messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Ven 15 Jan 2010 - 17:21
Rappel du premier message :
parlons de cette richesse miniere,qui devient de plus en plus prisée sur le marché mondial,dont le Maroc controle les prix
President Franklin D Roosevelt (1938):
Citation :
I cannot over-emphasize the importance of phosphorus not only to agriculture and soil conservation, but also the physical health and economic security of the people of the nation.
Dana Cordell, Institute for Sustainable Futures (June, 2008):
Citation :
Phosphorus is as critical for all modern economies as water.
d´autres graphics et etudes ici http://seekingalpha.com/article/182522-taking-stock-of-phosphorus-and-biofuels
_________________
Dernière édition par Yakuza le Mar 23 Juil 2013 - 14:50, édité 1 fois
Voldenuit et @Winners aiment ce message
Auteur
Message
Fahed64 Administrateur
messages : 25545 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 1 Aoû 2023 - 14:27
C’est le but d’un plan d’investissement de l’OCP pour 2027!
Déjà qu’on secure 10B$ c’est 2 fois plus que la moyenne des années 2010.
Ce qui est intéressant aussi c’est l’investissement de l’OCP dans les énergies verte type hydrogène avec 5GW de capacité projetée (c’est autant que ce que l’on produit en ENR en ce moment)
Il y a de quoi faire de l’OCP un géant de la production énergétique propre
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Socket-error aime ce message
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 1 Aoû 2023 - 14:43
Et réduire de plusieurs milliards de $ la facture marocaine d'importation d’ammoniac
_________________ لك الله ياوطني
simplet aime ce message
simplet General de Brigade
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 1 Aoû 2023 - 15:06
le plan d'investissement de l'OCP doit permettre l'émergence d'un écosystème de fournisseurs locaux. faut prendre le temps qu'il faut
.
_________________
.
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
.
Neox Commandant
messages : 1048 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : Europa Nationalité :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Mar 8 Aoû 2023 - 15:54
Au port de Gdansk, avec nos partenaires, nous avons reçu deux navires de Jordanie et du Maroc transportant du potassium et des engrais complexes d'Arab Potash Company et du groupe OCP
Auparavant, l'industrie ukrainienne s'appuyait sur des producteurs biélorusses et russes. Nous continuons activement à construire des chaînes d'approvisionnement alternatives.
Avant d'initier la collaboration, les experts de Kernel Lab ont mené des essais d'engrais. Le secteur agricole de l'Ukraine recevra des produits vraiment de haute qualité. Les engrais sont déjà en route vers les agriculteurs ukrainiens pour assurer la stabilité de l'industrie agricole et de l'économie du pays
_________________
« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais. »
(Hassan II).
sraboutibada aime ce message
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 18 Sep 2023 - 15:16
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Lun 18 Sep 2023 - 19:10
Dans un avis daté du 14 septembre, le juge Timothy C. Stanceu du Tribunal du commerce international des Etats-Unis a réprimandé le Département américain du Commerce pour ses calculs « déraisonnables » et « absurdes » liés aux subventions sur les engrais phosphatés en provenance du Maroc. Le juge lui a fixé un délai de 90 jours pour finaliser sa décision de renvoi. Les détails Nouveau rebondissement dans le bras de fer engagé aux Etats-Unis entre le Groupe OCP et son concurrent local Mosaic. Dans un avis délivré le 14 septembre que Le Desk a pu consulter, le juge Timothy C. Stanceu du Tribunal du commerce international des Etats-Unis a réprimandé le Département américain du Commerce pour ses calculs « déraisonnables » et « absurdes » liés aux subventions sur les engrais phosphatés en provenance du Maroc, annulant l'ordonnance de droits de douane. En juillet 2022, l’affaire qui oppose OCP à Mosaic avait été portée devant le Tribunal du commerce international des Etats-Unis. A l’époque, comme l’avait rapporté Le Desk, ce tribunal fédéral américain qui traite des affaires civiles relatives aux douanes et au droit commercial international envisageait d'engager un recours contre la décision de la Commission