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 le Sahel zone de non-droit

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MessageSujet: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeLun 11 Jan 2010 - 18:34

Rappel du premier message :

pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali

Citation :


Trafic d’Etres humains au Nord du Mali


Le voyage de la peur



Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».

Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.

Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.

Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).



Survivre et ne pas craindre l’échec

De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.

Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.

Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.



Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus

Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.

Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.

Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.

Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.

Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.



Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.

Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.





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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 19:09

Citation :
Opération Barkhane

Le mardi 24 mars à Ouallam🇳🇪, le général commandant la force #Barkhane et le général Seidou Badjé, chef d'état-major de l'armée de Terre nigérienne, ont présidé à la relève entre le groupement tactique désert "Altor" et le groupement tactique désert "Centurion".
En coordination étroite avec les forces armées nigériennes et la Force Conjointe G5 Sahel, cet élément tactique, issu du renforcement décidé au sommet de Pau, est la première ligne d'intervention contre la menace djihadiste dans le Liptako nigérien.
En plus de 2 mois d'opération, Altor a neutralisé plusieurs terroristes et découvert de nombreux armements et ressources stratégiques, déstabilisant ainsi fortement les réseaux djihadistes dans la région.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeLun 30 Mar 2020 - 18:03

Citation :
 BARKHANE : le GTD « Centurion » en opération dans les zones refuges des groupes armés terroristes dans le Liptako malo-nigérien


Mise à jour :30/03/2020


Du 3 au 23 mars le groupement tactique désert (GTD) « Centurion » de la force Barkhane a été engagé dans le cadre de l’opération MONCLAR. Cette opération majeure a vu le déploiement simultané de 1700 soldats de la force Barkhane avec des unités des forces armées maliennes et nigériennes, tandis que 3000 soldats de la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) opéraient simultanément dans le reste de la zone des trois frontières.

Retour sur cet engagement majeur pour le GTD « Centurion », où 700 de ses hommes ont opéré aux côtés des forces maliennes et nigériennes dans un partenariat, pour des résultats significatifs contre les groupes armés terroristes (GAT) qui sévissent dans la région.

« Cette opération était une opération un peu unique par le volume de force que nous avons déployé sur le terrain », explique le colonel Nicolas Meunier, commandant le GTD « Centurion ». « Le but était de déstabiliser l’adversaire et localement, notre action nous a permis de prendre l’ascendant sur l’ennemi. »

Parallèlement, les opérations du GTD ont permis de mettre la main sur de nombreuses ressources et du matériel des GAT. Plusieurs caches ont ainsi été découvertes. « Nous avons trouvé de l’armement, de quoi confectionner des engins explosifs improvisés, du matériel de transmission » précise le lieutenant-colonel Bertrand, chef opérations du GTD. « Nous avons également saisi des motos, des kits de réparation, du carburant. »

« Ces résultats sont tangibles mais pas décisifs », tempère le chef de corps. « Il va falloir poursuivre notre action, réfléchir à des opérations qui nous permettent d’exploiter ces succès tactiques obtenus. »

Le colonel insiste aussi sur l’importance du caractère conjoint de l’opération MONCLAR. « Parce que l’autorité des Etats partenaires dans leurs fonctions de défense et de sécurité doit s’exercer partout sur leurs territoires, et que cela ne pourra se faire, in fine, que par les forces partenaires elles-mêmes. »

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PHOTOS:

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

Sources : État-major des armées
Droits : EMA


https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-le-gtd-centurion-en-operation-dans-les-zones-refuges-des-groupes-armes-terroristes-dans-le-liptako-malo-nigerien  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeMer 1 Avr 2020 - 19:03

Citation :
Le Tchad lance l’opération « Colère de Bohoma » contre les jihadistes présents au Nigéria et au Niger

par Laurent Lagneau · 1 avril 2020


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Alors que le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, qui plus est miné par des divisions internes ayant depuis abouti à la création d’une faction rivale appelée « Province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest » [ISWAP] semblait en perte de vitesse après avoir subi des revers face à la Force multinationale mixte [FMM] réunissant les forces armées des pays de la commission du lac Tchad, N’Djamena décida, en 2017, de rappeler ses troupes jusqu’alors déployée au Nigéria, où elles venaient de livrer de rudes combats contre la formation terroriste.

Seulement, cette dernière en profita pour reprendre de la vigueur. Ce qui avait été souligné dans un rapport relatif aux activités du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, publié en décembre 2017. Ainsi, le document avait expliqué la recrudescence des attaques commises par Boko Haram par le « retrait des soldats tchadiens de la Force multinationale mixte », ce qui aurait des « incidences sur l’action » de cette dernière, ainsi que par des « allégations de violations des droits de l’homme par le personnel de sécurité ont compromis la coopération avec les communautés touchées et la collecte de renseignements. »

Les attaques répétées de Boko Haram et de l’ISWAP finirent par démoraliser les forces armées nigérianes, par ailleurs dépourvues de moyens et de… stratégie. Et les jihadistes reprirent leurs incursions au Tchad, dans le sud du Niger et dans l’extrême-nord du Cameroun.

D’où l’envoi, en février 2019, de « plus de 500 soldats » tchadiens au Nigeria, plus précisément dans le 2e secteur de la Force multinationale mixte, afin de « prêter main forte » à l’armée nigériane. Ce déploiement dura jusqu’en janvier dernier. Et le départ du contingent tchadien, qui avait fini par atteindre un effectif de 1.200 hommes, suscita la panique au sein des populations nigérianes, notamment dans la ville de Gajiganna, où une base tchadienne avait été installée.

Mais la lutte contre les groupes jihadistes ne souffre aucun relâchement… d’autant plus que, ces derniers mois, s’agissant du Nigéria, l’ISWAP a mené plusieurs opérations avec succès contre les forces armées locales, ce qui lui a permis de récupérer des armes et des équipements militaires en nombre.

Et, le 24 mars, sur la presqu’île de Bohoma, l’armée tchadienne s’est fait surprendre. Sa position y ayant été attaquée par de nombreux jihadistes [présentés comme appartenant à Boko Haram alors que des images de l’assaut ont été diffusées par l’ISWAP, ndlr], elle a accusé de lourdes pertes à l’issue de 7 heures de combat. Selon un dernier bilan officiel, 98 de ses soldats y ont laissé la vie. « Le camp se trouve sur une île où tous les axes sont étroitement contrôlés par les éléments de Boko Haram, ils ont quitté les lieux de leur propre gré, sans qu’ils ne soient contraints ou mis en déroute par l’armée tchadienne », avait alors expliqué une source militaire.

« Bohoma restera comme une cicatrice pour l’armée », a par la suite confié un officier tchadien à l’AFP. Un constat partagé par le président Idriss Déby Itno, pour qui c’était la « première fois » qu’il « perdait autant d’hommes ». Puis, l’abattement a fait place à la détermination. « Je refuse cette défaite et la réplique doit être foudroyante », dira-t-il, plus tard, à la télévision.

Pour cela, M. Déby a signé un décret déclarant « zones de guerre » les départements de Fouli et de Kaya, situés dans la province du Lac, à la frontière avec le Niger et le Nigéria. Cette décision permet aux autorités militaires d’y interdire la circulation et d’effectuer des perquisitions, de jour comme de nuit.

Puis, la meilleure défense étant l’attaque, N’Djamena a visiblement l’intention d’aller chercher les jihadistes là où ils se trouvent, dans le cadre d’une opération appelée « Colère de Bohoma ». Ainsi, le 31 mars, le ministre tchadien de la Défense, le général Mahamat Abbali Salah, a annoncé le retour des troupes tchadiennes au Nigeria ainsi qu’au Niger.

« Nous avons l’accord des deux autres pays, le Niger et le Nigeria, et nous avons présentement des hommes dans tous ces pays », a en effet affirmé le général Salah. « Notre objectif est de nettoyer toute la zone insulaire », a-t-il ajouté, évoquant un déploiement de « cinq secteurs » sans pour autant le volume des troupes engagées.

Reste à voir les conséquences de cette opération sur les autres engagements militaires du Tchad, dans la mesure où N’Djamena avait annoncé l’envoi d’un bataillon dans le Liptako-Gourma, au Sahel, afin de renforcer les effectifs déployés par Barkhane, la Force conjointe du G5 Sahel et les armées locales contre l’État islamique au grand Sahara [EIGS], organisation qui a par ailleurs renforcé ses liens avec l’ISWAP.

http://www.opex360.com/2020/04/01/le-tchad-lance-loperation-colere-de-bohoma-contre-les-jihadistes-presents-au-nigeria-et-au-niger/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeJeu 2 Avr 2020 - 16:47

Citation :
02.04.2020

Covid-19: Barkhane recense ses premiers cas de contamination



Quatre officiers français déployés au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane ont été testés positifs au coronavirus, a indiqué ce jeudi l'état-major.

"L'opération Barkhane a connu ses quatre premiers cas confirmés d'infection par le coronavirus", dit l'état-major en précisant qu'"un des patients est pris en charge et soigné sur place, et trois autres ont déjà été rapatriés" vers la France, "de même qu'un autre officier symptomatique sans pour autant avoir été testé".

L'EMA a précisé que tous les cas "contact" ont été identifiés et placés en quatorzaine en zone dédiée, où ils font l'objet d'une surveillance médicale renforcée.

