Sujet: "Revolucion" au Venezuela ? Ven 21 Fév 2014 - 1:53
Rappel du premier message :
Donc j'ouvre ce sujet pour traiter des derniers développement des manifestations au Venezuela . Ces derniers jours , des manifestations monstres se sont déroulées dans le pays , des millions de manifestants dans les rues , pour la plupart des jeunes, étudiants... Ils veulent clairement la tête de Maduro et de son gouvernement .
D'aprés les images , le meneur des manifestants et le leader de la contestation, serait Leopoldo Lopez , qui est homme politique et opposant a l'actuel gouvernement . Dernièrement, il s'est rendu lui même a la police .
Citation :
Venezuela : l'opposant Leopoldo Lopez sera auditionné en prison
L'audience de présentation de l'opposant vénézuélien Leopoldo Lopez, accusé du meurtre de trois manifestants la semaine dernière, devait avoir lieu ce mercredi dans la prison militaire de Ramo Verde, où il est détenu, et non au palais de justice, ont annoncé son parti et son avocat. « Le Tribunal se déplacera à la prison militaire de Ramo Verde pour auditionner Leopoldo Lopez », a écrit le parti Volonté populaire que dirige Lopez sur son compte Twitter.
Le tribunal a décidé de changer le lieu de l'audience parce que, selon lui, « la vie de Leopoldo pourrait être en danger », a déclaré à la presse son avocat Juan Carlos Gutierrez.
L'avocat de Lopez s'est, pour sa part, opposé à cette mesure, estimant qu'elle était « illégale », et a prévenu que la défense demanderait que les droits de Lopez soient sauvegardés.
MOBILISATION DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE
Depuis 15 h 30 (heure de Paris) mercredi, une centaine de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice, dans le centre de Caracas, lourdement protégé par les forces de sécurité, pour exprimer leur soutien au dirigeant de l'opposition.
Au cours d'une important manifestation à Caracas, Lopez, 42 ans, s'est livré mardi à la justice qui le recherchait pour répondre d'accusations d'homicide et de terrorisme pendant les désordres et manifestations étudiantes qui ont fait trois morts, plusieurs blessés et d'importants dégâts il y a une semaine. Avant de se rendre, Leopoldo Lopez a proclamé sur Twitter son innocence, insistant sur le caractère pacifique des manifestations.
Pendant sa détention, plusieurs dirigeants de l'opposition au régime du président Nicolas Maduro, ont appelé à la mobilisation devant le palais de justice et à une manifestation samedi prochain.
Le Monde
Des échauffourées se sont déroulées entre les manifestants et la police
Durant ces affrontements , une Miss Vénézuélienne a été tuée par une balle perdue en pleine manifestation
Sa tire a balle réelle aussi ...
Auteur
Message
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 13:35
Mon ami Adam, j'aimerais bien savoir où j'ai bien pu écrire que le Sahara et l'intégrité territoriale du royaume... c'était du blabla ?
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 13:39
Voici ce que j'ai lu .. peut être ai-je mal lu...
rafi a écrit:
.. Ami ou ennemi, pro ou anti polisario, pro ou anti Maroc, pro ou anti je ne sais quoi, gauchiste ou droitiste, c'est du blabla pour nous éloigner de l'essentiel ....
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rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 13:39
C'est certain. Pas un mot sur le Sahara ou l'intégrité territoriale du Maroc, simplement la redéfinition de ce que devrait être l'essentiel par rapport au subsidiaire au regard de ce qui se passe au Venezuela.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 13:58
Venezuela : nouvelle atteinte atlantiste au droit international
Face à son échec en Syrie, le parti de la guerre cherche à allumer un nouveau foyer de conflit international ; et, n’ayant retenu aucune leçon des fiascos irakien, libyen et syrien, les défenseurs invétérés de l’ « ordre libéral démocratique » des deux côtés de l’Atlantique se sont empressés d’apporter leur soutien au président autoproclamé du Venezuela Juan Guaido, en une violation flagrante et éhontée du principe de non-ingérence défendu par le droit international.
