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 le Sahel zone de non-droit

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reese
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MessageSujet: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeLun 11 Jan 2010 - 19:34

Rappel du premier message :

pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali

Citation :


Trafic d’Etres humains au Nord du Mali


Le voyage de la peur



Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».

Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.

Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.

Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).



Survivre et ne pas craindre l’échec

De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.

Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.

Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.



Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus

Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.

Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.

Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.

Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.

Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.



Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.

Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.





http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeJeu 10 Déc 2020 - 14:00

La glorieuse histoire de la civilisation algérienne... qui marquera de son empreinte éternelle l'histoire de l'humanité...

Carnegie Middle East Center a écrit:

The last emir?: AQIM’s decline in the Sahel


Five months after the elimination of Abdel Malek Droukdel, aka Abu Musab Abdel Wadud, the leader of al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), by the French army in the Malian city of Talhandak, AQIM appointed a new emir on Nov. 21. His name is Yazid Mebarek, aka Abu Ubayda Yusef al-Annabi, a 51-year-old Algerian and a jihad veteran.

The appointment of another Algerian at the head of the organization is a tactical mistake for AQIM, which has been accused of neglecting sub-Saharan African members and promoting Algerian ones for years. This issue has led to infighting and even splits from the organization. The Movement for Unity and Jihad in West Africa (MUJAO), which recruited locally from different sub-Saharan ethnic groups, decided to split from AQIM in 2011 as a result of its favoritism toward Algerians.

By appointing another Algerian as its head AQIM is reducing its already weak influence throughout the Sahel, where it is challenged by better equipped and more prestigious local groups, especially Jama’at Nusra al-Islam wal-Muslimin (JNIM), a coalition of various regional al-Qaeda-linked entities, which while officially affiliated with AQIM is in practice more powerful and independent. In fact, having expanded beyond Algeria to carry out lethal attacks in Tunisia, Libya, Mali, Mauritania, and Niger, AQIM has now lost control of its original turf, and its ability to galvanize, recruit, plan, and attack has been sharply curtailed. With its influence in the Maghreb gone and that in the Sahel waning, AQIM is an organization in decline, and al-Annabi might even be its last emir. A key leader of Algeria’s Salafist Group for Preaching and Combat (GSPC) and then of AQIM, al-Annabi has himself opposed “the Sahelization” of the organization in the past, arguing that its resources must remain focused on Algeria. This put him into opposition to the policy of his predecessor Droukdel, with whom he had strained relations. The fact that al-Annabi is physically incapacitated due to past injuries is only likely to further loosen the grip of AQIM over the Sahel and whatever remains of its influence there.

AQIM announced the designation of a new emir through its official channel Al Andalus, but it is significant that it was Abu Numan al-Shanqiti, a major jihadi figure of the Sahel, who made the announcement. Al-Shanqiti is very close to JNIM, currently the most powerful al-Qaeda-linked organization in the North Africa-Sahel region. However, JNIM is supposed to be an affiliate of AQIM, and thus under its authority. The fact that al-Shanqiti made the announcement thus raises questions about the relationship between the two groups. Also, in the announcement itself, al-Shanqiti only mentioned the designation of al-Annabi briefly, after a long tribute to Droukdel, and then moved on to a lengthy description of the “exploits” of JNIM and its leader Iyad Ghali. Thus, the nomination of al-Annabi was presented in almost a casual way, undercut by the tribute to his predecessor and the recounting of Iyad’s exploits, especially the recent JNIM-Bamako deal that led to the release of nearly 200 jihadists. Furthermore, the announcement did not include a declaration of allegiance by JNIM to al-Annabi. This could suggest a realignment of the jihadi groups in the North Africa-Sahel region and indicates a clear shift in the focus for jihadism from the Maghreb to the Sahel.

While the picture is complex and it hard to say precisely what will happen, two dynamics point to the demise of AQIM: 1) the killing of a charismatic leader and the loss of the group’s cohesiveness, and 2) the undermining of popular support and the failure to transition to the next generation.

The killing of a leader with unmatchable charisma and legitimacy

The killing of Droukdel represents a turning point and is likely to end the era of AQIM’s predominance in the Maghreb and the Sahel. Droukdel served in key roles, both operationally and inspirationally, since AQIM’s inception in 2007 and his legitimacy and authority cannot be matched by a new leader.

Droukdel was a veteran of jihadism. He was the national emir of the GSPC, formed in 1998 during the bloody years of the Algerian civil war (1991-2001) as a result of a split within the Algerian Armed Islamic Group (GIA). In 1996, the GIA’s “second zone” emir, Hassan Hattab, decided to leave the group, founding the GSPC and taking his most faithful lieutenants, Mokhtar Belmokhtar, Abderrezak El Para, Djamel Okacha, and Nabil Sahraoui, among others, with him. The GSPC specifically targeted security forces to distance itself from the GIA’s extreme and indiscriminate violence and win popular support. Gaining momentum, the group made headlines in 2002 when it organized an ambush that claimed the lives of 49 Algerian paratroopers in Batna, in the country’s northeast.

However, the GSPC was dealt a severe blow in 2004 when it lost several of its key leaders: Sahraoui was shot, El Para was arrested, Belmokhtar disappeared, and Hattab was placed under house arrest. In July 2004, Droukdel took over its leadership and became the GSPC’s national emir. His strategy focused on the “Sahelization” of the group, and in 2007 it affiliated with al-Qaeda and became known as AQIM. Droukdel expanded the group’s scope of action from its bastions in northern Algeria to the Sahel and ramped up its suicide attacks. Under his command, lethal attacks were carried out, including two simultaneous suicide attacks in Algeria on April 11, 2007 that led to the death of 20 people and injured 222 others, and an attack on the Hotel Splendid and the Cappuccino restaurant in Ouagadougou, Burkina Faso on Jan. 16, 2016 that killed 30 people and injured 70 others. To finance the organization, Droukdel engaged in the lucrative business of ransom kidnapping, earning an estimated $75 million between 2010 and 2014 and making AQIM wealthier than ever.

With his organizational centrality, charisma, and prestige, Droukdel was the glue that bound together the various independent cells and self-sufficient clusters that make up AQIM. Without his leadership, these groups are likely to split apart and turn to other, more prestigious and capable organizations. It took AQIM five months to appoint a new leader — more than enough time to demoralize the group’s followers and make them begin to doubt the organization itself.

The failure to transition to another generation

AQIM was unable to transmit its dream of the Dawla Islamiyya (“Islamic State”) to a new generation of Algerians, leading to its demise in the North African country. In addition to losing key leaders and assets, the group could not recruit new militants. This was in part due to the high level of security in the country, but more importantly it was because its ideology no longer attracted Algerians due to the mass trauma of the “black decade,” Algeria’s public discourse, and the state’s tight control of the religious sphere and policies toward it. Unable to pass on its dreams of establishing an Algerian caliphate, the group focused its operations on Tunisia, Libya, and Sahelian countries instead. However, even in the Sahel AQIM no longer has the capacity to recruit that it used to.

In addition to a bankrupt ideology, the group’s high degree of decentralization has hampered the prospects for a significant generational transition. With AQIM unable to provide many of its cells with even minimal material support, they have become more independent and had to support themselves by engaging in criminal activities. This has provided evidence trails for local authorities to follow, further undermining the group’s longevity.

Outside of affiliated cells, AQIM’s popular support has declined. In Algeria, it lost its last bastion in the Kabylia region after its members there broke a modus vivendi with the local population by committing violence and carrying out abductions. In the Sahel, the group is likely to similarly lose support because of its violence against local populations, many of which started to organize self-defense groups to protect themselves against jihadists. For the organization to remain sustainable, it must retain the active support of the population — to hide members, raise money, and provide young recruits.

Moreover, even passive support among these populations, which in many cases have declined to cooperate with the security forces, is also dwindling. Populations in the Sahel are tired of living their daily lives facing the threat of either AQIM and other armed groups or counterterrorism laws and local and foreign security forces, like France’s Barkhane operation, that might target their families with arrests, sanctions, and raids. For the time being, the weakness of the Sahelian state in delivering even a basic level of support and resources to the population leaves a power vacuum that JNIM is attempting to fill to the detriment of AQIM.

AQIM established a necessary modus vivendi with local populations in the Sahel for a decade, but this may now be coming to an end as locals grow weary of the group’s ideas and objectives, as well as their victimization at the hands of jihadist groups. As was the case with their Algerian counterparts, for the people of the Sahel the lure of ideology seems to be no longer what it once was. AQIM is making last-ditch efforts to maintain these relationships by trying to find other opportunities to remain relevant. This is clear in its attempts to capitalize on current concerns among these populations, such as the anti-fracking movement in the south of Algeria. AQIM aligned with the movement and launched a rocket attack on an Algerian gas plant in Kherichba in 2016.

Given all of the civilians that have been killed, increasing revulsion among AQIM constituencies is a real threat to the group and must be taken into consideration as well. With little to no community support and fewer recruits, AQIM will have a hard time ensuring its survival in the face of counterterrorism measures, and stiff competition from other jihadist groups will continue to be a challenge as well.

The very choice of al-Annabi, a veteran of the 1990s over the age of 50, reflects the problem of recruitment and renewal and follows a major blow to the organization’s leadership with the elimination in Jijel, Algeria of two of its leading figures — Leslous Madani, aka Sheikh Assem Abu Hayane, head of AQIM’s Sharia Council, and Herida Abdelmadjid, aka Abu Moussa el-Hassan, head of its propaganda operation, both of whom joined jihadi groups in 1995.

No end in sight

This does not mean that AQIM or its violent activities will simply end, however. On the contrary, the group is likely to try to avenge its leader’s death and therefore ramp up its attacks, especially against French targets. Droukdel’s replacement, al-Annabi, has long called for terrorist attacks against France — dating as far back as 2013 — demonstrating that he is willing to pursue that route. Nevertheless, in the long term, the death of Droukdel, an influential figure and ideological guide, is likely to weaken an organization that has already lost focus and purpose in the region. AQIM will continue to carry out sporadic local attacks, but these are unlikely to have significant lethality. The era when AQIM put together meticulously planned attacks resulting in mass causalities in the Sahel is over.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeJeu 10 Déc 2020 - 20:17

Citation :
BARKHANE : Partenariat de combat avec les forces armées nigériennes

Mise à jour :10/12/2020



Du 28 septembre au 31 octobre, le Groupement tactique désert (GTD) Bruno a participé, en partenariat avec les Forces armées nigériennes (FAN), à l’opération BOURRASQUE dans la région du Liptako malo-nigérien. Cette opération, menée également conjointement avec les forces armées maliennes, avait pour but de poursuivre l’affaiblissement des groupes armés terroristes (GAT) dans leur zone refuge.

A cet effet, une compagnie d’infanterie mécanisée nigérienne a été totalement intégrée à une unité du GTD Bruno, participant à l’ensemble des opérations : de la préparation de l’engagement, aux opérations de ratissage ou de harcèlement, en passant par l’escorte de convoi.

Cette intégration s’est faite de deux manières. D’une part, les groupes de combat de l’une des trois sections nigériennes ont été intégrés au sein des sections de l’unité française. Embarqués sur pick-up, ces groupes de soldats des FAN ont garanti une interopérabilité jusqu’au plus bas échelon sur le terrain. Cette alliance pick-up nigériens mobiles, légers, et blindés français pour le choc, ont fait montre d’une grande complémentarité.

Par ailleurs, les deux autres sections nigériennes, renforcées de soldats français, constituaient une deuxième compagnie de combat, opérant de manière plus autonome. Le capitaine Mathieu, officier de liaison au sein de la compagnie FAN, avait ainsi pour mission de faciliter la coordination de la manœuvre des Nigériens avec l’unité française : « le travail entre nos deux armées présente de nombreux avantages, notamment l’avantage tactique : deux compagnies manœuvrant ensemble et de manière coordonnée, cela permet d’accroître l’efficacité face à un ennemi mobile et fuyant ».

L’intégration des groupes FAN a favorisé également les contacts avec la population permettant de réduire la barrière de la langue. Le sergent Nicolas, sous-officier adjoint, explique : « le travail en collaboration avec les FAN se passe dans d’excellentes conditions, leur connaissance du terrain et la maitrise des dialectes locaux sont des atouts majeurs.»

Après plus de trente jours passés ensemble, des milliers de kilomètres parcourus et des missions partagées, soldats français et nigériens ont tissé des liens fraternels que connaissent tous compagnons d’armes.

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Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

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Sources : État-major des armées
Droits : EMA


https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-partenariat-de-combat-avec-les-forces-armees-nigeriennes
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeJeu 10 Déc 2020 - 21:54

Citation :
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Barkhane : déploiement imminent du système de mini-drones de reconnaissance © Armée de Terre


 10/12/2020 11:16 | BOQUET Justine

Barkhane : déploiement imminent du système de mini-drones de reconnaissance



La STAT (section technique de l'armée de terre) a révélé que le SMDR (système de mini-drones de reconnaissance) sera déployé dans les prochains jours sur le théâtre sahélien.

Barkhane.


