Actualités du Sahara Marocain

Rappel du premier message :

cette rencontre visait à préparer le 5ème round des négociation, elle n'a rien d'officiel , je penses que chacun campera sur ses positions, je suis vraiment pessimiste...

Benchemsi a raison quand au principe, mais tort si on situe les choses dans le contexte marocain. Benchemsi n'accorde d'importance dans son raisonnement qu'à la réaction de l'opinion publique internationale, beaucoup moins à celle des Marocains et des séparatistes de l'intérieur. Et semble méconnaître la bataille propagandiste qui se déroule depuis longtemps dans les provinces du sud. D'une part, c'est le moment de mobiliser à nouveau les Marocains autour de la cause nationale, surtout si le Maroc compte profiter de la conjoncture internationale qui lui est actuellement favorable pour accélérer la résolution du problème. Ensuite, il fallait bien brider un peu l'activisme des séparatistes de l'intérieur dans les provinces du sud, beaucoup plus virulent que la majorité des Marocains ne le savent. Or, laisser se constituer une cinquième colonne pourrait retourner la situation sécuritaire en notre défaveur. Enfin, les habitants des provinces du sud, aussi réfractaire à toute autorité qu'ils sont par culture (le nomade n'a pas de chef, juste un représentant, le Cheikh) ont besoin de sentir que les autorités marocaines resteront fermes envers les agissements des séparatistes. Les sahraouis qui ne sont ni séparatistes, ni unionistes, sont majoritaires dans les provinces du sud. Ils seront toujours du côté du camp qui servirait le mieux leurs intérêts personnels ou celui du plus fort. Le retournement de veste est pratique courante chez certains d'entre eux.
Quand à débattre avec les séparatistes en public, si l'idée n'est pas mauvaise en soi, les autorités marocaines n'en voudront jamais. Il ne faut pas croire que tout va à merveille dans les provinces du sud. Les privilèges faramineux ne sont que pour quelques uns, les autres doivent se contenter des allocations versées aux détenteurs des cartes de l'Entraide nationale, ce qui en fait des chômeurs déguisés. Même ceux qui travaillent dans les administrations le considèrent plus comme un privilège qu'une fonction à remplir. Les sahraouis disent eux mêmes préférer traiter avec des fonctionnaires venant du nord qu'avec leurs frères du sud. Si la pauvreté est moindre dans les provinces du sud que dans le reste du Maroc, cela ne veut pas dire qu'elle n'y existe pas. Et les investissements productifs y sont rares. Cette situation crée un climat assez délétère qu'exploite à fond les propagandiste du Polz. Il est évident que les sahraouis des camps vivent dans des conditions qui feraient passer le plus pauvre des habitants des provinces du sud pour un riche. Mais les jeunes sahraouis, particulièrement visés par les éléments séparatistes subversifs de l'intérieur, ne le savent pas. Les séparatistes les endoctrinent au max avec des slogans révolutionnaires aptes à exciter les jeunes. Tamek et ses compagnons se sont réunis avec des officiers de la DRS à Tindouf, outre les dirigeants du polz. De quoi peuvent-ils avoir discuté ? Aminatou Haïdar revenait d'une tournée internationale de collecte de fonds, directement au Maroc. Il est fort probable que ces fonds étaient destinés à financer les activités des séparatistes de l'intérieur. Il ne s'agit pas de militants pro-séparatistes qui se contentent d'exprimer leur attachement à la cause du polz, mais bien d'éléments subversifs briffés et dotés de fonds pour revenir semer le trouble dans les provinces du sud. Les dirigeants algériens et ceux du polz savent que la question du sahara est entrain de connaître actuellement un tournant crucial. Comme le polz n'a plus les moyens militaires de ses ambitions, il ne lui reste plus que la subversion à l'intérieur des provinces du sud pour faire continuer à faire parler de lui et donc d'exister. Des éléments comme Tamek and co et Aminatou étaient des pièces importantes dans son jeu. Leur mise hors d'état de nuire ainsi que de leurs "camarades" est plutôt à considérer un impératif de sécurité nationale.
Mais ça ne doit pas faire oublier aux décideurs que la bataille doit également être menée sur le front socio-économique. J'ai souligné l'aspect social du développement économique pour signifier qu'il ne s'agit pas seulement de dotation en infrastructures, qui, aussi importante qu'elle puisse être, n'est pas suffisante. Il s'agit de veiller à ce que le commun des habitants des provinces du sud puissent trouver un emploi et gagner sa vie autrement qu'en petit rentier sans perspectives. C'est le problème de tous les Marocains, du sud comme du nord. Ce qui pose encore une fois la question des choix socio-économiques adoptés.
Engraisser quelques uns, les élites, pour se débarrasser des autres est un système qui peut marcher mais qui finit par révéler tous ses inconvénients et sa non viabilité avec le temps. Ne pas comprendre que la solution problème du Sahara est d'abord et avant tout socio-économique, c'est ne pas avoir compris pourquoi Sayed Mustapha El Ouali, révolutionnaire marxisant marocain, ex-membre de l'UNFP et de son bras armé, le Tanzim, s'est engagé dans cette aventure sécessionniste. Moins de privilèges pour quelques uns, plus de vrais solutions pour les autres, c'est tout simplement de ça qu'il s'agit. Et tant qu'aucune réponse n'a été apporté à ce problème, solution qui mettrait naturellement et définitivement un point final au conflit, il n'y a d'autre alternative en attendant que de se montrer ferme envers les séparatistes, dont les dirigeants sont des exploiteurs de la pire espèce, celle des gauchistes défroqués.