Car les événements au Venezuela n’ont rien à voir avec la démocratie ou les droits de l’homme ; il ne s’agit pas non plus de savoir s’il faut avoir ou pas de la sympathie pour le régime chaviste.
On sait désormais que le vice-président américain Mike Pence a appelé Juan Guaido la veille de la cérémonie d’assermentation de Maduro pour lui affirmer son appui, et que c’est sous la pression d’une cabale réunissant les faucons les plus virulents que Donald Trump a accepté de soutenir Guaido si ce dernier se déclarait président. Parmi ceux-ci se trouvaient Mike Pence, le conseiller à la sécurité John Bolton, ainsi que les sénateurs Marco Rubio et Rick Scott et le député Mario Diaz-Balart, tous trois élus de Floride proches du lobby des exilés cubains très à droite et visiblement restés bloqués au début des années 1960.
Juan Guaido, dont la page Wikipedia été modifiée 37 fois quelques jours avant que les médias ne le présentent comme « le nouveau dirigeant démocratique », est un pur produit du National Endowment for Democracy (NED), une façade de la CIA fonctionnant comme le bras principal du gouvernement américain dans sa stratégie de changement de régime. À pieds joints dans la guerre froide
La machine s’est très vite mise en branle. John Bolton a affirmé le 28 janvier que « toutes les options sont sur la table », tandis que l’on pouvait lire, griffonné sur le bloc-notes placé sous son bras, les mots « 5000 soldats en Colombie ». Pendant ce temps, la Banque d’Angleterre a décidé, à la demande de Juan Guaido, de bloquer 1,2 milliards de dollars du Trésor vénézuélien dans le but d’asphyxier le régime. Autre signe de mauvais augure, la nomination d’Elliott Abrams, un néoconservateur controversé en raison de son inculpation dans l’affaire Iran-Contra, comme envoyé spécial des États-Unis au Venezuela avec pour tâche de contribuer à « restaurer la démocratie ». Son implication alimente les craintes d’une nouvelle guerre sanglante, comme l’a exprimé sans détour le pape François.
L’UE a exigé, par la voix de sa chef de la Diplomatie, Federica Mogherini, la convocation d’élections « dans les 8 prochains jours », de même qu’Emmanuel Macron, qui s’est déclaré prêt, en cas de refus de Caracas, à « reconnaître Juan Guaido comme ‘président en charge’ du Venezuela pour enclencher un processus politique ». Le Parlement européen est même allé plus vite que la musique en votant jeudi à une large majorité un texte reconnaissant Guaido comme président par intérim.
En France, on assiste à un ralliement aussi honteux qu’opportuniste à cette nouvelle poussée de fièvre atlantiste. En témoigne l’éditorial de Patrick Saint-Paul dans Le Figaro du 28 janvier, peu avare d’une rhétorique sortie tout droit du XXe siècle : « nouvelle guerre froide », « le monde libre ne doit pas fléchir », « ce club de Pékin et Moscou »… De son côté, Christophe Castaner a perdu une occasion de se taire, saluant « le courage des Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté », et ajoutant : « lorsqu’un pouvoir répond aux revendications de son peuple par des violences policières, c’est que vous êtes sur le chemin de la dictature ». Les 1800 blessés du mouvement des Gilets jaunes, dont les 152 blessures à la tête, les 17 personnes éborgnées et les 4 mains arrachées, ne sont sans doute pour le ministre de l’Intérieur que des scores dans un jeu vidéo…
Au Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo n’a pas caché qu’à travers Caracas, les Anglo-Américains visent en réalité Beijing et Moscou. « Chaque nation [doit] choisir son camp, a-t-il lancé le 26 janvier. Plus de délai, on ne joue plus, soit vous soutenez les forces de la liberté, soit vous êtes complices de Maduro et de son chaos ». Vassily Nebenzia, l’ambassadeur russe aux Nations unies, a répondu en dénonçant une « tentative de coup d’État », tandis que son homologue chinois, Ma Zhaoxu, a souligné que « la Chine n’interfère pas dans les affaires internes des autres pays », ajoutant : « nous espérons que ceux qui accusent les autres en fassent autant ».
