messages : 1646 Inscrit le : 10/05/2009 Localisation : alger Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: le Sahel zone de non-droit Lun 11 Jan 2010 - 11:34
Rappel du premier message :
pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali
Citation :
Trafic d’Etres humains au Nord du Mali
Le voyage de la peur
Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».
Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.
Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.
Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).
Survivre et ne pas craindre l’échec
De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.
Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.
Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.
Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus
Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.
Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.
Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.
Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.
Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.
Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.
Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.
http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html
Auteur
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jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 21 Aoû 2021 - 13:48
Citation :
21.08.2021
Sahel: le Tchad retire 600 soldats de la force conjointe du G5 Sahel
Le Tchad va réduire de moitié les effectifs de son armée déployés au sein de la Force conjointe du G5 Sahel. Force qui est commandée par un officier tchadien depuis le 30 juillet. Le général de division Oumar Bikimo du Tchad a en effet alors remplacé le général de brigade Oumarou Namata Gazama du Niger à la tête de la Force conjointe.
Les 600 soldats concernés font partie des 1 200 déployés par N’Djamena dans la zone dite des trois frontières entre Mali, Burkina Faso et Niger.
Les troupes tchadiennes sont basées à Tera, ville du sud-ouest du Niger.
"On a redéployé au Tchad 600 hommes en accord avec les forces du G5 Sahel. Il s’agit d’un redéploiement stratégique pour s’adapter au mieux à l’organisation des terroristes", a affirmé à l’AFP Abderaman Koulamallah. "Par rapport à la situation sur le terrain, il faut avoir une force mobile d'où le retrait de certaines de nos forces avec les armes lourdes", a ajouté le porte-parole du gouvernement. "Notre volonté politique de faire face aux jihadistes reste intacte", a-t-il poursuivi.
Le pays reste par ailleurs un gros contributeur, avec 1 400 hommes, de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Bruce Wayne et QuickShark aiment ce message
jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 27 Aoû 2021 - 13:28
Citation :
27.08.2021 Un ballon pour protéger la mission allemande Gazelle au Niger
La société allemande Rheinmetall a annoncé le 25 août que la Bundeswehr lui avait passé commande d’un système de reconnaissance et de surveillance opéré depuis un ballon pour assurer la protection d’une de ses emprises au Niger. Le montant du marché est de 21 millions d’euros. La filiale canadienne de Rheinmetall est chargé de l’intégration des senseurs dans l’architecture militaire existante.
Outre la fourniture du système et du ballon, Rheinmettal assurera aussi la gestion du système et la formation des militaires qui traiteront les informations fournies par les senseurs emportés par le ballon.
Outre leur présence médicale à Niamey, les Allemands forment actuellement des soldats des forces spéciales du Niger dans le cadre d'une opération baptisée Gazelle. Opération lancée en 2018.
Le déploiement de ces moyens de surveillance s'inscrit dans le cadre de cette mission.
Cette mission d'entraînement des forces spéciales a d'ailleurs été longtemps tenue secrète par le gouvernement fédéral, comme le rappelait en 2019 à Die Welt, Hans-Peter Bartels (SPD), le commissaire à la défense du Bundestag. "Dans la mission « Gazelle » au Niger, il n'y a que les formateurs plus une composante médicale qui travaillent dans un camp géré par les forces armées nigériennes, les Allemands l'appellent « fleur du désert », disait-il alors.
Le site d'implantation est Tillia au Niger. Les formateurs allemands (d'abord issus de la marine) étaient auparavant déployés principalement à Tahoua, à environ 300 kilomètres à l'est de la capitale nigérienne Niamey.
Sur le site de Tillia, l'armée allemande vient de faire installer des shelters pour protéger les hélicoptères des forces spéciales de l'armée de l'air récemment délocalisés au Niger. Ces engins sont de type H145M. Le contrat pour la fourniture des tentes de hangar déplaçables "LUH SOF" a été signé avec Papp MLS GmbH, une entreprise d'Ottobrunn près de Munich.
Les hélicoptères déployés proviennent du Helicopter Squadron 64 (HSG 64) de Laupheim et font partie des forces spéciales de la Bundeswehr. Fin mars, trois de ces hélicoptères ont été transférés en Afrique par un Airbus A400M.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 2 Sep 2021 - 8:11
Michael Shurkin - former CIA analyst / Aneliese Bernard - former State Department official a écrit:
TEN THINGS THE UNITED STATES SHOULD DO TO COMBAT TERRORISM IN THE SAHEL
American counter-terrorism analysts are rightly focused at the moment on Afghanistan: The Taliban, after all, now controls the country, the Haqqani network is providing security in Kabul, and the Islamic State-Khorasan carried out an attack that killed thirteen U.S. servicemembers. However, the United States should not lose sight of developments elsewhere in the world, where events are not on pause just because America is absorbed with instability in South Asia. Jihadist violence in the Sahel region of Africa, the swath of former French colonies on the southern edge of the Sahara stretching from Mauritania to Chad, is going from bad to worse, and the United States and its allies are uncertain about what, if anything, they can do about it.
