Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC
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 Les armées arabes, quelle crédibilité?

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BOUBOU
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MessageSujet: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 11:48

Je me permet ce post, car je remarque que depuis le début des révoltes, les armées sont a la fois convoité, solicité, aimé, détesté...etc

Quel crédit leur donnés?
Nombreux ont étés les chefs militaires, généraux, comandants, colonels, officiers, hommes de troupes, a avoir fait défection.
Eux qui sont garant de l'unité, et de la sécurité et la ,stabilité des pays.

Que se soit en Tunisie, Libye, Egypte, Yemen, les militaires se sont retourner contre le pouvoir en place, pouvoir qu'ils ont pourtant étés issu des rangs.
Ne croye-vous pas queles occidentaux ou même les oppositions ont graisser la patte aux militaires?
ne sont-ils pas parti pour mieux revenir?
peut-on faire confiance a nos armées?

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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 12:03

Les soldats (gradés ou pas) sont avant tout des hommes et la désobeillance est parfois une nécessité.
Si l'intérêt supérieur du pays commande de renverser un pouvoir devenu illégitime (et pas forcément illégal), c'est un devoir pour les militaires de préserver le pays en se débarassant de ceux qui lui font courir un péril.
Quand Petain a choisi la collaboration, nombre d'officiers et soldats ont rejoint De gaulle et ont ainsi sauvé l'honneur de leur institution.

Les codes militaires prévoient bien la notion d'ordre illégal (abattre un ennemi désarmés...)

De la même manière, l'armée est garante de l'intégrité territoriale, si donc le pouvoir politique par son action, menace cette intégrité, l'armée est fondée a agir.

Pour les officiers qui trahissent leur pays au profit d'un ennemi, il faut croire que leur motivations se place au dessus de l'intéret de leur pays. Bassement humain.

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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 12:13

Je veut bien croire qu'il y a des militaires hauts gradé qui sont patriotique et atacher au bien être des citoyens.

Mais ce sont ces mêmes militaires qui ont oppresser les populations et qui ont protéger les dictateurs en place.
Moi ce qui m'intrigue c'est la vitesse a la quel ils retourne la situation.
Et on vois bien que l'armée est un important verrou des pouvoirs, il serait temps de les mettres a l'ecart

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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 14:25

Je crois qu'il faut nuancer la question et traiter les pays au cas par cas :

-Libye et Yémen présentent quelques similitudes même si les causes sont différentes, la loyauté est avant tout au clan et à la tribu, ce qui peut expliquer l'effritement de l'armée, et les dissidences dans ses rangs, il y a aussi pas mal de calculs politiques, c-à-d que les militaires espèrent pouvoir tirer profit de l'après révolution dans une sorte de paris à hauts risques.

-l’Égypte, où l'armée a littéralement pris le pouvoir, a la particularité d'avoir un sentiment national beaucoup plus fort pour des raisons historiques, ce la prémunie contre l’effritement mais l'expose à la dictature militaire, il faut aussi dire que la structure de l'armée ainsi que son histoire lui donne une large base de soutien populaire ainsi qu'un grand prestige, c'est une armée populaire possédant des centaines d'usines et contrôlant de larges pans de l'économie, chose qui fait d'elle la seule force capable de rassembler et surtout de faire face aux frères musulmans.

-L'armée tunisienne, par contre, a été volontairement marginalisée par Ben Ali, ce qui, dans le climat de corruption qui régnait sur le pays, lui a donné une sorte de virginité éthique (un peu comme le PJD au Maroc il y a quelques années, s'en suit des succès électoraux, mais bon c'est un autre sujet), et c'est bien cela qui a poussé le CEM tunisien à refusé de se compromettre en tirant sur les manifestants, vu qu'il n'avait rien à y gagner et tout à y perdre.

Le seul point commun entre tous ces pays, est la faiblesse des institutions constitutionnelles, la personnification du pouvoir l'expose à la "délégitimisation" (excusez moi le mot) de la personne, et à défaut de légitimité le pouvoir compte sur un équilibre de forces entre lui et les forces armées, et dès que cet équilibre est rompu, l'armée jouit alors d'une liberté totale, et à défaut de prendre le pouvoir, ce qui est très mal perçu aujourd'hui, elle soutiendra le camp qui lui donnera le plus.

