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 le Sahel zone de non-droit

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MessageSujet: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeLun 11 Jan 2010 - 19:34

Rappel du premier message :

pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali

Citation :


Trafic d’Etres humains au Nord du Mali


Le voyage de la peur



Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».

Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.

Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.

Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).



Survivre et ne pas craindre l’échec

De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.

Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.

Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.



Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus

Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.

Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.

Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.

Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.

Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.



Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.

Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.





http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMer 5 Juil 2017 - 13:08

La France veut revenir sur le neo-conservatisme pour une approche plus gaullienne moins d'interventions et de va t'en guerre. Par-contre elle conçoit toujours ses relations avec l'Afrique de façon sécuritaire, la force commune du sahel ne sert à rien, les bases du terrorisme se trouvent en Algérie et en Libye ! Tous ce cinéma ne sert qu'à protéger les intérêts français (mines, uranium, ...) à moindre coups et de façon permanente. Combattre le terrorisme au sahel c'est accorder plus de place aux azawades et touaregs ( comme avec les kurdes au MO) et donc forcement mettre fin à l'unité territorial (absurde) du Mali, chose que l'Algérie ne laissera jamais faire pour des raisons évidentes.
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeLun 10 Juil 2017 - 22:27

Citation :

G5 Sahel : le programme Tiwara, pour combattre le terrorisme à la racine


Sous la houlette du président français, un ambitieux programme visant à éradiquer les germes du jihadisme vient de voir le jour.

On s’est beaucoup moqué des 8 millions d’euros promis d’ici à la fin de l’année par Emmanuel Macron, le 2 juillet à Bamako, comme contribution à la nouvelle force conjointe G5 Sahel (FC-G5S), sous forme de 4×4 tactiques ou de matériel de transmission. Une goutte d’eau comparée aux 423 millions d’euros jugés nécessaires par le président Ibrahim Boubacar Keïta pour équiper et entretenir 5 000 combattants anti­terroristes dans les cinq pays.

On a moins commenté sa promesse, autrement importante, de confier à l’Agence française de développement (AFD) le soin de financer en cinq ans pour 200 millions d’euros de projets destinés à combattre les facteurs qui font le lit du terrorisme : carences administratives, désœuvrement des jeunes, paupérisation des populations rurales, démographie galopante, inégalités, etc. Baptisé Tiwara du nom du masque cimier en forme d’antilope qui symbolise la fertilité chez les ethnies bambaras, dogons et bozos, ce programme s’ajoutera aux projets en cours de l’AFD et devrait être financé grâce à la taxe sur les transactions financières française.

39 millions d’euros pour des actions à impact immédiat

Dès 2017, il s’agira de dépenser 39 millions d’euros dans des actions à impact immédiat : par exemple, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base dans le nord et le centre du Mali (Gao, Kidal) et à la zone frontalière Burkina-Mali-Niger (Fada N’Gourma), le renforcement de la sécurité alimentaire dans l’est du Burkina, un appui à la transition démographique (contrôle des naissances) au Niger ou la formation des jeunes adaptée aux besoins des entreprises locales. Moins affectée par le terrorisme, la Mauritanie n’en profitera qu’à partir de l’année prochaine.

Tiwara se veut « agile », c’est-à-dire que l’AFD réorientera ses actions en fonction de la situation sur le terrain. Conçu sur une logique pluriannuelle, le plan sera mis en œuvre avec le concours des autorités publiques, des sociétés civiles et des acteurs locaux, et fera l’objet d’un suivi-évaluation pour éviter une déperdition des énergies et des moyens.

Une alliance UE, BAD, Banque mondiale et Pnud

Le président français a aussi proposé une alliance en faveur du développement des cinq pays qui, outre la France, pourrait mobiliser l’Union européenne, l’Allemagne, la BAD, la Banque mondiale et le Pnud.

L’addition de leurs expertises, de leurs dons et crédits, procurerait une force de frappe antipauvreté à la mesure des maux sahéliens – dont on saisira l’ampleur en rappelant que les ONG humanitaires intervenant seulement au Tchad estiment à 480 millions d’euros les besoins vitaux de ce pays. À peine la moitié de cette somme avait pu être trouvée en 2016…

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeDim 30 Juil 2017 - 23:58

Citation :
La ministre française des Armées en déplacement dans le Sahel


AFP 30/07/2017


La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée dimanche au Tchad, avant de se rendre au Niger et au Mali dans le cadre d'un déplacement de deux jours dans le Sahel où elle rencontrera aussi les militaires engagés dans l'opération Barkhane.

"Le commandant de la force Barkhane accueille la ministre des armées Florence Parly sur la base de N'Djaména au Tchad", selon un tweet de l'état-major des armées (EMA).

Mme Parly s'entretiendra notamment au Tchad avec le président Idriss Déby, au Niger avec le président Mahamadou Issoufou et au Mali avec le président Ibrahim Boubacar Keïta, selon un communiqué du ministère. La ministre effectuera une partie de ce déplacement conjointement avec son homologue allemande, Ursula von der Leyen

Mme Parly "réaffirmera le soutien de la France à la montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel", une force "appelée à jouer un rôle essentiel pour combattre le terrorisme et les trafics qui contribuent à l'instabilité de la région". "Dans les entretiens communs qu'elles auront avec leurs hôtes, au Niger et au Mali, la ministre des Armées et son homologue allemande auront par ailleurs l'occasion de marquer leur appui en équipement et en formation à la force du G5, ainsi que leurs efforts actifs pour mobiliser les partenaires européens et internationaux en soutien de son action", a souligné le ministère.

La France, présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l'opération antijihadiste Barkhane, a poussé à la création d'une force militaire conjointe des pays du G5 Sahel: Mauritanie, Tchad, Mali, Niger et Burkina Faso. Cette force, qui devrait compter 5.000 hommes, nécessite un financement de 423 millions d'euros, loin d'être atteint. Les Etats-Unis notamment se sont montrés très réticents.

https://www.lorientlejour.com/article/1064948/la-ministre-francaise-des-armees-en-deplacement-dans-le-sahel.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMar 26 Sep 2017 - 15:12

Citation :
Niger : deux policiers et un gendarme tués dans une attaque près de l'Algérie


AFP 26/09/2017


Quatre personnes, deux policiers, un gendarme et un civil nigériens, ont été tuées dans une attaque de "bandits armés" contre une patrouille en plein désert à la frontière avec l'Algérie, a annoncé mardi la police du Niger.

"Deux policiers, un gendarme et un civil ont été tués dans cette attaque perpétrée le samedi 23 septembre par des bandits armés contre un poste de police mixte (police-gendarmerie) situé à 4 km d'Assamaka", une ville nigérienne proche de l'Algérie, précise un communiqué de la police nigérienne lu à par radio.

Les attaques contre les Forces de défense et de sécurité nigériennes sont peu courantes dans cette zone proche de l'Algérie, surtout réputée pour être un important corridor de trafiquants d'armes, de drogue et de passeurs de migrants illégaux.

Un policier a également été blessé dans l'attaque menée par "quatre bandits armés de fusils d'assaut AK 47", déplore la police nigérienne dans son communiqué lu par son porte-parole, Nazirou Moussa. Un véhicule et une arme appartenant à la police ont été "emportés" par les assaillants, souligne le texte. L'armée nigérienne, omniprésente dans la zone, a "engagé des poursuites", assure-t-il.

Début août, trois policiers nigériens ont été retrouvés morts dans cette même zone. Leur véhicule s'était égaré après avoir été pris dans une tempête de sable.

En juin 2016, 34 migrants, dont 20 enfants, avaient été retrouvés morts dans le désert, en tentant de se rendre en Algérie voisine, devenue une destination privilégiée des migrants subsahariens.

https://www.lorientlejour.com/article/1074739/niger-deux-policiers-et-un-gendarme-tues-dans-une-attaque-pres-de-lalgerie.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMar 3 Oct 2017 - 19:03

Citation :
La Mauritanie lance un appel aux donateurs pour boucler le budget de la Force conjointe du G5 Sahel


Posté dans Afrique, Diplomatie, Opérations par Laurent Lagneau Le 03-10-2017


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Pour le moment, la future force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) ne dispose que de son état-major, lequel a été inauguré le 9 septembre dernier à Sévaré [centre du Mali] par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Ce qui ne suffit évidemment pas à la rendre pleinement opérationnelle.

Sur le papier, cette FC-G5S, commandée par le général malien Didier Dacko, doit compter au moins 5.000 soldats, fournis par le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad afin de lutter contre les groupes jihadistes actifs dans la bande sahélo-saharienne (BSS), avec le soutien de la force française Barkhane. Soit l’équivalent de 7 bataillons, déjà identifiés. Enfin, son organisation a été arrêtée : elle s’appuiera sur trois autres postes de commandement, installés à Nema [Mauritanie], à Niamey [Niger] et à Wour, dans le Tibesti [Tchad].

En juillet, le président français, Emmanuel Macron, a estimé « important » que « cette force conjointe soit pleinement opérationnelle à l’automne, avec les premiers financements débloqués […] et qu’elle ait ses premiers résultats. » Seulement, il reste un détail à régler : celui du financement.

En effet, il faudrait réunir la somme de 423 millions d’euros pour assurer le fonctionnement, pour un an, de cette force régionale. Soit un coût mensuel de 7.000 euros par soldat engagé. Or, si le Conseil de Nations unies soutient cette force conjointe du G5 Sahel, il a laissé en suspens la question de son financement. Telle aura été l’une des concessions de la diplomatie français à l’égard de son homologue américaine…

Aussi, pour le moment, un peu plus de 100 millions d’euros ont été débloqués au bénéfice de cette FC-G5S. D’où l’appel lancée par la Mauritanie, lors d’une réunion organisée à Nouakchott pour évoquer la coopération des pays méditerranéen avec l’Otan.