The U.S. government’s default approach ever since it extended the “Global War on Terror” to the Sahel in 2002, the year it stood up the Pan Sahel Initiative, has been to send in special operations forces in conjunction with various other security assistance efforts, and provide intelligence and logistical support to the French military intervention that began in 2013. Special forces have engaged in “direct action” (i.e., killing terrorists) or, far more frequently, in training or “advise, assist, and accompany” missions. A fatal ambush of Green Berets conducting an advise, assist, and accompany mission in Niger in 2017 largely sidelined U.S. Special Operations Command Africa, but the transition to the Biden administration has encouraged special operations forces to seek to get back in the fight. An agreement signed in July between the United States and France to strengthen bilateral special forces operations in Africa suggests that U.S. Special Operations Command Africa might have gotten its wish.
Given the nature and scale of the terrorism problem in the Sahel, special forces will achieve very little if their activities are not part of a broad, comprehensive strategy. Such a strategy is lacking. The result is that special forces, and the military more generally, will, by default, drive American engagement on the continent. Security assistance and special forces should be a part of America’s counter-terrorism strategy in the Sahel, but only a part. The United States should take care to ensure that security assistance conducted for the sake of counter-terrorism (security assistance often has other legitimate purposes, such as strengthening bilateral relations or simply buying access) has positive effects.
Terrorism Threats in the Sahel and U.S. Interests
All the available indicators — such as casualties among civilians and security forces — suggest that jihadist violence is getting worse in the Sahel. It has spread from northern Mali to central Mali, Niger, and Burkina Faso. There also have been attacks and other indicators of penetration by Islamists in the littoral states along the Atlantic coast and the Gulf of Guinea, among them Benin, Côte d’Ivoire, Senegal and Togo. Meanwhile, Nigeria, Africa’s most populous country, is faring poorly in its long-running war against Boko Haram, and is now also suffering from large-scale “banditry” that is spilling into Niger and threatens to converge with jihadism. Meanwhile, Chad’s President Idriss Déby, a pillar of French and American counter-terrorism efforts, died in battle in April, leaving behind a shaky regime that owes much to its international patrons and nothing to democratic legitimacy.
France appears to have lost patience with Mali after a coup in May — the second in less than a year. It also may have lost confidence in the efficacy of its Operation Barkhane, a combat operation in the Sahel that began in 2014 and currently is tying up 5,100 troops. French President Emmanuel Macron in June announced the end of Operation Barkhane and in July detailed how France would reduce its forces to about 2,300 by some time in 2023. Operation Barkhane is not in fact ending, though Paris might change its name. France intends to shift the focus of French forces from a direct combat mission to more of a training, accompany, and assist mission. It also wants to concentrate more on central Mali and the tri-border region connecting Mali with Niger and Burkina Faso. To this end, France is pushing to center stage Task Force Takuba, a special operations forces effort dependent on Barkhane geared toward training local forces and performing accompany and assist missions primarily in central Mali. France, which has been recruiting European countries to contribute special operations forces to Takuba, are hoping the task force’s focus and its European reinforcements will make up for the reduction in the size of the French contingent and yield a greater return on investment than Operation Barkhane’s direct combat role.
France’s European partners have been expressing doubts regarding the European training missions in the Sahel and their support for the U.N. mission there, although some countries, including Belgium, the Czech Republic, Denmark, Estonia, and Sweden, have signed up to join Takuba. To be clear, European countries’ willingness to join the task force says less about their confidence in the French campaign than it does about their desire to reinforce strong bilateral relations with France (the European Union’s military giant), contribute to the construction of a European defense, and improve the skills of their special forces. Whether the countries contributing to Takuba make a difference in the Sahel is beside the point. One can almost say the same for France, whose enlistment of European militaries serves priorities other than fighting jihadist insurgencies in the Sahel, namely its interest in building and shaping a European defense capability and policy.
The question, then, is what can the United States possibly do to make a difference. Is the answer really just to send in more special operations forces?
Part of the problem with crafting a U.S. counter-terrorism strategy in the Sahel is that vital American interests are not at stake. The probability of made-in-Sahel terrorism striking the American homeland is relatively low, though certainly greater than zero. There is a higher probability that Sahelian jihadists will strike European allies. But there, too, the risk is debatable and not obviously commensurate with the almost 1 billion-euro-a-year ($1.18 billion) price tag of Operation Barkhane.