La section technique de l'armée de Terre a reçu l'AJD (association des journalistes professionnels de défense) le mercredi 9 décembre sur le plateau de Satory. A cette occasion, le Général Vidaud, commandant de la STAT, a annoncé que le SMDR, système de mini-drones de reconnaissance, sera déployé en opération dans les prochains jours, avant la fin du mois de décembre. Le SMDR et l'équipe de marque qui l'accompagnera seront ainsi projetés sur le théâtre de l'opération Barkhane. La durée de projection des équipes de la STAT est estimée à un mois, mais pourrait évoluer en fonction des besoins sur place.

Emploi opérationnel.

Le déploiement du SMDR par une équipe de la STAT permettra de « vérifier que l'équipement peut être employé de manière opérationnelle », nous explique ainsi le Général Vidaud. L'ambition est ainsi de pouvoir transférer le matériel vers les forces tout en les accompagnant dans cette prise en main, via un appui des équipes de la STAT. Cela représentera donc la dernière étape de l'opérationnalisation du SMDR avant son transfert complet vers l'armée de Terre. Evalué par le groupement renseignement de la STAT, le SMDR est très attendu par les forces. Les systèmes de mini-drones de reconnaissance « seront mis en œuvre par les sections mini-drones des batteries d'acquisition et de surveillance des régiments d'artillerie et par le 61e régiment d'artillerie », détaillait en juin dernier la DGA.

Alors que le programme avait pris du retard puisque les premiers systèmes étaient attendus pour 2019, la DGA annonçait le 16 juin dernier, lors de la livraison à l'armée de Terre des trois premiers systèmes (un système correspondant à trois drones et une station sol), un déploiement opérationnel avant fin 2020. Un engagement respecté de justesse.

Modernisation des moyens de renseignement.

Le SMDR viendra ainsi remplacer le DRAC (drone de reconnaissance au contact) dont l'entrée en service remonte à 2008. Ce renouvellement des moyens permettra de doter l'armée de Terre de moyens plus performants. Alors que le DRAC disposait d'une heure d'autonomie pour 10 km de portée, le SMDR peut mener des missions de trois heures, pour 30 km de portée. Au total ce sont 35 systèmes qui ont été commandés par le Ministère des Armées. « Déployer des drones tels que le Patroller ou le SMDR sur Barkhane, c'est sauver des vies. Les moyens de surveillance manquent en BSS », déclarait ainsi dans nos colonnes le colonel Marc Bonnet, chef de corps du 61e RA, en juin dernier.

https://www.air-cosmos.com/article/barkhane-dploiement-imminent-du-systme-de-mini-drones-de-reconnaissance-23965
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeLun 14 Déc 2020 - 21:46

Citation :
Mali: nouveaux affrontements entre al-Qaïda et l’État islamique

Publié le : 14/12/2020 - 20:39

le Sahel zone de non-droit - Page 35 10a81
Combattants jihadistes au Mali (Illustration). AP Photo/File

Texte par : David Baché


Au mois d’octobre, des combats violents opposant les combattants du groupe État islamique et d'al-Qaïda avaient été signalés. C’est à nouveau le cas depuis une dizaine de jours dans la région du Gourma malien. Les branches locales des deux organisations terroristes, Aqmi et l’EIGS, sont en concurrence au Sahel pour le contrôle de certaines zones.

Une précédente bataille d’importance avait aussi eu lieu au printemps dernier, dans la zone des Trois frontières Mali-Niger-Burkina. Les affrontements entre AQMI et l’EIGS mobiliseraient des centaines de combattants, selon des chefs des groupes armés du Nord, signataires de l’accord de paix mais observateurs avertis de l’activité des groupes jihadistes sur leur terrain, des sources militaires, ainsi que des analystes de la situation sécuritaire dans la région.

Les affrontements les plus récents se concentrent dans le Gourma et plus précisément vers les communes d’Indelimane, Ntillit ou encore N’Daki, dans la région de Gao. Il s’agit le plus souvent de « combats de rencontres » très localisés, d’assassinats ciblés ou d’embuscades, et non de batailles rangées à grande échelle.

Entre avril et juin dernier, c’était déjà dans cette zone du Liptako-Gourma que les branches locales du groupe État islamique et d’al-Qaïda s’étaient affrontées. Depuis, les combats entre les deux organisations jihadistes internationales s’étaient calmés, pour ce qui concerne le terrain sahélien, sans pour autant cesser totalement.

« Avantage au GSIM »

Les combattants de l’État islamique auraient pour la première fois remporté certaines victoires, grâce notamment à des hommes venus du Nigeria. « On a vu des gens parlant des langues qui ne sont pas connues au Mali », rapporte une source locale. Ces renforts sont rapportés par plusieurs sources qui ne s’accordent pas nécessairement sur leur envergure.

Ces derniers jours, c’est le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM, selon son acronyme en arabe), lié à Aqmi, qui aurait repris le dessus. Les affrontements auraient fait plusieurs dizaines de morts, avec finalement un « avantage au GSIM » sur lequel s’accordent les différentes sources contactées, même si aucun bilan fiable n’est disponible.

« Ces combats s’inscrivent dans un temps long », explique surtout un haut-gradé en poste dans la région, qui estime que la bataille en cours relève largement « de l’observation et de l’usure » et que le dénouement définitif est donc encore loin.

Frappes de Barkhane

Plusieurs sources évoquent enfin des frappes aériennes de la force française Barkhane : menées au cours des derniers jours, elles auraient visé essentiellement des positions d’Aqmi, ce qui aurait eu pour effet de favoriser les combattants du groupe État islamique.

Barkhane ne souhaite faire « aucun commentaire » sur le sujet, mais précise réaliser ses opérations « en fonction des renseignements disponibles », « sans discrimination » entre les groupes terroristes ennemis.

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20201214-mali-nouveaux-affrontements-entre-al-qaïda-et-l-état-islamique
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMar 15 Déc 2020 - 19:40

Citation :
Nigeria: Abubakar Shekau de Boko Haram revendique l'enlèvement des lycéens à Kankara

Publié le : 15/12/2020 - 12:06

le Sahel zone de non-droit - Page 35 1185
Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, dans une vidéo qui date de 2018. Handout BOKO HARAM/AFP/File



Dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs centaines de lycéens ont été kidnappés dans leur pensionnat à Kankara par une centaine d’hommes armés à moto. Cette attaque, survenue dans l’État du Katsina au nord-ouest du pays, a d’abord été attribuée aux « bandits » qui opèrent dans cette zone habituellement. La revendication de cette attaque par Abubakar Shekau diffusé ce mardi matin 15 décembre dans un message vocal marque un tournant dans l’expansion du groupe jihadiste. Selon le gouverneur de l'État, les autorités seraient en discussion avec les ravisseurs.

Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian

Selon les autorités, 333 écoliers ont été kidnappés à Kankara, mais ils pourraient être plus de 500 actuellement entre les mains des jihadistes. Une action spectaculaire, qui semble acter définitivement le rapprochement entre les « bandits » du nord-ouest du Nigeria et le groupe Boko Haram, dont la base traditionnelle se situe plus à l’est du pays.

Ces derniers mois, certains groupes implantés dans les États du Nord-Ouest auraient prêté allégeance à Abubakar Shekau, alors que d’ancien combattants de Boko Haram ou de l’Iswap, sa branche proche de l’État islamique, ont rejoint les rangs des groupes armés.

Ce rapprochement serait le signe d’une expansion inédite du groupe Boko Haram dans les régions de l’ouest du Nigeria - par l’intermédiaire d’un réseau de groupes armés locaux bien implantés. Cela pourrait aussi aller dans le sens d’un rapprochement entre groupes jihadistes, notamment entre Boko Haram et le groupe Ansaru, affilié à Al Quaida, également présent dans cette zone.

Le président Buhari critiqué

Du côté des autorités, c’est visiblement la stupéfaction. Face à la démonstration de force des jihadistes, les autorités ont livré une communication confuse, affirmant notamment être en contact avec les ravisseurs, sans préciser qui étaient leurs interlocuteurs. De plus, au moment du kidnapping, le président Muhammadu Buhari se trouvait lui-même dans la région de Katsina - dont il est originaire. Il y effectuait une visite privée qui avait été annoncée longtemps à l'avance par son cabinet.

Ce lundi soir, le gouverneur de l’État de Katsina a annoncé qu’une quinzaine de jeunes avaient été retrouvés près de la forêt de Zamfara et qu’une opération de sauvetage était en cours. Ce kidnapping de masse a été condamné par le président Buhari de plus en plus critiqué pour son impuissance face à la dégradation continuelle de la situation sécuritaire au nord du Nigeria.

Il devait d'ailleurs s’exprimer sur le sujet la semaine dernière devant l’Assemblée Nationale nigériane. Un discours qui faisait suite au massacre de 76 fermiers par Boko Haram dans l’État de Borno. Mais il n’a finalement pas honoré l’invitation des députés.

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20201215-nigeria-abubakar-shekau-de-boko-haram-revendique-l-enlèvement-des-lycéens-à-kankara  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeSam 26 Déc 2020 - 18:18

Citation :
Général Conruyt : le GSIM, lié à al-Qaïda, est désormais « l’ennemi le plus dangereux » pour Barkhane

PAR LAURENT LAGNEAU · 26 DÉCEMBRE 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 35 9120

En 2019, alors qu’il passait pour être affaibli, l’État islamique au grand Sahara [EIGS] revendiqua plusieurs attaques particulièrement meurtrières dans le Liptako-Gourma, c’est à dire la région des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

En fin d’année, l’organisation jihadiste intensifia ses actions. En novembre, il s’en prit à la garnison d’Indelimane, au Mali [49 tués], puis, un mois plus tard, à celle d’Inatès au Niger [71 tués]. Puis il massacra une trentaine de civils à Arbinda, au Burkina Faso. Et l’année 2020 commença sur la même dynamique, avec l’attaque contre le poste militaire nigérien de Chinégodar, le 9 janvier 2020 [89 tués].

Au total, entre octobre 2019 et janvier 2020, les seules forces de défense et sécurité maliennes perdirent 400 des leurs… Et, après chaque attaque de garnison, l’EIGS augmentait ses capacités offensives en récupérant armes, munitions et autres ressources.

D’où les mesures prises à la faveur du sommet ayant réuni à Pau, le 13 janvier, la France et les membres du G5 Sahel [Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Mali, Niger]. Ainsi, il fut décidé de porter l’effort sur l’EIGS en se concentrant sur le Liptako-Gourma, d’améliorer la circulation du renseignement entre la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S], les armées locales et Barkhane, et de renforcer la présence militaire française au Sahel avec l’envoi de 600 militaires supplémentaires.

Dans le même temps, la rivalité entre l’EIGS et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, désigné « RVIM » par l’État-major des armées], lié à al-Qaïda, atteignit un point de non retour, alors que jusque-là, les deux formations jihadistes évitaient de s’affronter sur le terrain.

Quoi qu’il en soit, grâce aux décisions prises à Pau et aux efforts de Barkhane et des forces partenaires dans le Liptako-Gourma, l’EIGS n’aura pas été en mesure, cette année, de lancer des attaques de la même ampleur que celles qu’il avait revendiquées en 2019.

« L’année 2020 est marquée par une diminution significative de la menace représentée par l’EIGS. Nous avons réduit ses capacités, après les attaques de 2019 […]. En 2020, il n’a mené aucune attaque complexe ni gagné aucune zone. Un élan et un inversement de tendance significatifs sont à mettre à l’actif des combattants locaux engagés dans Bourrasque [opération de « synthèse » menée en octobre, ndlr], qu’il s’agisse des forces armées maliennes ou des quelque 1.100 Nigériens venus en appui de Barkhane », a ainsi résumé le général Stéphane Mille, sous-chef « Opérations » à l’État-major des armées, lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale [le compte-rendu vient d’en être publié, ndlr].

Pour autant, la menace qu’incarne l’EIGS n’est « pas éradiquée », a mis en garde le général Mille. « Concernant les perspectives et les enjeux à court et moyen termes, l’EIGS est diminué, mais la zone n’est pas encore sécurisée. Nous devons continuer à agir de façon dissuasive, pas nécessairement Barkhane en tant que telle, mais aussi toutes les autres forces nationales ou internationales capables de consolider les gains réalisés », a-t-il insisté.

Également invité à s’exprimer devant les députés, le commandant de la force Barkhane, le général Marc Conruyt, partage ce constat. L’EIGS « a été affaibli dans le Liptako malo-nigérien, même s’il convient de garder une forme de prudence sur l’évaluation que nous faisons de cet ennemi. » Cependant, a-t-il continué, « si celui-ci conserve une capacité de nuisance et de régénération, il semble davantage à la portée des forces partenaires sahéliennes. »

En outre, a expliqué le général Conruyt, les « capacités actuelles » de l’EIGS « ne lui permettent plus d’envisager la prise de postes avancés comme en 2019 » et « s’il cherche toujours à se développer, c’est plus lentement, en reconstituant ses réseaux de racket et en visant les cadres de l’État ou les chefs locaux pour prendre l’ascendant sur les populations. »

S’agissant de l’EIGS, la prudence est donc de mise pour Barkhane. Mais ses effectifs ne lui permettant pas d’agir sur tous les « points chauds » du Sahel comme l’a souligné le général Conruyt [« notre dispositif représente un peu plus de 5.000 hommes, c’est-à-dire autant que ce que nous avions engagé dans la seule Côte-d’Ivoire en 2005 : c’est dire l’importance du défi qui est le nôtre », a-t-il dit], le GSIM semble avoir été plutôt épargné par les opérations menées durant ces derniers mois. Encore que, lors de Bourrasque, cette organisation a perdu plusieurs dizaines de combattants dans la région de Boulikessi ainsi qu’ Ali Maychou, l’un de ses plus influents cadres. Et que le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, avec lequel elle était lié, a été éliminé lors d’un raid français, en juin.