« Je saisis cette occasion pour exhorter nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à apporter leur appui à la force conjointe du G5 Sahel lors de la conférence des donateurs », a ainsi déclaré Khadijetou Mbareck, Mme le ministre délégué chargé du Maghreb arabe. La « communauté internationale a endossé la mission fondamentale de la force armée du G5 Sahel qui est de combattre le terrorisme et le crime transfrontalier dans la région », a-t-elle ajouté.

La conférence des donateurs évoquée par Mme Mbarek doit avoir lieu le 16 décembre, Bruxelles. Mais avant, des membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la présidence tournante est actuellement assurée par la France, se rendront au Sahel avant la fin de ce mois, soit quand la FC-G5S aura commencé ses opérations. Une occasion pour convaincre les donateurs potentiels…

« La force conjointe G5 Sahel est l’outil approprié pour compléter la MINUSMA » [Mission de l’ONU au Mali, ndlr] a fait valoir François Delattre, le représentant français auprès des Nations unies, en présentant le programme du Conseil de sécurité pour octobre.

http://www.opex360.com/2017/10/03/la-mauritanie-lance-un-appel-aux-donateurs-pour-boucler-le-budget-de-la-force-conjointe-du-g5-sahel/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeJeu 5 Oct 2017 - 13:43

Je viens d'entendre a la radio que au niger 3 soldats des FS Americains et 5 nigeriens sont tombés dans une ambuscade pres de la frontière avec le Mali. 2 FS seraient également blesses
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeSam 7 Oct 2017 - 16:08

Citation :
07.10.2017

Un quatrième soldat US a été tué au combat au Niger


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L'armée américaine a annoncé vendredi le décès d'un quatrième soldat américain dans l'attaque qui s'est produite mercredi soir dans le sud-ouest du Niger, à proximité de la frontière malienne.

Le communiqué du Pentagone ne précise pas son identité, sa famille n'ayant pas encore été prévenue. L'attaque a également été fatale à trois soldats nigériens qui participaient à une mission conjointe de reconnaissance.

Le Pentagone a diffusé les identités de trois des quatre soldats tués au Niger le 4 octobre. Ces hommes appartenaient au 3rd Special Forces Group (Airborne), de Fort Bragg, en Caroline du Nord. Les trois tués identifiés sont:
- Staff Sgt. Bryan C. Black, 35, of Puyallup, Washington
- Staff Sgt. Jeremiah W. Johnson, 39, of Springboro, Ohio
- Staff Sgt. Dustin M. Wright, 29, of Lyons, Georgia.

D'après l'armée nigérienne, la patrouille d'une quarantaine de soldats, dont une douzaine d'Américains, a été attaquée par des hommes armés près du village de Tongo Tongo. Les assaillants circulaient à bord d'une dizaine de véhicules et sur une vingtaine de motos et sont parvenus à voler quatre véhicules dans l'accrochage.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/10/07/un-quatrieme-soldat-us-a-ete-tue-au-combat-au-niger-18618.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeDim 22 Oct 2017 - 18:33

Citation :
Au moins 12 gendarmes ont été tués lors d’une nouvelle attaque au Niger

Laurent Lagneau22 octobre 2017


le Sahel zone de non-droit - Page 24 2929

La région de Tillabéri, située dans le sud-ouest du Niger, a une nouvelle été le théâtre d’une attaque meurtrière, le 21 octobre. Cette fois, c’est la gendarmerie d’Ayorou qui a été visée, pour la deuxième fois cette année, par un groupe d’hommes armés arrivés à bord de plusieurs véhicules 4×4, depuis le camp de réfugiés maliens de Tabareybarey.

Les assaillants ont pillé la caserne avant de prendre la fuite avec trois véhicules de gendarmerie, des armes et des munitions.

Selon un premier bilan donné par le ministre nigérien de l’Intérieur, Mohamed Bazoum, au moins 12 gendarmes nigériens y ont laissé la vie. « Des opérations de traque ont été lancées », a-t-il assuré. Et une source sécuritaire a précisé que des « poursuites terrestres et aériennes » étaient en cours dans les heures qui ont suivi l’assaut.

Plus tard, un nouvel accrochage a eu lieu, cette fois dans la zone de Inates, un peu plus au nord, entre les forces armées nigériennes et un groupe armé qui tentait de rejoindre le nord du Mali. On ignore si c’est celui qui a attaqué la caserne d’Ayorou.

Les attaques de ce genre tendent à devenir de plus en plus fréquentes dans la région de Tillabéri, malgré l’instauration de l’état d’urgence et l’interdiction de la circulation de voitures et de motos dans plus zones afin d’empêcher les infiltrations terroristes. Les Nations unies affirme en avoir recensé « au moins 46 » depuis le début de l’année 2016.

La plus meurtrière a eu lieu le 22 février 2017. Ce jour-là, 16 soldats nigériens furent tués à Tilwa, à une dizaine de kilomètres de la frontière malienne. L’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), commandé par Abu Walid Al-Sahraoui, en avait revendiqué la responsabilité.

Par la suite, le ministre français de la Défense, qui était alors Jean-Yves Le Drian, avait annoncé le déploiement, dans la région, d’un détachement de liaison et d’assistance opérationnelle (DLAO), avec notamment 50 à 80 commandos des forces spéciales.

S’agissant de l’attaque de la caserne de gendarmerie d’Ayourou, des sources sécuritaires ont confié à RFI que le camp de réfugiés de Tabareybarey, situé à seulement 4 km, aurait servi de refuge aux assaillants. C’est un « endroit idéal pour stocker des armes, avant toute opération dans la zone », estiment-elles.

Des complicités… C’est aussi la piste privilégiée pour expliquer les circonstances de l’embuscade qui a coûté la vie à 4 commandos des forces spéciales américaines et à 4 soldats nigériens, au début de ce mois. Ainsi, le chef du village de Tongo Tongo, près duquel a eu lieu l’attaque, attribuée à l’EIGS, a été arrêté.

Ce chef de village a « retardé de quelques minutes une réunion » avec les militaires nigériens et américains, ce qui a « permis l’arrivée des assaillants » et « favorisé l’embuscade », a expliqué une source sécuritaire nigérienne, rapporte l’AFP.

« Certains des soldats qui ont assisté à la réunion avec les dirigeants locaux ont déclaré qu’ils soupçonnaient les villageois de retarder leur départ » et donc « auraient été complices de l’embuscade », a en outre récemment indiqué un responsable de la défense américaine, à l’antenne de CNN.

« C’est une zone où ils (les jihadistes) ont été en mesure d’être plus présents que nous, inspirer la peur et certainement disposer d’éléments à même de leur donner des renseignements très précis », a par ailleurs estimé Mohamed Bazoum.

http://www.opex360.com/2017/10/22/au-moins-12-gendarmes-ont-ete-tues-lors-dune-nouvelle-attaque-au-niger/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeLun 30 Oct 2017 - 17:56

Citation :
Les États-Unis vont financer la Force conjointe du G5 Sahel à hauteur de 60 millions de dollars

Laurent Lagneau 30 octobre 2017


le Sahel zone de non-droit - Page 24 2677

En juin, au Conseil de sécurité des Nations unies, la diplomatie française avait dû amender son projet de résolution relatif à la création de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) afin d’éviter un possible blocage des États-Unis.

Pour rappel, les pays du G5 Sahel (Tchad, Mali, Niger, Mauritanie et Burkina Faso) ont convenu de mettre sur pied une force conjointe, avec 5.000 soldats (soit 7 bataillons), pour traquer les groupes jihadistes opérant dans la bande sahélo-saharienne (BSS). D’où le soutien de la France à ce projet. Ainsi que celui de l’Union européenne (UE), qui a débloqué 50 millions d’euros pour le financer.

Or, pour les États-Unis, le mandat de cette Force conjointe du G5 Sahel était trop imprécis. Aussi estimèrent-ils qu’une simple déclaration de soutien de la part du Conseil de sécurité était suffisante.

Et, s’agissant du financement, le texte soulignait qu’il incombait « aux États du G5 Sahel de donner à la FC-G5S les ressources » nécessaires (soit 423 millions d’euros) alors que Paris souhaitait obtenir une aide logistique et financière des Nations unies.

Depuis, quatre commandos des forces spéciales américaines ont perdu la vie dans une embuscade tendue par des membres présumés de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Et cela, dans des circonstances qui n’ont pas encore été totalement précisées. Une enquête du Pentagone est actuellement en cours.

Cet événement est-il pour quelque chose dans la décision que vient d’annoncer Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine? En tout cas, elle marque un revirement de la part de Washington…

« Pour vaincre le terrorisme, il faut s’assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d’aucun refuge sur aucun continent », a commencé par souligner M. Tillerson, dans un communiqué diffusé ce 30 octobre. « Dans cette optique, sous réserve de l’issue des consultations avec le Congrès, les Etats-Unis s’engagent aujourd’hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars [51 millions d’euros] les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel », a-t-il ajouté.

Toujours d’après les explications données par M. Tillerson, ces fonds vont « renforcer [les] partenaires régionaux [des États-Unis] dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité » face au groupe jihadiste Etat islamique et aux autres « réseaux terroristes ». Et d’insister : « C’est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir. »

Avec cette promesse de financement, il reste 264 millions d’euros à trouver pour boucler le budget de fonctionnement de cette force conjointe du G5 Sahel. Une conférence des donateurs doit avoir lieu, à cette fin, à Bruxelles, en décembre prochain.