Le président Trump se trouve désormais au pied du mur. Soit il choisit de rester fidèle à ses engagements de campagne de ne plus fourvoyer les États-Unis dans des guerres sans fin, et de continuer dans la voie tracée tant bien que mal avec la question coréenne, les rencontres avec Poutine et le retrait des troupes de Syrie, soit il tombe dans le piège des néocons de sa propre administration et prend alors le risque d’entraîner le monde dans une situation incontrôlable.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 14:42
ORIENTAL REVIEW a écrit:
The US’ Anti-Venezuelan Sanctions Might Tip The Scales Against Maduro
The US decreed earlier this week that it was sanctioning Venezuela’s PDVSA state oil firm and allowing the usurper Juan Guadio to access some of its financial assets, which will make it much easier for him to fund military defections and Color Revolutionary violence as he races to bring the regime change campaign to its climax. Although wantonly illegal in terms of international law and potentially amounting to the theft of $7 billion, there’s nothing that can be done to stop it since no power is going to go to war with the US over this issue. It’s true that the US is harming its own reputation by doing this, but the fact of the matter is that its energy-thirsty economy is so massive that none of its energy partners will probably seriously countenance cutting off exports to it even though their assets might theoretically be the next ones to be seized if they get too much on the US’ geopolitical bad side.
It deserves to be mentioned that the US buys 41% of Venezuela’s oil exports and is its top energy partner, meaning that this scenario was a Damocles’ sword hanging over the head of the Bolivarian Republic this entire time. That’s not to imply any fault of Venezuela’s own for continuing to sell oil to the US over the years, but just to point out that the latest developments weren’t exactly unpredictable in hindsight seeing as how the US has a lengthy track record of abusing whatever leverage is available at its disposal for geopolitical purposes against its opponents whenever it feels that the time is right. At this specific moment, the US knows that allowing Guaido access to such large amounts of money will serve as a stimulus boost to the formation of his so-called “government-in-waiting” and might be enough to eventually tip the scales to his favor.
In addition, depriving the democratically elected and legitimate government of Venezuela of its rightful financial assets is meant to stoke speculation about its currency and therefore trigger a forthcoming economic free-fall that could be capitalized upon by Guaido and his paid supporters in the streets and possibly even the military. Venezuela’s economic fundamentals are very weak after years of withstanding the US’ Hybrid War onslaught, so it might not even take all that much to throw the country into a qualitatively new level of crisis that could ultimately lead to its collapse. At risk of sounding overly dramatic, the chances of regime change taking place in Venezuela are higher than at any time before and it’s extremely difficult to think of how the government will replace the loss of revenue from its top oil customer in time to avert this from happening.
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AIT Victime
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Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 14:59
Syrie, Venezuela...c'est l'interne qui pourri avant la venue does charognards.
Les pays sous développés n'ont pas assez d'intelects pour comprendre leur environnement, ni ont résolus leurs problèmes identitaires. Plus on refoule l'identité (ou on la dupe: tlf w' n3s bnadm) et plus elle revient en force (effet Palo Alto). Sans oublier que beaucoup de la littérature officielle et mainstream de la pseudo science économique, n'est que du baratin relié par des 'perroquets', peu ont une compréhension profonde des mécanismes économiques, mais comme partout, les idées qui ont les moyens du pouvoir dominent la scéne. Ceci est valable pour la gestion de l'économie d'un Etat en interne et aussi vis a vis de l'éxtérieur (Livres qui abordent ce phénomène: l'Economie du mensanges et de la manipulation-Akerlof, Bourgeois Equality-Deirde MacCloskey. Donc beaucoup d'erreurs stratégiques sont commises par ses Etats
Peut être faut voir la pression sur le Venezuela, comme une 1ér attaque-type claire, aux fournisseurs de la Chine.
