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| Guerre de l’eau au pays des deux fleuves | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 19 Juin 2009 - 1:55 | |
| Guerre de l’eau au pays des deux fleuves La première guerre de l’eau connue - et la seule répertoriée depuis par les historiens - a eu lieu vers 2450 av. J.C en basse- Mésopotamie. Elle fut provoquée par une querelle de bornage entre les cités-Etats de Lagash et Umma qui se disputaient l’exploitation de canaux d’irrigation frontaliers alimentés par le Tigre. Eannatum, roi de Lagash, en sortit vainqueur. Une stèle le montre tenant dans sa main gauche un filet où sont pris ses ennemis. Mais en 2150 av. J.C, Lugazaggesi d’Umma prit sa revanche. Et, Lagash fut détruite… En ce début de 21ème siècle, pessimistes quant à l’avenir de la paix dans leur région, de nombreux Irakiens accusent la Turquie de jouer les apprentis sorciers en menant à terme son dangereux projet de construction de 22 barrages et de 19 centrales hydroélectriques sur le Tigre, l’Euphrate et leurs affluents, appelé GAP (Projet de Grande Anatolie). Avec la création annoncée d’un « Grand Kurdistan », la prochaine guerre de l’eau aura peut être lieu - elle aussi - en Mésopotamie. Comme l’a écrit Hérodote à propos de la relation Nil – Egypte, l’Irak est « un don du Tigre et de l’Euphrate ». Aujourd’hui, la question est de savoir: pour combien de temps encore ? Quelques observateurs qui ont eu - comme moi - la possibilité de parcourir ce malheureux pays ces trente dernières années, se demandent si la « prophétie » attribuée à Boutros - Boutros Ghali, n’est pas en train de se réaliser. La prochaine guerre au Proche-Orient, aurait-il dit en 1987 – il était alors ministre égyptien des Affaires étrangères - sera « une guerre de l’eau ». La poursuite incontrôlée du GAP et, à terme, la création d’un Etat kurde en Irak, risquent d’en hâter le déclenchement. De par sa volonté d'achever l'aménagement du Tigre et de l'Euphrate, la Turquie se trouve en désaccord avec ses voisins syrien et irakien qui voient dans ses travaux un grand risque pour leurs ressources en eau. Après les conflits pour l'or noir, les conflits pour l'or bleu ? « Le XXIe siècle appartiendra à la Turquie », déclarait le président Turgut Ozal en juillet 1992 lors de la mise en eau du barrage Atatürk sur le fleuve Euphrate. « L'eau sera la ressource la plus importante au Proche-Orient dans les décennies à venir, et nous sommes les plus riches propriétaires de cette ressource dans la région. Ces fleuves sont là depuis des millions d'années. Nous voulons les utiliser pour apporter leurs bienfaits aux enfants de ce pays », renchérissait Karman Inan, le ministre de l'Intérieur (1). Le ton est donné et le compromis n'est pas dans la partition. Il ne l'a d'ailleurs jamais été. En 1989, un Mig syrien abattait un avion de surveillance turc près du chantier de construction du barrage Atatürk, faisant cinq victimes qui cimenteront un peu plus la nation autour de son rêve de barrage. Les eaux du Tigre et de l'Euphrate, derniers témoins de ce que fut l'Empire ottoman, la Syrie, l'Irak et la Turquie appartenant alors à cette même entité territoriale, sont au centre du conflit. Trois pays qui s'opposent et se déchirent à propos d'un projet colossal, véritable mythe du développement national turc : construire 22 barrages capables de stocker 110 milliards de m3 (101 sur l'Euphrate, 9 sur le Tigre) et 19 centrales, et arrêter le flux d'émigration en fixant la population à l'aide d'activités économiquement efficaces d'ici à l'achèvement du projet prévu pour 2013 (2). Sur l'Euphrate, le barrage de Keban ? le plus en amont ? dont la retenue est de 30 milliards de m3 est terminé depuis 1974. Le projet global, en aval de Keban, est beaucoup plus ambitieux. Cette gigantesque opération hydraulique se décompose en 13 