The most compelling reason for the United States to combat jihadist movements in Africa is the simple fact that the region is home to a large and growing portion of the human population. The World Bank projects that by 2050 one in four humans will live in sub-Saharan Africa. Nigeria is on track to become the world’s third most populated country by that date. All of those people living in poorly developed economies and often fragile states represent tremendous opportunities and spectacular risks for the rest of the globe. In any case, the world has become far too small for America to pretend that what happens in Africa stays in Africa. And it goes without saying that whatever happens in the Sahel will affect the surrounding states in West and Central Africa and beyond. This is one reason why the United States should resist the temptation to walk away from the Sahel to focus instead on the littoral states, as if one could stand up a cordon sanitaire along the borders.
Whether or not the United States chooses to engage with the Sahel and the rest of sub-Saharan Africa, other actors have and will continue to do so. In some cases that is good news, but in many others, it is not. China’s massive investments in the continent, for example, are a notorious double-edged sword in the sense that they are sometimes constructive, sometimes destructive, and sometimes both at the same time. China, however, is only one actor among many: Iran, North Korea, Russia, Turkey, the United Arab Emirates, and numerous countries from around the world are also engaged in Africa and the Sahel.
America’s European allies are more directly affected by what happens south of the Mediterranean. However, this matters for the United States as well. Aside from the terrorism threat, demographic pressures and migration flows into Europe can upend the continent. The migrant “crisis,” real or perceived, which insecurity in Africa fuels by displacing people and impeding growth, has had a corrosive effect on liberal politics in Europe and encouraged populist reactions ranging from Brexit to the growth of far-right parties, among them France’s National Rally and Germany’s Alternative for Germany. In addition to xenophobia, European far-right parties today share a dislike of American global leadership and a fondness for Vladimir Putin’s Russia. The Atlantic alliance fundamentally depends on the durability of the political center on both sides of the Atlantic. This is a vital U.S. interest.
What America Should Do
What can and should the U.S. government do about terrorism in the Sahel? How can it shift the focus to governance and politics in ways that work? And what can be done to improve security assistance to U.S. partners in the Sahel? Sending more special operations forces is part of the answer, but only just part. It also matters what exactly special forces do there. The key to crafting an effective counter-terrorism strategy in the Sahel is understanding the degree to which the terrorists there constitute insurgencies and to act accordingly. The armed groups in question consist mostly of locals who have found in radical Islamist ideology a way to make sense of local conflicts and mobilize local grievances. Ideology counts, and the U.S. government and its partners should explore ways to counter radical ideology, or rather encourage friendly local actors to do so.
The need to improve governance and de-emphasize security force assistance is widely accepted among terrorism experts and Africa watchers to the point of being a truism. However, dealing with these problems is precisely what the U.S. government is bad at, which helps explain why it is more comfortable defaulting to “kinetic” operations aimed at killing terrorists, security assistance in general, or writing checks for well-intended aid programs that are designed to boost governance or economic development yet apparently have had no enduring effect. Below are several suggestions for what the United States should be doing to combat jihadists in the Sahel and the rest of sub-Saharan Africa as well. Underlying these suggestions is an insistence on thinking multilaterally: The U.S. does not act alone in the Sahel and in fact is a bit player compared to France, not to mention the large U.N. and E.U. efforts. This means at the very least striving to be aware of what they are doing to identify ways to complement or balance out those initiatives. Too often the United States acts in isolation and engages in forms of parallel play. This helps explain why the whole of the international effort in the Sahel ends up being less than the sum of its parts.
Convert Anxiety Over Great-Power Rivalry Into an Impetus for Economic Engagement
The United States should work with African governments on counter-terrorism issues for its own sake, not in order to compete with China or Russia. In fact, the best way to compete with other great powers on the continent is, paradoxically, not by competing overtly, and certainly not explicitly — the Biden administration need never say the word “China” when talking with Africans — but instead by focusing on helping Africa grow. African leaders and the African public remember the Cold War, when the United States and the Soviet Union engaged in Africa purely to advance their rivalries with one another, for the sake of which they lavished attention on African states and propped up friendly dictators. They also tend to look favorably upon the Chinese, suggesting that anti-China rhetoric does not play well. American officials should learn to see — or at least to talk about — African development and security as an end in itself.
With respect to where to focus, infrastructure and power are good places to begin. African governments have demonstrated their appetite in particular for classic infrastructure projects, such as road and rail connections, an appetite China is willing to satisfy while Africa’s Western partners remain aloof. That said, there is real utility in questioning the value of aid and exploring new ways to help African economies develop. More of the same thing might not be the answer. Fixing aid programs might require abandoning existing programs in favor of entirely new ones.
Respond to the COVID-19 Pandemic
As Alexander Noyes, Mary Kate Adgie, and Michael Shurkin argued in a recent RAND study, COVID-19 has not pitched African countries into crisis, at least not yet. However, it has done significant damage and will continue to do so, particularly as more virulent mutations like the Delta variant take hold. Already some are arguing that the pandemic has played an important role in bringing South Africa to the brink, and it is possible that over time the pandemic will prove highly corrosive to African states and societies in multiple, if often imperceptible, ways. Clearly, the pandemic presents important opportunities for the United States to help African countries manage the crisis while also scoring points for itself and, more critically, for African states and institutions. There is value in helping them to weather the pandemic and secure, or at least preserve, public confidence. The absence of this confidence plays a non-trivial role in the progress of movements that are hostile to the existing political dispensation. Basically, anything that can be done to stem the loss of public confidence in state institutions would help in the fight against jihadism.
