Sinon pour parler des choses sérieuses, le Liban s'apprête à élire un allié du Hezb et de Bachar à sa tête, combiné au cessez le feu au Yémen, l'Arabie saoudite vient de se faire sévèrement rappeler à l'ordre, à mon grand plaisir bien sur .
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Ven 28 Oct 2016 - 17:06
Le yemen possede des missiles de plus de 500km ou ils ont reussi a prendre une partie de l'AS
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Ven 28 Oct 2016 - 19:43
Ils possèdent certainement la version C ou D du missile SCUD qui ont respectivement 600 et 700 km de portée et qui proviennent du reste des missile de Saleh ou des livraisons d'armes iraniennes dans la région.
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Dim 30 Oct 2016 - 14:11
Alloudi a écrit:
les auto-proclamés leaders , porte voix du camp sunnite, adepte et promoteur de la guerre confessionelle contre les chiites.les saouds et leur guerre à outrance contre les iraniens,
"auto-proclamés leader ,porte voix du camp sunnite "!!?
Qui souhaite le déchirement de cette communauté ? réponse donné par le Mufti d'Irak ,et ça ne vient pas d'un savant "sunnite" !
A partir de 3:38
Je traduit ;
.....les safawi (chiites) n'ont aucun lien avec l'Islam ,ils veulent détruire cette religion et diviser les rangs de cette Oumma et il incombe aux musulmans, de Jakarta à Rabat de se dresser contre cette odieuse expansion Safawi (chiite) .
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 31 Oct 2016 - 22:51
Citation :
Le Liban a un président : la journée en images
Le nouveau président, Michel Aoun, arrivant au palais de Baabda, le 31 octobre 2016. AFP / PATRICK BAZ
OLJ 31/10/2016
Après 29 mois de vacance présidentielle, le Liban a enfin un nouveau président. Lundi, Michel Aoun, 81 ans, a été élu au second tour de la 46e séance électorale, avec 83 voix sur 127.
L'élection de M. Aoun est le fruit d'un laborieux compromis entre les principales factions politiques, habituellement promptes à s'affronter sur tous les dossiers. La candidature du fondateur du Courant patriotique libre était soutenue par les Forces libanaises, le courant du Futur, le Hezbollah et le Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt.
« Le premier pas vers la stabilité est celui de la stabilité politique, par le respect des lois, du Pacte national et de la Constitution. Dans ce contexte, il faut appliquer tout le Pacte national sans modifications », a-t-il déclaré lors de son discours d'investiture.
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 2 Nov 2016 - 23:01
Citation :
L'Iran a exporté 2,44 mbj de pétrole, "un niveau historique des plus élevés"
AFP 02/11/2016
L'Iran a exporté fin octobre 2,44 millions de barils de pétrole brut par jour (mbj) "soit un niveau historique des plus élevés", a déclaré le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, cité mercredi par l'agence Mehr.
Avant l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire avec les grandes puissances en janvier dernier et la levée d'une partie des sanctions internationales, l'Iran n'exportait qu'1 mbj environ. L'Iran, qui dispose des quatrièmes réserves mondiales prouvées de pétrole et des deuxièmes pour le gaz, s'était fixé en mai un objectif d'exportation de 2,2 millions de barils par jour pour l'été dernier, afin d'attendre son niveau d'exportation d'avant les sanctions. L'Opep a décidé fin septembre de réduire sa production pour soutenir les cours. Mais trois pays membres, l'Iran, la Libye et le Nigeria ont été autorisés à "produire aux niveaux maximum qui fassent sens".
A la mi-octobre, Téhéran a annoncé son intention d'augmenter sa production à 4 millions de barils par jour (mbj), soit le niveau d'avant les sanctions en 2011.
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Sam 12 Nov 2016 - 18:30
Citation :
Arabie : décès de l'un des frères du roi Salmane
AFP 12/11/2016
Le prince Turki ben Abdel Aziz, l'un des frères du roi Salmane, est décédé, a annoncé samedi le palais royal saoudien dans un communiqué, diffusé par l'agence officielle SPA.
Le prince Turki, né en 1934 selon sa biographie officielle, fait partie du puissant clan des sept princes dit Sudaïri, nés d'une seule mère. Outre l'actuel souverain, ce clan comprenait notamment le roi Fahd, le prince Sultan, longuement ministre de la Défense et le prince Nayed, ancien ministre de l'Intérieur, tous trois décédés.
Le prince Turki, qui avait été vice-ministre de la Défense de 1968 à 19787, doit être inhumé samedi avant la fin de l'après-midi.
