Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Dim 17 Avr - 5:33
Rappel du premier message :
barbaros pacha a écrit:
C'est reparti...
Citation :
Gaza: une flottille internationale d'aide partira fin juin
Une flottille internationale doit acheminer "vers la fin juin" de l'aide humanitaire à Gaza, malgré l'échec d'une première tentative en 2010 après un raid israélien, qui avait coûté la vie à neuf turcs, a affirmé mercredi une ONG turque, co-organisatrice du projet.
"Nous partirons vers Gaza vers la fin de juin, après les élections" législatives en Turquie, prévues le 12 juin, a souligné à l'AFP Salih Bilici, porte-parole de l'organisation caritative islamiste IHH.
Initialement, le convoi devait partir fin mai, date anniversaire de la première expédition, attaquée par un commando israélien en 2010, dans les eaux internationales, alors qu'il se dirigeait vers Gaza, sous blocus israélien et contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
L'IHH veut éviter que la mission ne soit compromise par des polémiques liées à la période électorale en Turquie. Il a aussi indiqué que les autres organisateurs du projet achèveraient leurs préparatifs d'ici fin juin et partiraient ensemble, sans annoncer leur lieu de départ.
Une commission de coordination de l'opération internationale, "Freedom Flottilla II" s'est réunie le week-end dernier à Athènes. Les organisateurs se sont bornés à dire que le convoi appareillerait "d'un pays en Méditerranée". Le 31 mai 2010, le ferry turc Mavi Marmara --l'un des bateaux qui transportaient une aide humanitaire-- a été pris d'assaut par l'armée israélienne, entraînant la mort de neuf Turcs.
L'assaut a soulevé des condamnations dans le monde et provoqué une grave crise dans les relations turco-israéliennes. Le Mavi Marmara participera à la flottille cette année aussi, a ajouté M. Bilici.
De source diplomatique, on précise que l'ambassadeur d'Israël à Ankara Gabby Levy s'est entretenu avec un haut responsable du ministère turc des Affaires étrangères et a demandé que la Turquie intervienne pour prévenir une répétition du scénario précédent.
"Nous avons pris note, nous examinerons", s'est contenté de dire un diplomate turc sous couvert d'anonymat. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a demandé à l'Union européenne d'empêcher l'envoi de cette flottille.
L' année dernière suite à l' assaut des assassins, il a été question d' une riposte militaire turque arrêtée au dernier moment par Obama. Qu'est ce qui va se passer cette année ? Les citoyens turcs auront ils une escorte militaire ? L' évacuation des blessés libyen sous escorte de frégates et de F16 est elle une mission de préparation à ce type de missions ? Le départ de la flottille a été repoussé à après les élections législatives turques ? Dans quel but ? Pour ne pas que les décisions qui vont êtres prises n' interfèrent sur la campagne électorale ?
Je ne sais pas pourquoi il m'est avis qu'au mois de juin le large de gaza va être en totale ébullition...
Auteur
Message
Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 13/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Sam 5 Nov - 14:52
rafi a écrit:
C'est pour cela qu'il fallait qu'il y ait ouverture le plus rapidement possible d'une enquête conjointe afin d'établir les responsabilités, mais les esprits échauffés se sont emparés de l'affaire pour monter une opération en rétorsion contre l'ambassade d'Israel au Caire, ce qui a permis le renforcement de positions extrêmes des deux côtés. J'ai toujours pensé, et je le pense plus que jamais, que les extrémistes jouent dans le même camp, le même jeu, avec les mêmes moyens et les mêmes buts.
Je salue ton objectivité
_________________
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Sam 5 Nov - 14:57
J’essaie d'être comme ça dans tout ce que je fais, ça m'évite les mauvaises surprises.
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 7 Nov - 10:28
Selon le journal Kouweytien Al-Siyasa, en cas d'une attaque contre l'Iran, la Syrie et l'Iran ont décidé d'agir ensemble, et leur première cible serait la Turquie.
Selon le plan Irano-Syrien, ils auraient décidés d'ouvrir 6 fronts:
1) Attaque combiné de l'Irak, Iran et Syrie contre la Turquie et la base de radar de l'Otan, ainsi la base d'Incirlik.
2) En mer Rouge, le Hamas, les Pasdaran, les Houthis Yéménites et les rebelles somaliens vont mené des opérations coup de poing contre les navires occidentaux.
3) Attaque de la marine iranienne et des Pasdarans envers les navires, les bases les citoyens occidentaux dans le Golfe, blocage complet du détroit d'Ormuz par les missiles sol-mer de fabrication chinoise. L'Iran va incité les chiites du Golfe (Bahrein, Arabie Saoudite, Qatar, Koweyt, etc) à la révolte. Des cellules dormants de la force Al-Quds seraient déjà infiltrés dans la région.
4) Aide accru aux Talibans en Afghanistan, sa serait une aide financière et matériel de grande envergure. Si nécessaire, une aide militaire directe.
5) Coup d'état du Heezbollah avec l'aide de la Syrie au Liban et attaque asymétrique contre les intérêts israéliens.
6) Attaque combiné du Hamas, du Hizbollah et de la Syrie contre Israël avec les élements Pasdaran dans la région.
osmali Aspirant
messages : 530 Inscrit le : 04/11/2011 Localisation : Türkiye Cumhuriyeti //MENA Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 7 Nov - 10:41
de ce que sait et ce qui est évident il faut exclure de ce scénario les somalien est les talibans (tout les groupes liés à al Qaida) pare ce que tout simplement ce sont des sunnites très extrémistes est se sont déclarés à mindre reprises ennemis de l’Iran chiite.
pour le HAMAS j’espère qu'il ne feront pas cette erreurs.
_________________
"Do you believe a man can change his destiny?" https://www.youtube.com/watch?v=XogzGNXpRoM
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 7 Nov - 10:45
osmali a écrit:
de ce que sait et ce qui est évident il faut exclure de ce scénario les somalien est les talibans (tout les groupes liés à al Qaida) pare ce que tout simplement ce sont des sunnites très extrémistes est se sont déclarés à mindre reprises ennemis de l’Iran chiite.
pour le HAMAS j’espère qu'il ne feront pas cette erreurs.
L'ennemi de mon ennemi est mon ami. Les Talibans pourraient se faire aidés pour chassé l'Isaf, les deux seront gagnants. Pour Al-Qaïda, c'est un peu la même chose.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 7 Nov - 12:50
Citation :
La tension politique en Israël s’accroît entre partisans et opposants à une attaque contre l’Iran, qui servirait à déclencher une guerre mondiale dans laquelle tout le monde perdrait, à commencer par Israël elle-même. « Israël joue avec le feu des enfers », écrit dans Haaretz le célèbre journaliste Gideon Levy.
