Sujet: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Mar 16 Juin 2009 - 14:43
Rappel du premier message :
voila,je viens d´entendre sur un canal allemand economique qu/ un consortium allemands de 20 Cie (dont Deutsche Bank,RWE,Siemens..) se sont reunis pour financer un projet de 400B€ d´energie solaire,installé en afrique du nord(maghreb) et EAU
je vais chercher un article
Dernière édition par Yakuza le Mar 16 Juin 2009 - 14:53, édité 1 fois
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Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Les gros agriculteurs rentiers doivent mettre la main à la poche. Ils sont les plus gros consommateurs d'eau du pays. A cause d'eux, nos nappes sont vides et on doit dessaliniser l'eau de mer (ce qui est extremement energivore). Donc, ils doivent payer et investir dans ces projets d'une maniere ou de l'autre. Personellement, je suis pour une taxe sur l'eau pour les grans agriculteurs comme la taxe sur l'essence.
Les gros agriculteurs rentiers doivent mettre la main à la poche. Ils sont les plus gros consommateurs d'eau du pays. A cause d'eux, nos nappes sont vides et on doit dessaliniser l'eau de mer (ce qui est extremement energivore). Donc, ils doivent payer et investir dans ces projets d'une maniere ou de l'autre. Personellement, je suis pour une taxe sur l'eau pour les grans agriculteurs comme la taxe sur l'essence.
En l'occurence, 80% de l'eau potable du pays va vers l'agriculture. Comme la production d'eau va couté très cher en énergie, c'est normal que les grands propriétaires de terrains agricoles qui consomment beaucoup d'eau payent et investissent dans la production de cette eau dont ils ont besoin.
Sinon, on peu continuer à profiter de la rente tant qu'on peut puis on va tous vivre en Europe du Nord et finaliser le grand remplacement. C'est une option aussi.
Zakaria Commandant
messages : 1152 Inscrit le : 17/11/2021 Localisation : Paris Nationalité :
Notre problème cnest « que les grands agriculteurs » n’existent pas au maroc la majorité des cultures font moins de 5hectares. Il faudrait mutualiser ces terres dans le cadre de grandes coopératives avec un revenu de base pour le fellah à condition qu’il cultive selon les meilleurs methodes (numérisation, mecanisation optimisation de l’eau etc)
Comment ça les grands agriculteurs n'existent pas? Les fermes sous serre près de Dakhla ce sont de petits agriculteurs. Elles sont visibles depuis l'espace. Les fermes le long de l'autoroute Rabat-Tanger? Le Français qui produit des nectarines près de Kenitra sur des centaines d'hectare, c'est un petit exploitant? Les exploitations d'amandier près d'Imouzzer du Kandar (qui ont assechées Dayat Aoua), ce sont des petits agriculteurs? Les fermes des Qataris et des Emiratis, Les fermes des generaux? Les exploitations de Othman Benjelloun (elevage), La ferme de vache laitiere avec 2000 têtes de bétail, c'est une petite exploitation? Les milliers d'hectares d'agrume détenus par quelques familles? La meme chose pour l'olivier... Les fermes du Domaine Royal, ce sont des petites exploitations? Tout ce petit monde qui gagne bien grace à l'eau du pays doit investir dans la production d'eau Tout
Zakaria Commandant
messages : 1152 Inscrit le : 17/11/2021 Localisation : Paris Nationalité :
Le problème cnest qu’ils ne représentent pas grand chose et évidemment qu’ils doivent investir dans l’eau on est d’accord mais c’est pas ça qui règlera le problème de l’eau au maroc. Déjà un pays aride en stress hydrique qui ne récupère pas l’eau usée c’est une folie voila une première piste de travail en plus du dessalement d’eau mer, solution vitale pour notre agriculture et optimisation de l’utilisation de l’eau sans oublier le choix des cultures moins consommatrice d’eau et un changement de culture alimentaire (moins de blé + de légumes )
Anzarane Lt-colonel
messages : 1465 Inscrit le : 14/03/2019 Localisation : Fes Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Jeu 9 Fév 2023 - 15:19
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Mer 15 Fév 2023 - 20:21
JA: Au Maroc, Mustapha Bakkoury n’a pas fini sa traversée du désert :
Depuis l’ouverture d’une enquête à son encontre pour mauvaise gestion à la tête de Masen, le grand commis de l’État fait profil bas, ne se rendant au siège de l’agence que pour expédier les affaires courantes. Le vent a-t-il définitivement tourné pour le Monsieur énergies renouvelables du royaume ?