du commerce international des États-Unis (ITC) d'imposer des droits sur les engrais phosphatés en provenance du Maroc. L'appel intervenait après que le Département du Commerce et l’ITC se soient prononcés en mars 2021 en faveur d'une requête de l’Américain Mosaic visant à imposer des droits sur les engrais phosphorés importés de du Maroc et de Russie. Des griefs à l'adresse du Département du Commerce Si le juge du Tribunal du commerce international des Etats-Unis a rejeté les affirmations d'OCP SA, qui monopolise les industries d'extraction de phosphate et de production d'engrais au Maroc, selon lesquelles l'enquête en matière de droits compensateurs du Département était « illégale », il a toutefois reconnu que le Département du Commerce avait eu tort d'omettre les frais commerciaux, généraux et administratifs d'OCP dans le calcul de ses coûts de production. « À la lumière des preuves enregistrées selon lesquelles OCP s'est engagé dans des activités minières et a engagé des frais SG&A (les frais généraux et administratifs, ndlr) pour ce faire, l'exclusion par le ministère de toutes les dépenses SG&A de l'accumulation [du coût de production] était en soi déraisonnable », a déclaré jeudi le juge Stanceu dans son avis, renvoyant ainsi les droits antisubventions du Département du Commerce. Le Groupe OCP a fourni au Département du Commerce une liste détaillée des dépenses professionnelles soutenant ses opérations minières, en basant ses chiffres sur le total des dépenses SG&A pour toutes ses opérations commerciales. Le Département du Commerce a estimé qu’il ne pouvait pas confirmer que toutes les dépenses de soutien étaient directement liées à l'exploitation minière et ne pouvait pas non plus déterminer lesquelles prendre en compte. Sur la base de cette conclusion, le Département du Commerce a abandonné toutes les dépenses de soutien d'OCP en calculant les coûts de production de l'entreprise et combien elle devrait facturer son phosphate pour couvrir ces coûts. Le Département du Commerce a ensuite comparé ce prix estimé à un prix de référence pour le phosphate, et il a considéré que l'écart entre le prix qu'il avait établi pour OCP et le prix de référence plus élevé était l'avantage que l'OCP avait tiré des supposées subventions indues que le groupe tirait de l’Etat marocain. Dans son avis, le juge Stanceu a dénoncé l'approche du Département du Commerce, soulignant qu'OCP extraie des données isolées pour l'exploitation minière de ses coûts consolidés de support. « L'argument du défendeur selon lequel OCP aurait pu séparer les dépenses pertinentes est absurde. OCP n'a pas pu consigner dans le dossier des données sur les coûts SG&A 'séparés' qui n'existaient pas », a estimé le juge Le juge a également identifié des problèmes dans l'analyse du taux de profit d'OCP effectuée par le Département du commerce, notamment sa décision d'inclure dans ce calcul les mêmes coûts SG&A qu'elle avait exclus des coûts de production de l'entreprise. L’action menée par le Département du Commerce à l’encontre des intérêts d'OCP concernant les droits compensateurs est consécutive à celle intentée par le producteur américain d'engrais The Mosaic Co., à l’origine de l'enquête tarifaire avec sa pétition de 2020. Mosaic a également intenté une action contre le taux de droit final du Commerce, qui, selon lui, devrait être plus élevé. Les deux sociétés rivales ont contesté la référence utilisée par le Département du Commerce pour évaluer les prix d'OCP. La position de Mosaic jugée « peu convaincante » Mosaic avait affirmé que les importations en provenance d’OCP étaient injustement subventionnées et que les prix étaient inférieurs aux prix aux États-Unis. Ce qui a été contesté dans le détail par le groupe phosphatier marocain. Alors que Mosaic avait demandé dans sa requête d'appliquer des droits compensateurs de 70 %, le Département américain du commerce avait fini par fixer un taux de 19,97 %, dont 18,42 correspondants aux mining rights. Des sources proches du dossier, consultées par Le Desk, précisaient au moment du rendu du verdict que « sur le taux de 19,97 %, 18,42 % correspondent aux mining rights, c’est-à-dire, les licences d’exploitation des mines de phosphate. Aussi, « le groupe OCP ne reverse pas de droits d’exploitation mais des dividendes et diverses