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Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Mar 12 Jan 2010 - 18:09
Rappel du premier message :
rafi a écrit:
Humiliation? Non une vraie et belle opération pour distraire du but principal. Tenter d'éloigner la Turquie des négociations entre la Syrie et Israel, un tant soit peu que le mot négociation veuille encore dire quelque chose avec Liebermann aux affaires étrangères, et mettre Barak (et le parti travailliste) dans l'embarras. Maintenant qui tombera, ou pas, dans le panneau?
Les Israéliens doivent commencer à comprendre que leur astuce éculée du bon et du méchant qui alternent des discours différents est vraiment passée de mode. Avant de prétendre négocier quoi que ce soit avec qui que ce soit, ils doivent commencer par clarifier la position de leur gouvernement à ce sujet, d'une seule et même voix. Les autres pays ne vont pas continuer indéfiniment à supporter les états d'âmes de certains de leurs hommes politiques. Là, ce sont les citoyens israéliens qui doivent réagir. Soit ils veulent vraiment la paix, alors qu'ils obligent leur gouvernement à agir en conséquence, à commencer par arrêter l'expansion des colonies de peuplement, soit ils ne veulent pas de cette paix, alors qu'ils cessent de mettre les pays qui veulent les soutenir pour parvenir à une solution durable avec les Palestiniens dans l'embarras. S'ils tiennent autant à Netanyahu, Lieberman et autres cinglés du genre, qu'ils les gardent et le conflit permanent avec leurs voisins qui va avec. Mais de grâce, qu'ils cessent de prendre les gens pour des idiots en prétendant vouloir la paix.
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mbarki_49 Colonel-Major
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Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Ven 10 Juin 2016 - 1:12
L'arme "Carlo" de fabrication artisanale utilisée dans l'attentat de tel aviv
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2512 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Ven 10 Juin 2016 - 12:16
Citation :
La «Carlo», de la Suède aux ateliers clandestins de Cisjordanie
Utilisée lors de la fusillade de mercredi, cette mitraillette fabriquée clandestinement près de Jénine et de Naplouse essaime dans les Territoires palestiniens et chez les Arabes israéliens.
Khaled Mohamad Makhameh, 22 ans, et son cousin Mohamad Ahmad Makhamrah, 21 ans, identifiés comme les auteurs de l’attentat perpétré mercredi soir à Tel-Aviv, n’ont pas tué à la kalachnikov ou au M-16. Ils étaient armés d’une «Carl Gustav», une mitraillette artisanale fabriquée dans des ateliers clandestins de Cisjordanie et que les amateurs surnomment «Carlo».
A l’origine, cette sulfateuse peu fiable (elle s’enraye souvent, comme mercredi à Tel-Aviv) n’est qu’une mauvaise copie de la mythique «Sten» britannique, l’arme que Londres faisait parachuter aux maquis européens durant la Seconde Guerre mondiale. Améliorée par les Suédois qui l’ont rebaptisée Carl Gustav à partir de 1945, elle a ensuite été fabriquée sous licence dans plusieurs pays, dont le Paraguay et l’Egypte. Là, Gamal Abdel Nasser, l’autocrate nationaliste panarabe de l’époque, l’a d’ailleurs fait renommer «Port-Saïd» afin de l’ériger en fleuron de l’industrie militaire locale.
Nul ne sait comment la version palestinienne de la Carl Gustav est arrivée dans les Territoires palestiniens. Sans doute a-t-elle transité par la bande de Gaza. En tout cas, elle a commencé à être fabriquée clandestinement en Cisjordanie durant la deuxième intifada (2000-2005). Sans que les stratèges de Tsahal, l’armée d’occupation, et le Shabak (la Sûreté générale israélienne) ne s’en inquiètent outre mesure. Depuis lors, la «Carlo» a essaimé un peu partout dans les Territoires ainsi que dans les villages arabes d’Israël.
Le 1er janvier 2016, c’est d’ailleurs avec une Carl Gustav volée dans le coffre de son père que Nachaat Moualem, un Arabe israélien taraudé par la propagande jihadiste, a mitraillé la terrasse d’un café bondé du centre de Tel-Aviv. Le 8 mars à Jérusalem-Est (la partie arabe de la ville), deux Palestiniens armés d’une cracheuse de feu de ce type ont également affronté en plein jour des policiers de l’Etat hébreu au beau milieu de Salah-el-Din, une rue centrale, devant les passants médusés qui se sauvaient en hurlant. Et le lendemain, plusieurs voitures de colons circulant sur les routes de Cisjordanie ont également été mitraillées avec le même type d’arme.
«La Carlo est l’arme du pauvre, celle que n’importe quel quidam n’appartenant pas à une organisation et souhaitant participer à l’intifada peut se procurer facilement pour 500 ou 600 euros pièce, soit quatre fois moins qu’une vraie arme de guerre»,explique Ofer D., un ancien officier de l’Aman, les renseignements militaires israéliens. Qui poursuit : «En Cisjordanie, seules les branches militaires du Fatah, du Hamas et du Jihad islamique disposent d’un véritable matériel de guerre "professionnel" : des kalachnikovs, des M-16, et toute une panoplie que le commun des Palestiniens ne peut pas s’offrir. Ces stocks se trouvent bien à l’abri dans les camps de réfugiés et leurs propriétaires ne les utilisent pas.» Du moins, pas pour le moment. A contrario, la Carlo est accessible à tous. «C’est une arme "low-cost" qui se fabrique facilement avec de vieilles machines, des métaux de récupération et de la quincaillerie chinoise de mauvaise qualité», ajoute l’expert.
Faux poulaillers Guère sophistiquée, la mitraillette manque de précision. Il suffit de presser légèrement sur sa détente pour déclencher un tir et vider le chargeur d’une seule traite. Mais peu importe, à courte distance elle peut causer des ravages, comme en témoigne l’attentat du Sarona Market, qui a fait quatre morts et cinq blessés. «J’en ai eu plusieurs en main et je peux vous garantir que cette arme est tellement basique qu’aucun modèle ne ressemble à l’autre, affirme Avishaï Ben David, expert en armement. Chaque atelier de fabrication y apporte sa touche : certaines sont dotées d’une crosse de bois et d’autres d’un support d’épaule repliable. J’en ai même vu une se présentant sous la forme d’une vieille boîte à biscuits et une autre pourvue d’une lunette pour faire croire à l’acheteur qu’il était un sniper.» Depuis la bataille rangée du 8 mars à Jérusalem-Est, Benyamin Nétanyahou a en tout cas ordonné à la police et au Shabak d’intensifier leurs investigations relatives aux ateliers clandestins et aux filières d’écoulement de la Carlo. Pas facile : la plupart des fabriques se trouvent aux environs de Jénine et de Naplouse. Quelques-unes fonctionneraient également à Hébron et dans ses environs, une région d’où sont originaires les tueurs du Sarona Market. Et se cachent parfois sous de faux poulaillers, dans des hangars, dans des caves creusées sous les maisons.
Certes, ces dernières semaines, deux chaînes de production de mitraillettes Carlo ont été démantelées à proximité de Jénine. Plusieurs stocks ont également été saisis dans des villages arabes israéliens et des passeurs qui circulaient en Cisjordanie avec leur coffre de voiture bourré de Carl Gustav locales ont été interpellés. Mais ces prises ne représentent pas grand-chose au regard de la production de dizaines d’ateliers. Sous le couvert de l’anonymat, un officier de la police israélienne estime le nombre de Carlo en circulation à «plusieurs milliers». «On en trouve non seulement en Cisjordanie mais aussi chez les Arabes israéliens, qui les utilisent à l’occasion des mariages et autres fêtes familiales, dit-il. Ils tirent en l’air pour accompagner l’événement. C’est illégal, mais ce n’est pas méchant.» Et d’ajouter : «Mais il en irait sans doute autrement si des violences semblables à celles d’octobre 2000[des manifestations d’Arabes israéliens au cours desquelles treize d’entre eux ont froidement été abattus par la police, ndlr] se reproduisaient. Car la Carl Gustav est désormais plus répandue et des excités n’hésiteraient sans doute pas à sortir la leur de sa cache. Une hypothèse qui fait trembler les analystes de l’état-major de la police puisque l’événement dégénérerait immanquablement en un grand bain de sang.»