LE PORTRAIT ÉCO DE LA SEMAINE – « Il y a un avant et un après la dernière réunion de Sa Majesté sur les énergies renouvelables », lance d’emblée un ancien haut responsable du ministère de l’Énergie, faisant allusion à une séance de travail tenue en novembre 2022 au palais royal pour réaliser le suivi des objectifs en matière de transition énergétique.
Présidée par Mohammed VI, la réunion a eu lieu en présence du conseiller royal Fouad Ali El Himma, du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, de la ministre de l’Économie et des Finances Nadia Fettah, de la ministre de la Transition énergétique Leila Benali, et du DG de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) Abderrahim El Hafidi. Mais pas de Mustapha Bakkoury, qui préside pourtant l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), le bras armé de l’État en matière d’énergies renouvelables.
Interdiction de quitter le territoire
Même s’il avait participé à des réunions similaires au palais royal, notamment en 2018 et en 2020, son absence cette fois a peu surpris, la disgrâce de Bakkoury étant au cœur des conversations dans le milieu depuis près de deux ans. Fin mars 2021, alors qu’il s’apprête à s’envoler pour Dubai, en tant que commissaire du pavillon marocain de l’exposition universelle aux Émirats arabes unis, l’ingénieur né en 1964 apprend à l’aéroport Mohammed-V qu’il est sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire.
Le grand commis de l’État, qui a démarré sa carrière à BNP Paribas avant d’embrasser une carrière dans la haute fonction publique en 2021, apprendra dans la foulée l’ouverture par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) d’une enquête à son encontre concernant sa gestion de certains projets à la tête de Masen.
Pour l’ancien secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), formation politique cofondée par le conseiller royal Fouad Ali El Himma, c’est le début d’une nouvelle traversée du désert. Une expérience qui n’est pas sans rappeler sa révocation ad nutum de la tête de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) en 2009, alors qu’il participait à un événement à l’Université Al Akhawayn à Ifrane. Avant de rebondir quelques mois plus tard à la tête de Masen, la « super agence » dirige depuis sa création il y a treize ans.
« On n’avait aucune nouvelle de lui »
« La question est de savoir s’il est aujourd’hui définitivement en disgrâce », s’interroge un homme d’affaires proche de lui. Ce qui est sûr, c’est que Mustapha Bakkoury rase les murs depuis deux ans, évitant soigneusement les médias, les soirées mondaines et même le Conseil de la région Casablanca-Settat, qu’il a présidé jusqu’en septembre 2021.
« On n’avait aucune nouvelle de lui car, dès mars 2021, il ne participait pas aux réunions. À la fin de son mandat, il a refait une apparition à nouveau pour passer le témoin à son successeur », se souvient un membre du bureau du Conseil régional de la métropole.
Dans les locaux de Masen, sa présence est tout aussi rare, nous confient plusieurs sources informées. Le 14 février, par exemple, une importante délégation flamande – conduite par le conseiller diplomatique du ministre-président de la région, Pol Van Den Driessche, et la secrétaire générale de la chancellerie et du ministère des Affaires étrangères, Julie Bynens – s’est rendue au siège de l’entreprise publique, où elle a été reçue par la directrice générale déléguée Fatima Hamdouch.
Trois mois plus tôt, c’est encore cette ancienne consultante, qui chapeaute la direction de la stratégie de Masen de 2013 à 2022, qui avait reçu le ministre-président de Wallonie, Elio Di Rupo, alors en déplacement au Maroc pour le lancement d’un nouveau projet aux côtés de l’agence.
De rares apparitions
« Au début, il ne venait pas au bureau parce qu’on lui avait demandé de ne plus s’y rendre. Aujourd’hui, il vient de temps en temps pour expédier les affaires courantes », nous révèle une source proche de Bakkoury.
C’est une situation qui le mine mais il évite d’en parler, même à son cercle proche
Pour l’heure, ses apparitions se limitent à quelques visioconférences, comme la réunion ministérielle tenue en décembre à Nouakchott autour de l’initiative Desert to Power (DtP) de la Banque africaine de développement (BAD), à laquelle il a participé à distance en tant que président du comité de pilotage. Contrairement à Bakkoury, les représentants des autres pays (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger) avaient fait le déplacement dans la capitale mauritanienne.
