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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 31 Mai 2012 - 21:53
Rappel du premier message :
Baybars a écrit:
atlasonline a écrit:
Si ça était fait en Europe, on allait crié au scandale. Etre ferme oui, mais ça vire doucement vers les lois de l'ex URSS. Faut faire attention quand même.
L'actuel gouvernement en Turquie n'est pas très enclin aux revendications des gauchistes. Pour le gouvernement, personne n'a le droit de perturber les tiers personnes qui ne demandent rien.
Les grèves comme en France, faut pas rêver en Turquie. Au mieux, c'est à coup de gaz lacrymogène.
C est la différence entre un pays développe qui est capable de vendre sa technologie ou ces services à un prix élevé ce qui permet de rémunérer des salaires haut et donc de donner à la population un niveau de vie élevé et un pays du tiers monde qui ne peut ce permettre de vendre chère, car n a pas le niveau technologique ou process pour faire la différence. La Turquie montre qu elle est dans ce cas de figure.
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Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mer 21 Nov 2012 - 21:39
Le chômage tombe en dessous des 8%, la Turquie commence à manquée de main d'oeuvre, 345 000 emplois vide dans une période de 10 mois. 37 000 rien que pour ce mois-ci.
Certains suggérer d'augmenter l'âge de la retraite qui est actuellement de 48 ans. Le gouvernement d'Erdogan ne va changer l'âge au départ à la retraite. Donc, la retraite sera à 48 ans.
Arbalo Commandant
messages : 1001 Inscrit le : 05/08/2012 Localisation : Ontario Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mer 21 Nov 2012 - 22:13
à 48 ans
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 0:22
retraite a 48 ans dangereux va falloir une reforme urgente sinon vous aurez la crise qu´a eu l´allemagne y´a 10 ans
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Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 9:57
Yakuza a écrit:
retraite a 48 ans dangereux va falloir une reforme urgente sinon vous aurez la crise qu´a eu l´allemagne y´a 10 ans
RTE ne fera pas de réforme impopulaire, c'est pas le genre de l'homme.
On parle d'un homme qui distribue des machines à laver dans des villages où il y a pas d'eau courante les années d'élections ce qui plombe évidemment le budget
PS : Si je lui mets pas sa cartouche au moins 1 fois par jour, je passe une mauvaise journée
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atlasonline Colonel-Major
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 10:11
non mais serieux; 48 ans ?
Y'a t-il un autre pays où y'a retraite à 48 ans ?
Viper Modérateur
messages : 7967 Inscrit le : 24/04/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 10:36
inanc a écrit:
PS : Si je lui mets pas sa cartouche au moins 1 fois par jour, je passe une mauvaise journée
Normalement ..baybars devrait pas tardé à te répondre...
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Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 10:43
je crois aucun,seule la Grece en UE avait 57,et elle a du reformer en fait c´est pas 48 mais meme 45 si tu as commencé a travailler a 20 ans(25 ans travail) la Turquie va devoir passer graduellement a 65 ans,tant qu´aucune reforme ne voit le jour(certes impopulaire,ca coutera une election),le futur des turcs sera moins sure.
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 11:25
Selon moi, il n'y a pas d'urgence pour l'âge de départ a la retraite. On a une population jeune, des centaines de milliers de personnes rentrent dans le monde du travail chaque année.
Tant que le chômage ne tombera pas en dessous des 5 %, l'âge de départ a la retraite ne sera pas relever, car sa créera du chômage, le but du gouvernement étant de donner du travail à chaque citoyen et non d'augmenter le nombre de chômeurs. Sa semble logique.
Pour l'instant, c'est 48 ans, lorsque le chômage tombera en dessous des 5 %, là, ils pourront augmenter a 53 ans. Dans l'armée par exemple, il faut 15 ans de service pour être retraité, sauf ceux qu'ils souhaitent une grande carrière.
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 11:35
Je rajoute qu'en Turquie, il suffit de payer les cotisations même si on travail pas pour toucher une retraite au bout de 25 ans de cotisations.
Ceux qui n'ont jamais cotiser peuvent payer des frais d'un montant de 30 000 livres pour avoir droit a la retraite.
Mon père est allé a la retraite a 50 ans, il touche une retraite de 1500 livres, sans compter d'autres avantages, revenu propre (loyer, rentes, etcc), la santé gratuit a 100 %.
Les retraités vivent le mieux en Turquie. Les retraités ont aussi le droit de travailler s'ils souhaitent.
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 11:48
Baybars a écrit:
Ceux qui n'ont jamais cotiser peuvent payer des frais d'un montant de 30 000 livres pour avoir droit a la retraite.
Pour toucher aussi 1500 livres/mois ?
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 12:04
vipsdesvips a écrit:
Baybars a écrit:
Ceux qui n'ont jamais cotiser peuvent payer des frais d'un montant de 30 000 livres pour avoir droit a la retraite.
Pour toucher aussi 1500 livres/mois ?
Tout dépends de la cotisation, 1500 livres, c'est un montant minimum, pour une cotisation minimum. Je parle là, de la sécurité sociale générale (SSK). Il y aussi une sécurité sociale libérale (BAG-KUR). De l'armée, de la police, et des autres fonctionnaires.
Un retraité touche beaucoup plus qu'un smicard en général.
PGM Administrateur
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 12:28
Baybars,
le calcul de l'age de départ à la retraite ne doit pas être calculé en fonction des données actuelles, mais futures. Notamment en prenant en compte la pyramide des ages. Par exemple, le taux de croissance correspond a des cycles (Turquie ou Chine ne peuvent tenir des taux de croissance a 2 chiffres sur plus de 15 ans, forcément, à un moment, la croissance sera a maturité), tout comme les naissances (un pic ou un déficit démographique n'a de répercusion sur le marché du travail que 20 ans plus tard, or dans 20 ans peut être que la Turquie ne créera pas autant d'emplois..). Or, avec un age a 48 ans, je ne pense pas que les projections soient allées au delà de l'horizon politique (c-a-d 5/10 ans max). En gros, RTE satisfait toutes les couches grâce à la manne actuelle, mais après lui, le déluge ? l'age de la retraite ne doit se penser de manière partisane et court termisme
PGM
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 13:44
PGM a écrit:
Baybars,
le calcul de l'age de départ à la retraite ne doit pas être calculé en fonction des données actuelles, mais futures. Notamment en prenant en compte la pyramide des ages. Par exemple, le taux de croissance correspond a des cycles (Turquie ou Chine ne peuvent tenir des taux de croissance a 2 chiffres sur plus de 15 ans, forcément, à un moment, la croissance sera a maturité), tout comme les naissances (un pic ou un déficit démographique n'a de répercusion sur le marché du travail que 20 ans plus tard, or dans 20 ans peut être que la Turquie ne créera pas autant d'emplois..). Or, avec un age a 48 ans, je ne pense pas que les projections soient allées au delà de l'horizon politique (c-a-d 5/10 ans max). En gros, RTE satisfait toutes les couches grâce à la manne actuelle, mais après lui, le déluge ? l'age de la retraite ne doit se penser de manière partisane et court termisme
PGM
La Turquie a une marge de 25-30 ans avant de relever l'âge de la retraite. Aujourd'hui, 30-35% de la population a moins de 20 ans.
Pour l'instant, je ne vois pas l'intérêt d'élever l'âge de la retraite, tant qu'on aura du chômage.
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 15:56
Mon père bénéficie de ce système, il a cotisé quelque jours dans sa jeunesse (genre 4-5 jours,), il a aligné 17k € et maintenant il est retraité et touche 800 livres par moi depuis 1 an, il a 54 ans, il voit ça plus comme un investissement qui sera rentable au bout de 5-6 ans (qu'Allah le protège).
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 22 Nov 2012 - 16:28
inanc a écrit:
Mon père bénéficie de ce système, il a cotisé quelque jours dans sa jeunesse (genre 4-5 jours,), il a aligné 17k € et maintenant il est retraité et touche 800 livres par moi depuis 1 an, il a 54 ans, il voit ça plus comme un investissement qui sera rentable au bout de 5-6 ans (qu'Allah le protège).
Amine,
Voilà, mon père a travaillé quelques années en Turquie, puis est parti à l'étranger (France, Arabie Saoudite), mais il a toujours continué a payer ces cotisations en Turquie pendant 25 ans. Là, il touche 1 500 livres, c'est une bonne retraite pour la Turquie, surtout si on est propriétaire (C'est le cas de la majorité des Turcs en général).
De plus, l'épouse peut touchée la retraite de son mari après son décès + avec sa propre retraite.
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Dim 25 Nov 2012 - 15:21
Baybars,
J'aimerais ton avis sur une récente déclaration de RTE qui dit qu'on devrait discuter de l'élection des gouverneurs par la population locale aujourd’hui ils sont nommés.
Mon avis, c'est un pas de plus vers une Fédération qui sera bénéfique pour les séparatistes et néfaste pour la Turquie.