L’EIGS et le RVIM [ou GSIM] sont « l’objet de la même attention en termes de renseignement, de ciblage et d’opérations », a assuré le commandant de la force Barkhane. D’autant que, comme l’a souligné le général Mille, « l’une et l’autre organisation sont aussi dangereuses dès lors qu’elles sont dans une phase d’expansion. »

Cependant, l’EIGS étant désormais amoindri, le GSIM/RVIM, qui réunit plusieurs formations jihadistes, fait désormais figure « d’ennemi le plus dangereux pour la force Barkhane » ainsi que pour « les forces internationales et le Mali », a avancé le général Conruyt.

Cherchant à étendre son influence, le GSIM/RVIM « consolide son organisation et gagne en confiance », a-t-il ajouté. « Non seulement il déstabilise les périphéries du nord du Mali, mais il a en outre porté la guerre au centre, qui est le cœur économique et le bassin de population du pays. À partir de là, il cherche à progresser vers le bassin côtier de l’Afrique de l’Ouest », a poursuivi le chef de Barkhane.

« Soyons clairs : cet ennemi nous cible au Sahel et le ferait probablement en France s’il en avait l’occasion. Cet ennemi est rusé, agile, capable à la fois d’une vision et de coups tactiques. Il dispose de compétences critiques et d’une expérience acquise sur le long cours. Prospérant sur la misère, l’endoctrinement, l’absence d’alternative sociale ou économique, de manière plus insidieuse et patiente que l’EIGS, il cherche à établir son propre mode de gouvernement. Il s’appuie pour cela sur les tensions communautaires existantes en attirant à lui les exclus, les relégués, les menacés, bref, ceux que l’État ne peut protéger ou aider », a décrit le général Conruyt.

Qui plus est, le GSIM/RVIM a la « capacité à se réinventer », a-t-il aussi fait observer. « Cet agrégat de mouvements différents a été capable de se structurer autour d’une stratégie, d’une vision, d’une communication communes. Cette stratégie définie par le cercle dirigeant se diffuse rapidement sur le terrain et est mise en œuvre par les groupes locaux : on voit se constituer des émirats, c’est-à-dire des échelons intermédiaires de commandement qui permettent à ces groupes de se structurer et de se coordonner », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, et alors que des voix se font entendre pour appeler au dialogue avec certaines formations jihadistes, le général Conruyt a été clair. « N’oublions pas que l’argument du dialogue fait dans une certaine mesure partie du modus operandi d’al-Qaïda : c’est pour eux un moyen de peser sur les processus en cours et d’avancer leurs pions. Il ne faut pas être naïf », a-t-il dit.

Photo : © EMA

http://www.opex360.com/2020/12/26/general-conruyt-le-gsim-lie-a-al-qaida-est-desormais-lennemi-le-plus-dangereux-pour-barkhane/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMar 29 Déc 2020 - 19:45

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Barkhane : Trois militaires du 1er Régiment de Chasseurs tués par un engin explosif improvisé au Mali

PAR LAURENT LAGNEAU · 28 DÉCEMBRE 2020


le Sahel zone de non-droit - Page 35 1270

Ce 28 décembre, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé la mort de trois militaires du 1er Régiment de Chasseurs [RCh] de Thierville-sur-Meuse, au cours d’une mission d’escorte de convoi conduite dans la région de Hombori, dans le sud du Mali.

Selon les éléments par l’armée de Terre, le véhicule blindé léger [VBL] dans lequel ils se trouvaient a été la cible d’un engin explosif improvisé [IED].

« Le brigadier-chef Tanerii Mauri, le chasseur de première classe Dorian Issakhanian et le chasseur de première classe Quentin Pauchet sont morts dans l’accomplissement de leur devoir, alors qu’ils étaient engagés dans une zone où des groupes terroristes attaquent les populations civiles et menacent la stabilité régionale, tout comme notre propre sécurité », a fait valoir Mme Parly, qui « s’incline devant la mémoire de ces trois militaires morts pour la France. »

Le président Macron « salue avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires, morts pour la France dans l’accomplissement de leur mission » et « s’associe à la douleur de leurs familles, de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de la reconnaissance et de la solidarité de la Nation », a fait savoir l’Élysée, via un communiqué.

Le brigadier-chef Tanerii Mauri avait rejoint le 1er Régiment de Chasseurs le 4 juin 2013, après s’être engagé deux ans plus tôt au sein du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie. « Particulièrement motivé par le métier des armes, il démontre d’emblée d’excellents aptitudes et un comportement remarquable pour lequel il est félicité en 2014 », dit sa hiérarchie à son sujet.

Après avoir pris part à l’opération Sentinelle, il avait été effectué une mission aux Émirats arabes unis au sein de l’escadron blindé du 5e Régiment de Cuirassiers. Puis il avait été envoyé en Côte d’Ivoire en tant que pilote de VBL entre octobre 2018 et février 2019. Il avait rejoint le Mali en novembre dernier, en qualité de chef de patrouille. Célibataire et sans enfant, il était titulaire de la médaille de la Défense nationale avec échelon bronze, de la médaille de la protection militaire du territoire et de la médaille Outre-Mer avec agrafes Moyen-Orient et Sahel.

Originaire de Périgueux, le chasseur de 1ere classe Dorian Issakhanian s’était engagé auprès du 1er RCh en décembre 2018. Selon le Sirpa Terre, il « se distingue immédiatement par sa combativité et son excellent état d’esprit lors de sa formation initiale ». Affecté au 2e escadron comme tireur blindé, ce jeune militaire du rang, « enthousiaste et toujours volontaire » avait été affecté au Mali en novembre. Titulaire de la médaille de la Défense nationale avec échelon bronze depuis janvier dernier, il était célibataire et sans enfant. Il avait 23 ans.

Plus jeune de ces trois militaires morts pour la France, le chasseur de 1ere classe Quentin Pauchet avait rejoint le 1er RCh le 2 octobre 2018. Ayant montré un « très fort potentiel » et cherchant toujours à aller au bout de lui même, il avait été affecté au 2e escadron du régiment en qualité de pilote blindé. Il avait été envoyé au Mali en même temps que ses deux camarades. Célibataire et sans enfants, il avait été décoré de de la médaille de la Défense nationale avec échelon bronze en même temps que le chasseur de 1ere classe Dorian Issakhanian. Il avait 21 ans.

Photo : 1ere classe Dorian Issakhanian / brigadier-chef Tanerii Mauri / Quentin Pauchet

http://www.opex360.com/2020/12/28/barkhane-trois-militaires-du-1er-regiment-de-chasseurs-tues-par-un-engin-explosif-improvise-au-mali/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeDim 3 Jan 2021 - 20:08

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Barkhane : Deux militaires du 2e Régiment de Hussards tués par un engin explosif improvisé vers Menaka

PAR LAURENT LAGNEAU · 3 JANVIER 2021


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Alors que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, JNIM ou RVIM] venait de revendiquer l’attaque ayant coûté la vie à trois militaires du 1er Régiment de Chasseurs [RCh] vers Hombori [Mali], cinq jours plus tôt, une information selon laquelle un véhicule de Barkhane aurait été touché par un engin explosif improvisé dans le secteur de Menana a circulé via les réseaux sociaux.

Ce qui a été confirmé, quelques heures plus tard, par l’État-major des armées [EMA]. « Aujourd’hui, en milieu de matinée, lors d’une patrouille de reconnaissance et de renseignement au nord de Ménaka, un véhicule blindé léger [VBL] de la Force Barkhane, armé par trois militaires, a été atteint par un engin explosif improvisé », a-t-il en effet indiqué.

Malheureusement, deux des militaires à bord du VBL – le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2e Régiment de Hussards [RH], ont succombé à leurs blessures. Le troisième se trouve dans un état stable et son pronostic vital n’est pas engagé.

Immédiatement après l’attaque, des « moyens d’observation et de protection aérienne ainsi qu’une force rapide de réaction au sol ont aussitôt été déployés afin de garantir la protection des éléments », a précisé l’EMA.

« Le Président de la République rend hommage à la mémoire de ces soldats, morts pour la France dans l’accomplissement de leur devoir. Il partage la douleur de leurs familles, de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de la gratitude et de la solidarité de la Nation », a fait savoir l’Élysée. Et d’ajouter : Il « réaffirme la détermination de la France dans son combat contre le terrorisme. Il salue le courage de nos soldats et les assure de sa confiance et de son soutien face à cette nouvelle épreuve. »

De son côté, la ministre des Armées, Florence Parly, « s’incline avec respect devant la mémoire de ces deux militaires morts pour la France » et « rend hommage à la force de leur engagement, leur courage et leur don de soi qui font honneur à la bravoure des hussards de Chamborant dont les missions de renseignement sont indispensables à la conduite des opérations. »

« La motivation, la pugnacité et l’abnégation des militaires français demeurent intactes face aux groupes terroristes, filières de Daesh et d’al-Qaïda, qui sèment terreur et chaos au Mali et au Sahel », a encore assuré la ministre.

Le sergent Huynh est la première femme militaire française à perdre la vie au Mali. Né le 18 avril 1987 à Trappes, elle avait d’abord rejoint le 5e Régiment du Génie en tant que réserviste, avant de s’engager le 7 novembre 2006 au sein du 3e Régiment d’Artillerie de Marine [RAMa], avec lequel elle effectuera sa première opération extétieure [opex], au Tchad, dans le cadre de l’opération Épervier.

Après un temps passé à la Réunion, en tant que chef de groupe au sein du régiment du service militaire adapté, Yvonne Huynh avait réussi, en 2017, les tests de sélection pour rejoindre le 2e Régiment de Hussards pour servir au sein d’une équipe de recueil de l’information.

« Déterminée et particulièrement travailleuse », selon sa hiérarchie, Yvonne Huynh fut promue sergent en août 2018, pour « ses excellentes dispositions et ses qualités militaires. » Déployé une première fois au Mali l’année suivante, au titre de l’opération Barkhane, elle avait « accompli une très belle mission ».

Pacsée et mère d’un jeune garçon, le sergent Yvonne Huynh était titulaire de la médaille de la Défense nationale échelon « or », de la médaille de la protection militaire du territoire et de la médaille Outre-Mer avec agrafes Tchad et Sahel.

Le brigadier Loïc Risser avait rejoint le 2e Régiment de Hussards quelques mois avant le sergent Huynh. Né le 24 novembre 1996 à Saint-Louis [Haut-Rhin], et particulièrement motivé par le métier dees armes, il « démontre d’emblée un grand investissement dans l’accomplissement des missions qui lui sont confiées et un esprit particulièrement curieux », tout en faisant preuve d’un excellent esprit de camaraderie, selon l’armée de Terre.

Engagé dans l’opération Sentinelle en 2017, le brigadier Risser avait déjà une riche expérience opérationnelle étant donné que cette mission au Mali était sa troisième depuis 2018.

Célibataire et sans enfant, le brigadier Loïc Risser était titulaire de la médaille de la Défense nationale échelon « bronze », de la médaille Outre-Mer avec agrafe Sahel et de la médaille de la protection militaire du territoire.

 http://www.opex360.com/2021/01/03/barkhane-deux-militaires-du-2e-regiment-de-hussards-tues-par-un-engin-explosif-improvise-vers-menaka/  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMer 20 Jan 2021 - 21:09

Dr. Denis M. Tull - Stiftung Wissenschaft und Politik a écrit:

Operation Barkhane and the Future of Intervention in the Sahel

The Shape of Things to Come


France is preparing to change its posture in the Sahel. After a “mini surge” of 600 addi­tional soldiers since February 2020, its counterterrorism Operation Barkhane is likely to revert to the pre-surge level, with more reductions possible in the medium term. Regardless of the details and timetable of the adjustments, French policy toward the Sahel is evolving as Paris seeks to balance a lighter military footprint with counterterror­ism goals, the continued internationalization of intervention, and more local responsibility.


The return to the pre-surge level (4,500 sol­diers) or perhaps even more reductions may come as a surprise, considering that the surge was effective in strictly military terms. Ac­cording to Chief of Staff François Lecointre, it increased the volume of French forces directly involved in military opera­tions by 70 percent. Two other factors am­plified this impact. The surge went hand in hand with a strong focus on the three-borders area between Mali, Niger, and Burkina Faso, which helped to turn quantity into quality. Finally, the long-planned armament of Barkhane’s three Reaper drones, effective since December 2019, has enhanced the readiness of the force and sharply reduced its reaction time when presented with op­portunities to strike. More than 40 percent of Barkhane’s air strikes are now conducted by drones. These factors have contributed to numerous tactical successes in the year since the Sahel Summit in Pau (13 January 2020), when French President Emmanuel Macron and his five Sahelian counterparts from Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, and Niger sought to reenergize the inter­vention. Among Barkhane’s notable suc­cesses was the neutralization of Abdel­malek Droukdel, leader of AQMI (Al Qaida in the Islamic Maghreb), and of Bah Ag Moussa, a military commander of the Groupe de soutien à l’islam et aux musul­mans (GSIM).

