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Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Ven 22 Mar 2024 - 23:29
Cérémonie d’accueil et d’intronisation des nouveaux hélicoptères MH-60 ROMEO au Commandement aérien de la marine hellénique.
Υποδεχόμαστε σήμερα τα πρώτα 3 από τα συνολικά 7 νέα ελικόπτερα τύπου Romeo MH-60R Seahawk. Οι θάλασσες και οι ουρανοί μας θωρακίζουν ακόμα περισσότερο την αμυντική ασπίδα τους και οι Ένοπλες Δυνάμεις μας κάνουν ένα ακόμα βήμα αναβάθμισης της επιχειρησιακής τους ικανότητας. pic.twitter.com/ICBS1rVVqZ
La Grèce approuve l’achat de 35 hélicoptères UH-60 Blackhawk pour 1,15 milliard d’euros
PAR LAURENT LAGNEAU · 3 AVRIL 2024
En octobre, il avait été rapporté que la Grèce envisageait d’acquérir, via la procédure dite FMS [Foreign Military Sales], jusqu’à 49 hélicoptères de manoeuvre UH-60M Blackhawk auprès du constructeur américain Sirkorky [filiale de Lockheed-Martin] afin de remplacer les 56 Bell UH-1 Iroquois encore exploités par ses forces terrestres. Et cela alors qu’elle aurait pu gagner du temps en se tournant vers le S-70, un appareil aux caractéristiques similaires, produits en Pologne par PZL Mielec.
Cela étant, la demande grecque a été examiné avec célérité puisque la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, n’aura mis que deux mois pour donner son feu vert à la vente potentielle de « seulement » 35 UH-60M Blackhawk, pour un montant alors estimé à 1,95 milliard de dollars [soit 1,7 milliard d’euros, selon le taux de change à cette époque].
« La vente proposée permettra à la Grèce de remplacer sa flotte d’hélicoptères polyvalents par un système plus fiable et éprouvé. […] L’hélicoptère UH-60M Blackhawk améliorera la capacité de l’armée hellénique de sécuriser les frontières de la Grèce, de dissuader les actions contre ses intérêts et, si nécessaire, de réagir avec une force crédible », avait alors justifié la DSCA.
Les négociations commerciales ont également été rapidement menées. En effet, ce 3 avril, le parlement grec a donné son feu vert à l’achat de ces 35 UH-60 Blackhawk pour 1,15 milliard d’euros [soit 1,24 milliard de dollars]. Le journal I Kathimeriní explique que, désormais, le Conseil gouvernemental pour la sécurité nationale [KYSEA] peut autoriser la Direction générale des investissements et de l’armement de défense [GDDIA] à « signer la lettre d’acceptation américaine [LOA] afin de démarrer la mise en oeuvre du programme ». Ce qui devrait être faits dans les prochains jours.
Le quotidien précise également que l’achat de ces hélicoptères s’accompagnera d’un « contrat de soutien et de suivi » [FOS] d’une durée de deux ans.
Le choix de l’appareil produit par Sirkorsky s’explique par la volonté de l’état-major grec de rationaliser le maintien en condition opérationnelle [MCO] de ses hélicoptères, le Blackhawk ayant les même moteurs que l’AH-64 et que le MH-60 Romeo [des T700-GE-701C] déjà en service. Et il a évidemment des caractéristiques communes avec le S-70 Aegean Hawk.
Si les délais entre la demande initiale et la signature du contrat ont été relativement courts, il n’est en revanche pas certain que l’armée grecque puisse disposer de ses UH-60M Blackhawk à brève échéance. En effet, le PDG de Sikorsky, Paul Lemmo, avait averti que les premières livraisons ne pourraient pas avoir lieu avant trois ans après la finalisation du contrat, en raison d’un carnet de commandes déjà bien rempli.