C’est la folie plutôt que la logique, qui guide les dirigeants d’Israël
Les véritables lâches sont ceux qui menacent l’Iran. Les courageux sont en réalité ceux qui tentent d’enrayer cette folie, de l’ancien chef du Mossad Meir Dagan au ministre de l’intérieur Eli Yishai.
(…)
Le danger de voir l’Iran employer l’arme nucléaire est nul, et pourtant, Israël joue avec le feu des enfers. En réalité, ce que les israéliens sont en train de dire c’est qu’ils préfèrent un déluge de milliers de missiles – qui amènerait sur le champ sang et destruction – au risque lointain et imaginaire d’une Iran folle au point d’employer l’arme suicidaire ; qu’ils préfèrent une folie systémique faite de menaces claires et de préparatifs ouverts pour ce qui pourrait devenir une mission suicide israélienne. (...)
Si ce week-end le président Pérès semble s’être rallié au parti de la guerre mené par le premier ministre et agent britannique Bibi Netanyahu, de nombreuses personnalités politiques et militaires, comme nous l’avons indiqué la semaine dernière, se sont exprimées publiquement contre l’option suicidaire.
L’ancien chef du Mossad, Ephraim Halevy a mis en garde, dans les colonnes du Yediot Aharonot, contre les conséquences dévastatrices d’une telle attaque pour la région. « Une attaque sur l’Iran affecterait non seulement Israël, mais toute la région pour cent années » . Si l’Iran ne doit pas devenir une puissance nucléaire, a-t-il dit, ses capacités sont encore « loin de poser une menace existentielle pour Israël », soulignant que « la radicalisation ultra-orthodoxe » représente une menace bien plus grande qu’une Iran nucléaire.
De même, deux anciens chefs d’Etat-major de l’armée israélienne, Shaul Mofaz et Gabi Ashkenazy, ont dénoncé les projets bellicistes de Netanyahu, tout comme l’ancien chef des services secrets Meir Dagan et l’ancien chef de la sécurité intérieure Yuval Diskin.
lors qu’on peut s’interroger sur la provenance des éléments qu’avancera l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) pour alimenter la campagne d’entrée en guerre contre l’Iran, le site d’information abc.az, basé en Azerbaidjan – pays qui possède 600km de frontière commune avec l’Iran où 20% de la population parle azéri – met en garde contre le danger de guerre nucléaire. Extrait (nb : les termes « destroyers impériaux » et « étoile noire » sont une référence à la série de fiction La guerre des étoiles).
Les médias occidentaux et israéliens évoquent activement les détails de « représailles » préventives contre la république islamique, y compris les routes éventuelles qu’emprunteraient les « destroyers impériaux »
Il en résulte que le chemin le plus commode passe par la Syrie (en ciblant activement ses défenses aériennes) et l’Irak, afin de bombarder les 17 installations nucléaires de l’Iran. L’offensive pourrait s’accompagner d’opérations au sol par les forces spéciales.
Si un tel plan est réalisé, le monde peut se retrouver au bord de la guerre nucléaire. En Syrie, la Russie a une base navale russe, et des experts russes travaillent à la centrale nucléaire de Bushehr. Et le monde a appris en août 2008, en Géorgie, comment la Russie moderne réagit en cas de meurtre de ses soldats et de ses citoyens. La doctrine militaire russe permet le recours aux armes nucléaires même contre des pays qui n’en possèdent pas.
Si la Russie est forcée de recourir à sa propre force de dissuasion nucléaire (comme toujours, les experts russes seront difficilement avertis à l’avance des frappes sur Bushehr), alors les discussions se porteront de suite sur l’ « Etoile noire » plutôt que sur les « destroyers ».
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 8 Nov - 9:28
Ahmadinejad viendra en Turquie, ces derniers temps, l'Iran avait reçu des menaces d'Israël.
Je pense qu'il vient pour demander un soutien de la Turquie.
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 8 Nov - 9:43
Tu as une idée du genre de soutiens ?
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 8 Nov - 9:49
Pegasus a écrit:
Tu as une idée du genre de soutiens ?
Avant tout, il demandera un soutien diplomatique. Puis demandera à Erdogan une interdiction aérienne dans l'espace aérienne turque contre les avions israéliens qui pourraient passé par la Turquie afin d'attaqué l'Iran.
Depuis l'attaque contre la Syrie, la Turquie avait augmentée son contrôlé aérien de la frontière syrienne.
C'est ce que je pense.
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 8 Nov - 11:16
Citation :
L'Iran a planché sur une bombe nucléaire
L'Iran a travaillé sur la conception d'une bombe nucléaire et mené d'autres recherches et essais relatifs à de telles armes, déclare l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un rapport publié aujourd'hui.
Le document détaille de nouveaux éléments suggérant que la République islamique cherche à développer des capacités nucléaires militaires. Certaines de ces activités pourraient se poursuivre actuellement, ajoute l'agence.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux devraient s'appuyer sur ce rapport pour réclamer de nouvelles sanctions à l'encontre de Téhéran, qui dément que son programme nucléaire ait une finalité militaire. La Maison blanche n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
messages : 11677 Inscrit le : 11/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 9 Nov - 4:15
Citation :
NUCLEAIRE IRANIEN. Le rapport accablant de l’Aiea
Le rapport de l’Agence Internationale de l'Energie Atomique sur le programme nucléaire iranien rendu public ce mardi 8 novembre lève les derniers doutes : au début des années 2000, "l'Iran a [bien] mené des activités visant à développer un engin explosif nucléaire" - et, à l'évidence, continue de les conduire.
Voici les dix éléments de preuve apportés par l'agence onusienne :
1/ Selon l’Aiea, en 2002 et 2003, une entité clandestine a été chargée de ce programme militaire. Son nom de code était « plan AMAD ». Il était sous la direction d'un certain Mohsen Fakhrizadeh et de son « Bureau Orchidée », probablement appelé ainsi parce que situé dans la rue Orchidée à Téhéran. Fin 2003, ce bureau a reçu l’ordre de cesser ses activités. Mais, toujours selon l’Aiea – et c’est la première information nouvelle capitale- « certaines activités menées précédemment dans le cadre d’AMAD ont repris et M. Fakhrizadeh a conservé son rôle de principal organisateur » dans une structure qui a changé plusieurs fois de nom.