Je suis pas sûre, mais je trouve qu'il faut attaquer les soutiens du Plz, pour être en général des régimes déconnectés de leurs peuples ou se cherchant une cause pour se laver la conscience et se donner une image, et attaquer les parties types Podemos pour un neo-colonialisme masqué par le progressisme. (ou désir de tutelle et de donner des leçons par sentiment de supériorité)
Pour la Syrie-Bachar, en tous cas, il a tenu bon grâce à son agriculture et ses industries qui s'alimenter en interne, donc faut développer un service (DGSE, DST, et pleins de ministères) qui s'en chargera d'absorber le savoir-faire des mutinationales présentes, afin de compléter les éco-systèmes en interne. Pour le scenario d'une attaque, est ce que les infrastructures stratégiques des pays voisins qui seront impliqué, sont à la porté de l'artillerie du Venezuela? Pour une dissuasion par une 'mutual destruction.'
Le Brésil est le plus grand morceau en Amérique latine (puissance régionale qui s'assumes pas!), Comment une pénétration US à leurs frontières peu les affecter à long terme?!
Fox-One General de Division
messages : 8023 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 15:20
Je pense pas en tout cas que la chine laissera faire une attaque directe contre un des ces fournisseur, son développement sera directement touché. Je pense q il sera question d'attaque éclair pour la propagande occidental, pas plus car la chine pourra armer solidement le pays quitté à placer son personnel sur place.
Invité Invité
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 5 Fév 2019 - 22:04
A force de vouloir s aligner sur nos "alliés", nous jetons nous même des pays dans les bras du pôlz
Comme le cinéma de Bourita sur l Iran et Hezbollah.
Nous allons encore plus loin que nos alliés pour leurs propres causes (,Yémen)
Et la.reciprocité n' est pas vrai
Jamais vu les Khaliji lâcher l Algérie, les Emirats fournissent des drones de frappes, des Nimr, les qatari construisent des usines géantes...
Jamais vu non plus les US ou les européens reconnaîtres clairement et sans faux fuyants notre intégrité territoriale
Et puis si ce principe (ont coupent avec qui reconnaît polz) était valable et immuable , il faudrait au préalables couper les ponts avec Alger, non?
Donc pas d'excuses valable pour reconnaîtres cette tentative de putsch
Invité Invité
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Sam 9 Mar 2019 - 3:24
Citation :
Il n'y a plus d'électricité au Venezuela depuis jeudi après-midi Par Journaliste Figaro Patrick Bèle Mis à jour le 08/03/2019 à 19:25
Le gouvernement vénézuélien a dénoncé mardi une "tentative de coup d'Etat", peu après que l'opposant Juan Guaido a affirmé avoir reçu le soutien d'un groupe de "soldats courageux".
"Ils ne vont pas y arriver" "En ces instants nous sommes en train d'affronter et de neutraliser un groupe réduit de traîtres au sein des effectifs militaires, qui se sont positionnés sur l'échangeur d'Altamira pour promouvoir un coup d'Etat", a affirmé sur Twitter le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez.
Un haut responsable du camp du président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé mardi à un rassemblement devant le palais présidentiel de Miraflores à Caracas.
"Ils ne vont pas y arriver. Nous sommes déjà déployés et lançons un appel à tout le peuple de Caracas: venez à Miraflores. Nous verrons ce qu'ils sont capables de faire contre notre peuple", a déclaré Diosdado Cabello, président de l'assemblée constituante dominée par le camp chaviste, sur la chaîne de télévision publique VTV.
Des soldats soutiennent Guaido... Un peu plus tôt, le chef de file de l'opposition Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis, venait d'annoncer dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux avoir le soutien de "soldats courageux", depuis une base militaire à Caracas.