Citation :

La direction du Front Polisario cherche à remplacer Mohammed


Depuis plusieurs semaines, des tractations discrètes entre des membres de la direction du Front Polisario se seraient tenues aux Canaries afin de déterminer la faisabilité d’un changement de leadership au sein du mouvement de guérilla.

Réunis dans une villa cossue de Lanzarote, plusieurs dirigeants « historiques » du Front, dans une alliance inédite avec les nouveaux visages du mouvement, sont tentés de remplacer le leader vieillissant, estimant qu’il n’est plus « représentatif » du mouvement actuel et que ses idées sont « dépassées ». Qui plus est, le fait que Mohammed Abdelaziz tente depuis près d’un an de positionner son épouse Khadija Hamdi comme dauphin potentiel a crispé un certain nombre de responsables du Front, qui y voient un affront pour les successeurs « légitimes ».

En réalité, le cœur du problème se situerait au niveau de la gestion de la relation avec Alger, les pressions de cette dernière se faisant de plus en plus dures à supporter dans un contexte global ou la proposition d’autonomie marocaine gagne de plus en plus de soutiens au sein de la communauté internationale et où un revirement espagnol ou français se fait de moins en moins probable.

En effet, certain dirigeants du Front, notamment parmi les plus jeunes, ne seraient pas contre l’idée d’explorer avec les marocains les possibilités d’amender le plan d’autonomie proposé par Rabat et d’y ajouter certains aménagements qui garantiraient à la direction du front des postes de responsabilité dans le futur gouvernement autonome sahraoui.

Le niet opposé par Alger à toute tentative d’aménagement du plan d’autonomie marocain aurait eu pour effet de plonger toute une frange de la direction du front dans une perplexité profonde : que faire pour sortir de l’impasse ?

emarrakech.com

Un bon début ...

Mais l'idée d'un gouvernement autonome sahraoui dirigé par des leaders du polisario me laisse perplexe ... Ça finira comme pour l'Australie et le canada ...

Le hic c'est que dans le cadre d'une régionalisation à l'espagnol, le gouverment autonome procède non pas d'une nomination, mais d'une election (enfin c'est mon souhait si cela se concrétise), on ne peut donc rien garantir a qui que se soit ! après tout ils vivent aujourd'hui sur les terres d'une république "démocratique et populaire", et des elections ne devraient pas les déranger outre mesure

ils nous repproche notre manque de démocratie a longueur d'articles, et demandes des aménagements dignes de républiques bananières. C'est de la schyzophrenie.

PGM

Citation :

Dépêche

Sahara: Le regain de tension entre Maroc et Polisario inquiète l'ONU

23.11.09 | 23h07


L'actuel regain de tension entre le Maroc et le Front Polisario au sujet du Sahara occidental est une source d'inquiétude pour l'ONU, a indiqué l'Organisation lundi dans un communiqué.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, "est préoccupé par la tension croissante entre les parties aux négociations sur l'avenir du Sahara occidental, qui s'est accrue du fait de la détention récente de plusieurs groupes d'activistes sahraouis et de la situation d'Aminatou Haidar", la militante pro-Polisario, dit le communiqué.
M. Ban, précise le texte, a "exhorté les deux parties à continuer de coopérer avec son émissaire personnel, Christopher Ross, pour tenter de programmer une nouvelle série de pourparlers et à chercher à progresser ensemble vers une solution politique mutuellement acceptable".
Quatre séries de négociations sur le Sahara occidental tenues à Manhasset, dans la banlieue de New York, entre le Maroc et le Polisario, sous l'égide de l'ONU, n'ont pas permis de rapprocher les points de vue.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc qui prône une large autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination, dans lequel l'indépendance serait l'une des options offertes.
Le Polisario a condamné le 7 novembre la poursuite de la "politique marocaine d'occupation" du Sahara occidental et appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU à "assumer leur responsabilité" pour régler le conflit dans ce territoire.
Cette déclaration répondait à un discours du roi du Maroc Mohammed VI prononcé la veille à l'occasion du 34e anniversaire de l'annexion par le Maroc du territoire.
Le roi avait alors appelé les autorités à agir avec la plus grande fermeté contre "les adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc", allusion aux Sahraouis pro-Polisario.
Aminatou Haidar a été arrêtée puis expulsée de Laâyoune, principale ville du Sahara occidental, le 14 novembre après s'être vu confisquer son passeport marocain.
Depuis elle a rejeté une offre du gouvernement espagnol de lui faciliter le statut de réfugiée politique et observe une grève de la faim à l'aéroport de Lanzarote, aux Canaries. Elle demande à pouvoir réembarquer vers Laâyoune.
Début octobre, un groupe de sept Sahraouis avait été arrêté à l'aéroport de Casablanca, après leur visite aux camps de Tindouf (sud-ouest algérien) contrôlés par le Polisario

http://mobile.lemonde.fr/depeche/40983382.html

Aminatou est pas encore morte ?

On ne peut survivre sans nourriture plus de 2 ou 3 semaine .... Ah mais non !! Ce n'est pas une grève de la Faim ! C'est un régime minceur à l'eau et au sucre ! Mais c'est qu'elle veut faire d'une pierre deux coup la blanche Neige !

En tout cas, les 7 nains ont eus ce qu'ils cherchaient ...

Sinon, ce que les Algériens n'ont toujours pas compris, tout comme le Polz, c'est que la Question du Sahara est probablement le seul sujet qui met tous les Marocains d'accord !!

Viper a écrit:

Citation :

La direction du Front Polisario cherche à remplacer Mohammed


Depuis plusieurs semaines, des tractations discrètes entre des membres de la direction du Front Polisario se seraient tenues aux Canaries afin de déterminer la faisabilité d’un changement de leadership au sein du mouvement de guérilla.

Réunis dans une villa cossue de Lanzarote, plusieurs dirigeants « historiques » du Front, dans une alliance inédite avec les nouveaux visages du mouvement, sont tentés de remplacer le leader vieillissant, estimant qu’il n’est plus « représentatif » du mouvement actuel et que ses idées sont « dépassées ». Qui plus est, le fait que Mohammed Abdelaziz tente depuis près d’un an de positionner son épouse Khadija Hamdi comme dauphin potentiel a crispé un certain nombre de responsables du Front, qui y voient un affront pour les successeurs « légitimes ».

En réalité, le cœur du problème se situerait au niveau de la gestion de la relation avec Alger, les pressions de cette dernière se faisant de plus en plus dures à supporter dans un contexte global ou la proposition d’autonomie marocaine gagne de plus en plus de soutiens au sein de la communauté internationale et où un revirement espagnol ou français se fait de moins en moins probable.

En effet, certain dirigeants du Front, notamment parmi les plus jeunes, ne seraient pas contre l’idée d’explorer avec les marocains les possibilités d’amender le plan d’autonomie proposé par Rabat et d’y ajouter certains aménagements qui garantiraient à la direction du front des postes de responsabilité dans le futur gouvernement autonome sahraoui.

Le niet opposé par Alger à toute tentative d’aménagement du plan d’autonomie marocain aurait eu pour effet de plonger toute une frange de la direction du front dans une perplexité profonde : que faire pour sortir de l’impasse ?

emarrakech.com

Le processus de décomposition interne du polz est entamé Les jeunes sahraouis des camps n'ont pas envie de passer tout le restant de leur vie à attendre une hypothétique indépendance, comme l'ont fait leur parents. PGM a raison de dire qu'il suffit de laisser faire les électeurs pour ne pas avoir les dirigeants du polz à la tête de la nouvelle administration autonome des provinces du sud. Seulement, ce ne sont pas les unionistes qui ont le plus de chance de se faire élire, mais la nouvelle génération des séparatistes. Ils sont politiquement mieux formés que nos jeunes unionistes, l'encadrement des populations du sud ayant été négligés par nos partis politiques et syndicats. Et les vieux notables sahraouis qui ont toujours été les interlocuteurs privilégiés des autorités marocaines, sont loin d'avoir bonne réputation auprès des populations.
La démocratie c'est bien, mais gare aux mauvaises surprises. Il faut que nos partis politiques se secouent les fesses et aillent encadrer les jeunes sahraouis unionistes pour les préparer à affronter les jeunes loups du polz, les pires étant ceux formés à Cuba. La direction du Polisario les craint comme la peste. Ils sont les seuls que la direction du polz encourage à émigrer et ne considère pas leur départ comme une trahison ou un abandon de la "cause", en fait juste pour pouvoir se débarrasser d'eux.
Heureusement que le Roi a décidé de renouveler les élites du Corcas, des profiteurs qui n'ont rien foutu de concret et que les habitants des provinces du sud n'aiment pas. D'ailleurs, si l'attachement au tribalisme est encore fort chez les générations les plus âgées des sahraouis, c'est beaucoup moins le cas des jeunes. Or, le taux de croissance démographique des provinces du sud est le plus élevé au Maroc, comme dans les camps d'ailleurs. C'est sont donc les jeunes, majoritaires au sein de la population électorale des provinces du sud, qui vont imposer leur choix. Et ces jeunes n'aiment ni les vieux dirigeants séparatistes, ni les vieux notables unionistes. C'est le camp qui saura mieux les écouter et leur parler qui va remporter la partie.