The post-Pau year has not fundamentally changed the political and security context, but it has given some reprieve to the armies of Mali, Niger, and Burkina Faso after a dis­astrous 2019, during which they suffered possibly more than a thousand casualties at the hands of jihadist groups. However, the year’s events showed again that more coun­terterrorism does not translate into greater levels of security. The level of internal dis­placement in Mali has continued to rise – from 200,000 in November 2019 to 311,000 in October 2020 – also in the context of military operations during which the armies of Mali, Burkina Faso, and Niger allegedly committed numerous human rights abuses. The number of human rights abuses com­mitted by community-based armed militias and jihadist groups has also risen.

An Evolving Political Posture

Why would Paris relinquish the additional personnel means that have proved so effec­tive? Military adjustments, whether they are made in the short term or medium term, should not be seen in isolation from a possibly evolving policy. For example, in recent weeks and months, French officials have frequently engaged in the long-stand­ing debate in Mali on whether the government in Bamako should seek to politically accommodate jihadist groups in one form or the other. Despite a well-versed intran­sigence on the necessity of countering terrorism, declarations by officials during the past 12 months can be interpreted as attempts to somehow modify the narrative and the strategy. Although the French rejec­tion of dialogue with jihadists was always less clear-cut than is often assumed, recent declarations suggest that Paris is now being careful to not be seen as an obstacle to politi­cal pathways that may lead out of the crisis. Indicators are allusions to the poros­ity and ill-defined nature of armed groups, and rhetorical distinctions between local and international jihadists or between radi­cals and recuperable elements. What­ever one may think of the pertinence of these cat­ego­ries, the discourse may signal at a minimum a more ambiguous and pos­sibly more ac­com­­modating stance toward the con­tro­versial issue of political dialogue with jihadists, even if the determination to fight them remains firm. Paris remains skep­tical about the prospects of success of po­litical acco­mmodation, not least because past Bamako-led initiatives have made little head­way.

If the French government excludes that it will itself negotiate with “terrorist groups,” it is a different matter whether it will stand in Bamako’s way, should Mali’s authorities want to take that route. French discourse emphasizes Malian sovereignty. This is why the analogy with Afghanistan – where the United States negotiated bilaterally with the Taliban and excluded the Afghan government – is not pertinent. However, a litmus test for the French commitment has yet to come. A meaningful French alignment be­hind a Malian push toward dialogue would ultimately require Barkhane to put its mili­tary operations on hold, at least temporarily.

The evolving French posture is a prag­matic move of realpolitik, which takes into account that Mali’s new military authorities have repeatedly affirmed their willingness to explore this route. Given how often French and other officials have bemoaned a lack of Malian leadership and ownership in the past, tacitly aligning behind the government is ultimately in Paris’s best interest. The nu­merous military strikes of the past 12 months against jihadist targets do not necessarily contravene the idea of giving dialogue a chance. They also present a necessary move to alter the balance of power on the battle­field, which was dramatically unfavorable to the Malian government just one year ago. Moreover, France can only disengage on a positive note. Everything else would be a political and strategic failure.

Drivers of Change

The adjustments to the French posture have been looming for the past year. In January 2020, at the occasion of the Sahel Summit in Pau, Macron had shaken up an untenable situation by going public with two un­expected admissions. First, that governments and parts of the public in the Sahel enter­tain, at best, ambiguous attitudes toward the French, and to a lesser extent inter­national intervention. Second, that the po­litical and security trends in the Sahel were moving in the wrong direction, despite inter­national intervention. In other words, Paris had recognized the relative ineffectiveness of intervention as well as its fragile local legitimacy.

One year onward, the situation has some­what evolved thanks to the surge, but within the narrow limits of what seems to be achievable. Indeed, Macron’s pre-Pau analysis is unlikely to have fundamentally changed. This means that the government is unwilling to sustain a large, costly, and open-ended presence in the Sahel that is unable to catalyze strategic and political progress. At least in military terms, France may have achieved the best possible out­come. The visible successes of 2020 may provide an opportunity to start disengaging with the head held high.

One factor are the costs. Barkhane is a strategic burden. While the operation gen­erates valuable experiences and lessons, other or newly emerging threats and theaters in France’s and Europe’s strategic environ­ment are rising on the agenda (the EU’s eastern borders, the Eastern and Southern Mediterranean, cyberspace) and will feature prominently in a revised Strategic Review of Defense and National Security that is in the making.

Barkhane presents significant financial costs (€695 million in 2019, and closer to €1 billion in 2020), which equals 76 percent of the country’s expenditure for its military missions and operations at home and ab­road. Amid the economic pressure caused by the Covid-19 pandemic, these costs may be more difficult to defend for an operation that has long been met with public indiffer­ence at home, and this despite the fact that the public considers terrorist attacks to be a major threat to national security. This sug­gests that the French are not necessarily con­vinced that Sahel-based terrorism is a major threat to France. Conversely, the French media and members of parliament have recently given more scrutiny to Opera­tion Barkhane as the number of French casualties has grown. Since 2013, 51 French soldiers have lost their lives in the Sahel, but 30 of them have died just over the past two years. Although nothing suggests that Barkhane will be anything more than a minor issue ahead of the 2022 presidential elections, reducing costs and casualties can only be advantageous.

Barkhane: Successful Tactics, Little Progress

Decision-makers in Paris know that a more favorable situation to start disengagement will not emerge any time soon. Two such opportunities were missed: after the sweep­ing Serval campaign in 2013, and again in 2015, when the signing of the Mali peace accord provided a reasonably appropriate exit option. The limits of what French (mili­tary) intervention in the Sahel may realis­tically achieve have been evident for some time, not least to the French military itself. Indeed, it has become a truism to state that Barkhane’s tactical successes do not trans­late into overall progress.

First, the political objectives that Bar­khane was to support always remained vague and excessively optimistic. This is true for the idea that the military containment of the terrorist threat would somehow help create conditions for political progress in the guise of the Malian peace accord and security solutions, thanks to the revamping of local security and defense forces. In the absence of political reform, the capacity-building approach pursued by foreign part­ners (EUTM Mali) has shown modest results, while the implementation of the peace accord or other forms of political change has remained intangible. Barkhane labors in a strategic void.

Second, no political ambitions were attached to Barkhane itself. Barkhane’s basic premise is to stay away from Malian politics. This is evident, for example, in the fact that Barkhane has avoided being drawn into the political and violent quagmire in Mali’s central region. But Barkhane’s pur­ported claim to be apolitical by virtue of its counterterrorism focus is inconsistent on several accounts. Barkhane and its inter­national allies have literally constituted a security umbrella under which political elites in Bamako and the north – basically the signatories of the Algiers accord – have comfortably pursued their own self-inter­ested agendas rather than face the conse­quences of their own (in)actions. Similarly, Barkhane’s claim of being apolitical never had any credibility among Malians, who failed to understand why northern towns should be liberated from jihadists, but not from secessionist-leaning rebels. From this perspective, Barkhane was decisively involved in domestic politics, and any pretense to the contrary has only aroused mistrust and rumors about France’s hidden agendas.

Finally, Barkhane’s sheer presence and the steady French discourse on counterterrorism has not helped the emergence of a more nuanced analysis of the Mali situa­tion. Important challenges other than ter­rorism have not received the attention they deserve by Malian, French, and international decision-makers. Nowhere has this been more evident than in central Mali, where absent or ineffective institutions, eroding social capital, and violent socioeconomic competition explain much of the ease with which armed groups, not only jihadists, have expanded their power and authority.

Outlook

France is likely to reduce its military foot­print in the Sahel in the foreseeable future. This is driven by the accurate assessment that the counterterrorism-centered inter­vention framework, in place since 2014, has reached its limits. However, the choice is not between staying and withdrawing. French decision-makers will seek to strike a balance between the political goal of beginning disengagement and the possible consequences of such a process.

In the short run, a steep reduction in troop numbers would embolden jihadist groups and overwhelm partner armies in Mali, Burkina Faso, and Niger. Once troop reductions of some consequence set in, France is expected to make even greater use of remote warfare, such as intelligence co­operation, armed drones, special forces, and security force assistance. Mentoring local forces during military operations will remain high on the agenda to bring a qualitative edge to the long-term capacity-building that is the hallmark of much of the security force assistance in Mali. In this regard, the EU military training mission’s (EUTM Mali) increasingly decentralized provision of training and advising the Malian army is welcome. But just as important, there should be a renewed push to negotiate with the Bamako military authorities’ security-sector reform initiatives. There is no reason to ex­pect the emergence of effective and self-sus­taining defense and security forces as long as fundamental reforms (human resources, logistics, accountability) are frustrated by Malian officials.

The lighter French military footprint brings both opportunities and risks. Should Barkhane reduce its presence in the theater, jihadist forces will enjoy more freedom of movement. Consequently, this will expose the Malian army as well as foreign troops with EUTM, MINUSMA, and civilian orga­nizations to greater risks of attacks. This makes intelligence even more important, to which Germany’s MINUSMA contingent contributes via its drones. But casualties may still occur and will become a test for the European commitment to Mali and the Sahel. In this regard, a fresh debate about what is and is not at stake for Europe in the Sahel would be useful. German and Euro­pean security are not directly threatened by the Sahel. The challenge is not so much terrorism and migration, but a smart policy that promotes legitimate political orders and may also inhibit the further regional spread of the crisis. Helping neighboring countries to become more resilient in a pre­ventive sense should be a priority.

A lighter military footprint, and thus a lesser emphasis on terrorism, is an opportu­nity for a more balanced and nuanced con­versation with Malian partners on political challenges to stabilization and ultimately peacebuilding. It will be decisive what local actors in the Sahel, and particularly in Mali, will make of the space that the pros­pect of a lighter French military presence may open up.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMer 20 Jan 2021 - 21:59

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeJeu 21 Jan 2021 - 21:07

opex360 a écrit:

Sahel : Parly annonce une participation hongroise au groupement européen de forces spéciales Takuba


le Sahel zone de non-droit - Page 35 Hongri10

Lors du sommet ayant réuni la France et les pays du G5 Sahel [Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad], il fut convenu que la stratégie française au Sahel s’appuierait sur quatre piliers : lutte contre les groupes terroristes, renforcement des capacités des forces régionales, appui au retour de l’État dans les territoires reconquis et aide au développement.

Et l’accent devait être mis sur la région dite des trois frontières, où l’État islamique dans le grand Sahara [EGIS] multipliait les attaques d’envergure, tout en insistant sur l’amélioration de la coordination entre Barkhane et la Force conjoint du G5 Sahel [FC-G5S]. Un autre objectif poursuivi par Paris était « d’européaniser » les actions militaires conduites dans la région.

La mise en oeuvre de cette stratégie, qui aura par ailleurs exigé l’envoi 600 soldats français supplémentaires pour renforcer Barkhane, a donné quelques résultats. De par l’action militaire des forces engagées, l’EIGS n’a plus été mesure de lancer des attaques de la même ampleur que celles revendiquées en 2019 et il a perdu du terrain. En outre, plusieurs cadres jihadistes de haut rangs ont été éliminés, comme Abdelmalek Droukdel, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI].

Cela étant, a reconnu Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition au Sénat, le 20 janvier, « nous ne parviendrons pas à la paix si nous concentrons uniquement nos efforts sur les opérations militaires » car « nous ne pouvons pas gagner une guerre comme celle-ci seulement […] en neutralisant les terroristes, car avec le temps ils se régénèrent. » Aussi, a-t-elle continué, « nous devons réussir à transformer les gains tactiques chèrement acquis sur le terrain en progrès politiques, économiques et sociaux », l’objectif de l’action militaire étant de « de préparer le terrain et de créer un espace pour l’action politique et pour le développement. »

S’agissant du renforcement des capacités des forces locales, la ministre, a indiqué que 6.000 soldats de la Force conjointe du G5 Sahel avait été formés au combat par Barkhane « au cours de la seule année 2020 ». Et d’ajouter : C’est « trois fois plus que les années précédentes. »

Cet effort de formation des forces locales va être amplifié avec le groupement de forces spéciales européennes Takuba, dont la capacité opérationnelle initiale a été prononcée en juillet dernier, avec des commandos français et estoniens.

Cette unité, placée sous l’autorité de Barkhane, a la mission de former, d’entraîner et d’accompagner au combat les forces locales, en l’occurrence malienne pour le moment. Et elle va prendre du volume avec les contributions annoncées par plusieurs pays européens, dont certaines se sont déjà concrétisées.

« Takuba, c’est aujourd’hui 8 pays européens partenaires mobilisés à nos côtés : la Suède, la République Tchèque, l’Estonie, l’Italie, le Danemark, le Portugal, la Belgique et les Pays-Bas. Et par ailleurs, il faut rappeler que nous sommes politiquement soutenus par l’Allemagne, la Norvège et la Grande-Bretagne », a rappelé Mme Parly.

« Le groupe franco-tchèque vient d’achever son déploiement et a déjà entamé son entrainement avec une unité malienne. Il sera d’ailleurs bientôt engagé à son tour en opération » et le « contingent suédois a également commencé son déploiement et il monte en puissance », avec 150 militaires stationnés à Ménaka, 3 hélicoptères de manœuvre, un avion de transport tactique et une équipe chirurgicale », a indiqué la ministre Parly. Ce détachement sera au complet « dans quelques semaines », a-t-elle précisé.