Un mois plus tôt, alors que des membres du top management de Masen étaient présents en Égypte dans le cadre de la COP27, Bakkoury a dû participer, en visioconférence, à un événement parallèle pour prononcer un discours, depuis le siège de l’entreprise publique, sur le projet Desert to Power sans s’appesantir sur son rôle à la tête de l’agence.
« C’est une situation qui le mine mais il évite d’en parler, même à son cercle proche », confie une connaissance qui a rencontré récemment l’ingénieur natif de Mohammedia à l’occasion d’une cérémonie de mariage.
Un déficit de 800 millions de dirhams
Que reproche-t-on au haut fonctionnaire ? Beaucoup de sources attribuent ses ennuis au cœur de sa mission : la gestion de certains projets énergétiques confiés à Masen, en particulier dans le solaire. Dans un avis rendu en 2020 par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), il est fait mention d’un déficit de quelque 800 millions de dirhams (73 millions d’euros) par an pour les centrales Noor de Ouarzazate.
« Ce déficit est dû à la différence entre le coût de production et les prix de vente à l’ONEE », analyse l’institution constitutionnelle présidée par l’ancien ministre Ahmed Reda Chami, qui pointe des « choix technologiques relativement chers sur les premiers projets ».
« Un déficit qui ne devrait pas se creuser au vu de la compétitivité gagnée sur les nouveaux projets. Il ne devrait pas non plus se résorber naturellement, à moins de consacrer une partie des gains apportés par les nouveaux projets photovoltaïque et éoliens pour combler les pertes dans le cadre d’un accord spécifique avec l’ONEE », suggère encore le rapport.
Au cours d’une séance de travail tenue le 22 octobre 2020, Mohammed VI avait relevé également « un certain nombre de retards pris dans l’exécution de ce vaste projet », indiquait un communiqué du cabinet royal à l’issue de la réunion dédié à la stratégie des énergies renouvelables.
Masen continue de fonctionner
À l’image de son président, l’agence a connu aussi une traversée du désert. En particulier en 2021, ce qui s’est traduit par une baisse importante de ses investissements. Selon le rapport annuel du ministère des Finances sur les établissements et les entreprises publics, Masen n’a investi cette année-là que 19 millions de dirhams sur des prévisions de 370 millions, soit un taux de réalisation de 5,13 %.
« À un moment, on ne savait plus quoi faire de l’agence. Beaucoup de projets étaient en suspens, et le flou autour de la situation de Bakkoury n’aidait pas », témoigne l’ancien haut responsable. Depuis, l’entreprise est sortie de sa torpeur, comme en témoigne l’enveloppe de 7 milliards de dirhams consacrée aux investissements en 2023. À la fin juin 2022, elle avait réalisé 1,5 milliard de dirhams d’investissements, soit un taux de réalisation 38 % – bien loin des 19 millions injectés en 2021.
« Même si Bakkoury n’est plus véritablement aux commandes, je peux vous assurer que Masen fonctionne normalement. Il y a des appels d’offres, des échanges avec les partenaires et les investisseurs, des projets qui avancent… », explique le patron d’une entreprise qui a remporté récemment un marché de Masen. Outre Fatima Hamdouch, plusieurs hauts cadres de la jeune garde font tourner à leur tour l’agence, comme l’ingénieure diplômée de l’université polytechnique de Madrid Yasmina Benmessaoud, chargée de la planification stratégique, ou encore Ali Zerouali, directeur de la coopération et du développement international.