Promote Democracy
The United States can and should engage more with African governments diplomatically and increase the U.S. Agency for International Development work that focuses on democracy and governance, in concert with development and humanitarian aid. Too often, these activities are perceived as peripheral to main lines of effort. That is a mistake: What the U.S. Agency for International Development and its implementing partners do should be understood to be the main lines of effort. Whether such an effort can do any good is debatable, and America’s experience in Afghanistan suggests that democratization may even a fool’s errand. However, autocratic governments and, above all, contempt for the rule of law, undermine state legitimacy and a country’s long-term cohesion, which opens the door to insurgencies. West African states also have more experience with democratic politics than Afghanistan. One would not be starting from scratch. The challenge is that the U.S. must walk a tightrope between encouraging democratization and interfering. There also is the dilemma posed by the stabilizing role of autocrats who at the same time guarantee future instability by resisting democratization. Chad is a textbook case. France and the United States supported Déby (and now his son, Mahamat Déby, who inherited the throne in blatant disregard for the country’s constitution), because of the stability he offered. Yet at every step Déby blocked the development of any form of government other than state capture by the Déby clan, thereby guaranteeing future rebellions, such as the one that took Idriss Déby’s life. Offering international legitimacy to Mahamat Déby is a way to purchase short term stability at the expense of future instability, assuming the son does no more to improve governance than his father. Yet there are no obvious alternatives.
In Mali, the United States should work toward a successful political transition. American diplomats should be in the room with transition leaders, build strong connections with them, and seize whatever opportunities that appear in order to influence Malian leaders to make decisions that will lead to a stronger democracy. At the same time, they should engage with civil society and cultivate Malian democratic culture and practices. The coup in May unfortunately revealed that Mali’s putschists have, at best, a limited vision for how to secure their country’s future other than protecting their own personal interests. It would be appropriate for the U.S. government to establish some sort of conditionality for aid, as well as to be outspoken in public about the importance of democracy and the need for Mali’s military to stay out of politics, however much that message might fall on deaf ears.
Identify and Fill Gaps in Security Assistance to Sahelian Security Forces
For decades, Sahelian security forces have been subject to patchwork and inconsistent training efforts from a motley array of security assistance providers, the United States among them. This training has yet to yield a coherent program that one might reasonably expect to significantly improve the operational readiness and effectiveness of the security forces of Burkina Faso, Mali, and Niger. In this regard, France made a serious mistake by outsourcing training Mali’s security services to the European Union. The French military is far better suited for the task of training a French-speaking force it already has copious experience working with and can integrate that training with operations. In addition, it is more comfortable putting its own people at risk accompanying local forces in the field. E.U. trainers, in addition to being less qualified, are markedly more risk averse. The training they have provided seems to have been insufficiently tied to operational realities and, in any case, insufficient to affect the wholesale improvement of Mali’s military.
Given the multiplicity of training providers, the United States should survey international efforts to identify gaps it could fill. Washington needs to complement and reinforce what others are doing and not simply add to the mix. This would require not just an accurate survey of the training efforts that are underway, but also additional close and regular contact with training providers. It also would require a more coordinated approach between the State Department’s Africa bureau — which holds the purse strings for train and equip and law enforcement training — and U.S. Africa Command. While coordination does exist, there needs to be more uniform and regular interagency coordination between the State Department and Defense Department, including joint access to reporting from staff in the field to headquarters and to the embassies.
Resume Accompany and Assist Missions
The United States should resume accompany and assist missions in the Sahel, which involves not only training security services but accompanying them into the field. The Defense Department ended these missions in the Sahel in 2017 after the Tongo Tongo ambush. The government’s risk aversion is understandable, but it is also unfortunate. This kind of activity may offer the highest return on investment with respect to contributing to the effectiveness of host nation security forces. France should have been doing this systematically, and it did step it up notably in 2020. In some regards, Takuba is an effort to make up for an undersized French effort. That said, Takuba is better than nothing.
U.S. forces should join or otherwise support Takuba while conducting accompany and assist missions separately. This may, in fact, be at the heart of the agreement recently signed by U.S. Secretary of Defense Lloyd Austin and French Armed Forces Minister Florence Parly calling for more robust cooperation between French and U.S. special forces in Africa.
In any case, America should be conscious of the need to coordinate with allies and strive for a measure of consistency regarding what special forces are teaching compared with what everyone else is teaching. The United States should never, however, lose sight of the fact that these sorts of activities are not a substitute for a more comprehensive strategy.