«Une question d’honneur» En attendant, c’est surtout la multiplication des attentats à la Carlo qui inquiète les services de sécurité de l’Etat hébreu. «Car la demande émane de la population et elle est forte. Pour un atelier démantelé, il s’en crée deux ou trois autres dans les jours qui suivent», selon Ofer D. Un mauvais signe. «La preuve qu’une partie grandissante des Palestiniens veut se battre contre nous, résume-t-il. Ils le veulent d’autant plus que la question palestinienne serait, selon eux, évacuée par la communauté internationale au profit de la problématique syrienne et de la question des réfugiés.» L’ex-officier des renseignements militaires israéliens conclut : «Les utilisateurs de Carlo sont des jeunes hommes hyperdéterminés qui ne croient pas à l’utilité des attaques au couteau. Ils veulent une intifada plus brutale et plus sanglante. Bien sûr, ils savent qu’ils ne feront pas le poids face à ceux qu’ils attaquent, mais ils préfèrent mourir avec une arme à la main. A leurs yeux, c’est une question d’honneur parce qu’ils auront combattu l’ennemi avec le même moyen que lui et qu’ils entreront ainsi au panthéon des martyrs de l’intifada.»
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Mar 27 Juin 2017 - 10:40
La richesse par habitant au sein de l'Empire Romain en 14 après JC. Les régions les plus riches sont en Orient (sauf pour l'Italie). Surtout que les régions orientales de l'Empire Romain étaient plus prospère que celles de l'Occident. Il y avait aussi plus de stabilité. Beaucoup de Romains sont partis vivre à Constantinople ou en Egypte aussi avec la volonté du pouvoir impérial romain.
Le Moyen-Orient serait la région la plus riche du monde mais la mauvaise gouvernance, les guerres, la duplicité des gouvernants empêche cela. Il faudrait une pax orientis.
Fahed64 Administrateur
messages : 25559 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Jeu 13 Juin 2019 - 14:09
Bon ba on se dirige tout droit vers la guerre....
2 tankers attaqués en elr d'Oman.
Les marins en sécurité et évacué mais au moins un pétrolier en feu ! Apparement une attaque de surface !
Ça devient très sérieux !
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Jeu 13 Juin 2019 - 17:31
Citation :
Un tanker et un méthanier ont été les cibles de mystérieuses attaques près du détroit d’Ormuz
par Laurent Lagneau · 13 juin 2019
Un mois après le « sabotage » de quatre tankers [1 norvégien, 2 saoudiens et 1 émirati] au sud du détroit d’Ormuz, deux autres navires commerciaux ont été victimes d’incidents mystérieux quasiment au même endroit.
Ainsi, ce 13 juin, la 5e Flotte de l’US Navy, dont l’état-major est installé à Bahreïn, a indiqué avoir reçu deux « deux appels de détresse distincts, à 06H12 locales et un second à 07h00 locales », émis par deux navires ayant affirmé avoir été la cible d’une « attaque ». Le destroyer USS Bainbridge a ensuite été dérouté vers la zone concernée, c’est à dire à une vingtaine de milles du port iranien de Bandar-é Jask.
L’un des navires visés est le « Front Altair », propriété du groupe norvégien Frontline, battant pavillon des Îles Mashall et affrété par une société taïwanaise. Ce tanker, avec 23 marins à bord, venait de d’appareiller du port émirati d’Ar-Ruways, avec une cargaison de méthanol [chargée en Arabie Saoudite, ndlr], pour rejoindre celui de Kaohsiung, à Taïwan.
La Direction norvégienne des affaires maritimes a indiqué que trois explosions avaient été signalées à bord du Front Altair, alors qu’il naviguait à l’extrême sud du détroit d’Ormuz, dans les eaux internationales. « Aucun membre d’équipage n’a été blessé », a-t-elle ensuite assuré. Mais les dégâts causés ont contraint le capitaine à évacuer le navire. Les marins ont alors été recueillis à bord du cargo « Hyundai Dubai« , avant d’être confiés à une équipe de sauvetage iranienne.
Par ailleurs, le directeur général de Frontline, Robert Hvide Macleod, a démenti des informations d’origine iranienne qui affirmaient que le Front Altair avait coulé. Pour le moment, le tanker est en effet toujours à flot, mais en proie aux flammes.
L’autre navire victime d’un « incident de sécurité » est le « Kokuka Courageous », de l’opérateur japonais Kokuka Sangyo [filiale du singapourien BSM Ship Management] et battant pavillon du Panama. Les circonstances qui ont obligé les 21 membres de son équipage de ce méthanier attendu à Singapour ne sont pas très claires, le directeur de la compagnie nippone, Yutaka Katada, ayant parlé de « tirs ».
D’après Kyodo News, qui cite un communiqué de Kokuka Sangyo, un « trou semblant avoir été causé par une sorte d’obus d’artillerie » a été repéré sur le navire. Et ce serait un incendie ayant pris dans la salle des machines qui aurait motivé l’évacuation du méthanier. L’équipage a été pris en charge par « un navire se dirigeant vers les Émirats arabes unis. »
Cela étant, l’agence de presse iranienne Irna a affirmé les 44 marins avaient été sauvés par une « unité de secours de la marine [iranienne] de la province d’Hormozgan » avant d’être transférés au port de Bandar-é Jask ».
Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a commenté ces attaques [présumées] via Twitter. « Des attaques contre des pétroliers liés au Japon ont eu lieu alors que le Premier ministre [japonais] Shinzo Abe était en réunion avec l’ayatollah Khamenei [guide suprême, ndlr] pour des discussions approfondies et amicales. Le suspicieux ne suffit pas à décrire ce qui transpire apparemment de ces attaques » , a-t-il dit.
Cela étant, si des responsables américains ont clairement accusé l’Iran pour le sabotage des quatre tankers commis en mai dernier, les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite et la Norvège ont été beaucoup plus prudents en présentant les premières conclusions de leur enquête au Conseil de sécurité des Nations unies, la semaine passée.
« Bien que les investigations soient toujours en cours, il y a de fortes indications que les quatre attaques sont intervenues dans le cadre d’une opération sophistiquée et coordonnée menée par un acteur doté de fortes capacités opérationnelles, vraisemblablement un acteur étatique », ont en effet indiqué ces quatre pays, dans un communiqué conjoint.
Quoi qu’il en soit, ces nouvelles attaques ont immédiatement fait monter le cours du pétrole de 3% en Europe. Pour rappel, la région du détroit d’Ormuz est stratégique puisqu’environ 30% du trafic pétrolier mondial y transite. La conséquence du sabotage des quatre tankers au large des Émirats fut une augmentation quasi immédiate des primes d’assurance pour les armateurs.
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Jeu 13 Juin 2019 - 17:34
Citation :
L'Iran juge très suspectes les «attaques» de pétroliers en pleine visite d'Abe Par Le Figaro avec AFP Publié le 13/06/2019
Le ministre iranien des Affaires étrangères a jugé hautement suspecte la coïncidence entre des «attaques» ayant visé jeudi 13 juin deux tankers en mer d'Oman et la visite à Téhéran du premier ministre japonais, Shinzo Abe.
«Le mot suspicieux ne suffit pas à décrire ce qui transpire apparemment» de ces «attaques» contre des «tankers liés au Japon survenues alors que le premier ministre (japonais) rencontrait» le Guide suprême iranien à Téhéran, écrit Mohammad Javad Zarif sur Twitter.
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Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Ven 14 Juin 2019 - 20:28
Citation :
L'Iran ne cherche pas une guerre ouverte avec Washington (analystes)
Dubaï, 14 juin 2019 (AFP) -
L'Iran, accusé par Washington d'être à l'origine des attaques contre deux pétroliers dans la région du Golfe, ne cherche pas un conflit ouvert, estiment des analystes, même s'ils n'excluent pas que Téhéran puisse vouloir envoyer des avertissements.
Les tensions sont montées d'un cran en mer d'Oman, près du stratégique détroit d'Ormuz, après les attaques, non revendiquées, jeudi de deux pétroliers.
Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que "l'Iran a fait ceci", s'appuyant sur une vidéo publiée par le Pentagone et présentée comme l'accostage d'un des tankers par une vedette rapide des Gardiens de la Révolution, armée idéologique iranienne, qui retirent une mine non explosée de la coque du pétrolier.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a estimé sur Twitter que les Etats-Unis avaient "immédiatement sauté sur l'occasion pour lancer des allégations contre l'Iran [sans] le début d'une preuve fondée ou circonstancielle".
Pour Neil Partrick, expert du Golfe, "(le guide suprême iranien Ali) Khamenei et les Gardiens de la Révolution iraniens sont des acteurs rationnels --malgré la façon dont ils sont présentés par certains-- et ils ne voudront pas, indûment, occasionner l'anéantissement de l'Iran".
"Cependant, comme toujours, le danger d'une escalade, accidentelle ou intentionnelle, persiste", dit-il à l'AFP.
L'attaque des deux pétroliers, dont l'un est japonais, est survenue au moment même où le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite inédite à Téhéran, rencontrait l'ayatollah Ali Khamenei dans l'espoir de calmer les tensions déjà vives depuis des mois entre Washington et les Iraniens.