Le roi Salmane doit recevoir, pendant trois jours, les condoléances de membres de la famille royale, des responsables et des simples citoyens, selon le palais royal.
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Sam 19 Nov 2016 - 11:00
Citation :
US approves possible sale of $30bn defence aircraft to Qatar, Kuwait Boeing Co is the prime contractor on sale to Qatar, and Boeing, Northrop Grumman Corp, Raytheon Co and General Electric Co are the prime contractors on the Kuwait deal By Reuters Saturday, 19 November 2016 9:16 AM
The US State Department has notified Congress of the possible sale of F-15QA aircraft to Qatar for $21.1 billion and F/A-18E/F aircraft to Kuwait for $10.1 billion, the U.S. Defense Security Cooperation Agency said in a statement. Qatar asked to purchase 72 of the fighter aircraft with weapons and related support, the statement said. Kuwait has requested to buy 40 F/A-18E and F/A-18F aircraft and related equipment, it said. Boeing Co is the prime contractor on the possible sale to Qatar, and Boeing, Northrop Grumman Corp, Raytheon Co and General Electric Co are the prime contractors on the Kuwait deal.
""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Dim 8 Jan 2017 - 21:32
Le général Pakistanais Raheel Sharif est devenu le commandant en chef de l'IMAFT (alliance islamique contre le terrorisme) basé à Riyadh en Arabie Saoudite.
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 10 Jan 2017 - 0:28
La Turquie et l'Iran sont très proche, on est comme des frère qu'ils se détestent mais qui regarde envers l'un envers l'autre, la Turquie et l'Iran aurait pu former un seul pays si le Shah Ismail n'avait pas imposer le Chiisme à l'Iran (pour ne pas voir l'Iran intégré l'empire Ottoman, le pire dans l'histoire, le Shah Ismail était un Turc). Vous remarquerez que les relations Iran-Turquie sont des vagues, ça monte et ça descend (Des lettres d'insultes du Shah d'Iran au Sultan Ottoman jusqu'à aujourd'hui). Et puis l'Iran ne veut pas se fâcher avec la Turquie, car l'Iran compte plus de 30 millions de Turcs, dont le Guide Iranien Ali Khamaney qui est Turc:
Khamaney parlant bien turc avec des poésies:
Et puis la Russie qui rentre dans le jeu par revanche aussi..
Citation :
Russie, Turquie, Iran : le triangle de la revanche
La guerre en Syrie a rapproché Russes, Iraniens et Turcs. Mais cette triple alliance a des origines plus profondes : la revanche sur un monde occidental qui les a humiliés et la nature autoritaire de leur régime.
En diplomatie comme en géométrie, il existe diverses formes de triangle. La Triple Entente entre la France, la Grande-Bretagne et la Russie visait, à la veille de 1914, à contenir les ambitions de l'Allemagne, soutenue par l'Autriche-Hongrie. Plus près de nous, dans les années 1970, le triangle Washington-Moscou-Pékin décrivait le nouvel équilibre entre trois puissances dont l'une, l'Amérique, souhaitait tout à la fois isoler l'URSS et utiliser la neutralité bienveillante de la Chine pour sortir du bourbier vietnamien.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211666868505-russie-turquie-iran-le-triangle-de-la-revanche-2055453.php#AjUbxpjPk8O26ZWA.99
Citation :
L’Iran, la Turquie et la Russie pourraient réussir un « coup diplomatique » sur la Syrie
L'Iran et la Turquie ont échangé des remarques cinglantes au sujet de la situation en Syrie par déclarations interposées ces derniers jours. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a ainsi déclaré mercredi : « Quand nous regardons qui commet ces violations (du cessez-le-feu), nous voyons que c'est le Hezbollah, en particulier, les groupes chiites et le régime » du président syrien Bachar el-Assad, a-t-il dit, en appelant l'Iran à « faire pression sur les milices chiites et le régime ».
L'entente entre ces deux puissances et la Russie a permis la signature d'un fragile cessez-le-feu le 28 décembre dernier. Le triangle diplomatique régional semble s'imposer face aux Occidentaux dans la résolution du conflit syrien. « À ce jour, le format de la "troïka" a montré sa pertinence », a récemment déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Des négociations de paix parrainées par les trois États doivent avoir lieu fin janvier à Astana (Kazakhstan), alors que les violations de la trêve se multiplient.