"Ces cas de contamination, de même que les dispositions prises pour préserver le personnel de la Force, n'ont pas d'impact sur les opérations, qui se poursuivent à un rythme soutenu", a précisé le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l'état-major des armées.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/02/covid-19-barkhane-recense-ses-premiers-cas-de-contamination-21024.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeLun 6 Avr 2020 - 17:47




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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeJeu 9 Avr 2020 - 20:00

Citation :
Sahel: d’où viennent les armes et les munitions?

Publié le : 09/04/2020 - 13:05

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Au Sahel, 95% des fusils d’assaut utilisés par des groupes armés sont des Kalachnikovs. Getty Images/Patrick Llewelyn-Davies


Texte par : Arnaud Jouve Suivre


Qu’il s’agisse de terrorisme, d’insurrections ou de banditisme, l'Afrique de l'Ouest et le Sahel en particulier sont confrontés à la présence de nombreuses armes et munitions en circulation qui menacent la sécurité. D’où viennent ces armes ? Comment les groupes armés, qui ne font pas partie des forces nationales et internationales, se dotent en armements et en munitions dans le contexte actuel ? Réponses avec le chercheur Georges Berghezan. Entretien.

Georges Berghezan est chercheur au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP). Un centre de recherche et d'information indépendant belge sur les problèmes de paix, de défense et de désarmement dans la perspective de l'amélioration de la sécurité internationale en Europe et dans le monde.

RFI : Que sait-on du volume d’armes et du type d’armement en circulation en Afrique de l’Ouest ?

Georges Berghezan : Le volume des armes est un sujet à caution. Sur toute l’Afrique, les estimations donnent environ quarante millions d’armes détenues par des civils, en grande majorité de façon illicite, et une douzaine de millions d’armes sur l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’armes à feu de petit calibre que l’on peut classer en deux catégories : les armes industrielles, où le modèle Kalachnikov domine très nettement, et les armes artisanales, du type fusil de chasse à un ou deux coups. Les groupes catalogués comme « terroristes » n’utilisent pas d’armes artisanales, mais ces armes ne sont pas à négliger. En plus des chasseurs, elles sont principalement utilisées par les milices communautaires, par la criminalité urbaine, les coupeurs de route et les voleurs de bétail. Par exemple à Bamako (Mali) ou à Accra (Ghana),ce sont essentiellement des pistolets artisanaux qui sont utilisés dans les attaques à main armée. La République centrafricaine est l’un des rares pays en conflits où ce sont essentiellement les armes artisanales qui sont utilisées par les milices qui s’affrontent.

D’autre part, quand on parle d’armes illicites, il faut être conscient que la plupart de ces pays n’ont pas de réglementation ou de processus pour délivrer des permis de port ou d’utilisation d’armes, donc beaucoup de gens qui ont des armes sont dans l’illégalité simplement parce qu’il y a un vide législatif ou administratif.

Un pays qui fait exception en Afrique de l’Ouest, c’est le Ghana. C’est un pays qui a fait des efforts pour enregistrer les producteurs et les détenteurs d’armes et qui a une législation opérationnelle. Au Ghana, l’évaluation donne environ un million deux cent quarante mille armes licites enregistrées chez des civils et un million d’armes illégales. D’après les données disponibles du Small Arms Survey, un institut de recherche indépendant basé à Genève, le troisième pays qui aurait le plus d’armes parmi la population est la Côte d’Ivoire (plus d’un million). Mais le pays d’Afrique de l’Ouest qui a le plus d’armes, c’est le géant de la zone, le Nigéria, où l’on parle de plus de six millions d’armes détenues par des civils.


Quelles sont les origines de ces armements ?

Il y a depuis très longtemps des armes dans la région. Il y a eu tout d’abord la pénétration arabe, puis au sud du Sahel, la pénétration française, la colonisation. C’est à ce moment-là que des forgerons ont commencé à produire eux-mêmes des armes en copiant des fusils de chasse français, donc la première source a été la production locale. En général, ce sont des armes non automatiques qui utilisent des cartouches de chasse, mais apparemment certains artisans sont capables de copier des Kalachnikovs, en particulier au Mali, pays dont l’expertise en matière de production d’armes est la plus reconnue.

Sur la proportion d’armes automatiques, les statistiques sont assez rares. On sait, par exemples qu’au Niger, entre 2014 et 2016, sur 462 armes saisies, 56% étaient des fusils d’assaut dont 95% du type AK (Kalachnikov), 26% des armes de poings, pour majorité des pistolets d’alarme reconvertis pour tirer des projectiles, quelques armes traditionnelles artisanales et 12% toute sorte d’armes légères, allant des mitraillettes aux lance-roquettes.

Concernant les origines des armes industrielles, elles sont très diverses. Par exemple, pendant la guerre civile en Côte d’Ivoire, le président Blaise Compaoré [ancien président du Burkina Faso, ndlr] soutenait les rebelles nordistes [de Côte d’Ivoire] et il y a eu de gros flux d’armes du Burkina Faso vers la Côte d’ivoire. D’après les rapports de l’ONU, la majorité des armes qui ont été transférées depuis les arsenaux de l’armée du Burkina Faso vers la Côte d’Ivoire étaient des « Types 56 », c’est-à-dire la version chinoise de la Kalachnikov. Il y avait aussi des modèles AK (Kalachnikov) provenant de Pologne, des pistolets HK (Heckler & Koch) d’origine allemande mais produits aux Etats-Unis, et des munitions fabriquées en Serbie et en Roumanie.


On sait qu’après la chute du président libyen Mouammar Kadhafi, il y a eu un flux important d’armes en provenance de Libye sur le Sahara et le Sahel. Ce flux est-il toujours d’actualité et quelles sont aujourd’hui, les principales sources d’approvisionnement ?

Entre 2011 et 2013, c’était vraiment l’inondation d’armes en provenance de Libye : des armes anti-aériennes, des lance-roquettes, mais surtout des armes à feu de petit calibre qui étaient de très loin les plus nombreuses. Même si une partie de ces armes arrivées au Sahel est partie vers d’autre destinations comme la République centrafricaine, l’essentiel est resté au Sahel. Depuis, la part libyenne semble avoir fortement diminué, surtout quand la guerre civile a recommencé en Libye et on a même assisté à des retours d’armes du Mali vers la Libye.

Donc ce flux a décru. Mais en 2011, c’était aussi la fin de la guerre civile en Côte d’Ivoire, quelques années après la fin des combats en Sierra Leone et au Liberia. On a alors assisté à d’importants transferts illégaux d’armes de ces pays, et en particulier par des commandants de zone du nord de la Côte d’Ivoire vers le Mali et le Niger, mais aussi vers la République centrafricaine où la guerre commençait. Cette situation a entrainé une diminution des transferts transcontinentaux tels qu’ils existaient à l’époque des guerres du Liberia et de la Sierra Leone, comme le racontait le film Lord of War. Ces transferts transcontinentaux existent toujours mais ils se sont fortement réduits et leurs arrivées se concentrent sur quelques ports : Dakar, Conakry, Abidjan et Lagos.

Il y a aussi des réseaux de trafic avec des groupes hautement organisés qui opèrent dans le Sahara ou sur un axe est-ouest et qui se caractérisent par ce qu’on appelle les « poly-trafics » car ils combinent les armes avec d’autres produits, comme les stupéfiants, par exemple le haschisch marocain à destination de l’Égypte et du Moyen-Orient, ou la cocaïne d’Amérique du Sud qui transite par le Sahel à destination de l’Europe.

Enfin, il y a le petit trafic, qu’on appelle le « trafic de fourmis », qui souvent se mêle au trafic de migrants, très actif dans les zones frontalières. Ces zones sont souvent des centres du trafic d’armes, comme par exemple dans le nord de la Côte d’Ivoire sur les frontières avec le Mali et le Burkina Faso.

Mais de mon point de vue, la principale source d’approvisionnement, celle qui compte au moins pour moitié dans certains pays, c’est le trafic provenant des arsenaux des forces de sécurité. Evidemment, il y a eu la Libye, où les arsenaux gouvernementaux libyens se sont vidés. Mais dans des pays comme le Mali et le Niger, les forces de sécurité perdent ou vendent leurs armes au profit de groupes armés, de criminels et de jihadistes. Les arsenaux des armées de ces pays sont sans doute la source majeure d’approvisionnement en armes illicites.

Qui sont les grands acteurs du trafic transnational ?

Les grands trafiquants, qui étaient connus il y a une vingtaine d’années, sont inactifs maintenant. Viktor Bout est en prison aux États-Unis, Arcadi Gaydamak [condamné notamment en France dans l’affaire des ventes d'armes vers l'Angola] ou le Belge Jacques Monsieur, qui pendant des dizaines d’années ont été pratiquement sur tous les grands conflits du monde, sont aujourd’hui neutralisés. Mais même si ces grandes figures du trafic d’armes ne sont plus actives, il faut aussi souligner la responsabilité de certains chefs d’État qui ont beaucoup contribué au trafic d’armes. Quelqu’un comme Blaise Compaoré, l’ancien président du Burkina Faso, a alimenté en armes et munitions à peu près tout ce qui était sous embargo en Afrique à l’époque : la Sierra Leone, le Liberia, la Côte d’Ivoire et encore avant l’Unita [l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola] en échange de diamants, d’où l’expression des « diamants du sang ».

Certains pays ont joué un rôle très important dans la fourniture d’armes : l’Ukraine, la Bulgarie, avant qu’elle ne rentre dans l’Union Européenne, l’Iran, plutôt actif vers l’est de l’Afrique, ou la Chine dont les munitions et les fusils d’assauts se retrouvent un peu partout en Afrique. Récemment par exemple, il y a eu une très grosse saisie à Lagos (Nigéria) de fusils turcs, la Turquie semble devenir elle aussi un gros exportateur d’armes.