sous-projets : 7 sur l'Euphrate et ses affluents, 6 dans le bassin du Tigre. L'eau ainsi mobilisée doit allier production d'énergie et irrigation. Sur une superficie cultivée de 3 millions d'hectares, 1,7 sera irrigué et consommera 22 milliards de m3 d'eau par an. A partir de la retenue Atatürk, le tunnel hydraulique le plus long du monde permettra l'écoulement de 328 m3/s et l'irrigation de la plaine d'Urfa-Harran. Au terme des travaux, on estime qu'entre 17 et 34 % du débit sera absorbé. En outre, on estime que les eaux usées vont se déverser dans la zone où se forme la source du Khabour, l'affluent syrien de l'Euphrate, entraînant pollution et salinité des terres. Ce projet, annoncé comme une solution au sous-développement de la partie kurde du pays, serait une réponse économique aux demandes d'autodétermination de ses habitants qui furent longtemps appuyés dans leurs revendications politiques par les gouvernements syrien et irakien (3). De plus, à partir de cet aménagement du Tigre et de l'Euphrate, le Programme régional de développement de l'Anatolie du Sud-Est vise au développement d'une vaste zone de 75 000 km2 incluant 6 départements d'Anatolie orientale peuplés de 6 millions d'habitants. On comprend alors l'opposition de la Syrie et de l'Irak, qui risquent une perte hydrique considérable, une avancée de la désertification, et des révoltes, à l'image de celle des habitants à majorité chi'ite des marais irakiens entrés en rébellion contre Saddam Hussein lors de l'assèchement de leurs terres au profit des régions sunnites. Face à la Turquie, l'Irak estime que les deux fleuves sont internationaux et demande le respect des droits acquis. Cette position sous-entend le respect de la consommation antérieure de chacun des Etats riverains et le partage équitable des ressources supplémentaires obtenues par des aménagements ultérieurs. L'Irak souhaite aussi que soit reconnue l'indépendance des bassins versants et s'oppose à la position turque, mais aussi syrienne, qui considère que le Tigre et l'Euphrate constituent deux branches d'un même bassin hydrographique. En optant pour l'unicité du bassin, la Turquie et la Syrie proposent que l'Irak prenne sa part de ressources sur le Tigre, difficilement aménageable dans sa partie amont, laissant ainsi à la Turquie et à la Syrie le bénéfice exclusif des eaux de l'Euphrate. Pour l'Irak, au contraire, les deux fleuves doivent être considérés séparément et un partage équitable de leurs eaux doit être envisagé entre les trois Etats. La Syrie, pour qui l'Euphrate est un fleuve international, demande le respect des droits acquis et l'interdiction de tout aménagement qui modifierait le débit sans l'accord de l'ensemble des Etats riverains, position identique à celle de l'Irak. Par contre, elle en diffère en soutenant l'unicité du bassin versant des deux fleuves. En clair, elle propose que le partage des eaux de l'Euphrate ne s'opère qu'entre la Syrie et la Turquie et que l'Irak se satisfasse d'une exploitation quasi exclusive des eaux du Tigre. La Turquie soutient que les deux fleuves constituent un seul bassin et sont transfrontaliers et non internationaux. Un tel statut permettrait à la Turquie de gérer à sa guise les ressources disponibles des deux fleuves sans prendre en considération les demandes et les besoins de ses voisins. La Turquie accepte pourtant de ne pas porter atteinte aux droits acquis antérieurs aux nouveaux projets hydrauliques. Pour l'avenir, sa position est nette : accepter de coopérer pour la gestion des eaux des fleuves, à condition de se limiter à des projets précis. Mais elle n'est pas prête d'accéder à la demande de ses voisins d'un accord multilatéral sur des quotas de répartition, ce qui contribue à entretenir la tension dans la région. La Turquie soutient que les déficits en eau en aval sont liés à une mauvaise gestion et ne relèvent