2/ L’Aiea sait que l’Iran a reçu, via le réseau clandestin du scientifique pakistanais A.Q Khan, un ou plusieurs dessins d’arme atomique. Jusqu’à présent, l’agence pensait que Téhéran n’était en possession que des plans d'un engin rudimentaire identiques à ceux fournis en 2003 à la Libye. Elle pense aujourd’hui que l’Iran en a reçu d’autres d'armes plus sophistiquées.
3/ L’Iran a mis au point des détonateurs dit « EBW » dont « il existe peu d’applications civiles ».
4/ En 2003, dans la région de Marivan, « l’Iran a réalisé un test à grande échelle pour initier une charge explosive de forme hémisphérique » - hémisphère qui peut être utilisée dans une tête de missile capable de porter une arme nucléaire. De plus l’agence a appris récemment que l’Iran a procédé à des recherches expérimentales sur ces mêmes hémisphères après 2003.
5/ L’agence a appris que les Iraniens ont été formés aux techniques d'initiation des charges fortement explosive par un spécialiste d’ « un Etat membre » (la Russie) « qui a fait toute sa carrière dans le programme nucléaire militaire de son pays ».
6/ L’Iran a réalisé des tests dits « hydrodynamiques », qui servent à vérifier si le dessin théorique d’une charge explosive marcherait dans la réalité. L’Aiea a appris que, pour conduire de telles expériences, l’Iran avait construit une « grande enceinte de confinement pour explosifs » et que les ingénieurs iraniens avaient construit un cylindre destiné à contenir des explosions d’une charge hémisphérique dans ce bâtiment de confinement. Ces éléments écrit l’Aiea, sont « des indicateurs forts d’un possible développement d’une arme nucléaire ».
7/ L’agence trouve particulièrement inquiétant que l’Iran ait travaillé en 2008 et 2009 à la modélisation de la réaction du cœur d’un engin nucléaire à une compression très forte et, surtout, à « la détermination de la puissance de l’explosion nucléaire induite ».
8/ L’Iran a mené des expériences avec des capsules contenant du matériel nucléaire, dans le but d’étudier la génération de neutrons. Or ces éléments placés au cœur d’un engin nucléaire à implosion peuvent initier une réaction en chaîne et donc une explosion atomique. L’agence pense que ce programme continue.
9/ Sous le nom de code « projet 111 », six équipes d’ingénieurs ont travaillé à la fabrication d’une tête de missile, dont tout indique qu’elle servirait à porter un engin nucléaire. Ces spécialistes auraient reçu 14 plans différents.
10/ Last but no least, l’agence a appris que l’Iran pourrait avoir planifié et même entrepris des travaux pouvant servir à la réalisation d’un essai nucléaire.
Remarquons que, malgré ces données accablantes, l’Aiea n’apporte pas la preuve que l’Iran ait décidé de construire une bombe – mais seulement d’acquérir les matériels et le savoir-faire pour en fabriquer une, au cas où la décision serait prise par le pouvoir politique.
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Dim 13 Nov - 15:19
Les autorités Turcs viennent de découvrir un drone près de la frontière syrienne, dans la province d'Adana, ce sont les pécheurs qui ont fait la découverte. Des spécialistes venus d'Ankara ont ramenés l'engin avec eux. Le drone en question serait un Héron de fabrication israélienne.
MAATAWI Modérateur
messages : 14756 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 14 Nov - 2:49
Citation :
Egypt: Leader of al Qaeda-inspired group arrested
EL-ARISH, Egypt — Egyptian security forces arrested on Sunday the leader of an al Qaeda-inspired group in the Sinai peninsula that was behind attacks on police and on a gas pipeline that transports fuel to Israel and Jordan, a senior security official said.
The official said Mohammed Eid Muslih Hamad, also known as "El-Tihi", was arrested without resistance in the northern Sinai town of el-Arish.
El-Tihi was also being investigated in connection to an August series of attacks into southern Israel, the official said on condition of anonymity in line with his orders.
Six Egyptian soldiers were killed as Israeli troops pursued the militants after one of the attacks, sparking an escalation of tensions which a month later resulted in protesters breaking into Israel's embassy in Cairo.
The official said an army unit surprised el-Hiti at his hideout in a seaside vacation house at dawn, forcing him to surrender without firing.
The arrest of el-Tihi took place one day after police arrested Abdel-Halim Hassan Heneidi, another militant leader, also in el-Arish.
The group, taking advantage of the power vacuum in the mountainous peninsula after the toppling of Hosni Mubarak's regime in February, launched a campaign under the name of al Qaeda in Sinai calling for the establishment of an Islamic emirate.
In the most brazen assault, hundreds of masked militants armed with rocket-propelled grenades and automatic weapons stormed a police station in el-Arish in late July, killing five people and wounding 28. The attack prompted the government to deploy thousands of troops into Sinai to contain the situation.
There are no known groups in Egypt with direct organizational links to al Qaeda, although several senior members of the group, including current chief Ayman al-Zawahri, are Egyptian.
ctv.ca/CTVNews
_________________ Le Prophéte (saw) a dit: Les Hommes Les meilleurs sont ceux qui sont les plus utiles aux autres
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 16 Nov - 8:52
analyse interessante de tarik ramadan sur les revolutions arabes
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 16 Nov - 9:08
Yakuza a écrit:
tu vois Aslan on a rien contre les Turcs,on s´entend a merveille
Les turcs et les marocains s'entendent bien. Tellement bien que bientôt ces 2 pays vont mener une opération militaire conjointe. Zone tampon en Syrie. Ca peut paraitre de l' affabulation mais j'en suis persuadé.
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 16 Nov - 11:03
Citation :
La Turquie rejette l'aide de l'Iran pour son nucléaire civil
La Turquie n'a pas l'intention de demander l'aide de l'Iran pour construire une centrale nucléaire, a affirmé ce mercredi le ministre turc de l'Energie au lendemain d'une offre de service iranienne.
«L'Iran est un voisin important. Nous échangeons avec eux du pétrole et du gaz mais nous ne prévoyons pas actuellement de coopération dans le secteur des centrales nucléaires», a indiqué le ministre de l'Energie, Taner Yildiz, à la presse.La Turquie a d'ambitieux projets dans le nucléaire civil et est en négociations avec des entreprises russes et japonaises pour les mener à bien.
Mohammad Javad Larijani, un haut conseiller diplomatique du Guide suprême Ali Khameini, avait déclaré mardi que l'Iran était prêt à partager sa technologie nucléaire avec des pays voisins, citant la Turquie.
messages : 7967 Inscrit le : 24/04/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 16 Nov - 11:23
Tskfanatik a écrit:
Yakuza a écrit:
tu vois Aslan on a rien contre les Turcs,on s´entend a merveille
Les turcs et les marocains s'entendent bien. Tellement bien que bientôt ces 2 pays vont mener une opération militaire conjointe. Zone tampon en Syrie. Ca peut paraitre de l' affabulation mais j'en suis persuadé.