Les transferts d’armes entre Etats peuvent aussi être officiellement autorisés par les gouvernements au profit d’autres gouvernements, et détournés vers d’autre destinations, comme cela a été le cas par exemple au Burkina Faso. Officiellement, les armes étaient envoyées au Burkina Faso qui était un pays stable et elles étaient détournées vers le Liberia ou la Côte d’Ivoire en guerre.


Avoir des armes, c’est une chose mais encore faut-il pouvoir s’approvisionner en munitions. Y-a-t-il des logistiques particulières pour les munitions ?

Quand je parle de trafic d’armes, je parle aussi de trafic de munitions. C’est vrai que les munitions sont des « consommables » alors que les armes, si elles sont bien conservées, on peut les garder des dizaines d’années et elles seront toujours en état de marche. J’ai vu récemment dans la presse malienne que l’armée mauritanienne avait intercepté un convoi d’armes destiné aux jihadistes du Mali et ce qu’on a saisi, c’étaient des mitrailleuses, de la drogue mais aussi des munitions. Les flux se confondent et il y a peu d’indications et d’études sur le trafic spécifique de munitions. Je pense que ce qui se passe au Sahel, c’est à peu près la même chose que ce qui se passe dans une autre zone, en République Démocratique du Congo (RDC). Dans ce pays, les forces armées nationales alimenteraient à 80% les groupes armées congolais ou étrangers actifs au Congo tandis que, au niveau des munitions, le pourcentage serait encore plus élevé, probablement du fait de la forte demande.

À Bamako (Mali), il y a une usine de production de munitions, de cartouches « calibre 12 » pour les fusils de chasse et on retrouve ces cartouches dans toute l’Afrique de l’Ouest, donc leur commerce est très mal encadré. En Côte d’Ivoire, une cartouche coûte au détail entre 300 et 600 FCFA, c’est-à-dire entre un demi euro et maximum un euro. Ce sont des cartouches pour équiper les armes artisanales ou les fusils de chasse importés, mais sur les balles pour Kalachnikov, on n’a pas beaucoup d’information.

Combien coûte une arme automatique au Sahel ?

Une Kalachnikov au Sahel coûte entre 100 et 200 euros. Si on compare avec d’autres zones, c’est beaucoup moins cher qu’en Europe de l’Ouest où le prix varie entre 500 et 1 000 euros, mais c’est nettement plus que dans certaines régions comme en RDC où cela coûte entre 25 et 50 dollars à Goma ou à Bukavu (entre 22 et 45 euros). Le prix dépend de l’offre et de la demande. La RDC est maintenant sur-saturée en armes et donc il n’y a plus besoin d’en importer parce qu’il y a tout ce qu’il faut sur place.

La plupart des armes industrielles en Afrique viennent d’Europe de l’Est et de Chine. Cette prédominance s’explique principalement parce que leur prix est beaucoup plus bas que les fusils FAL Belges, HK allemand ou M16 américain. C’est pour cette raison qu’elles ont un tel succès dans les Etats ou auprès des groupes armés non étatiques. Au Sahel, 95% des fusils d’assaut sont des Kalachnikovs, le reste sont des armes de fabrication occidentale.

Au Sahel, l’achat d’une arme automatique représente un coût important. Comment les bandes armées peuvent-elles se doter de tels armements ?

Les sources de revenus sont les trafics. Si on prend l’exemple des jihadistes qui n’ont que des armes automatiques, ils escortent par exemple les trafiquants contre rémunération pour s’autofinancer. Si vous observez le Mali, il y a de nombreux conflits : l’insurrection touareg, les jihadistes et des affrontements inter-communautaires où les armes traditionnelles sont de plus en plus remplacées par des Kalachnikovs et ça, c’est très inquiétant. Dans l’est de la RDC, la production artisanale a disparu des zones frontalières à cause de la « concurrence déloyale » des armes industrielles qui sont beaucoup trop bon marché, cela a cassé le marché des armes artisanales qui s’est replié sur l’intérieur du pays, moins gangrené par la prolifération des armes automatiques.

Aujourd’hui au Sahel, les armes proviennent essentiellement du détournement des forces de défense ou de sécurité de ces pays ou des pays voisins. Il y a eu beaucoup de détournements, volontaires ou involontaires, des arsenaux gouvernementaux du Nigéria, du Niger, du Tchad vers Boko Haram au Nigeria. Parfois, c’est un responsable local qui fait cela pour s’enrichir, mais il y a aussi d’autres suspicions et on peut s’interroger. Pourquoi le Burkina Faso n’a-t-il connu aucun attentat sous Blaise Compaoré ? Depuis qu’il a été renversé, les attentats se multiplient. Pourquoi la Mauritanie n’a-t-elle subi aucun attentat ? Pourquoi le Tchad jusqu’en 2015 a-t-il été à l’abri de Boko Haram ? On peut supposer que certains gouvernements de ces pays ont conclu des accords avec les jihadistes pour qu’on les laisse tranquille et qu’en contrepartie, il y a eu une certaine complaisance, pour leur armement par exemple.

D’autre part, il n’y a pas que les détournements volontaires ou organisés des arsenaux des forces de défense et de sécurité. Il y a bien évidemment aussi les prises au combat. En 2012 au Mali, ça été gigantesque. Les Forces armées maliennes (FAMA) se sont enfuies devant l’avancée des jihadistes et des rebelles touareg et elles ont abandonné leurs arsenaux sur place. Or, les prises continuent, c’est souvent ce qui motive les attaques de ces groupes contre les casernes et les campements de l’armée. En RDC, il y a même le phénomène des attaques simulées. Un officier fait un accord avec un groupe armé « tu simules une attaque tel jour à telle heure, on s’enfuit, tu prends le matériel et pour ça tu me donnes d’abord tant de milliers de dollars… ». Au Congo, j’avais inventorié une dizaine de méthodes comme celle-là, pour faire passer des armes aux bandes armées ou aux criminels. Il y a même des locations d’armes et toute sorte de systèmes. De ce point de vue, la situation au Sahel est quand même moins grave qu’en RDC.


Quelles sont les réponses sur le plan législatif ?

Les législations locales sont inadaptées ou absentes, donc les gens s’arment illégalement parce qu’il n’y a pas de loi. Dans certains cas, on a une loi qui précise qu’on peut dans certaines conditions avoir des armes, mais il n’y a pas d’arrêté d’application ou de procédure mise en place. Cela étant, des efforts existent pour lutter contre la prolifération des armes surtout en Afrique de l’Ouest : il y a la convention de la Cédéao sur les armes légères et de petit calibre qui en théorie interdit les transferts internationaux, sauf exemption approuvée par tous les autres États membres de la Cédéao, pour des motifs de sécurité nationale, par exemple. Cette convention contraint aussi les pays à réformer leur législation avec des procédures obligatoires, des définitions, etc. Par exemple, quelles sont les armes de petit calibre pouvant être éventuellement détenues par un civil ? Quelles sont les conditions et formalités pour obtenir un port d’armes ? Ces efforts sont encourageants, mais il reste énormément à faire, tant sur le plan législatif que dans la lutte contre la corruption.

Pour contrôler les armes des forces de défense et de sécurité, la Convention de la Cédéao contraint les États parties à marquer ces armes et les enregistrer. Ainsi, quand on saisit une arme, on peut voir d’où elle vient. Eventuellement cela permet de remonter au moment où elle a été détournée dans le circuit illégal et d’identifier et punir l’auteur du détournement, ce qui aura un effet dissuasif sur les autres. Une autre mesure serait de rapporter les saisies qu’on fait dans un pays aux états voisins et à Interpol. Une personne des renseignements en Côte d’Ivoire me disait, à propos de la dispersion des armes ivoiriennes après-guerre, que « c’étaient des rumeurs de couloir », parce qu’aucun pays ne leur avait notifié officiellement une demande d’enquête sur des armes ivoiriennes qu’ils ont retrouvées chez eux. Il y a un manque de coopération entre les Etats et aussi une formation insuffisante des services de contrôle douaniers et policiers. Il leur est, à mon avis, souvent difficile de reconnaître des armes en pièces détachées et ils manquent d’équipements de type scanners par exemple.

Au niveau politique, les Etats d’Afrique de l’Ouest et les pays occidentaux qui les soutiennent devraient accorder une plus grande attention au phénomène du trafic d’armes. On parle beaucoup du terrorisme, mais ce phénomène est justement très lié au trafic d’armes qui est souvent négligé par les autorités de ces pays.

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200409-sahel-do%C3%B9-viennent-les-armes-et-les-munitions
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeVen 10 Avr 2020 - 18:02

Citation :
Le Tchad affirme que ses forces armées ont tué 1.000 jihadistes lors de l’opération « Colère de Bohoma »

par Laurent Lagneau · 10 avril 2020


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Le 24 mars, alors qu’il se trouvait sur la presqu’île de Bohoma, dans la région du Lac Tchad, président tchadien, Idriss Déby Itno, était apparu très affecté. Et pour cause : la veille, 98 soldats avaient perdu la vie lors de l’attaque de leur garnison par des jihadistes, appartenant à Boko Haram ou à la Province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP].

Mais l’abattement causé par ce cuisant revers pour une armée tchadienne passant pour être la plus aguerrie en Afrique a vite cédé la place à la détermination. « Je refuse cette défaite et la réplique doit être foudroyante », affirma M. Déby. D’où le lancement de l’offensive « Colère de Bohoma », laquelle vient de se terminer. Et c’est un président tchadien souriant qui est revenu à N’Djamena, le 9 avril, après avoir dirigé personnellement les opérations sur le terrain.