Ceci ne s'applique bien sur pas aux régimes militaires, où l'armée continue à gouverner comme en Algérie ou en Syrie.
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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 15:14

Freedom a écrit:
il y a aussi pas mal de calculs politiques, c-à-d que les militaires espèrent pouvoir tirer profit de l'après révolution dans une sorte de paris à hauts risques.
Je pense que c'est le cas dans tous les révoltes qu'on a vu ... à commencer par la Tunisie !
Par contre en Egypte, il y a un autre facteur qui s'ajoute, c'est l'image de l'armée toute entière, chez le peuple qui a joué un rôle dans le choix de ces commandants pour prendre le pouvoir par intérim jusqu'à l'élection de nouveaux institutions constitutionnels ... si il y a un pays arabe ou l'armée est très populaire et très bien vu par le peuple, c'est bien en Egypte .. je pense que ceci était important dans le choix de l'armée à ce temps.

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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeJeu 24 Mar 2011 - 2:34

la popularité de l'armée égyptienne est indéniable, d'où sa capacité de rassemblement, je suis tout à fait d'accord sur ce point.
Par contre on ne peut pas dire que l'armée en Tunisie cherchait à tirer profit de l'après révolte, car c'est une institution trop faible, et ne peut qu’espérer de bonnes relations avec les civils, et pour l’Égypte, l'armée avait déjà tout et rien à gagner au départ de Moubarak, mais elle l'a poussé dehors pour que la situation ne dégénère pas, les calculs politiques dont j'ai parlé portent sur des intérêts de personnes et de clan plus que celui de l'armée entière.
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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeJeu 24 Mar 2011 - 11:05

l armee egyptienne joue un role important dans l economie du pays via ses usines militaire ou civil
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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeJeu 24 Mar 2011 - 14:10

C'est vrai que l'armée egyptienne jouit d'une grande popularité, du fait qu'elle est l'un des pilier socio-économique.
pratiquement tous les égyptiens ont un membre de leur famille dans l'armée.

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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeMer 4 Mai 2011 - 22:23

question que l'on s'est posé ici.


Citation :
Les armées arabes, à quoi servent-elles ?



Les révoltes démocratiques dans le monde arabe posent la question de la raison d’être des armées arabes, de ce qu’elles représentent réellement et de l’utilité de leurs budgets.

On peut dire que ces armées n’ont pas brillé dans les guerres qu’elles ont menées. Aucune armée arabe n’a remporté une guerre dans un conflit régional. La guerre Irak-Iran s’est terminée sans vainqueur ni vaincu. L’armée yéménite n’a pas pu résister, fin 1995, à l’armée du tout jeune État de l’Érythrée envahissant, à la surprise générale, les îles yéménites de Hanish. Dans les conflits régionaux, seul un acteur infra‑étatique, en l’occurrence le Hezbollah, a malmené l’armée israélienne. Mais force est de reconnaître qu’aucune armée arabe régulière ne peut remporter une guerre contre Israël en raison de son alliance stratégique avec les États‑Unis : toute défaite d’Israël est exclue, c’est en substance l’engagement américain (et occidental) à l’égard de la sécurité d’Israël.

Nombreux sont les États arabes, ceux du Golfe tout particulièrement, qui ont des armées dotées d’armements ultramodernes. Mais lorsque l’heure de vérité sonne (guerre du Golfe par exemple), c’est le parapluie américain qui les protège d’où l’interrogation sur leur raison d’être et sur leurs budgets pharamineux. Puisque ces États sont protégés par le parapluie militaire des États‑Unis et abritent leurs bases militaires pourquoi dépensent‑ils autant d’argent pour des armées qui ne servent pas ?

