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Sujet: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 15 Jan 2010 - 17:21
Rappel du premier message :
parlons de cette richesse miniere,qui devient de plus en plus prisée sur le marché mondial,dont le Maroc controle les prix
President Franklin D Roosevelt (1938):
Citation :
I cannot over-emphasize the importance of phosphorus not only to agriculture and soil conservation, but also the physical health and economic security of the people of the nation.
Dana Cordell, Institute for Sustainable Futures (June, 2008):
Citation :
Phosphorus is as critical for all modern economies as water.
d´autres graphics et etudes ici http://seekingalpha.com/article/182522-taking-stock-of-phosphorus-and-biofuels
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Dernière édition par Yakuza le Mar 23 Juil 2013 - 14:50, édité 1 fois
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Neox Commandant
messages : 1048 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : Europa Nationalité :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 23 Mai 2023 - 22:37
P.S: "Le phosphate de Zinc PZ20 est un pigment anticorrosion qui convient à un large éventail d'applications : il est utilisé dans les peintures grand public tout comme dans les peintures industrielles techniques telles que le coil coating." --> Google
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« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais. »
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mer 24 Mai 2023 - 19:34
J'adore ce type
_________________ Suivez-moi dans le côté obscur
moncef et sraboutibada aiment ce message
Shugan188 Modérateur
messages : 5668 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 25 Mai 2023 - 15:35
Citation :
« Le Maroc a adopté une stratégie nationale sur l’hydrogène vert » Sylvie Rantrua 7 - 9 minutes
Le Maroc abrite l'une des plus grandes centrales solaire au monde et de nombreux parcs éoliens. C'est naturellement, compte tenu de son potentiel en énergies renouvelables, que le pays s'intéresse particulièrement à l'hydrogène vert, considéré comme une solution pour l'énergie de demain. Dans cette optique, l'université Mohammed-VI Polytechnique (UM6P) se place à la pointe de la recherche sur l'hydrogène vert, produit à partir des énergies renouvelables.
Soutenue par la Fondation OCP, l'UM6P est une institution orientée vers la recherche appliquée et l'innovation avec pour objectifs de répondre aux besoins de l'Afrique et de développer des solutions répliquables. L'université met l'accent sur les recherches autour de l'hydrogène vert. Ce gaz est obtenu par électrolyse de l'eau, un procédé qui permet de casser la molécule d'eau et de séparer l'élément hydrogène qui doit être ensuite stocké. On peut l'utiliser tel quel, sous forme d'hydrogène, soit le combiner avec le carbone pour avoir du méthane, soit avec de l'azote et produire de l'ammoniac vert, un composant essentiel pour fabriquer des engrais. Hicham El Habti, président de l'université Mohammed-VI Polytechnique (UM6P) décrypte pour Le Point Afrique les enjeux de la recherche sur l'hydrogène vert.
À LIRE AUSSIL'Afrique, hub mondial de l'hydrogène vert ?
Le Point Afrique : Depuis quand l'université Mohammed-VI Polytechnique s'intéresse-t-elle à l'hydrogène vert et quels sont les axes de recherche déployés autour de ce thème ?
Hicham El Habti : Cela fait un peu plus de trois ans que nous nous intéressons à ce sujet de l'hydrogène vert produit à partir d'énergie renouvelable. En fait, depuis que ce thème émerge. Cela a commencé par l'amont, à savoir la maîtrise des techniques liées aux énergies renouvelables, le solaire mais aussi l'éolien. De là, nous nous sommes intéressés à toute la chaîne de valeur : de la transformation de cet hydrogène en autres molécules pour produire des biocarburants – par exemple, si on capte le CO2 et que l'on rajoute de l'hydrogène, cela fait du biométhane, et jusqu'au bout de la chaîne de valeur avec la production de l'ammoniac vert. Ce sont les axes de recherche à l'université.
Le Maroc a adopté, il y a deux ans, une stratégie nationale sur l'hydrogène. Au mois de juin, se tiendra aussi la troisième conférence organisée sur la thématique de l'hydrogène vert, le World Power-to-X Summit, dans le sud du pays à Guelmim, là où le potentiel est le plus important, en solaire et éolien, mais en fait presque tout le Maroc présente un potentiel intéressant à travers les énergies renouvelables installées.