taxes à l’Etat marocain, en plus de la contribution d’OCP aux grands chantiers de développement socio-économiques du pays ». De ce fait, l'OCP dispose d'autres formes de contribution, se trouvant hors des standards américains, et qu'il serait donc difficile à appréhender, insiste-t-on. De ce fait, dans ces arguments avancés au Tribunal du commerce international des Etats-Unis, OCP a déclaré que ses propres prix du phosphate étaient inclus dans la moyenne mondiale citée par le Département du Commerce, ce qui faisait grimper le prix de référence. Mosaic, de son côté, a fait valoir que le Département du Commerce avait inclus à tort les prix du phosphate de qualité inférieure, ce qui faisait baisser le prix de référence, une position que le juge Stanceu a qualifiée de « peu convaincante ». Le juge a approuvé le pouvoir discrétionnaire du Département du Commerce de demander plus d'informations à OCP au cours de son enquête sur les avantages gouvernementaux dont il a pu bénéficier, et sa décision finale, sous l'impulsion de Mosaic, d'imposer des mesures compensatoires pour contrecarrer trois des cinq privilèges incitatifs répertoriés en faveur du géant phosphatier. Cependant, le juge a dénoncé le « résultat absurde » de la décision du Département du Commerce de traiter l'une de ces supposées largesses de l’Etat marocain, celle relative à la réduction ou à l’exonération des amendes fiscales, comme une subvention passible de mesures compensatoires. Le juge Timothy C. Stanceu a souligné que les éléments de preuve établis dans le dossier constituaient un « programme d'administration fiscale commun et ordinaire, accessible à tous les contribuables, dans le cadre duquel l'autorité fiscale peut atténuer une pénalité », et non un avantage spécifique dont bénéficie l'OCP. Le juge a fixé un délai de 90 jours au Département du Commerce pour finaliser sa décision de renvoi. Dans cette procédure, OCP est représenté par les cabinets d’avocats Leslie C. Bailey d'Arnold & Porter et par Jordan B. Bakst, Alexander David Chinoy, Cynthia Cristina Galvez, Micaela McMurrough, William George Isasi et Edward John Thomas III de Covington & Burling LLP. De son côté, l’Américain Mosaic est représenté par Stephanie Ellen Hartmann, Alexandra S. Maurer, David J. Ross et Natan Pinchas Lyons Tubman de WilmerHale. Le gouvernement américain est représenté par Sosun Bae, Ebonie I. Branch et Ann Camille Motto de la branche du contentieux commercial du Département américain de la Justice et par Mykhaylo Alexander Gryzlov du bureau du conseiller juridique en chef pour l'application et la conformité du commerce du même département. a écrit:
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 28 Sep 2023 - 17:37
JA: Fin de la période dorée pour le géant marocain OCP:
Le leader mondial des engrais phosphatés dirigé par Mostafa Terrab enregistre des résultats en repli. Le retour à la normale des prix de vente et la fébrilité de la demande expliquent cette contraction.
Pour OCP, c’est bel et bien la fin d’une ère faste. Après deux années 2021 et 2022 exceptionnelles, portées par la flambée mondiale du prix des engrais, le géant marocain des phosphates dirigé par Mostafa Terrab présente des résultats en repli pour le premier semestre de 2023.
Sur cette période, il a réalisé un chiffre d’affaires de 37,5 milliards de dirhams (3,5 milliards d’euros), en baisse de 31 % par rapport au premier semestre de 2022 pour un Ebitda de 7,6 milliards de dirhams, en recul de 72 % sur un an. Ses investissements, notamment pour verdir ses activités, augmentent avec 12 milliards de dirhams de dépenses, contre 7,8 milliards un an plus tôt.
Reports d’achats
Cette contre-performance a été anticipée par le groupe, qui figure dans le top 5 mondial des producteurs d’engrais, grâce à ses 84,3 milliards de dirhams de chiffre d’affaires en 2021 et 114,6 milliards de dirhams en 2022, associés à un Ebidta en progression respectivement de 94 % et 38 %.
« Au cours du premier semestre de 2023, la réduction des prix par rapport aux niveaux records de 2022 a encouragé une reprise modérée de la demande, marquée par des reports d’achats – un phénomène couramment observé à la suite de périodes de hausse des prix substantielle », a indiqué le groupe dans la présentation de ses résultats diffusée le 27 septembre.