L'idée selon laquelle l'Iran voudrait "directement saper" la visite de M. Abe et "faire un cadeau à ses ennemis, les Etats-Unis et des pays du Golfe (alliés de Washington, ndlr), en organisant une attaque d'une telle importance, doit être mise en doute", selon M. Partrick.
Pour Torbjorn Soltvedt, expert pour le Moyen-Orient du cabinet de consultants Verisk Maplecroft, il est difficile, "à ce stade", de savoir pourquoi "l'Iran chercherait à perturber le trafic pétrolier en mer d'Oman".
- "Capacité de riposte" -
Si l'Iran était derrière cette attaque, l'hypothèse "la plus probable" serait "qu'il envoie un message pour prévenir les Etats-Unis et ses alliés dans la région qu'il a la capacité de riposter contre le renforcement des sanctions énergétiques", estime M. Soltvedt.
Les relations entre l'Iran et les Etats-Unis se sont vivement détériorées après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui a rétabli une série de sanctions économiques contre Téhéran et s'est retiré en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien, signé en 2015. Les Européens, la Chine et la Russie sont toujours partie à ce texte.
"Mais il est également possible que les partisans d'une ligne dure (contre les Etats-Unis) en Iran cherchent à attenter aux perspectives de nouvelles négociations entre Téhéran et Washington pour atténuer les tensions", d'après M. Soltvedt.
Les Etats-Unis ont aussi accusé l'Iran d'être "très vraisemblablement" derrière les sabotages le 12 mai de quatre pétroliers au large des Emirats arabes unis, ce que Téhéran avait aussi nié.
Une enquête multinationale avait conclu à la responsabilité probable d'un "acteur étatique" mais aucune preuve ne permet à ce stade de dire qu'il s'agit de l'Iran, avaient dit les Emirats, rivaux de l'Iran et alliés de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis.
Les cours du pétrole ont grimpé après les attaques de jeudi, qui ont fait craindre un embrasement près du détroit d'Ormuz --proche de l'Iran-- par où transite le tiers du pétrole transporté par voie maritime dans le monde.
Les Iraniens "ne vont pas fermer (le détroit). (...) Il ne va pas être fermé pendant longtemps et ils le savent. Cela leur a été dit dans les termes les plus forts", a affirmé vendredi Donald Trump.
"Nous pouvons nous attendre à davantage d'incidents plutôt qu'à des attaques attribuables à un Etat contre un autre", prédit Karen Young du centre de réflexion American Enterprise Institute.
"Ni les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ni l'Iran ne veulent un conflit militaire direct", explique-t-elle, en référence au groupement régional réunissant notamment l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
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Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Dim 16 Juin 2019 - 15:47
Citation :
Attaques en mer d'Oman: un pétrolier sécurisé, Ryad réagira à toute menace
Dubaï, 16 juin 2019 (AFP) -
L'un des deux pétroliers endommagés par des attaques dans la région du Golfe a été arrimé à un point d'ancrage aux Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite incriminant à son tour l'Iran et affirmant qu'elle réagira à toute menace.
Après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le royaume saoudien, premier exportateur de pétrole au monde, a accusé le "régime iranien" de ces attaques non revendiquées qui ont endommagé jeudi deux tankers en mer d'Oman.
Grand rival régional de l'Arabie saoudite et ennemi des Etats-Unis, l'Iran a nié toute implication dans ces faits survenus près du détroit d'Ormuz, par lequel transite le tiers du pétrole transporté par voie maritime dans le monde et qui ont fait bondir le prix de l'or noir.
"Le régime iranien n'a pas respecté la présence du Premier ministre japonais à Téhéran et a répondu à ses efforts en attaquant deux pétroliers, dont l'un était japonais", a déclaré le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, dans une interview au quotidien Asharq al-Awsat publiée dimanche.
"Nous ne voulons pas une guerre dans la région (...) Mais nous n'hésiterons pas à réagir à toute menace contre notre peuple, notre souveraineté, notre intégrité territoriale et nos intérêts vitaux", a-t-il averti.
La veille, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont appelé à la sécurisation des approvisionnements en énergie venant du Golfe après les attaques de jeudi survenues environ un mois après le sabotage de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats.
Washington a accusé l'Iran, qui a démenti, de ces sabotages.
- Arrimé en toute sécurité -
Au milieu des craintes pour la navigation, le méthanier japonais endommagé jeudi a été arrimé en toute sécurité à un point d'ancrage aux Emirats.
"Le Kokuka Courageous est arrivé en toute sécurité au mouillage désigné à Charjah", a indiqué dimanche BSM Ship Management, armateur du méthanier.
"L'évaluation des avaries et la préparation du transfert de la cargaison à un autre navire commenceront dès que les autorités portuaires auront achevé leurs contrôles et formalités de sûreté habituels", a-t-il ajouté. "Notre équipage reste à bord du Kokuka Courageous et ses membres sont sains et saufs".
L'équipage secouru par l'US Navy a dit avoir vu lors de l'attaque un "objet volant" se diriger vers le tanker puis une explosion. Sa cargaison de méthanol est intacte.
L'autre navire attaqué, le Front Altair, qui transportait du naphta, un produit pétrolier, a été remorqué hors des eaux iraniennes et subira une évaluation des dégâts, a déclaré son opérateur. Les 23 membres d'équipage du Front Altair sont arrivés samedi après-midi à Dubaï.
- "Milices iraniennes" -
Les attaques contre des navires dans la région du Golfe en mai et en juin sont intervenues en pleine guerre de mots entre Téhéran et Washington.
Leurs relations se sont détériorées après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui s'est retiré en 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien et a rétabli les sanctions économiques contre l'Iran. Début mai, les Etats-Unis ont envoyé des renforts militaires au Moyen-Orient, accusant l'Iran de préparer des attaques "imminentes" contre des intérêts américains.
La tension dans le Golfe est également alimentée par les attaques des rebelles Houthis au Yémen contre l'Arabie saoudite voisine. Les Houthis ont intensifié les attaques de drones contre l'Arabie saoudite qui intervient militairement depuis 2015 au Yémen à la tête d'une coalition progouvernementale.
Dans son interview à Asharq al-Awsat, le prince héritier saoudien a répété que son pays n'accepterait pas "la présence de milices iraniennes à ses frontières". Ryad accuse l'Iran d'armer les Houthis, mais Téhéran tout en disant soutenir ces rebelles dément leur fournir des armes.
Samedi, le royaume saoudien a annonce l'interception d'un nouveau drone lancé par les Houthis contre la ville d'Abha (sud).
La chaîne de télévision des Houthis, Al-Massirah, a revendiqué cette attaque et un porte-parole de la rébellion a promis des "jours douloureux" au royaume.
La veille, l'Arabie saoudite a encore intercepté cinq drones l'aéroport d'Abha et la ville voisine de Khamis Mushait. Et mercredi, 26 civils ont été blessés dans une attaque au missile contre cet aéroport.
En représailles, la coalition menée par Ryad a intensifié ses raids aériens contre des positions rebelles au Yémen.
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Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Mar 18 Juin 2019 - 14:28
The Associated Press a écrit:
White House: Israelis not invited to Mideast peace workshop
WASHINGTON — A White House official says that Israeli representatives have not been invited to the Trump administration’s Israeli-Palestinian peace conference in Bahrain next week.
The official said Monday that the meeting is to focus on the administration’s “economic vision” for the Palestinians and will not focus on “political issues.”
The administration official was not authorized to discuss the matter on the record and spoke on condition of anonymity.
The announcement means that neither Israelis nor Palestinians will be attending a conference meant to shape their fate.
The Palestinians, accusing the U.S. of bias favouring Israel, have rejected the Trump administration’s peace plan out of hand and have urged Arab countries to boycott the meeting.
Last week the White House said Jordan, Egypt and Morocco would be attending the workshop in Manama.
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Mer 19 Juin 2019 - 17:29
Citation :
Golfe: l'armée américaine précise ses accusations contre l'Iran
Fujairah (Emirats arabes unis), 19 juin 2019 (AFP) -
L'armée américaine a précisé mercredi, aux Emirats arabes unis, ses accusations contre l'Iran dans l'attaque du tanker japonais Kokuka Courageous, en assurant avoir récupéré des indices matériels et des empreintes qui démontrent, selon elle, l'implication de Téhéran.
Le navire a été touché le 13 juin en mer d'Oman par une mine-ventouse "semblable à celles utilisées par l'Iran", a assuré le commandant de l'US Navy, Sean Kido.
Ses experts ont récupéré des empreintes de doigts et de mains de ceux qui avaient posé ces mines, a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse organisée par la marine américaine à Fujairah, le port des Emirats arabes unis où elle a une base navale et au large duquel est ancré le Kokuka Courageous.