Le 4 avril, Idriss Déby avait déjà assuré que départements de Fouli et de Kaya, situés dans la province du Lac Tchad, frontalière avec le Niger et le Nigéria, avait été « nettoyés » de la présence de ceux qu’il appelle les « illuminés de Boko Haram ».


Citation :
Je suis de retour dans la capitale. Je remercie très sincèrement toutes les Tchadiennes et tous les Tchadiens ainsi que les frères et soeurs africains pour le soutien apporté à nos Forces de Défense et de Sécurité. La paix, la sécurité et la stabilité sont des valeurs sacrées. pic.twitter.com/yGk9gWqNFS

— Idriss Deby Itno (@IdrissDebyI) April 9, 2020



« Il n’y a pas un seul Boko Haram aujourd’hui au Tchad. Deux postes de commandement essentiels dans le lac Tchad ont donc été repris par nos forces et elles ont détruit sérieusement Boko Haram. Le peu qui reste sont soit rentrés au Niger, soit au Nigéria, soit au Cameroun. C’est fini pour ce qui concerne notre pays et il n’y a donc plus de terroristes maintenant », avait assuré M. Déby.

Pour autant, N’Djamena n’avait pas encore donné le bilan de l’opération « Colère de Bohoma ». « Nous sommes en train de recouper les informations de différents sites d’opération avant de [le] donner », avait expliqué Oumar Yaya Hissein, porte-parole du gouvernement tchadien, le 6 avril. C’est désormais chose faite.

Évidemment, il n’est pas possible de vérifier de manière indépendante des chiffres qui ont été annoncés par les autorités tchadiennes. Cependant, et même si ces dernières ont sans doute amplifié les pertes infligées à l’adversaire, le bilan qu’elles ont donné est éloquent.

Ainsi, le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem Bermendoa Agouna, a annoncé que « 1.000 terroristes ont été tués » et que « 50 pirogues motorisés ont été détruites ». Et il n’a pas été fait état de prisonniers, ni des saisies d’armes effectuées [a priori importante, si l’on se fie au seules images diffusées sur les réseaux sociaux].

Visiblement, N’Djamena n’a pas fait de quartier, comme le suggère le récit d’une intervention de ses soldats au Niger, pour y « attaquer et déloger la nébuleuse Boko Haram de sa base nigérienne de Kindi-Midom », sous la direction du président Déby.

« Le chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, a choisi de répondre par une mode opératoire qu’affectionnait la bande à Shekau [le chef de Boko Haram] en la surprenant vers 4h du matin. Cette fois-ci, les intrépides forces armées tchadiennes ont mobilisé des hommes par air et par voie fluviale pour porter l’estocade aux éléments de la secte terroriste », raconte un article publié sur le site de la président tchadienne.

« C’est l’armée de l’air tchadienne qui a attaqué la première, la position de l’ennemi en brisant plusieurs hors-bords. La stratégie a été payante puisqu’elle a réduit de facto la chance aux ouailles de Shekau de s’enfuir à l’aide de leurs pirogues motorisées. Ensuite, […] les soldats de l’armée nationale tchadienne prennent les relais et font parler la poudre. Le combat a duré quelques heures et s’est étendu sur 2 km à la ronde. Tous les éléments de la secte Boko Haram se trouvant dans le secteur sont tués. Personne n’a pu s’échapper. Les cadavres sont visibles et éparpillés tout au long des théâtres des opérations ainsi que de nombreuses armes récupérées », poursuit le texte, accompagné d’une photographie montrant les dépouilles de deux jihadistes.

Cependant, le colonel Azem Bermendoa Agouna a indiqué que l’armée tchadienne avait perdu 52 soldats durant cette opération. Le nombre de blessés n’a pas été précisé.

Photo : Présidence tchadienne

http://www.opex360.com/2020/04/10/le-tchad-affirme-que-ses-forces-armees-ont-tue-1-000-jihadistes-lors-de-loperation-colere-de-bohoma/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeDim 12 Avr 2020 - 15:14

Citation :
Le président Déby annonce que le Tchad ne participera plus à des opérations militaires hors de ses frontières

par Laurent Lagneau · 11 avril 2020


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Lors du sommet de Pau, qui, le 13 janvier dernier, avait réuni la France et ses partenaires du G5 Sahel [Burkina Faso, Mali, Niger, Mauritanie et Tchad], il fut décidé d’accentuer l’effort militaire dans la région du Liptako-Gourma, notamment contre l’État islamique au grand Sahara [EIGS].

Déjà contributeur à Force conjointe du G5 Sahel, le Tchad fit part de son intention de déployer l’équivalent d’un bataillon dans cette zone, afin d’y épauler la force française Barkhane et les armées du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Mais, a priori, le président tchadien, Idriss Déby Itno, semble être revenu sur cette décision.

Suite à l’attaque jihadiste de Bohoma, laquelle fit près d’une centaine de tués dans ses rangs, l’armée tchadienne a lancé une vaste offensive dans la région du Lac Tchad, sous le commanement de M. Déby.

Appelée « Colère de Bohoma », cette opération a pris fin le 6 avril. Et, selon N’Djamena, elle aura permis de chasser le groupe Boko Haram de son territoire. Et d’avancer le bilan de 1.000 jihadistes tués. Durant cette offensive, le président tchadien a déploré le manque de soutien des partenaires du Tchad dans cette offensive. D’où la décision qu’il a donc annoncé dans un message diffusé le 10 avril.

« Nos soldats sont morts pour le lac Tchad et pour le Sahel. A compter d’aujourd’hui, aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad », a en effet déclaré M. Déby Itno. « Nous nous sommes battus seuls aux confins du lac Tchad sans l’apport des pays censés nous aider », a-t-il une nouvelle fois déclaré.

Durant l’opération « Colère de Bohoma », et dans le cadre de la Force multinationale mixte, mise en place en 2015 pour combattre Boko Haram, l’armée tchadienne est entrée au Niger et au Nigéria pour y poursuivre les jihadistes. Plusieurs de leurs bases ont ainsi été prises.

Sur ce point, M. Déby a averti le Niger et le Nigeria que ses troupes quitteraient ces positions ainsi conquises d’ici le 22 avril, quoi qu’il arrive.

Cela étant, rapporte l’AFP, le ministre tchadien de la Défense, Mohamat Abali Salah, a nuancé le propos de M. Déby à l’issue d’un entretien avec président nigérien, Mahamadou Issoufou, à Niamey. « La plupart des opérations ont été [menées] au niveau de la frontière du Niger où beaucoup de bases de Boko Haram au Niger ont été reconquises. Des orientations, des échanges ont lieu pour maintenir ces acquis et les discussions vont continuer. L’opération a pris fin mais la lutte contre Boko Haram continue », a-t-il dit.

A priori, le Tchad maintiendrait sa participation à la Mission multinationale intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA]. Du moins, c’est ce qu’a assuré un responsable de cette dernière auprès de l’AFP.

Cependant, ce n’est pas la première fois que le président Déby parle de revoir les engagements de ses troupes en Afrique. Ainsi, en 2017, il avait évoqué une telle issue en avançant l’argument économique, les recettes pétrolières étant alors en recul, le cours du pétrole ayant chuté à l’époque. Il avait notamment souligné que N’Djamena avait déboursé environ 460 millions d’euros « pour la lutte contre le terrorisme sans un soutien quelconque de l’extérieur ». Et d’insister : « Jusqu’à aujourd’hui nous sommes seuls dans cette lutte. »

http://www.opex360.com/2020/04/11/le-president-deby-annonce-que-le-tchad-ne-participera-plus-a-des-operations-militaires-hors-de-ses-frontieres/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeDim 12 Avr 2020 - 20:13

Citation :
Opération Barkhane

[MONCLAR] Retour en images sur 3 semaines d'opération et de #PartenariatDeCombat.
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeLun 20 Avr 2020 - 14:20

Citation :
20.04.2020

Un redéploiement de Bérets verts US dans la zone des Trois Frontières?


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Bye bye les Bell 214 de l'ESSD Erickson qui vont être retirés d'Afrique de l'Ouest, à cause du redéploiement des effectifs américains dans la sous-région.

Selon un article du New York Times du 18 avril, le contrat qui liait la société Erickson et SOC-AFRICA (les forces spéciales du commandement Afrique) n'a pas été reconduit. Ce marché a une valeur annuelle de quelque 23 millions de dollars. Voir mon post du 17 juillet 2018 sur ce marché.

L'information a été confirmée par le porte-parole de l'AFRICOM, le colonel Christopher P. Karns, qui a expliqué que le marché n'était pas prolongé parce que les troupes qui pouvaient bénéficier de la prestation aéroportée d'Erickson allaient être repositionnées.

Et c'est là que l'information prend tout son intérêt.

Ces troupes (environ 1 200 hommes dont 800 au Niger et d'autres au Tchad) sont en partie issues des rangs des Bérets verts de l'US Army. Elles mènent des opérations de renseignement et, surtout, de formation au profit des troupes locales dont celles du Niger qui sont formées à Arlit, dans le nord du Niger.

Selon l'AFRICOM, les Green Berets du 20th Special Forces Group (garde nationale) venant d'Alabama, vont être repositionnés à 800 km plus au sud d'Arlit, dans la région des Trois Frontières bien connue des soldats français de l'opération Barkhane. Une zone où, toujours selon l'AFRICOM, les capacités en hélicoptères pour les EVASAN sont actuellement suffisantes.