pas du domaine juridique. Les pays en aval doivent mettre en oeuvre des techniques plus économes en eau. Elle soutient que l'accord de 1987 sur les quantités allouées à la Syrie est définitif et rejette les demandes de ses voisins pour une augmentation des quotas. Les positions sont fermes et personne n'est en mesure de dire à qui appartient l'eau. En tous les cas, le droit international semble impuissant. Le « eux ont le pétrole, nous l'eau » des Turcs n'est pas accepté par les voisins. De plus en plus, la Turquie se veut le centre géopolitique d'une région en train d'émerger. La Turquie privilégie-t-elle le scénario qui fit et fait encore la richesse hydraulique d'Israël ? En 1967, alors qu'Israël construit un canal pour détourner une partie des eaux du Jourdain, la Ligue arabe, en réaction, décide et entame la construction de canaux sur les deux affluents principaux. Immédiatement, Israël bombarda les projets. La guerre des Six Jours commençait. Après l'or noir qui fut la richesse du XXe siècle et l'objet d'une multitude de conflits, l'or bleu prendra-t-il la relève ? |
| | | Seguleh I Lt-colonel
messages : 1281 Inscrit le : 22/07/2008 Localisation : tatooine Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 19 Juin 2009 - 2:04 | |
| Un sujet tres interessant Barbaros qui malheureusement sera de plus en plus d'actualité selon certains analystes. Si jusqu'a maintenant ce la n'a ete que querelles de voisinage sur le control de source d'eau ou de point d'eau ( Nil/ Egypte Soudan ..., Euphrate et Tigre, Plateau du golan) esperons que cela n'empirera pas avec les previsions climatiques pour les prochaines decennies. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 19 Juin 2009 - 2:12 | |
| cette region es ttres sensible a l´or bleu,deja en 96 ca a falli eclater entre la Turquie et la Syrie,a l´epoque de Tansu Ciller. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 19 Juin 2009 - 2:22 | |
| - Yakuza a écrit:
- cette region es ttres sensible a l´or bleu,deja en 96 ca a falli eclater entre la Turquie et la Syrie,a l´epoque de Tansu Ciller.
C'était en 1998, a cause d'un traitre fellah mésopotamien... Heureusement que le pharaon Moubarak I a intervenu, sinon, il y aurait eu la guerre... Aujourd'hui les relations entre la Turquie et la Syrie sont excellentes (coopérations militaire, politique et économique), la frontière entre les deux pays va être déminer, etc... Le vrai problème ici, c'est l'Irak... L'Euphrate, le Tigre et l'Oronte sont des fleuves sacrés, depuis les sumériens, en passant par les Babyloniens, les Assyriens, les Akkadiens, les Perses, les Egyptiens, les grecs, les Romains, les Arabes, les Turcs, etc... |
| | | Invité Invité
| | | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Sam 20 Juin 2009 - 12:40 | |
| Fleuve Sénégal pour les Sénégalais, fleuve Sanhaja pour les Mauritaniens les plus chauvins | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Mer 8 Juil 2009 - 18:46 | |
| Une bonne nouvelle... - Citation :
Ankara résolu à poursuivre la construction de barrages malgré tout
VALLEE DE LA CORUH, Turquie (AFP) — La Turquie est résolue à poursuivre un ambitieux programme de construction de barrages pour réduire sa dépendance énergétique en dépit du retrait mardi de créditeurs européens pour un projet clé et des objections des défenseurs de l'environnement.
Les organismes suisse, autrichien et allemand de garantie des crédits ont annoncé mardi qu'ils se retiraient du projet de construction du barrage d'Ilisu (sud-est), décrié par ses détracteurs car il implique le départ de 54.000 riverains et menace le patrimoine millénaire de la ville kurde de Hasankeyf. Le gouvernement turc a rétorqué en qualifiant la décision européenne de "politique" et en assurant qu'il n'abandonnerait pas ce projet sur le fleuve Tigre, d'une puissance installée prévue de 1.200 mégawatts.