Develop and Articulate Appropriate Strategies and Doctrines for African Security Forces
Sahelian security forces need to be schooled in basic elements of counter-insurgency doctrine and the conduct of population-centric campaigns tailored to their operational context as well as their resources. There is a persistent need for clarity regarding how Sahelian militaries should be structured, how they should be equipped, and how they should fight. Historically, for example, Sahelian armies were designed for state-on-state warfare, often using Soviet doctrines. Internal security and fighting highly mobile irregulars require entirely different approaches, equipment, etc. Sahelian armies also need to be sustainable: Among the many lessons of Afghanistan and of Vietnam before that is the danger of building a military that the host nation cannot sustain and one that fights in a manner that itself is unsustainable because of the resources it requires.
Prioritize Civil-Military Relationships
A critical weakness of many African security forces is their poor relations with local populations, as illustrated by documented cases across the Sahel of human rights abuses against civilians that, among other things, have been shown to fuel jihadist insurgencies. They sometimes seem oblivious of the imperatives of the population-centric doctrines appropriate for countering insurgencies. The work of building better relationships needs to be done by the local security forces. However, the United States, as a key component of the security force assistance it provides, can work to steer local security forces toward making it a priority. At the very least, the United States and its allies can use whatever levels of influence they might have to curtail abusive practices and to encourage host nation security forces to protect local populations rather than harassing or attacking them.
Help Governments Manage Militias
The U.S. should consider some combination of working with local militias or coaching host nations in their use. Local militias of course are exceptionally dangerous given their propensity for human rights abuses and aggravating already deplorable conflicts and thereby fueling insurgencies rather than quelling them. However, recourse to militias is inevitable and possibly necessary, given the impossibility of maintaining a security presence in as vast a region as the Sahel with Sahelian countries’ undersized and under-equipped security forces. Burkina Faso, Mali, and Niger have all been resorting to militias, sometimes with deplorable results. The United States itself has a mixed record when it comes to training militias, which it has done in Latin America and Vietnam but also in Iraq and Afghanistan. Given that Sahelian states are using militias anyway, it might be useful to find ways to make recourse to militias a net benefit rather than just another driver of extremism.
Open a Dialogue with Insurgents
America and its European allies ought to be open to any type of project or discussion between Sahelian governments and jihadists. This would mean, for example, modifying material assistance laws related to terrorism so that dialogue and other approaches (such as demobilization efforts) could provide incentives for would-be defectors.
The complex nature of Africa’s jihadist insurgent groups means that jihadists have myriad motivations for fighting, many that are far more parochial than global jihad or constructing a thousand-year emirate. Often, jihadists have managed to cultivate influence by exploiting local issues, such as the lack of basic government services and intercommunal conflicts. Consequently, there are opportunities for peeling fighters away or even possibly turning them against fellow jihadists. The process should be led by national actors who decide on the timing, interlocutors, format, and preferred outcomes.
Think Long-Term and Define ‘Winning’ Appropriately
The United States has two related Achilles’ heels when it comes to stabilization or counter-insurgency operations abroad. One is an inability to think in the long-term and to understand that conflicts of this sort can, in fact, be generational. At the very least, they tend to last longer than the duration of a special forces deployment. The other is the insistence that “winning” means achieving a decisive victory. The fact of the matter is that slow-burning civil conflicts are likely to offer no decision at all, or certainly not a battlefield decision. Winning might turn out to be nothing more glorious than managing a crisis the way one might manage a chronic, but incurable, disease. Often, the best one realistically can hope for is to be able to reduce a host nation’s reliance on foreign assistance.
Conclusion
“More special operations forces” appears to be the response the Biden administration has chosen to the growing terrorism problem in Africa. That is not necessarily because the administration is mistaking it for a strategy, but rather because in the absence of a strategy that one activity becomes something of a substitute. More special forces may in fact be necessary, but they will only help if they are part of a larger and coordinated effort that aims to improve America’s standing, address extremist ideology, and respond to fundamental needs, including economic growth and improved governance. Security assistance needs to be better coordinated with allies and partners, and better thought through in terms of what U.S. security assistance providers attempt to instill and the forces they strive to build. In part, because a large-scale counter-terrorism effort is off the table, especially in the aftermath of the Afghanistan war, the United States should make the most of the few resources it will be willing to bring to bear. It can do this by being smart.
None of the suggestions above constitute silver bullets, and in any case success or failure really rests in the hands of the people of the Sahel themselves. However, they are answers to the basic questions of what the United States can do to be of help in the region. Combined with other measures taken by other partners, these recommendations could make a positive difference. Only time will tell. The result of not doing anything, of course, is more certain.
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Dim 3 Oct 2021 - 13:43
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 15 Oct 2021 - 8:00
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 18 Oct 2021 - 10:38
Donc la junte négocie avec ses créatures .....