Il me semble que les TSK ont besoin de l'accord du gouverneur (vali) pour mener des opérations militaires, tu imagines ce que ça donnera si un pro-PKK (BDP) serait élu gouverneur ?
Comme par hasard, les BDP soutiennent une tel initiative. Ce qui fait marrer avec RTE c'est qui donne en exemple les US, les Allemands Faut que quelqu'un lui explique que y a des séparatistes dans notre pays et pas aux US ou en Allemagne.
Honnêtement, il prend vraiment les gens pour des cons en voulant copier-coller les modèles Occidentaux sans penser à nos spécificités.
Un lien en Turc : http://www.sonsayfa.com/Haberler/Siyaset/Valiler-icin-secim-sistemi-229515.html
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Dim 25 Nov 2012 - 16:16
Je soutien le système présidentiel fort, qui sera plus un consulat qu'un système présidentiel.
Mais je ne soutien pas ces déclarations, enfin, il doit clarifier ces propos.. Peut être pense t-il que cela fera partie des négociations avec le Pkk pour faire ramener la paix?!
Si le Pkk laisse les armes, ce système pourrait-il être encore un danger pour la Turquie?!
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Dim 25 Nov 2012 - 16:25
Baybars a écrit:
Je soutien le système présidentiel fort, qui sera plus un consulat qu'un système présidentiel.
Mais je ne soutien pas ces déclarations, enfin, il doit clarifier ces propos.. Peut être pense t-il que cela fera partie des négociations avec le Pkk pour faire ramener la paix?!
Si le Pkk laisse les armes, ce système pourrait-il être encore un danger pour la Turquie?!
Le projet Kurdistan ne se limite pas à nos frontières.
Si les Kurdes arrivent à avoir des zone autonomes, semi-autonomes dans les pays respectifs, y a un moment où ils voudront s'unir pour ne former qu'une entité.
C'est pour ça que je suis ce qui se passe en Syrie avec le PYD et les actuelles tensions en Irak, l'intégrité territoriale de ces pays est très importante pour moi.
Tu ne remarques quelque chose ?
Les Kurdes (Barzani) se sont renforcés pendant les 2 Gulf war.
En Syrie, c'est un peu similaire même si c'est trop tôt pour dire ce qui va arriver dans la région Nord Syrienne.
En Iran, on sait pas ce qui va se passer si l'Iran se fait allumer.
En Turquie, on parle de plus en plus, d'autonomie, de négos avec le PKK, d'exemple américain, allemand avec des un Etat fédéral.
Je ne crois pas au hasard Baybars
Par ailleurs, un Moyen Orient avec des pays forts éclatés (Turquie, Iran) ne font que renforcer Israël.
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 29 Nov 2012 - 18:01
Citation :
Turquie: Les élèves des écoles religieuses peuvent désormais porter le voile
La Turquie a levé l'interdiction faite aux élèves de porter le voile dans les établissements dispensant une éducation religieuse, ce que dénoncent des laïcs qui y voient une poussée islamiste du gouvernement.
Les élèves d'écoles classiques pourront également porter le voile durant les leçons coraniques, selon cette nouvelle réglementation annoncée mardi et qui met par ailleurs fin au port de l'uniforme. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a expliqué que cette décision était une «réponse à une demande» de l'opinion publique.
«Laissons chacun habiller ses enfants comme il le souhaite, en fonction de ses moyens», a-t-il déclaré mardi. L'éducation est l'un des principaux terrains de bataille entre religieux traditionnalistes, qui forment la base des soutiens de l'AKP, le parti du Premier ministre, et opposants qui accusent celui-ci d'imposer des valeurs islamistes par des moyens détournés.
Avec Reuters
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 29 Nov 2012 - 18:34
Une vingtaine se rendent aux forces de l'ordre, la "Jandarma" surement..
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 30 Nov 2012 - 21:59
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Selon les derniers donnés, les exportations progressent de manière fulgurante et les importations diminue sans cesse depuis 8 mois.
Exportation novembre 2012: 12,7 milliards $ (soit une augmentation de 11,3%) / 126,5 milliards $ pour janvier-octobre 2012 Importation octobre 2012: 18,8 milliards $ (soit une diminution de 5,6%) / 195,2 milliards $ pour janvier-octobre 2012
Pour les exportations (novembre 2012) / cumul 2012:
Director General of Turksat AS company Dr. Ozkan Dalbay said on Saturday that they had a satellite design project that they named "6A" and that they wanted to begin a project on the satellite by the beginning of 2014. Speaking to the Anadolu Agency (AA) at the CeBIT Eurasia exhibition, Dr. Dalbay stressed that the design of the satellite would be fully made in Turkey. "The satellite will have both commercial and military functions," Dr. Dalbay also said.