D’après le général Sadou, le chef d’état-major burkinabé, les fonds débloqués ont jusqu’à présent permis de financer la mise en place du quartier général de cette force à Sévaré (Mali). La pleine capacité opérationnelle de cette dernière doit être prononcée dans quelques mois.

En attendant, la force française Barkhane, ainsi que les Éléments français au Sénégal (EFS), continuent d’entraîner les unités africaines qui seront sollicitées. C’est ainsi que, ces deux dernières semaines, un bataillon burkinabé a suivi un entraînement au combat de deux semaines à Dori et que des soldats tchadiens ont été formé à lutter contre les engins explosifs improvisés par des instructeurs du 2e Régiment Étranger de Génie.

http://www.opex360.com/2017/10/30/les-etats-unis-vont-financer-la-force-conjointe-du-g5-sahel-hauteur-de-60-millions-de-dollars/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMer 1 Nov 2017 - 18:22

Citation :
La force antijihadiste G5 Sahel a lancé ses premières opérations


AFP 01/11/2017


La force antijihadiste conjointe du G5 Sahel a entamé mercredi ses premières opérations dans la zone transfrontalière très instable entre Mali, Burkina Faso et Niger, a annoncé la force militaire française Barkhane, qui soutient les troupes africaines déployées au sol.

"Le déploiement des Maliens, des Nigériens et des Burkinabé de la force G5 Sahel a débuté ce matin", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel français Marc-Antoine, qui coordonne avec une centaine d'hommes de Barkhane cette première opération de la force africaine de soldats de cinq pays de la région (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad).

L'opération antijihadiste française au Sahel Barkhane (4.000 hommes) va apporter aux quelques centaines de troupes maliennes, burkinabé et nigériennes engagées dans cette première phase, "du conseil et de l'accompagnement" sur le plan aérien et un appui de l'artillerie, a ajouté le militaire français depuis une base avancée dans la région d'In-Tillit (centre du Mali).

Cette première opération, baptisée "Hawbi", est "une démonstration de force pour reprendre pied dans une zone délaissée par les Etats", aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, "en entravant la liberté de mouvement dont bénéficient plusieurs groupes armés depuis des mois", a souligné le lieutenant-colonel Marc-Antoine.
"L'objectif in fine est de faire monter cette force G5 Sahel en puissance pour qu'elle puisse se réimplanter dans les zones transfrontalières de façon autonome", a-t-il ajouté.

La force conjointe doit atteindre d'ici mars 2018 sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Les soldats ne se mélangeront pas, à part pour quelques officiers de liaison.

Ce nouveau dispositif vise à combler les lacunes des dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région du Sahel, au sud du Sahara.

Elle est devenue un important foyer pour les groupes extrémistes, notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que la secte Boko Haram s'est étendue au Nigeria et que des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012.

https://www.lorientlejour.com/article/1081608/la-force-antijihadiste-g5-sahel-a-lance-ses-premieres-operations.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMer 1 Nov 2017 - 21:57

Jacques Roussellier / American Military University a écrit:

The Forgotten Maghreb–Sahel Nexus


In confronting the Sahel’s transnational security challenges, international actors would benefit from giving Maghreb states a role in stabilization and development.


On October 30, the UN Security Council discussed the nature and extent of UN support for the new French-backed Group of Five Sahel (G5 Sahel) Joint Force, which Washington had successfully prevented from getting a UN peacekeeping mandate and funding in June. The council again stopped short of offering this mandate, instead calling for multilateral and bilateral assistance. Yet recent U.S. casualties in Niger and signs of growing instability in the Sahel region have intensified this debate around security intervention in the region.

The initiative to form the G5 Sahel Force has spurred contradictory and competitive reactions from Morocco and Algeria, which both see the Sahara as a natural extension of their national territory. Morocco welcomed the French move, partly because it undermines Algeria’s own views on the Sahel, and offered to provide support in military training and border security. Algeria felt sidestepped by the French, who have criticized it for playing both sides with terrorist groups in the Sahara and have overlooked its attempts to play an important regional security role. France views both regional actors with suspicion, Algeria for its ambiguous dealings with terrorist groups in the region, and Morocco for its connections to the drug trafficking and migrant routes to the Sahel and West Africa.

As France seeks to reassert its influence in the region, President Emmanuel Macron warned in July that it would place new demands on Algeria and the Sahel states to be tougher on terrorist groups in the Sahara and Sahel, regardless of their own domestic political motivations. Yet Algeria quickly countered with a new initiative in the Sahel, including plans to resurrect its largely ineffective Sahel counterterrorism defense coordination cell run by the Joint Military Staff Committee (CEMOC). Algeria’s CEMOC initiative, launched in 2010, included Mali, Mauritania, and Niger but not Morocco, and its plan to set up a joint military base hosting a 70,000-strong joint Sahel force in the Algerian desert at Tamanrasset never materialized. Now Rabat can play the French-backed G5 Sahel Force against Algiers, which may hope that France incur high financial and political costs for its intervention that may push it back out of the Sahel.

The security environment in West and North Africa has seen a gradual change toward increasing conflicts involving non-state actors. The conflict over Western Sahara was a main security concern in the Sahara-Sahel region between 1975 and 1990, as were the clashes between Libya and Chad over the Aouzou strip in eastern Sahara. Today, insurgencies and state disintegration have allowed non-state actors to flourish. Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) has taken hold in large ungovernable areas, particularly in Mali, as has Boko Haram in Nigeria and Chad. These groups exploit political instability and local ethnic grievances and are financed by trafficking in arms, humans, and drugs. The porous geography between the Sahel and North and Central Africa has enabled armed groups to proliferate. They are extremely versatile, able to split across national borders and regroup along ethnic and socioeconomic lines. The lack of effective military regional cooperation allows these groups to asymmetrically challenge states’ forces and their international supporters in the region.

In the Sahel, the United States focuses on containing violent extremism, while the European Union prioritizes stemming the flow of migrants. Yet despite these different security interests, the Sahel’s multilevel challenges require a stabilization and development strategy in which Maghreb states play an important role. The region has seen many initiatives and plans to assist Sahel states on issues prioritized by external actors, whether terrorism, transnational crime, migration, or development—yet these plans do not consistently include wider regional actors such as Morocco, Algeria, or Nigeria.

Both Morocco and Algeria have a long history of interaction with the Sahel, both to compete for influence and build on their narratives of national identity. It would be practical to include them in the renewed French and U.S. efforts to provide heightened stabilization and security assistance to Sahel states. The French-backed G5 Sahel Force—planned to include 5,000 soldiers from Burkina Faso, Mali, Mauritania, Niger, and Chad—is expected to reinforce the fight against terrorism and transnational crime in the region and supplement France’s own cash-strapped intervention force, Operation Barkhane, as well as the moderately successful UN Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA). Likewise, the United States is providing critical logistical and intelligence support to Operation Barkhane and security coordination assistance to the African-led Multinational Joint Task Force—which includes Niger, Chad, Nigeria, Benin, and Cameroon—fighting against Boko Haram in the Lake Chad basin.

The Arab Maghreb Union (AMU)—a trade and political bloc consisting of Algeria, Libya, Mauritania, Morocco, and Tunisia that is widely considered to be ineffective—could provide an interface for Sahel initiatives like the G5 Force. But due to disagreements between Algiers and Rabat over Western Sahara and whether to look toward the EU for trade (as Morocco and Tunisia do) or toward the Arab world (as Algeria does), the AMU never took off economically, let alone politically. With Libya in chaos, Tunisia in fragile transition, Mauritania with a shaky regime, and Algeria and Morocco competing to expand influence and trade south of the Sahara, the AMU may not be ready for full cooperation with the Sahel states, though some cooperation within specific sectors is possible. Alternatively, Algeria could be persuaded to join the Community of Sahel-Saharan States (CEN-SAD), a regional economic bloc that is also mandated to coordinate on regional security, in particular counterterrorism and organized crime, and includes 29 states from West, North, and East Africa.

Persuading Maghreb states, in particular Morocco and Algeria, to participate in efforts for sustainable development and lasting stabilization of the Sahel is not only in the long-term security interests of key external actors like France and the United States. It would also reduce the short-term risk that a potential spoiler like Algeria or free-rider like Morocco could use counterterrorism and stabilization efforts for their own competitive objectives in and south of the Sahel.

Source Carnegie

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMer 1 Nov 2017 - 22:30

le sahel était depuis des décennies l'arrière jardin de l'algérie, et voila le resultat
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeVen 3 Nov 2017 - 18:03

Citation :
Niamey demande à Washington de déployer des drones armés sur son territoire

Laurent Lagneau3 novembre 2017


le Sahel zone de non-droit - Page 24 2874

Alors que le Congrès des États-Unis envisage de revoir la loi autorisant l’usage de la force armées (AUMF), adoptée après les attentats du 11 septembre 2001, l’ampleur de l’engagement militaire américain en Afrique fait débat, outre-Atlantique. Notamment après l’embuscade qui, tendue par des membres présumés de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), a coûté la vie à quatre « Bérets verts » au Niger, le 4 octobre dernier.

Des militaires américains sont ainsi équipés « pour le combat » et déployés dans plusieurs pays africains. En Somalie, par exemple, ou encore récemment en Libye, il s’agit d’y mener des opérations contre les groupes jihadistes. Au Cameroun, leur présence vise à soutenir les efforts contre le Boko Haram. Au Niger, leur mission consiste officiellement à « entraîner, conseiller et assister » les forces locales pour leur permettre de mener, par elles-mêmes, leur propres opérations anti-terroristes.

« On peut appeler ça entraîner et équiper, mais je soupçonne fort qu’au Niger, il s’agit de bien plus que ça », a déclaré le sénateur Rand Paul (élu du Kentucky). Et il s’agit d’un peu plus que ça, effectivement. À Agadez, dans le centre de ce pays, les forces américaines sont en train de construire une base aérienne 201, non sans difficultés d’ailleurs, malgré les 100 millions de dollars d’investissement.

Devant être opérationnelle en 2017, la base d’Agadez ne pourra l’être pleinement que l’an prochain. « Les opérations américaines sur une nouvelle base au Niger seront retardées d’un an alors que les équipes de travail luttent contre les tempêtes de sable et les obstacles logistiques pour achever l’un des plus grands projets de l’histoire de l’US Air Force », a ainsi indiqué le magazine Star and Stripes, le 1er novembre.

Les travaux en cours doivent permettre la mise en oeuvre, depuis Agadez, d’avions de transport stratégique C-17, d’appareils spécialisés dans la collecte de renseignements et de drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de type MQ-9 Reaper. Cette base est idéalement située pour surveiller de très près les groupes terroristes présents dans la bande sahélo-saharienne (BSS), dans le nord du Nigéria ou encore dans le sud de la Libye.

Fin octobre, plusieurs médias américains ont rapporté que le Pentagone envisageait d’y envoyer des drones armés. Mais encore faut-il en obtenir l’autorisation (les forces françaises l’ont déjà). A priori, cela ne devrait pas poser de problèmes parce que les autorités nigériennes ont demandé à Washington le déploiement de tels appareils. C’est, en tout cas, ce qu’a révélé Kalla Mountari, le ministre nigérien de la Défense.

« Je leur ai demandé il y a quelques semaines de les armer [les drones] et de les utiliser au besoin », a en effet déclaré M. Mountari, dans un entretien donné à l’agence Reuters. Interrogé sur la réponse donnée par Washington, il a répondu que « nos ennemis le découvriront ».

Quant au rôle des troupes américaines au Niger, où elles compteraient jusqu’à 800 personnels, le ministre nigérien a confirmé les doutes exprimés par le sénateur Rand Paul. « Les Américains ne se contentent pas d’échanger des informations avec nous. Ils font la guerre quand c’est nécessaire », a-t-il dit. « Nous travaillons main dans la main. La preuve évidente est que les Américains et les Nigériens sont tombés sur le champ de bataille pour la paix et la sécurité de notre pays », a-t-il ajouté, en faisant référence à l’embuscade du 4 octobre, au sujet de laquelle il a refusé de donner plus de précisions.

http://www.opex360.com/2017/11/03/niamey-demande-washington-de-deployer-des-drones-armes-sur-son-territoire/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeDim 5 Nov 2017 - 16:48

Citation :
05.11.2017

G5 Sahel: "vache noire" ou vache maigre?


le Sahel zone de non-droit - Page 24 2971

La première opération d'une unité de la force du G5 Sahel a été lancée le 28 octobre aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Elle a été baptisée "Haw Bi" ou "Vache noire".

Anthony Fouchard, le correspondant d'Ouest-France au Mali a suivi la première partie de cette opération très médiatisée mais qui a mis en lumière l'implication massive de la force Barkhane. Sur le terrain, les Maliens sont escortés par des dizaines de soldats français qui assurent aussi l'essentiel de leur soutien logistique. Et si les décisions opérationnelles sont prises par un poste de commandement (PC) de la force conjointe à Niamey, c'est depuis une base avancée française implantée dans la région d'In Tillit, au milieu de la savane, que s'opère la coordination tactique de l'opération Haw Bi.

le Sahel zone de non-droit - Page 24 2890

Voici son récit:
"La radio du VAB français crachote des consignes alors que la longue colonne de véhicule militaire s'ébranle dans le désert Malien : "Les gars, les FAMa (forces armées maliennes) sont avec nous, on est attentifs, il ne doit rien arriver". Les soldats maliens juchés sur des pick-up, prennent la tête du convoi pour cette première mission estampillée G5 Sahel, largement entourés par les forces françaises Barkhane.
Objectif du jour : reconnaître l'axe de Tessin à Kaygourouten. La zone est un carrefour pour les groupes armés terroristes actifs dans la région. Dans cette partie du centre du Mali, les attaques contre l'armée nationale ou les forces étrangères sont quasi-quotidienne.
A quelques dizaines de kilomètres de là, les soldats nigériens et burkinabé ont également entamé leurs manœuvres. En théorie, le G5 Sahel donne des pouvoirs étendus aux armées des pays signataires (Mali, Tchad, Niger, Mauritanie, Burkina Faso), elles peuvent ainsi s'affranchir des frontières et mener des poursuites par exemple chez leur voisin, si la situation l'exige.
En pratique, le faible niveau d'équipement et l'absence totale de logistique ou de support aérien compromettent ce genre d'opération. Sur le terrain, difficile de constater autre chose. Ce sont les Français qui assurent la sécurité, au sol comme dans les airs, des militaires maliens. Même au moment d'établir un camp pour la nuit, les Français mobilisent leur équipe de déminage pour sécuriser la zone de repos des soldats du Mali.
Malgré des moyens dérisoires, les forces armées maliennes ont tout de même réuni une centaine d'homme dans cette opération, dirigé par le lieutenant Gaoussou Diarra. "Nous avons moins de matériel que Barkhane, mais nous avons appris à leur côté. Cette mission, c'est nous qui l'a menons en tête, avec Barkhane en appui", tient-il à rappeler. Sur la reconnaissance des zones, les militaires maliens ont l'avantage, ils connaissent le moindre chemin, évitent les oueds dans lesquelles les lourds véhicules français risqueraient de s'ensabler.
Mais pour l'instant les FAMa sont "clairement incapable de mener seul une opération de cet envergure", poursuit un officier Français. "Notre rôle c'est d'accompagner la montée en puissance de ces partenaires. Aujourd'hui, je ne vais pas vous le cacher, c'est difficile de dire s'ils seront opérationnels d'ici 2 ans", détaille le lieutenant-colonel Marc-Antoine, chef du poste de commandement tactique de Barkhane, déployé pour l'occasion. La colonne de blindé suit les traces laissées dans le sable par les pick-up des FAMa. La mise en place du G5 envoie quand même un "signal fort" estime le lieutenant-colonel, "qui prouve que toutes ces armées veulent et peuvent désormais travailler ensemble contre un ennemi commun".

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/11/05/g5-sahel-vache-noire-ou-vache-maigre-18734.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeDim 5 Nov 2017 - 22:29

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Soldats américains tués au Niger : la mission devait « capturer mort ou vif » un dirigeant jihadiste, selon ABC

02 novembre 2017 à 17h23 — Mis à jour le 02 novembre 2017 à 18h54


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Des éléments de l'embuscade ayant causé la mort de quatre militaires américains au Niger contredisent la version officielle, selon un récit publié jeudi par la chaîne américaine ABC. Le média cite des sources nigériennes et des services de renseignement américain.

L’opération des 3 et 4 octobre de l’équipe américano-nigérienne a été présentée par le chef d’état-major Joe Dunford comme une « patrouille de reconnaissance ». Mais selon des témoignages de hauts-gradés nigériens recueillis par ABC, c’était en fait une mission destinée à « capturer mort ou vif » un dirigeant jihadiste lié aux groupes État islamique et Al-Qaïda et identifié comme Dandou.

L’objectif de la mission a « changé »

Selon des sources des services de renseignement, la mission initiale était bien une patrouille ordinaire. Mais elle a été modifiée en cours de route, rallongeant la présence des soldats américains dans la zone, où ils sont restés plus de 24 heures.

« Ils devaient faire l’aller-retour dans la journée », a indiqué un responsable des services de renseignement américain cité par la chaîne. « Mais ils sont restés là-bas tellement longtemps pour une mission qui a changé, qu’ils ont été remarqués, surveillés et finalement attaqués. »

Selon la version officielle présentée la semaine dernière par le général Dunford, la patrouille de reconnaissance composée de douze soldats américains des forces spéciales et trente soldats nigériens revenait du village de Tongo Tongo, près de la frontière avec le Mali, lorsqu’elle a été attaquée par un groupe de cinquante combattants affiliés au groupe État islamique. Les hommes étaient équipés de petites armes à feu, de grenades et de véhicules armés.

Une première demande de renforts refusée par les Américains

Les forces spéciales n’ont appelé des renforts qu’après une heure de combat, a précisé le chef d’état-major, laissant entendre que la patrouille américano-nigérienne pensait initialement pouvoir venir à bout de ces combattants. Or selon un officier nigérien cité par ABC, les Nigériens avaient demandé des renforts qui leur ont été refusés par la partie américaine.

Cinq soldats nigériens, qui patrouillaient avec les Américains, ont également été tués.

Selon des sources américaines, une deuxième équipe de forces spéciales américaines devait venir en renfort mais n’a pas pu les rejoindre pour des raisons encore incertaines. Certains évoquent des problèmes de communication, d’autres la mauvaise météo.

La présence d’une deuxième équipe a été reconnue par le Pentagone, mais la version officielle est qu’une attaque était improbable car il y a eu au moins 26 missions dans la même région ces six derniers mois sans problème.

Implication de la CIA

En outre, selon les sources d’ABC, la CIA était impliquée dans la mission, alors que le général Dunford a affirmé n’être pas au courant d’une implication des services secrets américains.

Enfin la version officielle est que le corps du quatrième Américain, le sergent La David Johnson, 25 ans, a été retrouvé par des soldats nigériens un peu à l’écart des autres. En fait, son corps aurait été restitué à l’armée nigérienne par les villageois alors qu’un groupe de soldats américains avançait vers le village en formation d’attaque.