Je pense que quelque chose c'est préparé à Rabat, Ligue arabe + turquie ont un plan. une opération conjointe est possible le fait que la Jordanie hausse le ton hier n'est pas du hasard quelque chose se prépare c'est sûr
_________________
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 16 Nov - 11:25
Viper a écrit:
Je pense que quelque chose c'est préparé à Rabat, Ligue arabe + turquie ont un plan. une opération conjointe est possible le fait que la Jordanie hausse le ton hier n'est pas du hasard quelque chose se prépare c'est sûr
Je crois pas...
Citation :
Turquie et Ligue arabe opposées à une intervention étrangère en Syrie
La Turquie et la Ligue arabe se sont déclaré mercredi "contre toute intervention étrangère en Syrie", dans un communiqué conjoint, à l'issue du Forum de coopération turco-arabe tenu à Rabat. En Syrie, l'opposition s’organise et se durcit.
Bien qu'opposés à toute intervention étrangère, la Turquie et la Ligue arabe ont appelé à l'adoption de "mesures urgentes pour protéger les civils" de la répression du régime syrien de Bachar al-Assad.
"Le Forum affirme qu'il est nécessaire d'arrêter l'effusion de sang, et d'épargner les citoyens syriens de nouveaux actes de violence et de tueries, ce qui demande que des mesures urgentes soient prises pour assurer la protection des civils", assure le communiqué
"Les ministres ont également insisté sur l'importance de la stabilité et l'unité de la Syrie, et la nécessité de trouver un règlement à la crise, sans aucune intervention étrangère", poursuit le communiqué.
Une résolution à l'ONU ?
La France, qui vient de rappeler son ambassadeur en Syrie, travaille avec la Ligue arabe pour faire adopter par les Nations unies un nouveau projet de résolution contre une répression qui a fait, selon l'Onu, plus de 3500 morts depuis la mi-mars.
Un premier projet de résolution a été rejeté le mois dernier par l'Onu à cause d'un veto opposé par la Russie et la Chine.
S'exprimant lors d'une conférence de presse, à l'issue du forum turco-arabe, le ministre turc des Affaires étrangères a pour sa part réaffirmé qu'il "fallait arrêter l'effusion de sang en Syrie".
"Nous condamnons toutes les pressions que subit le peuple syrien, et nous condamnons les attaques contre les représentations diplomatiques" qui ont eu lieu en riposte à la décision de la Ligue arabe d'imposer des sanctions contre le régime de Damas.
Cela n'a pas empêché des manifestants syriens de s'en prendre à l'ambassade du Maroc à Damas ce mercredi. Les manifestants ont attaqué la représentation diplomatique à coups de pierres et d'oeufs et ont abaissé le drapeau, a précisé l'ambassadeur, Mohammed Khassasi.
Plusieurs représentations en Syrie ont été attaquées samedi par des partisans du régime, après l'annonce par la Ligue arabe de la suspension de la Syrie aux travaux de l'instance pan-arabe.
Des observateurs de La Ligue arabe en Syrie
La Ligue arabe a convenu de l'envoi de 500 membres d'organisations arabes des droits de l'Homme, de média et des observateurs militaires en Syrie, selon un responsable de l'organisation panarabe.
Mais, selon Nabil Al-Arabi, le secrétaire général de La Ligue arabe, les observateurs de la Ligue arabe ne seront envoyés en Syrie qu'une fois signé un protocole d'entente clair avec le gouvernement syrien.
Damas avait invité dimanche les pays arabes à envoyer des ministres en Syrie pour évaluer la situation sur le terrain et superviser l'application du plan arabe de sortie de crise, accueillant favorablement l'idée d'une délégation "d'observateurs, d'experts civils et militaires et de médias arabes".
Cette question de l'envoi d'observateurs doit figurer au menu des travaux de la Ligue arabe qui se tient en fin d'après midi à Rabat et doit confirmer la suspension de la Syrie.
La Syrie avait également demandé la tenue d'un sommet arabe sur la crise, mais la proposition a été rejetée par les monarchies arabes du Golfe.
En Syrie, l’opposition se durcit
Un centre des services secrets syriens a été attaqué mercredi près de Damas par des militaires dissidents, la première attaque de ce type en huit mois de contestation contre le régime.
Cette attaque a été menée à l'aube par "l'Armée syrienne libre", une force d'opposition armée dont la création a été annoncée en juillet par le colonel Riad al-Assad, qui a déserté et s'est réfugié en Turquie, ont indiqué les Comités locaux de coordination .
L'"Armée syrienne libre" a par ailleurs annoncé la création d'un conseil militaire provisoire pour faire tomber le régime, protéger la population et prévenir l'anarchie.
Le conseil est dirigé par le colonel Riad al-Assad, qui a déserté et s'est réfugié en Turquie et qui avait annoncé en juillet la création de l'ASL, selon le texte. Le conseil comprend en outre quatre colonels, trois lieutenants-colonels et un commandant.
Il aura pour mission de veiller à la mise en oeuvre des "objectifs de l'Armée, soit faire chuter le régime actuel, protéger les biens publics et privés et empêcher l'anarchie dès la chute du régime ainsi que tout acte de vengeance", selon le communiqué.
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 16 Nov - 11:26
Citation :
Dans une tribune publiée dans Le Monde du 16 novembre sous le titre évocateur « Cessons de nous faire peur, la bombe iranienne n’est pas pour demain » , François Nicollaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran, met en garde contre « l’entêtement de la diplomatie française » à se lancer dans une politique de sanctions « aux conséquences incalculables ».
Contrairement aux simplifications grossières que l’on trouve dans la grande presse, le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), généralement cité pour « prouver » que l’Iran est sur le point de disposer de la bombe atomique, met en lumière un point fondamental : « le programme clandestin d’acquisition de la bombe a bien été interrompu fin 2003 sur ordre venu du sommet de l’Etat. C’est ce que répètent depuis plusieurs années, contre vents et marées, les directeurs successifs de la communauté américaine du renseignement ».