"La mine-ventouse est reconnaissable et ressemble en tous points aux mines iraniennes visibles dans des défilés militaires iraniens", a affirmé le commandant Kido, qui dirige le Task Group 56.1, spécialisé dans les explosifs marins au sein du Naval Central Command (NAVCENT).
"NAVCENT estime que l'attaque contre le Kokuka Courageous et les dommages qu'il a subis résultent de l'emploi de mines-ventouse qui ont été posées sur sa coque", a-t-il affirmé. "Notre équipe est arrivée sur place rapidement et a pu examiner l'emplacement où la mine-ventouse a été posée ainsi que les dommages qu'elle a causé."
"Ces dommages correspondent à ceux causés par une mine-ventouse. Ils ne correspondent pas à ceux que pourrait causer un engin volant touchant le navire", a estimé l'officier.
L'équipage du cargo japonais a indiqué à son armateur, qui l'a transmis à la presse au Japon, avoir repéré un engin volant non identifié qui avait tenté une première fois d'attaquer le navire, avant de revenir trois heures plus tard et de le frapper, provoquant un trou dans la coque et un incendie.
"L'enquête suit son cours, sur les attaques subies par les navires Kokuka Courageous et Front Altair. Nous avons récupéré des indices biométriques, notamment des empreintes de doigts et de mains, qui pourront être utilisées dans une enquête criminelle", a indiqué le commandant Kido.
"L'équipe a récupéré des fragments causés par la détonation de la mine-ventouse, composés d'aluminium et de matériaux composites", a-t-il poursuivi. "Elle est aussi parvenue à récupérer un aimant ainsi qu'à noter l'empreinte d'une autre mine-ventouse", qui n'a pas explosé et qui a ensuite été récupérée, selon Washington, par des soldats iraniens à bord d'une vedette, et filmés de loin par un hélicoptère américain.
"Les trous dans la coque à l'endroit où était attachée" cette mine --qui n'a pas explosé-- sont également visibles, a-t-il ajouté. "La mine a été placée au-dessus de la ligne de flottaison, et il apparait que l'intention n'était pas de couler le vaisseau".
- trou dans l'acier -
En marge de la conférence de presse, l'armée américaine a exhibé des fragments d'explosifs relevés à bord du navire, puis autorisé des cameramen à faire le tour du Kokuka Courageous sur l'un de ses hors-bords afin de filmer l'impact sur la coque.
Le trou dans l'acier, de forme rectangulaire, est clairement visible, juste au-dessus de l'eau, avec des traces d'éclats sur les côtés et les tôles visiblement tordues vers l'intérieur.
Escorté par un remorqueur, le navire est entouré d'une barrière flottante de couleur orange, afin de retenir d'éventuelles fuites.
L'équipage japonais était à bord du bâtiment, à l'ancre à 14 km au large de Fujairah, mais n'a pas pu être interrogé.
Au même moment, en Iran, le ministre de la Défense iranien, le général Amir Hatami a rejeté "catégoriquement" ces accusations.
"Les accusations formulées contre les forces armées iraniennes et le film publié en rapport avec l'incident (...) sont sans substance, et nous rejetons catégoriquement ces accusations", a déclaré le général Hatami, cité par l'agence officielle iranienne Irna.
Lors d'une réunion du gouvernement, le président iranien Hassan Rohani a pour sa part déclaré, selon Irna: "Nos relations étroites avec l'Asie, le Japon et la Chine ont poussé certains à attaquer les deux tankers le jour même où le Premier ministre japonais était notre hôte".
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe était en effet à Téhéran le 13 juin.
Les tensions vont croissantes entre la République islamique et les Etats-Unis depuis que l'administration de Donald Trump s'est retirée unilatéralement, en mai 2018, de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et a réimposé de lourdes sanctions économiques.
Mais, pour un haut responsable iranien, un conflit ouvert n'est pas à craindre.
"Il n'y aura pas de guerre (entre l'Iran et les Etats-Unis) puisqu'il n'y a pas de motif pour une guerre", a assuré l'amiral Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, cité par l'agence Irna.
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Mer 19 Juin 2019 - 18:19
L armée US qui mène l enquête Comment leur expliquer qu'ils ne peuvent pas être juge et partie.
Depuis la destruction de l'irak basé sur la fiole de Colin Powell
Il devraient la mettre en veilleuse à jamais au sujet de leurs prétendues preuvres contre les autres pays
Dernière édition par Alloudi le Mer 19 Juin 2019 - 18:40, édité 4 fois
Fahed64 Administrateur
messages : 25559 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Mer 19 Juin 2019 - 18:36
Moi j'attends Pompeo a l'ONU avec la fiole
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Jeu 20 Juin 2019 - 18:07
Citation :
Tankers attaqués dans le Golfe: la mine-ventouse, arme classique de sabotage en mer
Dubaï, 20 juin 2019 (AFP) -
Les mines-ventouse qui semblent, selon les traces laissées sur la coque, avoir été utilisées pour endommager le tanker japonais Kokuka Courageous en mer d'Oman le 13 juin, sont des armes classiques de la guerre maritime, remontant aux débuts de la Seconde guerre mondiale.
Appelées "mines limpet" à cause de leur ressemblance avec la patelle --ce coquillage qui s'accroche aux rochers ("limpet", en anglais)--, elles ont été inventées avant le conflit de 1939-45 sur la base d'un principe simple: un cône de métal rempli d'explosif et doté d'aimants pour coller à la coque des navires.
Ce sont ainsi des "limpet mines" que transportaient dans leurs kayaks les commandos anglais de l'opération "Coque de noix" en 1942: dix membres du Special Boat Service avaient (...) saboté des navires marchands amarrés à Bordeaux (France). Seuls deux avaient survécu.
Par la suite, ce sont aussi des mines-ventouses de ce type qui avaient été utilisées par la DGSE (les services de renseignement extérieur français) pour saboter le Rainbow Warrior, un navire de Greenpeace, à Auckland (Nouvelle-Zélande) en 1985.
Mais "les premiers à avoir utilisé ces mines étaient des nageurs de combat italiens, qui attaquaient la flotte britannique en Méditerranée", explique à l'AFP le vice-amiral à la retraite Jean-Louis Vichot, ancien directeur du centre d'enseignement supérieur de la Marine.
"Elles sont posées par des nageurs de combat: c'est apparemment ce qui s'est passé il y a un mois (le 12 mai, NDLR) sur les quatre bateaux qui étaient au mouillage" au large de Fujairah (Emirats arabe unis) "et ont subi des explosions sous leurs lignes de flottaison", ajoute-t-il.
- "Pas une attaque-nageur" -
Concernant l'attaque des tankers en mer d'Oman le 13 juin, l'emplacement du trou d'environ un mètre au-dessus de la ligne de flottaison sur la coque du Kokuka Courageous, ainsi que la trace laissée selon l'US Navy par une deuxième mine-ventouse qui n'a pas explosé et a laissé sur la coque un cercle parfait de 55 cm de diamètre, excluent une pose par des nageurs de combat, dit le vice-amiral.
Cette opinion est partagée par Ludovic Guerineau, ancien de la DGSE, aujourd'hui directeur des opérations de la société de sécurité privée Anticip.
"Ce n'est pas une attaque-nageur", dit-il. "Dans le cas de ce tanker japonais, elles ont forcément été placées par une embarcation, qui s'est approchée et les a ventousées sur la coque. Il est surprenant que ça ait eu lieu en plein jour, ce genre d'attaque se fait plutôt de nuit pour éviter de laisser trop de traces".
"La piste la plus plausible", ajoute-t-il, "c'est un bateau rapide qui s'approche discrètement, pas forcément détecté au radar, qui vient par derrière, la pose et disparaît".
- "Faire peur" -
A l'inverse, le fait que les poseurs de mines n'aient pas été repérés par les marins du tanker, qui évoquent plutôt une attaque par un engin volant, n'étonne pas le vice-amiral Vichot.
"Sur des pétroliers de cette taille", dit-il, "la seule préoccupation de l'équipage, c'est d'éviter les collisions avec les autres bateaux ou de se mettre à la côte (s'échouer). Ils se fichent complètement des petites embarcations qui arrivent par derrière et n'ont en principe qu'une seule idée, ne pas se faire écraser par le pétrolier".
"Il n'y a pas de veille attentive, ajoute-t-il. Sur la passerelle il n'y a qu'un officier de quart et un veilleur, et encore, souvent il n'y a pas de veilleur. Dans le meilleur des cas, ils regardent droit devant. En plus, dans le détroit d'Ormuz, ils ont l'habitude de voir passer des vedettes rapides qui font parfois des manoeuvres un peu bizarre."