Bien que ne faisant pas partie des pays ayant affiché leur soutien politique à Takuba, l’Italie poursuit actuellement ses travaux de planification, avec 200 militaires et 8 hélicoptères de manœuvre, en vue d’un « déploiement à partir de mars de cette année », a annoncé Mme Parly, qui a fait état d’autres contributions à venir, en précisant, cette fois, les pays concernés.

« Par ailleurs, d’autres contributions sont annoncées pour les prochains mois, notamment de la part du Danemark, du Portugal, de l’Ukraine, de la Grèce, de la Hongrie », a-t-elle en effet affirmé.



Si l’intérêt des pays cités par Takuba a déjà été évoqué, celui de la Hongrie est en revanche nouveau. A priori, Budapest envisagerait donc d’engager des éléments de la 2e Brigade d’opérations spéciales « Vitéz Bertalan Árpád » de ses forces armées. Cela étant, des militaires hongrois ont déjà été déployés au Mali, notamment au sein d’EUTM Mali, la mission de l’Union européenne lancée en 2013 pour former les forces armées malienne [FAMa]

Quoi qu’il en soit, ces contributions européennes au groupement de forces spéciales Takuba s’expliquent par une analyse partagée des enjeux sahéliens.

« Si Daesh et al-Qaïda s’emparent du Sahel, s’ils en font un sanctuaire, alors il y a un risque de les voir s’étendre du Sahel à toute l’Afrique de l’Ouest. Il y a aussi un risque de voir la région déstabilisée devenir une sorte de base-arrière de multinationales terroristes […] où il serait possible d’entraîner des jihadistes et de préparer de nouveaux attentats. On a d’ailleurs déjà vu ce que cela a donné en Afghanistan avant 2001, au Levant avant 2014. Et cela, c’est évidemment un risque pour la France et pour l’Europe. […]C’est parce que nos partenaires européens partagent pleinement cette évaluation qu’ils s’investissent chaque jour un peu plus au Sahel, chacun selon ses moyens, ses traditions, ses pratiques », a expliqué Mme Parly.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 2:23

https://www.militarytimes.com/news/your-military/2021/01/24/us-africa-command-says-one-of-its-drones-apparently-an-armed-gray-eagle-malfunctioned-in-niger/
Citation :

US Africa Command says one of its drones, an apparently armed Gray Eagle, malfunctioned in Niger

Howard Altman
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An MQ-1C Gray Eagle drone, operated by U.S. Africa Command made an emergency landing near Agadez, Niger, on Saturday, a U.S. Africa Command spokesman told Military Times.

“The aircraft experienced a mechanical malfunction while conducting a routine mission in support of operations in the region,” Air Force Col. Christopher Karns told Military Times.

An investigation into the cause of the malfunction will take place, he said.

“The aircraft is under observation by U.S. forces with host nation cooperation and assistance,” Karns said. “Assessment and the process of recovery of the aircraft and safeguarding the site is underway. Due to force protection and operational considerations this is about all I can say. Early indications reflect a mechanical issue but an investigation is underway.”



Karns told Military Times the drone is an MQ-1C Gray Eagle, a multipurpose drone that “provides reconnaissance, surveillance, target acquisition, command and control, communications relay, signals intelligence, electronic warfare, attack, battle damage assessment, and manned-unmanned teaming capabilities,” according to the Defense Department.

AFRICOM’s Twitter account confirmed the loss of the aircraft after being asked about social media postings of what appear to be an armed Gray Eagle drone, with a Hellfire missile still under its wing.
.


(1/2) A U.S. Africa Command remotely piloted aircraft conducted an emergency landing in the vicinity of Agadez, Niger, Jan. 23. The aircraft experienced a mechanical malfunction while conducting a routine mission in support of operations in the region.

— US AFRICOM (@USAfricaCommand) January 24, 2021
play_circle_filled In this Feb. 17, 2011, file photo, hundreds of newly trained al-Shabab fighters perform military exercises in the Lafofe area some 18 km south of Mogadishu, in Somalia. (Farah Abdi Warsameh/AP)
“We continue to work with African partners providing a range of assistance in the region to include a valuable threat detection capability via aerial overwatch,” said Karns.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeSam 30 Jan 2021 - 13:44

Opération de sauvetage d'un ressortissant américains kidnappé au Niger,puis transporté au Nord du Nigeria.

Vous noterez le déploiement logistique impressionnant, 6 CV-22B Osprey, 5 KC-135, 4 MC-130J , 2 AC-130J, La composante forces spéciales de Marines " Raiders" en reconnaissance, et les Seals en Direct Action pour la liberation.


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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMer 3 Fév 2021 - 19:00

Citation :
Sahel : La DGSE fait comprendre aux chefs jihadistes que pas un de leurs gestes ne lui échappe

PAR LAURENT LAGNEAU · 2 FÉVRIER 2021


le Sahel zone de non-droit - Page 35 10a121

À la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], Bernard Émié n’intervient que très rarement publiquement. Aussi, les propos qu’il a tenus le 1er février, sur la base aérienne d’Orléans-Bricy, où venait de se tenir un comité exécutif dédié au contre-terrorisme et présidé par Florence Parly, la ministre des Armées, étaient attendus. D’autant plus que son intervention était diffusée via les réseaux sociaux.

Mais le chef du renseignement extérieur français n’a rien dit de particulier que l’on ne sache déjà sur les opérations notamment menées au Sahel contre les deux organisations jihadistes qui y sévissent, à savoir l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM], qu’il a assimilé à al-Qaïda.

Ainsi en est-il, par exemple, du projet des jihadistes d’étendre leur influence vers le golfe de Guinée… Projet qui n’est pas récent étant donné que dans une vidéo diffusée en novembre 2018, les principaux cadres du JNIM avaient appelé les Peuls à la guerre sainte dans plusieurs pays de cette région, dont Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nigéria, le Cameroun et le Bénin.

Pourtant, lors de son intervention, M. Émié a expliqué que ce projet d’étendre le « jihad » vers le golfe de Guinée, et en particulier à la Côte d’Ivoire et au Bénin, avait été conçu lors d’une réunion entre Abdelmalek Droukdel, alors chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], Iyad Ag Ghaly, celui du JNIM et Amadou Koufa, « l’émir » de la katiba Macina. Pour appuyer son propos, le DGSE a produit une vidéo de cette rencontre, qui aurait eu lieu en février 2020… tout en insistant sur le moyen par lequel elle est parvenue à ses services.

« Grâce à l’une de nos sources humaines, nous avons obtenu la vidéo que vous allez voir [elle a été montrée aux journalistes présents à Orléans mais pas sur les réseaux sociaux, ndlr]. Elle a été filmée par un individu évoluant au plus près des chefs terroristes. Obtenir des renseignements de cette nature est le coeur de métier de la DGSE », a dit M. Émié.

Pourquoi faire une telle révélation? Était-ce pour faire comprendre aux chefs jihadistes qu’un « espion » se cache parmi leur entourage? Et, à partir de là, insuffler le soupçon?

En tout cas, M. Émié a fait passer un autre message : celui que pas un des gestes de ces chefs jihadistes n’échappe à la DGSE. « Avec nos partenaires, et notamment nos partenaires africains […], nous travaillons à identifier les chefs d’al-Qaïda. Nous transmettons ensuite à nos armées des renseignements très précis sur leur manière de vivre, leur localisation, les puits qu’ils utilisent, les oueds et les adrars qu’ils parcourent et les villages qu’ils fréquentent », a-t-il assuré.

Et d’ajouter : « Et lorsque nous apprenons qu’un responsable s’y trouve au volant de son pick-up, nos armées prennent la main. Cela a permis des opérations décisives. En novembre 2020, c’est par exemple de cette manière que nous avons neutralisé le terroriste Ba Ag Moussa, le coordinateur des opérations militaire d’al-Qaïda au Sahel. »

Qu’en a-t-il été pour Abdelmalek Droukdel, qui a connu un sort identique quelques mois plus tôt? L’origine des informations ayant permis son élimination par les forces spéciales françaises n’avait jusqu’alors jamais été précisée officiellement.

L’opération a été conduite « à partir de croisements de renseignements français et américains – Washington dispose d’importants moyens de surveillance aérienne au Sahel », avait toutefois confié une « source » au quotidien « Le Monde ».

Or, selon M. Émié, ce « redoutable chef terroriste a été neutralisé le 3 juin 2020 lors d’une opération française, menée sur renseignements de la DGSE, dans la région de Talhandak , au plus près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. »

Quoi qu’il en soit, le chef de la DGSE a enfoncé le clou en montrant une photographie des cinq membres fondateurs du JNIM. Et de souligner que, à ce jour, il n’en reste plus que deux en vie, dont Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa [qui avait été donné pour mort… avant de réapparaître].

http://www.opex360.com/2021/02/02/sahel-la-dgse-fait-comprendre-aux-chefs-jihadistes-que-pas-un-de-leurs-gestes-ne-lui-echappe/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMer 3 Fév 2021 - 19:13

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeLun 15 Fév 2021 - 18:47

Citation :
 Sommet du G5 Sahel: Barkhane à la croisée des chemins


Publié le : 15/02/2021 - 11:16

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Ce sommet à Ndjamena sera l'occasion de faire le bilan de la situation sécuritaire au Sahel ou encore d'évoquer l'évolution du format de la force
Barkhane. © AFP-Sebastien Rieussec

Texte par : Franck Alexandre


La France et ses partenaires du G5 Sahel se retrouvent lundi et mardi à Ndjamena, un an après le sommet de Pau. Invoquant des raisons sanitaires, le président Emmanuel Macron ne se rendra pas physiquement au Tchad mais participera par visioconférence. Ce sommet sera l'occasion de faire le bilan de la situation sécuritaire au Sahel, l'évolution du format de la force Barkhane pourrait être évoquée, et Paris appelle également ses partenaires sahéliens à un sursaut diplomatique et politique.


Il y a quelques semaines encore, fort des résultats obtenus par Barkhane face à l'État islamique au grand Sahara (EIGS), désigné ennemi numéro un, tout convergeait vers une réduction de l'empreinte militaire française. Le renfort de 600 soldats, décidé l'an dernier, a permis d'affaiblir l'EIGS, notamment dans la zone des « trois frontières ». Le partenariat militaire opérationnel, qui combine sur le terrain soldats français et maliens fonctionne. La mise en place l'an dernier d'un état-major conjoint à Niamey porte également ses fruits, avec Barkhane comme courroie d'entraînement, épaulant les armées sahéliennes, elles-mêmes appuyées par la force conjointe du général Namata : les manœuvres s'enchaînent, les victoires aussi.


Plus à l'Ouest, dans le Gourma, la situation est en revanche bien plus critique. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) apparaît désormais comme la nouvelle menace. Ses katibas sont très agressives, très structurées s'inquiète le général Conruyt, commandant de la force Barkhane. Dans ces conditions, réduire les troupes n'apparaît plus très opportun.

« Le "surge", les effectifs supplémentaires qui avaient été décidés dans le cadre du sommet de Pau, a permis à Barkhane de gagner de la liberté d’action, de pouvoir créer davantage d’incertitude, d’imprévisibilité sur nos adversaires, souligne le général Conruyt. On l’a bien vu dans l’opération Bourrasque en particulier [opération conjointe menée dans le Liptako à l’automne dernier, NDLR], quand vous êtes capable de créer cette incertitude et cette imprévisibilité sur l’adversaire, vous obtenez des résultats. Plus vous êtes nombreux, plus vous pouvez enchaîner les opérations, plus vous pouvez maintenir la pression sur l’adversaire. C'est là qu’il fait des fautes, c’est là que les forces morales de ses combattants l’abandonnent. Ce "surge" nous a permis d’aller jusqu’au bout des zones refuges de l’EIGS et c’est probablement grâce à ça que la mise en place de la force européenne Takuba, peut s’opérer dans les meilleures conditions dans le Liptako. »

Surtout, la France redoute l'extension de cette nébuleuse terroriste en direction des pays du golfe de Guinée. Les ordinateurs saisis en juin dernier lors de la neutralisation d'Abdelmalek Droukdal, l'émir d'Aqmi, font apparaître, souligne le ministère des Armées, un projet régional très abouti. À telle enseigne que Paris, désigne aujourd'hui clairement pour cible les chefs des katibas affilées à Al-Qaïda : à l'instar de Iyad Ag Ghali et son Rassemblement pour la victoire de l'islam et des musulmans (RVIM) ainsi que son condisciple Amadou Koufa, chef de la Katiba Macina, qui agit dans le centre du Mali.

Paris exhorte à un sursaut politique
Au-delà des victoires militaires, la diplomatie française estime que l'action militaire doit désormais produire des effets politiques. Si le sommet de Pau, il y a un an, a été celui du sursaut militaire, celui de Ndjamena, ce lundi, sera celui du sursaut diplomatique, politique et du développement.