Sans complaisance pour le régime en place, Nicollaud rappelle « L’histoire des efforts de la République islamique pour acquérir l’arme nucléaire » , remonte en particulier à « la crainte de voir Saddam Hussein, alors en guerre contre l’Iran et soutenu par le monde entier, se doter de la bombe. Puis, vers la fin de la guerre, un arbitrage s’est sans doute opéré entre les activités d’acquisition de combustible, de production d’électricité et de recherche scientifique, confiées aux civils, et celles confiées aux militaires, en l’espèce les pasdarans ou "gardiens de la révolution" : ingénierie d’une tête nucléaire, développement d’un programme de missiles capables de l’emporter. Ce sont ces travaux d’ingénierie qui ont subi un coup d’arrêt, ou du moins un sérieux ralentissement, fin 2003 ».
De cela, l’ancien ambassadeur tire comme premier constat « que la bombe iranienne n’est pas pour demain. Et, une fois testé un premier engin, il faudrait encore plusieurs années pour l’adapter aux contraintes d’un transport balistique ».
Ensuite et surtout, « le coup d’arrêt de 2003, je peux en témoigner, est le fruit de la négociation menée à cette époque par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, à l’initiative de Dominique de Villepin, pour recadrer le programme nucléaire iranien. La relance en 2006 d’activités de recherche liées à la production d’un engin nucléaire coïncide, en revanche, avec la décision des Occidentaux de traîner l’Iran devant le Conseil de sécurité ».
Suit alors une mise en garde contre la politique de Sarkozy et Juppé : « L’on s’étonne donc de voir le gouvernement français réagir au rapport de l’AIEA en promettant à l’Iran, s’il continue de résister, "des sanctions sans précédent". Là encore, je peux témoigner de l’illusion récurrente qui a fait qu’à chaque vague de sanctions l’on se disait que cette fois-ci était la bonne, que le régime allait enfin plier et peut-être même casser. Mais le régime s’appuie au contraire sur l’hostilité du monde extérieur pour étayer une légitimité ébranlée en interne. »
Il conclut alors en soulignant le danger d’un tel aveuglement : « Les sanctions économiques et financières envisagées, loin d’être une alternative aux frappes dont d’autres agitent par ailleurs la menace, y conduisent par paliers. Les embargos, en s’étendant et en se durcissant, se rapprochent des blocus. Or les blocus, en droit international, sont déjà des actes de guerre. Et cela sans parler de la guerre de l’ombre, certes conduite par d’autres, qui fait déjà ses victimes. Décidément, l’entêtement de la diplomatie française à poursuivre dans une voie aux conséquences incalculables et à y entraîner ses partenaires évoque la formule de Mark Twain : "Pour celui qui n’a qu’un marteau, tout prend la forme de clous." »
L’affrontement de deux nationalismes naissants (1918-1946) Un conflit latent : la guerre froide, l’eau, Israël et les kurdes (1946-1998) Depuis 1998, la nouvelle politique étrangère turque
Depuis le dimanche 2 octobre 2011, l’opposition syrienne présente un front commun : Frères musulmans, mouvances laïque et libérale, notables tribaux, Chrétiens et Kurdes, les opposants au régime de Bachar al-Assad se sont constitués en Conseil National sur le modèle des insurgés libyens. C’est à Istanbul que ce pas décisif a été franchi, ancienne capitale d’un Empire dont la nouvelle Turquie de Recep Tayip Erdogan semble raviver l’héritage, des Balkans occidentaux à l’Afrique du Nord en passant par le Levant. Cette nouvelle Turquie ne s’adresse plus aux régimes mais tente de gagner le cœur des peuples [1]. Après avoir tardé à soutenir l’insurrection libyenne, la Turquie a pris au dépourvu un voisin dont elle n’avait pourtant cessé de se rapprocher depuis 2003 et avec lequel elle était parvenue, avant le déclanchement du printemps arabe, à un degré de collaboration sans précédent. Depuis le début de la révolte syrienne (voir l’article de Raphaël Volney, Bachar el-Assad : Du printemps de Damas à celui de la répression. Voir également la fiche pays sur la Syrie), la Turquie accueille réfugiés et opposants syriens tandis que depuis l’été, les condamnations formulées par des responsables turcs ont gagné en vigueur pour déboucher sur une rupture des relations entre les deux Etats [2]. Selon l’armée turque, des manœuvres militaires devraient d’ailleurs débuter mercredi 5 octobre dans la province frontalière du Hatay [3]. Les événements en cours constituent ainsi un nouveau retournement dans l’histoire des relations entre les deux Etats.
A la suite de la Première Guerre mondiale et de l’effondrement de l’Empire ottoman, la Turquie et la Syrie commencent à exister comme deux ensembles distincts avec le triomphe en Orient des récits nationalistes et la formation d’Etats-nations qui en est consécutive. De la fin de la guerre à l’indépendance syrienne en 1946, les relations entre les deux pays se résument à l’affrontement de deux nationalismes. La Turquie, tête d’un Empire séparé de ses membres, part en quête d’un particularisme national tandis que la Syrie, et plus largement le Levant, est le foyer d’un nationalisme arabe construit historiquement contre la mainmise ottomane. Cet affrontement est catalysé par une querelle territoriale autour de la province du Hatay, nom turc du Sandjak d’Alexandrette, territoire mixte où sont établies, entre autre, des populations turcophones et arabophones et qui servira de révélateur à l’état des relations entre la Syrie et la Turquie. Après 1946, la logique de la Guerre froide éloigne les deux voisins, étant dans des camps opposés. Cette opposition se structure cependant autour de questions qui survivent à la fin du monde bipolaire : Israël, l’enjeu du partage des eaux du Tigre et de l’Euphrate, la question kurde. Alors que le facteur kurde et son utilisation par la Syrie amènent les deux pays au bord de l’affrontement armé en 1998, ils tendent à se rapprocher après la résolution de cette crise diplomatique, affirmant ainsi leur qualité de partenaire dans les années qui suivent l’intervention américaine en Irak. Les révolutions arabes de 2011 mettent fin à ce processus. L’affrontement de deux nationalismes naissants (1918-1946)
A la fin de l’Empire ottoman, les élites soumises à l’autorité du sultan développent les prémices de consciences nationales propres. C’est le cas au Levant, en Syrie, où se construit sous le règne d’Abdul Hamid II une identité arabe unissant musulmans et chrétiens arabophones contre leur sujétion au pouvoir de Constantinople. Si ces revendications auraient pu se traduire par la construction d’un projet politique réunissant les différentes composantes de l’ensemble ottoman, la pression européenne aux marges de l’Empire et l’indissociable influence du nationalisme turc n’ont pu qu’aboutir à la confrontation de deux récits nationaux opposés. Ce mouvement triomphe avec la Première Guerre mondiale qui voit les élites arabes, y compris syrienne, prendre le parti des alliés contre les Ottomans. Une fois signé l’armistice de Moudros [4], un système de mandat se met en place dans les provinces arabes de l’Empire ottoman. En avril 1920, les accords de San Remo, suivant l’esprit des accords Sykes-Picot (la France se réserve la Cilicie, le littoral syrien dont le Mont-Liban, l’intérieur syrien) consacrent le partage du Proche et du Moyen-Orient arabe entre la France et la Grande-Bretagne sous les auspices de la Société des Nations.