"Cela dit, ça risque de changer maintenant, les armateurs ont dû donner des consignes", relève le vice-amiral Vichot.
Les deux experts sont aussi formels sur un point: le but des saboteurs n'était pas d'envoyer le navire par le fond mais de provoquer une avarie spectaculaire.
"C'est un message qui est envoyé, qui correspond à la tension assez forte qui règne entre les pays dans ce coin-là. Et ce n'est pas la première fois", assure Ludovic Guerineau, en référence au sabotage des navires au large de Fujairah le 12 mai.
Pour le vice-amiral, "ce qu'ils cherchaient à faire, c'est faire peur et faire augmenter les primes d'assurance. Ils ont réussi".
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Ven 21 Juin 2019 - 18:09
Citation :
Trump dit avoir annulé des frappes contre l'Iran à la dernière minute
Washington, 21 juin 2019 (AFP) -
Donald Trump a affirmé vendredi avoir annulé à la dernière minute des frappes contre l'Iran pour éviter un bilan humain dramatique, tout en maintenant ses menaces de représailles contre Téhéran qui a abattu un drone américain.
Surprenant de la part d'un président des Etats-Unis, l'ancien homme d'affaires a, dans une série de tweets matinaux, fait le récit détaillé de la soirée de jeudi, donnant un aperçu inédit - et très personnel - de sa prise de décision sur ce dossier aux lourds enjeux militaires et stratégiques.
"Nous étions armés et prêts à riposter la nuit dernière contre trois sites différents quand j'ai demandé combien (de personnes) allaient mourir", a-t-il écrit. "150 personnes, monsieur, a été la réponse d'un général. 10 minutes avant la frappe, je l'ai stoppée, c'était disproportionné par rapport à une attaque contre un drone".
L'Iran a abattu jeudi un drone Global Hawk qui, a-t-il assuré, avait violé son espace aérien, une version des faits contestée avec force par les Etats-Unis.
Ce dernier développement a provoqué un nouvel accès de fièvre entre les deux pays ennemis. L'administration Trump mène une politique de "pression maximale" pour pousser l'Iran à réduire encore davantage ses ambitions nucléaires et limiter son influence régionale.
"Je ne suis pas pressé, notre armée est (...) prête et de loin la meilleure au monde", a ajouté le président américain, toujours sur Twitter. "L'Iran ne sera JAMAIS autorisé à avoir d'armes nucléaires, pas contre les Etats-Unis, et pas contre le MONDE!".
- Boule de feu -
Vendredi, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi a fait passer un message "d'urgence" à Washington via la Suisse, disant que son pays "ne cherchait pas la guerre" mais qu'il défendrait "résolument son territoire contre toute agression". L'ambassade de Suisse à Téhéran représente les intérêts américains en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays depuis 1980.
La télévision d'Etat iranienne a diffusé des images présentées comme étant celles des "débris" du drone détruit Global Hawk, alignés par terre ou sur des présentoirs.
"Les débris flottants ont été repêchés par les forces navales et transférés comme vous le voyez à Téhéran", a dit à la télévision le général de brigade Amirali Hajizadeh dans une base à Téhéran. D'autres morceaux de l'appareil ont coulé.
Selon ce chef de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, armée idéologique du pays, l'Iran a lancé deux avertissements avant d'abattre le drone.
La télévision d'Etat a également diffusé un extrait vidéo présenté comme étant l'interception du drone par un missile "3-Khordad", mais son authenticité ne pouvait être immédiatement prouvée. Les images montrent un missile tiré à partir d'une batterie mobile dans la nuit. Après une coupe, on voit une explosion et une boule de feu descendre à la verticale dans un ciel noir.
Face à l'escalade, plusieurs compagnies aériennes comme KLM, Qantas, Singapore Airlines, Malaysia Airlines et Lufthansa ont suivi les compagnies américaines en décidant d'éviter de survoler le Golfe d'Oman et le détroit d'Ormuz, point de passage stratégique pour l'approvisionnement mondial de pétrole dans la région du Golfe.
- Chaud et froid -
Soufflant le chaud et le froid, M. Trump avait d'abord qualifié jeudi d'"énorme erreur" la frappe iranienne, avant d'évoquer la piste d'une erreur du côté iranien faite par quelqu'un de "stupide", semblant vouloir faire baisser la température.
Lors d'une visite en Arabie saoudite, pays allié des Etats-Unis et grand rival régional de la République islamique, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour l'Iran, Brian Hook, a accusé Téhéran d'être "responsable de l'aggravation des tensions" et de "continuer de rejeter les ouvertures diplomatiques" américaines.
Bien que les Etats-Unis et l'Iran répètent ne pas chercher la guerre, la multiplication des incidents fait craindre qu'une étincelle ne mette le feu aux poudres.
La Russie a mis en garde contre un éventuel recours des Etats-Unis à la force contre l'Iran, estimant que cela serait "une catastrophe". En revanche, Israël a appelé la communauté internationale à soutenir les Etats-Unis face à l'Iran.
Les tensions ne cessent de monter depuis le retrait américain en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l'Iran, privant ce pays des bénéfices économiques qu'il escomptait de ce pacte.
Elles se sont intensifiées avec des attaques contre des pétroliers dans la région du Golfe en mai et en juin, imputées par Washington à Téhéran qui a démenti.
Les Etats-Unis viennent de renforcer davantage leur dispositif militaire au Moyen-Orient alors que de nouvelles frictions sont à prévoir avec l'annonce par l'Iran que ses réserves d'uranium enrichi dépasseraient à partir du 27 juin la limite prévue par l'accord nucléaire.
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Sam 22 Juin 2019 - 18:59
Citation :
L'Iran exécute un prestataire du ministère de la Défense, "espion" de la CIA
Tensions dans le golfe | L'Iran a exécuté un prestataire du ministère de la Défense condamné pour espionnage au profit de l'Agence centrale du renseignement des Etats-Unis (CIA), a indiqué samedi l'agence de presse semi-officielle Isna, dans un contexte de tensions accrues entre Téhéran et Washington. "Jalal Haji Zavar, un prestataire de l'organisation aérospatiale du ministère de la Défense qui était un espion pour la CIA et le gouvernement américain, a été exécuté", a précisé Isna, citant l'armée iranienne sans donner plus de détails sur la date de l'exécution.
Rédaction 22-06-19, 17:46 Dernière mise à jour: 17:59
L'homme avait été condamné par un tribunal militaire et sa sentence a été exécutée à la prison de Rajai-Shahr dans la ville de Karaj, au nord-ouest de Téhéran. Selon Isna, M. Zavar a été "identifié par les services de renseignement du ministère de la Défense" et avait, au cours de l'enquête, "avoué explicitement espionner au profit de la CIA pour de l'argent tandis que des documents et des outils d'espionnage avaient été retrouvés à son domicile".
L'agence semi-officielle n'a pas précisé la date de son arrestation mais a noté qu'il ne fournissait plus ses services au ministère depuis l'année 1389 du calendrier persan (mars 2010 - mars 2011).
L'"ex-femme" de M. Zavar effectue pour sa part une peine de quinze ans de prison après avoir été condamnée pour "complicité d'espionnage", a ajouté Isna. Mardi, l'Iran avait affirmé avoir démantelé un "nouveau réseau" d'espions et de "nouvelles recrues des Américains" liées à la CIA, selon l'agence de presse officielle Irna. Les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran ont atteint un nouveau pic avec la destruction jeudi par les Iraniens d'un drone américain "dans l'espace aérien iranien" selon Téhéran, Washington affirmant pour sa part qu'il se trouvait dans l'espace aérien international.
Vendredi le président américain Donald Trump a affirmé avoir annulé à la dernière minute des frappes de représailles sur trois sites iraniens pour éviter un lourd bilan humain.
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Lun 24 Juin 2019 - 17:25
Citation :
Trump à l'Iran: "Pas d'armes nucléaires, pas de soutien au terrorisme!"
Washington, 24 juin 2019 (AFP) -
Le président américain Donald Trump a résumé lundi d'une formule les exigences des Etats-Unis vis-à-vis de l'Iran: "Pas d'armes nucléaires, pas de soutien au terrorisme!".
Dans une série de tweets matinaux, M. Trump, qui a annulé in extremis des frappes contre des cibles iraniennes en représailles à la destruction d'un drone de l'US Navy, a souligné que la protection de voies de navigation dans le Golfe n'est pas pour lui une priorité.
"Nous n'avons même pas besoin d'être sur place dans la mesure où les Etats-Unis sont désormais (de loin) le premier producteur d'énergie au monde!", a-t-il avancé, avant de résumer les exigences "très simples" de Washington vis-à-vis de Téhéran: "Pas d'armes nucléaires, pas de soutien au terrorisme".