Nous travaillons à l'université sur toute la chaîne de valeur, à savoir la réduction du coût de l'énergie renouvelable, mais aussi sur la question de l'intermittence liée à l'énergie renouvelable, un phénomène qui impacte le fonctionnement de l'électrolyse. Cette intermittence peut trouver sa solution à travers le stockage. Pour réduire le coût de l'énergie verte disponible, il faut améliorer le rendement des panneaux photovoltaïques, des pales des éoliennes. La recherche porte aussi sur un stockage plus efficient et moins coûteux.
L'an prochain, nous devrions disposer d'une plateforme de recherche de 4 MW sur un site industriel au sud de Casablanca. Nous allons produire sur ce site de l'ammoniac qui sera récupéré et utilisé par L'Office chérifien des phosphates (OCP). Ce sont de petites quantités : avec 4 MW, la production est de l'ordre de 4 tonnes d'ammoniac par jour. Sur cette plateforme, nous allons tester les différentes technologies d'électrolyses, deux dominent aujourd'hui : le PEM et l'alcalin. On va analyser l'impact du profil de l'énergie renouvelable sur la performance des technologies pour choisir la meilleure. Cette grande plateforme sera disponible en fin d'année, au plus tard début de l'année prochaine.
À LIRE AUSSIL'Afrique, nouvel eldorado des énergies renouvelables
Quels sont les moyens financiers disponibles et comment sont organisées les études et les recherches ?
Plusieurs équipes travaillent sur cette thématique de l'hydrogène vert par rapport à toute la chaîne de valeur, par exemple, sur les matériaux utilisés pour le stockage. A minima, nous compterons une centaine de personnes sur les différents pôles : panneaux, électrolyses, stockage, production d'ammoniac…
La construction d'une deuxième plateforme beaucoup plus importante est également prévue. Cette plateforme de 10 MW sera parmi les plus grandes au niveau mondial. Le budget lié à ces deux plateformes est déjà de 50 millions d'euros et sera financé par l'OCP. Le groupe a annoncé un nouveau plan de développement vert en décembre dernier, avec pour objectif de produire 1 million de tonnes d’ammoniac vert à l’horizon 2027. Aujourd’hui, l’OCP ne produit pas d’ammoniac, mais l’importe et cherche à travers la recherche à se positionner sur le développement et la production. Son investissement dans la R & D doit lui permettre de déterminer entre les différentes technologies, le choix du profil de l’énergie verte. Par exemple, plus de solaire et moins d’éolien ou inversement. La plateforme de recherche va nous donner la réponse.
Au sein de l'université, à partir de septembre, nous allons lancer une filière 100 % hydrogène, avec un master. Actuellement, nous abordons l'hydrogène à travers l'étude de la chaîne de valeurs. Nous allons prendre les différentes formations qui avaient lieu à gauche à droite pour les réunir. Demain, il s'agit de gérer cette plateforme. L'enjeu majeur est celui des ressources humaines. On se lance dès maintenant pour les préparer.
À LIRE AUSSIMaroc : la plus grande centrale solaire au monde tiendra-t-elle ses promesses ?
Quelles sont les perspectives de l'hydrogène vert au Maroc ?
L'ammoniac. L'OCP est l'un des plus grands importateurs d'ammoniac, au niveau mondial, il va donc substituer une partie de ses imports par un ammoniac vert, cela rentre dans ses engagements de neutralité carbone. L'entreprise a pris un engagement scop 1 (émissions directes de GES produit par l'entreprise), scop 2 (émissions indirectes liées à l'énergie) à 2030 et scop 3 (émissions indirectes qui ne sont pas sous le contrôle de l'entreprise) 2040. L'OCP entame déjà sa décarbonation de toute la chaîne de production, et dans ce cadre-là, il sera producteur d'ammoniac vert ce qui va lui donner l'opportunité de produire des engrais verts. Cet ammoniac vert devrait représenter 25 à 30 % de l'ammoniac total utilisé par l'OCP à l'horizon 2027. Une fois cette première étape passée cela pourra monter en puissance.