[#Navgreek] The keel laying of Formion, third #FDI for the @NavyGR, took place on the 15th April 2024 in Lorient. As the FDI HN program continues to move forward, this milestone is an achievement illustrating the strong long-term industrial cooperation between and . pic.twitter.com/x1wwfa43Gm
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Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Sam 11 Mai 2024 - 17:33
Citation :
La Grèce a lancé les discussions pour se procurer jusqu’à 10 Rafale F4 supplémentaires
PAR LAURENT LAGNEAU · 11 MAI 2024
L’accord établissant un partenariat stratégique de coopération en matière de défense et de sécurité entre la France et la Grèce, signé en septembre 2021, tient-il toutes ses promesses ? Pour rappel, ce texte, qui devra être renouvelé en 2026, contient une clause d’assistance mutuelle dans le cas d’une « agression armée » contre l’une ou l’autre des parties. Il vise également à favoriser une « culture stratégique » commune ainsi que l’interopérabilité entre les forces françaises et grecques et la coopération industrielle dans le domaine de l’armement.
Depuis qu’il a été ratifié, cet accord a donné lieu à la participation des forces françaises à plusieurs exercices interalliés organisés en Grèce, comme Iniochos, Notos ou encore Olyco. Mais il s’est surtout traduit dans le domaine capacitaire, avec les commandes passées par Athènes en 2022 en vue de se procurer six chasseurs-bombardiers Rafale supplémentaires et trois Frégates de défense et d’intervention [FDI].
Pour le magazine spécialisé grec « Ptisi » [« Vol » en français], le bilan de cet accord, à deux ans de son échéance, est plutôt décevant. « Plus que la signature, c’est la mise en œuvre qui compte. […] Combien d’officiers avons-nous envoyé en France pour des formations et acquérir de l’expérience ? Et combien de Français avons-nous accueilli ? Et combien d’exercices bilatéraux majeurs avons-nous organisés ? Et combien de scénarios de guerre avons-nous exécutés ensemble ? Plus généralement, comment avons-nous renforcé notre coopération de défense ? », se demande-t-il, dans un commentaire publié le 10 mai.
Notant, au passage, que le contexte géopolitique a évolué depuis septembre 2021, Ptisi souligne que, finalement, le plus important est que la France a ouvertement pris l’engagement qu’elle « défendra la Grèce par les armes » si nécessaire, « sans notes de bas de page ».
Quoi qu’il en soit, cet accord sert de cadre aux discussions lancée par Athènes en vue d’une nouvelle commande de Rafale. En effet, la force aérienne grecque a l’intention de rationaliser son aviation de chasse en retirant du service plusieurs modèles d’avions de combat, comme le F-4 Phantom, le Mirage 2000-5, voire le F-16 Block 30. Par conséquent, elle ne conserverait que ses Rafale et ses F-16 portés au standard Block 70 « Viper », auxquels viendront s’ajouter au moins 20 chasseurs-bombardiers F-35A.
Les Mirage 2000-5 ayant encore du potentiel, l’état-major grec envisage de les revendre [l’Inde serait sur les rangs]… Mais à la condition d’obtenir en retour jusqu’à 10 Rafale de plus, portés au standard F4. En tout cas, c’est ce qu’avance le site spécialisé grec Defence Review. Selon ses informations, les discussions avec Dassault Aviation seraient à un « niveau avancé ». Un délégation de l’industriel français devrait se rendre prochainement à Athènes pour un « nouveau cycle » de discussions.
« L’état-major de la force aérienne hellénique a exprimé le besoin d’acquérir 8 à 10 nouveaux appareils supplémentaires afin de former un autre escadron de chasse. En outre, il a déclaré explicitement et catégoriquement aux dirigeants du ministère de la Défense que c’est une condition fondamentale pour le retrait des Mirage 2000-5 afin de couvrir les besoins opérationnels », explique Defence Review.
Pour rappel, la Grèce a commandé un total de 24 Rafale depuis 2020, dont 12 au standard F3R prélevés dans la dotation de l’armée de l’Air & de l’Espace.
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Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Mar 28 Mai 2024 - 21:06
Citation :
MAY 28
Greece to acquire New Leonardo AW139 Helicopters for Combat Search and Rescue Missions
On 23 May 2024, Greece announced the acquisition of three Leonardo AW139 helicopters. These intermediate twin-engine helicopters, scheduled for delivery in 2026, will enhance disaster relief operations and medical evacuation missions. Read full
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Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Dim 16 Juin 2024 - 22:23
Citation :
JUN 14
Greece's elite unit to receive four MH-60L DAP Black Hawks helicopters used by US Special Forces
As reported by OnAlert on June 14, 2024, the newly established Airborne Special Operations Squadron (MAEE) will receive four MH-60L Direct Action Penetrator (DAP) Black Hawk helicopters configured for the Special Warfare Command in the coming years. The MAEE is set to become the fourth Greek unit of the Joint Special Operations Command (DDEE) certified by NATO, enabling collaboration with the other three units of the DDEE—ETA, Z’ MAK, and the Naval Special Operations Section—in executing alliance missions.