En septembre 1920, le général Gouraud, haut-commissaire de la France en Syrie et en Cilicie, organise le mandat français sur le plan territorial. Le territoire est divisé en plusieurs territoires : le Grand Liban, le territoire des Alaouites, le gouvernement de Damas, le gouvernement d’Alep au sein duquel est organisé le sandjak d’Alexandrette. Ce territoire est un lieu de passage situé à l’articulation de l’Anatolie et du Levant. Sa population est mixte aussi bien sur le plan linguistique que religieux avec des arabophones musulmans et chrétiens, des turcophones, des Arméniens, des Grecs et des Kurdes. De par les accords Sykes-Picot, la Cilicie, province méridionale de l’Anatolie, est sous l’administration française de 1919 à 1921. Mais face à la progression des Kémalistes, la France renonce à la Cilicie. L’accord d’Angora du 20 octobre 1921, appelé également accord Franklin-Bouillon, met fin à la présence française en Cilicie et reconnaît au Sandjak d’Alexandrette une spécificité turque. C’est en 1936, quand est signé le traité entre la France et la Syrie prévoyant l’indépendance de cette dernière dans un délai de trois ans, qu’est relancée la question du statut du Sandjak. Le traité n’en portant pas particulièrement mention, la République turque demande son rattachement. Dans le contexte d’accroissement des tensions en Europe, la France, souhaitant tenir la Turquie éloignée des puissances de l’Axe, cède aux prétentions turques. Une république autonome du Hatay (le nom turc du Sandjak d’Alexandrette) est créée le 2 septembre 1938 et est annexée conformément à l’accord franco-turc du 23 juin 1939.
La question du Sandjak est dès lors la pierre d’achoppement du nationalisme turc et du nationalisme syrien. Les cartes officielles syriennes éditées après l’indépendance du pays en 1946 font toujours figurer la « province perdue » comme appartenant pleinement au territoire national. Le Sandjak conserve dans les décennies suivantes une place majeure dans la construction de l’imaginaire national syrien, en raison notamment de la place des Alaouites au sein du pouvoir syrien, originaires du Sandjak d’Alexandrette et refoulés vers les territoires à majorité arabe suite à l’annexion turque [5]. Dans toute la seconde moitié du XXe siècle, à cet affrontement territorial se superposent d’autres oppositions liées au contexte régional et international. Un conflit latent : la guerre froide, l’eau, Israël et les kurdes (1946-1998)
En 1951, la Turquie adhère à l’OTAN, tandis que la Syrie entre dans la sphère d’influence soviétique après la période des coups d’Etats militaire (1949-1954). Suite aux élections de 1954, le parti nationaliste arabe Baas, d’inspiration socialiste et opposé au containment américain au Proche-Orient, étend son influence en Syrie. D’abord proche du mouvement des non-alignés, la Syrie participe à la conférence de Bandung en 1955 et refuse, la même année, le pacte de Bagdad. Comme ce fut le cas pour d’autres pays nouvellement indépendants et gouvernés par des élites progressistes et opposées à l’influence occidentale, la Syrie est incluse dans le camp de Moscou. C’est ainsi qu’en 1957, un traité d’assistance entre la Syrie et l’Union soviétique est signé. Dès lors, la Turquie et la Syrie sont séparées par leurs récits nationaux mais également par leur appartenance à deux blocs différents, dans le contexte de la guerre froide.
Outre la problématique de la guerre froide, trois points de frictions existent entre les deux Etats, et demeureront malgré la fin du monde bipolaire : Israël, le partage des eaux fluviales de la région, la question kurde. Concernant Israël, La Turquie le reconnaît en 1949. En 1958, elle signe avec l’Etat hébreu, l’Iran et l’Ethiopie un pacte périphérique encouragé par les Etats-Unis afin de contrebalancer l’influence de l’Union soviétique sur les nationalistes arabes [6]. Si à partir des années 1960, la guerre civile chypriote, l’invasion de l’île en 1974, le choc pétrolier et la montée de l’Islam politique éloignent la Turquie des Etats-Unis et donc d’Israël, une réconciliation s’opère dans les années 1990 et aboutit à la signature d’un accord de coopération militaire et technique puis d’un accord de libre-échange, respectivement en février et décembre 1996. Ce rapprochement est particulièrement dû à la dégradation des relations entre la Turquie et la Syrie (voir l’article d’Elise Ganem sur les relations entre Israël et la Turquie : Israël-Turquie : du partenariat stratégique au refroidissement).