Citation :
Sahrawi says that one of JNIM’s predecessor groups, Ansar Dine, which he states “acted as a political facade of al Qaeda” during its occupation of northern Mali, negotiated with influential tribal leaders in northern Mali to stop the targeting of Algeria.
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 21 Déc 2021 - 13:36
Citation :
21.12.2021
Barkhane a tué un des assassins de six humanitaires au Niger, en août 2020
L'état-major des Armées a annoncé que "le 20 décembre 2021, au Niger, les forces françaises de l’opération Barkhane ont conduit une opération visant un chef de groupe de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Au cours de cette opération, en étroite coordination avec les autorités nigériennes, la Force Barkhane a neutralisé Soumana Boura. Après l’avoir localisé dans une zone sanctuaire de l’EIGS au nord de la ville de Tillabéri, puis formellement identifié, il a été neutralisé par une frappe aérienne. Un groupe commando a ensuite été héliporté pour reconnaître et fouiller la zone de la frappe."
Soumana Boura qui dirigeait un groupe de plusieurs dizaines de combattants dans l'ouest du Niger, a été éliminé par un tir de drone alors qu'il était seul sur une moto.
Le chef de l'EIGS, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, qui avait ordonné cette attaque contre les humanitaires français, a été tué mi-août par les soldats français dans la région "des trois frontières" (Mali, Niger et Burkina Faso).
Logisticiens, guetteur, donneur d'ordre intermédiaire: onze personnes soupçonnées d'avoir participé à cet assassinat ont par ailleurs été arrêtées au Niger ces derniers mois.
Dans la matinée du 9 août 2020, le 4X4 de six travailleurs humanitaires des ONG Acted et Impact, accompagnés d'un chauffeur et d'un guide nigériens, avait été attaqué par trois hommes armés sur deux motos, alors qu'ils visitaient la réserve de girafes de Kouré. Voir mon post d'alors.
Installés à Niamey depuis quelques semaines ou quelques mois, les travailleurs humanitaires - quatre femmes et deux hommes âgés de 25 à 31 ans - avaient planifié quelques jours plus tôt cette excursion dans la réserve, située à 60 km au sud-est de Niamey. Une jeune femme avait été égorgée. Les cinq autres humanitaires, leur guide et leur chauffeur, âgés de 50 ans tous les deux, avaient été exécutés par balles. Les trois assaillants avaient ensuite incendié le 4X4 avant de prendre la fuite. L'attaque avait été revendiquée par l'EI un mois plus tard.
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 29 Déc 2021 - 15:49
Une attaque terroriste contre une unité de l'armée malienne a fait 4 morts et une dizaine de blessés selon un premier bilan provisoire.
Une unité #FAMa dans la région de #Nara a fait l'objet d'une attaque complexe combinant attaques EEI et armes lourdes. C'était en fin d'après-midi, ce jour 29 décembre 2021 aux environs de 17h30.
_________________ “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 6 Jan 2022 - 12:06
Citation :
Des renforts roumains et hongrois pour Takuba
Nathan Gain 6 janvier, 2022
La Task Force Takuba va bientôt recevoir de nouveaux renforts. Les Italiens sont pratiquement opérationnels, tandis que les Roumains et Hongrois rejoindront d’ici peu cette unité de forces spéciales européennes, annonçait aujourd’hui le porte-parole de l’état-major des Armées, le colonel Pascal Ianni.
« Nous sommes maintenant 11 pays participants », souligne le colonel Ianni. La pleine capacité opérationnelle (FOC) du détachement italien sera prononcée dans les prochains jours. Ce détachement axé vers le soutien médical rassemble plus d’une centaine de militaires, ainsi que des hélicoptères de transport CH-47 et des hélicoptères attaque A-129 Mangusta.
Une cinquantaine de militaires roumains arriveront « dans les prochains jours » à Ménaka. Environ 20 forces spéciales roumaines armeront une Task Unit, une unité spéciale d’accompagnement.
En mars, ce sera au tour de la Hongrie de rejoindre le dispositif. Près d’une centaine de militaires sont attendus, également à Ménaka. Le parlement hongrois avait approuvé, en novembre dernier, l’envoi d’au maximum 80 soldats au Mali jusqu’au 31 décembre 2023. Quelques militaires sont sur place depuis au moins la mi-décembre pour préparer la venue du contingent principal.
Dans l’intervalle, les opérations conjointes avec les Forces armées maliennes (FAMa) continuent de se succéder. Le 4 janvier, le Task Group n°2 franco-tchèque a mené une opération avec l’ULRI n°6 des dans la région de Ménaka. Appuyés par une force de réaction rapide (QRF) embarquée sur hélicoptères, ils ont « notamment lutté contre les poseurs d’engins explosifs improvisés, qui sont assez actifs dans cette zone ».
Cette QRF a été prise à partie à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Ménaka par des éléments terroristes se déplaçant à moto. Résultat : une « riposte immédiate » et une menace neutralisée, indique le porte-parole de l’EMA.
Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 18 Jan 2022 - 6:29
Code:
Tout le monde en convient à Paris comme à Bruxelles : l’arrivée des mercenaires de la société privée russe Wagner illustre la « fuite en avant » de la junte au pouvoir au Mali depuis le coup d’Etat de mai 2021. Mais, après l’annonce, le 9 janvier, de sanctions très dures de la part de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à l’encontre du régime du colonel Assimi Goïta, la situation demeure extrêmement floue sur les conditions du maintien des forces françaises, européennes et onusiennes dans un pays ciblé par les djihadistes. Le sujet a fait l’objet de longues discussions, vendredi 14 janvier, à Brest, lors de réunions des ministres des affaires étrangères et de la défense des Vingt-Sept. Alors que, avant Noël, Paris laissait régulièrement entendre que le report des élections maliennes prévues initialement en février et surtout l’arrivée du groupe Wagner seraient « une situation inacceptable », comme l’avait notamment déclaré la ministre des armées, Florence Parly, à France 24, le 6 décembre, tout semble être fait aujourd’hui pour gommer ce qui apparaissait comme une ligne rouge et gagner du temps. Lire aussi Au Mali, les mercenaires Wagner progressent au centre du pays Les mises en garde à l’égard de Bamako et de Moscou n’ayant pas fonctionné, la France est aujourd’hui aux avant-postes de cette manœuvre diplomatique doublée d’un défi sécuritaire. A trois mois des échéances électorales françaises, l’exercice est acrobatique, personne ne s’en cache au sein du ministère des armées ou au Quai d’Orsay. Mais les apparences sont sauves, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ou Mme Parly ayant toujours pris soin d’éviter la moindre déclaration liant le destin de l’opération « Barkhane », déployée au Mali depuis 2014, à ce changement de donne géopolitique. « Nous aviserons le moment venu », avait encore affirmé la ministre des armées à France 24. D’après nos informations, rien n’est donc décidé sur un éventuel retrait. A ce stade, les Français privilégient même plutôt, avec leurs partenaires européens, l’option du maintien de leur engagement. Le tout, comme l’a répété M. Le Drian vendredi, en accroissant la pression sur la junte afin de la persuader d’accepter la tenue d’élections le plus tôt possible, et non dans cinq ans comme elle l’a esquissé. Un certain nombre de figures politiques maliennes soupçonnées de faire « obstruction à la transition » devraient ainsi être sanctionnées par les Européens. La situation « n’est plus une affaire franco-malienne » Tout l’enjeu aujourd’hui pour Paris, dont les relations avec la junte sont exécrables, est de ne pas apparaître trop seule dans cette gestion de crise. « La situation au Mali et au Sahel est une affaire africaine et européenne, ce n’est plus une affaire franco-malienne », a ainsi assuré, le 12 janvier, M. Le Drian. Au-delà de l’affichage diplomatique, les problèmes qui se posent sont aussi militaires et opérationnels. L’Union européenne (UE), investie au Mali à travers une Mission de formation initiale des militaires maliens, appelée EUTM, va-t-elle poursuivre ses activités ? « Nos missions vont continuer pour l’instant », a indiqué, jeudi, Josep Borrell, le haut représentant européen pour les affaires étrangères, en signalant que l’UE avait suspendu son aide budgétaire à l’Etat malien : « Nous voulons rester engagés, mais cela ne doit pas se faire à n’importe quel prix. » Malgré de nombreuses insuffisances, l’EUTM est en effet le premier maillon de formation des Forces armées maliennes (FAMa). La présence de mercenaires de Wagner ou du moins d’instructeurs russes – plus de 200 à Tombouctou, comme l’a reconnu la junte, le 5 janvier – pose donc particulièrement problème à l’UE, car elle pourrait se retrouver à former et équiper des Maliens passés au préalable entre les mains des Russes. En République centrafricaine, où les mercenaires de Wagner sont omniprésents, l’UE a, en décembre, suspendu pour ces raisons l’essentiel de ses activités. A ce jour, « leur présence n’est pas aussi importante au Mali qu’en RCA », a observé M. Borrell, « mais le risque que la situation s’aggrave est évident ».
