pas sur les moyens, avec le recours aux avions espions U2, les satellites et les espions infiltrés.

D’où la « surprise » du député [LR] François Cornut-Gentille, dans une question écrite adressée au ministère des Armées. « S’appuyant sur leurs chercheurs internationalement reconnus, l’ONERA et MBDA envisagent de tester prochainement un statoréacteur mixte. Cette innovation majeure est susceptible de nombreuses applications civiles et militaires. Elle constitue assurément un enjeu de souveraineté », souligne-t-il en préambule.

Aussi, le fait que les « essais en vol de cette technologie de pointe auront lieu aux États-Unis d’Amérique […] ne manque pas de surprendre car la France, via le centre d’essai en vol de la DGA dispose théoriquement d’installations et d’équipements performantes », a enchainé le parlementaire. Et celui de demander : « Pourquoi les installations du centre d’essais en vol de la DGA n’accueille pas les essais en vol du prototype doté d’un statoréacteur mixte? »

La question étant parue au Journal Officiel du 7 septembre, il faudra s’armer d’un peu de patience pour avoir les explications du ministère des Armées…

Photo : ONERA


http://www.opex360.com/2021/09/13/hypersonique-un-depute-se-dit-surpris-par-le-projet-de-tester-un-statoreacteur-mixte-francais-aux-etats-unis/
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeMar 14 Sep - 19:13

Citation :
Forcesoperations
@ForcesOperation

Le CAESAR 8x8 à #DSEI2021, réponse de @Nexter_Group
au programme Mobile Fires Platform de l'armée 🇬🇧


➡côté danois, le 14e exemplaire (sur les 15 de la 1e tranche) sera livré dans le courant du mois  


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeMar 14 Sep - 20:37

Citation :
14.09.2021
Cessions de matériels de guerre: de fortes augmentations en prévisions


Où en est le plan d'action plan stratégique 2019-2023 de cessions, onéreuses ou gratuites, de matériels militaires (ces cessions apparaissent dans les Rapports au Parlement sur les exportations d’armement de la France )?

La réponse devrait être apportée cette semaine, le 16 septembre, lors des "Rencontres sur les cessions de matériels de guerre" qui se tiendront à l'Ecole militaire. Elles sont placées sous la présidence du directeur adjoint de cabinet de la ministre des Armées. Les grands syndicats professionnels (GICAT, GICAN, GIFAS) y prendront part et plus de 70 sociétés ont été conviées.

La dernière édition des "Rencontres sur les cessions de matériels de guerre" a eu lieu le 21 février 2019, rassemblant une trentaine de sociétés du secteur de l’intermédiation (SOFEMA, SECAMIC, PROCOR, OMAT) mais aussi de nombreuses PME et brokers (Europe Military, Eurotradia, ANC aviation, Lys Tout terrain, Monocar, Seje and Parners, Eyques, Kership, Utilis, Unitive, Atermes, EMMOO, FGHC, Eden).

Les exemples récents de cessions ne manquent pas. L’Argentine a ainsi acquis des Super Etendard, le Brésil le transport de chalands de débarquement Siroco ... L'ESSD ATAC a acheté des Mirage F1 pour ses "agressor squadrons". Le Gabon s'est lui équipé en VAB pour son contingent de la Minusca…

Au cours de la décennie 2020-2030, ces cessions devraient connaître une forte augmentation, liée notamment aux renouvellements capacitaires en cours et à venir en particulier dans l'armée de Terre.

Les "perspectives de cession 2021-2025 à fins d'exportation des biens meubles du ministère des Armées" ont été détaillées.

Voir par exemple pour le milieu aéronautique:

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Ou encore dans le domaine du combat débarqué:

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Ou enfin dans le milieu naval:

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Pour mémoire, un arrêté du 31 mai 2018 désigne "les services chargés de réaliser la cession de certains matériels du ministère des armées et fixant les modalités de leur cession".

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/09/12/rencontres-sur-les-cessions-de-materiels-de-guerre-22411.html
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeMer 15 Sep - 23:05

https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/contrat-du-siecle-laustralie-souhaite-annuler-sa-commande-de-sous-marins-francais-1346482

Citation :



« Contrat du siècle » : l'Australie souhaite annuler sa commande de sous-marins français

4 - 5 minutes

Publié le 15 sept. 2021 à 19:30

C'est la scène finale d'une saga XXL, qui pourrait bien se terminer par un écran noir pour Naval Group et l'industrie de défense française. Après maintes péripéties, l'Australie ne devrait pas poursuivre le « contrat du siècle » de l'industriel français, celui qui devait porter sur la construction de douze sous-marins à propulsion diesel-électrique pour la marine australienne.