The Direct Action Penetrator (DAP) is a configuration of the MH-60L designed for direct attack missions, used primarily by the 160th Special Operations Aviation Regiment (SOAR) of the US Special Operations Forces. (Picture source: Flickr/Raven Harris)
Greece Approves Purchase of F-35A Jets and Participation in Constellation Frigate Program.
1 Jul, 2024 - 9:17
Defense News Aerospace 2024
The Greek Parliamentary Armaments Commission has approved plans to acquire 20 F-35A Lightning II fighter jets and to explore involvement in the Constellation-type frigate construction program. Greek Defense Minister Nikos Dendias presented these initiatives, emphasizing their strategic importance for enhancing the operational capabilities of the Hellenic Air Force and Navy.
The F-35A Lightning II can carry a variety of weapons internally and externally, allowing it to adapt to a wide range of missions (Picture source: Lockheed Martin)
On January 27, 2024, the United States authorized the sale of F-35A Lightning II fighter jets to Greece as part of a broader defense package that also includes the sale of F-16 Block 70 fighter jets to Turkey. Greece's approved purchase consists of 40 F-35A jets and associated systems, totaling $8.6 billion. These jets are intended to replace the aging F-4 and Mirage-2000 aircraft in the Greek Air Force, significantly enhancing the nation's defense capabilities.
The F-35A Lightning II is a fifth-generation multirole stealth fighter developed by Lockheed Martin. Designed for the United States and allied nations, the F-35A features advanced stealth capabilities, integrated avionics, and superior performance in air-to-air and air-to-ground combat. The aircraft incorporates cutting-edge technologies such as radar-absorbing materials, sensor fusion, and a highly advanced helmet-mounted display system. It can carry a variety of weapons internally and externally, allowing it to adapt to a wide range of missions. Production of the F-35A began in the mid-2000s, with initial operational capability declared by the U.S. Air Force in 2016. Greece expects the first batch to replace its older aircraft by the mid-2020s.
The Constellation-class frigates, currently under development by Fincantieri Marinette Marine for the U.S. Navy, are based on the Italian FREMM frigates. These advanced warships measure 151 meters in length, 19.8 meters in width, with a draft of 7.3 meters and a displacement of 7,300 tons. They are equipped with a CODLAG propulsion system and can achieve speeds exceeding 28 knots, accommodating a crew of 200. Their armament includes a 32-cell Mk 41 Vertical Launch System capable of deploying various missiles, including ESSM, SM-2, and SM-6, as well as a 57mm Mk 110 Mod 0 gun and the capability to launch Tomahawk cruise missiles.
Minister Dendias highlighted that participation in the Constellation frigate program would enhance the operational strength of the Hellenic Navy. The Greek government's exploratory participation could potentially lead to the construction of up to seven frigates in Greek shipyards, with the first unit expected by the early 2030s. This initiative is seen as a strategic effort to boost domestic defense production capabilities.
Dendias' proposals received majority approval from the Commission, though there was opposition from parties such as SYRIZA, KKE, Hellenic Solution, and Niki. The communist KKE and nationalist Hellenic Solution even criticized the F-35s as defective. Nonetheless, the acquisition of the F-35 jets and participation in the Constellation frigate program are expected to play a decisive role in modernizing Greece's defense capabilities.
Dendias also introduced smaller defense programs, including the acquisition of four Schiebel Camcopter unmanned aerial vehicles to be deployed on Navy frigates, further supporting Greece's defense modernization efforts.
Lockheed Martin Delivers 20th Upgraded F-16 Viper Multirole Fighter Jet to Greece
On July 3, 2024, Lockheed Martin, in partnership with Hellenic Aerospace Industry (HAI), announced the delivery of the 20th F-16 aircraft upgraded to the "Viper" configuration to the Hellenic Air Force (HAF). This delivery marks an important step in strengthening Greece's defense capabilities, providing the Hellenic Air Force with the most advanced F-16 fleet in Europe.