Mercredi soir, l'Iran a demandé à la Turquie de ne pas « compliquer davantage la situation » en Syrie, suite aux accusations lancées par Ankara au sujet des violations du cessez-le-feu. Cet échange est-il le reflet de la volonté de chacune de ces deux puissances de renforcer sa position dans les futures négociations de paix ? L'Iran, la Turquie et la Russie, en dépit de leurs prises de position diamétralement opposées sur le dossier syrien, s'accordent sur une chose : que la solution au conflit syrien doit être une solution « régionale », c'est-à-dire initiée par Ankara, Téhéran et Moscou, et non pas « parachutée » par les Occidentaux. Cette solution doit garantir à chacune de ces puissances régionales une sphère d'influence en Syrie, une « part du gâteau » sur le marché de la reconstruction du pays, et un rôle actif et influent dans les futures négociations sur la reconfiguration politique du pays.
(Lire aussi : Ankara et Moscou, nouveaux arbitres du conflit syrien ?)
Dans quelle mesure la Russie, l'Iran et la Turquie seront-ils disposés à faire des concessions par rapport à leurs positions respectives pour faire réussir les négociations ? À l'heure actuelle, nous sommes à un tournant important de la crise, où les trois puissances se trouvent prêtes à faire des concessions pour faire réussir les négociations. En effet, Ankara mesure l'ampleur de l' « effet boomerang » que la crise syrienne a créé à l'intérieur de ses frontières, en termes de dégradation de la situation sécuritaire et de l'augmentation du poids économique des 3 millions de réfugiés qu'elle accueille. Surtout, Ankara considère qu'un rapprochement avec le régime de Bachar el-Assad est une « petite » concession si cela permet de contenir les Kurdes. Aux yeux des Turcs, l'expansionnisme kurde représente un plus grand danger pour leur sécurité nationale que le maintien au pouvoir d'Assad.
Quant à la Russie, elle mesure aussi le coût économique de ses frappes en Syrie, et surtout, elle s'inquiète de la résurgence du jihadisme sur son sol si la crise syrienne se prolongeait. Enfin, si l'Iran est toujours en position de va-t-en-guerre, il partage avec Ankara la même inquiétude quant à la montée en puissance et l'éventuelle autonomisation des Kurdes. Selon mes entretiens avec des diplomates à Ankara, tout porte à croire que les négociations d'Astana, fin janvier 2017, vont aboutir, et que les puissances régionales feront un véritable « coup diplomatique » qui risque de faire pâlir les grandes puissances.
Est-ce que ce mariage de convenance pourra résister à long terme aux profondes divergences entre le Turquie, l'Iran et la Russie ? À long terme, et malgré ce rapprochement et cette relative « accalmie », les divergences – voire les tensions – réapparaîtront inévitablement. Toutefois, elles sont maîtrisables : d'une part, les trois puissances sont interdépendantes sur les plans économique et énergétique, et sont ainsi « contraintes » de coopérer ; d'autre part, si elles sont en compétition pour le leadership du Moyen-Orient, elles s'accordent pour se partager la région en sphères d'influence distinctes.
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 10 Jan 2017 - 8:35
ce qui est sûr, c est que l Arabie Saoudite à perdu la main sur le dossier syrien, et sa politique containement de l Iran est un echec
Elle a mine de rien à perdu 2 poids lourds de sont camp, l Egypte et la Turquie qui ont basculés dans le camp adverse.
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 10 Jan 2017 - 10:29
Alloudi a écrit:
ce qui est sûr, c est que l Arabie Saoudite à perdu la main sur le dossier syrien, et sa politique containement de l Iran est un echec
Elle a mine de rien à perdu 2 poids lourds de sont camp, l Egypte et la Turquie qui ont basculés dans le camp adverse.
L'Arabie Saoudite a agit en retard face a un Iran calculateur, dès 2003, l'Arabie Saoudite aurait du récupérer les officiers du Baas pour former une milice Sunnite et un pouvoir politique conséquent en Irak.
L'Arabie Saoudite n'aurait pas du aider le Liban sans que ce dernier nettoie le pays du Heezb.
L'Arabie Saoudite aurait du soutenir Abdallah Salah au Yémen contre le printemps Arabe et contre les Houthis.
L'Arabie Saoudite aurait du accepter les demandes de la Turquie pour une intervention conjointe en Syrie.
L'Arabie Saoudite paie en ce moment la politique désastreuse du roi Abdallah, incompétent..