"Aujourd'hui, de vaillants soldats, de vaillants patriotes, de vaillants hommes attachés à la Constitution ont répondu à notre appel, nous avons répondu aussi à l'appel et nous nous sommes retrouvés dans les rues du Venezuela", a-t-il dit, accompagné d'un petit groupe d'hommes en uniforme.
... les Etats-Unis aussi Les Etats-Unis ont affiché mardi leur soutien au peuple vénézuélien, réaffirmant leur appui sans faille à l'opposant Juan Guaido qui a revendiqué le ralliement de soldats depuis une base militaire de Caracas.
"Aujourd'hui, le président par intérim Juan Guaido a annoncé le début de l'Opération Liberté", a tweeté le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. "Le gouvernement américain soutient pleinement le peuple vénézuélien dans sa quête de liberté et de démocratie", a-t-il ajouté.
Échauffourées Des échauffourées ont éclaté mardi aux alentours de la base aérienne de Caracas où le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido avait annoncé un peu plus tôt qu'un groupe de militaires s'était soulevé contre le gouvernement.
Des policiers ont lancé des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui avaient répondu à l'appel de Juan Guaido à sortir dans les rues pour soutenir les militaires entrés en rébellion contre le président Nicolas Maduro dans le quartier d'Altamira, proche de la base La Carlota.
Le président vénézuélien Nicolás Maduro a affirmé mardi que cette "escarmouche putschiste" de soldats qui ont fait défection pour rallier l'opposant Juan Guaido avait été mise en échec. Il a annoncé des "poursuites pénales contre les responsables.
Dans une allocution à la radio et à la télévision d'un peu moins d'une heure, sa première apparition publique depuis les échauffourées qui ont marqué la journée, M. Maduro a félicité les forces armées pour avoir "mis en échec le petit groupe qui comptait répandre la violence à travers cette escarmouche putschiste".
Poignée de soldats pro-Guaido
Selon lui, cinq soldats et trois policiers ont été blessés par balles lors des heurts avec des manifestants favorables à M. Guaido, survenus après que ce dernier a revendiqué le soutien d'un groupe de "militaires courageux".
"Tentative de coup d'État"
Pour le gouvernement vénézuélien, ce soulèvement est une "tentative de coup d'Etat". "Cela ne saurait rester impuni. J'ai parlé au procureur général. J'ai désigné trois procureurs qui sont en train d'interroger toutes les personnes impliquées", a déclaré Nicolás Maduro, flanqué du ministre de la défense, le général Vladimir Padrino, et de plusieurs responsables civils et militaires.
"Toutes les bases en alerte"
Selon le chef d'Etat, les soldats factieux entendaient provoquer une "tragédie", avec "50, 100 ou même 200 morts". "Toutes les bases militaires étaient en alerte, loyales à la révolution, au commandant en chef et à la constitution", a-t-il affirmé.
Maduro dément une tentative d'exil
Nicolás Maduro a en outre démenti les propos du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo qui a affirmé qu'il comptait fuir le Venezuela pour se rendre à Cuba.
69 blessés dans des affrontements
Au moins 69 personnes ont été blessées, dont plusieurs par balle, dans les heurts survenus à Caracas. Dans le chaos de la crise au Venezuela, le président Maduro aurait cherché à s'enfuir à Cuba, et l'opposant Leopoldo Lopez a par sa part trouvé refuge dans l'ambassade du Chili à Caracas.
Un blindé fonce sur la foule
Peu après l'appel de Juan Guaido lancé depuis la base aérienne militaire de La Carlota, des milliers de personnes se sont massées sur l'autoroute qui la longe et des échauffourées ont éclaté. Pendant ces heurts, un véhicule blindé a foncé dans la foule, selon des images diffusées sur des chaînes locales et étrangères. Sur les 69 blessés recensés par les services sanitaires, 41 personnes souffrent de lésions causées par des tirs de balles en caoutchouc.