Lockheed Martin F-16 Multirole Fighter Jet (Picture source: Lockheed Martin)
Greece purchases 20 F-35A Lightning II stealth fighters with first deliveries expected by 2028
As reported by OnAlert on July 25, 2024, the Hellenic Ministry of National Defense, through its General Directorate for Defense Investments and Armaments (GDAEE), dispatched a signed Letter of Acceptance (LoA) following the approval from the Government Council for Foreign Affairs and Defense (KYSEA). This letter marks the initiation of a procurement program for 20 F-35A Lightning II aircraft, with an option to order an additional 20 fighters. The delivery of the first fifth-generation fighter jets is anticipated in 2028.
The agreement, valued at 3.47 billion euros, includes the procurement of 20 F-35A Lightning II aircraft, with an option to order an additional 20 fighters. (Picture source: US DoD)
L’armée grecque refuse des blindés Bradley d’occasion offerts par les États-Unis
par Laurent Lagneau · 2 septembre 2024
En 2020, afin de remplacer ses blindés BMP-1A1 de conception soviétique ainsi qu’une partie de ses M113A2, la Grèce sollicita les États-Unis pour obtenir au moins 350 véhicules de combat d’infanterie [VCI] M2A2 / M2A2OD Bradley d’occasion. Il aura fallu trois ans pour qu’elle obtienne [presque] satisfaction, Washington n’ayant approuvé le transfert de 300 exemplaires à l’armée grecque qu’en mars 2023.
Entre-temps, Athènes eut l’opportunité d’échanger 40 de ses BMP-1A1 [cédés à l’Ukraine] contre autant de VCI « Marder », prélevés dans la dotation de la Bundeswehr dans le cadre de l’initiative « Ringstausch », lancée par Berlin afin de permettre aux pays membres de l’Otan de remplacer leurs équipements de facture russe par des matériels d’origine allemande.
Quant aux Bradley, les États-Unis proposèrent d’abord à la Grèce de lui céder gratuitement 62 exemplaires au titre du programme « Excess Defense Articles » [EDA] et de lui en vendre 102 autres, parmi ceux stockés chez BAE Systems Land & Armaments. À charge ensuite pour elle de les remettre en état et de les porter au standard M2A3. Mais ce « cadeau » n’en était pas vraiment un.
En juillet, le quotidien I Kathimeriní a révélé que l’état-major de l’armée grecque [GES] avait l’intention de refuser l’offre américaine étant donné que la remise en condition des Bradley ainsi proposée allait être beaucoup trop coûteuse par rapport aux gains espérés. Cette information vient d’être confirmée.
En effet, selon le site spécialisé grec On Alert, le GES a informé le bureau de la coopération militaire [ODC – Office of Defence Cooperation] de l’ambassade des États-Unis en Grèce de sa décision de refuser non seulement les 62 Bradley « offerts » mais aussi l’offre d’acquérir les 102 autres mis en dépôt chez BAE Systems Land & Armaments.
S’agissant des premiers, l’armée grecque a constaté que leur état s’était considérablement dégradé durant leur longue période d’immobilisation et que certains d’entre eux avaient même été « cannibalisés ». Quant aux second, leur état n’était pas plus reluisant. D’où la décision du GES.
« Les coût du transport, de main-d’œuvre, d’achat de pièces de rechange, d’armes et de composants électroniques pour que les Bradley puissent être rapidement mis en service dépassent les capacités de l’état-major, d’autant plus qu’il faudrait mettre en place une ‘chaîne de production’ complète », explique On Alert.
Cela étant, le besoin en véhicules de combat d’infanterie demeure, alors que les Bradley étaient considérés par l’état-major grec comme des « multiplicateurs de forces » aux cotés de ses chars Leopard 1A5 et Leopard 2. Au moins deux solutions peuvent être envisagées selon ses possibilités financières : une commande de KF-41 « Lynx » auprès de Rheinmetall ou la livraison de 120 VBCI français d’occasion à titre « provisoire », comme l’aurait récemment proposé KNDS France à Athènes.