"La République de Turquie tient à préciser avec véhémence sa détermination à aller de l'avant dans le projet de barrage d'Ilisu et de sa centrale hydroélectrique", a affirmé dans un communiqué le ministère de l'Environnement.
Pas question en effet pour Ankara de renoncer à une ressource énergétique peu coûteuse et abondante en Anatolie alors que les projections officielles tablent sur une augmentation annuelle de 6 à 8% de la consommation d'énergie dans une Turquie déjà grosse importatrice d'hydrocarbures.
Quelque 172 centrales hydroélectriques sont actuellement en fonctionnement en Turquie, d'une capacité totale de 13.700 MW, qui fournissent 17% de l'électricité produite dans le pays, selon les chiffres de la Gestion des eaux (DSI).
Mais 148 de plus sont en cours de construction et 1.400 autres sont en projet: de quoi tripler la production.
"Pour l'instant, la Turquie n'utilise que 30% de ses ressources hydrauliques mais nos projets prévoient de passer à 50%. C'est encore assez peu comparé aux Etats-Unis ou à l'Europe, où les taux d'exploitation approchent respectivement les 95% et 85%", affirme enthousiaste l'ingénieur Sezayi Sucu.
M. Sucu est responsable, au nom de la DSI, de l'aménagement du bassin de la Coruh, un vaste projet de 15 grands barrages --dont deux déjà construits-- et plusieurs dizaines d'ouvrages mineurs aux confins de la Géorgie, qui doivent à terme fournir un dixième de l'électricité turque.
Parmi eux, le projet de barrage de Yusufeli fait depuis plusieurs années l'objet d'une guerre de tranchée juridique avec ses opposants, résolus à empêcher la construction d'un ouvrage selon eux non rentable, destructeur d'espèces locales et qui va contraindre près de 16.000 personnes à déménager, dans une région déjà frappée par l'exode rural.
"Tout ce projet ne tient pas debout: allez donc au lac créé par le barrage (voisin) de Borçka, vous verrez comment les limons se sont accumulés. Dans quelques années, tout sera envasé", lance l'avocat Bedrettin Kalin, membre de plate-forme écologiste locale la Fraternité des Vallées.
"Le problème, c'est que l'évaluation des conséquences pour l'environnement ne fonctionne pas en Turquie", déplore Korol Diker, de l'association Greenpeace, qui regrette également la prédilection d'Ankara pour les grands barrages, plus destructeurs de l'environnement.
Des accusations rejetées par les autorités, qui ont cependant retenu la leçon du barrage d'Ilisu. "Le barrage de Yusufeli se fera avec des financements nationaux: soit avec des hommes d'affaires locaux dans une formule de concession au constructeur, soit directement sur le budget de l'Etat", souligne Cengiz Aydogdun, le gouverneur d'Artvin, province dont dépend Yusufeli.
Copyright 2009 AFP. Tous droits réservés.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j7vyPElhXKzQnzdoh8XdDIWET4Xg |
| | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Mer 8 Juil 2009 - 21:55 | |
| La construction des grands barrages n'est pas toujours une bonne chose, Barbaros. La remarque faite par cet avocat sur l'envasement probable du barrage est pertinente me semble t-il. Nous rencontrons des problèmes similaires au Maroc. Et draguer un barrage peut coûter plus cher quelques fois que d'en construire un neuf. Bien des années aprés avoir construit le barrage d'Assouan, les Egyptiens se sont rendus compte que les sols en aval se sont appauvris, car ne reçevant plus le limon retenu par la barrage. Pour la production d'énérgie, il vaut mieux développer le nucléaire. C'est plus écologique, efficace et durable. | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25526 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Mer 8 Juil 2009 - 22:12 | |
| - Samyadams a écrit:
- La construction des grands barrages n'est pas toujours une bonne chose, Barbaros. La remarque faite par cet avocat sur l'envasement probable du barrage est pertinente me semble t-il. Nous rencontrons des problèmes similaires au Maroc. Et draguer un barrage peut coûter plus cher quelques fois que d'en construire un neuf.