En fait, la mission réelle qui est leur est assignée est la protection des régimes en place et non celle des États. C’est donc une sorte de corps de police qui a pour nom armée. Mais cela n’explique pas pourquoi elles sont autant équipées, car la répression de la population locale n’a pas besoin d’armements sophistiqués, même si le cas du régime libyen semble indiquer le contraire, mais est‑ce une exception qui confirme la règle ?

En réalité, cela peut s’expliquer par deux raisons. D’abord, une armée bien équipée est une question de prestige et, théoriquement, de dissuasion. On joue aussi sur les perceptions des autres indépendamment de la réalité de la préparation des forces et de leurs capacités d’action et de réaction. Ensuite, un certain nombre de contrats d’achats d’armements relèvent plus de contrats de complaisance, pour aider des amis au pouvoir en Occident notamment, que pour répondre à des besoins réels au plan opérationnel.

Quant aux autres pays, ils peuvent être classés en deux catégories. La première est celles d’États ayant une alliance stratégique avec les États‑Unis mais qui s’arment tout de même et construisent de réelles forces armées. C’est le cas tout particulièrement du Maroc et de l’Égypte dont chacun à ses propres considérations sécuritaires et perceptions de la menace. L’armement du Maroc est déterminé par le conflit du Sahara occidental et par la relation avec l’Algérie. Quant à l’Égypte, elle a une conception stratégique véritablement régionale : elle regarde notamment l’Iran, et de moins en moins Israël et la Turquie. Mais l’Égypte n’a pas les moyens de sa politique, d’où son recul sur la scène régionale.

La seconde catégorie est celle d’États n’ayant pas d’alliance stratégique avec les puissances étrangères et qui poursuivent une politique de sécurité nationale indépendante des parapluies étrangers et une politique d’armement soutenu. C’est le cas notamment de la Syrie, de l’Algérie et de la Libye (après la levée de l’embargo et avant la révolte). L’armement de l’Algérie est aussi lié à la relation avec le Maroc et celui de la Syrie aux relations avec Israël et la Turquie.

Toutefois, ces facteurs régionaux, arabes et moyen‑orientaux, n’expliquent pas tout. Ils peuvent même se révéler être l’arbre qui cache la forêt. A partir du moment où ces armées ne peuvent remporter de guerres au plan régional, elles deviennent de facto un fardeau économique (budget militaire colossal) et politique (outil de répression en cas de révoltes).

Faibles face à l’ennemi extérieur, ces armées devaient logiquement se révéler fortes, ou du moins à la hauteur, pour réprimer des révoltes internes. Or, beaucoup d’entre elles ont montré leur incapacité à agir sur le cours des événements. A Bahreïn, c’est aux forces étrangères, saoudiennes en particulier, qu’on a fait appel pour réprimer la révolte populaire. Dans les autres pays, pour faire face aux révoltes, soit l’armée soit prend ses distances par rapport aux présidents précipitant leur chute (Tunisie), soit elle implose (Libye et plus au moins Yémen), même si en Libye il est difficile de parler réellement d’une armée.

L’état de déliquescence des armées arabes, révélée par les révoltes actuelles, explique en partie, l’absence de coups d’État dans le monde arabe ces dernières années : aucune armée n’est intervenue pour rectifier la trajectoire autoritaire du régime. Cela invalide aussi des analyses sur la puissance des armées et l’importance de leur arsenal. Des analyses destinées à amplifier la menace de ces armées pour justifier l’intervention étrangère (Irak) ou tout simplement à les empêcher de s’armer…

Mais tout est relatif car même avec cette déliquescence, ces armées demeurent un acteur majeur de ces crises : de par leur positionnement vis‑à‑vis des révoltes, elles scellent le sort des dirigeants (Ben Ali en Tunisie), elles leur permettent une sortie plus au moins acceptable (Moubarak en Égypte) ou elles leur permettent de gagner du temps (Ali Saleh au Yémen).

source:TSA

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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeMer 28 Oct 2020 - 11:49

Ishac Diwan - Ecole Normale Superieure in Paris a écrit:

Armed Forces in Power and in Business


Armed forces in power and in business will be hard-pressed to implement the complex and painful economic reforms needed to stimulate growth.