« En parallèle, certains de nos clients ont épuisé les stocks accumulés en 2021 et 2022, tandis que d’autres ont ajusté leurs applications à la baisse en réponse à la réduction de subventions gouvernementales », a poursuivi OCP, ajoutant que « la fermeture de certaines unités de production en Europe en 2022 a également pesé sur la demande d’acide ».
Plusieurs facteurs ont tiré les prix des engrais à la baisse. Outre la réduction du coût de certaines matières premières entrant dans leur composition, dont le soufre et l’ammoniac, OCP met en avant les reports de commandes notamment du Brésil, marché important pour le groupe, la hausse des volumes exportés par la Chine, qui a provoqué un afflux d’offre par rapport à la demande, et donc une détente des prix, mais aussi l’effet des fluctuations monétaires observées dans certaines régions.
Approche disciplinée
Dans le détail, ce sont surtout les ventes d’acide phosphorique et de roche qui ont reculé avec des chiffres d’affaires respectivement de -61 % et -38 % par rapport au premier semestre de 2022, quand celles d’engrais phosphatés, troisième principal produit vendu par OCP, ont mieux résisté (-27 %), la baisse des prix de vente ayant été partiellement compensée par la hausse des volumes d’achat.
« La réduction des subventions gouvernementales, notamment en Inde et en Indonésie, a incité à une rationalisation de l’utilisation du phosphate dans ces régions », a ajouté le groupe marocain, qui table toutefois sur une amélioration de la situation dès le troisième trimestre de 2023 en raison d’une « amélioration des prix conjuguée à une demande croissante ».
« OCP continue d’adopter une approche disciplinée et a donc soigneusement planifié des opérations de maintenance, se positionnant ainsi pour capitaliser sur la croissance prévue des volumes à venir. Cette anticipation s’aligne sur l’augmentation attendue de la demande au cours du second semestre », a ainsi assuré Mostafa Terrab, à la tête du groupe depuis 2006.
Sous sa houlette, OCP, qui s’est fortement développé ces dernières années, a adopté fin 2022 un ambitieux programme « vert » pour continuer d’augmenter sa production tout en atteignant la neutralité carbone avant 2040.
Espoir aux États-Unis
Dans ce cadre, le groupe marocain a annoncé la mise en service en mai de la première de trois nouvelles lignes de production d’engrais phosphatés, d’une capacité de un million de tonnes chacune. Parallèlement, il avance sur certains de ses investissements de transition, à savoir la construction d’un pipeline d’eau à Jorf Lasfar, son méga-complexe industriel, et l’entrée en fonctionnement de deux usines de désalinisation.
Enfin, OCP, qui a fait un don de 1 milliard de dirhams au fonds spécial créé en réponse au séisme qui a frappé la province de Al Haouz, au sud-ouest de Marrakech, le 8 septembre, s’est par ailleurs félicité de deux décisions rendues mi-septembre en sa faveur aux États-Unis dans le dossier qui l’oppose à un autre producteur, le groupe américain Mosaic.
Alors que ce dernier a obtenu de l’administration américaine l’imposition d’un droit de douane de 19,97 % sur les exportations marocaines, conduisant OCP a suspendre ses ventes outre-Atlantique, le groupe marocain, qui conteste la mesure, entend la faire réviser, une possibilité ouverte par les deux décisions récentes.
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Sam 21 Oct 2023 - 13:29
C'est une bonne stratégie au vu des doutes soulevés par les risques de production de l'hydrogène vert !