messages : 8008 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Sam 4 Mar 2023 - 20:35
La station Noor Ouarzazate consomme 2 millions m3 par ans d'eau depuis le barrage elmasour dahbi https://youtu.be/1y0kXASqhiM
_________________
Citation :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Jeu 30 Mar 2023 - 19:32
le quote specific dans le document original; "As we set out in the British Energy Security Strategy, we are actively exploring the potential for international projects to provide clean, affordable and secure power. For example, the Government is interested in the Xlinks project, a proposed large scale onshore wind, solar and battery electricity generation site in Morocco that would exclusively supply power to the GB grid via high voltage direct current subsea cables. The Government is considering – without commitment – the viability and merits of the proposal to understand if it could contribute to the UK’s energy security. "
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Sam 1 Avr 2023 - 16:23
Xlinks, développement le projet qui consiste en la fourniture de la Grande-Bretagne d'énergie électrique produit depuis le sud du Maroc, vient de recruter un nouveau conseiller. Il s'agit, selon nos sources, de Ian Douglas. Celui-ci officiera en tant que membre du board advisor de Xlinks, mais aussi avec le poste d'administrateur chez XLCC, la société de fabrication du câble sous-marin reliant le Maroc à la Grande Bretagne, apprend-on. XLCC appartient par ailleurs à Xlinks, ayant privilégié de monter sa propre société pour son projet d'interconnexion électrique nécessitant un câble de 3 890 kilomètres. Le projet vient aussi de recevoir le soutien clair du gouvernement britannique, affirmant s'intéresser à Xlinks. Le nouveau conseiller de Simon Morrish, patron de Xlinks, n'est autre que le CEO de Global Marine Group, comme l'indique l'intéressé sur sa page Linkedin. La société est décrite comme étant leader en marché d'ingénierie offshore, avec un bilan enviable d'exécution de projets réussis. Parmi ses services, on retrouve la fourniture de solutions de câbles à fibres optiques aux marchés de télécommunications, de pétrole et de gaz, mais aussi les câbles pour l'industrie éolienne offshore. Enfin, sa filiale OceanIQ propose de fourni des câbles sous-marins, tout en assurant les services d'ingénierie, de conseils et d'études en la matière. « Avec un effectif mondial de plus de 850 personnes talentueuses, le Groupe a installé ensemble plus de 300 000 kilomètres de câbles de télécommunications sous-marins et plus de 1 500 km de câbles électriques, effectué des opérations de maintenance sur 33 % des câbles à fibre optique dans le monde et offert des services d'ingénierie, des actifs et personnel hautement qualifié pour des projets dans plus de 50 parcs éoliens dans le monde », se vante-t-on. Pour rappel, Global Marine figure déjà parmi les prestataires recrutés par Xlinks, afin de conduire les aspects opérationnels de la manutention des câbles. Outre Global Marine, MAATS Tech est aussi présente, au même que Salt Ship Design chargé de concevoir le navire qui déploiera le câble. a écrit:
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Ven 14 Avr 2023 - 17:16
Dans le top management de Xlinks, la start-up britannique qui porte le projet, on commençait à désespérer de recevoir le soutien gouvernemental. Depuis septembre 2022, son projet d’interconnexion entre le Maroc et le Royaume-Uni avait été introduit à Whitehall, le quartier administratif de Londres, afin d’être étudié par les ministères concernés, sans vraiment convaincre. Cinq mois plus tard, cette “lenteur frustrante”, selon les mots du président de Xlinks, Sir David Lewis, a laissé place au coup de pouce tant attendu. Le 30 mars dernier, le gouvernement britannique a publié sa nouvelle stratégie énergétique nationale intitulée Powering Up Britain – Energy Security Plan. Ce nouveau plan détaille les objectifs stratégiques du Royaume-Uni pour réduire sa dépendance aux énergies polluantes, mais aussi assurer la sécurisation de l’approvisionnement en électricité à moindre coût aux foyers et entreprises britanniques par le recours à des sources d’énergies durables. Sécurité énergétique Le projet Xlinks figure en bonne place de ce document d’orientation. Le gouvernement britannique y indique examiner la viabilité du projet Xlinks et son apport à la sécurité énergétique du Royaume-Uni. “Nous explorons activement le potentiel des projets internationaux pour fournir une énergie propre, abordable et sûre. Le gouvernement s’intéresse au projet Xlinks et examine — sans engagement — la viabilité et les mérites de la proposition”, relève le document. Sur le papier, le projet imaginé par Xlinks est un chantier d’ingénierie pharaonique. En 2025, la start-up britannique envisage de poser le premier des quatre câbles en eaux profondes afin d’acheminer dans le Comté de Devon, dans le sud-ouest de l’Angleterre, de l’électricité solaire