Dans la Turquie d'Erdogan, les symboles islamiques ont la cote
ISTANBUL (AFP) - D'annonces ronflantes sur la construction de mosquées en réformes discrètes du système éducatif, le gouvernement islamo-conservateur turc redouble d'efforts ces dernières semaines pour accroître la visibilité de l'islam dans l'espace public.
Grand amateur de polémiques, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a mis les pieds dans le plat en confirmant mardi qu'une mosquée serait édifiée sur la place Taksim, une des principales esplanades d'Istanbul et l'enjeu de luttes anciennes entre islamistes et défenseurs de la laïcité.
"Oui, cette mosquée sera construite", a-t-il déclaré à des journalistes dans son avion au cours d'une visite en Espagne, selon plusieurs quotidiens.
Un pied de nez aux défenseurs de la laïcité, à commencer par l'armée qui avait contraint le premier gouvernement islamiste de Turquie, celui du Premier ministre Necmettin Erbakan, ancien mentor de M. Erdogan, à la démission en 1997 après que celui-ci eut annoncé son projet de bâtir une mosquée à Taksim.
Mais l'armée, autrefois gardienne sourcilleuse de la laïcité et responsables de quatre coups d'Etat en un demi-siècle, a vu ses pouvoirs rognés par diverses réformes et ses éléments les plus hostiles au gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) emprisonnés pour des projets de complots.
M. Erdogan s'est également réjoui de l'édification prochaine d'une gigantesque mosquée, d'une capacité de 30.000 places et dont le plan sera probablement inspiré de la Mosquée bleue de l'architecte ottoman Sinan, sur la plus haute colline d'Istanbul, Camlica, d'où elle surplombera le détroit du Bosphore.
"Nous pensons procéder à l'appel d'offres d'ici la fin de l'année", a-t-il indiqué.
Le gouvernement a également progressé sur un autre terrain d'affrontement traditionnel entre religieux et laïques: l'enseignement, avec l'introduction limitée du foulard islamique dans les écoles.
Mardi, le journal officiel a publié une nouvelle réglementation décidée en conseil des ministres mettant fin au port de l'uniforme dans l'enseignement primaire et secondaire.
Incidemment, la réforme prévoit que les jeunes filles pourront si elles le souhaitent porter le voile en cours de religion, une première, qui fait suite à l'annonce la semaine précédente de l'introduction de tels cours de religion optionnels dans les écoles militaires.
- "Arrière-pensée politique" -
La nouvelle réglementation fait bien sûr grincer des dents dans le camp laïque.
"Quand l'AKP fait quelque chose, il y a toujours une arrière-pensée politique (...) Le fait de permettre le port du voile à une écolière va conduire un peu plus tard à lui imposer ce voile par des pressions sociales", a déclaré à l'AFP Oguz Kaan Salici, responsable pour Istanbul du Parti républicain du peuple (CHP), la principale formation d'opposition.
Pour autant, ce responsable politique rechigne à invoquer le spectre d'un islamisme triomphant, et dénonce plutôt une instrumentalisation de la religion par l'AKP à des fins électoralistes, alors que la Turquie se prépare à des élections municipales et présidentielle en 2014, puis législatives en 2015.
"Il n'ont pas d'autre objectif que de polariser d'avantage la population (entre défenseurs de la liberté religieuse et laïcs) pour consolider leur base électorale", estime-t-il.
Les observateurs s'accordent à penser en effet que les prises de positions de l'armée contre l'AKP sur la question de la laïcité ont contribué au large succès de ce dernier lors des législatives de 2007.
Jean-François Pérouse, directeur de l'Institut français d'études anatoliennes (IFEA) d'Istanbul est lui aussi convaincu que les dernières annonces de l'AKP, auxquelles s'ajoute l'ouverture récente d'un débat sur la levée de l'interdiction des confréries religieuses, relèvent d'avantage du pragmatisme que d'un dogmatisme religieux.
Outre les enjeux électoraux, "il y a dans cette accélération des références identitaires et religieuses une nécessité de masquer l'exclusion économique par l'inclusion symbolique, par l'activation du lien religieux", affirme le chercheur.
"L'AKP est de plus en plus un parti de patrons, qui ne cache pas son culte de l'entreprise et du profit", souligne-t-il, "cette position pourrait lui aliéner une grande partie de la population mais ce n'est pas le cas grâce à l'inclusion religieuse."