Sujet: Re: le Phosphate au Maroc,enjeux d´avenir Jeu 9 Nov 2023 - 10:54
Dans le cadre du Projet de Loi de Finance 2024, le producteur mondial d’engrais phosphatés a concentré ses investissements sur les centrales solaires prévus sur ses sites miniers de Benguerir et Foum Tizi/ Oulad Fares avec une enveloppe budgétaire de 2,819 MMDH. Des projets verts ayant bénéficié d’un soutien financier de l’IFC. Les détails Au menu de ses investissements budgétisés par le projet de Loi de finance 2024 (PLF2024), le géant des phosphates s’est concentré exclusivement sur les centrales solaires qu’il entend construire sur ses sites de production de Benguerir et d’Ouled Farès inscrits dans son ambitieux programme d’investissement industriel de 130 milliards de dirhams à l’horizon 2027. Dans la région de Marrakech, le producteur mondial d’engrais phosphatés prévoit ainsi d’allouer 262 millions dirhams (MDH) sur les 589 MDH prévus pour la réalisation des centrales solaires de la zone minière de Benguerir (67 MW) phase 1 et 1,015 milliards de dirhams (MMDH) sur les 2,2 MMDH prévus pour celles de la phase 2 (200-250 MW). Il sera ainsi question d’une centrale de 22 MW qui sera érigée sur 38 ha, en plus d’une autre, à Safi, de 45 MW étalée sur 80 ha de terrain. Dans la zone minière de Khouribga, le groupe OCP qui envisage de lancer une centrale de 105 MW sur 168 ha sur le site d’Ouled Fares, et une centrale de 30 MW sur 52 ha sur le site de Foum Tizi, le PLF2024 prévoit un investissement de 527 MDH sur les 1,188 MMDH pour la phase 1 du projet totalisant 135 MW et 1,055 MMDH sur les 2,2 MMDH pour la phase 2 (200-250 MW). Les centrales solaires, qui seront érigées à Benguerir et à Khouribga, deux régions clés en termes de réserves de phosphates, auront une capacité combinée de 400 mégawatts-crête (MWc). Elles bénéficieront également d'une capacité de stockage de 100 mégawattheures (MWh), faisant de ce projet le premier du genre au Maroc et le plus grand en Afrique du Nord. Objectif : basculer en énergie verte en 2027 L'International Finance Corporation (IFC) et le Groupe OCP ont conclu, le 10 octobre, un partenariat stratégique pour renforcer la production d’engrais à faible teneur en carbone. C’est ainsi qu’un accord de prêt vert de 100 millions d'euros (M €) a été signé pour la construction de ces centrales solaires d'une valeur de 360 M €. Le but étant de « faciliter la production d'engrais à faible teneur en carbone et d’ainsi répondre aux défis environnementaux actuels ». L'initiative intervient à un moment critique où les chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales sont perturbées, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 et des tensions géopolitiques en Ukraine, commentaient les deux institutions réunies en marge des Assemblées annuelles FMI-Banque mondiale à Marrakech. Ces perturbations ont engendré des fluctuations notables des prix et des ruptures d’approvisionnement. Le projet vise, par conséquent, à réduire la dépendance du secteur des engrais aux hydrocarbures, garantissant ainsi une production alimentaire plus stable et renforçant la sécurité alimentaire, notamment dans les pays en développement, soulignait-on En avril dernier, IFC a octroyé un autre prêt de 100 M € à OCP pour la construction de quatre centrales solaires dans les mêmes régions. Celles-ci doivent développer une capacité combinée de 202 MW. Ce projet s’inscrit dans la stratégie à long terme d’OCP, mise en œuvre par sa filiale OCP Green Energy SA. L'entreprise vise à augmenter sa production d'engrais verts et à passer entièrement à l'énergie verte d'ici à 2027, avec un budget d'investissement vert de 13 milliards de dollars (MM $). En outre, l’expertise d’Innovx, une initiative de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), sera mise à contribution, renforçant ainsi le caractère innovant et durable du projet. À fin juin 2023, OCP a enregistré un résultat net de 3,4 MMDH et un chiffre d'affaires de 37,5 MMDH, comparé aux près de 56 MMDH générés au cours du premier semestre 2022. Cette diminution s'explique, d'après OCP, par la chute notable des prix des engrais, consécutive à des conditions exceptionnelles en 2022. Selon les prévisions de S&P Global Ratings, OCP devrait enregistrer un EBITDA ajusté compris entre 26 et 28 milliards de dirhams en 2023, suivi de 38 à 40 MMDH en 2024. Bien que ces chiffres représentent une révision à la baisse par rapport aux prévisions précédentes de juillet 2023, ils prennent en compte la perspective positive d'une reprise des prix des engrais phosphatés au second semestre de 2023, ainsi que des conditions économiques plus favorables. La première moitié de l'année a été marquée par une diminution des prix des engrais phosphatés, mais une reprise progressive est anticipée pour le second semestre. a écrit: