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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Lun 16 Mar - 13:00
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16/03/2015
ALAT : deux AS352 modernisés de plus !
La Direction Générale pour l'Armement française (DGA) a pris livraison de deux nouveaux Airbus Helicopters AS532 « Cougar » modernisé destiné à l’ALAT. Trois AS532 « Cougar » ont été mis à jour en 2013 et cinq autres en 2014 et un sept aéronefs supplémentaires seront livrés en 2015.
La mise à jour comprend, en particulier, une nouvelle suite avionique et un pilote automatique exceptionnelle similaire à celle de la H225M (anciennement l'EC725) qui apporte une interface homme-machine similaire entre les deux aéronefs, un réel avantage opérationnel pour l’équipage. De plus, les « Cougar » disposent désormais d’une nouvelle planche de bord dotée d’écrans EFIS. Les appareils ont également reçu un FLIR optronique sous le nez. De plus, un système d’autoprotection, qui comprend un détecteur d’alerte radar et d’alerte missile et installé et couplé à un lance-leurres.
A signal au passage, que le premier « Cougar » modernisé a participé avec succès à son premier déploiement opérationnel au Mali dans le cadre de l'Opération Barkhane aux côtés du « Tigre » et a déjà démontré d'excellentes capacités. Airbus va moderniser 19 AS352 pour l’ALAT.
Photo : AS352 modernisé lors de la cérémonie de remise @ Airbus Helicopters
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 10 Fév - 11:44
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L’armée de Terre mise sur le recrutement interne pour trouver ses futurs sous-officiers
Posté dans Forces terrestres par Laurent Lagneau Le 10-02-2016
Si la décision, prise au lendemain des attentats commis à Paris en janvier 2015, de faire passer les effectifs de la Force opérationnelle terrestre (FOT) de 66.000 à 77.000 soldats a pour conséquence un recrutement massif de militaires du rang en 2015 et en 2016, cela suppose également un recrutement accru de cadres, en particulier au niveau du corps des sous-officiers.
Ainsi, les plafonds d’effectifs publiés à la fin décembre 2015 au Journal Officiel indiquent qu’il y aura, en 2016, 675 sergents en plus par rapport à l’année précédente. Et pour une part, cette hausse concerne l’armée de Terre, qui doit aussi compenser les départs.
Dans ces conditions, comment recruter autant de nouveaux sous-officiers? Il y a bien sûr le recrutement direct, via l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent. Mais pas seulement.
Aussi, la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT) prévoit d’augmenter son recrutement interne (rang et semi-direct) de sous-officiers, en puisant dans le vivier des militaires du rang et en élargissant les conditions d’accès au corps des sous-officiers,
Du coup, cette année il est prévu d’augmenter de 80% le nombre de places pour les sous-officiers rang (soit 900 nominations) par rapport à 2015.
Par exemple, explique l’armée de Terre, un brigadier-chef dans sa 12e année de service pourra être candidat à un recrutement sous-officier rang. Même chose, mais à titre exceptionnel, s’il est dans sa 16e ou 17e année de service.
Pour les futurs sous-lieutenants, il est aussi question d’assouplir certains critères. Les candidats admissibles à l’École militaire interarmes (EMIA) pourront ainsi être recrutés comme officiers sous contrat (OSC).
Les chefs de corps auront un rôle central dans la mesure où c’est à eux que reviendra, pour une grande part, de déterminer les brigadiers-chefs (ou caporaux-chefs) qui pourront accéder aux galons de sergent et de décider quels seront les sous-officiers sous contrat susceptible de passer au statut de carrière.
L’augmentation des effectifs de la FOT donne ainsi de réelles opportunités pour les plus méritants. Car, pour l’armée de Terre, il n’est pas question d’ »ascenseur social » mais d’ »escalier social », ce qui sous-entend une notion d’effort pour obtenir une promotion. N’est-ce pas là une illustration concrète des valeurs républicaines?
« Les armées ont effectivement un rôle important à jouer en matière de cohésion sociale. Chaque année, nous redonnons à la société 20.000 jeunes que nous avons formés, dont certains étaient au départ en difficulté et se sont comportés comme de vrais héros », faisait valoir, l’an passé, le général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Et il n’avait pas manqué de souligner que « plus de 50% de nos sous-officiers proviennent des militaires du rang » et que l’on « on peut s’engager comme simple soldat et terminer général de brigade ».
Le fait. En 2012, environ de 70% des sous-officiers étaient issus des militaires du rang et près de 60 % des officiers avaient été sous-officiers. Et il est possible, pour un caporal bachelier, de passer le concours interne de l’EMIA.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 10 Fév - 12:15
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Au Sahel, les aviateurs vont enfin pouvoir faire décoller leurs drones
10 Février 2016 à 19h40
Les Etats-Unis viennent d’autoriser les militaires français à faire décoller puis atterrir les drones Reaper que l’armée de l’air met en oeuvre au Sahel, depuis Niamey. Les Américains ont donné leur feu vert en janvier, a-t-on appris auprès de la DGA. Jusqu’à présent, seuls les personnels de la société privée General Atomics pouvaient se charger de ses deux phases du vol. En revanche, lorsque le drone est en vol, il est sous le contrôle des aviateurs. Avant que ceux-ci puissent avoir la maitrise complète du vol, ils devront se former à ces deux phases délicates.
En revanche, les personnels de General Atomics, qui cohabitent avec les aviateurs, restent les seuls autorisés à intervenir pour la maintenance des drones fabriqués par leur société. C’est l’une des conséquences d’un contrat conclu dans le cadre juridique des Foreign military sales (FMS) américaines.
La décision d’installer une charge ROEM (renseignement électromagnétique) à bord des Reapers est toujours à l’étude, les Français préférant que cette charge soit de fabrication nationale.
Trois drones ont été livrés (block-1) et six autres ont été commandés. Il faut attendre la livraison des n°7,8,9 (Block-5) pour que les drones déployés dans la bande sahélo-saharienne puissent être pilotés depuis la base de Cognac en France. Au total, la loi de programmation militaire prévoit l’acquisition de 12 drones Reaper.
La question de leur armement, souhaité par l’armée de l’air, reste en discussion au sein du ministère de la Défense.
http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 11 Fév - 8:04
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« Winter Hide » 2016 : F-16 danois et Mirage 2000 RDI français s’entraînent au combat
Mise à jour : 11/02/2016 14:27 - Auteur : SLT Julie Beck
Pendant un mois, la base aérienne 115 d’Orange était en effervescence : elle accueillait un détachement aérien du Danemark. À l’occasion du déploiement « Winter Hide » 2016, des pilotes français et danois s’entraînaient conjointement à des missions de défense aérienne.
Dans la salle de briefing de l’escadron de chasse 2/5 « Île-de-France », les pilotes préparent les vols de la journée. Et aujourd’hui, fait plutôt insolite, c’est un Danois qui briefe ses camarades français. Du 15 janvier au 13 février 2016, près de 40 aviateurs de la Royal Danish Air Force ont pris leurs quartiers dans l’enceinte de l’escadron du 2/5, préparant les salles de briefing, d’opérations, et d’équipements. Dix F-16 AM/BM de deux escadrons, les Fighter Squadron 727 et 730, se relaient à Orange, à raison de deux semaines chacun. « À cette période de l’année, les conditions météorologiques au Danemark sont peu propices aux vols. Nous cherchons donc tous les deux ans à délocaliser nos moyens aériens dans le sud de l’Europe, afin de maintenir une activité suffisante pour nos équipages et de renforcer notre interopérabilité », détaille le major L., Fighter Squadron 727.
« Winter Hide » est cadencé par deux à trois créneaux de vol quotidiens, avec des décollages de jour comme de nuit. « Plusieurs scénarios sont mis en place. Nous avons commencé par des vols de familiarisation, permettant aux pilotes d’apprécier les procédures et les spécificités du terrain, comme le vol en basse altitude dans la région d’Orange. Nous avons commencé par planifier des missions simples, dites de type BFM (Basic Fighter Maneuvers). Les équipages français et danois s’affrontent en duel individuel, puis, progressivement, en patrouilles plus complexes (quatre contre deux, puis jusqu’à dix contre six) », confie le commandant A., adjoint au chef des opérations de l’escadron de chasse 2/5 « Île-de-France ».
Les F-16 engagés dans cet exercice de défense aérienne ont également participé à l’exercice « Volfa » du 20 au 29 janvier 2016. « Ils permettent à VOLFA 16-1 de gagner en volume en amenant six avions supplémentaires », ajoute le commandant A..
Cette délocalisation s’inscrit, en outre, dans le partenariat privilégié noué entre la France et le Danemark dans la lutte contre le terrorisme suite aux attentats de Copenhague et de Paris. « Ils reviennent d’une année en Irak et notre escadron est actuellement déployé en Afrique. C’est très intéressant d’échanger sur nos expériences respectives », explique le commandant A.
Citation :
Rencontre au sommet
Jeudi 28 janvier 2016, un DV Day (Distinguished Visitor Day / journée consacrée aux autorités) a été organisé à l’occasion de l’exercice « Winter Hide ». Il réunissait le général André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), et le général Philippe Lavigne, commandant la brigade aérienne de l’aviation de chasse du commandement des forces aériennes, aux côtés de madame l’ambassadeur Kirsten Biering, du général Peter Bartram, Danish Chief of Defence - chef d’état-major des armées danois, du General major Max A.L.T Nielsen, Chief of Air Force Staff - chef d’état-major de l’armée de l’air royale danoise, et des attachés de Défense auprès des ambassades danoise et française.
Après une cérémonie militaire, les autorités ont visité la structure opérationnelle intégrée franco-danoise. Ils ont ensuite assisté aux phases de briefing et de débriefing des missions réalisées pendant l’exercice. Les autorités danoises et françaises sont ensuite allées voir les plots de permanence opérationnelle Mirage 2000 et Fennec. Au-delà de la présentation des vecteurs et de leurs capacités, le commandant d’escadron d’hélicoptères 5/67 « Alpilles » a souhaité mettre en avant les missions de mesure d’activité de sécurité aérienne et le dispositif de posture de sûreté aérienne. La journée s’est achevée sur un premier bilan de cet exercice bilatéral dressé par le CEMAA français et les autorités danoises. « Le Danemark se réjouit de cette nouvelle coopération avec la France », a souligné madame l’ambassadeur du Danemark en France.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 12 Fév - 9:46
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12.02.2016
Dongradi rassemble le RIAOM, les lieutenants de Draguignan, des Djiboutiens, des Américains
Du 6 janvier au 4 février 2016, le 5e Régiment Interarmes d’Outre-Mer (5e RIAOM) a organisé un exercice de combat interarmes en zone désertique (photos Adj Veron, FFDJ).
Baptisé Dongradi 2016 (du nom de l’adjudant Dongradi, adjoint de l’administrateur Bernard quand celui-ci est mort au combat le 18 janvier 1935 dans la région de Dikhil), cet exercice a regroupé plus de 500 militaires français, djiboutiens et américains.
140 lieutenants et cadres de l’école d’infanterie de Draguignan, 90 soldats de l’US ARMY du 2-124 Infantry Battalion (unité assignée à la Combined Joint Task Force-Horn of Africa depuis septembre dernier) et 60 élèves officiers djiboutiens de l’Académie Militaire Interarmées (AMIA) ont conduit cet exercice de combat en zone désertique aux côtés de 250 militaires français du 5e de Marine.
Dongradi a aussi été l'occasion d’accueillir les auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes Nationales de Défense (IHEDN) qui ont découvert les différentes capacités des FFDJ et notamment celle du 5e RIAOM à travers une démonstration de combat en zone désertique et un parcours de tir interarmes et interarmées.
Au programme : aguerrissement, combat et tirs interarmes en zone désertique. Le 5e RIAOM a été engagé dans cet exercice avec ses matériels majeurs (AMX 10 RC, VAB et mortiers de 120 mm) et des hélicoptères du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT).
Les forces US ont aussi diffusé quelques photos (crédit US Air Force Staff Sgt. Kate Thornton Combined Joint Task Force - Horn of Africa):
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 12 Fév - 9:52
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L'OTAN compte 22 MC de plus
Le tactical leadership program (TLP) a remis ce soir 22 diplômes de mission commander (MC), à Albacete (Espagne). Cette structure de l'OTAN fabrique des chefs de raids complexes interalliés. Ces 22 aviateurs -dont une femme- sont issus des armées de l'air française, grecque, belge et italienne. Les 10 Français volent au 1/2 Cigognes, au 1/3 Navarre, au 2/3 Champagne, au 3/3 Ardennes et au 1/91 Gascogne.
Cette livrée spéciale du Mirage 2000D n°680 du 3/3 Ardennes rappelle la mort, à Albacete, de neuf aviateurs français, le 26 janvier 2015. (Photo DR)
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 12 Fév - 10:38
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Pourquoi le taux de disponibilité des hélicoptères de l’ALAT est-il si bas?
Posté dans Forces terrestres par Laurent Lagneau Le 12-02-2016
Selon les chiffres communiqués l’an passé par le ministère de la Défense au député François Cornut-Gentille (LR), les taux de disponibilité des hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) ont légèrement diminué en 2014. Déjà qu’ils n’étaient pas très élevés, (sauf, évidemment, en opération) cela pose évidemment quelques questions alors que de nouveaux appareils sont entrés en service lors de ces dernières années.
Par exemple, le taux de disponibilité de l’hélicoptère d’attaque Tigre est passé de de 30% en 2012 puis à 22% l’année suivante pour tomber à 17,40% en 2014. Et cela pour un parc âgé en moyenne de seulement 6 ans. La palme de la disponibilité technique est revenue au NH-90 TTH, avec 53% des 13 appareils livrés aptes à « effectuer dans un délai inférieur à 6 heures une des missions correspondant à son emploi. »
Le manque de crédits alloués au Maintien en condition opérationnelle (MCO) et à l’Entretien programmé des matériels (EPM) pourrait expliquer à lui seul ces faibles taux de disponibilité. Mais ce serait trop simple car d’autres facteurs doivent être pris en compte, comme l’a expliqué le général Olivier Gourlez de la Motte, le commandant de l’ALAT (COMALAT), dans un long entretien accordé à l’hebdomadaire Air&Cosmos.
« Même si le MCO est de mieux en mieux maîtrisé pour ces hélicoptères de nouvelle génération, nous ne sommes pas encore sortis de l’ornière », a admis le COMALAT. Ainsi, les causes de ces difficultés liées à la disponibilité » sont « multiples et complexes », a-t-il en effet souligné.
La première est évidemment liée à l’engagement intense de l’ALAT sur des théâtres d’opérations difficiles, où les conditions climatiques et l’environnement mettent les mécaniques à rudes épreuves, comme c’est actuellement le cas dans la bande sahélo-saharienne (BSS).
Ainsi, a relevé le général Gourlez de la Motte, « le Tigre a été envoyé plus de 46 fois sur des théâtres extérieurs et employés dans des missions de guerre systématiquement. » Ce surengagement s’explique en partie par le fait que cet hélicoptère remplace trois types d’hélicoptère (les Gazelle Hot, canon et Mistral).
Outre cet engagement intense, le COMALAT a également mis en avant les contraintes réglementaires. « L’accentuation du poids des normes, des réglementations et de la traçabilité est un facteur de contrainte qu’il nous faut surmonter », a-t-il dit. Cela est dû l’amélioration continue de la sécurité des vols, ce qui se traduit par des « cadres d’utilisation des machines plus exigeants ».
« Aujourd’hui, pour ces raisons de sécurité, de prévention des risques et de judiciarisation, un hélicoptère doit présenter zéro défaut avant le vol et pendant le vol. Ce principe de précaution est important, bien sûr, et il n’y a jamais trop de garantie, mais cela implique une anticipation parfois envahissante, qui n’existait pas il y a quelques années », a expliqué le patron de l’ALAT. Aussi, ces contraintes ont des « coûts importants ».
En outre, a poursuivi le général Gourlez de la Motte, « il y a énormément de paramètres de suivi, un nombre accru de causes de pannes et une complexité réelle à intégrer ». Et cela suppose une chaîne logistique plus lourde.
« Cela est d’autant plus vrai que cela intervient dans une période où le niveau d’engagement est historiquement haut. Les conséquences sur les capacités de réponse des industriels sont exponentielles, à la fois en production de pièces et rechanges, mais également en expertise technique », avance-t-il.
Pour améliorer cette situation, l’ALAT a pris plusieurs mesures, lesquelles ont consisté à « stopper cette boulimie de documentation » et à « simplifier » ses « processus par la mise en place d’outils informatiques adaptés ». Mais les effets attendus ne sont pas immédiats. « Le chemin est donc encore long, a admis le COMALAT. « Mais je suis confiant dans notre capacité à améliorer les voies et moyens que nous avons identifiés collectivement », a-t-il conclu.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 12 Fév - 11:59
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Alat : « Pas un pas sans un hélico », malgré une faible disponibilité
12 Février 2016 à 18h56
L’Aviation légère de l’armée de terre se réorganise en 2016 avec la création d’un Commandement et d’une Brigade.
Le général Olivier Gourlez de La Motte, commandant de l’Aviation légère de l’armée de terre, a présenté ce vendredi matin, la nouvelle organisation de l’Alat.
Dans le cadre de la réorganisation de l’armée de terre, un Comalat (Commandement de l’Alat) aura désormais la responsabilité de l’ensemble de l’aérocombat : « cette structure de commandement pleine et entière est une très bonne nouvelle pour les Alatmen » s’est réjoui son chef, le général de La Motte. L’Alat - c’est-à-dire pour l’essentiel les hélicoptères - a été créé en 1954 et elle s’est affirmée, au fil des ans et notamment ses dernières années, comme l’une des principales composantes de l’armée de terre, au même titre, par exemple, que l’infanterie ou le génie. « Pas un pas sans hélico » résume le général de La Motte.
La constitution de ce Commandement de l’Alat (une structure d’environ 150 hommes et femmes, basée à Villacoublay) est concomitante de celle de la 4ème Brigade d’aérocombat (4ème BAM) qui verra le jour cet été à Clermont-Ferrand sous les ordres du général Gilles Darricau. La 4ème BAC, lointaine descendante de la 4ème DAM (division aéromobile) des années 80, regroupera 3 régiments d’hélicoptères de combat : les 1er RHC, 3ème RHC et 5ème RHC. Le quatrième régiment de l’Alat, le 4ème RHFS est, lui, rattaché aux Forces spéciales de l’armée de terre.
L’Alat de 2016, c’est 316 hélicoptères et 13 avions légers (8 TBM et 5 Pilatus), soit deux fois moins d’appareils que dans les années quatre-vingt-dix (630).
Ce parc se décompose en 147 hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (HRA) Tigre et Gazelle et 115 hélicoptères de manœuvre et d’assaut (HMA) Puma, Cougar, Caracal et Caïman. S’y ajoutent 54 autres appareils essentiellement pour la formation.
Son chef, le général de La Motte, considère volontiers l’Alat comme une « PME » de 7500 personnels - dont un millier de pilotes et 2200 mécaniciens, avec un budget de l’ordre de 1,5 milliard. L’Alat est le principal utilisateur (53%) d’hélicoptères de l’Etat, devant les autres armées, la gendarmerie ou des administrations comme la sécurité civile et les douanes.
L’Alat est fortement engagée en opex, à raison de 32 appareils projetés aujourd’hui, plus 23 en alerte en métropole, principalement dans le cadre de l’échelon national d’urgence. Tous ces hélicos sont en Afrique, avec 3 plots pour Barkhane et Sabre, ainsi qu’en Centrafrique (Sangaris) et à Djibouti. Après les années afghanes et les conditions de vol en montagne, les machines sont soumises désormais à l’effet abrasif du désert et à des vols de longues distances sur ce théâtre.
Le taux de disponibilité s’en ressent : il est de 70% pour les appareils en Opex et de seulement 40% pour ceux sur le territoire national.
L’une des difficultés est que le parc d’appareils est en cours de modernisation et que des appareils d’ancienne et de nouvelle générations coexistent. En 2016, 70% du parc est constitué d’hélicos d’ancienne génération, comme les Gazelle ou les Puma, et ce n’est qu’en 2018/19 que la barre des 50% de nouveaux appareils, comme les Tigre ou Caïman, sera franchie.
En matière d’équipement, le programme d’avenir est celui de l’Hélicoptère interarmées léger (HIL) qui doit équiper aussi bien l’Alat que l’armée de l’air et l’aéronavale. Sa définition exacte reste en discussion et le premier HIL ne devrait pas voler dans l’armée de terre avant 2028... même si l’état-major ne désespère pas d’accélérer le mouvement pour remplacer les Gazelle vieillissantes.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 12 Fév - 14:30
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La gendarmerie va bientôt mettre en service ses nouveaux micro-drones
Posté dans Gendarmerie par Laurent Lagneau Le 12-02-2016
À partir du mois de mars, les gendarmes auront à la disposition un nouvel équipement : le micro-drone NX-110, commercialisé par la jeune entreprise française Novadem, basée à Aix-en-Provence.
Un appel d’offres avait été lancé en juillet 2015 pour l’acquisition d’une vingtaine de machines. La procédure n’a pas tardé puisque le marché a été notifié à Novadem en novembre dernier, à l’occasion du salon Milipol.
Le choix du NX-110 n’est pas vraiment une surprise puisque ce drone de moins de 2 kg équipe déjà les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône et a été sélectionné par Nexter Systems pour équiper l’un de ses blindés. En outre, il avait été testé en octobre 2014 par Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie) de Saint-Astier en Dordogne dans le cadre d’exercices de maintien de l’ordre.
Le système retenu par la Gendarmerie repose sur une dispositif permettant d’envoyer, en temps réel, les images prises par le drone, grâce à une caméra à 360° gyrostabilisée, vers un terminal au sol. Il intègre des solutions de traitement vidéo avancées mises au point par Inpixal, une autre entreprise française.
Le NX-110 est un quadricopter capable d’atteindre les 70 km/h et évoluer dans un rayon de 1 km, le tout avec une autonomie de 20 minutes.
Le système, qui comprend le drone, une radiocommande tactile et les logiciels de traitement d’image coûte 50.000 euros pièce. Et Novadem prend en charge la formation des gendarmes qui auront à utiliser cet équipement ainsi que la maintenance.
Ces drones auront pour mission principale la collecte d’informations sur les zones à risques, afin de ne pas exposer les gendarmes à de possibles dangers (reconnaissance de points sensibles par exemple).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 15 Fév - 12:50
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Atterrissage forcé d’un Mirage 2000 français à Chypre
Posté dans Forces aériennes, Opérations par Laurent Lagneau Le 15-02-2016
La presse chypriote a rapporté, ce jour, qu’un Mirage 2000 de l’armée de l’Air avait été contraint, la veille, vers 13 heures, à se poser en urgence à l’aéroport de Paphos à cause d’un problème de carburant.
Dans un communiqué, l’ambassade de France à Chypre a remercié les autorités de Nicosie pour avoir autorisé le Mirage 2000 à atterrir à Paphos. « Cet événement illustre et témoigne du soutien indéfectible des autorités civiles et militaires de la République de Chypre à la lutte de la France contre Daesh et le terrorisme », affirme le texte.
« Depuis le début des opérations aériennes françaises dans la région, la République de Chypre a autorisé et facilité le survol et l’utilisation de ses aéroports et bases aériennes pour des raisons logistiques ou en cas d’ avions endommagés », poursuit le communiqué.