Un soldat loyal à Nicolas Maduro a aussi été blessé par balle, selon le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino. Enfin, selon les médias locaux, le troisième manifestant blessé par balle a reçu un tir dans l'abdomen.
Maduro dissuadé par Moscou
Plus tot dans la journée, le président vénézuélien Nicolas Maduro aurait été prêt à s'envoler mardi matin pour Cuba, avant d'en être dissuadé par la Russie, selon le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. "Il avait un avion sur le tarmac, il était prêt à partir ce matin, d'après nos informations, et les Russes lui ont dit de rester", a déclaré M. Pompeo sur CNN, précisant que M. Maduro avait l'intention de trouver refuge à La Havane. Maduro a démenti.
Lopez trouve refuge dans une ambassade Dans ce chaos au Venezuela, le fondateur du parti d'opposition Voluntad Popular, Leopoldo Lopez, qui a longtemps été emprisonné, a pour sa part trouvé refuge à l'ambassade du Chili à Caracas. Il s'y trouve avec sa femme et sa fille, a confirmé le ministre chilien des Affaires étrangères sur Twitter.
Radio fermée
Le gouvernement vénézuélien, qui faisait face mardi à la défection de soldats ralliés à l'opposant Juan Guaido, a suspendu la diffusion de BBC Mundo, de CNN International et de RCR, ont affirmé cette radio locale et un syndicat de journalistes vénézuéliens.
Cuba dément toute présence de troupes militaires au Venezuela
Le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, a réitéré que l'armé cubaine n'a pas déployé de troupes au Venezuela, après que le président américain Donald Trump ait menacé de frapper l'île de sanctions en raison de cette présence supposée.
"Opération humanitaire"
M. Rodriguez a qualifié le conseiller américain à la sécurité nationale de "menteur pathologique" qui "mésinforme" le président américain. "Il n'y a pas de troupe cubaines au Venezuela; ni de Cubains prenant part à des opérations militaires ou de sécurité là-bas. Seul du staff médical est en opération humanitaire", a assuré le ministre cubain qui a fermement rejeté les menaces du président américain.
L'opposant Juan Guaido a appelé mercredi à une grève générale et à une poursuite des manifestations au Venezuela dans l'espoir de chasser du pouvoir le président Nicolas Maduro, lequel a promis de châtier les "traîtres" responsables du soulèvement militaire raté de mardi.
Une manifestante de 27 ans, Jurubith Rausseo, a été tuée d'une balle dans la tête pendant une manifestation contre M. Maduro mercredi à Caracas, a affirmé l'Observatoire vénézuélien des conflits sociaux, proche de l'opposition.
"Je m'engage à faire en sorte que ceux qui ont voulu tirer contre un peuple qui a décidé d'être libre se repentent de la mort (de Mme Rausseo). Tout cela doit s'arrêter", a réagi M. Guaido sur Twitter.
"On va continuer dans la rue jusqu'à obtenir la liberté"
Les services sanitaires du quartier de Chacao à Caracas, contrôlé par l'opposition, ont par ailleurs fait état de 46 blessés, dont deux par arme à feu, dans de nouvelles échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants, en marge d'un défilé des partisans de Juan Guaido dans la capitale. La veille, des affrontements avaient déjà fait au moins un mort et des dizaines de blessés, selon le gouvernement et l'opposition.
Jets de pavés et cocktails Molotov, barricades incendiées: près de la base militaire aérienne de La Carlota, d'où Juan Guaido avait assuré mardi avoir le soutien d'un groupe de soldats, des dizaines de protestataires au visage couvert ont fait face mercredi aux forces de l'ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène.
"On va continuer dans la rue jusqu'à obtenir la liberté", a assuré M. Guaido, chemise blanche aux manches retroussées, juché sur un véhicule équipé d'enceintes.