The recent expansion of Egypt’s military economy raises two important questions of political economy: why do some armed forces instead take over and rule directly, and why are some armed forces in business? Military officers in Egypt (2013), Algeria (2019), and Sudan (2019) overthrew civilian elites to hedge against democratic movements that threatened to downscale the military. These new military regimes then expanded their business interests to sideline cronies of the civilians they overthrew. But these business-oriented military regimes will be hard-pressed to implement the reforms necessary to stimulate growth.

IN POWER

There is increased diversity in the military’s role in governing countries in the Middle East and North Africa region. In some countries, armed forces have assumed direct power after a coup (as in Egypt, though Algeria, Iran, and Sudan all came close). This has not happened in other countries, such as Morocco, which has remained relatively stable, or Tunisia, which witnessed regime change in 2011.

Logic from game theory helps explain this variation. Compared to military dictatorships, civilian rulers can enlarge the economic pie by cooperating with the civilian economy more than military dictatorships can—to caricature, civilian elites use carrots and sticks, and armed forces use only sticks. This explains why in many countries, as in Turkey in the past, armed forces may rule, but they rarely govern. An optimizing civilian government, subject to a coup constraint, uses one of two strategies: maintain a weak military or, when a large military is needed (because of external threats or to repress the population), treat it so well that it does not rebel.

This theory can explain why civilian elites often survive without coups. In Algeria, Egypt, Jordan, Sudan, and Syria, civilian elites managed to finance generously a relatively large military by using external rents. In contrast, in Morocco and in Ben Ali's Tunisia, the military was kept relatively small.

BOOM AND BUST
The oil boom of the 2000s allowed military-supported regimes to finance large security forces generously enough to guard against insurrection. The collapse of oil revenues in 2014 (or as early as 2011 in Sudan) made civilian elites predictably reluctant to reduce direct funding to the military. And, when elites could not maintain this direct financing, they moved to allow armed forces to finance themselves directly from markets.

The oil price drop hit Algeria in 2015. Oil revenues shrank by half from 2007 to 2017. The country has chosen to finance large fiscal deficits with accumulated reserves, but this cannot continue for long. In 2017, Algeria’s armed forces were the second largest in Africa, after Egypt’s. Its military spending rose fast, from 8 to over 15 percent of total government expenditures between 2008 and 2017. Because overall government expenditures also rose, from 35 percent of GDP in 2006 to nearly 42 percent in 2015, 1 defense expenditures exceeded $10 billion in 2015, double the 2008 level.

In Sudan, the secession of the South in 2011 led to a prodigious fall in oil revenues—from 16 percent of GDP in 2007 to less than 1 percent of GDP in 2017. With little external financing available, Sudan had no choice but to adjust sharply, cutting public expenditures from 21 to 10 percent of GDP over that period. Military expenditures rose during the boom but did not fall after the dramatic oil bust. Combining IMF and Stockholm International Peace Research Institute sources, in 2007, the military share of expenditures stood at 21 percent ($3.2 billion). By 2017, the military share ate, in total, about 31 percent of government expenditures ($4.4 billion).

In contrast, in Egypt, the so-called officers’ republic, the official military budget was surprisingly small. According to World Bank data, military expenditures as a share of GDP fell from a 1984 peak of 8 to around 2 percent in 2015, a fall directly related to the rising tightness of the country's budget. Former president Hosni Mubarak’s main concern throughout his reign was to lower public expenditures. He inherited a state that spent 62 percent of GDP in 1981, and managed to reduce this by about half, to 33 percent, by the time he was deposed. 2 He therefore had to increasingly find new ways to keep the army content.

RESPONSE TO UPRISINGS
Why did armed forces replace faltering autocracies in Algeria, Egypt, and Sudan in recent years, but not in Tunisia? All four countries experienced social movements driving toward democratic regimes. Algeria, Egypt, and Sudan had large armed forces that civilian elites treated well to keep them from rebelling, while Tunisia had a small army. During a transition to democracy, a strong military is motivated to undertake a coup when it knows that a democratic government will downscale it rather than commit to keep overpaying its officers. In such a situation, an aspiring democratic regime has an incentive problem, as it cannot credibly commit not to reduce funding to the military when it takes over. Indeed, deposed Egyptian president Mohamed Morsi forcefully reduced the size of the military, from 6 to 4.3 percent of public expenditures, in an attempt to weaken it.