Interrogé sur tous ces détails, le Pentagone s’est refusé à tout commentaire. « Mener une enquête approfondie sur cet événement malheureux est la priorité numéro un du ministère de la Défense », a indiqué une porte-parole. « Je ne ferai aucun autre commentaire tant que nous n’aurons pas une vision complète de ce qui s’est passé ou pas ».

http://www.jeuneafrique.com/489127/politique/soldats-americains-tues-au-niger-la-mission-devait-capturer-mort-ou-vif-un-dirigeant-jihadiste-selon-abc/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeVen 10 Nov 2017 - 17:04

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Pour sa première opération, la force du G5 Sahel a manqué de moyens de transmission

Laurent Lagneau 10 novembre 2017


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Lancée fin octobre avec le soutien de la force française Barkhane, l’opération Haw Bi, la première menée par la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) avec des unités maliennes, nigériennes et burkinabè, dans la zone dite des « trois frontières » a marqué une étape, selon le compte-rendu hebdomadaire de l’État-major des armées (EMA).

« Le premier objectif a été atteint avec la capacité à monter une opération coordonnée multinationale en peu de temps », affirme en effet l’EMA. « Il constitue un succès en soi dans la mesure où il y a quatre mois, au moment du sommet de Bamako […], les postes de
commandement de Niamey et de Sévaré n’existaient pas et la Force Conjointe ne disposait d’aucune unité », ajoute-t-il.

La manoeuvre a consisté à mettre en place un dispositif de bouclage de zone avec 750 soldats, puis de mener des reconnaissances simultanées « de part et d’autre de la frontière burkinabé et malienne. » Aucun élément jihadiste n’a été neutralisé lors de cette phase.

Ainsi, selon l’EMA, « la capacité de la Force Conjointe à concevoir,
commander et conduire une opération a été validée, démontrant qu’elle dispose de cadres formés capables de mettre en œuvre des procédures communes » et la « la phase initiale de déploiement a permis le rodage des procédures entre PC [postes de commandement, l’un étant à Sévaré, l’autre, à Niamey].

Seulement, tout n’a visiblement pas été aussi parfait. D’ailleurs, a relevé l’EMA, il y a des « des progrès à poursuivre » pour que la FC-G5S soit pleinement opérationnelle, notamment au niveau des transmissions entre les unités sur le terrain et le commandement.

Le général malien Didier Dacko, le chef de cette force conjointe, ne semble pas satisfait de cette première opération. Et son bilan est plus contrasté que celui dressé par l’EMA. « Il y a beaucoup de difficultés qui sont apparues. Des difficultés de coordination, des moyens de communication à parfaire et les délais de mise en place à revoir pour que la prochaine opération soit mieux conduite », a-t-il confié au Studio Tamani, un média malien financé par l’Union européenne.

En outre, le colonel nigérien Mahamadou Mounkaila, qui commande le PC de Niamey (qui correspond à la région « centre » du G5 Sahel), a fait état de « problèmes logistiques ». « C’est une première mission, nous avons beaucoup de leçons à tirer mais je ne pense pas que ce soit insurmontable », a-t-il assuré auprès de TV5.

Aussi, l’on peut considérer le bilan de cette première opération comme étant encourageant car le pari de faire manoeuvrer ensemble trois forces différentes était loin d’être gagné en juillet dernier. Mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que les unités du G5 Sahel soient suffisamment autonomes pour permettre à Barkhane, comme l’a dit, non sans optimisme, le général Bruno Guibert, son chef, de « disparaître progressivement du paysage ».

Qui plus est, la question des capacités se pose, notamment dans les domaines de l’appui aérien, du renseignement ou encore de l’évacuation sanitaire.

À terme, la FC-G5S doit compter 5.000 hommes, soit l’équivalent de 7 bataillons, fournis par le Tchad, la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Son financement (plus de 420 millions d’euros de budget de fonctionnement) n’est toujours pas bouclé.

Selon des sources diplomatiques citées par le quotidien La Croix, cette force conjointe risque de se frotter à d’autres problèmes. « Entre les discours officiels et la réalité du terrain, il y a un monde. Le président malien, par exemple, se méfie de son armée. Il la traite mal : d’ailleurs, on peut s’attendre à des remous graves à l’approche de l’élection présidentielle, en 2018 », a expliqué l’une d’elles, estimant qu’il valait mieux parler de G4+ puisque la Mauritanie serait « sortie du jeu ».

http://www.opex360.com/2017/11/10/pour-sa-premiere-operation-la-force-du-g5-sahel-manque-de-moyens-de-transmission/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMar 14 Nov 2017 - 19:57

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Sauver des bérets verts


14 novembre 2017/ Actualité des forces


Alors que la mort des quatre bérets verts américains au Niger a déchaîné les passions outre-Atlantique, sans l’opération de sauvetage entreprise par les forces françaises, tous les éléments étaient réunis pour qu’aucun des 12 bérets verts et des 30 soldats qui les accompagnaient ne survivent.

Depuis de nombreux mois, un scénario d’intervention avait été mis en place dans l’hypothèse d’une telle éventualité, en coordination avec l’armée de l’Air et le Commandement des opérations spéciales. Après plus d’une heure d’un déferlement de tirs, de mitrailleuses lourdes, de lance-roquettes et de mortiers, l’appel de détresse du groupe des forces spéciales américano-nigériennes a été relayé par l’Ussocom au commandement français.

Une «Quick Response Force» (QRF) s’est immédiatement mise en branle. Deux Mirage 2000, maintenus H24 en condition d’alerte sur l’aéroport Diori Hamani de Niamey, ont décollé en moins de trente minutes, un délai minimum pour briefer les équipages et armer les appareils. Arrivés sur les lieux de l’attaque à 200 km de la capitale nigérienne, à proximité du village de Tongo Tongo, les pilotes ont constaté que l’intrication des combattants rendait impossible l’usage des bombes guidées comme des canons.

La décision a été prise d’opter pour la tactique d’intimidation éprouvée depuis l’Afghanistan. Une décision courageuse en raison de la prolifération des Manpads de fabrication russe auprès des groupes djihadistes de la zone. L’impact tant tellurique que psychologique des passages à basse altitude des avions de combat français a compromis momentanément la poursuite de l’embuscade par les assaillants.

Mais en parallèle, et dès le début de l’alerte, un groupe d’action «Chimère» du 1er RPIMA, accompagné par des opérateurs américains, était acheminé sur place pour neutraliser le groupe de djihadistes. Cette QRF, soutenue par deux hélicoptères de combat Tigre appartenant au 4e RHFS et un drone Reaper afin d’assurer la couverture ISR de la contre-attaque, a neutralisé au final pas moins de 21 djihadistes, dont les corps ont été enterrés à proximité dans le respect de la tradition musulmane.

Une heure donc seulement après l’arrivée des Mirage, la zone était définitivement sécurisée, et deux Super Puma acheminés depuis la base de Gao, au nord Mali, avec à leur bord une antenne médicale du COS décollaient pour évacuer les dix blessés. Un détachement d’investigateurs scientifiques de la DRM, arrivé avec l’équipe médicale, a ensuite pu prendre possession des lieux et a relevé plusieurs indices déterminants qui ont permis, quelques heures plus tard, l’arrestation de plusieurs complices au sein de la population du village de Tongo Tongo.

https://www.ttu.fr/sauver-berets-verts/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMar 14 Nov 2017 - 21:17

Cet op merite un bon film d'ici quelque annees
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeVen 1 Déc 2017 - 17:59

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01.12.2017

Nigériens et Américains signent un memorandum sur les opérations de drones armés


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Selon le New York Times qui illustrent son article d'une phot d'un Reaper français, les autorités nigériennes et américaines ont signé "cette semaine" un memorandum of understanding sur le déploiement de drones armés à partir du territoire nigérien. Des drones US non armés volent déjà à partir de la base aérienne de Niamey où sont aussi basés les drones Reaper français.

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Dès que la base d'Agadez sera en mesure de les accueillir, ces drones feront mouvement vers le nord du Niger où ils pourront intervenir dans les zones grises du nord Niger et du sud de la Libye. Quelque 500 soldats US seraient alors déployés à Agadez où les travaux d'aménagement (d'une valeur de quelque 100 millions$) ont pris du retard selon des sources US. Actuellement, 553 personnels du Pentagone sont officiellement déployés au Niger.

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Le ministre nigérien de la Défense Kalla Mountari avait confié à Reuters, fin octobre, que des contacts entre Américains et Nigériens avaient été pris "quelques semaines auparavant" et que la question de l'armement des drones US avait été posée.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/12/01/nigeriens-et-americains-signent-un-memorandum-sur-les-drones-18825.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeDim 3 Déc 2017 - 20:31

Citation :
Serge Michailof : « Le Sahel est en train de décrocher »

ENTRETIEN. Chercheur associé à l'Iris, ex-directeur à la Banque mondiale et ancien patron de l'Agence française de développement, Serge Michailof, auteur de l'ouvrage «  Africanistan », s'est confié au Point Afrique.  


Propos recueillis par Claire Meynial  

Publié le 30/11/2017 à 12:38 | Le Point Afrique  


En octobre 2015, Serge Michailof publiait Africanistan, une somme qui présentait les défis auxquels l'Afrique faisait face et leurs conséquences dans un futur proche : démographie galopante, chômage massif de jeunes à demi-scolarisés. L'Afrique, expliquait-il, sera en 2050 plus peuplée que la Chine, mais les jeunes en âge de travailler y seront trois fois plus nombreux. L'une des premières explications de l'effondrement, à l'époque, de l'Afghanistan qu'il connaît bien.