Bien des années aprés avoir construit le barrage d'Assouan, les Egyptiens se sont rendus compte que les sols en aval se sont appauvris, car ne reçevant plus le limon retenu par la barrage. Pour la production d'énérgie, il vaut mieux développer le nucléaire. C'est plus écologique, efficace et durable. Je suis d'accord avec toi sur le fait que construire un barrage provoque certain problème en terme d'envasement, mais le nucléaire c'est bien pire. Ne serait ce que la question du retraitement des déchets et une question cruciale pour les génération avenir. Actuellement le seul moyen qu'il existe et de creuser un trou géant et de stocker ses déchet pour plusieurs centaine de millier d'année sans être sur que cela ne contaminera rien. De plus le risque de catastrophe et bien plus grand avec le nucléaire, cf Tchérnobile et l'impacte sur l'environment et les population local peut être catastrophique. Le Nucléaire est certes une énergie dite "propre" et bon marché mais si on ne maîtrise pas bien toute la chaîne (seul un pays au monde la maîtrise de A à Z :la France) les conséquences peuvent être catastrophique. Pour en revenir au sujet Le barrage et une solution propre mais la démeusure de certaines constructions peuvent elles aussi amener a terme des problèmes en terme d'entretient et d'envasement comme la souligné samy qui peuvent s'avérer très couteux | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Mer 8 Juil 2009 - 23:22 | |
| la construction de ce barrage es tres critiquée en allemagne |
| | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Mer 8 Juil 2009 - 23:31 | |
| Les Russes ont asséché la mer Aral pour irriguer des champs et stimuler le developpement. Resultat, une trés grande catastrophe écologique. Pourtant, ils croyaient bien faire | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Jeu 9 Juil 2009 - 1:30 | |
| Ces barrages ont étaient un moteur pour l'agriculture, le désert de Harran-Urfa-Mardin ont étaient totalement transformés, aujourd'hui, ce sont des vergers et des champs irrigués... La Turquie est autosuffisant au niveaux de l'agro-alimentaire, on importe pas de blé, hamdoulillah...on est une puissance agricole... Le Projet d'Anatolie du Sud-Est (en turc : Güneydoğu Anadolu Projesi = GAP) est un projet d'aménagement du sud-est anatolien mené par le gouvernement turc . Il consiste essentiellement à irriguer 1,7 million d'hectares de terres arides à partir de 22 barrages principaux construits sur les bassins versants du Tigre et de l'Euphrate. En parallèle, 19 usines hydroélectriques permettront de fournir 7476 MW.Ce projet devrait réduire de 22 km³ le débit des fleuves Tigre et Euphrate. Le partage des eaux de ces deux fleuves est une source de conflit entre la Turquie, la Syrie et l'Irak. Le GAP créera 1,7 million d'hectares de terres irriguées dans la plaine d'Harran. Les rapports indiquent que l'irrigation issue du barrage Atatürk a triplé les rendements des récoltes de coton, de blé, d'orge, de lentilles, et d'autres céréales. Un certain nombre d'initiatives soutenues par le ministère de l'agriculture encouragent des fermiers à expérimenter de nouvelles variétés de fruits et légumes qui ne poussaient pas dans la région antérieurement. Le revenu moyen aurait ainsi triplé dans les huit dernières années. Le GAP se construit dans une région où l'eau est rare. Le grand nombre de lacs créés a permis de développer une activité de pêche. Les 19 usines hydroélectriques devraient fournir 22% de la consommation turque estimée en 2010. Le tableau ci-dessous présente la part du GAP dans la production hydroélectrique de la Turquie ainsi que dans la production d'énergie électrique globale. Historiquement, l'Anatolie du Sud-est est un point de passage de la route des Indes avant le contournement de l'Afrique par les Portugais. Très riche culturellement, la région a décliné depuis. L'un des buts officiels du projet est de revaloriser la vie économique, sociale et culturelle de la région. Peuplée de Kurdes, cette région est également une zone de conflit intérieur où le Parti des travailleurs kurdes (PKK) est très présent. Cette population est généralement plus pauvre que la population turque de 47 %. L'amélioration des conditions économiques devrait réduire les volontés séparatistes et améliorer également le contrôle de la région par les modifications des structures de communications. Les populations au contact des régions kurdes de l'Irak seront d'ailleurs déplacées par la construction du barrage d'Ilısu. Le projet prévoit la création de 3,5 millions d'emplois. La construction des barrages permet également de contrôler très finement l'eau s'écoulant en aval vers la Syrie et l'Irak. Les relations avec ces deux pays se sont d'ailleurs considérablement dégradées depuis le lancement du projet. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Jeu 9 Juil 2009 - 13:40 | |
| est ce que c'est projet respectent les quotas des différents pays traversés par ce fleuve?