In the three countries where armies led counter-democratic coups, they managed to preserve their budgets and economic positions. On the other hand, democratic Tunisia actually increased its military budget in response to increased security risks, which further wedded the interest of the military to that of the new regime.

IN BUSINESS

On the other important political economy question, some armed forces are actively engaged in business, while others are not, and the incentives to do so are different before and after coups. Before the removal of former president Abdelaziz Bouteflika in Algeria, Morsi in Egypt, and former president Omar al-Bashir in Sudan, armed forces were in business with the direct or tacit approval of civilian elites in Egypt and Sudan, but not in Algeria.

Being in business was a way to reduce the military’s direct burden on shrinking budgets and to shift that burden to the market. Armed forces could operate where they had unfair political advantages over private-sector competitors.

In Algeria, generous financing from the budget using large oil revenues allowed the Bouteflika regime to dominate the business sector while keeping the military largely out of business. In Sudan too, the army remained financed from state budgets in spite of the collapse in state revenues. However, the Rapid Support Forces, a parallel paramilitary force created to control Darfur, was pushed by Bashir to finance itself through business operations, including illegal activities such as gold and weapons smuggling. In Egypt, in parallel with the scaling back of the state, Mubarak encouraged the military to finance itself directly in markets where it had natural advantages. Over time, he allowed the military to become one of the largest economic operators in the country.

THE MILITARY ECONOMY AFTER COUPS
After a military coup, however, other motives surface. In addition to finance, armed forces now have a direct interest in reducing political competition by potential opposition movements. Like the civilian elites before them, this meant denying opponents access to financing from the private sector. MENA cronyism is predatory, with cronies placed at the height of the economy in order to prevent large private firms, especially in growth sectors, from falling into the hands of opposition forces. This survival principle has become the impetus driving armed forces into business.

Thus, to consolidate power after their coups, late general Ahmed Gaid Salah in Algeria, general Abdel Fattah al-Burhan in Sudan, and President Abdel Fattah el-Sisi in Egypt have attacked the economic power base of the regimes they replaced by going after their main crony partners, expropriating their assets, putting them in jail on account of corruption, or sending them into exile. These actions weakened the economy. In Egypt, as the army's involvement in the economy rose, private investment has fallen to 6 percent of GDP, less than its level under former president Gamal Abdel Nasser in the 1970s. 3 In Sudan, it is the paramilitary groups that have expanded their business activities.

CONCLUSION

Cronyism and the related lack of private sector dynamism and growth were the main cause of the fall of civilian autocracies in Algeria, Egypt, and Sudan. The new regimes are more directly dominated by the military. It is likely that they are less able than civilian elites to manage basic economic relations, let alone complex economic reforms, as amply illustrated in Sayigh’s work.

But here too, the situation varies. The Algerian military has a buffer of about two years of foreign exchange reserves before it confronts head-on the challenge of economic reforms. In Sudan, the economy collapsed and the military had to accept entering into a power sharing arrangement with revolutionary democrats. But in the end, it is hard to imagine that any government that does not derive legitimacy from the ballot box would be empowered enough to implement the complex and painful economic reforms needed to get growth going in the coming post-rentier period.

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MessageSujet: Re: Les armées arabes, quelle crédibilité?   Les armées arabes, quelle crédibilité? Icon_minitimeLun 21 Déc 2020 - 13:16

YEZID SAYIGH - the Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center a écrit:

How Arab Defense Sectors Gain from Civilian Expertise


Armed forces throughout the Middle East prove that military affairs are too important to be left to the officers alone.


Collectively, the states of the Arab world are experiencing some of the highest levels of armed conflict, humanitarian crisis, and military spending in the world.