Cet ammoniac vert peut aussi avoir d'autres usages, et notamment celui de carburant vert pour le transport maritime, souvent pointé du doigt pour ses émissions de CO2. Si on s'arrête à l'étape hydrogène sans aller jusqu'à l'ammoniac, et que l'on capte du CO2, par exemple auprès des cheminées des centrales à charbon, et qu'on le mélange avec de l'hydrogène vert on aura de l'éthanol, un biocarburant. Son utilisation peut aussi se décliner dans la mobilité légère. Il faut alors développer un parc automobile et des stations-service adaptés pour avoir des voitures à l'hydrogène. Nous menons des recherches sur les piles à hydrogène.
Aprés un premier trimestre en demi teinte, reprise significative des cours au second trimestre et ca continue !
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simplet General de Brigade
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Dim 11 Juin 2023 - 15:23
Citation :
Virage stratégique, restructuration, conduite du changement… comment Terrab a fait d’OCP un géant mondial
Le PDG du groupe OCP a accordé en mars dernier une longue interview à la Harvard Business School du Massachusetts, où il revient sur son propre parcours ainsi que sur la transformation d’OCP, d’office déclinant à leader mondial de l’industrie de la roche. Les points saillants.
Harvard Business School : En 1994, vous êtes devenu conseiller au Cabinet royal. Quelles étaient vos missions ?
Mostafa Terrab : J’ai d’abord été chargé de créer une agence de développement des zones arides au Maroc. D’un point de vue géographique, le Maroc ressemble un peu à la Californie. Il y a une grande côte de l’océan Atlantique, les montagnes de l’Atlas qui seraient vos montagnes de la Sierra, puis le désert au-delà des montagnes.
À l’époque, Sa Majesté (Hassan II, ndlr) était très désireuse d’essayer de développer les zones arides, de trouver des technologies et des moyens de créer une sorte de développement, principalement agricole, mais aussi d’autres types de développement. Le roi m’a demandé d’enquêter et d’explorer ce qui pouvait être fait à ce moment-là. J’ai passé quelques années au Cabinet royal, où j’étais conseiller junior, pour ainsi dire. Ensuite, j’ai pris la tête du secrétariat du Sommet économique Moyen-Orient/Afrique du Nord. Puis, en 1997 ou 1998, on m’a demandé de créer, gérer et lancer l’Agence de régulation des télécoms au Maroc.
Pouvons-nous prendre du recul et peut-être parler un peu du Sommet économique Moyen-Orient/Afrique du Nord ?
C’était une initiative marocaine de l’accueillir, mais c’était vraiment motivé par une vision de Shimon Peres lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères en Israël. L’idée était ce qu’il appelait le dividende de la paix. À l’époque, le processus de paix politique était en cours – avec les conférences d’Oslo et de Madrid. Mais il a compris que la paix n’était pas seulement quelque chose que l’on signait sur papier. Pour consolider la paix, il fallait créer une sorte d’intérêt pour elle. Un dividende de la paix signifiait qu’on allait essayer de créer un processus économique qui apporterait les fruits de la paix, car le processus politique était également en cours — en termes de coopération économique, d’investissement. Il visait principalement les territoires palestiniens au départ, juste pour montrer que la paix n’était pas qu’un papier que l’on signe. Il serait fragile d’en faire simplement un processus politique. L’histoire lui a malheureusement donné raison, puisque tout le processus s’est effondré après l’assassinat de Yitzhak Rabin.
Y avait-il une différence entre l’Afrique francophone et l’Afrique anglophone ?
Oui, il y a une différence fondamentale en termes de philosophie juridique. Le système français n’est pas un système de common law. C’est un système de droit administratif, davantage basé sur la philosophie du Code Napoléon, dans lequel tout doit être permis par une sorte de texte juridique.