Il est probable que l’appareil en question soit un Mirage 2000D déployé sur la base aérienne projetée (BAP) de Jordanie, dans le cadre de l’opération Chammal.
Le site In-Cyprus affirme que l’avion français était parti d’Égypte et qu’il a eu son problème lors d’un ravitaillement en vol alors qu’il regagnait la France. Ce qui paraît étrange car, dans ce cas, quel serait le rapport avec Daesh, évoqué par le communiqué de l’ambassade?
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 16 Fév - 11:28
Citation :
Armée française - Opérations militaires a ajouté 2 photos.
Barkhane : première liaison logistique de bout en bout de l’A400M entre la France et la ville de Gao au Mali.
Le 15 février 2016, un avion A400M Atlas s’est posé à Gao, pour ravitailler le point d’appui permanent de l’opération Barkhane. Après avoir décollé de la base aérienne 123 d’Orléans à 19h45, l’A400M a effectué le premier trajet direct vers la capitale régionale du nord Mali et s’est posé à 3h00 (Heure française), avec à son bord du fret et du personnel. Il a ensuite rejoint Niamey, pour une nouvelle liaison logistique. Dernier né de l’aviation militaire française, l’A400M permet de transporter jusqu’à 21 tonnes sur 5 000 km. Une telle allonge stratégique présente l’avantage de pouvoir atteindre les différentes bases implantées dans la bande sahélo-saharienne (BSS), sans escale. À titre de comparaison, l’A400M est capable de transporter trois fois plus de fret en deux fois moins de temps qu’un C160 Transall. Grâce à ces performances, c’est toute la chaîne logistique de l’opération Barkhane qui gagne en efficacité et en réactivité. Si l’A400M a déjà mené plusieurs vols dans la BSS depuis fin 2013, il devrait à terme effectuer des liaisons régulières, afin d’optimiser le transport du fret et des passagers. L’opération Barkhane regroupe 3 500 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 16 Fév - 11:55
Citation :
Fusiliers marins et commandos marine a ajouté 2 photos.
Un insigne de retour au sein de la FORFUSCO !
Depuis début février 2016, un insigne fait son retour dans la force des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO). Il s’agit de l’ancien insigne de la base opérationnelle avancée (BOA) qui était en vigueur dans les années 1980-1990 au moment de la guerre froide et du GROUFUMACO.
Cet insigne était arboré sur béret vert par les marins de la BOA non certifiés commandos, tous étant déployables en opérations extérieures avec les commandos de l'époque, quelle que fût leur spécialité (transmetteur, mécanicien, manœuvrier, infirmier, ...). Le port de cet insigne avait disparu à la dissolution de la BOA en 1993. Aujourd’hui, l’affirmation du concept d'opérations spéciales et les nouveaux tours du contexte stratégique ont redonné une dimension fondamentale à l'engagement direct de marins aux compétences et aux expertises « métiers » autres que celles des fusiliers, et qui ne sont donc pas certifiés commandos. C'est bien là le cœur du besoin de mise sur pied récente des 6e et 7e commandos marine : "Kieffer" et "Ponchardier".
Et c'est donc naturellement, à l'image de ses anciens, que tout le personnel de la FORFUSCO non certifié commando, mais affecté en unité commando, arbora désormais le bade « Appui opérationnel commando » (ex insigne de la BOA) pour sur le béret vert.
Une évolution qui illustre la transformation de la FORFUSCO, toujours dans le cadre général du projet FORFUSCO 3.0 qui rappelle notamment l’alliance nécessaire de la modernité avec tradition et unité de la Force.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév - 8:58
Citation :
La France va accroître le nombre de ses chasseurs en Jordanie et aux Émirats
Paris, 18 fév 2016 (AFP) -
La France va accroître le nombre de ses chasseurs-bombardiers stationnés en Jordanie et aux Émirats arabes unis pour compenser le retrait prochain du porte-avions Charles-de-Gaulle du Golfe, a annoncé jeudi l'état-major des armées.
Deux Mirage 2000D basés à Niamey ont ainsi quitté jeudi le Niger à destination de la Jordanie, où sont déjà stationnés huit chasseurs français du même type, a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron.
"Pour conserver dans la durée une capacité d'engagement significative (...) nous renforçons des plots aériens car un jour effectivement le porte-avions sera amené à quitter la zone", a-t-il expliqué.
Ce renforcement va intervenir "dans les jours et les semaines à venir (...) que ce soit en Jordanie ou dans le Golfe arabo-persique", a ajouté le colonel Jaron, sans plus de précisions.
Outre désormais huit Mirage 2000 en Jordanie, six chasseurs Rafale sont basés aux Émirats. Le Charles-de-Gaulle, déployé depuis novembre, contribue également aux opérations contre le groupe État islamique (EI) à hauteur de 26 chasseurs, mais il doit revenir en France en mars.
La France mène des opérations aériennes depuis septembre 2014 en Irak et septembre 2015 en Syrie contre le groupe EI, dans le cadre de la coalition dirigée par les États-Unis.
Le déploiement du porte-avions a permis de multiplier par 2,5 le nombre de frappes françaises contre l'organisation EI en Irak et Syrie, après les attentats de novembre à Paris et Saint-Denis, a rappelé le colonel Jaron.
Une fois de retour en France, le Charles-de-Gaulle pourra éventuellement être réengagé quelques mois, mais va connaître une longue immobilisation à compter de 2017 pour des travaux de modernisation.
Aucune précision n'a été fournie sur un éventuel stationnement de certains de ses chasseurs sur les bases de Jordanie et des Emirats, une fois qu'il sera immobilisé, comme ce fut le cas durant la guerre d'Afghanistan.
"Nous ne remplaçons pas nombre pour nombre, nous renforçons en fonction des besoins de la coalition pour remplir la mission", a seulement déclaré le colonel Jaron.
Quatre Rafale restent disposés à N'djamena et deux Mirage 2000C à Niamey dans le cadre de l'opération Barkhane au Sahel. Le rapatriement des Mirage 2000C "est à l'étude", a toutefois précisé le colonel Jaron.
"Il est possible qu'il y ait une mise en sommeil temporaire des capacités Mirage 2000 dans la Bande sahélo-saharienne", mais elle sera compensée par "la capacité Rafale" au Tchad et par le déploiement de lance-roquettes, a-t-il ajouté.
L'armée de Terre vient de déloyer trois lance-roquettes de type LRU, d'une capacité de tir à 70 km, entre Gao et Tessalit, dans le nord du Mali, où des groupes armés restent actifs, a expliqué le porte-parole de l'état-major.
"Le LRU est en mesure de tirer à tout instant dès lors que nous avons des forces au sol, en riposte (également) aux tirs des terroristes qui lancent régulièrement des roquette sur Gao, Kidal ou Tessalit", a-t-il dit.
Ces attaques jihadistes sont récurrentes contre les forces de l'ONU au Mali. Sept Casques bleus guinéens, dont trois femmes, ont encore été tués le 12 février à Kidal.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév - 9:13
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Des équipements de pointe pour l’Institut de recherche biomédicale des armées
Posté dans SSA par Laurent Lagneau Le 18-02-2016
Bien avant le plan SSA 2020, il avait été décidé, en 2009, de regrouper les différents établissements du Service de santé des armées (SSA) dédiés à la recherche médicale afin de rationaliser les moyens, les équipements et les ressources humaines. C’est ainsi que l’Institut de recherche biomédicale des armées a été créé.
Cette nouvelle structure regroupe le Centre de recherches du SSA (CRSSA), qui, situé à La Tronche (près de Grenoble), a fermé ses portes en juillet 2013, l’Institut de médecine tropicale (IMTSSA) qui était installé à Marseille, l’Institut de médecine navale (IMNSSA) de Toulon et l’Institut de médecine aérospatiale (IMASSA).
Bien qu’ayant vu le jour il y a 6 ans, les laboratoires de l’IRBA doivent être inaugurés ce 18 février, à Brétigny-sur-Orge, par Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la mémoire.