A partir des années 1980/1990, l’enjeu de l’eau est devenu la cause d’un conflit entre la Syrie et la Turquie. Si la Syrie a longtemps refusé de négocier le partage des eaux de l’Oronte, pour ne pas reconnaître de facto la souveraineté de la Turquie sur le Sandjak d’Alexandrette, c’est sur le partage des eaux du Tigre et de l’Euphrate [7] que les tensions entre les deux pays sont les plus vives. La gestion des deux fleuves par la Turquie qui exerce sa souveraineté sur leurs sources a en effet longtemps été menée au préjudice de ses voisins syrien et irakien. C’est notamment le cas avec la mise en place à partir des années 1980 du projet de développement de l’Anatolie du Sud-Est connu sous l’acronyme de GAP (Guneydogu Anadolu Projesi) prévoyant la construction de 22 barrages susceptibles de réduire le débit de l’Euphrate de 70% [8]. Les liens entre la question du partage des eaux et la question kurde sont intimes et interviennent à un double niveau. En effet, le GAP s’inscrit dans un projet de développement global visant à améliorer l’intégration à l’ensemble turc de régions majoritairement peuplées de kurdes. A un second niveau, le GAP allant à l’encontre des intérêts de la Syrie, il provoque une accroissement du soutien historique qu’apporte cette dernière à la guérilla kurde du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), une formation armée fondée à Diyarbakir, la « capitale » nationale du Kurdistan turc en 1978 et dominée par une idéologie d’inspiration tiers-mondiste et « marxiste-léniniste » en guerre contre l’Etat turc depuis le 15 août 1984. Rangée dans le camp « anti-impérialiste », la Syrie héberge sur son territoire des partis d’extrême gauche turc à partir de 1982 [9], parmi lesquels le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) dont le chef Abdullah Öcalan s’est déjà réfugié en 1979 pour y établir son commandement. Egalement implanté à Beyrouth où il a noué des liens avec certaines organisations palestinienne, le PKK combat Israël et ses alliés pendant la guerre du Liban. C’est par ailleurs sous l’égide de la Syrie que des membres du PKK s’infiltrent en Turquie en passant par le territoire de l’ancien Sandjak d’Alexandrette afin d’y mener des actions de déstabilisations jusqu’à la fin des années 1990 [10]. Si elle est centrée sur les kurdes de Turquie (alors que dans le même mouvement le fait kurde en Syrie est nié par le pouvoir), la stratégie syrienne est de se rapprocher des ennemis potentiels et déclarés de la Turquie. En effet, son alliance militaire avec la Grèce continentale se double d’un soutien aux Chypriotes grecs, soutien qu’elle apporte par ailleurs aux terroristes arméniens de l’ASALA [11]. C’est cependant le soutien de la Syrie au PKK qui portera les deux pays au bord de la guerre en 1998. Dans un contexte de tensions accrues avec Chypre, le président turc Demirel exprime son exaspération contre la Syrie dans le conflit qui l’oppose aux séparatistes kurdes et exige que le régime syrien livre leur leader, Abdullah Öcalan. Öcalan est finalement expulsé par la Syrie qui évite ainsi le conflit avec une Turquie soutenue par Israël et informée par ses renseignements. Fuyant par la Russie, il rejoint l’Italie avant d’être arrêté au Kenya. Depuis 1998, la nouvelle politique étrangère turque
Arrivée à leur paroxysme avec la crise 1998, les relations entre la Turquie et la Syrie s’améliorent cependant. Le rapprochement syro-turc se traduit par un début de résolution du conflit territorial. Des opérations de déminages conjointes sont menées à la frontière de la Syrie et du Hatay. La circulation, de part et d’autre de la frontière, est améliorée avec la création de zones franches. En décembre 2004, un accord de libre échange est signé entre les deux pays, débouchant sur une reconnaissance commune des frontières puis sur la suppression des visas en 2009. Cette amélioration s’inscrit dans le contexte de recomposition des équilibres régionaux en lien avec l’intervention américaine de 2003 en Irak. Cette intervention militaire est en effet à l’origine d’une détérioration des relations entre les Etats-Unis et la Turquie, ayant pour conséquence un rapprochement de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran face au danger causé par l’affirmation consécutive du Kurdistan autonome au nord de l’Irak. Par ailleurs, depuis le printemps 2008, la Turquie se pose officiellement comme intermédiaire entre la Syrie et Israël sur la question du Golan. Cependant, la détérioration des relations entre la Turquie et Israël suite à l’opération « Plomb durci » à Gaza en décembre 2008-janvier 2009, puis l’arrivée au pouvoir du Likoud en Israël ont mis fin à ce processus. En outre, ces tentatives de conciliation par la Turquie se dévaluent par rapport aux avantages que la Turquie peut tirer d’une coopération plus étroite avec son voisin, notamment sur la question kurde et sur le problème du partage de eaux. La Turquie envisage en fait son nouveau partenariat comme un modèle qu’elle pourra reproduire avec ses autres voisins dans la perspective d’une politique d’influence régionale plus poussée [12].
Cependant, la construction progressive de la réaction turque liée au printemps arabe de 2011 a mis fin à ce mouvement de rapprochement. Dans le cadre de sa politique d’influence régionale, la diplomatie turque a en effet su tirer parti de la contestation des régimes autoritaires arabes pour se présenter en un modèle de démocratie non-identifié à l’Occident et opposé à Israël. Favorable à une transition progressive et hostile au départ de Bachar al-Assad dans les premiers mois de la révolte, la Turquie a revu sa position à partir du mois de mai 2011 : la répression du régime syrien contre sa population l’a conduite à soutenir les Syriens opposés au régime. C’est ainsi que dans le contexte d’un afflux de réfugiés à la frontière turque, l’opposition syrienne s’est réunie à Antalya en juin 2011. Le 9 août 2011, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, s’est rendu à Damas, chargé par Recep Tayip Erdogan de délivrer au président syrien un « message de fermeté ». Comme le montre l’actualité récente, la Turquie apparaît comme la base arrière de l’opposition syrienne afin d’œuvrer à un changement de régime, à la naissance d’une nouvelle Syrie au sein de laquelle elle pourra déployer son influence politique et économique.
Notes et bibliographie
[1] http://ovipot.hypotheses.org/6607
[2] http://ovipot.hypotheses.org/6442
[3] http://www.lorientlejour.com/catego…
[4] Signé le 30 octobre 1918, l’armistice de Moudros met fin à la guerre entre l’Empire ottoman et les alliés et ouvre la voie aux changements territoriaux plus tard consacrés par le traité de Sèvres (1920).
[5] Yilmaz Richard, « Le sandjak d’Alexandrette, baromètre des relations entre la Turquie et la Syrie », Outre-Terre, 2006/1 no 14, p. 109-116. Selon Yilmaz Richard, « avec l’éphémère République arabe unie de 1958-1961 (la question du Sandjak) devient même une véritable obsession dans la presse nationale ».
[6] Une intervention conjointe des deux pays contre la Syrie est même envisagée la même année Metin Hakki Murat et Dellecker Adrian , « Dix ans d’alliance turco-israélienne » Succès passés et défis à venir, Politique étrangère, 2006/2 Été, p. 421-430. http://www.cairn.info/article.php?I…
[7] http://www.cairn.info/article.php?I…
[8] http://ovipot.hypotheses.org/789
[9] Gauthier Julie , « Syrie : le facteur kurde », Outre-Terre, 2006/1 no 14, p. 217-231 http://www.cairn.info/article.php?I…
[10] Yilmaz Richard, op. cit.
[11] http://www.terrorwatch.ch/fr/asala.php
[12] http://ovipot.hypotheses.org/1136
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Ven 18 Nov - 11:43
Citation :
Déçue par l'Europe, la Turquie se tourne désormais vers le Moyen-Orient
Les relations turco-européennes se sont distendues, la Turquie préfère compter à présent sur le Moyen-Orient (ici, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en compagnie de son homologue égyptien) Crédit Reuters
Alain Juppé, en visite en Turquie ce jeudi, tente de renforcer les relations franco-turques. Mais après avoir été tournée vers l'Europe, la diplomatie du pays dirigé par Erdogan semble changer de cap...
Quelle est actuellement la diplomatie turque ? Se déploie-t-elle vers l’Union Européenne ou le Moyen-Orient ?