À mon avis, c’est un système très lourd. En d’autres termes, la philosophie de base est que si vous voulez faire quelque chose, vous devez prouver qu’il existe un texte qui vous permet de le faire. Le système anglo-saxon permet plus d’innovation, car il s’agit davantage de common law. La charge de la preuve incombe à ceux qui essaient de vous arrêter et qui doivent prouver qu’ils disposent d’un texte que vous êtes en train d’enfreindre. Cela crée une approche différente de ce qu’est la réglementation, par exemple, la charge d’un régulateur est de dire ce qui est interdit, plutôt que ce qui est permis.
En 2006, vous êtes nommé directeur général d’OCP. Deux ans plus tard, vous devenez le PDG de l’entreprise. Comment est-ce arrivé, pourquoi vous a-t-on nommé et quelle était votre mission ? J’ai été nommé parce qu’il y avait quelques points d’interrogation. Le gouvernement remettait en question la situation de l’OCP. À cette époque, l’OCP était une entreprise déficitaire. En fait, c’était une entreprise parapublique qui a connu une situation financière difficile les années précédentes, et ce n’était pas en accord avec la taille des réserves de phosphate au Maroc. Il y avait la question de savoir pourquoi.
Sachant que je suis un peu un homme de défis, ou peut-être un peu fou à accepter des défis (rires), ils m’ont demandé d’examiner la situation et de dire si j’étais prêt à essayer de résoudre le problème. Un défi qu’ils savaient que je ne pouvais pas refuser.
Le Maroc est assis sur un pourcentage élevé du phosphate mondial (environ 70 %). Comment se fait-il que l’OCP était une entité déficitaire ?
C’est évidemment la première question que nous nous sommes posée. La réponse était une combinaison de plusieurs choses, mais c’était le fait que l’entreprise était restée principalement dans le secteur minier. Son activité principale consistait à vendre le minerai, ou ce que nous appelons la roche phosphatée, et ce n’était certainement pas rentable dans la mesure où le prix du phosphate était resté très stable, même en dollars en valeur nominale, pendant 30 ans. Comme vous pouvez l’imaginer, les coûts n’étaient pas stables. Nous étions dans une entreprise où notre produit principal baissait en dollars réels. Les coûts augmentaient et c’est ce qui a créé les pertes annuelles de l’entreprise. (Image) OCP n’était qu’un exploitant de roche brute lors de l’arrivée de Mostafa Terrab à sa tête en 2006.
Au départ, nous avons également examiné s’il y avait eu mauvaise gestion ou non. Ma première décision a été de demander à Kroll, la société qui a audité Enron, de faire un travail médico-légal. Il n’y a eu absolument aucune mauvaise gestion. Leur rapport soulevait qu’il y avait un manque de stratégie, alors nous nous sommes dit que c’était ce que nous devions corriger.
La stratégie était alors très sensée, en ce sens que nous devions passer au produit fini. Nous avons dû baisser la chaîne de valeur et entrer dans l’activité de nos clients – les engrais, qui sont la nutrition des plantes. La seule issue était d’ajouter de la valeur dans le pays à la roche phosphatée, en en faisant divers produits finis. La suite appartient à l’histoire, car nous avons pu investir massivement dans la production d’engrais et sortir l’entreprise de sa situation assez rapidement.
Vous avez mentionné que j’ai été embauché comme directeur général. En fait, c’est l’équivalent de PDG. Mais nous avons transformé l’entreprise en société. Comme je l’ai mentionné, c’était une entreprise parapublique dirigée par des bureaucrates, pour ainsi dire. Une fois que nous avons décidé que notre avenir était dans le produit fini, il y a eu un gros investissement pour construire les usines de transformation du minerai. Nous ne pouvions pas le faire avec le bilan que nous avions et avons dû trouver un moyen de lever des financements, essentiellement sous la forme d’obligations internationales.
Cela nous a obligés à passer à une structure juridique différente, qui est celle d’une société. En 2008, nous avons transformé l’entreprise qui est devenue régie par le droit des sociétés plutôt que par le droit administratif. Elle avait un conseil d’administration et, même si le gouvernement était toujours le principal actionnaire, c’était un actionnaire régi par le droit des sociétés. Je suis devenu président du conseil d’administration et chef de la direction à ce moment-là, en 2008. Le gouvernement a encore environ 95 % de capitaux propres de l’OCP.