L'évolution des besoins fait que les deux hélicoptères d'Erickson sont désormais redondants.

L'AFRICOM va donc seulement disposer d'un hélicoptère de la société Berry Aviation dont le Super Puma est basé à Niamey. Comme le précisait le New York Times, Berry et Erickson s'appuyait mutuellement pour fournir un appareil en cas d'indisponibilité.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/04/19/afrique-21080.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeLun 20 Avr 2020 - 14:46

Citation :
Tchad : 44 des 58 jihadistes faits prisonniers par l’armée tchadienne ont été retrouvés morts en prison

par Laurent Lagneau · 20 avril 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 33 _12f3771

Les récits de l’opération « Colère de Bohoma » tels qu’ils furent publiés par N’Djamena suggéraient que les forces armées tchadiennes ne firent pas de quartier durant les combats qu’elles menèrent récemment contre le groupe jihadiste Boko Haram.

Pour rappel, une garnison tchadienne, stationnées sur la presqu’île de Bohoma, dans la région du Lac Tchad, avait été décimée le 23 mars dernier, lors d’une attaque attribuée à l’organisation terroriste nigériane. Ce qui motiva une « contre-attaque » éclair dirigée en personne par Idriss Déby Itno, le président tchadien. Deux semaines plus tard, N’Djamena assurait que ses troupes avaient tué un millier de jihadistes durant l’opération « Colère de Bohoma », sans donner plus de précision sur d’éventuels prisonniers.

Finalement, le mercredi 15 avril, on a appris que 58 jihadistes capturés lors de cette opération venaient d’être remis aux autorités judiciaires tchadiennes.

« Nous allons démarrer les auditions à partir de demain […] de ces 58 éléments de Boko Haram », avait alors déclaré Djimet Arabi, le ministre tchadien de la Justice. Et d’ajouter que ces prisonniers allaient être « jugés par la cour criminelle après leur audition ».

Seulement, 44 d’entre-eux ne seront pas jugés puisqu’ils ont été retrouvés morts dans leur cellule, le 16 avril.

« À la suite des combats dans le lac Tchad, 58 éléments de Boko Haram avaient été faits prisonniers et déférés à N’Djamena pour les besoins de l’enquête. Jeudi matin, leurs geôliers nous ont annoncé que 44 prisonniers avaient été retrouvés morts dans leur cellule », a en effet indiqué Youssouf Tom, le procureur de la République de N’Djamena, le 18 avril. « Nous avons enterré 40 corps et remis 4 corps au médecin légiste pour une autopsie », a-t-il ajouté.

« La conclusion de cette autopsie indique qu’il y a eu consommation d’une substance létale et iatrogène, ayant produit un trouble cardiaque chez les uns et une asphyxie sévère chez les autres », a ensuite expliqué le procureur.

Étymologiquement, « iatrogène » signifie « qui est provoqué par le médecin ». C’est à dire que l’on emploie ce terme pour qualifier un trouble provoqué par un médicament ou un acte médical [même sans erreur du médecin]. Ces prisonniers ont-ils « bu le bouillon de 11 heures »?

L’enquête va se poursuivre « pour déterminer la cause exacte de ce drame », a assuré le procureur tchadien. Mais 40 de ces jihadistes retrouvés morts dans leur cellule ont déjà été enterrés, cela s’annonce compliqué.

Par ailleurs, au Burkina Faso, les forces de sécurités sont accusées par l’ONG Human Right Watch [HRW], ce 20 avril, d’avoir « exécuté » 31 habitants de la ville de Djibo [province de Soum] qu’elles venaient d’interpeller, il y a un peu moins de deux semaines. Les victimes appartenaient toutes à la communauté peule, chez laquelle les groupes jihadistes recrutent régulièrement.

« Selon les habitants, des dizaines de membres des forces de sécurité ont été impliqués dans l’opération du 9 avril, qui a débuté vers 10 heures avec les arrestations, pour s’achever vers 13 h 30, lorsque plusieurs coups de feu ont été entendus. Les victimes ont été interpellées dans plusieurs quartiers ou ‘secteurs’, alors qu’elles étaient en train d’abreuver leur bétail, de marcher ou étaient assises devant leurs domiciles. Ils ont été placés à bord d’un convoi formé d’une dizaine de véhicules militaires, dont des camionnettes, une voiture blindée et des motos », explique HRW.

« Selon les témoins, la plupart des membres des forces de sécurité étaient vêtus d’une tenue militaire et d’un gilet pare-balle. D’autres étaient vêtus de noir ou portaient un mélange de tenues militaire et civile. Beaucoup portaient des casques, certains se couvraient le visage de turbans, et la plupart étaient armés d’armes semi-automatiques Des mitrailleuses lourdes étaient montées sur au moins deux véhicules. Les militaires parlaient le français et le mooré, l’une des principales langues du Burkina Faso. Trois personnes ont déclaré en avoir vu quelques militaires équipés de talkies-walkies », poursuit l’ONG.

Les soupçons de HRW se portent notamment sur le Groupement des Forces antiterroristes [GFAT], basé à Djibo, aux côtés d’unités de la police et de la gendarmerie burkinabè. « D’après les habitants, les individus impliqués dans les tueries du 9 avril seraient rattachés au GFAT, une supposition qui se fonde sur l’ampleur de l’opération, et sur le fait que leur camp est le seul où des véhicules blindés ont été identifiés », avance l’organisation, qui demande à Ouagadougou l’ouverture d’une enquête « impartiale sur ces meurtres » et de « tenir les responsables pour comptables de leurs actes, quel que soit leur rang. »

Photo : Le président Déby lors de l’opération « Colère de Bohoma »

http://www.opex360.com/2020/04/20/tchad-44-des-58-jihadistes-faits-prisonniers-par-larmee-tchadienne-ont-ete-retrouves-morts-en-prison/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeMer 22 Avr 2020 - 21:30

Citation :
Tchad : éclaircissements du procureur de N’Djamena sur la mort de 44 membres de Boko Haram

L'autopsie effectuée sur un échantillon de quatre corps a « révélé qu'il y a des substances ionisantes » et « pour certains, les poumons étaient carrément carbonisés ».

Lassaad Ben Ahmed | 22.04.2020

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Chad

AA / Peter Kum


Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N'Djamena, Youssouf Tom, a fait le point sur la mort de 44 membres présumés de Boko Haram dans une cellule de la gendarmerie à N’Djamena.

Le procureur s’exprimait dans un entretien publié, mercredi 22 avril, au journal tchadien en ligne, Alwihda Info.

Face à la presse au lendemain de ce drame, Djidda Oumar Mahamat, le président la Commission nationale des droits de l’homme au Tchad (CNDH), a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « établir les responsabilités ».

D’après le procureur de la République « seule l’enquête » en cours pourrait déterminer comment une substance toxique s’est retrouvée dans la cellule de légion de gendarmerie n°10 de N’Djamena, où 58 membres de Boko Haram étaient détenus, dont 44 sont morts en une seule nuit.

Ces combattants de Boko Haram arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du Lac Tchad, étaient transférés à N’Djamena mardi 14 avril et ils se sont entretenus avec le procureur le même jour dans leur lieu de détention en attendant l’ouverture de l’enquête, jeudi dernier.

« Le jeudi, la cellule antiterroriste devait commencer les investigations. Mais malheureusement, ce même jeudi, arrivé au bureau le matin comme aujourd'hui, on m'appelle au téléphone pour me signifier qu'il y a un drame dans les locaux de détention des 58 présumés membres de Boko Haram. Quel drame ? On me dit que 44 d'entre eux ont rendu l'âme la nuit. C'est vraiment abracadabrant. Nous étions tous estomaqués, tombés des nues. Ça m’a obligé à quitter mon bureau pour me déplacer dans les locaux de la légion n°10 de gendarmerie où ils sont détenus », a relevé le magistrat.

Le résultat de l'autopsie effectuée sur un échantillon de quatre corps a « révélé qu'il y a des substances ionisantes » et « pour certains, les poumons étaient carrément carbonisés », a souligné le procureur ajoutant que les examens sont en cours. D’après le magistrat, les 14 autres combattants de Boko Haram sont «quand même bien portants».

Pour rappel, l'armée tchadienne avait lancé, fin mars, une opération militaire d'envergure dans le Lac Tchad, en représailles pour la mort d'une centaine de soldats tchadiens lors d'une opération menée par les combattants de Boko Haram contre une position de l'armée tchadienne dans la localité de Boma.

L'opération "Colère de Boma", dirigée par Idriss Déby Itnoen personne s'est soldée par l'élimination d'un millier de combattant Boko Haram et l'arrestation de 58 autres. 44 parmi ces derniers ont été retrouvés morts dans leur lieu de détention.

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/tchad-éclaircissements-du-procureur-de-n-djamena-sur-la-mort-de-44-membres-de-boko-haram/1814661
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeMer 22 Avr 2020 - 21:58

Citation :
Cameroun / Massacre de Ngarbuh : la responsabilité des militaires avérée

- Le rapport de la commission d’enquête mise sur pied par le président Biya a été présenté mardi à Yaoundé.

Lassaad Ben Ahmed | 22.04.2020

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Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum


Le gouvernement camerounais a reconnu la responsabilité de certains militaires dans la tuerie du 14 février à Ngarbuh dans la région du Nord-ouest anglophone.