et éolienne produite au Maroc. Sur 3800 km, ce sera la plus longue ligne sous-marine d’interconnexion électrique au monde. Chiffré à 22 milliards de dollars (200 milliards de dirhams), le projet consiste en la construction, dans la région de Guelmim Oued Noun, d’un parc de 12 millions de panneaux solaires et d’une ferme de 530 éoliennes produisant à eux deux 3,6 GW d’électricité. Grâce à la giga-batterie de stockage de 5 GW, ce complexe de production pourrait injecter 10,5 GW d’électricité dans le réseau du Royaume-Uni. Une puissance suffisante pour éclairer 7 millions de foyers britanniques, soit 8 % de la demande intérieure. L’électricité ainsi produite dans le désert sera acheminée du Maroc vers le Royaume-Uni via un système de quatre câbles sous-marins en HVDC (courant continu haute tension) de 3800 km chacun, prévus en eaux profondes, et qui devront traverser l’Espagne, le Portugal et la France. Selon l’échéancier dévoilé en septembre 2021, le premier câble devrait être posé en 2025 pour une mise en ligne en 2027. Les trois autres câbles devraient être déployés deux ans plus tard, en 2029. Opportunité d’investissement Si en s’associant à de grandes entreprises d’ingénierie, Xlinks semble surmonter les contraintes techniques, la rentabilité de son plan financier avait suscité le doute. Du côté britannique, Xlinks a bien tenté de décrocher un soutien du gouvernement via une subvention publique afin de lui permettre de maintenir le prix de son électricité à 48 livres/mégawattheure, en deçà du prix de l’énergie produite à partir de centrales nucléaires (92,5 livres/mégawattheure). Mais le dossier jaunissait dans les tiroirs de Whitehall, jusqu’à cette mention dans la stratégie énergétique britannique. Contacté par TelQuel, le gouvernement britannique contextualise son soutien. “Nous sommes intéressés par des projets internationaux pour soutenir la sécurité énergétique du Royaume-Uni. Cela inclut le projet de Xlinks, avec lequel nous nous sommes engagés très tôt pour mieux en comprendre les tenants et les aboutissants”, explique une source autorisée. Celle-ci développe que ce regain d’intérêt du gouvernement est à inscrire dans le cadre d’une stratégie nationale plus large. Selon les chiffres fournis par le ministère de l’Énergie, près de 40 % de l’électricité du Royaume-Uni provient de sources renouvelables. Et depuis 2010, le gouvernement britannique a augmenté de 500 % la capacité d’énergie renouvelable installée à destination des foyers et des entreprises. “Notre stratégie de sécurité énergétique définit comment nous allons accélérer ce mouvement. Les projets internationaux ne sont actuellement pas éligibles au mécanisme Contract for Difference (CfD, mécanisme qui garantit un prix fixe de vente d’électricité à 48 livres sterling le MGW/h, ndlr), mais nous explorons activement le potentiel des projets internationaux pour fournir une énergie propre, abordable et sécurisée. Le solaire et l’éolien sont des éléments clés de la stratégie du gouvernement pour décarboner le secteur de l’énergie, et des technologies pour nous aider à atteindre nos ambitieux objectifs Net Zero et Carbon Budget 6”, complète notre interlocuteur. Aujourd’hui, une chose est sûre : en l’intégrant dans sa stratégie énergétique, le gouvernement britannique fait du projet une opportunité d’investissement. Une aubaine pour Xlinks qui envisage une combinaison de dettes et de capitaux propres pour concrétiser son projet. Tout de suite après ce soutien gouvernemental, Octopus Energy Group, une entreprise britannique de technologies énergétiques, et le holding émirati Taqa spécialisé dans le financement des projets énergétiques ont annoncé une prise de participation dans le tour de table de Xlinks, “dans les prochaines semaines”. Très discret soutien marocain Du côté marocain, le soutien est marqué, mais timide. Xlinks a eu pour discret VRP Moulay Hafid Elalamy. Dès les débuts du projet, l’ancien ministre de l’Industrie a joué de son entregent afin de garantir la délivrance des permis de prospections, des autorisations relatives au foncier, à la topographie et aux différentes études géotechniques et météorologiques. Deux mois après que la start-up a dévoilé ses plans, l’État a annoncé mettre à sa disposition une surface foncière de 150.000 hectares. Cette immense parcelle de terrain devrait permettre de construire une ferme solaire sur 20.000 hectares, le reste de la superficie étant réservée à l’immense batterie et aux 530 éoliennes. Pour s’ouvrir les portes du secteur des EnR au Maroc, la start-up britannique avait dû ouvrir son tour de table à l’experte du domaine Dayae Oudghiri qui a pris les rênes de la filiale marocaine avant d’enrôler l’experte en études environnementales Fabienne Serfaty. Dernière arrivée dans l’équipe marocaine de Xlinks, cette dernière, qui a dirigé plusieurs ONG au Royaume-Uni, a rejoint le projet en tant que directrice non exécutive. Sur un plan plus politique, le projet Xlinks a enregistré