Est-ce vraiment une société par actions ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette relation ?
Légalement, oui. L’OCP opère sous le droit marocain des sociétés. Il n’est donc plus régi par le droit administratif marocain et ce n’est plus un bureau d’un point de vue juridique. Le gouvernement gouverne en tant qu’actionnaire par l’intermédiaire du conseil et de divers comités du conseil, mais les diverses personnes qui représentent le gouvernement dans notre actionnariat doivent agir en tant qu’administrateurs. Gardez à l’esprit qu’ils n’avaient pas l’habitude de faire cela. Leur responsabilité fiduciaire incombe à l’entreprise, et non à l’entité gouvernementale qu’ils représentent. Cela demande un certain apprentissage, mais ils savent qu’ils sont régis par une loi différente et que leurs responsabilités incombent à l’entreprise et non à autre chose. Cela se produit dans de nombreux autres pays. En Europe, et même aux États-Unis, il existe des sociétés comme Amtrak, qui n’est pas une société privée en termes d’actionnariat. Les principales compagnies aériennes en Europe appartiennent à des gouvernements et le gouvernement agit en tant qu’actionnaire.
Quel est l’impact environnemental de votre entreprise, si vous regardez l’ensemble du processus de production ?
Si on parle de cela en termes de vocabulaire usuel, vous avez les émissions de scope 1, 2 et 3. Évidemment, nous avons des émissions liées aux scopes 1 et 2 comme pour toute entreprise industrielle et logistique. Il y a par exemple les émissions de CO2 de nos installations industrielles. En tant qu’entreprise, nous nous sommes engagés à être neutres en carbone net dans les champs d’application 1 et 2 avant 2030. Ces champs d’application sont directement liés à nos activités et au type d’énergie que nous utilisons. Nous investissons maintenant massivement dans les énergies renouvelables en remplacement des autres types d’énergie que nous utilisons, et décarbonons notre chaîne d’approvisionnement interne à l’entreprise pour gérer les champs d’application 1 et 2. Nous avons d’énormes opportunités pour le faire en raison de l’énergie solaire et éolienne du Maroc. (Image)
“L’agriculteur contribuera positivement à ralentir, voire potentiellement à inverser, le changement climatique”, estime Mostafa
Il y a une efficacité énorme dans la production d’énergie solaire. Le pays a été le fer-de-lance de ce mouvement en Afrique il y a des années en installant la première et l’une des plus grandes centrales à énergie solaire il y a peut-être huit ans déjà. Nous avons été pionniers dans le solaire pendant de nombreuses années, et maintenant nous profitons des leçons apprises, du moins chez l’OCP, pour déployer massivement l’énergie solaire, jusqu’à 5 gigawatts.
Cela prend en charge les champs d’application 1 et 2. Le champ d’application 3 est généralement le plus compliqué, car il concerne ce qui est fait avec nos produits. C’est là que nous avons une opportunité incroyable, que j’ai déjà mentionnée. Grâce à la bonne utilisation des engrais et au type d’engrais utilisé, vous pouvez inverser l’impact et faire de l’agriculteur un banquier de carbone, pour ainsi dire. L’agriculteur contribuera positivement à ralentir, voire potentiellement à inverser, le changement climatique. Notre engagement est aussi sur le scope 3 d’être neutre en carbone avant 2040. Cela va aussi passer par la fabrication d’engrais dont la part azotée est chimique. Depuis 1975, bien avant que vous n’arriviez dans l’entreprise, il y a eu des critiques sur l’exploitation du phosphate par l’OCP au Sahara Occidental. Pouvez-vous nous parler de ce que vous faites au Sahara Occidental et de son importance pour l’entreprise ? Bien sûr. Tout d’abord, un peu d’histoire. L’exploitation de la mine de phosphate au Sahara Occidental n’a pas commencé avec nous. Rappelez-vous, cette partie du Maroc a été occupée par l’Espagne pendant de nombreuses années, et le gouvernement espagnol avait créé une société appelée Phosboucraa pour y extraire le minerai. Lorsque le Maroc a récupéré son territoire, l’OCP a pris 65 % des parts de cette société. L’entité du gouvernement espagnol est restée actionnaire à 35 %, puis nous avons racheté ces 35 % au début des années 2000. Donc, historiquement, cette opération n’a été bizarrement critiquée que lorsque nous l’avons reprise. Je devais le dire.