Le rapport d’enquête signé par le secrétaire général de la présidence du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, mardi à Yaoundé, indique qu’à la descente de l’armée à Ngarbuh, le 14 février, il y a eu « des échanges de tirs, au cours desquels cinq terroristes ont été abattus et plusieurs armes saisies, le détachement a découvert que trois femmes et dix enfants ont péri» dans l'action.

« Pris de panique, les trois militaires aidés par certains membres du comité de vigilance ont tenté de masquer les faits par des incendies » et les militaires ont adressé à leur hiérarchie « un compte rendu volontairement biaisé ».

D’après la présidence camerounaise, les trois éléments de l’armée, qui ont commis les meurtres à Ngarbuh, ont été mis aux arrêts et les dix membres du comité de vigilance ayant assisté l’armée dans ce massacre, sont activement recherchés.

En février, le gouvernement camerounais avait déclaré que cinq civils avaient été tués à Ngarbuh dans « des explosions accidentelles » survenues lors d'une offensive militaire contre des séparatistes armés.

D’après les autorités camerounaises, les corps des victimes de ce massacre seront exhumés « afin de leur donner, aux frais de l'Etat, une sépulture digne et de finaliser les constats nécessaires à la manifestation de la vérité » et les ayants-droits seront indemnisés.

Ce rapport d’enquête, tant attendu, a été salué par plusieurs personnalités à travers le monde.

« Nous nous réjouissons de la démarche de transparence à propos de l'attaque du 14 février à Ngarbuh, avec la publication du rapport d'enquête. Nous saluons la décision de demander des comptes aux personnes soupçonnées d'avoir mené cette action et d'avoir tenté de la dissimuler », a tweeté, mardi soir, l'ambassade des Etats-Unis au Cameroun.

Dans un autre tweet, le parlementaire français, Sébastien Nadot, a indiqué qu’« après les résultats de cette enquête interne, il faut une enquête de l’ONU pour déterminer jusqu’où remontent les responsabilités».

Pour rappel, dans un rapport d’enquête publié le 24 février 2020, l’ONG « Human Rights Watch » avait annoncé que « les forces gouvernementales et des membres armés de l’ethnie peule ont tué au moins 21 civils, dont 13 enfants et une femme enceinte, le 14 février 2020 dans le village de Ngarbuh au Cameroun ».


« Ils ont également incendié cinq maisons, pillé de nombreux autres biens et passé à tabac des habitants. Les cadavres de certaines des victimes ont été retrouvés carbonisés dans leur maison. Le gouvernement dément que ses troupes aient délibérément commis des crimes », avait révélé l’ONG.

Dans un communiqué, le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, avait démenti formellement « ces grotesques allégations » des ONG et avait précisé qu’« il s’agit tout simplement d’un malheureux montage sur des opérations de sécurisation en cours dans la région ».

dans le même contexte, l'avocat Agbor Balla Nkongho ancien leader du consortium anglophone et président du CHRDA avait affirmé que le nombre de victimes était de 32, appelant « que la culture de l'impunité s'arrête », comme l’avait rapporté Anadolu.

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/cameroun-massacre-de-ngarbuh-la-responsabilité-des-militaires-avérée-/1814179
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeMar 28 Avr 2020 - 16:31

Citation :
Sahel : Le Tchad sous pression pour déployer au plus vite un bataillon dans la zone des trois frontières

par Laurent Lagneau · 28 avril 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 33 _12f3875

Lors du sommet de Pau, le 13 janvier, la France et les pays du G5 Sahel [Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad] s’étaient mis d’accord pour accentuer l’effort militaire dans le Liptako-Gourma [région dite des trois frontières], en particulier contre l’État islamique au Grand Sahara [EIGS]. Et cela, dans le cadre d’une « coalition pour le Sahel ».

Il fut aussi décidé d’améliorer la coordination entre Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S], via un mécanisme de commandement conjoint [MCC] et de renforcer les effectifs sur le terrain. D’où l’annonce, par la France, de l’envoi de 600 militaires supplémentaires dans la région. De son côté, le Tchad assura, peu après le sommet de Pau, qu’il enverrait l’équivalent d’un bataillon [480 à 500 soldats] dans la zone des trois frontières.

Seulement, les lourdes pertes infligées par des jihadistes [présumés appartenir au groupe nigérian Boko Haram] à la garnison tchadienne installée à Bohoma, dans la région du Lac Tchad, ont perturbé les plans de N’Djamena.

En réponse à cette attaque, l’armée tchadienne a lancé l’opération « Colère de Bohoma », à laquelle a pris part le bataillon qui devait être déployé dans le Liptako-Gourma.

Supervisée en personne par le président Idriss Déby-Itno, l’opération « Colère de Bohoma » aurait permis de mettre hors de combat près d’un millier de jihadistes présents dans le secteur du Lac Tchad en quelques jours. Puis, à l’issue de cette dernière, N’Djamena a envoyé des signaux contradictoires sur ses engagements militaires à l’extérieur de ses frontières.

En effet, le 9 avril, estimant que son pays était « seul à supporter tout le poids de la guerre contre Boko Haram », le président Déby a déclaré que, « à compter d’aujourd’hui, aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad ».

Cela étant, M. Déby avait déjà tenu de tels propos par le passé, notamment pour faire pression sur la mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] ou bien encore sur les pays de la commission du Lac Tchad [CBLT] engagés dans la lutte contre Boko Haram.

« C’est sa méthode habituelle pour mettre tout le monde sous pression. Déby est très remonté contre les Nigérians, qui ne font rien en relais des Tchadiens sur le lac Tchad, et frustré que les Nigériens soient dans l’impossibilité de combattre en même temps sur leurs fronts est et ouest », a expliqué une source officielle française dans les colonnes du quotidien Le Monde. Et cette dernière de préciser que, lors de l’opération « Colère de Bohoma », l’armée tchadienne avait pu bénéficier de « renseignements aériens » fournis par la France.

Quoi qu’il en soit, quelques jours après la déclaration de M. Déby, le ministère tchadien des Affaires étrangères a précisé que N’Djamena n’avait « pas l’intention de se désengager de la Force Multinationale Mixte [FMM] de la CBLT, ni de la Force Conjointe du G-5 Sahel, moins encore de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali. »

Lors d’une audition par visio-conférence organisée le 17 avril par la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale, la ministre française des Armées, Florence Parly, a assuré que le Tchad resterait engagé dans le G5 Sahel et que le déploiement du bataillon tchadien dans le Liptako-Gourma n’était pas remis en question, ce dernier n’ayant été que « temporairement » engagé dans la région du Lac Tchad.

Quoi qu’il en soit, et alors que Barkhane et les forces armées partenaires enchaînent les opérations dans la zone des trois frontières, la France et le G5 Sahel ont mis la pression sur la Tchad. En effet, lors d’une réunion en visio-conférence, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays concernés ont insisté sur l’envoi au plus tôt du bataillon tchadien dans le Liptako-Gourma.

Selon la déclaration publiée à l’issue de cette réunion, les ministres ont d’abord « félicité les forces armées tchadiennes pour leurs résultats opérationnels contre Boko Haram, désormais délogé de toutes les îles tchadiennes du Lac-Tchad » et « appelé à un soutien international à la consolidation des résultats de cette opération. » Puis, ils ont « souligné l’importance de l’envoi dès que possible d’un bataillon tchadien dans la zone des trois frontières. »

Enfin, les ministres ont aussi « salué l’engagement de partenaires internationaux au Sahel et ont appelé à un renforcement de leur appui à l’action des forces armées des pays du G5 Sahel, ainsi qu’aux opérations militaires conjointes au Sahel, y compris au sein de la TF Takuba dont le lancement a été annoncé le 27 mars dernier. »

http://www.opex360.com/2020/04/28/sahel-le-tchad-sous-pression-pour-deployer-au-plus-vite-un-bataillon-dans-la-zone-des-trois-frontieres/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeJeu 7 Mai 2020 - 18:54

Citation :
L’armée américaine confirme avoir encore perdu un drone au Niger

par Laurent Lagneau · 7 mai 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 33 _12f1142

Le 23 avril, plusieurs photographies montrant l’épave et les débris d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] tombé das la région d’Agadez [Niger] ont été diffusées via les réseaux sociaux.

D’après les précisions données par un média local, l’appareil se serait écrasé vers 9 heures, dans les environs du village d’Aghlal’ingharen, à 35 km d’Agadez, localité qui abrite la base aérienne 201, laquelle a été réhabilitée par les forces américaines pour plus de 110 millions de dollars. Autre détail : l’appareil portait l’immatriculation US Army 02197, ce qui suggère qu’il s’agissait d’un drone de type MQ-1C Gray Eagle.


Citation :
#Niger à nouveau un drone US s’écrase à 35km d’#Agadez le jeudi 23 avril matin https://t.co/qr8STqB08E pic.twitter.com/9JL8Y1kopt

— Wassim Nasr (@SimNasr) April 30, 2020



L’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, a mis deux semaines pour confirmer la perte de ce drone… Et sans doute ne l’aurait-il pas fait s’il n’avait pas été sollicité par l’AFP.

« Un avion piloté à distance [Remotely Piloted Aircraft – RPA] a été perdu près d’Agadez, au Niger, le 23 avril. Les forces américaines ont récupéré le RPA le 24 avril », a en effet indiqué l’US Africom à l’agence de presse française, ce 7 mai, via un courrier électronique. « Les rapports indiquent que le RPA a subi une défaillance mécanique. Le RPA n’a pas été perdu en raison d’une action hostile », a-t-il assuré.