tu ne penses pas que ses projets risquent d'assécher la syrie et l'irak? (avec qui vous avez des liens familiaux, culturels, historiques, ethniques, diplomatique)... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Jeu 9 Juil 2009 - 18:35 | |
| - Raptor a écrit:
- est ce que c'est projet respectent les quotas des différents pays traversés par ce fleuve?
tu ne penses pas que ses projets risquent d'assécher la syrie et l'irak? (avec qui vous avez des liens familiaux, culturels, historiques, ethniques, diplomatique)... Il n'y a pas encore de traité, la Turquie peut réguler l'eau comme elle le souhaite... C'est un casse tête.. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 10 Juil 2009 - 16:44 | |
| La Turquie a décider de construire des barrages prés des frontières orientales (Irak, Syrie, Iran) pour empêcher que les membres du Pkk passent la frontière plus facilement... Ce sont des "barrages de sécurité"... Avec la construction de barrages, les membres du Pkk devront contourner les lacs et sa sera plus facile pour l'armée turque pour les localiser... |
| | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 10 Juil 2009 - 18:32 | |
| - barbaros pacha a écrit:
- Raptor a écrit:
- est ce que c'est projet respectent les quotas des différents pays traversés par ce fleuve?
tu ne penses pas que ses projets risquent d'assécher la syrie et l'irak? (avec qui vous avez des liens familiaux, culturels, historiques, ethniques, diplomatique)... Il n'y a pas encore de traité, la Turquie peut réguler l'eau comme elle le souhaite...
C'est un casse tête.. Je crois que la Turquie abuse de sa position de force | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 10 Juil 2009 - 20:03 | |
| - Samyadams a écrit:
- barbaros pacha a écrit:
- Raptor a écrit:
- est ce que c'est projet respectent les quotas des différents pays traversés par ce fleuve?
tu ne penses pas que ses projets risquent d'assécher la syrie et l'irak? (avec qui vous avez des liens familiaux, culturels, historiques, ethniques, diplomatique)... Il n'y a pas encore de traité, la Turquie peut réguler l'eau comme elle le souhaite...
C'est un casse tête.. Je crois que la Turquie abuse de sa position de force c est la loin du plus fort qu applique les turques surtout depuis la chute de l irak de saddam. le debit est passé de 900 à 200 Ml/heurepuis les turques ont fait un effort vers les 350 Ml |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Ven 10 Juil 2009 - 20:20 | |
| Sadam dans son apogée, n'aurait même pu griffer la turquie! la Syrie et l'Iraq réunis (ajoute même l'iran si tu veux) compteront leurs dents s'ils se frottent à la Turquie! ils ont intérêt à trouver un juste compromis, le scénario des armes est perdu d'avance... |
| | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: ande Ven 10 Juil 2009 - 21:16 | |
| - FAMAS a écrit:
- Sadam dans son apogée, n'aurait même pu griffer la turquie! la Syrie et l'Iraq réunis (ajoute même l'iran si tu veux) compteront leurs dents s'ils se frottent à la Turquie! ils ont intérêt à trouver un juste compromis, le scénario des armes est perdu d'avance...