Ex-directeur à la Banque mondiale et ancien patron de l'Agence française de développement (AFD), Serge Michailof maîtrise les arcanes des institutions internationales censées voler au secours des États fragiles et ne se prive pas pour dénoncer leurs limites. À l'occasion du Forum sur la paix et la sécurité de Dakar, à la mi-novembre, il a repris son bâton de pèlerin pour sensibiliser aux problèmes du Sahel, armé d'une plaquette reprenant les principales idées de son livre, réalisée avec Olivier Lafourcade, consultant, également ancien directeur à la Banque mondiale. Ces problématiques sont celles qui devraient occuper les débats au sommet UA-UE à Abidjan.


Le Point Afrique : Pourquoi cette plaquette, après votre livre Africanistan ?

Serge Michailof : Parce que les politiques ne lisent pas les bouquins. Donc on a présenté ça aux candidats à la présidentielle en mars-avril. Les réactions ont été très bonnes, notamment avec les équipes de Macron. On a passé deux fois deux heures avec elles et on a été agréablement surpris, il y a du changement, des gens de grande compétence.

Les éléments que vous exposez sur la crise dans le Sahel étaient-ils une découverte pour eux ?

Oui. Ils voyaient le côté terrorisme et militaire, pas l'ampleur du drame social et économique. On a actualisé le document après la présidentielle et émis des recommandations. L'un des problèmes principaux est que chacun travaille en silo, le Budget et le Trésor. Et la vision est purement militaire. Le développement, la Banque mondiale et l'Union européenne s'en occupent. Or, ce n'est pas si simple. Tous les grands bailleurs ont échoué en Afghanistan parce qu'ils ne savent pas travailler dans ce type de situations. Ils travaillent dans des pays pauvres, mais bien gérés parce que, sinon, l'argent disparaît. Pour maximiser l'impact de l'aide internationale, il faut travailler dans des pays bien gérés, qui ont de moins en moins besoin de l'aide internationale. Alors que toute une frange de pays est en train de décrocher complètement de la mondialisation et s'enfonce dans des guerres civiles. C'est là que l'aide doit intervenir et elle n'a pas d'expérience dans ce domaine. Or, si le Sahel implose, l'impact va être considérable, sur l'Afrique de l'Ouest globalement.

La France et l'Union européenne pourraient-elles décider, cyniquement, de s'en laver les mains ?

Dans ce cas, il faudra mettre des barbelés autour de l'Europe. On a vu les miettes de l'immigration venue de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, ceux qui parlent anglais et ne veulent pas aller en France où il n'y a pas de boulot. On n'a rien vu. Quand il va devenir impossible de vivre dans les campagnes au Sahel, ceux qui vont venir sont liés à de la diaspora installée autour de Paris. Or, ce sont des gens difficilement assimilables. Je suis moi-même fils d'immigrés, je le sais : pour s'intégrer, il faut le vouloir. Et il faut une proximité culturelle. Ce n'est pas le cas de jeunes illettrés du Sahel dont beaucoup, dans les campagnes, sont salafistes. Plus une diaspora est composée d'un milieu culturel différent du pays hôte, moins elle interagit avec lui, plus elle grossit, moins elle s'intègre. Quand on ne peut pas intégrer les immigrés, on crée des fissures terribles dans la société. Cela entraîne des raidissements identitaires et une dérive vers les extrémismes politiques.

Selon vous, dans 5 ans, il sera trop tard.

Oui, pour le Mali, si on ne redresse pas la barre. Là, on peut encore reconstruire les institutions, ensuite, on ne pourra plus. Ça déborde sur le Niger, sur Tillabéri, Ayorou, Tahoua. Et le Niger n'est pas très solide.

Vous expliquez que nos outils ne sont pas adaptés, pourquoi ?

On remet de l'argent à des organisations multilatérales. En 2018, on aura donné 850 millions d'euros à l'Union européenne, on donne 350 à 400 millions à la Banque mondiale, on donne à la Banque africaine de développement, plus 50 millions dans des fonds des Nations unies qui ne servent à rien. Ce sont des institutions bourrées de fric ! Et ces agences ne sont pas gérées comme des institutions fondées sur le mérite, mais sur la nationalité. On construit l'inefficacité. La Banque mondiale est gérée à l'américaine et le Sahel francophone, quand j'y étais, ne les intéressait pas. J'étais conseiller principal du vice-président Afrique pendant 2 ans, il ne parlait pas français. Ils n'ont pas d'expertise en interne. Il y a des gens compétents pour faire un barrage, un chemin de fer, des routes, un programme macro-financier d'ajustement structurel. Mais le Sahel, c'est du régalien (dont ils n'ont pas le droit de s'occuper) et de l'institutionnel, construit sur le modèle français. Or, un Pakistanais ou un Brésilien, sans aucune idée de l'historique, va reconstituer des institutions comme chez lui.

L'urgence, dites-vous, c'est le développement rural.

Oui, et ils vont chercher des experts très pointus au Pakistan, habitués à travailler dans les milieux arides, ou dans le nord-est du Brésil. Ils débarquent sans connaître l'architecture institutionnelle, les sols, les gens, et ils n'ont pas le droit d'aller sur le terrain à cause des consignes de sécurité. L'expertise est en France. Pour reconstruire une gendarmerie, il faut des gendarmes français. Pour un ministère de l'agriculture, des experts du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, NDLR), l'AFD qui travaille dans le Sahel depuis 70 ans, Expertise France pour les fonctionnaires, l'IRD (Institut de recherche pour le développement, NDLR), les centres de recherche de Montpellier, les ONG françaises… Il y a une foule de gens compétents, mais ils n'ont pas un rond. L'AFD peut mettre 80 millions d'euros par an sur le Sahel, pour cinq pays ! Avec ça, on ne peut rien faire ! Il faut que la France travaille avec l'argent multilatéral. Le fonds Sida est surfinancé, mal géré, avec 360 millions d'euros par an. Cela n'a aucun sens, alors que l'on a 200 millions par an pour 16 pays en difficulté. Il faut prendre 250 millions de ce budget, lever un milliard et en verser pour la consolidation de la santé de base. Sur les 3,4 milliards d'euros promis en octobre 2015 au Sahel par les bailleurs de fonds, 3,7 % allaient au développement rural, on est à côté de la plaque. C'est à peu près le ratio de l'Afghanistan, 3,5 % pour le développement rural, entre 2002 et 2007. Ce n'est plus à la mode, donc il n'y a plus d'équipe technique, on fait autre chose, des ponts, des routes, c'est bien, mais il ne faut pas y mettre trop d'argent. Sinon, c'est comme des recettes pétrolières mal gérées, ça déclenche un syndrome hollandais et une inflation et une perte de compétitivité au niveau local. Comme en Afghanistan, qui a eu un afflux d'argent massif et n'a plus d'industrie ni d'agriculture.

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Des soldats de la mission Barkhane en patrouille dans un village malien, In-Tillit, en novembre 2017. © DAPHNE BENOIT / AFP


Comment la situation a-t-elle pu autant se dégrader au Mali ?

C'était le bon élève, on y mettait beaucoup d'argent. Il y avait eu des élections propres. On a tous été séduits par Amadou Toumani Touré, il faisait des discours impressionnants sur la démocratie. Mais il avait sous-traité aux tribus et aux groupes touaregs la gestion du Nord, ce qui a entraîné un développement du trafic de drogue, et il a perdu le contrôle du nord du pays. Personne ne s'en est aperçu, parce qu'il avait une très bonne cote, avant 2010. Si le Mali dérape complètement, on va avoir un gros problème pour reconstruire les institutions. Ce n'est pas en donnant des conseils et du matériel, de l'assistance technique, qu'on y arrive. Il faut passer un deal avec le chef d'État, lui expliquer qu'il faut faire de ces institutions, devenues des mafias qui financent les campagnes électorales, une administration fondée sur le mérite. Il faut virer l'état-major, nommé pour des raisons politiques, ethniques, clientélistes, et ramener des gens sérieux. On fait le ménage en dessous. Ça prend 3-4 ans. Ça a marché en Afghanistan avec quelques institutions. En République démocratique du Congo, on a monté un ministère des finances bis qui surveillait un département ou une division du ministère, avec Matata Ponyo. Mais pour dire au chef d'État qu'il faut virer des alliés politiques et des cousins, il faut assez d'argent pour aider au recrutement de l'armée, payer le matériel, les salaires... Il faut un milliard par an, et on a 80 millions !

Sur quoi repose votre parallèle entre Sahel et Afghanistan ?