Les bâtiments de l’IRBA s’étendent sur 9,4 hectares et abritent 4.000 m2 de bureaux, 4.800 m2 de laboratoires « non confinés » et 2.000 m2 de laboratoire confinés. Actuellement, 363 personnes y travaillent, dont 157 militaires et 206 civils. Parmi eux, on compte 141 chercheurs, 38 ingénieurs et 85 techniciens. En 2017, cet effectif sera porté à 381 personnels.
L’IRBA reprend évidemment à son compte les missions qu’assuraient jusqu’alors les centres de recherche qu’il fédére. La première d’entre-elles concerne la prévention des menaces sanitaires ainsi que le traitement et la protection des combattants.
Labellisé par l’Insitut de veille sanitaire comme centre national de référence dans les dimaines des maladies infectueuses, l’IRBA dispose également de capacités d’expertises, que ce soit auprès des forces françaises, de l’Otan, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore des Nations unies.
Partenaire du Centre national de la recherche scientifique, de l’INSERM, de l’INRA, de l’Institut Pasteur et des services de santé d’autres armées de pays alliés, l’institut aussi la mission de former les chercheurs du SSA et d’accueillir, dans ses laboratoires, des étudiants civils. Il est d’ailleurs intégré au grand pôle scientifique et technologique du Grand Paris, avec le Génopôle d’Evry et le Commissariat à l’énergie atomique de Saclay.
Laboratoire de sécurité biologique niveau 4, centrifugeuses, caissons climatiques et d’altitude, chambres de confinement, irradiateurs… Pour ses activités de recherche, l’IRBA dispose d’équipements de pointe, dont un cryo-microscope électronique Titan Krios, qui permet d’étudier les virus et les bactéries à l’échelle atomique et d’identifier rapidement, par exemple, les effets pathogènes de ces organismes. Ce matériel est le plus puissant, à l’heure actuelle, que l’on puisse trouver.
« Ce microscope haute résolution est unique au monde, car il est utilisé dans un environnement de sécurité biologique de niveau 3. Il est ainsi possible de réaliser rapidement les études dans des conditions exceptionnelles sans fixation chimique ni inactivation susceptibles de trahir la réalité biologique », explique le SSA.
Outre les maladies infectueuse, les recherches menées par l’IRBA permettent par exemple de développer des équipements spécifiques pour protéger les militaires contre les effets des émissions radars ou bien encore à édicter des recommandations pour la préparation opérationnelle des combattants.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 19 Fév - 9:55
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Premier bilan positif pour le Service militaire volontaire
Posté dans Armée-Nation, Social par Laurent Lagneau Le 19-02-2016
Annoncé au début de l’année 2015 par le président Hollande, le Service militaire volontaire (SMV), inspiré du Service militaire adapté (SMA) en vigueur outre-Mer, a été lancé afin de proposer aux jeunes de 18 à 25 ans, en situation d’échec scolaire, une formation professionnelle dans un cadre militaire, l’objectif étant leur remettre le pied à l’étrier.
Le premier centre du SVM a donc été inauguré en octobre dernier à Montigny-les-Metz, suivi par celui de Brétigny-sur-Orge. Le dernier, implanté à La Rochelle, a accueilli ses premiers volontaires en janvier.
Dans un premier temps, les stagiaires suivent une formation initiale, prennent des cours de remise à niveau scolaire avec des professeurs de l’Éducation nationale et passent leur permis de conduire. Ce n’est qu’après que leur apprentissage professionnel commencera, avec l’appui d’entreprises, de collectivités locales, voire, pour celles et ceux qui ont choisi la filière « bâtiment », de l’École du génie d’Angers de l’armée de Terre.
Actuellement, 300 jeunes, pour la plupart « orientés » vers le SMV par les missions locales, ont été « incorporés » dans les trois centres ouverts. Et, pour le moment, le taux d’échec est relativement faible.
Selon le général Vianney Pillet, le commandant du SMV, 23 jeunes sur 300 ont « décroché sur les cinq premiers mois », soit un peu plus de 7% des effectifs., dont « un quart pour des raisons médicales et deux-tiers pour des question d’inadaptation à la vie militaire. » Enfin, un ou deux volontaires ont été exclus pour « indiscipline grave. »
Quant aux autres volontaires, ils sont « motivés, assidus, présents à l’heure et se sont parfaitement adaptés à la vie militaire en internat et en tenue », a assuré le général Pillet, qui a fait ce bilan d’étape lors du point-presse hebdomadaire du ministère de la Défense.
« Le SMV est bien en marche même s’il reste encore beaucoup à construire et même si rien n’est encore gagné », a encore estimé le général Pillet.
Lors de la prochaine session, 700 places seront proposées aux jeunes en difficulté. Visiblement, et l’on pouvait avoir quelques inquiétudes à ce sujet, le recrutement fonctionne « beaucoup mieux qu’au début du projet » : entre 40 et 50 candidatures sont effectivement reçues chaque semaine.
Enfin, un quatrième centre du SMV devrait prochainement voir le jour… à Châlons-en-Champagne, qui a été durement impactée par les dernières restructurations, avec la dissolution du 1er Régiment d’Artillerie de Marine (RAMa) et l’état-major de la 1ère Brigade mécanisée ainsi que de sa compagnie de commandement et de transmissions. Une mission a été commanditée pour étudier les modalités de mise en oeuvre », assure le ministère.
Le SMV est encore en cours d’expérimentation. Son coût est actuellement supporté par le ministère de la Défense, à hauteur de 40 millions d’euros. Outre ce dispositif, les armées encadre également 3.500 jeunes via les Établissements publics d’insertion de la Défense (EPIDE).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 19 Fév - 10:54
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La Fremm « Languedoc » en route pour Toulon
La Fremm « Languedoc » au passage de la citadelle de Port-Louis, à la sortie de la rade de Lorient. (Photo : Ewan Lebourdais – Marine nationale pour DCNS)
Publié le 19/02/2016 15:52 | Mis à jour le 19/02/2016 18:04
Après quatre années de construction menée à Lorient et à Brest par DCNS et ses partenaires, la Fremm Languedoc a quitté le 17 février le site DCNS de Lorient. Elle rejoint Toulon, qui sera son futur port d’attache. Les derniers essais de systèmes du navire vont se poursuivre, avant la livraison de la frégate à la Marine nationale dans les semaines à venir.
Pouvant embarquer un équipage de 108 personnes avec une autonomie de 6 000 milles à la vitesse moyenne de 15 nœuds, la frégate multimission Languedoc et ses 142 mètres de long intègrent des instruments comme le radar multifonction Herakles ou le système de management de combat Setis. Capable d’opérer un hélicoptère Caïman marine (NH90) ainsi que des drones, elle est équipée de missiles de croisière (MDCN) testés avec succès en début d’année, de missile Exocet MM40, des missiles surface-air Aster, des torpilles MU90, mais aussi d’une tourelle de 76 mm et de deux canons de 20 mm.
La construction des prochains bâtiments du programme Fremm se poursuit sur le site de DCNS Lorient avec deux unités en cours de construction sur le site : la Fremm n°6 Auvergne, qui a été mise à flot en septembre et la Fremm n°7 Bretagne, dont l’assemblage se poursuit dans la forme de construction.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 19 Fév - 11:23
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Des chasseurs français et britanniques ont intercepté deux bombardiers russes TU-160 Blackjack
Posté dans Europe, Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 19-02-2016
Le 17 février, deux bombardiers stratégiques russes Tu-160 Blackjack ont été interceptés par des Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force, basés à Coningsby (Lincolnshire) alors qu’ils s’approchaient de l’espace aérien britannique dans lequel ils se sont évidemment gardés de pénétrer.
Les deux Typhoon ont escorté les Tu-160 dans la zone d’intérêt britannique. Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque, d’après les photographies diffusées par la RAF sur les réseaux sociaux, l’on peut voir qu’un Rafale et un Mirage 2000 de l’armée de l’Air ont également été de la partie.