Créée en 1962, l’usine Phosboucraa a atteint un chiffre d’affaires de 766 millions de dirhams en 2013, soit environ 6 % des ventes totales de l’OCP.Crédit: DR
Néanmoins, je veux mettre les choses en perspective parce que si vous regardez malheureusement la littérature, même pour un livre récent écrit sur le phosphate, la plupart des documents prétendent que la majorité des réserves de phosphate du Maroc se trouvent dans les régions du Sahara marocain/Sud, ce qu’ils appellent Sahara Occidental. Ce n’est pas le cas. Ce ne sont que 2 % des réserves. “Les principaux gisements de phosphate se trouvent au nord du Maroc” Les principaux gisements de phosphate se trouvent au nord du Maroc. Ce n’est même pas notre chiffre. Il s’agit d’un chiffre de l’US Geological Survey (USGS) et de l’International Fertilizer Development Center (IFDC). De nombreuses institutions ont ce chiffre de 2 %. Maintenant, ce n’est pas encore reconnu par l’ONU comme territoire marocain — je pense que le terme technique est “territoire non autonome”. Il existe des normes de l’ONU pour l’exploitation des ressources naturelles dans ces territoires que nous observons de très, très près. Le principal critère est que les bénéfices de ces opérations reviennent principalement — c’est le terme utilisé — à la population locale. Dans notre cas, ce n’est même pas majoritaire, c’est entier. Parce qu’il s’agit d’une filiale distincte, elle a un compte distinct et il n’y a pas de dividendes ou de bénéfices qui bougent aujourd’hui. Ils sont tous réinjectés dans l’entreprise et dans la région. La plupart des employés sont issus des territoires locaux. Encore une fois, il n’y a pas de dividendes. Tous les bénéfices sont conservés et réinvestis dans les opérations au Sahara. Nous savons que le monde ne nous croira pas sur parole, donc il y a presque un audit annuel par un cabinet internationalement reconnu pour certifier ces affirmations. Il existe des livres blancs juridiques qui démontrent que nous sommes entièrement conformes aux normes internationales dans cette opération. Comme je l’ai mentionné, ce ne sont que 2 % des réserves. Ce n’est pas une partie très importante de ce que nous faisons, même si certains veulent le présenter comme la principale raison pour laquelle nous opérons là-bas.
On se demande juste pourquoi il y a tant de critiques. Quelque chose à voir avec le fait que l’OCP appartient à l’État ?
C’est une combinaison. Être la propriété de l’État n’est pas une nouveauté. Même lorsque l’Espagne gérait l’entreprise, c’était par l’intermédiaire d’une entreprise publique espagnole. Je pense que c’est trop difficile de résister — sérieusement. Une fois que vous avez établi fait erroné comme quoi la plupart des réserves sont là d’une manière ou d’une autre, nous essayons de contrer cela par les faits véridiques. Ce ne sont pas nos faits. Nous aimons leur dire “vous avez droit d’exprimer vos opinions, mais pas de créer vos propres faits”. Les faits sont là dans les enquêtes internationales de l’USGS, par exemple, et de nombreuses autres organisations. Il y a un rapport récent qui sortira dans quelques jours et qui, je pense, montrera à quel point c’est à nouveau 2 %. Il s’agit d’un cabinet international indépendant, pas d’un rapport que nous avons demandé. Une fois que vous avez établi que c’est là que se trouve l’essentiel des réserves, que le Maroc dans son ensemble détient 70 % des réserves de phosphate, qu’il est non renouvelable et donc précieux pour la sécurité alimentaire, sinon insubstituable à la sécurité alimentaire, et que ce territoire est revendiqué par plusieurs entités, je pense qu’il est trop difficile de résister pour que certains se disent “regardez, c’est là que se joue l’avenir du monde”. Ensuite, vous avez toutes ces tentatives d’affirmer qu’il existe une situation de pic de phosphate, créant un parallèle avec la situation de pic pétrolier des années 1970 — l’affirmation selon laquelle nous allons manquer de phosphate. Si ce phosphate se trouve sur un territoire que nous allons de toute façon évacuer dans quelques années, alors la communauté internationale devrait entrer dans un mouvement de panique. Le même rapport de l’USGS établit que les 70 % de réserves que détient le Maroc représentent encore 400 ans au moins de phosphate. Donc pas besoin de paniquer. À qui profite la panique ?