Il y a la démographie. En Afghanistan, ça s'arrange un peu, ils sont à 4,8 enfants par femme environ, grâce à l'urbanisation. Dans le Sahel, la densité humaine est telle que les gens n'ont aucun espoir de trouver un emploi dans le secteur agricole, à moins d'apporter l'irrigation. Il y a beaucoup de terres, mais pas beaucoup d'eau. Au Niger, en agriculture sèche, il y a 150 habitants au kilomètre carré vers Dosso et Tillabéri. Ils consomment leur capital foncier, le réchauffement climatique est très notable, on va à la catastrophe. Il y a l'impasse agricole, avec des ministères de l'agriculture et des systèmes de recherche détruits. Les 3N, au Niger (« Les Nigériens nourrissent les Nigériens »), c'est une bonne initiative, mais il n'y a personne pour la mettre en œuvre. Il y a la misère rurale : 0,2 % de la population rurale a l'électricité au Niger, au XXIe siècle, comment voulez-vous garder les jeunes à la campagne ? Il y a le chômage, parce que le modèle agricole ne marche plus et qu'il n'y a pas d'investissement intelligent. On peut transformer un paysage agricole désertique en 4-5 ans, et multiplier par deux ou trois son rendement en culture sèche. Mais il n'y a plus d'institution capable de faire ça, plus de système de vulgarisation. Il y a l'économie parallèle, la drogue, les trafics, les mafias qui alimentent les réseaux de pouvoir et commencent à contrôler une partie de l'appareil d'État, les douanes, la gendarmerie, la police. Les convois de haschisch marocain passent désormais par l'Algérie et le Mali parce que ce n'est pas contrôlé. Tout ça pourrit votre milieu. Et puis il y a l'irruption du salafisme chez les ruraux de moins de 50 ans. C'est un échec de l'enseignement. Culturellement, ces groupes ont gagné. Si on perd encore 5 ans au Mali, ils gagneront politiquement. L'enjeu des élections est crucial : si IBK truque et gagne les élections et qu'on laisse faire, on aura un président qui n'aura pas de légitimité, qui aura montré son incapacité politique à reconstruire l'appareil d'État, et ça va pourrir le deuxième mandat de Macron, parce qu'on va voir les cercueils des soldats revenir.

Vous parlez d'absence de l'État, mais au bord du lac Tchad, par exemple, on vivait mieux sans lui…

La gendarmerie et l'armée sont corrompues et ont un comportement intolérable pour les populations. Les reconstruire, ce n'est pas seulement en faire des unités plus professionnelles, mais qu'elles comprennent qu'elles sont à leur service, et pas là pour les racketter. C'est un travail considérable, on n'y arrivera jamais avec IBK. Au Niger, si, les dirigeants sont suffisamment inquiets pour qu'on puisse passer un deal avec eux.

Tout cela contredit les théories sur le décollage de l'Afrique, qui prévalent depuis 10 ans.

Pendant longtemps, on a eu une vision affreusement pessimiste de l'Afrique. Il y a eu 15 ans d'ajustements structurels, de guerres civiles. En 2000, la plupart des pays exportateurs de matières premières se sont mis à afficher des taux de croissance de 6 à 7 %. Parce que la Chine était un gros consommateur de matières premières, les prix se sont bien tenus, il y a eu quelques améliorations de la gouvernance économique. Les fruits de la croissance étaient mal répartis, mais on a vu des autoroutes se faire, ça démarrait bien. La Côte d'Ivoire, qui avait patiné pendant plus de 10 ans, a redémarré avec des taux de croissance de 9 %. Mais le taux de sous-emploi est toujours resté très, très élevé, la croissance démographique est telle que les jeunes ne trouvent pas de boulot, les problèmes de fond ne sont pas réglés. Et certains pays, comme le Mali, sont à la dérive, et l'aide internationale vient avec des projets calqués sur ce qui se fait ailleurs.

Comment expliquez-vous que la transition démographique n'ait pas lieu, dans le Sahel ?

Il y a un problème économique de fond. Les enfants, c'est la sécurité sociale et la retraite, la grande tradition de la main-d'œuvre pour la récolte. Et c'est un problème de fierté. Les infrastructures de santé sont défaillantes, il faudrait des matrones qui distribuent la pilule ou des implants. Il y a le fait religieux. Les bailleurs de fonds n'osent pas se lancer là-dedans. Et depuis Bush, on interdit aux agences de travailler dessus. Les deux meilleurs démographes de la Banque mondiale sont partis tout de suite après. Il n'y a d'ailleurs pas d'expérience de planning familial réussie dans les zones rurales pauvres musulmanes, sauf au Bangladesh.

On a réussi au Maghreb…

Au Maghreb, l'urbanisation, l'éducation des filles, la circulation avec les pays européens et la disponibilité des contraceptifs ont aidé, mais ça a pris 30 ans. Et en Asie du Sud-Est, 35 ans. Mohamadou Issoufou (le président du Niger) voulait revenir en 5 ans à 3 % de croissance démographique, ce n'est pas possible. Le problème, c'est que l'impact d'une politique démographique à 5 ans est nul, à 20 ans, il est marginal. C'est à 35 ans qu'il est majeur. Alors, pour un président qui pense à 5 ans… En 2035, on est à 42 ou 45 millions d'habitants pour le Niger selon la transition ou non, en 2050, à 60 ou 89 millions. Mais même 60 millions, on ne sait pas où les mettre.

Bref, le Sahel est un baril de poudre.

La situation est terrifiante. Ça se dégrade plus vite que ce que je pensais.


http://afrique.lepoint.fr/actualites/serge-michailof-le-sahel-est-en-train-de-decrocher-30-11-2017-2176290_2365.php  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMer 6 Déc 2017 - 15:35

Citation :

La force commune du G5 : l’Arabie Saoudite promet 100 millions de dollars


royaume d’Arabie Saoudite s’est engagé à mettre 100 millions de dollars à la disposition de la force commune du G5 mise sur pied pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel.

Le ministère malien des affaires étrangères a révélé que cette promesse a été faite au ministre malien des affaires étrangères lors de sa récente visite dans le royaume.

Cette contribution est de nature à aider cette force qui manque encore de moyens pour les besoins de sa mission et portera à près de 50% le montant déjà promis de l’enveloppe nécessaire estimée par les pays concernés à 500 millions de dollars pour la première année.

Le G5 avait entamé en octobre dernier ses opérations militaires alors que les groupes armés multipliaient leurs opérations dans cette région où les frontières entre les pays sont particulièrement poreuses.

Les groupes armés ont multiplié leurs attaques contre des objectifs civils et militaires, notamment des sites touristiques dans les capitales régionales faisant craindre un embrasement de cette région qui se transformerait à un terrain propice pour l’extrémisme.

La France s’est fortement engagée à obtenir des aides pour cette force et le président Macron, lors de sa visite à Riyad en novembre dernier, avait sollicité auprès du prince héritier de l’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Selmane un appui financier au G5.

L’union européenne et les Etats Unis se sont également engagés à débloquer des aides en faveur de cette force commune qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeSam 9 Déc 2017 - 20:20

Citation :
Afrique subsaharienne : pas de développement sans sécurité, et vice-versa ?

7 décembre 2017

Le point de vue de Serge Michailof


Alors que s’est tenue la 5e édition du sommet Union africaine/Union européenne la semaine dernière, le véritable enjeu semble porter sur la situation sécuritaire au sein de la zone sahélo-saharienne et la création d’une force multinationale conjointe du G5 Sahel. Celle-ci sera d’ailleurs l’objet d’une rencontre internationale le 13 décembre prochain. Le point de vue de Serge Michailof, chercheur associé à l’IRIS, ancien directeur à la Banque mondiale et ancien directeur exécutif de l'Agence française de développement.

La 5e édition du sommet Union européenne / Union africaine d’Abidjan a placé la thématique sécuritaire au cœur des discussions, au premier rang desquelles, la lutte contre le terrorisme. Qu’en est-il de l’africanisation des politiques de sécurité et de défense par les organisations régionales ?

Dans l’immédiat, le véritable enjeu porte sur la zone sahélo-saharienne. La création d’une force multinationale conjointe des pays du G5 Sahel - comprenant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad - a constitué à ce titre, une initiative africaine importante. Il s’agit d’une véritable force d’intervention avec ses moyens propres. Actuellement la décision de constitution de cette force est actée, une partie des financements permettant son fonctionnement a été sécurisée.

Le budget initial qui portait sur un montant de 423 millions d’euros a été réajusté entre 220 et 250 millions, ce qui apparaît suffisant pour faire fonctionner cette force. Aujourd’hui, il y a une participation de la France en équipement et de l’Union européenne à hauteur de 50 millions d’euros, ce qui laisse penser que l’opérationnalisation ne devrait être qu’une question de mois.

Il importe également de mentionner la récente inflexion américaine sur le plan budgétaire, ainsi que le concours de l’Arabie Saoudite. Cela étant, si les Etats-Unis ont l’équivalent d’un bataillon entre le Mali, le Niger et la Mauritanie, leur veto concernant le rattachement de cette force sous l’égide de l’ONU montre que certains aspects ne sont pas encore clarifiés.

Une rencontre internationale aura lieu ce 13 décembre dans le but d’accélérer l’opérationnalisation de cette force conjointe du G5 Sahel. Que doit-on en attendre ?

Cette réunion du 13 décembre est essentiellement consacrée à la mobilisation des ressources financières nécessaires à son opérationnalisation. Les montant mobilisés devront avoir un aspect récurrent sur un temps correspondant à la durée d’engagement de cette force.

Les missions qui lui sont assignées sont assez claires : il s’agira de sécuriser les frontières et d’éviter leur perméabilité afin d’entraver la circulation des groupes armés. Sur le plan logistique, cette force conjointe bénéficiera de l’appui de l’opération Barkhane ainsi que de la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali (MINUSMA).

Il faut néanmoins prendre conscience du fait que des opérations militaires ne règleront pas d’elles-mêmes le problème de la sécurité. Au-delà de l’élimination des groupes djihadistes, doit se mettre en place un appareil étatique et sécuritaire qui fait cruellement défaut au Mali, même s’il fait preuve d’une plus grande résilience dans les pays voisins.

En marge du sommet UE/UA, une réunion d’urgence a été organisée à l’initiative d’Emmanuel Macron pour apporter des solutions à court terme à la situation migratoire en Libye. Avec ou sans le soutien de la France, se dirige-t-on vers une intervention militaire interafricaine ?