We thank the Greek government for its trust in the FDI, and we remain at Greece's disposal to extend our cooperation through this frigate program which will constitute the backbone of the Hellenic Navy, within the framework of the Franco-Greek strategic partnership. pic.twitter.com/C5eMUvaK9S
La Grèce veut commander une quatrième Frégate de défense et d’intervention avec des missiles de croisière navals
par Laurent Lagneau · 20 septembre 2024
En mars 2021, le ministère des Armées décida d’accélérer le programme de Frégates de défense et d’intervention, la Marine nationale devant alors posséder trois navires [sur les cinq prévus] en 2025, à savoir les « Amiral Ronar’ch, « Amiral Louzeau » et « Amiral Castex ». Rien n’était changé pour les deux dernières unités, les livraisons des « Amiral Nomy » et « Amiral Cabanier » étant respectivement prévues en 2027 et en 2029.
« Si nous accélérons leur livraison, c’est parce que nous avons conscience des menaces qui grandissent en mer. Nous disposerons donc de trois frégates d’intervention avec un an d’avance sur l’échéance initiale », avait expliqué Florence Parly, alors ministre des Armées.
Seulement, avec la commande de trois FDI par la Grèce, en septembre de la même année, le ministère des Armées dut revenir à son plan initial.
Pour autant, ce dernier a encore une fois été modifié à la faveur de la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, la Marine nationale devant finalement disposer de trois FDI avant 2030, les deux dernières devant lui être remises avant 2035.
Quoi qu’il en soit, ce nouveau calendrier donnera plus de latitude à Naval Group pour honorer de nouvelles commandes à l’exportation. Du moins, était-ce le pari de la LPM. Alors que première frégate grecque, la HS Kimon, va entamer ses essais en mer et que la seconde, la HS Nearchos, vient d’être mise à l’eau à Lorient, Athènes a confirmé son intention de s’en procurer une quatrième.
« Je suis heureux d’annoncer aujourd’hui que la Grèce a l’intention d’entamer des négociations pour acquérir une frégate supplémentaire, la quatrième du même type », a en effet annoncé Nikos Dendias, le ministre grec de la Défense, à l’occasion du lancement de la FDI HS Nearchos, le 19 septembre.
Mais ce dernier a fait une autre annonce : trois des quatre FDI grecques auront la capacité de mettre en œuvre le Missile de croisière naval [MdCN ou Scalp Naval] qui, développé par MBDA, arme six des huit frégates multimissions [FREMM] de la Marine nationale.
Pour le moment, la FDI n’a pas la capacité de lancer des MdCN. Cela étant, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2020, l’amiral Pierre Vandier, alors chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] avait confié qu’une réflexion était en cours pour y remédier.
« Au sujet des FDI, nous attendons ces nouvelles frégates avec impatience. Nous cherchons néanmoins à les équiper de lanceurs MdCN afin de leur procurer des capacités équivalentes à celles des FREMM en matière d’action vers la terre », avait-il en effet déclaré.
Mais Naval Group avait anticipé un tel besoin [exprimé, d’ailleurs, par la Grèce] puisque des dispositions avaient été prises pour installer éventuellement des lanceurs Sylver A70 – c’est-à-dire adaptés au MdCN – à l’avant de la FDI. Reste que, pour la Marine nationale, cette option n’a pas été retenue pour le moment.
Pour rappel, propulsé par un turboréacteur à simple flux Microturbo TR 50, le MdCN a une masse au lancement de 2 tonnes pour 7 mètres de longueur. D’une portée d’environ 1000 km, il est doté d’un système de navigation inertielle pouvant être « recalé » en vol et d’un dispositif GPS. Son guidage terminal se fait au moyen d’un autodirecteur infrarouge ou sur coordonnées. Jusqu’à présent, il n’a jamais été exporté. Et une éventuelle commande grecque n’améliorera certainement pas les relations entre Paris et Ankara.
Quant à la FDI, il s’agit d’un navire de 4000 à 4500 tonnes, armé de missiles antisurface Exocet MM40 B3C, de missiles antiaériens Aster 15/30, de torpilles anti-sous-marines MU 90, d’une tourelle de 76 mm et de canons de 20 mm téléopérés. Un sonar de coque, un radar Sea Fire 500 et un mât unique réunissant l’intégralité des capteurs aériens complètent son équipement.