Ce message sera porté par Emmanuel Macron. Et en ce sens, il y a quelques jours au Sénat, son chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian soulignait son attachement aux accords politiques d'Alger de 2015 sur la paix au Mali : « L’accord d’Alger a permis le cadre dans lequel on peut avancer politiquement maintenant. Le problème c’est qu’il n’y a jamais eu la volonté de le faire aboutir, c’est ça la difficulté ! Maintenant, il faut passer aux actes. Mais cette interpellation, elle vaut pour ceux qui siègent au comité de suivi des accords d’Alger et en particulier les acteurs de la zone et singulièrement les acteurs du Mali. »

Le nord du Mali et son impasse politique avec les Touaregs de l'Azaouad et sur lequel se concentrent les accords d'Alger ne sont pourtant qu'une partie de l'équation rappelle Niagalé Bagayoko, politologue : « L’épicentre de cette crise se situe au centre du Mali, qui n’est pas pris en considération par l’accord d’Alger et cette crise s’est étendue aux pays voisins, en l’occurrence au Burkina Faso, au Niger et l’on voit des poussées en direction du Sénégal, voire de la Côte d’Ivoire, du Bénin, des pays côtiers », rappelle-t-elle.

L'objectif du sommet de Ndjamena est donc de remettre la politique au cœur du règlement de la crise : accélérer le retour des États, freiner durablement l'expansion jihadiste et ainsi permettre à terme un allégement du dispositif français au Sahel

  https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210215-sommet-du-g5-sahel-barkhane-%C3%A0-la-crois%C3%A9e-des-chemins  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMar 16 Fév 2021 - 19:52

Citation :
G5 Sahel: la France restera présente militairement dans les prochains mois

Modifié le : 16/02/2021 - 13:57

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Un soldat français de l'opération Barkhane Force debout sur une base FAMa (Forces armées maliennes) avec le mont Hombori en arrière-plan.
© AFP/Daphné Benoît


Le président français appelle à décapiter les groupes jihadistes affiliés à al-Qaïda au Sahel. Emmanuel Macron s'est exprimé après avoir participé par visio-conférence au sommet de Ndjamena, avec ses homologues du G5 sahel. L’événement était l'occasion de dresser le bilan des actions menées depuis le sommet de Pau, il y a un an, en France. Et le président français a aussi annoncé qu’il n’y aura pas de réduction des effectifs de l'opération militaire française Barkane, dans les prochains mois.


« Dans les mois qui viennent notre présence militaire au Sahel ne changera pas et nous allons lancer d'autres opérations majeures », assure Emmanuel Macron. La force Barkhane restera donc composée d'un peu plus de 5 000 soldats, et le renfort de 600 hommes décidé il y a un an à Pau reste par conséquent d'actualité.

Le retrait, une erreur...
Pourtant ces dernières semaines, fort des succès obtenus face à l'État islamique au Grand Sahara, désigné ennemi numéro un, l'Élysée a réfléchi à réduire l'empreinte militaire française. Alors le président Macron s'en explique : l'effort militaire abouti à des victoires et il a permis de sauver une seconde fois le Sahel, retirer massivement des hommes de Barkhane serait une erreur, estime-t-il aujourd'hui avant d'ajouter : « Nous fragiliserions les efforts accomplis jusque-là. »

Prochaine évolution
Si Barkhane, dans son format actuel, reste donc en place, le président ne renonce à une prochaine évolution. De nouvelles décisions seront prises à l'été, indique-t-il, lors d'un prochain sommet. Et d'ici là, le chef de l'État veut des résultats militaires, cette fois contre al-Qaïda au Maghreb islamique et singulièrement contre la haute hiérarchie des katibas qui lui sont affiliés, celle de Iyad Ag Ghali et la katiba Macina d'Amadou Koufa, un préalable pour espérer dans quelques mois un désengagement français

 https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210216-g5-sahel-la-france-restera-pr%C3%A9sente-militairement-dans-les-prochains-mois  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMer 17 Fév 2021 - 19:00

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Bamako se félicite du prolongement de la présence française au Sahel

Publié le : 17/02/2021 - 00:11

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Des soldats maliens montent la garde à Tombouctou, le 2 mai 2016. SOULEYMANE AG ANARA / AFP


Le G5 Sahel a bouclé un sommet de deux jours à N'Djaména durant lequel la décision a été prise de maintenir l'opération Barkhane dans le Sahel, donc particulièrement dans le nord du Mali, une zone où se déroule la lutte contre le terrorisme.

Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel

Dans les milieux officiels, aucun doute, le prolongement de l’opération Barkhane dans le Sahel, plus particulièrement sur le territoire malien, est approuvé. À l’état-major de l’armée, on s’en félicite même. « Aujourd’hui, nos relations avec Barkhane sont meilleures à celles qui existaient avec l’ancien régime », commente un officier supérieur. « Sur le terrain, nous menons de plus en plus d’opérations ensemble. La coordination est parfaite », justifie-t-il.


L’ennemi commun reste les terroristes, et là encore pour l’armée malienne, la force Barkhane est très utile et son maintien sur le sol malien devrait permettre d’engranger d'autres résultats positifs.

Mais parmi la population bamakoise, le sentiment est plus mitigé. « Oui, la force Barkhane est utile, mais elle doit aller plus loin pour aider le Mali à recouvrer sa souveraineté sur tout le territoire national », expliquent en substance plusieurs personnes interrogées. Les terroristes n’ont pas d’avions, d’hélicoptères, Barkhane doit mieux aider à les vaincre, précisent d’autres. Ici d’autres voix s’élèvent pour demander plus d‘implications des forces armées des pays membres du G5 et moins de Barkhane pour assurer la sécurité sous-régionale.

■ Lors de ce sommet, les chefs d'État du G5 ont réaffirmé la nécessité d'une annulation de la dette si la communauté internationale veut vraiment contribuer à résoudre la crise qui se déroule au Sahel. C'est ce qu'a expliqué le président nigérien, Mahamadou Issoufou, à notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako.

On a décidé de continuer le plaidoyer pour la dette parce que c'est lié aux questions de développement [...] Les pays du G5 Sahel, en plus de la crise sécuritaire, ont eu à faire face à la crise sanitaire dont ce choc justifie qu'un effort extrêmement important soit fait en direction de l'allègement de la dette ou de son annulation pure et simple, surtout pour des pays faibles comme ceux du G5 Sahel

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210216-bamako-se-f%C3%A9licite-du-prolongement-de-la-pr%C3%A9sence-fran%C3%A7aise-au-sahel
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMer 31 Mar 2021 - 19:09

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US Africa Command completed movement of 16 Mamba APCs to support joint-force G5 Sahel efforts in northern Niger

Defense News March 2021 Global Security army industry

POSTED ON WEDNESDAY, 31 MARCH 2021 16:20


U.S. Africa Command tweeted on March 31 that it completed the movement of 16 Mamba APCs to support joint-force G5 Sahel efforts in northern Niger. The Joint Force’s missions include combating counterterrorism, transnational organized crime and trafficking in the Sahel.

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Loading of a Mamba APC for transfer to northern Niger. The use of local transporters provides a welcome income to the local population (Picture
source: Twitter account of U.S. Africom)


The Mamba is a South African armored personnel carrier designed for internal security purposes. It was developed during the late 1980s to replace the Buffel in service with the South African military and security forces. The first models were built on a 4X2 Toyota Dyna chassis, which was subsequently replaced in production around 1994 by a more reliable Unimog chassis. All variants of the Mamba were designed to be mine-resistant and blastproof.

Mambas have been deployed primarily with peacekeeping missions mounted by the United Nations and the African Union. The Mamba has seen active service with the United Nations Observer Mission in Angola (MONUA), the United Nations Protection Force (UNPROFOR), the United Nations Force Intervention Brigade (FIB), and the British contingent of the Kosovo Force. During the Iraq War, it was widely deployed by private security contractors in Iraq. It is now deployed in the Sahel region.

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Mamba APCs in waiting for transfer to northern Niger (Picture source: Twitter account of U.S. Africom)

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Mamba APC loaded for transfer to northern Niger (Picture source: Twitter account of U.S. Africom


 https://www.armyrecognition.com/defense_news_march_2021_global_security_army_industry/us_africa_command_completed_movement_of_16_mamba_apcs_to_support_joint-force_g5_sahel_efforts_in_northern_niger.html  
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMar 6 Avr 2021 - 21:35

Foreign Policy a écrit:

Biden’s Strategy in the Sahel Looks a Lot Like Trump’s

U.S. diplomacy is back in West Africa—but the United States is also back to its old counterterrorism playbook.



As West African leaders and France were discussing their progress on countering armed Islamists’ advance across the Sahel during February’s G5 Sahel summit in N’Djamena, Chad, a fresh face beamed into the meeting. Just days into office and eager to show his commitment, U.S. Secretary of State Antony Blinken came with a message of hope: The United States was back.

Everyone breathed a sigh of relief: Uncertainty around the United States’ interest in the region, birthed during former U.S. President Donald Trump’s years, looked to be wiping away from the sands of the Sahel, a semi-arid region that stretches across North Africa. Washington was falling back into line behind an old ally, France. The only problem: The United States was back with the same old playbook, one that has yet to significantly help the struggling countries of Mali, Burkina Faso, Mauritania, Chad, and Niger as they try to combat the world’s fastest growing Islamist insurgency.

“As ISIS and al Qaeda affiliates seek to expand their reach across Africa, the United States will continue to work closely with our African partners,” Blinken told the summit, before adding: “We will build on existing efforts in West Africa and share lessons in the global fight against violent extremism.”

A Tuareg-led rebellion in northern Mali in 2012 made the area fertile ground for Islamist militants to gain a foothold in the region. Today, an umbrella coalition of al Qaeda-aligned groups, the Group for the Support of Islam and Muslims (JNIM), and the Islamic State in the Greater Sahara (ISGS) are the two dominant organizations. Together, they have pushed into Burkina Faso and over to west Niger, killing thousands of people and displacing millions.

Washington’s interest in the region has waxed and waned over the years, but the end goal of preventing armed Islamists from planning an attack on U.S. soil has remained the same. So has the counterterrorism lens through which the United States and its allies see the conflict.

Since 2013, Paris has led the international effort and currently has 5,100 military personnel deployed as part of Operation Barkhane. The United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali, a peacekeeping force, engages more than 15,000 uniformed personnel from 60 countries. Almost 5,000 troops make up the G5 Sahel Joint Force. In June, the European military task force Takuba was formed and is building its capacity. The United States provides logistical support and training, and U.S. special forces carry out operations across the region. The International Crisis Group, a think tank, has referred to this military buildup as a “‘traffic jam’ of security operations.”

“Over the years, the focus has been to target the militant groups and kill as many combatants as possible, but when you look at these groups, they are increasingly localized in nature,” said Héni Nsaibia, a researcher at the Armed Conflict Location & Event Data Project, a data collection, analysis, and crisis mapping project. “The root cause is the various disparities at the social, political, and economic level.”

In Burkina Faso, a nation of approximately 20 million people and more than 60 different ethnic groups, militant violence has pushed the government out of large parts of the north and east. The “Land of the Upright Men,” as the country is also known, has gone from being one of the most secure countries in West Africa to one of the most dangerous. And it’s not just the advance of armed groups from over Mali’s border that has led to this decline. Intercommunal violence has also played a role in bringing the country to its knees.

Both state security forces and the newly established self-defense militia have repeatedly targeted ethnic minority groups they accuse of terrorist activity. The Peul, or Fulani, who are semi-nomadic herders, have taken the brunt of this abuse. Long sidelined by Burkina Faso’s society, their pastoralist traditions have often led to resource disputes with farmers. The resulting grievances have isolated many Peul, who have become prime targets for terrorist groups looking for new recruits. Before February’s summit in Chad, Human Rights Watch reported more than 600 unlawful killings by Burkina Faso, Mali, and Niger security forces in counterterrorism operations since late 2019.

The fraught relationship between the central government and local authorities has also contributed to Burkina Faso’s decline. Years of incompetence and corruption has meant President Roch Marc Christian Kaboré, despite being reelected in November 2020, holds little sway over many rural zones. This lack of governance has meant some communities have found better support and access to justice under the rule of armed groups.

The complexity of the crisis in Burkina Faso and the wider Sahel hasn’t suited Washington’s cookie-cutter approach to diplomacy, defense, and development. Given intercommunal violence and ineffective governance, many rural dwellers see central governments as being complicit in the unraveling of their lives. In Burkina Faso, many local leaders bristle at the dominance of the Mossi, who are the largest ethnic group in the country, so they shun the center, which makes it harder for top-down development approaches to work—especially if they are delivered through the lens of counterterrorism.

“What you want to do is stop people from joining those groups or having an incentive to help those groups. The best way to do that is to create a governing structure that provides people with the things they need, protection, economic opportunity, a political voice,” said Margaret Ariotti, a professor at the University of Georgia specializing in governance in Burkina Faso and the broader region. She spoke to Foreign Policy in a personal capacity while on a fellowship at the U.S. State Department’s Bureau of Conflict and Stabilization Operations. “USAID has focused on governance, but their work doesn’t always translate to the different departments in Washington,” she added.

U.S. assistance has paid some dividends, benefiting some local communities and improving training and equipment of some local troops. But Washington continues to grapple with ongoing alleged abuses by state security forces, despite issuing a stark warning in July 2020 that aid could be threatened unless far tougher reforms were made.