Poursuivant sur ce thème, il a appelé les autres pays importateurs de pétrole à monter en première ligne.
"91% des importations chinoises de pétrole passent par le détroit d'Ormuz, 62% pour le Japon, et c'est pareil pour nombre d'autres pays", a souligné le milliardaire républicain. "Pourquoi protégeons-nous ces voies de navigation (depuis de longues années) pour d'autres pays sans la moindre compensation?".
"Tous ces pays devraient protéger leurs propres navires dans ce qui a toujours été un passage dangereux", a-t-il encore écrit.
Le détroit d'Ormuz, qui relie le Golfe persique à la mer d'Oman, reste la voie de navigation quasi-exclusive entre les producteurs d'hydrocarbures du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Emirats arabes unis, Irak et Iran) aux marchés d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Nord. Il est particulièrement vulnérable en raison de sa faible largeur, 50 kilomètres environ.
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Sam 29 Juin 2019 - 18:31
Citation :
Iran: Washington déploie des avions furtifs F-22 au Qatar
Washington, 29 juin 2019 (AFP) -
Les Etats-Unis ont déployé pour la première fois des avions furtifs F-22 au Qatar, a annoncé vendredi le Pentagone, augmentant ainsi encore un peu plus la présence militaire américaine dans le Golfe, en pleine tension avec l'Iran.
Les F-22 Raptor ont été déployés "pour défendre les forces et intérêts américains", a annoncé le commandement général des forces américaines dans un communiqué, qui ne précisait pas le nombre d'appareils envoyé.
Une photo communiquée également par le Pentagone montrait cinq F-22 volant au-dessus de la base américaine d'Al Oudeid au Qatar.
Téhéran et Washington sont engagés dans une escalade verbale depuis que le président américain Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le nucléaire et de rétablir des sanctions contre l'Iran.
En retour, Téhéran avait fait connaître le 8 mai son intention de se délier progressivement de ses engagements si Européens, Russes et Chinois ne l'aidaient pas à contourner les mesures américaines.
Un nouveau pic de tension a été atteint lorsque l'Iran a abattu un drone américain, le 20 juin, après une série d'attaques d'origine inconnue contre des tankers attribuées par Washington à Téhéran, qui a démenti.
En mai, les Etats-Unis, parlant de possible plan d'attaque iranien sur les forces américaines dans la région, avaient déployé dans le Golfe un porte-avion, ainsi que des bombardiers B-52 Stratofortress, capables de transporter des missiles nucléaires.
messages : 704 Inscrit le : 23/08/2014 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Jeu 16 Avr 2020 - 21:06
Citation :
US Navy Vessels Harassed By Iran’s Guards Navy In The Arabian Gulf
On April 15, eleven Iranian Islamic Revolutionary Guard Corps Navy (IRGCN) vessels repeatedly conducted dangerous and harassing approaches of U.S. vessels while were conducting joint integration operations with U.S. Army AH-64E Apache attack helicopters in the international waters of the North Arabian Gulf.
The IRGCN vessels repeatedly crossed the bows and sterns of the USS Lewis B. Puller (ESB 3), USS Paul Hamilton (DDG 60), USS Firebolt (PC 10), USS Sirocco (PC 6), USCGC Wrangell (WPB 1332) and USCGC Maui (WPB 1304) at extremely close range and high speeds, including multiple crossings of the Puller with a 50 yard closest point of approach (CPA) and within 10 yards of Maui’s bow.
The U.S. crews issued multiple warnings via bridge-to-bridge radio, five short blasts from the ships’ horns and long-range acoustic noise maker devices, but received no response from the IRGCN.
After approximately one hour, the IRGCN vessels responded to the bridge-to-bridge radio queries, then maneuvered away from the U.S. ships and opened distance between them.
The IRGCN’s dangerous and provocative actions increased the risk of miscalculation and collision, were not in accordance with the internationally recognized Convention on the International Regulations for Preventing Collisions at Sea (COLREGS) “rules of the road” or internationally recognized maritime customs, and were not in accordance with the obligation under international law to act with due regard for the safety of other vessels in the area.
The U.S. Navy, Coast Guard, Marines and Army have been conducting joint interoperability operations in the North Arabian Gulf since late March.
U.S. naval forces continue to remain vigilant and are trained to act in a professional manner, while our commanding officers retain the inherent right to act in self-defense.
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Dim 10 Mai 2020 - 19:24
Le département de la défense US admet avoir tué lors d'opérations militaires en 2019 approximativement 132 civils en Irak, Syrie Afghanistan et Somalie et en avoir blessé approximativement 91...
Citation :
DoD assesses that there were approximately 132 civilians killed and approximately 91 civilians injured during 2019 as a result of U.S. military operations in Iraq, Syria, Afghanistan, and Somalia. DoD assessments did not identify any civilian casualties resulting from U.S. military operations in Yemen and Libya in 2019.
messages : 7470 Inscrit le : 12/09/2009 Localisation : Zone sud Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Dim 10 Mai 2020 - 23:19
Ravi de te relire Rafi
_________________ "La stratégie est comme l'eau qui fuit les hauteurs et qui remplit les creux" SunTzu
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Lun 11 Mai 2020 - 20:28
Merci.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Dim 11 Oct 2020 - 15:51
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Lun 23 Nov 2020 - 12:53
Haaretz a écrit:
High Times in Zion: An Israeli History of Drugs
New book by historian Haggai Ram chronicles hashish in Mandatory Palestine and Israel – from the camel smuggling operations to Jabotinsky’s psychedelic experience and Tel Aviv cafés that offered customers more than just baked goods
In May 1955, Zena Harman, who was at the time a member of the Israeli mission to the United Nations in New York, sent a coded, secret cable to the Foreign Ministry in Jerusalem. The diplomat immediately alerted the ministry to the fact that she had learned from reliable sources that the Arab League was preparing a report, to be submitted to the 10th session of the UN Commission on Narcotic Drugs, alleging that Israel was deeply complicit in the Levant drug trade in Egypt.
Harman warned her superiors in Jerusalem that “the Arab League is planning to publish a memo on the situation of dangerous drugs in the Middle East. [It] alleges that we’re disseminating intoxicating drugs . . . with the intention of reducing the Arabs’ strength. . . . We need to prepare for this.”
Harman’s information was correct. Shortly afterward, Brig. Abdel Aziz Safwat, who headed the Arab League’s anti-narcotics bureau, did in fact submit the report to the UN commission, in time for its meeting. As expected, the report was scathingly damning of Israel, accusing it of two interrelated methods of “drug poisoning” the Arabs in general and the Egyptians in particular, as well as Europeans and Americans. The first alleged method was ambitious and expensive, requiring unusual infrastructure and expertise, but also highly cunning in nature; the second was simpler and more economical.
Safwat described the first method as follows: “It seems certain that there are small factories in Israel for manufacturing cocaine, heroin, and synthetic drugs, and that it has been arranged to smuggle these drugs to certain countries in the Middle East and to certain European countries, using false labels bearing names of respectable firms. It has also arranged to smuggle ‘white’ drugs to the United States of America by sea via Cyprus, Genoa and Marseille, and by air by means usually arriving from Israel.”
Safwat’s account of Israel’s second and more modest method of disseminating drugs among Arab publics focused specifically on hashish. This method merely required Israel to recycle hashish supplies smuggled into the country from Lebanon or Jordan and then seized for re-smuggling to Egypt. The report claimed: “The enquiries made by me have revealed that Israel is not intended to cultivate ... Indian hemp within the country, [and] is considering [it] sufficient to deal with quantities of ... prepared hashish smuggled into it from Lebanon and Jordan.”
Similar accusations were made in the years that followed, and they resonated in the Egyptian press. The important daily Al Ahram wrote that during the Sinai Campaign (1956), hashish smugglers, probably Bedouin from the Negev who were seized by the Egyptian army, had told their interrogators that soldiers from the Israel Defense Forces had given them permission to continue to Egypt with the smuggled drugs. According to the newspaper, “the Jews used military vehicles to transfer [hashish] to the desert during the period of [Sinai’s] occupation.”
Official Israeli representatives vigorously denied the Egyptian allegations. Cannabis was “cultivated in Israel in negligible quantities,” the Foreign Ministry said in a statement – based on information from the Israel Police – and added: “It was established beyond doubt that this hashish was earmarked for personal home consumption only … No cannabis grown in Israel was ever smuggled abroad.”
Although in 1954 Israeli police did discover that cannabis was grown in various transit camps around the country, the claim that hashish was not smuggled abroad was a lie – part of the propaganda war that was conducted between Israel and Egypt. Hashish in large, not negligible, quantities was smuggled from Lebanon via Israel into Egypt, which was then the Jewish state’s largest and most dangerous enemy.