Attention à la nouvelle d'aujourd'hui dans le journal espagnol "El Mundo" sur l'affaire de Aminatu Haidar...

http://www.elmundo.es/elmundo/2009/11/25/espana/1259180232.html

Google donne une mauvaise traduction, pas très claire. Un petit résumé en français, stp, Amraam

Oh tu sais Amraam , ça nous concerne plus ,maintenant c'est votre affaire et votre probléme, et le Maroc ne vas s'ingérer dans les affaires internes espagnoles. !

Samyadams a écrit:

Google donne une mauvaise traduction, pas très claire. Un petit résumé en français, stp, Amraam

Aminatou Haidar: evidence of a premeditated expulsion

Morocco had hoped that Aminatou Haidar landed to The Aauín on day 11 or the November 21. So prepared documentation manipulated to give coverage to the expulsion. With the same number of ticket, the 091114000030159, someone produced two reservations flight from El Ayoun to Lanzarote for 11 and 21.

But Aminatou arrived on 13 and was expelled on 14. To coincide with dates, is manipulated the 11 (referring to the number of day of the month) deleting the "1" and putting a "4". The curious thing is that in the list of passengers on the day 21 figure as a passenger Aminatou Haidar. When she had already been a week in Lanzarote.

(Ensuite les commentaires sur les 3 Documents sur le meme article)

1-Listing of the 19 members of the flight CAU-115 between El Ayoun-Lanzarote day November 14. In the listing that reproduce does not figure Aminatou Haidar. It is supposed to traveling in the same.

2-Flight Reservation previously prepared for Aminatou Haidar. In the box indicating the "Ida" is handling. On the date originating, 2009-11-11 (one of the days when he was expected to landed) has been crossed out the last "1", referring to the day November 11, and it has become a "4" by hand, to coincide with the day 14, when he was expelled Aminatou. The reservation is made through the travel agency The Saharan Travel, of El Ayoun.

3-List of passengers on flight CAU-115 between El Ayoun and Lanzarote, November 21. Suspiciously, Aminatou Haidar now appears as a passenger on the list. It does so with a number of false passport. The Saharawi activist wore a week at the airport in Lanzarote.

Merci Cherokee
Ces détails sont sans grande importance Amraam, même s'ils devaient être véridiques. Aminatou Haïdar a consigné elle même par écrit sa renonciation à la nationalité marocaine, devant témoins, dont des membres de sa famille. Elle ne le nie pas d'ailleurs. Et ce papier qu'elle a signé lui a été fatal. Ce n'est pas le Maroc qui l'a privé de sa nationalité, c'est elle qui y a renoncé. Apatride sans passeport, elle a été reconduite vers le seul pays ou elle pouvait accéder sans passeport, l'Espagne, puisqu'elle est détentrice d'une carte de résidence dans ce pays. S'il y avait la moindre faille juridique dans la démarche marocaine, le gouvernement espagnol ne l'aurait pas appuyé de façon officielle, à travers son ministre des AE, Moratinos.

Ok,Samy.Voici une traduction aproximative...

Citation :

Aminatu Haidar : les preuves d'une expulsion préméditée



Le Maroc espérait que Aminatu Haidar atterrissait à l'Aaiún le 11 ou 21 novembre. C'est pourquoi il a préparé une documentation manipulée
qui donnerait couverture à l'expulsion. Avec un même numéro de billet,
le 091114000030159, quelqu'un a fabriqué deux réserves de vol depuis
l'Aaiún à Lanzarote pour les jours 11 et 21.

Mais Aminatu est arrivé le 13 et a été expulsé le 14. Pour que coïncidaient les dates, on a manipulé le 11
(par rapport au numéro de jour du mois) en rayant le « 1 » et en
mettant le « 4 ». Ce qui est curieux est que dans la liste de
passagers du jour 21 figure comme passagère Aminatu Haidar. Quand elle restait déjà une semaine à Lanzarote.
DOCUMENT

Listing des 19 membres du vol CAU-115 entre l'Aaiún-Lanzarote du jour 14 novembre. Dans le listing que nous reproduisons ne figure pas Aminatu Haidar. Quand est supposé qu'elle voyageait dans ce dernier.

DOCUMENT

Réservation de vol préparée préalablement pour Aminatu Haidar. Dans la case
où est indiquée la « Ida » on voit la manipulation. Sur la date
originaire, 2009-11-11 (un des jours où s'espérait qu'elle atterrît)
on a rayé le dernier « 1 », rapporté au jour 11
novembre, et on a mis un « 4 » à main, pour qu'il coïncidât avec le 14,
quand a été expulsé Aminatu. La réserve se fait par le
biais de l'agence de voyages El Sahariano Travel, de l'Aaiún.

DOCUMENT

Listing de passagers du vol CAU-115 entre l'Aaiún et Lanzarote, du jour 21 novembre. De manièrer suspecte, Aminatu Haidar apparaît maintenant comme
passager dans le listing. Et elle le fait avec un numéro faux de passeport. L'activiste saharaui restait déjà une semaine dans l'aéroport de Lanzarote.