Une commande célébrée en 2016 par l'ancien président de la République Française François Hollande et par Jean-Yves Le Drian alors ministre de la défense. A l'issue d'une rude compétition, Naval Group avait été désigné vainqueur d'une compétition menée contre une offre défendue par le Japon et l'autre par l'Allemand TKMS. Hier, la sidération régnait tant chez Naval Group qu'au gouvernement ou même dans les armées, engagées dans des discussions d'état-major importantes sur le renforcement de la présence de la marine française dans la zone indo-pacifique.
Joe Biden fait monter la pression

Selon la presse australienne, le premier ministre en charge, Scott Morrisson serait prêt à changer de cheval, pour s'inscrire dans une nouvelle alliance menée au forcing par l'administration Biden aux Etats-Unis. Le président américain souhaite mettre sur pied un vaste accord de coopération militaire entre Américains, Australiens et Britanniques. Cet accord trilatéral, dénommé AUUKUS, comprendrait un alignement des technologies dans l'intelligence artificielle, le cyber, mais aussi les systèmes sous-marins et les missiles.

La France ferait donc les frais de la volonté du trio de s'allier pour monter en puissance face à la Chine. L'Australie, pourtant, n'avait jusqu'ici cessé de vouloir conserver une certaine indépendance et neutralité dans l'espace indo-pacifique. En 2016, Canberra avait ainsi écarté l'option nucléaire pour motoriser ses futurs sous-marins, optant pour une version à propulsion traditionnelle du sous-marin nucléaire Barracuda français, car ce dernier offrait une meilleure allonge et des performances acoustiques supérieures à celle des sous-marins proposés par ses concurrents. Le choix de la France avait alors surpris et n'a cessé d'être attaqué par des partisans d'autres offres. Mais jamais il n'avait été question d'acquérir d'une offre anglo-saxonne.
Attrait pour la propulsion nucléaire

Retournement de position complet : le premier ministre Scott Morrisson souhaiterait à présent rebâtir un programme pour une nouvelle flotte de sous-marins à propulsion nucléaire, afin de remonter la garde d'un cran vis-à-vis des menaces chinoises en mer de Chine. Le président des Etats-Unis Joe Biden devait faire une annonce sur cette nouvelle alliance vers minuit heure française, tandis qu'en Australie, Scott Morrison a convoqué une réunion pour jeudi matin.

Il aurait voulu lui en parler dès mercredi mais n'aurait pas réussi à joindre par téléphone le président Emmanuel Macron, à qui il avait assuré de son entier soutien au contrat lors de sa dernière visite le 15 juin dernier.

Pour Naval Group, le coup porté est terrible. Il ne s'agit pas tant d'une perte financière lourde, car le groupe a été payé au fur et à mesure de ses études depuis 2016. Mais tout de même : en début de semaine, Naval Group attendait encore avec confiance en la signature imminente de la phase de « basic design », qui, après l'achèvement des études préliminaires, devait organiser le travail d'ingénierie à mener d'ici la fin 2023.

Surtout, le chantier de construction en Australie du Sud a démarré, Naval Group a sur place une équipe de plus de 300 salariés et vient d'annoncer près d'un milliard de dollars de contrats passés avec des sous-traitants australiens.
Pression de l'opinion

Depuis l'origine, le contrat français fait l'objet de multiples attaques politiques, mais essentiellement, sous la pression d'une opinion qui réclame qu'un tel investissement bénéficie à ses travailleurs. Naval Group s'étant engagé par contrat à ce que 60 % de la valeur du contrat bénéficie aux entreprises australiennes, ce débat semblait clos. D'autant que l'Américain Lockheed Martin désigné pour assurer le système de combat se taille la part du lion et sans les mêmes pressions. La question des dédommagements sera donc compliqué.

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeJeu 16 Sep - 5:48

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeJeu 16 Sep - 5:54

Hahahaha c'est plus de 50 milliards d'euros qui partent en fumée pour Naval Group, la France doit revoir ses prix exorbitants qui font fuir même des pays riches.

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française Icon_minitimeJeu 16 Sep - 9:28

Ssi Sirono le prix joue un rôle inexistant, le contrat US sera probablement au même prix...les européens ont pris une claque avec Trump il n’y avait pas de coup bas économique il était clair d’emblée Biden les a douché complètement (il a déjà fait le coup avec la Suisse avec le F35 récemment et les Allemands s’occupent pour lui de saboter toute naissance d’une industrie militaire européenne), et malgré les européens ne comprendront jamais qu’ils sont juste un valet aux yeux des US (par arrogance et un logiciel daté)...Vous verrez qu’il n’y aura ni D&I ni rien du tout

_________________
Le courage croît en osant et la peur en hésitant.

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