Since 2015, more than half of all Arab states have waged war, have experienced military interventions in politics or economies, or risk relapsing into armed conflict. Nearly 40 percent of all refugees worldwide are in Arab countries. Relations between Arab states are increasingly taking the form of projecting military power. At home, the militarization of political life fuels authoritarianism and abuses of citizens’ rights. It has also created a dependence on military employment to advance social welfare, thereby increasing the risks of defense sector corruption.

Despite massive investment in military buildups, many Arab states struggle to provide their societies with peace and security. National armed forces have broken down in several countries, posing additional challenges of reconstruction and reintegration. Numerous nonstate and state-sponsored armed actors have also emerged, threatening social cohesion, generating predatory economic behavior, and weakening state control further. Military intervention in politics is increasing across the Arab world—as is direct foreign military intervention in Arab countries.

Last but not least, the coronavirus pandemic poses a new threat to the future stability of existing civil-military relationships. Economic and financial challenges that have been deepening in all Arab states over the past 20 years will intensify in the coming years. Governments will face difficult choices on social spending and capital investment in their economies versus maintaining high levels of military spending.

One source of such challenges is that, in most Arab states, decisions to invest in military buildups or go to war are taken by single leaders or a handful of decisionmakers, without public debate or accountability. These leaders are often civilians themselves. However, the lack of verifiable information and professional understanding of defense issues among government agencies, parliaments, and civilian experts outside government is unparalleled, compared to almost anywhere else in the world. This undermines the efficacy and efficiency of defense policymaking, and also deprives national armed forces of the key resources and expertise that they need in all operational and systemic domains.

Civilian expertise in a wide range of competences is vital for the effectiveness of modern armed forces. These range from conventional issues such as strategic planning and long-term budgeting, to the emerging technological, organizational, and doctrinal challenges of automated, robotic warfare and cybersecurity. Data-based decisionmaking and integrated information-sharing systems are a key to addressing these issues, and no defense sector worldwide achieves these skills without the role of many, diverse civilian actors.

In all countries that have advanced militaries—whether in the West, Russia, or China—defense sectors employ thousands of civilian professionals in the previously mentioned spheres, as well as interacting with capable civilians outside government. The absence of such engagement in Arab states means that for many of them, their armed forces have repeatedly underperformed in battle and failed to provide cost-effective national defense.

Arab defense sectors have rarely utilized the massive volumes of foreign military assistance they receive effectively. This is partly a result of the lack of meaningful accountability for performance. But it is also because most defense sectors do not use key civilian competences that would help them learn lessons and absorb assistance, and because they oppose public debate of defense policy.

Reinforcing the civilian role in Arab defense affairs is a promising means to building healthy, balanced civil-military relations. Eventually, this will help build the open security architecture that will contribute to a more prosperous, safer future for Arab societies. In Arab countries where civilians have seen their role increase, initial signs point to improved accountability and defense performance.

Three vectors of civilian involvement constitute the key to civil-military balance in Arab countries. First, civilians can become more involved through a public dialogue on defense. This allows military restructuring and reform plans to be anchored and ratified in public debate. Not only does this provide opportunities for innovation and creativity, it also helps societies avoid reproducing the same problems. For example, in Lebanon, where the armed forces have some engagement with civilian defense experts, novel solutions are arising through civil-military interaction.

Second, civilian involvement builds civil-military partnership. Mutually beneficial civil-military relations require civilian expertise and institutional involvement in defense affairs—among civil society and research organizations, parliaments, civil services, and defense ministries. Tunisian leaders are finding this to be the case, and civilian and military leaders are working together to create solutions to complex security challenges.

Third, civilian involvement improves defense policy planning. Political opportunity and will are critical, but it helps if they can build on existing policy planning and reform strategies. In the United Arab Emirates, for example, a new defense college educates civilian and military leaders alongside each other to develop a common language of strategic planning and national security decisionmaking. This cadre of strategic thinkers builds on the country’s political will to sharpen defense policy planning.

Efforts to promote civilian involvement in Arab defense affairs, among them Carnegie’s Program on Civil-Military Relations in Arab States, help to create an environment that reduces levels of armed conflict, humanitarian crisis, and military spending, in that way contributing to a more stable and prosperous future.

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