“We prioritize the human rights issue and have raised it with senior Burkinabè political and military leadership,” a State Department official said, who spoke on condition of anonymity. “The United States urges our Burkinabè partners to hold thorough investigations into any allegations of human rights violations and to hold accountable those found responsible.” To date, no member of Burkina Faso’s security services has been put on trial for human rights abuses.

According to the Armed Conflict Location & Event Data Project, deaths from political violence this year have come down compared to the same period last year, with only 87 deaths to date. But a big part of the reason for that improvement are negotiations between armed Islamists, the central government, and local self-defense militias, analysts and locals said. In the northern town of Djibo close to the border with Mali, locals said talks are the reason a semblance of security has returned to their community.

That creates a quandary for the United States, whose official policy is not to negotiate with terrorists. But simply playing whack-a-mole with militant leaders threatens to undermine the fragile advances that have been made so far and risks seeing the Sahel crisis spread further to the north of the Gulf of Guinea—which would further destabilize West Africa, potentially trigger an even bigger humanitarian crisis, and disperse the militants, making them harder to defeat.

“Sometimes the [counterterror] approach can have unintended consequences,” said Hannah Armstrong, a senior analyst at the International Crisis Group. “Putting a bounty on militant leaders’ heads, these types of policy moves, make negotiations and outreach quite a bit harder. They also put mediators at risk.”

But recasting the U.S. strategy now to put a focus on better governance might require more bandwidth than the new administration, still struggling to fully staff its national security posts, has for the region.

In March 2020, the Trump administration named J. Peter Pham, an Africa expert, as special envoy for the Sahel region. He is gone but is yet to be replaced with a new envoy by the Biden administration. U.S. President Joe Biden hasn’t made any other major policy moves on West Africa since taking over—let alone anything that portends a stark shift from the Trump era. Washington remains alarmed by the rise of terrorism in West Africa and is continuing counterterrorism efforts inherited from the previous administration.

“The new administration in general is focused on reestablishing relationships with our European allies and in this region,” Ariotti said. “For a long time, the U.S. has been happy to be in a supporting role to France. But I think D.C. should have incentives to realize that the French counterterrorism strategy isn’t necessarily the best approach.”

Meanwhile, in what has been described as the “world’s fastest growing humanitarian crisis,” more than a million people in Burkina Faso are reduced to living in poorly run camps outside the capital city of Ouagadougou. Ahmado Bikienga, a 46-year-old farmer from Pensa, Burkina Faso, has spent more than a year alongside close to 1,000 other people in an informal camp for internally displaced people in the northern town of Kaya. He left home in a hurry after armed men stormed into his village and started shooting at random.

“My life was peaceful before; it’s so hard now,” he said wearily. “I don’t mind how it happens, but I just want to go home.”

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeLun 19 Avr 2021 - 19:57

Citation :
L’armée tchadienne dit avoir tué plus de 300 rebelles dans le nord du pays

PAR LAURENT LAGNEAU · 19 AVRIL 2021


le Sahel zone de non-droit - Page 35 1568

Sur fond de tensions concernant l’exploitation de l’or, la région du Tibesti est en proie à une instabilité nourrie par les incursions de formations rebelles tchadiennes ayant établi leurs bases arrières dans le sud de la Libye. Ainsi, en août 2018, pour le 58e anniversaire de l’indépendance du Tchad, le Conseil de Commandement militaire pour le salut de la République [CCMSR] avait ainsi lancé une offensive vers la localité de Kouri Bourgri, avant d’être à son tour attaqué par le Mouvement pour la justice et l’égalité [MEJ], un groupe armé soudanais soutenu par N’Djamena.

Puis, en février 2019, les forces françaises furent sollicitées par les autorités tchadiennes pour mettre un coup d’arrêt à la progression de des combattants de l’Union des forces de résistance [UFR], entre le Tibesti et l’Ennedi. Ce qui fut fait, avec deux raids aériens effectués par des Mirage 2000.

L’évolution de la situation politique en Libye et, surtout, l’élection présidentielle tchadienne du 11 avril ont relancé les hostilités. Ainsi, huit groupes rebelles tchadiens, dont le CCMSR, ont annoncé former une nouvelle coalition, appelée « Conseil national pour le changement ». Puis, quelques jours plus tard, ils ont fait part de leur intention de marcher en direction de Faya Largeau, dans le Tibesti, avec 500 combattants ayant pris place à bord d’une centaine de véhicules.

On ignore où en est exactement cette « offensive ». Selon l’armée tchadienne, elle aurait été « traitée » par des frappes aériennes effectuées près des secteurs de Wour et de Zouar, le 12 avril. Mais, a priori, ce serait un autre groupe rebelle qui aurait été visé.

En effet, créé en 2016 suite à une dissidence avec l’ex-Union des forces pour la démocratie et le développement [UFDD], qui manqua de renverser le président Déby en 2008, le Front pour l’alternance et la concorde du Tchad [FACT] a aussi lancé une offensive depuis la Libye en direction du Tibesti. Le 13 avril, son chef, Mahamat Mahdi Ali, a assuré avoir pris le contrôle des localités de Zouarké et Wour situées à 400 km de la frontière libyenne.

En outre, a rapporté RFI, le chef du FACT a dénoncé le survol de ses troupes par des avions militaires français, qu’il a accusés de livrer des renseignements aux forces tchadiennes. Ce qui ne peut pas être confirmé pour le moment.

Alors que les ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni à N’Djamena ont demandé à leurs ressortissants respectifs de quitter le pays et que la France a formellement déconseillé tout déplacement en dehors de la capitale tchadienne, un premier « contact » au sol a eu lieu entre les combattants du FACT et les 2.000 soldats de l’armée tchadienne envoyés à leur rencontre, le 17 avril, à Zigueï, à environ 200 km au nord de la localité de Mao, dans la province du Kanem.

« Nous les suivions depuis vendredi quand ils ont été signalés à Birr Dom, mais ils sont partis très tôt samedi en direction du sud. Nous les avons poursuivis sur plusieurs centaines de kilomètres avant de les retrouver là où a eu lieu l’accrochage, qui a duré près de deux heures », a expliqué un officier tchadien, à RFI.

Le combat a rapidement tourné à l’avantage de l’armée tchadienne, mieux équipée. « Côté ennemi, plus de 300 rebelles ont été neutralisés » et 150 autres ont été faits prisonniers, dont trois hauts responsables, a ainsi indiqué le général Azem Bermandoa Agouna, un porte-parole. Ce dernier a fait état de cinq tués et de 36 blessés « côté ami ». Et d’ajouter : « Le ratissage continue ».

Pour sa part, le FACT a assuré, le 18 avril, avoir « procédé à la libération de la région du Kanem ». Sur les réseaux sociaux, la guerre « informationnelle » bat son plein, avec une avalanche d’infox et de photographies anciennes diffusées par certains médias proches la rébellion.

Quoi qu’il en soit, le FACT, à dominante gorane [une ethnie du Sahara, ndlr], a reçu le soutien de l’Union des forces de la Résistance [UFR], un autre groupe armé tchadien composé de combattants issus de l’ethnie zagawa, c’est à dire celle du président Déby Itno. « L’UFR lance un appel à toutes les forces vives de la nation [à] soutenir par leurs multiples apports l’action en cours pour bouter ce régime hors du Tchad », a en effet indiqué son porte-parole Youssouf Hamid, le 18 avril.

Photo : Archive

http://www.opex360.com/2021/04/19/larmee-tchadienne-dit-avoir-tue-plus-de-300-rebelles-dans-le-nord-du-pays/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMar 20 Avr 2021 - 20:54

Citation :
La télévision tchadienne annonce la mort du président Idriss Déby Itno, des suites de blessures reçues au combat

PAR LAURENT LAGNEAU · 20 AVRIL 2021


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Quelques heures après que l’armée tchadienne a affirmé avoir « neutralisé » 300 combattants du Front pour l’alternance et la concorde du Tchad [FACT] dans la région du Karem, dans le nord du pays, N’Djamena a annoncé la mort du président Idriss Déby Itno, des suites de blessures reçues alors qu’il commandait ses troupes dans les combats menés contre les rebelles durant ces derniers jours.

« Le président de la république, chef de l’État, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad », a en effet annoncé le général Azem Bermandoa Agouna, le porte-parole de l’armée, dans un communiqué diffusé par TV Tchad. « Un conseil militaire a été en mis en place dirigé par son fils, le général Mahamat Idriss Déby Itno », a-t-il ajouté.

Au pouvoir après avoir renversé, avec l’appui de la France, Hissène Habré à la faveur d’un coup d’État mené en décembre 1990, le président Déby Itno venait d’être réélu pour un sixième mandat après avoir obtenu 79,32% des suffrages exprimés lors de la dernière élection présidentielle, organisée le 11 avril.

Cela étant, contesté par plusieurs mouvements rebelles, le président Déby Itno avait toujours pu compter sur la France pour se maintenir à la tête de son pays, comme en 2008, quand une coalition de groupes armés [dont l’Union des forces pour la démocratie et le développement, de l’UFDD-Fondamentale et le Rassemblement des forces pour le changement] furent à deux doigts de s’emparer de N’Djamena. Ou encore comme en 2019, quand des Mirage 2000 français arrêtèrent des combattants de l’Union des forces de résistance [UFR] entre le Tibesti et l’Ennedi.

Par ailleurs, très critique sur les conséquences de l’intervention franco-britannique en Libye [2011], le président Déby Itno s’était engagé dans la lutte contre les organisations jihadistes. En 2013, il avait envoyé ses troupes combattre au Mali, aux côtés des forces françaises, lors de l’opération Serval. Leur apport fut crucial lors de la bataille de l’Adrar des Ifoghas. En février, lors du sommet de N’Djamena, ayant réuni la France et les pays membres du G5 Sahel [Tchad, Niger, Mali, Mauritanie et Burkina Faso], il avait confirmé l’envoi d’un bataillon supplémentaire dans la zone des trois frontières, au Niger.

Outre la lutte contre les organisations jihadistes au Sahel, l’armée tchadienne est également impliqué dans les opérations menées contre le groupe nigérian Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP] dans la région du lac Tchad. Sa participation à la Force multinationale mixte [FMM], décidée par le président Déby Itno, avait permis de faire reculer ces mouvements terroristes, alors en pleine expansion, dans les années 2015-16.

Mais, depuis, Boko Haram et l’ISWAP ont repris de la vigueur. Au point d’avoir attaqué un poste militaire tchadien à Bohoma, en 2020. Ce qui avait donné lieu une riposte, personnellement dirigée par le président Déby Itno.

Dans la lutte contre les organisations terroristes, le Tchad, entouré d’États faillis [Libye, Centrarique], tient une place primordiale dans le dispositif militaire mis en place par la France au Sahel, le poste de commandement de la force Barkhane étant installé sur la base « Sergent chef Adji Kosseï », à N’Djamena.

La mort d’Idriss Déby Itno ouvre une période pleine d’incertitudes… Et les groupes rebelles tchadiens ne manqueront certainement pas de chercher à en profiter. En attendant, le chef du FACT, Mahamat Mahadi Ali, a confié à RFI que ses troupes avaient effectué un « repli stratégique » après les durs combats de ces derniers jours.

Et d’accuser la France d’aider N’Djamena. « L’aviation française nous survolait jour et nuit. […] Ils ont toutes les informations, les déplacements, la nature des armes, le nombre des hommes, le nombre de véhicules. Si ce n’est pas un avantage, qu’est-ce qu’un avantage alors ? C’est une intervention directe », a-t-il dit, estimant que Paris devrait plutôt « appeler les Tchadiens à s’asseoir autour d’une table ronde inclusive. »

http://www.opex360.com/2021/04/20/la-television-tchadienne-annonce-la-mort-du-president-idriss-deby-itno-des-suites-de-blessures-recues-au-combat/
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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeMar 4 Mai 2021 - 15:54

Paul Taylor - POLITICO a écrit:

In the Sahel, Macron faces his Afghanistan

The European Union should step up where the French president has failed.


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French President Emmanuel Macron has not displayed a flicker of recognition that his strategy to stabilize the Sahel region by fighting jihadist groups has failed after another Paris-backed African strongman bit the dust last week in Chad, killed trying to fend off an umpteenth armed rebellion.

On the contrary, Macron rushed to N’Djamena for the funeral of veteran President Idriss Déby, declared the fallen autocrat a “courageous friend” and vowed that “France will not let anybody call into question or threaten today or tomorrow Chad’s stability and integrity.”

Yet Déby’s violent death highlights the fundamental flaw at the heart of French policy throughout the troubled belt of five former colonies stretching from the Atlantic to the Sahara Desert that are among the world’s poorest nations.

By treating instability in the region as a counterterrorism problem to be tackled by military action in support of client regimes rather than as a profound failure of governance and economic development, exacerbated by climate change and rapid population growth, Paris has locked itself into an open-ended war which it cannot win but dare not lose.

France’s largely uncritical support for strongmen in its backyard is reminiscent of U.S. policy in Latin America in the 1930s when President Franklin D. Roosevelt reportedly said of one dictator that “he may be a son-of-a-bitch, but he’s our son-of-a-bitch.”