The documents quoted here, along with many others, appear in a fascinating new book by historian Haggai Ram, of the department of Middle East studies at Ben-Gurion University in Be’er Sheva. Ram’s research focused for years on Iran, and his books and articles have established him as an expert in that field. There is nothing self-evident about his decision to diversify his areas of interest and study the hashish phenomenon in Palestine of the Mandate period and in Israel. In any event, the result, titled “Intoxicating Zion: A Social History of Hashish in Mandatory Palestine and Israel” (Stanford University Press), is a singular, original work of research.
“I decided to write about it about 10 years ago, when I encountered by chance abundant research literature about various histories of drugs – cannabis, opiates, cocaine, but also tobacco and coffee – in different places and periods,” Prof. Ram explains. “Those studies examined histories of drugs, as parts of larger and connected realms of cross-border politics, economics and culture, which cannot be studied adequately if we privilege the state as the exclusive category of analysis. I was immediately drawn to the subject.”
Ram discovered that “even though we know quite a bit about the histories of drugs, especially cannabis and opium, in other parts of the British Empire, particularly India and Egypt, we know very little about them in Palestine-Israel. My book examines the transition from Mandatory Palestine to the State of Israel in the 1950s and 1960s through the perspective of hashish, as an illicit commodity that is smuggled across borders, traded, consumed, regulated and endlessly debated; and as a screen on which human beings project their class, ethnic, and gendered desires and anxieties.”
Hashish, he notes, started to arrive in Mandatory Palestine in commercial quantities only in the 1920s and, more particularly, the 1930s.
“The history of hashish in Palestine-Israel is unique, but at the same time it has similarities with histories of the drug in other places,” Ram emphasizes. Whereas in “many locales in the Arab, Iranian and Ottoman-Turkish Middle East, where the use of cannabis was widespread already in the Middle Ages, and at the latest in the early modern era – the use of hashish in Palestine-Israel is a relatively new phenomenon.
“It started, effectively, after unprecedented global measures were introduced to control the use of drugs and commerce around the world. That development put an end to the smuggling route of hashish from Greece to Egypt. To compensate for the disruption in the supply of hashish from Greece, Egyptian consumers of the drug turned to suppliers from Syria and Lebanon. As a result, Mandatory Palestine became a central link in the commodity chains of the drug, which stretched from Lebanon in the north to Egypt in the south.”
How did the route operate?
“The railway lines that the Mandatory authorities laid in the country were one of the major smuggling routes of hashish. In 1942, the line that connected the Egyptian city of Qantara, on the Suez Canal, with Haifa, was extended to the Lebanese cities of Beirut and Tripoli. The line branched off and passed through Al-Lid [today’s Lod] and Jaffa, and was close to the large urban center of Tel Aviv-Jaffa.”
In his book, Ram portrays many crafty hashish-smuggling operations that ran across Mandatory Palestine en route to Egypt. For example, there’s an amusing description of an embarrassing incident that befell the British high commissioner in Egypt, George Ambrose Lloyd, in 1929. On his way back from a visit to Damascus, 24 packages of hashish were found in his train car. The chief suspects, according to a report in the newspaper Davar, were “Egyptian guards and servants” – employees of the railway company.
The sophistication and boldness employed in smuggling operations were sometimes accompanied by cruelty as well. Then as now, a common method was to use camel caravans. British reports refer to smugglers from the Gaza Strip who placed hashish in tin cylinders and forced camels to swallow them. After a caravan crossed the border and reached a safe haven, the camels would be slaughtered and their stomachs cut open to allow the containers to be removed.
As Russell Pasha, the senior British official in Egypt in the 1930s and 1940s in charge of battling drugs in the country, noted that the loss incurred in butchering camels was negligible compared to the profit made from the sale of the drugs.
According to the records of the Mandatory police, about 35,000 camels a year passed through the Qantara customs terminal after crossing Sinai. British authorities quickly discovered this mode of operation and launched a systematic effort to deal with it. Thus, in the 1940s they installed X-ray machines at Qantara to randomly screen camels that had crossed the border.
In other cases, and in order to reduce the distance needed to be traversed, gangs of smugglers began to grow cannabis in fields around Tul Karm and Jenin, in today’s occupied West Bank. Another ploy was to smuggle the drugs by sea from ports in Lebanon (such as Beirut and Sidon) via Ras Naqura (Rosh Hanikra) to Acre and Haifa, and even as far as Gaza and El Arish. In response, the police set up a small coast guard, which had meager resources and was largely ineffective.
Your book suggests that the efforts of the Mandatory police to contain the phenomenon were largely unsuccessful.
“That’s correct. The Mandatory police were occupied with many urgent tasks, and had a limited budget. As a result, the police force was almost helpless in its efforts to suppress the supply and the huge trade in hashish that crossed Palestine en route to Egypt.”
As early as 1922, the commander of the Port Police in Palestine, Douglas Duff, noted that the smugglers “had no masters in the world . . . [and] feared neither God nor man and would do anything for a few piasters.”
The British governor of Sinai, Claude Scudamore Jarvis, seconded him, stating in desperation: “Stopping hashish smuggling is rather like an attempt to dam a stream with a clay barrier – directly you have plugged up one hole the water comes through in another place.”
A 1947 report of the Palestine Police found that “hashish and opium are the main drugs illegally transported through Palestine for the onward passage to Egypt, in the majority of cases . . . hashish arriving from Syria and the Lebanon.”
Besides having no regard for borders, the smugglers were also not confined by religion or nationality. Not only Arabs but also Greeks, Italians, Bulgarians and Cypriots, to name but a few, were involved in transporting the contraband, and occasionally also British soldiers and officers stationed in bases in Palestine and Egypt.
From time to time, as official and press reports attest, names with a Jewish ring to them were involved in drug-smuggling operations – for example, David Shamai, Theodor Shamit and Alexander Rudintzki. Some of them joined up with Arab gangs and cooperated with them. Here and there, reports also mentioned Jews who served in the British Army in Egypt who smuggled or sold drugs.
Who were the consumers in Palestine?
“One result of the new trade route from Lebanon and Syria to Egypt was a considerable rise in the drug’s consumption among the urban working class of Arabs in Palestine – confirming that proximity, familiarity and availability often played a part. Thus, in the 1930s a thick cloud of hashish hovered over Yaffa [Jaffa], Haifa, Al-Quds [Jerusalem], Akka [Acre], Nablus, Tiberias, Ramla and El-Lid [Lod] – and even over Tel Aviv, the first Hebrew city.”
Tel Aviv, too?
“Yes. Hashish was offered to clients in cafés, beginning in the 1930s, first in Arab or mixed cities such as Haifa, Acre and Nablus. The descriptions in the press and in official documents refer to cafés frequented by lower class Arabs. But I also found evidence that, beginning from World War II, cafés in the heart of Tel Aviv served hashish to Jewish clients, though drug abuse in Jewish society was negligible and quite rare.”
That’s a bit odd, because in the book you quote an erotic poem of praise by Ze’ev Jabotinsky, titled “Hashish”: “In agonies of delight / I hover ‘twixt death and resurrection / Waves of resonating brass / Cascading from the chapel’s summit / My spirit ebbs, my body’s strength all spent / My mind sinks, sleep no-sleep / The peal of bells / Like a thundering sentence in my ear. / Untouched, a silver fire burns / and into the arms of a formless nymph / a dream of naked shame pulls / me to the cradle of torment / and, in the intoxicating madness, / bids me: ‘Come’ – and I make haste.”
“Indeed, this is a particularly interesting poem, because it was written by the founder of revisionist Zionism and several militant Jewish organizations in Palestine,” Prof. Ram observes. “But we should remember that Jabotinsky was not only a leader, orator and soldier – but also a writer, a poet. He apparently wrote this poem in 1901, when he was a law student at Sapienza University of Rome. [Jabotinsky was born in 1880.] One can glean from the poem that it is describing a personal psychoactive experience of a young man in Europe at the time. But this was not the formative, widespread experience of Jews in Europe or of Jews in Palestine. On the contrary: They generally shunned drugs because of their orientalist connotations.”
Meaning?
“To get high on drugs was considered contrary to Zionist values and did not sit well with the puritan ethos of Zionism, which exalted purism, ascetic pioneering, ‘Hebrew labor’ and working the land. The New Jew was supposed to take responsibility for the nation’s destiny, and if he surrendered to hedonism and promiscuity, he was liable to neglect his national duties. The abstention from hashish also stemmed from the fear of becoming over-assimilated in the Orient. The vast majority of the Yishuv [pre-1948 Jewish community in Palestine] abstained from using hashish, because it was viewed as an alien – meaning Arab – substance that could lead the Levantinization of the Zionist project.”