Bof on a l'habitude des élucubration d'El Merdo...euh je veus dire El Mundo
le meme journal qui a annoncée l'exil....du Prince Moulay Rachid
Comme quoi les journaux conservateur de droite en espagne, qui passe leur temps a vouloir dénigrer et casser du "Moros"
ne nous surprent plus...
sinan c'est des documents officiels marocains ?
comment ce fait-ils qu'il n'y a aucun tampon ou signature de l'administration marocaine
d'autre part c'est quoi les titres des documents ?
enfin depuis quand les documents administratifs marocains, sont entièrement en espagnol ? pas d'arabe ? pas de français ?

Je trouve l'argumentaire du journal extrêmement léger ...

Les soit disant "preuves" sont ridicules ... Et le but même de cet article n'existe pas ... Car même en supposant que ce soit vrai (1 chance sur 1 million) ... Ça ne change rien ... Le Maroc n'a violé aucune règle, ni aucun des droits de l'homme ...

Je pense qu'il n'est pas nécessaire de rappeler que si le Maroc avait refusé a Aminatou son choix de refuser la nationalité Marocaine, là il aurait commis une atteinte aux droits de l'homme (Article 15 de la déclaration des droits de l'homme de l'ONU) ...

En gros, ils peuvent écrire ce qu'ils veulent ... Ça ne changera rien ... " Wakha itirou w inezlou " (1)




(1) expression courante signifiant en gros "Même s'ils s'envolaient et redescendaient"

C'est évident que la presse espagnole n'est pas libre du sensationnalisme présent dans beaucoup des moyens de communication au niveau international. Cependant, dans ce cas concret et par rapport à "El Mundo", ils ne se basent pas dans des suppositions mais sur des documents.Par conséquent, à mon avis, son information semble fiable...

En Espagne, cette nouvelle(L'expulsion de Aminatu Haidar) non a seulement provoqué diverses critiques depuis la droite (A priori le secteur de la société espagnole le plus réactionnaire envers le Maroc), mais aussi depuis la Gauche ont surgi d'importantes critiques par la façon d'agir de notre exécutif dans cette affaire (C'est le cas de "Izquierda Unida") ou l'appui depuis certains secteurs de la culture espagnole - largement progressiste et de gauche- à cette femme comme l'appui de l'acteur Javier Bardem par exemple(Voici un link..)

http://www.elmundo.es/elmundo/2009/11/27/espana/1259319089.html

Sincèrement,je ne trouve pas l'argumentaire de ce journal extrêmement léger...En fait,ces preuves démontreraient que l'expulsion de cette femme était préméditée, face à la version officielle marocaine.

Pendant les dernières années le Maroc a essayé d'exporter l'image d'être un pays dynamique, en changement constant, et de plus en plus démocratique . Toutefois, à mon avis, des nouvelles de ce genre ne sont pas compatibles du tout avec ces objectifs.

Je te fais exactement les mêmes documents avec les cachets et tout, dans 5 minutes si tu veux ...

Comme je viens de l'expliquer, Blanche Neige a demandée à changer de nationalité ... Le Maroc n'a fait que lui donner l'opportunité de le faire ... (comme le veux le paragraphe 2 de l'article 15 de la déclaration des droits de l'homme)

Citation :

2. Nul ne peut être arbitrairement privé [...] du droit de changer de nationalité.

Elle ne peut s'en prendre qu'a elle même ...



Après elle a qu'a demander son passeport Algérien ... (ou celui du tindoufistan )

Mdrrr
El merdo un journal fiable lol
tous d'abord ce torchons a des antécédents avec le maroc
les plus pathétique et emblématique furent les affabulations concernant le Prince héritier en exil et que les attentats du 11 Mars son l'oeuvre du Pouvoir marocain....Meme la Maison de la Presse n'a pas inventer mieux !
Pour les documents ce n'est qu'une liste écrit en espagnol...aucun cachet, meme pas un titre qui précisent qu'il sagit d'un documents des autorité marocaines, d'ailleurs d'ou viens-t-il ? La encore El Merdo ne le précisent pas...mais je ne pensent pas que ce sont les policiers marocains qui le leur on refiler pour insulter le Maroc, ca serai plus l'oeuvre de nos amis polisarien et propolisario instaler en Espagne
pour la politique la encore c'est pas nouveau
on sait trés bien que les partie EXTREME gauche par idéologie aime le polisario, ami de Cuba, de Chavez et de la Corée du NOrd
et que les partie de droite ( héritier du franquisme et du fascisme) par idéologie raciste anti-arabe ne font ca que pour casser du "Moros"
en France aussi c'est la meme chose, on retrouve les amis du Polisario aussi bien chez les coco ( pcf, lcr, etc) que chez les racistes du FN
Cependant les partie démocratique quand a eux soutiennent le Maroc...

Voici les regles de la declaration des droits de l'homme enfreintes par Blanche Neige, histoire de mettre fin aux histoires de droits de l'homme ...

Article 29

Citation :

2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

Prenez le comme vous voulez ....