une première réaction officielle publique. Dans une interview à nos confrères d’Al Jazeera, la présidente de la région Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, avait précisé en octobre dernier que les installations de la ligne d’interconnexion maroco-britannique seraient situées au Sahara, plus précisément dans les communes de Lamsid, Chbika et Al Mahbès. Néanmoins, l’État marocain reste officiellement sur sa ligne de discrétion. Contacté par TelQuel à propos du soutien et du suivi des développements du projet Xlinks, le département de Leïla Benali, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, n’a pas souhaité faire de commentaire. Une source interne se hasarde toutefois : “C’est un projet qui est suivi de près, pour lequel l’État a fourni toutes les autorisations nécessaires. Ce n’est pas parce que le gouvernement britannique commente un projet privé qui a une portée politique que le ministère (marocain) se doit de réagir également.” Le Maroc pour combler la demande britannique Toujours est-il que le projet Xlinks est le dernier en date dans le renforcement de la coopération entre le Maroc et le Royaume-Uni. Les objectifs dans la coopération en matière d’énergies propres semblent convergents entre les deux royaumes. Le Maroc développe plusieurs projets pour espérer porter la part du renouvelable dans la capacité électrique installée de 40 % aujourd’hui à plus de 52 % à l’horizon 2030. De son côté, le Royaume-Uni, qui souhaite réduire sa dépendance aux énergies fossiles et soutenir son économie énergivore, a lancé un ambitieux programme qui vise à passer dès 2035 au 100 % renouvelable pour toute l’électricité injectée dans son réseau de distribution à destination des foyers et des entreprises. Depuis le Brexit, Londres cherche des partenaires outre-Manche pour combler ses besoins en électricité estimés à 309,20 milliards kWh/an, ce qui nécessiterait, selon les analystes, d’avoir recours à de l’importation d’électricité. Rappelons que le Maroc est un des partenaires les plus en vue pour combler l’appétit énergétique de Londres. En décembre 2019, les deux royaumes signaient à Londres un accord d’association, entré en vigueur en janvier 2021, pour régir et accroître le volume des échanges dans les domaines de l’agriculture, du commerce, de l’industrie ou encore des investissements directs. Et depuis la présidence de la COP26, le Royaume-Uni pousse pour plus de coopération dans le domaine des énergies vertes, voyant dans le marché marocain un potentiel pour répondre à la demande du Royaume-Uni. À la mi-février 2022, l’ambassadeur britannique au Maroc, Simon Martin, évoquait déjà l’annonce prochaine de “grands chantiers de collaboration entre les secteurs privés des deux pays dans le domaine énergétique”. Comme quoi, un royaume peut en éclairer un autre. a écrit:
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Mer 26 Avr 2023 - 13:22
Rien de rien. OPacité absolue. Toute la communication a lieu en Grande Bretagne. Les négociations ont lieu là-bas. Xilinks négocie avec les communautés locales... du Devon où arrivera le câble. Mais rien avec les indigènes du Maroc.
Ce truc pue le neo-colonialisme et pue l'arnaque. Ces idiots de Taqa mettent 30 millions, autant mettre 30 millions directement sur le compte de Simon Morrish.
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Mer 26 Avr 2023 - 14:52
Si ils ne comprennent rien, mieux vaut qu'ils recourent à de l'advisory. Mais j'ai ma ptite hypothèse, ce n'est pas un problème de compétence, mais de retro-commissions pour ne pas utiliser un autre terme
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Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Mer 26 Avr 2023 - 15:26
Moi ce qui me surprend le plus c'est la multiplication des annonces de projet d'hydrogène vert au Maroc alors même que l'état nous parlait de "faire une pause" afin de réfléchir à un cadre légal d'une offre Maroc afin de crée des royalties sur l'exploitation de notre ensoleillement ....
Je rejoins alpha à 100% source sujet, Xlink est une arnaque sans nom qui si elle venait à bout, pue le néo-colonialisme à plein nez.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Mer 26 Avr 2023 - 15:51
Vu comment Bakkoury s'en est sorti, ça donne des idées à tout le monde. C'est ça le problème...
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Shugan188 Modérateur
messages : 5661 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Projet massif d´Energie Solaire-Eolien Mer 26 Avr 2023 - 16:58
Donc pas d étude de notre part.....c est comme si le Maroc est terra nullius et le premier qui plante son drapeau est le premier servi de la terre la plus fertile ..... Il ne faut une stratégie énergétique propre à nous ,qui considère les EnR comme une matière première à transformer en produits à plus value, et non comme une ressource à exporter en état brut.
Si les occidentaux veulent sauver la planète qu ils viennent implanter leur usines chez nous....