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 19 Juin 2023 - 13:08
Le groupe OCP accélère sa stratégie d’utilisation des eaux non conventionnelles avec pour objectif d’atteindre une autonomie de l’ensemble de ses sites à l’horizon 2024, et chemin faisant contribuer à l’alimentation en eau potable des villes mitoyennes de ses sites ainsi qu’au développement d’une agriculture à forte valeur ajoutée. Le groupe a toujours eu une stratégie dédiée à la gestion et l'optimisation des ressources en eau. Son Programme Eau visait dans un premier temps d'arrêter l’utilisation des eaux douces à l’horizon 2030. Mais face à la grave crise hydrique que traverse le Royaume ces deux dernières années, l'échéance a été rapprochée et les ambitions revues à la hausse. Le "programme eau" se base sur deux composantes dont la principale est le dessalement d'eau de mer. Sur cette partie, OCP vise l’installation d’une capacité de 560 millions de m3 à l’horizon 2027. Cette capacité devrait être répartie en : 300 millions de m3 au niveau de Jorf Lasfar ; 200 millions de m3 au niveau de Safi ; 60 millions de m3 dans le sud. Jorf Lasfar n'utilise plus l'eau douce Où en est ce programme ? Selon une source autorisée à OCP, " le site de Jorf Lasfar est devenu autonome depuis mai 2023. Tandis que le site de Safi devrait le devenir courant ce mois de juin". "A partir des mois de juin et juillet, les capacités de dessalement installées par OCP sur ces deux sites permettront d’alimenter les villes de Safi et El Jadida en eau potable", explique notre source. Et d'ajouter: "au total, à l’horizon 2027, les projets de dessalement permettront d’allouer 100 millions de m3 à l’alimentation en eau potable des régions de Safi, Gantour et Marrakech ainsi que 43 millions de m3 au secteur agricole », poursuit-elle. Aussi, sur les 560 millions m3, 143 millions iront à la consommation domestique et agricole. Le reste permettra au groupe d'assurer sa consommation d'eau pour ses sites et accompagner la hausse de la demande en eau qui interviendra avec la hausse de la capacité de production projetée à horizon 2030. Selon OCP, un projet de pipeline est en cours de mise en place pour alimenter depuis le "hub eau de Safi" les mines de Gantour, ainsi que le complexe de Mzinda en cours de construction. a écrit:
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Sam 1 Juil 2023 - 12:32
"L’UE salue la découverte d’un énorme gisement de phosphate en Norvège"
"Le gisement norvégien est estimé à 70 milliards de tonnes au moins, soit un peu moins que les 71 milliards de tonnes de réserves mondiales prouvées tel qu’évalué par l’Institut d’études géologiques des États-Unis en 2021."
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Sam 1 Juil 2023 - 14:53
replaysat a écrit:
"L’UE salue la découverte d’un énorme gisement de phosphate en Norvège"
"Le gisement norvégien est estimé à 70 milliards de tonnes au moins, soit un peu moins que les 71 milliards de tonnes de réserves mondiales prouvées tel qu’évalué par l’Institut d’études géologiques des États-Unis en 2021."
information non vérifiée parue en 2021
le site de Norge mining
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_________________
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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Fahed64 Administrateur
messages : 25545 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Sam 1 Juil 2023 - 20:01
Une excellente nouvelle pour notre souveraineté et notre stabilité.
Ça va détourner les regards du Maroc et notre future quasi monopole sur cette réserve annoncée.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Invité Invité
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Sam 1 Juil 2023 - 20:07
Merci Simplet.