Article 7

Citation :

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Donc ni passport ni Visa = Refoulement ...

J'en passe quelques uns pour ne garder que les plus évidents ...

Le Maroc a respecté tous les articles de cette déclaration de l'ONU dans cette affaire ...

AMRAAM_88 a écrit:

En Espagne, cette nouvelle(L'expulsion de Aminatu Haidar) non a seulement provoqué diverses critiques depuis la droite (A priori le secteur de la société espagnole le plus réactionnaire envers le Maroc), mais aussi depuis la Gauche ont surgi d'importantes critiques par la façon d'agir de notre exécutif dans cette affaire (C'est le cas de "Izquierda Unida") ou l'appui depuis certains secteurs de la culture espagnole - largement progressiste et de gauche- à cette femme comme l'appui de l'acteur Javier Bardem par exemple(Voici un link..)

Amraam,si la gauche et la droite esagnole se retouvent sur un seul point,c´est bel et bien l´ennemi Marruecos,c´est le seul unificateur qui peut rendre meme un ultra gauchiste un pure raciste de droite.
franchement l´espagne,malgré ce que fait ou ce que fera le maroc dans le futur,dans le subconscient de l´espagnole normale,le Maroc reste la "tete de turc",la source de toutes les peurs et de tous les malaises,ce diable noir qui veut faire mal et qui a deja fait mal a l´espagne catholique angelique qui ne veut que du bien pour les peuples...c´est pas pour rien que la Maroc vient sur la premiere place du sondage de premiere menace ressentie,tout recement je crois..

tant qu´on y est,on s´en fiche de Bardem..

Citation :

Estados Unidos pide que se respeten los derechos de Aminatou Haidar

Source : http://www.elpais.com/articulo/espana/Estados/Unidos/pide/respeten/derechos/Aminatou/Haidar/elpepuesp/20091126elpepunac_37/Tes

El Mundo concurrencé !



La blague de l'année !!

Le Maroc doit rester ferme sur sa position. La loi, c'est la loi. Aminatou a renoncé à sa nationalité marocaine en toute connaissance de cause, sans avoir subi de pression. C'est un choix qu'elle a fait et il n'y a rien de plus normal pour elle que d'en assumer les conséquences. Je regrette l'absence de réaction des autorités officielles, qui auraient dû marteler à qui veut l'entendre que respect des Droits de l'Homme signifie d'abord respect des lois en vigueur. Cette femme appelle ouvertement au séparatisme, tout en se promenant avec un passeport marocain pour collecter des fonds destinés à financer la cause séparatiste. Si c'est ça la liberté d'expression, il faudrait alors également relâcher tous les dirigeants politiques des mouvements islamistes radicaux embastillés, puisque eux aussi n'ont fait qu'appeler verbalement à abattre le régime en place.
Les défenseurs des Droits de l'Homme occidentaux appelleraient-ils au non respect de la loi ? Ou est-ce à la tête du client ?

Citation :

Le Maroc doit rester ferme sur sa position. La loi, c'est la loi

On peut annoncer qu'on vas faire une dérogation spéciale et accepter son retour mais avec nos propres conditions :

Elle auras le statut de traitre repenti , elle présentera des excuses public a la télé national et devant les médias du monde pour avoir enfoncer les sentiments du peuple marocain et trahit sa patrie, elle vas renier le polisario et avouer qu'elle a été manipuler et le sommer d'accepter l'autonomie comme a fait Ould Souilem, et elle revient en premier lieu a Rabat baiser la main du roi et implorer son pardon comme Glaoui a fait avec feu Mohammed V tous ça bien sure en présence des médias internationaux.

Évidement elle vas refuser comme elle a refuser le statut de réfugier espagnol , mais nous on seras blanchit de toute responsabilité, et elle auras a assumer seule son entêtement.

Non mais tu plaisante j'espère..
C'est mal connaitre le personage, regardez des photos d'elle via google image ça sent la ripoublique tropical et démocratique dans toute ses photos..sans oublier le V de la victoire

Citation :

Polémique. Qui est vraiment Aminatou Haïdar ?

Depuis plus d’une semaine, Aminatou Haïdar ne dispose plus de passeport marocain. Refoulée aux Canaries, l’égérie du Polisario a entamé une grève de la faim. Que cherche-t-elle réellement ?


Depuis vendredi 13 novembre, Aminatou Haïdar vit dans un terminal à Lanzarote, aux îles Canaries. L’indépendantiste sahraouie passe désormais ses journées dans le hall d’arrivée de l’aéroport avant d’être reconduite, la nuit tombée, vers un hôtel de fortune par les forces de police. “Mais cela ne va pas durer éternellement, prévient une source locale. L’administration de l’aéroport a déjà porté plainte contre Haïdar pour trouble à l’ordre public. Elle risque maintenant d’être expulsée manu militari”. Habituée à être reçue avec les honneurs en terre ibérique, Aminatou Haïdar s’est soudainement transformée en un boulet que traînent les autorités canariennes. Et pour cause, depuis qu’elle a renoncé puis remis son passeport au procureur du roi à Laâyoune, Aminatou Haïdar ne dispose plus que d’une carte de séjour espagnole. Sans titre de voyage officiel, Haïdar ne peut donc pas quitter les îles Canaries, où elle a entamé une grève de la faim sans réelles revendications.