The Zionist aversion to hashish, writes Ram, drawing also on a study by Dr. Ofri Ilany, was also bound up with a perceived threat to the masculine conception of the “New Jew.” For this reason, hashish dens, cafés and brothels, where Arabs could connect with one another and intermingle socially while smoking hashish, were considered a national and political threat. It wasn’t by chance that these establishments were also marked as places of wanton and dubious sexual – particularly homosexual – practices.
But the ostensible repulsion from the drug halted when it came to national security. According to documents of Shai, the intelligence unit of the Haganah, the pre-independence army of the Yishuv, the breakaway militant organizations – the Irgun and Lehi – which did not heed the policy of the official leadership, were involved in drug-smuggling operations. Shai had personal files on the personnel of these organizations, and some of them mention the names of members who trafficked in hashish to finance their activities.
A report in the newspaper Maariv on May 11, 1948, three days before Israel declared its independence, stated that “Zionist organizations smuggled arms from Lebanon and Syria” with the aid of money acquired from hashish transactions. Three years earlier, Hatzofeh, the newspaper of the national-religious movement, reported that a “Jewish military gang” (a reference to the Irgun or Lehi) had been arrested in Egypt for “smuggling hashish and opium on a large scale.”
According to other information, to underwrite the Jewish war effort of the underground organizations in 1945, hashish was smuggled in a plane flying between Egypt and Palestine. In 1964, journalist Aviezer Golan reported in the newspaper Yedioth Ahronoth about “rumors” that “the Irgun was engaged in hashish smuggling to Egypt to finance its war.”
Hashish at the top
Following establishment of the state and the War of Independence, fears that drug abuse would contaminate Jewish society abated. The nascent government authorities expressed optimism that closure of the borders, breaking the geographical connection between Lebanon and Egypt, would prevent the continued transport of hashish and other drugs by the previous route. A 1948 report issued by the Israel Police boasted, “Previously, the Land of Israel was a major passageway for [the flow of] dangerous drugs… The vast majority of the smugglers and the majority of the consumers were Arab. Because of the cessation of relations with the neighboring countries, Israel is no longer a market for dangerous drugs.”
But within a short time the mood reverted to pessimism. The old routes by sea and land were renewed. The hostility between Israel and its neighbors reached new heights, but that didn’t stop the drug dealers from continuing to cross the borders.
The waves of Jewish immigration from the Middle East and North Africa heightened fears of hashish. Some of the immigrants had consumed hashish in their countries of origin, and brought the habit with them. Others, from the first and second generations of Mizrahi immigrants (i.e., Jews from Middle Eastern and North African countries), acquired the habit in Israel as a result of racial discrimination and being shunted to the margins of society in transit camps and remote, impoverished towns.
The drug thus became a Jewish “problem,” where before it had been considered primarily an Arab “problem.” These circumstances blended with growing contempt by the Ashkenazi establishment for the new arrivals, whom they viewed as backward and primitive in the first place. The combination of drugs and Mizrahim only intensified the stereotyping, orientalization and criminalization that the community suffered in Israel.
In this sense, Haggai Ram adds, the connection that was drawn between drugs and immigrant society in Israel was not much different from what could be seen elsewhere. In the United States, for example, the use of marijuana was identified mainly with Mexican migrants and urban Blacks, whom the white middle class feared.
Beyond this, he says, “the use of cannabis and its derivatives in the world was widespread among despised marginal groups and afterward among the working classes, but even more, was identified with the supposedly barbaric and backward Orient. Accordingly, unclean, despicable and even satanic traits were attributed to the substance, and its psychoactive effects were said to include madness, violence, criminality and excessive sexuality – including homosexuality. In other words, in Israel, as elsewhere, cultural, political, ethnic, racial implications and baggage were foisted on cannabis, without any connection to the substance itself and certainly not to its psychoactive effects.”
Suffice it to read the book’s sixth chapter, “Mizrahim and the ‘Perils’ of Hashish Smoking,” to understand the stigma that the Ashkenazi establishment attached to the Other. In official government reports and in the press of the time, the Mizrahim thus replaced the Arabs in the context of hashish use and the establishment’s repulsion toward them.
“The huge wave of immigration has been penetrated by criminal elements,” an Israel Police report of 1951 stated, adding, “Multitudes of immigrants arrived from countries whose culture is poor and whose political structures are unstable and inferior or built on oppression and coercion.” In the eyes of the establishment, Jews from the East and their drug abuse were liable to bring about a “regime of lawlessness.” Their use of hashish was termed an “epidemic,” as though the use of the drug was a disease that could easily spread among the “white” Ashkenazi Jews.
But the declared disgust with drug abuse did not prevent Israel’s security services from using drugs for their purposes. The connection between intelligence communities and drugs is global in nature. There are testimonies in the media and from official documents that the American CIA, the British MI6, the Soviet KGB, Syrian generals in Lebanon, military personnel in Burma and other intelligence agencies traded in drugs or ignored the existence of such commerce when they thought it would serve their purposes. Terrorist and underground organizations, such as Taliban in Afghanistan, the IRA in Northern Ireland and Hezbollah in Lebanon grow, process, distill and disseminate drugs to underwrite their activity.
Nor is there anything new in the allegations that intelligence organizations disseminate drugs so as to entrap and harm their enemies and weaken their societies and military forces. Such claims were put forward by Harry J. Anslinger, the founder and first director (1930-1962) of the U.S. Federal Bureau of Narcotics. Before World War II, and during the war as well, Anslinger accused Japan of disseminating drugs for profit but principally to corrupt the citizens of the Allies. He made similar allegations in the 1950s, during the Cold War, with Communist China replacing Japan in the dock.
Echoes of this discourse reverberated in Israel of the 1950s, 1960s and 1970s. The Israeli press depicted Egypt as a country whose population was drugged and where drug consumption was not confined to the poor and to the dealers in the markets or in confectionery shops, but had reached the highest levels, all the way to President Gamal Abdel Nasser.
A few years later, a psychological profile prepared by the Middle East scholar Shimon Shamir for the research division of Israel’s Military Intelligence, stated that President Anwar Sadat was also a hashish user.
The claims about the scale of hashish use in Egypt – estimated in 1955 to encompass eight million citizens, or a third of the population at the time – served well the Israeli propaganda machine, which was out to depict Egypt as a backward country while also boosting the morale of the Israeli public. At the same time, Military Intelligence, headed by Gen. Chaim Herzog, voiced concern that because hashish and other drugs were available in Egypt and Lebanon in abundance, they could easily find their way into Israel, too. That would not only corrupt Israeli society and undermine its morality and morale, it would also weaken the IDF and hamper its combat ability.
It’s not surprising, then, that Egypt maintained that the IDF was officially engaged in smuggling drugs into the Arab states in general, and into Egypt in particular, in order to debilitate and undermine the Arabs, as Ram notes in the book.
Can you give credence to the allegations by an Egyptian general, Safwat, and others in Egypt that Israel operated institutionally in this matter?
“I don’t know. But I wouldn’t rule it out. Especially when one reads reports that were published by Israeli sources alleging that Israel tried to poison water wells in Egypt and to develop viruses against Palestinian Arabs in Acre in 1948, and a report by Ted Cross, an Israeli intelligence officer who operated in Egypt from 1948 to 1950 and financed his work with the aid of hashish smuggling.
“The testimony of an intelligence official named Shimshon Mashbetz, which I found in the Haganah Archive, is also food for thought. According to Mashbetz the idea to smuggle hashish to fund arms for the Haganah was brought up by the organization but ultimately shelved. Because I did not find additional testimonies, it can’t be known unequivocally whether later, because of distress and need, some adopted the idea and the methods, whether before 1948 or afterward.
“Not to mention later reports, from the 1970s and 1980s, claiming that Israeli officers, including from Intelligence, were involved in smuggling drugs from Lebanon. When one surveys the actions of Israeli intelligence, it’s possible to believe many of the things that they did and then denied or refused to admit to, because they were ashamed of their actions and didn’t want the public to find out about them.”
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Shugan188 Modérateur
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Sujet: Re: La paix au Moyen Orient Ven 25 Déc 2020 - 22:06
Ça chauffe entre Les proxy iraniens en Irak d’une côté ,le gouvernement irakien et les Usa de l autre :
Increasing threats and tensions in Iraq between members of Qais Khazali’s Asaib Ahl al-Haq and government and US, complex situation sources say also tensions with Sadr’s Saraya al-Salam pic.twitter.com/BgMQ7nTU7c
— Middle East Center for Reporting and Analysis (@MidEast_Center) December 25, 2020
En meme temps des ravitailleurs KC-135r de la USAF survolent l espace aérien irakien