A priori, les bombardiers russes ont contourné le Royaume-Uni en direction du sud-ouest, ce qui a très probablement déclenché un « alpha scramble » pour l’aviation française.
Quelle a été la suite du vol des deux Tu-160 russes? Mystère… Il est possible qu’ils aient longé la côte Atlantique pour survoler ensuite la Méditerranée et effectuer une frappe en Syrie, comme cela a déjà été vu en novembre dernier. Ou alors, ils ont pris le chemin du retour vers leur base. A priori, la seconde option serait la bonne, selon le blog spécialisé « The Aviationnist« .
Pour rappel, le Tu-160 Blackjack est un bombardier de 54,10 mètres de long pour une envergure de 55,70 mètres. Il peut emporter une charge offensive maximale de 40 tonnes, voler à 2.200 km/h et parcourir une distance de 13.200 km. Il est en mesure d’emporter des missiles à capacité nucléaire Kh-55 (AS-15 Kent) et Kh-15 (AS-16 Kickback).
L’envoi de ces appareils près de l’espace aérien de l’Otan n’a rien d’anodin. En 2015, après l’interception de bombardiers russes Tu-95 Bear par la chasse française, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait parlé de « présence intempestive ». Et d’ajouter : « Nous leur avons fait savoir que nous les avions vus et qu’il était souhaitable qu’ils se retirent. C’est ce qu’ils ont fait. »
Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, le 13 février, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a affirmé que les relations russo-occidentales avaient « glissé dans une période de nouvelle guerre froide ».
« Les politiques européens ont cru que créer une soi-disant ceinture d’amis aux frontières de l’UE serait une garantie de sécurité. Quel est le résultat? Pas une ceinture d’amis, mais une ceinture d’exclusion », a fait valoir le chef du gouvernement russe. « Créer la confiance c’est difficile (…) mais nous devons commencer. Nos positions diffèrent mais elles ne diffèrent pas autant qu’il y a 40 ans quand en Europe il y avait un mur », a-t-il poursuivi.
« Créer de la confiance », donc… En envoyant des Tu-160 Blackjack patrouiller dans l’Atlantique-Nord?
Au passage, on notera la très grande discrétion des autorités françaises dans cette affaire… Laquelle tranche avec celle de leurs homologues britanniques, qui n’ont pas hésité à communiquer sur cet incident.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 19 Fév - 12:07
La 2ème compagnie du 8e RPIMa au CEITO.
Citation :
8e RPIMa
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 20 Fév - 12:01
Citation :
samedi 20 février 2016
Libye : les coïncidences convergent
Un blogueur spécialisé dans l'aviation affirme que la France a passé un cap en Libye cette semaine. Outre les traditionnels vols de C-135FR, le Babak Taghvaee (un spécialiste des sujets sur l'aviation iranienne dont il est proche) se fait plus précis, en assurant qu'aujourd'hui quatre Rafale de Mont-de-Marsan ont volé de concert avec deux C-135 d'Istres. Il évoque aussi la présence d'un détachement du COS dans l'est libyen. Cette équipe "des forces spéciales de l'armée de terre" aurait, selon cette source, été infiltrée le 15 février à bord d'un Faircihild Swearingen Merlin III dont elle donne l'immatriculation : N123LH. Or, c'est l'immatriculation d'un appareil exploité par CAE Aviation, l'unique fournisseur d'ISR léger de la DRM et de la DGSE. Le site planepotter.net livre une photo très récente de cet appareil, capté à Malte, donc pas très loin, le.. 13 février.
(Photo Brendon Attard / www.planespotter.net).
Très efficace en ISR, le Merlin III a néanmoins une capacité limitée pour déployer une équipe de forces spéciales, qui même en voyageant léger, a besoin d'un minimum de volume intérieur. Mais, un tel avion est plus discret qu'un Atlas, qu'un Transall ou qu'un Hercules, pour parler de nos appareils les plus célèbres (1).
On s'en doute, de tels sujets n'ont pas, pour l'instant, déclenché une grosse production des médias sociaux de la Défense. Soit c'est vrai et il ne faut pas s'attendre à une réaction, sauf quand les photos sortiront sur les réseaux sociaux (demain ?). Si cela se confirme, ce serait bien la première fois qu'un détachement est localisé de cette façon par un média étranger (1). Soit c'est faux, mais... il n'y a pas de fumée sans feu. Les coïncidences convergent, selon une formule bien convenue. Même si on peut toujours s'interroger sur les sources du blogueur : pour les avions, c'est facile, pour les forces spéciales... Depuis septembre 2014, JYLD alerte sur les dangers installés en Libye, le risque de désintégration, son collègue du Quai expliquait encore, à quelques heures de quitter, que la France n'interviendrait pas. Bon, il a été démenti un peu par le progrès technique, depuis des mois : ce blog a notamment évoqué les récents vols de tankers, qui ravitaillent des chasseurs. La France assure en outre un soutien précieux aux aéronefs américains, quand ils bombardent en Libye... après avoir survolé le territoire français, comme cette semaine. Cela veut dire, concrètement, que cette autorisation de survol d'aéronefs armés comprend aussi la possibilité d'accueillir les avions sur des bases aériennes en cas de déroutement. Et que, par conséquent, le gouvernement français sait, comme le Britannique -les raids décollent d'outre-Manche- quand les Etats-Unis frappent en Libye. Les Etats-Unis ont pourtant des bases en Italie : un allié jugé peut-être moins fiable.
(1) on se souvient qu'une équipe américaine débarquée en Libye il y a quelques mois avait dû piteusement plier bagage après un débarquement médiatisé par les... réseaux sociaux. (2) parmi les précédents les plus connus, c'est un reporter de l'AFP qui avait localisé les positions du COS en Libye, en 2011.
Le 16 février 2016, le patrouilleur L’Adroit a effectué un exercice avec la marine argentine. Planifié tout au long de l’escale avec la préfecture navale de Buenos Aires, l’échange s’est articulé en deux parties.
Un hélicoptère de type Fennec de la marine argentine a enchaîné les « touch and go » (appontage et décollage sans arrêt des moteurs) sur la plateforme du bâtiment alors que ce dernier quittait Rio de la Plata pour entrer dans un océan Atlantique agité. Ce fut l’occasion, d’une part, de former l’équipage à ce type de manœuvres opérationnelles en passerelle aviation et, d’autre part, de travailler l’interopérabilité entre les marines argentines et françaises par l’application de procédures communes.
Cet exercice s’est déroulé sous l’œil attentif de quatre officiers supérieurs de la marine argentine qui avaient embarqué à bord de L’Adroit. Ces derniers ont pu profiter de la journée pour découvrir le bateau et surtout son fonctionnement optimisé à la mer : opérer un tel bâtiment avec un équipage de 33 marins reste un défi de polyvalence qui interpelle souvent les visiteurs. Les deux bâtiments se sont ensuite séparés, les marins argentins restant dans leurs approches, tandis que L’Adroit entame sa Transatlantique vers l’Afrique du Sud et d’autres missions.
Source : Marine nationale Crédits : Marine nationale
http://www.colsbleus.fr/articles/8058
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 23 Fév - 8:19
Citation :
23.02.2016
Réserves: objectifs atteints en 2015 à 17 ESR près
En 2015, 28 077 ESR (Engagement à servir dans la réserve) ont été réalisés pour un coût de 77 920 512 €. La cible exprimée était de 28 094 ESR; la différence est marginale (-17). Ce chiffre a été donné, début février, lors d'une réunion du COPIL (comité de pilotage) du projet Réserve 2019.
Le budget prévisionnel était de 81,88 millions €. La sous-consommation s'est élevée à 3,96 millions € puisque les dépenses ont été de 77 920 512 €.
La question désormais posée, c'est celle de la montée en puissance demandée par le pouvoir politique. D'où les travaux à marche forcée du COPIL qui tente de répondre aux exigences présidentielles et ministérielles de 40 000 réservistes dès 2018, avec un millier de réservistes déployés chaque jour sur le territoire national.