No Pasara !
Tout a commencé à l’aéroport Hassan 1er de Laâyoune. Après avoir reçu un énième prix à New York, Aminatou Haïdar fait un détour par les îles Canaries avant d’atterrir au Maroc. Une fois devant la police des frontières, elle présente une fiche de renseignement peu ordinaire. En plus de ne pas avoir rempli la case “nationalité”, Aminatou Haïdar inscrit “Sahara occidental” sur la case réservée à l’adresse de résidence. Devant l’objection des douaniers de l’aéroport, Aminatou Haïdar laisse exploser sa colère et affirme ne pas être marocaine. Elle accuse le royaume d’occuper illégalement le territoire hier colonisé par l’Espagne et affirme vouloir renoncer à sa nationalité et à ses pièces d’identité marocaines. Aussitôt dit, aussitôt fait. Les autorités de l’aéroport en avisent le procureur du roi, qui auditionne Aminatou Haïdar en présence de son oncle et du cheikh de sa tribu, les Izerguiyine. Lors de l’interrogatoire, qui se déroule dans un bureau sis dans l’aéroport, Aminatou remet officiellement au procureur du roi ses pièces d’identité et signe sa déposition. “Elle n’a pas renoncé à sa nationalité puisqu’elle n’en a pas le droit. Elle a remis ses pièces d’identité à l’administration qui lui a ensuite signifié l’impossibilité d’entrer sur le territoire marocain dans ces conditions”, rapporte un témoin sur place. Toujours selon des sources locales, Haïdar aurait elle-même acheté son billet pour un vol régulier à destination des Canaries le lendemain matin. L’indépendantiste sahraouie passe la nuit sous surveillance policière mais “ne décline pas les repas qui lui ont été proposés” , note, un tantinet ironique, un responsable local à Laâyoune.
Le lendemain matin, un nouveau problème survient lorsque le commandant refuse de prendre Aminatou Haïdar à bord, parce qu’elle ne disposait d’aucun titre de voyage. La passionaria sahraouie fait alors valoir sa carte de résidence espagnole. Le pilote obtient finalement l’autorisation de la police des frontières ibériques et met le cap sur Lanzarote. Les officiels marocains respirent. “Théoriquement, toute cette histoire pouvait mal finir. Aminatou pouvait refuser d’embarquer dans l’avion. Le commandant de bord pouvait s’entêter et ne pas la laisser embarquer, puisque l’avion est un territoire de souveraineté espagnol. Mais au final, tout s’est passé sans heurts”, analyse un observateur sahraoui. Aux Canaries, Haïdar est accueillie par une patrouille de police. Sa carte de séjour lui permet l’accès au territoire espagnol mais elle ne peut pas le quitter. Au même moment, la machine médiatique s’emballe. Des sites Internet, puis des journaux plus ou moins sérieux font état de l’“interpellation” puis du refoulement de la militante indépendantiste. D’autres vont jusqu’à affirmer que cette dernière a été déchue de sa nationalité. Sur place, Haïdar pose problème aux autorités de l’aéroport. Elle refuse de quitter l’aérogare et passe désormais ses journées sur un tapis à même le sol. A l’international, l’évènement prend (bizarrement) peu d’ampleur. Interrogé sur la question, un porte-parole de Ban Ki Moon a simplement affirmé “devoir prendre attache avec la Minurso avant de se prononcer”. La présidence du Conseil de sécurité a, de son côté, annoncé qu’aucun membre n’a relevé ce point lors des débats du Conseil. Comment expliquer une telle tiédeur dans la réaction de la communauté internationale ? “Il y a d’abord la légalité de la réaction marocaine. Refouler un voyageur qui refuse de se plier aux règles d’entrée du pays et qui renonce à son titre de voyage est après tout normal. Puis il y a le fait qu’Aminatou Haïdar dérange plusieurs personnes, y compris au sein du Polisario, du fait de sa sur-médiatisation. Certains l’accusent même ouvertement d’instrumentaliser la cause pour la promotion de sa propre image”, analyse un observateur. Au départ pourtant, rien (ou presque) ne prédestinait Aminatou à un parcours pareil.