La question de la formation initiale des soldats maliens n’est pas moins anodine pour la coalition de forces spéciales européennes « Takuba ». Sur le strict plan géographique, « Takuba » et les Français de l’opération « Barkhane » n’interviennent pas dans la même zone que les militaires ou paramilitaires russes. Ces derniers sont pour l’instant plutôt déployés dans le centre du Mali, notamment à Tombouctou, tandis que « Takuba » et « Barkhane » sont autour de Gao, Gossi et Ménaka, à quelques centaines de kilomètres de là. Mais jusqu’ici le cœur du travail de « Takuba » était de faire de l’accompagnement au combat des soldats maliens après leur passage par l’EUTM…
A Brest, la ministre suédoise Ann Linde a, elle, déjà annoncé le non renouvellement du mandat d’un an des troupes suédoises (une centaine), au sein de « Takuba ». « Nous savons désormais qu’il y a le groupe Wagner et, s’il gagne en influence, nous ne pourrons pas continuer », a-t-elle dit. D’autres pays, que la France avaient convaincus ces dernières années de participer à la coalition européenne, vont-ils eux aussi se désengager ? Les débats en ce sens pourraient gagner en intensité à Berlin, alors que le Bundestag doit renouveler pour sa part, en mai, le mandat encadrant le déploiement de soldats allemands au Mali (environ 1 300), notamment dans l’EUTM. Nouvel angle d’attaque contre la présence française D’autant que les autorités maliennes ont ouvert un nouvel angle d’attaque contre la présence française, mercredi 12 janvier, au sujet des ravitaillements aériens. Alors que les opérations antidjihadistes menées par les militaires français et maliens se poursuivent officiellement sur le terrain, la junte a contesté pour la première fois le survol de son territoire par un appareil de transport logistique français de type A 400M. Celui-ci effectuait une liaison entre Gao et Abidjan, en Côte d’Ivoire, où la France dispose d’une importante base arrière militaire. Selon des documents que Le Monde a pu consulter, le survol du Mali par des avions militaires avait été soigneusement préservé des sanctions prises par la Cedeao le 9 janvier, notamment de la fermeture des espaces aériens de tous ses Etats membres. « Nous considérons que ces interdictions de vol ne concernent pas les vols militaires », a insisté jeudi Florence Parly, depuis Brest. Les autorités maliennes semblent avoir fait le choix d’une interprétation plus restrictive, alors même qu’un accord de coopération entre Paris et Bamako datant de 2013 et révisé en 2020, encadre ces survols. Si sous la pression des Russes, la France et ses partenaires décidaient de quitter le Mali, ou se trouvaient évincés de facto par la junte, rien ne dit qu’un transfert de « Takuba » dans un pays frontalier soit possible. Le Niger, par exemple, où les Etats-Unis sont très présents, et où l’état-major des armées a renforcé son implantation ces derniers mois dans le cadre de la réorganisation de « Barkhane », a fait savoir qu’il ne souhaitait pas de ce type de coalition sur son sol. La question des 13 000 casques bleus Reste enfin la question du sort des quelque 13 000 casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). Sur le terrain, ce sont eux les plus concernés par la réorganisation de « Barkhane » et la cohabitation avec les Russes. Une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies a eu lieu, le 11 janvier, au sujet du Mali, mais aucune décision n’en est sortie. « Le mandat de la Minusma arrive à son terme en juin, la question n’est donc pas urgente », indique une source diplomatique. « Plus le temps passe, plus les Etats contributeurs, européens en particulier, vont se poser des questions. J’ai du mal à penser que l’on puisse rester si la junte ne fait rien et si les Wagner pillent, violent et captent les ressources », pronostique cependant ce diplomate. Lors de son discours, le représentant spécial onusien pour le Mali, M. El-Ghassim Wane, n’a pas prononcé le mot « Wagner ». Il s’est attaché à plaider pour de nouvelles élections tout en présentant un sombre tableau de la situation sécuritaire et humanitaire. Le nombre de déplacés a doublé entre 2020 et 2021, passant de 200 000 à près de 400 000 personnes, a-t-il décrit, et quelque 28 casques bleus ont perdu la vie en 2021, dont 7 rien qu’en décembre.
C'est un sacré tabou qui est entrain de se briser...
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 18 Jan 2022 - 7:01
Le Mali n'as jamais vraiment été un carré de la FrancAfrique sauf dans les années 90-00 et encore plus depuis l'opération Serval. Donc se retirer de la n'est pas forcément un problème pour les intérêts politico-économique française cependant on est a 4 mois des élections présidentielle et un retrait du Mali après 10 ans d'engagement et la mort de plusieurs centaines de soldats français ca la fou mal. Donc ils vont se maintenir jusqu'au prochaine élection.
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 18 Jan 2022 - 7:20
La France est en recule, nous l'analysons depuis au moins 2016 tôt ou tard la "pression" et les "raisons" de l'engagement français seront trop forte et ou caduque....
La question que je me pose est le vide laisser et ses conséquences. Car ce ne sont pas quelque centaine de mercenaire "à peut prêt équipé" qui vont changer quoi que ce soit à la situation sécuritaire de la région.
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 24 Jan 2022 - 12:56
Burkina Faso : Vidéo de la déclaration des militaires poutchistes qui affirment avoir destitué le président de la République et ont instauré un couvre-feu et d'autres mesures suite à ce qui semble être un coup d'état militaire. Vidéo complète https://t.co/iauOsyEGrXpic.twitter.com/mqoxjGnv8W