Il s’agit du second drone MALE perdu par les forces américaines au Niger en quelques semaines. La différence est que, pour la perte du premier, survenue le 29 février, l’US AFRICOM avait communiqué sur l’indicent deux ou trois jours plus tard. Pour rappel, l’appareil perdu était un MQ-1C de l’US Army. L’hypothèse, là encore, d’une défaillance mécanique, avait été privilégiée.

La base d’Agadez est idéalement placée pour surveiller les mouvements des groupes jihadistes allant du sud de la Libye au lac Tchad. À noter que des drones américains [de la CIA?] opèrent depuis la base de Dirkou, dans le nord du Niger. L’intérêt de la base d’Agadez

http://www.opex360.com/2020/05/07/larmee-americaine-confirme-avoir-encore-perdu-un-drone-au-niger/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeMar 12 Mai 2020 - 19:12

Citation :
Cameroun : trois morts et plusieurs blessés dans une attaque de Boko Haram

- « Les victimes ont été tués et blessés par balles. Les assaillants ont aussi pillé des commerces et volé des céréales et du bétail ».

Lassaad Ben Ahmed   | 12.05.2020

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum


Trois civils camerounais ont été tués dans la nuit du lundi au mardi 12 mai dans une localité de l’Extrême-Nord du Cameroun par le groupe terroriste Boko Haram, a-t-on appris de sources concordantes, mardi.

« Une incursion de Boko Haram dans le village de Makoulahe situé dans le canton Podoko-Nord, département du Mayo Sava, a fait trois morts et plusieurs blessés graves », a affirmé à Anadolu, le gouverneur de l’Extrême-Nord.

Le bilan de l’attaque a été confirmé par le commandant du secteur 1 de la Force Mixte Multinationale (FMM), le général de brigade Bouba Dobekréo qui a ajouté qu’un contingent de ses forces a été envoyé dans la zone de l’attaque pour un ratissage.

« Les victimes ont été tués et blessés par balles. Les assaillants ont aussi pillé des commerces et volé des céréales et du bétail », a affirmé sous couvert d’anonymat le chef du canton Podoko-Nord

D’après le commandant de la Force Mixte Multinationale, des combattants de Boko Haram ont mené une autre incursion dans la même nuit de lundi à mardi dans le village Bodo, situé à Fotokol dans la zone du Lac Tchad.

« L’intervention prompte de l’armée camerounaise a permis de limiter les dégâts. Seules quelques maisons ont été pillées et des denrées alimentaires emportés », a souligné l’officier camerounais.

La faction de Boko Haram affiliée à Daech est particulièrement active dans cette zone. Depuis plusieurs mois, les attaques terroristes se sont intensifiées autour du Lac Tchad, une vaste étendue d'eau truffée d'îlots et de marécages partagée par le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria.

Dans l'Extrême-Nord du Cameroun, ce « regain d'attaques » a été documenté par Amnesty International dans un rapport publié en décembre 2019. L'ONG de défense des droits humains décompte 275 personnes tuées en 2019, des civils pour la plupart.

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/cameroun-trois-morts-et-plusieurs-blessés-dans-une-attaque-de-boko-haram/1837725
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeMer 13 Mai 2020 - 20:23

Citation :
Niger : lourdes pertes infligées à Boko Haram à Diffa

- Plus de 70 membres de Boko Haram neutralisés dans des combats menés par l’armée nigérienne depuis le week-end dernier.

Lassaad Ben Ahmed | 13.05.2020

Niger

AA / Niamey / Kané Illa


Les autorités nigériennes ont annoncé qu’au moins 70 membres de Boko Haram ont été neutralisés, le lundi 11 mai, au cours de deux opérations menées par l’armée et qui se poursuivent dans la région de Diffa.

"Face aux attaques répétées de Boko Haram sur les positions de nos forces de défense et de sécurité, notamment celles du poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa le dimanche 3 et le samedi 9 mai 2020, les forces armées nigériennes ont engagé plusieurs opérations offensives et de ratissage dans le lit du lac Tchad", a indiqué le ministre de la défense Issoufou Katambé dans un communiqué publié mardi et consulté par l’Agence Anadolu.

Dans la journée du lundi 11 mai, des éléments de l’armée nigérienne ont eu un accrochage avec des membres de Boko Haram près de la localité de Liwur, au sud de Diffa, a rapporté la même source, précisant que 25 "terroristes" ont été neutralisés et deux militaires blessés.

Selon le ministre, dans la même journée, l’armée nigérienne a effectué des "bombardements aériens et des tirs d’artillerie sur Tumbun Fulani, une île située à 24 km au nord-est de Bosso, dans la partie nigériane du lac Tchad".

Une cinquantaine de membres de Boko Haram ont été neutralisés au cours de cette opération, a t-il précisé.

C’est la deuxième perte la plus lourde infligée à Boko Haram en une semaine.

Le dimanche 3 mai, suite à une attaque d’un camp de l’armée ayant coûté la vie à trois militaires, une cinquantaine d’éléments de Boko Haram avait été neutralisée, suite à un accrochage avec des forces armées nigériennes et nigérianes.

Au cours des dernières semaines, les fronts se multiplient contre l’organisation faisant allégeance à Daech, Boko Haram.

La plus spectaculaire a été menée, fin mars, par l’armée tchadienne dans la région du Lac Tchad et s’est soldée par la neutralisation d’au moins 1000 combattants de Boko Haram.

Depuis 2015, la région de Diffa, frontalière avec le nord du Nigéria et le Lac Tchad, subit les attaques répétitives de Boko Haram.

Un état d’urgence instauré depuis les premières attaques est toujours en vigueur dans la région.

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/niger-lourdes-pertes-infligées-à-boko-haram-à-diffa-/1839092
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeJeu 14 Mai 2020 - 16:02

Citation :
jeudi 14 mai 2020

Pourquoi le Reaper est la superstar du contre-terrorisme au Sahel



Parfois on s'interroge sur le bien-fondé de tel ou tel programme, mais alors que l'Europe cherche encore le début du sentier, le MQ-9 Américain démontre tout son intérêt, au sein de l'escadron de drones 1/33 Belfort de Cognac. 40% des tirs de bombes depuis le début de l'année lui seraient imputés, et plus encore si des choix tactiques n'avaient pas été orientés.
Sa production est en première ligne pour alimenter les forces spéciales en objectifs, au Sahel. Au point qu'il pourrait adopter, comme le 4e RHFS, le "Nulle part sans nous" comme devise.

On le sait, depuis décembre le Reaper Français est, 5 ans après sa livraison express, enfin capable de livrer des munitions. Ce délai était la conséquence d'un choix politique, assumé, à la commande, en 2013, et non d'un problème technique. Plusieurs dizaines de bombes ont été larguées par cet aéronef piloté à distance qui a pour principaux avantages sa persistance (pas besoin de quitter la zone pour aller ravitailler) et l'extrême puissance de ses capteurs.

Six drones Block 1, le standard de l'US Air Force, ont été livrés, un seul a été perdu. Au regard de l'investissement et des bénéfices opérationnels, ce n'est pas une très grosse perte, d'autant plus que le constructeur Américain, GA-ASI, s'est promis de louer, en compensation, un drone au dollar symbolique.

Le troisième lot de Reaper, un block 5, est arrivé discrètement à Cognac le 8 janvier. Un deuxième est prêt depuis un certain temps à être livré par GA-ASI.
Théoriquement, le Reaper Block 5 devrait rejoindre le Sahel dans le courant du premier trimestre, mais plusieurs obstacles, qui ne sont manifestement pas tous liés au coronavirus, en ont décidé autrement.

Vu les consignes présidentielles d'intensification des opérations, on voit mal comment un capteur et effecteur aussi efficace pourrait rester aussi longtemps en Charente.

https://lemamouth.blogspot.com/2020/05/le-reaper-superstar-du-contre.html#more
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeVen 15 Mai 2020 - 15:16

Citation :
BARKHANE : Traque de nuit avec les commandos

Mise à jour :15/05/2020



Du 10 au 29 avril 2020, les commandos Montagne de la force Barkhane ont mené une opération dans la région des trois frontières (Burkina Faso, Mali et Niger). Au cours de celle-ci, une opération particulière a nécessité le déploiement d'une Patrouille de Recherche et d’Action dans la Profondeur (PRAP) dans le Liptako malien.


Depuis deux jours déjà, la colonne des commandos est déployée dans une zone reculée du Mali. « La PRAP opère dans les intervalles entre les opérations de harcèlement zonal conduites par les Groupements Tactiques Désert (GTD) », explique le lieutenant Guillaume, chef du sous-groupement. « Nous allons vérifier des points d’intérêt susceptibles d’être occupés par les Groupes Armés Terroristes (GAT), ou pouvant abriter leurs ressources, telles que de l’armement ou du matériel ».

La patrouille identifie un campement désert, lorsqu’au détour d’une habitation nomade, une moto est découverte. Prudemment, un commando spécialiste du génie s’approche de l’engin pour lever le doute sur un piégeage éventuel. « C’est clair pour moi » annonce-t-il à ses camarades restés à distance de sécurité. Une fois inspectée, la moto livre des informations sur son propriétaire. « De toute évidence, cette moto appartient à un GAT » révèle l’adjudant-chef Philippe, spécialiste du renseignement. « Celui ou ceux à qui elle appartient ont dû filer précipitamment avant que nous arrivions ».  