Norge Mining raconte ses conneries depuis des années. La boite n'est composé que d'une dizaine de personnes basés à Berkeley square (un bureau type Regus)
Dans leur rapport annuel, ils ne parlent que de 910 million de tonnes de reserves dans une zone et 410 millions de tonnes dans une autre. En plus, ils n'ont fait qu'un carottage à 2200m. C'est sur cette base qu'ils estiment leurs réserves. Enfin, 30 millions £ de dépenses! Et zéro revenus depuis 2018.
Pour moi, c'est une des multitudes de wild cats qui pullulent à Londres. Des aventuriers/arnaqueurs qui prennent des concessions dans des zones lointaines, promettent monts et merveilles à des investisseurs crédules et disparaissent ou vendent à d'autres idiots.
Dans la même veine on avait au Maroc Sound Energy qui racontait que le gisement de Tendara etait gigantesque... Pour en fin de compte avoir un gisement qui peut à peine fournir le gaz dont ont besoin deux petites centrales dans le nord du pays.
Meme genre de connerie.
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 3 Juil 2023 - 13:01
Bon courage pour rentabiliser leur investissement, c'est un gisement à 4.500m sous terre
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
simplet General de Brigade
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 7 Juil 2023 - 2:16
Citation :
Plan d’urgence signé avec le gouvernement : OCP fournira de l’eau à Safi et El Jadida
Le chef du gouvernement a présidé ce mercredi 5 juillet la cérémonie de signature d’un mémorandum d’entente et d’un contrat de concession entre l’Etat et l’OCP, relatifs à la production d’eau potable par dessalement d’eau de mer pour les régies de Safi et d’El Jadida
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 7 Juil 2023 - 16:13
même si tu bottes en touche c'est pas grave...l'essentiel c'est que tu ouvres les yeux
simplet General de Brigade
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Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 7 Juil 2023 - 16:43
jrad-killer a écrit:
même si tu bottes en touche c'est pas grave...l'essentiel c'est que tu ouvres les yeux
tu veux pas comprendre
que c'est l'état marocain qui est le grand boss et pas Terrab, l'entreprise public doit verser des dividendes a l'état et doit aussi régler les urgences dans ses zones d'exploitation
dans une entreprise privé c'est Terrab qui serait le Boss et il développera son entreprise a sa guise, il peut congédier du personnel , fermer des usines comme il veut, selon une logique purement économique
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 7 Juil 2023 - 16:50
Non, tout le monde comprend et sait à qui appartient le Maroc
Verser 10 milliards dans les murs d'une université sous couverture de R&D!? est une priorité.
On va tourner en rond...
simplet General de Brigade
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Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 7 Juil 2023 - 17:40
jrad-killer a écrit:
Non, tout le monde comprend et sait à qui appartient le Maroc
Verser 10 milliards dans les murs d'une université sous couverture de R&D!? est une priorité.
On va tourner en rond...
pas que l'OCP donne énormément d'argent dans des programme bidon d'insertion, dans les equipe de foot etc . le manager d'une entreprise public comme l'OCP ne peut pas fermer Phosboucraa ou l'usine de Safi parce qu'il ne sont pas rentable ou a un gisement moins rentable. parce que c'est pas juste la logique économique qui est prise en compte
voila pourquoi l'OCP ne pas ce diversifier dans des secteur de concurrence parce que ca sera un nid de corruption et de l'inefficacité économique
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Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 10 Juil 2023 - 20:02
L'OCP va produire un nouveau dérivé de l'acide sulfurique. Il est utilisé dans de nombreux : hydrocarbures, industrie, nuclaire...
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Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 1 Aoû 2023 - 10:59
Nous remarquons une augmentation continue des exportations des engrais depuis 2019. Et un maintien de la valeur des exportations d'acide et de roche (isolé 2022 qui était une année exceptionnelle) :
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Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 1 Aoû 2023 - 14:00
faut quadriller la production des engrais et autres produits a forte valeur ajoutée, faut cibler un chiffre d'affaire de 30 milliards $ dans les 10 prochaines années ans
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