Il faut que la communauté internationale fasse pression sur les Turques parce qu'ils exagérent. Assécher la Syrie et l'Irak, surtout ce dernier pays qui dépend énormément du Tigre et de l'Euphrate, c'est créer les conditions de troubles futurs dans la région. Ce n'est pas trés sage. Et tout ça pour édifier une infrastructure hydraulique de taille démesurée aux conséquences écologiques potentiellement graves | |
| | | Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Sam 11 Juil 2009 - 2:46 | |
| - FAMAS a écrit:
- Sadam dans son apogée, n'aurait même pu griffer la turquie! la Syrie et l'Iraq réunis (ajoute même l'iran si tu veux) compteront leurs dents s'ils se frottent à la Turquie! ils ont intérêt à trouver un juste compromis, le scénario des armes est perdu d'avance...
Jpense pas...n'oublie pas ce que saddam a fait a l'iran est elle a qd tenu tete qqe mois durant desert storm (il etait tout seul contre X nations..) En plus saddam il arrangé les Turcs d'un coté (kurdes) donc j'pense pas quil y'auré lieu d'un conlit a l'epoque. _________________ الله الوطن الملك | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Sam 11 Juil 2009 - 3:01 | |
| - FAMAS a écrit:
- Sadam dans son apogée, n'aurait même pu griffer la turquie! la Syrie et l'Iraq réunis (ajoute même l'iran si tu veux) compteront leurs dents s'ils se frottent à la Turquie! ils ont intérêt à trouver un juste compromis, le scénario des armes est perdu d'avance...
Les Irakiens faire quelque chose a la Turquie? Ils ont essayer dans les années 60-70, la Tuaf avaient abattues des avions irakiens... Même si tout les pays de la région se réunissait contre la Turquie, il pourrait rien faire du tout, nada, walou...lol |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Sam 11 Juil 2009 - 3:04 | |
| - Samyadams a écrit:
- FAMAS a écrit:
- Sadam dans son apogée, n'aurait même pu griffer la turquie! la Syrie et l'Iraq réunis (ajoute même l'iran si tu veux) compteront leurs dents s'ils se frottent à la Turquie! ils ont intérêt à trouver un juste compromis, le scénario des armes est perdu d'avance...
Il faut que la communauté internationale fasse pression sur les Turques parce qu'ils exagérent. Assécher la Syrie et l'Irak, surtout ce dernier pays qui dépend énormément du Tigre et de l'Euphrate, c'est créer les conditions de troubles futurs dans la région. Ce n'est pas trés sage. Et tout ça pour édifier une infrastructure hydraulique de taille démesurée aux conséquences écologiques potentiellement graves On exagère rien du tout, les droits internationaux sont de notre cotés...tant qu'il y aura pas de traité sur l'eau, l'eau appartient à la Turquie.... Je peux aussi demander aux irakiens de partager leur pétrole avec nous... |
| | | Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Sam 11 Juil 2009 - 3:05 | |
| Israel pourré faire mal a la Turquie _________________ الله الوطن الملك | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Sam 11 Juil 2009 - 3:13 | |
| - Northrop a écrit:
- Israel pourré faire mal a la Turquie
Qu'ils essayent, ils crèveront de soif dans le désert de Syrie...et puis, si ils font vraiment confiance aux arabes, alors ils sont pathétiques... Israel n'attaquera pas la Turquie pour les beaux yeux des arabes lol... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerre de l’eau au pays des deux fleuves Sam 11 Juil 2009 - 4:05 | |
| - Northrop a écrit:
- Israel pourré faire mal a la Turquie
avec ses futures F35, Eurofighters,SM, Leo... la turquie deviendra conventionnellement plus redoutable qu'Israel ! |
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