France’s partners in the European Union, who are spending about €1 billion a year on a major development, security training and humanitarian program in the Sahel, should step up where France has failed. They must insist that, in return for continued budget support, governments implement their own commitments to reform, end impunity for atrocities by their soldiers and allied militias and restore public services in areas retaken from the rebels.

Otherwise, French military intervention and European assistance will keep giving elites in Mali, Burkina Faso, Niger and Chad perverse incentives to sit back and postpone cleaning up their act.

Chad — 187th out of 189 in the United Nations Human Development Index — is France’s unsinkable aircraft carrier and a military heavyweight in the region. It hosts the headquarters of Operation Barkhane, the 5,100-strong French force fighting jihadist groups across an area bigger than Europe. It provides one of the largest contingents of U.N. peacekeepers in Mali and recently deployed 1,200 soldiers to Niger to strengthen the cross-border Joint Force created by the so-called G5 Sahel countries, which also includes Mauritania, to fight jihadist groups.

In return for Déby’s robust military help, France long closed its eyes to systematic human rights abuses, corruption and a parody of elections in the strategically vital country. When rebels came too close, the French helped the government repel them, where necessary with air strikes.

Successive French governments never leveraged that protection to press Déby to reform a rotten state, free political prisoners, allow freedom of expression or crack down on corruption, perhaps fearing his skill at playing off major powers against each other. Chad also has a security cooperation agreement with the United States.

For decades, Déby helped contain former Libyan ruler Muammar Gaddafi’s territorial ambitions, fought alongside Nigeria against Islamist Boko Haram insurgents, called the shots in the Central African Republic and withstood cross-border guerrilla conflicts with Sudan.

Macron’s trip to N’Djamena signaled French blessing for the unconstitutional succession of the marshal-president’s son, General Mahamat Idriss Déby, at the head of a military junta that declared a state of emergency and dissolved parliament. An impromptu summit on the sidelines of the funeral of the five G5 Sahel countries and Macron called for a “civilian-military transition” but stressed their main concern was “stability” in Chad.

Unlike the reaction to last year’s military coup in Mali, when international partners suspended financial aid and African neighbors took economic sanctions until the colonels agreed to appoint a civilian-led transitional government with an 18-month timetable to elections, there was no halt to trade or aid with Chad. However, G5 Sahel leaders did ask the presidents of Niger and Mauritania to try to mediate with the Chadian opposition.

Ironically, Déby died at the hands of rebels who until this year had been mercenaries serving another French-backed wannabe strongman — Libyan rebel leader Khalifa Haftar. “In other words, the friends of our friends are killing our friends,” military commentator Jean-Dominique Merchet wrote in the French newspaper L’Opinion.

Except for the far left and extreme right, the French political establishment still broadly backs the Sahel intervention in the name of fighting “Islamist terrorism” — but public support is ebbing. A poll taken in January, right after five French soldiers were killed by roadside bombs, showed for the first time a slim majority in favor of withdrawal.

With good reason. More than eight years after Paris intervened in Mali to repel the advance of jihadist-backed Tuareg rebels towards the capital, Bamako, violence has engulfed neighboring Burkina Faso and Niger and threatens to spread to more prosperous coastal states from the Atlantic to the Gulf of Guinea.

While the French military has scored tactical successes, killing two top Al Qaeda-linked rebel commanders and hundreds of fighters last year, jihadist recruitment continues, exploiting ethnic conflicts and disputes between herders and farmers. Measured by the number of casualties, violent incidents, internally displaced persons, schools closed and people facing food insecurity and needing emergency humanitarian assistance, 2020 was the worst year since the conflict began.

France’s Court of Auditors, in a critical report on Sahel policy, recommended last week that the government conduct a thorough review of Operation Barkhane and set criteria for bringing the intervention to an end while stepping up EU development aid.

Macron is expected to seek re-election in spring 2022 and although he decided in February to maintain Operation Barkhane at its current level, diplomats assume he will want to declare “mission accomplished” and reduce the military presence significantly before polling day.

Déby’s demise makes that harder. Furthermore, Paris is spooked by the U.S.’ decision to pull out of Afghanistan after negotiations with the Taliban — the Islamist movement that Washington intervened to oust after the 9/11 attacks on New York and Washington in 2001.

Macron vehemently opposes any negotiation with jihadists in the Sahel, which would be politically embarrassing for him at home. However, the governments of Mali and Burkina Faso, perhaps sensing the French military shield will not be there forever, have opened back channels to explore at least local truces with some of the rebels.

The EU should support these dialogues and flex its financial muscle with Sahel governments to promote governance reform, national reconciliation, community-level dispute resolution and the protection of civilians so that the social and economic root causes of instability can be properly addressed.

On the day Déby was fatally wounded, EU foreign ministers adopted a new Integrated Strategy for the Sahel which implicitly recognizes the failure of past policies and hints at making assistance more conditional by talking of “mutual accountability” and “each partner’s responsibility to fulfil its commitments.”

The EU must follow through and apply tough love to the Sahel. Otherwise, Europeans are doomed to tag along behind the French in an indefinite no-win situation.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeJeu 13 Mai 2021 - 17:00

Mohammed Ahmed Gain - Ibn Tofail University- Kenitra / Carnegie a écrit:

Maghreb-Sahel Security (Dis)connections: Shifting Dynamics and Growing Challenges


In the Sahelian-Maghreb nexus, security imported from Europe undermines local efforts for political stability and empowerment.


Maghreb security challenges are intrinsically intertwined with Sahel instability. Both the Sahel and the Maghreb face significant security concerns, magnified by the regions’ indelible interconnection. Maghreb geopolitical hostilities and power relations are echoed in the Sahel, while the hybrid security crises erupting throughout the Sahel become push factors, ultimately weighing heavily on the policy agendas of North African countries and the EU as well.

Residual identity discontent is among the root-causes of unresolved grievances in the Sahel, breeding security challenges and complicating efforts to restore peace. The rise of the Islamic State in the Greater Sahara (EIGS), composed of ethnic groups including Tuaregs and Haalpular, benefits from the ethnic injustices and community conflicts in areas like Burkina Faso, north Mali, and Niger. The result is interest-based non-state alliances, within which some seek protection, others harbor terror, and others direct anger at the state authorities. In the Sahel, years of regional policies disenfranchising vulnerable populations have fostered revenge-seeking practices against any incarnation of a presumed enemy.

Since its 2013 military intervention in north Mali through Operation Serval, renamed Operation Barkhane in 2015, France has maintained a strong security presence in the Sahel. More recently, the French led-EU Takuba Force joined stabilization operations in the area. But these efforts have struggled from a lack of vision and sustained high casualties, and witnessed thousands fleeing heightened terror and community violence since their intervention. While the Sahelian security situation continues to deteriorate, the French military presence triggers domestic criticism at home.

A year ahead of France’s 2022 elections, French President Emmanuel Macron seeks to convince French voters of the success of Operation Barkhane. Macron showed enthusiasm in the N’Djamena Summit, lauding the role of other EU countries and the engagement of both Morocco and Algeria in Sahel security plans. However, the mass protests against the French military presence in Mali in January 2021 underscored the urgency of finding a lower-cost security approach. Being at the forefront of involvement in the Sahel has put France in challenging domestic and regional situations, ultimately affecting French strategic interests. Either way, securitization overlooks the entrenchment and multidimensionality of security crises. French reliance on allied countries from the Maghreb ignores the fact that each of these countries has its own foreign policy choices.

Meanwhile, a contradictory security paradigm exists in the Sahel where international securitization overshadows local concerns. The western security vision relies on the resonant discourse of the global fight against violent extremism. This vision characterizes the Sahel as a rear base for the actions of violent extremist cells in Europe, diverting attention from the underlying western goal of maintaining a monopoly on access to natural resources. Eclipsed by this dominant narrative, an increasingly significant local vision—equating security with economic development—spreads rapidly in Sahelian communities. True security in the Sahel is jeopardized by these equivocal geopolitical schemes.

Given this divergence between the local aspirations and the strategic plans of major powers, the disconnect in center-periphery relations forcefully compounds grievances in countries of a region already weakened by numerous security challenges such as drug, arms and human trafficking, and the intensification of kidnappings and terrorist attacks. The ungoverned peripheries in the Sahel countries are a breeding ground for a new sense of belonging created by non-state groups with infamous cross-border appeal. These groups provide new "identities" to peripheral populations, whose marginalization becomes an opportunity for an alternative sense of community to emerge. Tackling the identity question in the complex and heterogeneous environment of the Sahel is a difficult task, as any one-sided attempt to address the problem will necessarily be imperfect.

Rebuilding peripheral communities’ trust in central governance should be a cross-cutting priority for both national and international programs responding to Sahelian instability. This demands transforming not only the global narrative on the Sahel, but the Maghreb as well. Migration, for instance, remains the top concern for EU countries. EU states impose the outsourcing of migration deterrence and control on their southern neighbors through unbalanced cooperation or dominated partnerships. However, the objective of curbing migration flows stays unreachable without shifting EU attitudes towards the real forces driving this irregular human mobility. For example, the securitization of migration from Niger to Europe illustrates the challenges in reframing these ill-founded policies beyond visa restrictions and border controls.

Migration is only one of today's global challenges, like climate change, affecting rich and poor countries alike. Policies addressing migration should consider the fact that the Sahel, the epicenter of climate change impacts given its extreme climatic conditions and its uniquely vulnerable populations, has for decades witnessed strong population growth, pervasive poverty, and food insecurity. Indeed, with the livelihood of a majority of its population directly dependent on natural resources, the impacts of climate change on resource availability and food security in the region could prove to be dramatic. The herder-farmer community conflicts in Niger, Mali, and Burkina Faso are escalating due to competition over exploitable land and water sources, which combines with other factors influencing vulnerability: corruption, weak governance, and the shrinking influence of central governments—incapacitating existing security instruments and undermining all attempts to sustain peace in the Sahel.

An incubator for a number of perceived threats, over the last decade, the Sahel space has become defined as integral to the future of stability of both the Maghreb and of European neighbors. Both Morocco and Algeria have more to gain than to lose—if they can find common ground to ensure a regional integration of the Maghreb while keeping pace with global changes. What should be disturbing to these countries, and to Europe, is the extremist groups lurking in the vast swathes of the porous south, and the illicit circuits of survival in the Sahel. However, the complicated Moroccan-Algerian relationship has generated a deadlocked regional block—a barrier to meaningful regional engagement from two of Europe’s most important partners in addressing Sahelian threats. Crippled by the geopolitics that continue to heat up the Western Sahara conflict, the Arab Maghreb Union fails to deliver on its promised security roles, especially in the Libyan crisis. Bringing peace to Libya will undoubtedly mitigate violence in the Sahel; contingent upon structural changes on the ground, including the withdrawal of mercenaries and troops that might subvert national unity and muddle the interim government’s endeavors to put an end to the longstanding war.

An insecure Sahel or unstable Maghreb on the EU’s doorstep is understandably a top European policy concern. However, the patronizing attitude from the EU—notably France and Germany—toward southern Mediterranean countries discourages any endeavors to pursue common security goals. Instead of perpetuating the same tired paradigm of “imported security,” there is a necessity to leverage local potentials and change the neo-colonial narratives and the embedded hierarchies between Europeans as peace producers and locals as peace subjects. The peripheral populations in Burkina Faso, Mali, Niger, Chad, and Mauritania have received “imported peace(s)” for decades and now at the crux of the security concerns in the Sahel, if empowered, these states have the greatest potential to precipitate regional stability.

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MessageSujet: Re: le Sahel zone de non-droit   le Sahel zone de non-droit - Page 35 Icon_minitimeSam 5 Juin 2021 - 15:39

RIP
https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20210605-burkina-faso-au-moins-100-civils-tu%C3%A9s-dans-l-attaque-d-un-village-du-nord-du-pays
Citation :


Burkina Faso: au moins 100 civils tués dans l'attaque d'un village du nord du pays


Publié le : 05/06/2021 - 13:27Modifié le : 05/06/2021 - 14:04


Au Burkina Faso, au moins 100 personnes ont été tuées par des hommes armés dans une attaque du village de Solhan, dans la région du Sahel (nord), selon des sources sécuritaires. Une attaque qui s’est déroulée dans la nuit du vendredi 4 à ce samedi 5 juin. Les assaillants ont aussi incendié des habitations et le marché.

Ce sont les habitants du village de Solhan qui ont été visés par cette nouvelle attaque pendant leur sommeil. C’est aux environs de 2h00 du matin que des individus armés ont investi le village, selon des sources sécuritaires.

« L’attaque, lancée par de nombreux hommes armés, a d’abord visé le poste des volontaires pour la défense de la patrie, les supplétifs civils des Forces armées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. C’est par la suite qu’elle s’est dirigée contre les habitations », explique notre source.

Une autre source parle d’un bilan « très lourd ». « Cent corps sans distinction d’âge ont été retrouvés pour le moment », précise cette source qui ajoute que ce bilan est provisoire car les recherches se poursuivent toujours.

On note également plusieurs blessés. Plusieurs habitations ainsi que le marché du village ont été incendiés par les assaillants.

En qualifiant cette attaque de « barbare », le président Roch Marc Christian Kaboré décrète un deuil national de 72 heures à partir de ce samedi. Il assure que les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour rechercher et neutraliser les auteurs de « cet acte ignoble ».
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