Les déclarations du président Emmanuel Macron ont donné lieu à des interprétations diverses et variées. En réalité, on ne sait pas à l’heure actuelle ce qu’il a exactement en projet. Tout en sachant qu’il est plus judicieux qu’il ne précise pas plus ses intentions en la matière si intervention militaire il devait y avoir.

Il faut néanmoins se rendre compte de la difficulté d’une opération de ce genre. Le nombre de Subsahariens détenus et en attente d’une traversée de la Méditerranée est de l’ordre de 400 000 personnes. Or, au regard du contexte libyen, le défi logistique est gigantesque. Plusieurs options sont à mettre sur la table. Il pourrait s’agir d’une intervention à court terme, relativement symbolique de démantèlement de quelques camps de concentration privés pour montrer « qu’on fait quelque chose ». Mais il peut aussi s’agir d’une opération plus ambitieuse. Ceci dit le règlement de ce problème suppose la reconstitution d’un Etat libyen et la mise au pas des milices. Nous n’y sommes pas.

Tout cela est extrêmement compliqué et lorsque l’on interroge des militaires, ils sont très lucides sur l’ampleur des obstacles. Le Premier ministre libyen, Fayez el-Sarraj, ne contrôle véritablement que quelques quartiers de Tripoli et toute force qui se hasarderait au-delà de ce périmètre extrêmement restreint se heurterait à des milices lourdement armées. On se souvient de l’échec Américain en Somalie. Ce type d’expédition est difficile si l’on ne peut négocier avec les milices. Les profits des réseaux mafieux qui gèrent le trafic des migrants est estimé à environ 4 milliards de dollars. C’est donc un gros business qu’il s’agit de démanteler, sans doute le plus rentable avec le trafic de cocaïne qui vient d’Amérique latine et qui transite par la Libye. Il est à craindre que les protecteurs locaux de ces « business » ne se laissent pas faire sans résister. En revanche un travail de police dans les pays de départ devrait assez aisément permettre d’identifier les têtes de réseau et de les démanteler.

http://www.iris-france.org/104022-afrique-subsaharienne-pas-de-developpement-sans-securite-et-vice-versa/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMer 13 Déc 2017 - 15:18

Citation :
Deux frappes aériennes françaises ont mis hors de combat une vingtaine de jihadistes au Niger

Posté dans Afrique, Forces aériennes, Opérations par Laurent Lagneau Le 13-12-2017


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Le Niger doit faire face à plusieurs mouvements jihadistes. À l’ouest et au nord, il est en effet confronté au Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans, qui réunit Ansar Dine, les katibas Macina et al-Mourabitoune ainsi que des éléments d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). S’y ajoute également l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) dirigé par Adnane Abou Walid Al-Sahraoui.

Au sud-est, plus précisément vers le Lac Tchad, les autorités nigériennes doivent prendre en compte la menace de Boko Haram, qui, lié à l’État islamique, a, ces dernières années, a multiplié les incursions dans les régions de Diffa et de Bosso depuis le nord du Nigéria, d’où il est originaire.

Grâce aux actions menées par la Force multinationale mixte (FMM), dont les éléments sont fournis par les pays de la Commission du Bassin du lac Tchad (Tchad, Nigéria, Cameroun, Niger) ainsi que par le Bénin, Boko Haram, par ailleurs miné par des dissension internes, a perdu beaucoup de terrain. Au point que, en septembre 2016, le général Patrick Brethous, qui venait de quitter le commandement de la force Barkhane, estimait que la menace du groupe jihadiste nigérian avait été « endiguée ».

Seulement, Boko Haram a su garder une certaine capacité de nuisance, en continuant de perpétrer des attaques suicides au Nigéria, au Niger et au Cameroun. En outre, il semblerait qu’il ait établi des liens, logistiques, voire opérationnels, avec l’EIGS d’al-Sahraoui. Ce qui ne serait guère surprenant étant donné que les deux organisations ont fait allégeance à l’État islamique.

Ainsi, selon les services de sécurité nigériens, des éléments de Boko Haram auraient pris part à l’embuscade de Tongo Tongo qui, en octobre dernier, coûta la vie à quatre militaires américains. Selon une source nigérienne, citée par le quotidien Le Monde, au moins 50 jihadistes nigérians se seraient infiltrés au Mali depuis l’est du Niger.

En attendant la confirmation de cette éventuelle collusion avec l’EIGS, Boko Haram reste actif dans ses secteurs « traditionnels ». En effet, selon un compte-rendu de l’État-major des armées, à Paris, des hommes armés, « probablement affiliés à Boko Haram » ont attaqué un détachement de l’armée nigérienne dans la région de Bosso, le 6 décembre dernier.

Une demande d’appui aérien a alors été adressé à la Force Barkhane, laquelle a envoyé sur place une patrouille de trois « chasseurs », des Mirage 2000 en l’occurrence.

« L’intervention a donné lieu à deux frappes et un Show of Force qui ont permis aux forces partenaires de se désengager et de mettre hors de combat une vingtaine de terroristes », a expliqué l’EMA.

Ce n’est pas la première fois que des avions de combat français interviennent à la demande des forces nigériennes. Ce fut en effet le cas en novembre 2016, pour mettre en échec une attaque menée par de « nombreux assaillants » contre le poste de la Garde nationale de Bani Bangou, à 40 km de la frontière avec le Mali. Deux passes de « show of force » suffirent à mettre en fuite ces terroristes.

La force Barkhane apporte un appui aérien aux forces nigériennes contre Boko Haram depuis 2016, le ministre de la Défense, qui était, à l’époque, Jean-Yves Le Drian, ayant répondu favorablement à une demande faite par Mahamadou Issoufou, le président nigérien. Jusqu’alors, le soutien français contre le groupe jihadiste nigérian se limitait à du renseignement et à une cellule de coordination.

Photo : armée de l’Air

http://www.opex360.com/2017/12/13/deux-frappes-aeriennes-francaises-ont-mis-hors-de-combat-une-vingtaine-de-jihadistes-au-niger/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeMer 13 Déc 2017 - 22:49

Citation :
L’Arabie saoudite annonce un soutien de 100 millions de dollars au G5 Sahel

13 décembre 2017 à 18h14

Par Benjamin Roger

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 @benja_roger



À l'issue d'une réunion de soutien au G5 Sahel ce mercredi à la Celle Saint-Cloud, en banlieue parisienne, l'Arabie saoudite a annoncé qu'elle soutenait la mise en place de la force conjointe de l'organisation sahélienne à hauteur de 100 millions de dollars. De leur côté, les Émirats arabes unis donneront 30 millions de dollars.

Le budget global est encore loin d’être bouclé, mais les différentes contributions s’additionnent peu à peu. Après l’annonce par les États-Unis d’une aide bilatérale directe de 60 millions de dollars aux pays membres du G5 Sahel, l’Arabie saoudite a officialisé, ce mercredi 13 décembre, l’octroi d’un soutien financier de 100 millions de dollars à l’organisation sahélienne.

Pressentie depuis plusieurs jours, cette annonce a été faite après une réunion de soutien au G5 Sahel, organisée par la France au château de la Celle Saint-Cloud, près de Paris, à laquelle a pris part Adel Al-Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères. Un autre pays du Golfe a aussi annoncé qu’il mettrait la main à la poche pour accompagner la montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel : les Émirats arabes unis, qui apporteront une aide de 30 millions de dollars.

Les cinq président présents

Sur les près de 450 millions d’euros nécessaires au lancement de cette force conjointe, les deux tiers ont pour l’instant été réunis. Une nouvelle réunion de soutien financier au G5 Sahel se tiendra le 23 février prochain à Bruxelles avec pour objectif de boucler le financement – jusqu’à présent laborieux – de cette force.

Ce mercredi, les présidents des cinq pays membres du G5 Sahel – Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Mahamadou Issoufou (Niger) et Idriss Déby Itno (Tchad) – avaient répondu présents à l’invitation de leur homologue français Emmanuel Macron. Après une séance de travail entre eux, ils ont été rejoints par Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Angela Merkel, la chancelière allemande, et Paolo Gentiloni, le Premier ministre italien.

« Nous devons intensifier l’effort »

« Il nous faut gagner la guerre contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. Or, elle bat son plein : il y a des attaques chaque jour et il y a des États qui sont aujourd’hui menacés (…) Nous devons intensifier l’effort », a déclaré Emmanuel Macron à la conférence de presse de clôture de cette réunion. « Il y a urgence à faire en sorte que les forces du G5 Sahel aboutissent rapidement à des résultats », a pour sa part estimé Ibrahim Boubacar Keïta, président en exercice du G5 Sahel.

Après le lancement de sa première opération fin octobre aux frontières du Mali, du Burkina Faso, et du Niger, la force conjointe du G5 Sahel est censée être pleinement opérationnelle d’ici la fin du premier semestre 2018 et compter 5 000 militaires issus de ses cinq pays membres.

http://www.jeuneafrique.com/501995/politique/larabie-saoudite-annonce-un-soutien-de-100-millions-de-dollars-au-g5-sahel/?utm_source=Facebook&utm_medium=Articles&utm_campaign=PostFB_%2A
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 24 Icon_minitimeJeu 14 Déc 2017 - 9:40

Citation :

US Looks to Preposition Jet Fuel in Niger, Algeria, as Drone Operations Expand in Africa
Joseph Trevithick


The United States now reportedly has permission to fly armed drones in support of its operations in the west African country of Niger, but it remains unclear if it has done so, or if it even has the capability to do so, yet. Satellite imagery and planned fuel purchases do indicate increased U.S. military activity in the country, and potentially in neighboring Algeria, even before a deadly ambush near the village of Tongo Tongo that resulted in the deaths of four American troops.

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