C'est pourquoi est prévue la création d'unités de réserve par la Marine (17 compagnies "Roméo" dès 2016), par l'armée de terre (15 UER) et l'armée de l'air (3 Sections Réserve d'Appui ou SRA) en 2016 et autant en 2017) et des recrutements planifiés/proposés comme suit:
Tout a l'air bien ficelé, dans ce dossier.
Mais les réservistes, qui en ont vu d'autres (réformes), ne s'attendent guère à des miracles et beaucoup jugent les chiffres avancés "irréalistes". D'autres estiment que les viviers évoqués pour le recrutement (voir mon dernier post sur ce sujet ici) sont aléatoires (chômeurs, EPID, nouveaux naturalisés etc).
Imperturbable, le COPIL poursuit ses travaux. Point d'orgue à venir: un grand colloque sur les réserves!
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 23 Fév - 9:27
Citation :
Des données sensibles dérobées lors d’une attaque informatique contre le Centre d’identification des matériels de la Défense
Posté dans Cyberguerre, Renseignement par Laurent Lagneau Le 23-02-2016
À vrai dire – et c’est peut-être un tort – il est rare de se connecter tous les jours au site du Centre d’identification des matériels de la Défense (CIMD), chargé de la nomenclature et de l’identification des matériels français utilisés à l’étranger et ainsi que de ceux en provenance de pays non-Otan et utilisés en France.
Mais, la relative discrétion du site Internet du CIMD ne l’a pas préservé d’une attaque informatique revendiquée par un groupe disant appartenir au collectif Anonymous.
Les données ainsi dérobées ont ensuite été mises en ligne par les assaillants, qui affirment agir pour protester contre la prolongation de l’état d’urgence, la vente d’armes à l’Arabie Saoudite et les opérations françaises en Afrique. Des captures d’écran montrant l’interface d’administration du CMS (content management system) servant à gérer le site du CIMD ont également été diffusées.
Seulement, et comme le CIMD travaille en relation avec les industriels de l’armement et autres fournisseurs et sous-traitants, les informations obtenues par ce groupe lié à Anonymous sont, pour la plupart, confidentielles. Pour l’essentiel, il s’agit de coordonnées d’employés (surtout travaillant chez Thales) et, a priori, de mots de passe, d’adresses IP et d’identifiants.
« Cette fuite de données présente donc des risques pour les entreprises partenaires et les employés concernés, mais surtout pour le Ministère de la Défense dont des données internes ont été exposées », souligne la société de sécurité informatique CybelAngel, sur son blog.
Et ces informations, poursuit-elle, vont « probablement être utilisées par des acteurs malveillants, tels que des cybercriminels ou des services de renseignements étrangers », qui pourront cartographier les acteurs ayant des relations professionnelles avec le Ministère [de la Défense] et, par recoupement, construire des profils d’employés français travaillant à la fois dans des secteurs sensibles et au sein d’agences de sécurité nationale. » Ces derniers risquent d’être la cible de campagnes de spearphishing ou bien encore d’opérations d’espionnage à « grande échelle. »
En attendant, le site du CIMD a été mis hors service (un message disant qu’il est en maintenance s’affiche en page d’accueil).
Cette affaire rappelle celle de l’attaque particulièrement élaborée qui visa, en 2013, le site du Service historique de la Défense (SHD). Ce dernier, dont la base de données fut compromise, avait été mis hors service pendant des mois. En pleine opération Serval, à l’époque, les soupçons se portèrent sur la mouvance jihadiste.
Le portail Internet du ministère de la Défense est assez régulièrement la cible de cyberattaques. Généralement, le mode opératoire est celui du déni de service (DDoS), qui consiste à « bombarder » un serveur de requêtes afin de perturber son fonctionnement. Le collectif Anonymous a ainsi été derrière celle menée en janvier 2015 pour protester contre la mort du militant zadiste Rémi Fraisse.
Plus récemment, le même mouvement a revendiqué une autre attaque DDoS avant visé, début février, le site de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), qui venait de lancer une campagne pour recruter une centaine d’experts d’ici 2017.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 23 Fév - 14:03
Citation :
Un sous-marin nucléaire d’attaque français s’est (encore) illustré au cours d’un exercice
Posté dans Forces navales par Laurent Lagneau Le 23-02-2016
La réputation des sous-mariniers français n’est plus à faire. L’an passé, l’équipage du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Saphir s’était distingué en touchant fictivement, lors d’un exercice dans l’Atlantique, le porte-avions USS Theodore Roosevelt. Cet exploit fit l’objet d’une brève sur le site de la Marine nationale qui fut, plus tard, mystérieusement retirée.
Ensuite, l’équipage « rouge » du SNA Perle eut les honneurs et même les félicitations de l’amirauté britannique pour la qualité de ses manoeuvres lors des exercices Dynamic Manta et Joint Warrior. Au cours de ces derniers, le sous-marin français avait en effet « atteint tous les objectifs qui lui avaient été assignés », sans se faire repérer.
Mais les autres SNA ne sont pas en reste. Du moins est-ce le cas de celui qui a été affecté au groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle (et qui n’est que rarement mentionné dans les compte-rendus).
Récemment, ce sous-marin a été sollicité pour participer à l’exercice Gaswex 16.1 (Gulf Anti Submarine Warfare Exercise), en mer d’Oman, dont l’objet était la protection d’un porte-avions face à une menace « réelle et affûtée » et l’amélioration de l’interopérabilité dans la détection et la lutte anti-sous-marine entre forces navales françaises, américaines et britanniques.
Cet exercice a mobilisé le pétrolier USNS John Lenthall, censé jouer le rôle du porte-avions menacé. Pour cela, il était escorté par les frégates USS Graveley (US Navy), HMS St Albans (Royal Navy) ainsi que par les FREMM Aquitaine et Provence. Ces navires disposaient chacun de leur hélicoptère de lutte ASM.
Lors de la première manche, si l’on peut dire, le SNA français s’en est très bien tiré car, d’après l’État-major des armées, il a porté les « premiers coups aux frégates lors des exercices élémentaires », profitant ainsi d’un environnement qui lui était « plutôt favorable ». Certains facteurs (salinité, courants, fonds marins) sont en effet plus propices à la dissimulation que d’autres.
La seconde partie de Gaswex 16.1 a semble-t-il été plus équilibrée, les moyens anti-sous-marins mis en oeuvre par les navires de surface, souvent modernes, ayant donné plus de fil à retordre à l’équipage du SNA français.
Mais ce dernier a démontré tout son savoir-faire lors de l’exercice final de synthèse, le SNA ayant réussi, écrit l’EMA, à « pénétrer l’écran formé par les frégates réparties autour de l’unité précieuse, montrant une nouvelle fois sa pugnacité et son adresse. »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 24 Fév - 9:15
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Libye: Jean-Yves Le Drian pique un coup de sang après des infos sur la présence d'éléments français
La présence d'éléments français en Libye, tout le monde s'en doute. Et depuis quelques jours, les indices, bouts d'infos, affirmations péremptoires se multiplient.
La publication d'un article dans le Monde daté de ce jour, affirmant que des Français opèrent dans l'est libyen, n'a pas été du goût de JYLD.
Comme l'annonce mon confrère Jean Guisnel, le ministre a confié "une enquête pour compromission du secret de la défense nationale à la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense). Cette procédure prévue par l'article 413-10 du Code pénal vise les sources du quotidien. L'infraction est passible de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende."
Une info confirmée par le cabinet de JYLD où l'on dit n'avoir pas souvent vu le ministre d'aussi mauvaise humeur! Donc la DPSD est saisie, et l'enquête va démarrer sur fond de rivalités entre le SA (DGSE) et le COS.