Ahmet Insel : Actuellement il est difficile de définir la stratégie de la Turquie. Son ambition européenne ne dépend pas exclusivement de la volonté du gouvernement turc. Il existe aussi un blocage européen à l’adhésion de la Turquie, qui suspend l’évolution de sa stratégie.
Le couple Angela Merkel – Nicolas Sarkozy est franchement hostile à l’adhésion de la Turquie. Il devient alors difficile pour le gouvernement turc de poursuivre le processus d’adhésion.
Par ailleurs, il existe évidemment du côté de la Turquie une certaine lassitude vis-à-vis des tergiversations européennes, ainsi qu’une perte d’attrait de l’Europe. Du fait de son ancrage dans la crise économique et de l’absence au sein du gouvernement européen de prise de décisions rapides. L’Europe apparaît comme une civilisation importante, attrayante référentielle mais en déclin. Le gouvernement Turc ne manifeste plus sa volonté débordante d’adhérer à l’Europe.
Est-ce que la Turquie se tourne alors vers le Moyen-Orient ? Probablement. La Turquie mène aujourd’hui une politique régionale autonome. Du fait de l’absence de politique extérieure européenne envers la Turquie, cette dernière mène sa propre diplomatie régionale. Ce retour au Moyen-Orient apparaît comme une politique alternative en raison de l’absence de dispositions européennes favorables.
Pourquoi ce choix d’adopter une politique régionale ?
La lassitude envers l’Europe n’est pas la principale raison. La principale raison est géographique. La Turquie se situe en grande partie au Moyen-Orient, ses principales frontières sont avec cette région terrestre. Les Balkans font aujourd’hui partie de l’Union européenne, l’espace propre à la Turquie pour mener une politique régionale se trouve donc dans le Caucase et le Moyen-Orient.
Quand a eu lieu ce changement de cap dans la diplomatie turque ?
Il n’existe pas de date précise cela relève plutôt une évolution progressive,d'une certaine usure avec l’Union européenne. La crise de 2008 a favorisé le repli des pays membres l’UE sur eux même, afin de gérer leur crise économique. Les relations turco-européennes sont devenues complexes. La non résolution du conflit chypriote, bloque l’évolution de l’adhésion. Depuis 3-4 ans nous assistons à un éloignement progressif.
Comment se manifeste cette politique régionale, quels sont les moyens mis en place ?
Un partenariat économique a été instauré avec la Syrie ainsi qu’une libre circulation des individus avec un système de suppression de visa. La Turquie possède également des partenariats économiques et politiques très proches avec la Jordanie, l’Egypte et la Tunisie. Cependant avec les récents événements, ces éléments s’effondrent. Les révolutions arabes ont complètement changé la donne.
D’une part, nous observons une accélération de l’importance de la Turquie dans la région à travers l’influence du parti politique turc AKP. D’autre part, les printemps arabes ont rendu la politique de la Turquie dans la région totalement imprévisible.
L’avenir de l’Egypte, de la Syrie, ainsi qu'en Libye est assez incertain. Nous ne pouvons pas prétendre que la Turquie dispose d’une politique identifiable dans cette aire géographique. De surcroît, la Turquie a tendance à s’aligner ces derniers temps, sur la stratégie diplomatique américaine en ce qui concerne la Syrie et l’Irak.
messages : 2948 Inscrit le : 11/11/2010 Localisation : Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 22 Nov - 2:37
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Des espions américains arrêtés en Iran et au Liban
Une dizaine d'agents travaillant pour la CIA ont été démasqués et arrêtés au Liban et en Iran au cours des six derniers mois, rapporte la chaîne de télévision américaine ABC se référant à une source au sein des renseignements américains.
Selon la chaîne, il s'agit d'agents recrutés par la CIA pour espionner l'Iran et le mouvement islamiste Hezbollah au Liban. Les services spéciaux américains redoutent que les agents n'aient déjà été exécutés ou soient sur le point de l'être.
En juin dernier, les dirigeants iraniens et le Hezbollah ont annoncé avoir démantelé un réseau d'espions au service des Etats-Unis. Washington n'a alors pas émis de commentaire. Cependant, d'après la chaîne ABC, ces propos sont fondés.
Le démantèlement de ces réseaux de renseignement complique la surveillance du programme nucléaire iranien et des projets du Hezbollah contre Israël.
RIAN
_________________ ."قال الرسول صلى الله عليه وسلم : "أيما امرأة استعطرت فمرّت بقوم ليجدوا ريحها فهي زانية
yassine1985 Colonel-Major
messages : 2948 Inscrit le : 11/11/2010 Localisation : Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 28 Nov - 3:57
Citation :
Netanyahu crée une page Facebook en arabe
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a créé une page personnelle en arabe sur le réseau social Facebook, dans laquelle il présente la politique du gouvernement israélien et publie ses décisions et déclarations.
"J'attache une grande importance au dialogue avec le monde arabe", a notamment indiqué le premier ministre israélien sur sa page.
Selon lui, les diplomates israéliens cherchent à créer de nouveaux canaux de communication efficaces avec le monde arabe.
M.Netanyahu a invité les internautes à lui envoyer des questions et des commentaires sur Facebook.
RIAN
_________________ ."قال الرسول صلى الله عليه وسلم : "أيما امرأة استعطرت فمرّت بقوم ليجدوا ريحها فهي زانية
MAATAWI Modérateur
messages : 14756 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 28 Nov - 4:19
Citation :
'Syria turns missiles towards Turkey'
Turkish sources say that Syria has turned its Russian-made SCUD missiles towards Turkey, Press TV reports.
The sources said that the missiles have been deployed in Syria's Kamisili and Ayn Diwar regions, Press TV's Ankara correspondent reported on Saturday.
The two regions are close to the borders of Turkey and Iraq.
This comes as Turkey has recently stepped up its rhetoric against the Syrian government. Reports have also emerged suggesting that Turkey is harboring Syrian armed opposition groups.
Syria has been experiencing unrest since mid-March, with demonstrations being held both against and in support of President Assad.
Damascus says the unrest has been largely incited by elements that are well-paid and armed by foreign powers. Hundreds of people, including members of the security forces, have been killed in the turmoil.
The opposition and Western countries accuse Syrian security forces of being behind the killings in the country, but the government blames what it describes as outlaws, saboteurs and armed terrorist groups for the deadly violence, stressing that the unrest is being orchestrated from abroad.
PM/JR
presstv
_________________ Le Prophéte (saw) a dit: Les Hommes Les meilleurs sont ceux qui sont les plus utiles aux autres