Une lycéenne ordinaire
Née dans la région de Tan Tan en 1967, elle coule une existence paisible entre sa région natale et Laâyoune. Elle est donc au centre du conflit du Sahara et en suit, de très près, tous les développements. En 1987, Aminatou Haïdar, alors lycéenne, est arrêtée en marge d’une manifestation brutalement réprimée par le fameux gouverneur Saleh Zemrag. Elle est envoyée au tristement célèbre PC CMI, le QG des forces d’intervention rapide transformé, durant les années de plomb, en un centre de détention secrète. La jeune Aminatou, comme plusieurs autres centaines de Sahraouis, connaît alors les affres de la détention arbitraire et de l’humiliation au quotidien. Elle n’est finalement libérée qu’en 1991. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle ne bascule pas immédiatement dans l’indépendantisme. A cette période, elle se rend fréquemment au siège sahraoui de l’OADP (ancêtre de l’actuel PSU) sans en être militante. “On travaillait ensemble pour tenter la réconciliation entre détenus politiques et Etat marocain”, raconte un militant de gauche, qui a fréquenté Haïdar à cette époque. En 1998, Aminatou, qui brille déjà par ses talents d’oratrice, se joint à d’autres militants ouvertement indépendantistes et fonde (officieusement) une structure qui les fédère. Mais pour autant, elle ne coupe pas le cordon avec le Maroc. Elle trouve même un emploi à la commune de Boujdour et obtient une indemnisation pour les atteintes subies lors de la détention arbitraire de 1987. “Il ne faut pas oublier qu’elle appartient à une tribu traditionnellement acquise à la cause marocaine. Même à Tindouf, plusieurs Izerguiyine ont été persécutés ou jetés en prison à cause de leurs positions nuancées”, affirme un membre du Corcas.
Ouverture démocratique aidant, Aminatou Haïdar gagne en visibilité, tout comme un certain Ali Salem Tamek ou Mohamed Moutawakel. Les médias internationaux commencent à s’intéresser à “cette dame courageuse qui défend la cause de son peuple” et lui collent assez vite des surnoms flatteurs (ou disproportionnés) comme la lionne indomptable ou la Ghandi sahraouie. “Même à cette période, Aminatou Haïdar vivait tranquillement chez elle, au centre de Laâyoune, en compagnie de ses deux filles. Le vrai tournant sera celui de mai 2005”, rapporte un de ses proches. Cette année-là, de violentes émeutes éclatent à Laâyoune. Les confrontations entre jeunes indépendantistes et forces de l’ordre sont quasi quotidiennes. Aminatou Haïdar est évidemment de la partie. Lors d’une manifestation, elle est brutalisée par les forces de police. Interpellée, elle sera même condamnée à sept mois de prison pour trouble à l’ordre public. Aminatou devient une icône, ses photos font le tour du monde. Une nouvelle carrière commence pour la jeune mère de famille sahraouie. A sa sortie de prison, elle est accueillie en héroïne et reçue avec les honneurs dans plusieurs capitales mondiales. A partir de cette date, Aminatou commence à collectionner les prix. L’Autriche, les Etats-Unis, l’Espagne et bien d’autres rendent hommage à cette nouvelle icône de l’indépendantisme sahraoui… et contribuent à renflouer son compte bancaire. Mais Haïdar (qui a même été nominée pour le prix Nobel) s’agite tellement qu’elle en devient incontrôlable. Même ses plus fervents supporters à Tindouf commencent à être gênés par son (hyper)activisme. De son côté, Aminatou ne cache plus sa haine pour le Maroc. Recevant un journaliste marocain chez elle en 2006, elle lui lance froidement : “Pour ta prochaine visite au Sahara, tu devras prendre un visa. Ton pays devra payer pour le préjudice subi par mon peuple”.

Et maintenant ?
Aujourd’hui, Aminatou Haïdar n’a plus vraiment le choix. Soit elle revient sur sa décision de renoncer à ses titres d’identité, soit elle se fait faire un titre de voyage algérien ou espagnol, auquel cas le Maroc pourrait la déclarer persona non grata et lui interdire le séjour sur son territoire. “Tout semble indiquer qu’elle se dirige vers la deuxième voie, vu que des responsables basques et catalans ont proposé de l’aider à obtenir un document de voyage espagnol”, indique une source sécuritaire à Laâyoune. Il faut donc s’attendre à un deuxième épisode du feuilleton Aminatou.

Revirement. Le Maroc durcit le ton
Ce militant associatif à Laâyoune ne cache pas ses appréhensions face au changement de ton du Maroc sur la gestion du dossier du Sahara. Selon lui, dans son discours du 6 novembre, le roi a clairement appelé à plus de fermeté à l’égard de la revendication indépendantiste. “Mais on ne devrait pas résumer tout le discours à ce seul point, note-t-il. Le roi a également appelé à une meilleure gouvernance, à plus d’équité et de justice sociale, etc. Ma peur est que certains conservateurs dans l’appareil de l’Etat utilisent ce discours pour nous faire revenir à une logique du tout sécuritaire au Sahara”. Un tel revirement serait “désastreux”, car “la proposition d’autonomie marocaine a été favorablement accueillie grâce aux avancées du Maroc dans le domaine des droits de l’homme”, analyse notre source. Au Sahara, une chose est en tout cas sûre aujourd’hui : le discours de Mohammed VI a force de loi. Et selon plusieurs sources concordantes, les responsables locaux n’estiment plus nécessaire de devoir s’en référer systématiquement à leur hiérarchie à Rabat pour gérer des affaires locales.

Tel Quel