Les commandos exploitent cette découverte et atteignent un village à proximité. Ils apprennent bientôt que deux hommes armés sont passés il y a peu. La PRAP se déploie alors rapidement pour les retrouver. Très vite, il apparaît que ceux-ci ont quitté la zone. Pour le lieutenant Guillaume, ce nouvel élément lui permet de réorienter son action. Objectif : monter une opération de nuit contre ces terroristes.

Avant de lancer son opération, le chef des commandos fait envoyer un drone pour vérifier la présence des terroristes. C’est le caporal-chef Ben qui le met en œuvre. « En tant qu’équipier commando, nous avons plusieurs spécialités ce qui nous permet d’être polyvalents et autonomes. Nous sommes ainsi plusieurs à avoir été formés au pilotage de ce drone qui a la particularité de pouvoir réaliser des prises de vue de jour comme de nuit. ». Après un long temps de vol, le drone est de retour, et la présence d’un terroriste est confirmée.

Rapidement, la mission peut être lancée. « Maintenant, plus un bruit, on progresse en silence, l’objectif est devant nous à deux kilomètres, point à atteindre : la hutte la plus au sud d’un campement abandonnée », explique le sergent-chef Marc qui s’adresse à ses équipiers commandos montagnes, avant d’entreprendre une infiltration de nuit discrète vers l’objectif d’embuscade que lui a fixé son chef de groupe.

Dans la nuit, les commandos progressent dans la plus totale discrétion jusqu’aux abords du campement, très rapidement cerné par les commandos. Déstabilisé par la fulgurance de l’intervention, le terroriste est rapidement mis hors de combat.

Fin d’action pour la PRAP qui quitte la zone. Pour les commandos montagne commence alors une nouvelle journée de lutte contre les groupes armés terroristes sur lesquels, plus que jamais, Barkhane maintient une forte pression.

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Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

Sources : État-major des armées
Droits : EMA


https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-traque-de-nuit-avec-les-commandos
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeVen 15 Mai 2020 - 16:44

Remarquz les Toyota Smile

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeVen 15 Mai 2020 - 18:12

Masstech
Des Land Cruiser revu et corriger par l'entreprise francaise Technamm, D'ailleurs l'armée francaise en a commander 500 pour Sentinel en version T4 et les forces spéciale ont pris le Recamp que l'ont voit a l'image
j'en verrai bien chez les FAR, Ce sont des Toyota aux normes militaires

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeVen 15 Mai 2020 - 22:01

Ont dirait les mêmes Toyota que nos FAR viennent de commander..

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeJeu 28 Mai 2020 - 13:10

Citation :
BARKHANE : Vaste opération commando dans le Gourma


Mise à jour :28/05/2020


Du 9 au 17 mai, les commandos de la force Barkhane ont conduit une vaste opération dans le Gourma pour lutter contre les groupes armés terroristes (GAT). Au bilan, plusieurs terroristes ont été neutralisés. Des plots logistiques ont été démantelés permettant la saisie ou la destruction de très nombreuses ressources terroristes, dont une vingtaine de motos, de l’armement, des munitions et du matériel militaire. Retour sur l’engagement des commandos parachutistes dans cette opération.

Pour cette mission, les commandos parachutistes ont pu s’appuyer sur les multiples spécialités représentées au sein du sous groupement de commandos parachutistes (SGCP) à travers un groupe génie, une équipe Joint Tactical Air Controler (JTAC), une équipe médicale ou encore un mécanicien. Conduite par le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT), depuis N’Djamena, et par la cellule tactique du SGCP sur le terrain, une opération comme celle-ci a nécessité une préparation minutieuse afin que chaque équipier étudie les tâches spécifiques incombant à sa mission.

L’opération consistait à reconnaitre dans la profondeur sur plusieurs centaines de kilomètres en véhicules, puis à s’infiltrer pour mettre en place des embuscades et reconnaitre des points d’intérêts dans une zone refuge GAT. Les infiltrations de nuit ont été particulièrement efficaces pour tromper la vigilance des GAT et ont ainsi permis au SGCP de surprendre l’ennemi à plusieurs reprises. De plus, « l’utilisation combinée des drones, et des commandos, au sol, a facilité le repérage et la neutralisation des GAT dans la région. L’excellente complémentarité de différentes capacités est un facteur de succès important sur ce type d’opération » nous explique le capitaine Frédéric, chef de la cellule tactique du SGCP.

Au cours de cette opération, le SGCP a été appuyé par les Hélicoptères de Reconnaissance et d’Attaque (HRA) TIGRE et le sous-groupement commando montagne (SGCM), appartenant au groupement tactique désert aérocombat (GTD-A). Après une opération de fouille du SGCM, le SGCP a profité de la désorganisation de l’ennemi pour mener une reconnaissance de sa zone d’action et a découvert ainsi plusieurs plots logistiques, dont le matériel a été saisi ou détruit sur place, réduisant ainsi les capacités de soutien logistique des GAT.

Plusieurs ravitaillements par air réalisés par le GTD-A ont également permis aux commandos de durer sur le terrain pendant plus d’une semaine et de parcourir près de 800 km hors-pistes, tout en préservant leur faible signature logistique, garante de leur légèreté et de leur mobilité. De retour à Gao, « les véhicules ont dû être remis en condition car le matériel a été très sollicité par la rusticité du terrain et l’abrasivité du sable qui s’infiltre partout. » ajoute le capitaine Frédéric.

Au bilan, cette opération s’est conclue par la neutralisation de plusieurs terroristes, la destruction de plus d’une vingtaine de motos, d’armement et de munitions, ainsi que de nombreux moyens de transmissions et du matériel militaire. « Les facteurs de succès de cette mission résident dans la rusticité et le très bon niveau de préparation des commandos, la complémentarité des moyens alloués et la bonne intégration des renforts », conclu le capitaine Frédéric. Le SGCP, par sa souplesse d’emploi et sa puissance de feu, offre à Barkhane un moyen privilégié de frapper les GAT, dans la profondeur et par surprise, jusqu’au cœur de leurs zones refuges, contribuant à maintenir sur eux une pression constante.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

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Sources : État-major des armées
Droits : EMA


https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-vaste-operation-commando-dans-le-gourma
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeJeu 28 Mai 2020 - 14:19

Citation :
Armée de l'air

[#Barkhane] Du 14 au 15 mai, un groupe de terroristes appartenant à l'État Islamique au Grand Sahara a été neutralisé lors d'une opération interarmées. La composante aérienne de la base aérienne projetée (BAP) de Niamey a joué un rôle capital 🎯

Ce 14 mai, un drone REAPER est engagé dans une manœuvre de reconnaissance. Il identifie un regroupement de terroristes dans le sud du Gourma malien. Plusieurs dizaines de motos et de personnes suspectes sont ainsi détectées. Très rapidement, une patrouille de Mirage 2000D est engagée pour réaliser une frappe 💥

"Nous étions déjà déployés lorsque nous avons été réorientés sur cette opération. Après avoir été ravitaillés en vol, nous nous sommes rendus sur zone. Notre déploiement a permis d'engager l'ennemi. C'est l'atout de la composante chasse, nous intervenons avec beaucoup de fulgurance et une puissance de feu importante", précise le commandant Nicolas, pilote de Mirage 2000D ✈

Grâce à sa capacité à rester sur zone, le REAPER poursuit sa mission de reconnaissance. Il détecte une nouvelle présence de terroristes, qu'il neutralise instantanément. Le drone a tenu un rôle essentiel dans cette opération, contribuant au succès obtenu contre les groupes armés terroristes.

🔍 Au bilan, l’ensemble des moyens engagés a permis de neutraliser plus d’une trentaine de terroristes, de détruire plus de 40 motos, un pick-up, 30 fusils mitrailleurs AK47, un lance-roquette RPG-7, une mitrailleuse lourde 12,7mm et de nombreuses autres ressources.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 33 Icon_minitimeSam 30 Mai 2020 - 17:24

Citation :
Burkina Faso: 15 morts dans une attaque terroriste dans le nord

-L’attaque a visé un convoi de commerçants entre Dougouma et Ingané, dans la province du Loroum (Région du Nord).

Nadia Chahed | 30.05.2020

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Tunis

AA/Tunis


Au moins 15 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une attaque armée perpétrée par un groupe terroriste vendredi dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le gouvernement dans un communiqué diffusé samedi et relayé par les médias.

L’attaque a visé un convoi de commerçants entre Dougouma et Ingané, dans la province du Loroum (Région du Nord), le 29 mai 2020, précise un communiqué du porte-parole du gouvernement relayé par le site le faso.net.

Le bilan provisoire fait état de quinze (15) morts, des blessés, des personnes portées disparues et d’importantes pertes matérielles, précise le communiqué.

"Cette attaque lâche, dirigée contre des populations civiles, notamment des femmes et des enfants, fait écho aux importants efforts de sécurisation entrepris par les Forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national", déplore le communiqué, ajoutant que des renforts militaires ont été déployés et des ratissages sont en cours.

Les régions du nord et de l'est du Burkina Faso frontalières avec le Mali et le Niger sont constamment visées par les attaques armées attribuées aux groupes terroristes sévissant dans toute la région du Sahel.

La région du Nord est la zone la plus touchée du pays par les exactions terroristes qui ont fait plus de 900 morts et 860.000 déplacés depuis cinq ans, rapporte la chaîne d'information Africanews, précisant que les violences terroristes ajoutées aux conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.

https://www.aa.com.tr/fr/afrique/burkina-faso-15-morts-dans-une-attaque-terroriste-dans-le-nord-/1859022
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