Pendant ce temps-là, les forces loyalistes, sous le commandement du général Khalifa Haftar, mènent depuis samedi à Benghazi une opération qui leur a permis de reprendre plusieurs secteurs dont le port de Mreisa (ouest).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 25 Fév - 9:30
Citation :
jeudi 25 février 2016
Ils sont les rois de la nuit
Il sera vraiment difficile d'aller nulle part sans eux... L'EH 1/67 Pyrénées transforme cette semaine des moniteurs pilotes pour le ravitaillement en vol de nuit sur Caracal, une capacité qui va transformer les opérations, comme le ravitaillement a ouvert à la France la dissuasion (sur Mirage IVP) en 1964, puis les opex (sur Jaguar), dans les années 70. Finies les ravitaillements sur "couilles" qui peuvent s'avérer hasardeux et compromettants, sans même évoquer leurs contraintes logistiques... à l'aller et au retour. Il suffit de relire les opérations des 20 dernières années avec ce nouveau calque du ravitaillement en vol pour comprendre cette révolution annoncée. Qui ne sera complète qu'en 2019, avec l'arrivée des KC-130J, plus de trois ans après leur commande en FMS, donc, théoriquement, avec des délais raccourcis déjà soulevés par ce blog. Mais mieux vaut tard... que jamais. Il suffit de visualiser ces quelques rushs tournés hier soir, en fin d'après-midi, pour mesurer que cet atout n'est pas, non plus, un sport de masse. Que les Français sont les seuls à maîtriser en Europe, une qualité reconnue par les Américains qui ont fourni, cette semaine, deux de leurs MC-130J. Au moins déjà cinq missions ont été réalisées, dans la BSS, avec ce même couple, qui démontre le niveau de maturité des Français : c'est tout simplement la seule actuellement mobilisant à la fois Français et Américains au Sahel (1) !
(1) on a appris hier que les forces américaines en Europe assistaient les Français avec trois KC-135R pour des "opérations au Mali". On peut se rappeler qu'avec désormais deux Mirage 2000D de moins, ces opérations ne disposent plus que de six chasseurs. Trois tankers pour six chasseurs, c'est donc très riche, sauf, évidemment, s'il ne faut pas ravitailler que ces six chasseurs, mais quelques autres aussi. On verra tout cela sur "l'ATO ouvert"...
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 25 Fév - 10:18
Citation :
Bombardement de Bouaké : Trois anciens ministres français inquiétés
Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 25-02-2016
Le 6 novembre 2004, une base de l’opération Licorne était bombardée, à Bouaké, par deux avions d’attaque Su-25 « Frogfoot », fournis aux forces loyalistes ivoiriennes par un intermédiaire français, en l’occurrence un ancien gendarme de l’Élysée (du temps de François Mitterrand). Bilan : 9 militaires français et un humanitaire américain tués ainsi qu’une trentaine de blessés.
Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, venait alors de lancer l’opération « Dignité » afin de reprendre une partie du terrain perdu face une rébellion active depuis 2002 et originaire du nord de la Côte d’Ivoire. Personne, à l’époque, ne fit mine de l’en empêcher, pas même les Nations unies, qui disposaient pourtant de troupes dans le pays.
Suite au bombardement du camp français, qui était manifestement délibéré, des heurts éclatèrent à Abidjan contre la communauté des expatriés français. Dans le même temps, le président Chirac ordonna de détruire l’aviation ivoirienne. Ce qui fut fait.
Mais, plus de 10 ans après, les raisons de cette attaque, menée par des mercenaires biélorusses (Barys Smahine et Youri Souchkine) aux commandes des Su-25 et au deux aviateurs ivoiriens, demeurent inconnues. En tout cas, l’enquête ouverte après le bombardement de Bouaké est toujours en cours.
Et Sabine Kheris, la juge d’instruction qui, en 2012, a hérité de ce dossier, vient de demander le renvoir devant la Cour de Justice de la République de trois anciens ministres en fonction au moment des faits, à savoir Dominique de Villepin (Intérieur), Michel Barnier (Affaires étrangères) et Michèle Alliot-Marie (Défense), si l’on en croit des documents publiés par Médiapart et évoqués par le Monde et le Canard Enchaîné.
Ces trois anciens ministres risqueraient ainsi, en vertu de l’article 434-6 du Code pénal, trois ans de prison et 45.000 euros d’amende pour avoir « fourni à la personne auteur ou complice d’un crime ou d’un acte de terrorisme puni d’au moins dix ans d’emprisonnement un logement, un lieu de retraite, des subsides, des moyens d’existence ou tout autre moyen de la soustraire aux recherches. »
Pour comprendre les motivations de cette demande, il faut revenir sur les événements qui eurent lieu juste après le bombardement de Bouaké. À Abidjan, 15 techniciens aéronautiques russes, biélorusses et ukrainiens furent arrêtés par les forces françaises, déténus pendant 4 jours puis finalement relâchés et remis au consul de Russie sur ordre de Paris. « Je n’avais pas du tout envie de relâcher ces personnes. On m’a répondu : tu exécutes ! », témoignera plus tard le général Henri Poncet, le commandant de l’opération Licorne à l’époque.
Quelques jours plus tard, 8 ressortissants biélorusses, dont l’un des deux pilotes impliqués dans le bombardement de Bouaké, sont arrêtés à la frontière togolaise, alors qu’ils cherchaient à se faire passer pour des « mécaniciens agricoles ». Là, Lomé avertit Paris…
Mais, à la surprise générale, Paris ne bouge pas. Le ministre togolais de l’Intérieur, François Boko, assure avoir fait le nécessaire pour demander aux autorités française la conduite qu’il fallait tenir. « Nous avons sollicité aussi le SCTIP [Service de coopération technique internationale de police, ndlr] et un autre canal au ministère de l’Intérieur. (…) Devant l’attitude de la France, qui m’a beaucoup étonné, j’ai été amené à prendre des arrêtés d’expulsion », dira-t-il.
C’est justement cette attitude qui a fait tiquer la juge d’instruction. « Il est apparu tout au long du dossier que tout avait été orchestré afin qu’il ne soit pas possible d’arrêter, d’interroger ou de juger les auteurs biélorusses du bombardement », fait ainsi valoir Sabine Kheris dans son rapport.
Selon elle, il est même permis « de penser à l’existence d’une concertation à un haut niveau de l’État et non au fait que des services subalternes ou ‘techniques’ aient géré la situation ». Toutefois, admet-elle, il « n’existe pas d’éléments permettant de mettre en cause les hautes autorités de l’État dans l’assassinat des militaires français et américains du camp Descartes. »
Dans cette affaire, les ministres concernés se sont refilés la « patate chaude », M. de Villepin ayant prétendu ne rien savoir du dossier et Mme Alliot-Marie s’étant défaussé sur ses conseillers qui, eux, ont mis en cause les services de la place Beauvau tout en prétextant l’absence d’une « base légale » pour interroger les mercenaires biélorusses au Togo.
Pour Mme Kheris, tout cela ne tient pas la route. « Mme Alliot-Marie est docteur en droit et titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat » et « M. Villepin est avocat, licencié en droit et énarque », souligne-t-elle dans son ordonnance de renvoi. Et il aurait été tout à fait « possible de dénoncer les faits en urgence au procureur de la République ou de l’aviser de la présence de ces pilotes au Togo. Un magistrat instructeur aurait été saisi en urgence et aurait délivré des mandats d’arrêt internationaux qui auraient permis d’appréhender en toute légalité ces pilotes », explique-t-elle.
« Personne ne veut savoir qui est le donneur d’ordre dans cette affaire et quelle est la filière qui a mis en place les mercenaires », estimait, en novembre 2014, sur les ondes de France Inter, le général Poncet, selon qui, à Paris, « tout n’était pas clair », entre les « partisans et adversaires » de Laurent Gbagbo.
Quoi qu’il en soit, cette demande de renvoi des trois ministres permettra, sans doute, d’en savoir plus sur cette ténébreuse affaire. À noter que les deux aviateurs ivoiriens impliqués dans le bombardement de Bouaké – le colonel Patrice Oueï et le capitaine Ange Gnanduillet – furent ensuite promus mais jamais entendus sur leur rôle dans le raid.