La veille, il avait appelé l'armée à se soulever contre le pouvoir. Mais cette tentative d'insurrection s'est dégonflée au fur et à mesure que les principaux chefs militaires réaffirmaient leur soutien au socialiste Nicolas Maduro.
Un coup des USA, selon Maduro
Devant plusieurs milliers de ses partisans rassemblés pour la Fête du travail devant le palais présidentiel de Miraflores, M. Maduro a averti qu'il n'aurait "aucune hésitation" à "mettre derrière les barreaux les responsables de ce coup d'Etat criminel", orchestré selon lui par John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump.
Mardi, après l'échec du soulèvement, un groupe d'insurgés avait demandé l'asile à l'ambassade du Brésil. Une des figures de l'opposition, Leopoldo Lopez, qui était assigné à résidence depuis 2017 et était apparu aux côtés de M. Guaido et des militaires insurgés, s'était pour sa part réfugié dans l'ambassade du Chili, puis dans celle d'Espagne.
A Washington, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a prévenu qu'"une intervention militaire (était) possible. Si c'est nécessaire, c'est ce que feront les Etats-Unis".
Lors d'un entretien téléphonique mercredi avec son homologue russe Serguei Lavrov, Mike Pompeo a accusé Moscou de "déstabiliser" le Venezuela. M. Lavrov a rétorqué que "l'ingérence de Washington dans les affaires du Venezuela est une violation flagrante du droit international".
messages : 1465 Inscrit le : 14/03/2019 Localisation : Fes Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Ven 3 Mai 2019 - 12:10
une intervention des USA (Genre Invasion du Panama) est elle envisageable ?
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: "Revolucion" au Venezuela ? Mar 20 Aoû 2019 - 16:25
Citation :
Venezuela: la marine américaine "prête à faire le nécessaire" (amiral)
Rio de Janeiro, 19 août 2019 (AFP) -
La marine américaine est prête "à faire le nécessaire" au Venezuela, a déclaré lundi à Rio le chef du commandement Sud des Etats-Unis, après que le président Donald Trump a indiqué être prêt à envisager un embargo total du pays.
"Je ne parlerai pas des détails de nos plans, de ce que nous faisons, mais nous restons prêts à mettre en oeuvre des décisions politiques", a déclaré l'amiral Craig Faller, lors du lancement par les Etats-Unis de leurs exercices navals conjoints avec neuf pays d'Amérique latine.
Les marines du Royaume-Uni, du Portugual et du Japon participent également à ces exercices annuels dénommés UNITAS.
"La marine américaine est la plus puissante du monde. Si une décision politique est prise de déployer la marine, je suis convaincu que nous serons capables de faire le nécessaire", a dit l'amiral à des journalistes.
Le président Trump avait menacé début août d'imposer un embargo total au Venezuela de Nicolas Maduro.
Washington a imposé en avril un embargo pétrolier au Venezuela pour accentuer la pression sur M. Maduro et le contraindre à quitter le pouvoir. Puis début août, le président Trump a ordonné le gel de tous les biens du gouvernement du Venezuela aux Etats-Unis et interdit les transactions avec le pouvoir socialiste.
"Le gouvernement américain continue de se concentrer sur les pressions ciblées contre un régime illégitime pour s'assurer qu'il y aura une transition avec un régime légitime, démocratiquement élu", a ajouté l'amiral Faller.
"Une partie de cet effort est de s'assurer que l'assistance humanitaire puisse atteindre les gens qui en ont besoin", a-t-il poursuivi.
Les Etats-Unis, suivis par une cinquantaine de pays dont le Brésil, ont été les premiers en début d'année à reconnaître comme président par intérim le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido.
Les exercices maritimes de deux semaines au large des côtes brésiliennes, qui impliquent plus de 3.300 hommes, "envoient un message à Maduro", a dit l'amiral Faller.
Et "les exercices maritimes envoient un message au monde sur ce que les démocraties qui oeuvrent ensemble peuvent réaliser".