Je suis pas d'accord, la Turquie n'a jamais remit en cause son alliance avec l'Arabie Saoudite et les pays du Golfe, a voir l'implication turque dans le Golfe et au sein de l'IMAFT..
pyromane Colonel-Major
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 10 Jan 2017 - 10:34
L'Iran et la Turquie pensent avec leurs têtes, quand les saouds le font avec leurs comptes en banque. L'élection de Trump présage d'une offensive US contre tout ce qui est basané, et toutes les puissances de la région doivent calmer leur division afin de tenir le choc, il n'y a que les saouds qui pensent que tout peux continuer comme avant. Leur nouveau nationalisme revendiqué galvanisé par leur propagande sur la guerre au Yémen, ne se base sur aucune réalité sociale (le allégeances dans le pays restent avant tout tribales), ni sur aucun contexte international propice (il sont honnis pas toutes les puissances mondiales). Face à ce genre de situation tout dirigeant sain d'esprit chercherait des alliances, ou au moins des accords, avec les puissances voisines, mais quand je vois la politique saouds je ne vois que conflits et ingérences, ca me rappelle la phrase de fin du film "La haine" : "jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien ... "
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 10 Jan 2017 - 10:40
pyromane a écrit:
L'Iran et la Turquie pensent avec leurs têtes, quand les saouds le font avec leurs comptes en banque. L'élection de Trump présage d'une offensive US contre tout ce qui est basané, et toutes les puissances de la région doivent calmer leur division afin de tenir le choc, il n'y a que les saouds qui pensent que tout peux continuer comme avant. Leur nouveau nationalisme revendiqué galvanisé par leur propagande sur la guerre au Yémen, ne se base sur aucune réalité sociale (le allégeances dans le pays restent avant tout tribales), ni sur aucun contexte international propice (il sont honnis pas toutes les puissances mondiales). Face à ce genre de situation tout dirigeant sain d'esprit chercherait des alliances, ou au moins des accords, avec les puissances voisines, mais quand je vois la politique saouds je ne vois que conflits et ingérences, ca me rappelle la phrase de fin du film "La haine" : "jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien ... "
Les deux pays qui devraient craindre Trump, sera l'Arabie Saoudite mais surtout l'Iran, ce sont les deux perdants. La Turquie espère elle de bonne relation, Trump se montre proche de la Turquie, beaucoup de ces conseillers jouent dans le lobby turc.
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 10 Jan 2017 - 10:41
Le monde diplomatique a écrit:
Ankara et Téhéran, alliés ou concurrents ?
Condamnés à s’entendre
par Thierry Kellner & Mohammed Reza Djalili
Similitudes historiques, affinités culturelles : l’Iran et la Turquie affichent une singulière proximité. Contrairement à bon nombre de leurs voisins au Proche-Orient, ces deux États non arabes sont de construction ancienne. Issus de deux grands Empires, le safavide et l’ottoman, dont la rivalité remonte au XVIe siècle, ils se sont souvent combattus ; ils sont également parvenus, parfois, à trouver des terrains d’entente.
Leur développement politique au cours du XXe siècle présente de multiples ressemblances. Tant la révolution constitutionnelle de 1906 en Perse que celle des Jeunes-Turcs en 1908 transforment la scène politique nationale. Après la Grande Guerre, les deux capitales lancent de concert des programmes de transformation pilotés par l’État. Dès sa fondation par Mustafa Kemal Atatürk, en 1923, la République de Turquie a mis en œuvre une politique de modernisation autoritaire dont Reza Chah s’est inspiré à l’établissement de la dynastie Pahlavi, fin 1925. Après la seconde guerre mondiale, et jusqu’à la révolution islamique de 1979, Ankara et Téhéran redoutent la « menace soviétique » : proches des Occidentaux, et en particulier des États-Unis, ils coopèrent sur le plan militaire au sein du pacte de Bagdad (1955-1958), remplacé après la chute de la monarchie irakienne, en 1958, par l’Organisation du traité central (Cento, 1959-1979).
À partir de 1979, deux systèmes politiques de nature très différente, l’un laïque, l’autre théocratique, doivent coexister. Le nouveau régime iranien condamne la laïcité, rejette le kémalisme et l’occidentalisation de la société turque. Il réprouve les liens d’Ankara avec les États-Unis, avec l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et, plus tard, avec Israël. En politique internationale, il opte pour le mouvement des non-alignés et inaugure une « diplomatie islamique » qui rejette à peu près toutes les formes de régime existant au Proche-Orient et plus largement dans le monde musulman. Mais, lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988), Téhéran n’a d’autre choix que de mener une politique plus conciliante à l’égard de son voisin : les relations commerciales bilatérales irano-turques redémarrent progressivement. Après la fin de la guerre, malgré le fossé idéologique qui les sépare et l’apparition périodique de dissensions, les deux pays continuent de développer leurs échanges commerciaux, évitant toute aggravation des tensions.
En 2002, l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP, à l’époque islamiste modéré) en Turquie favorise une reprise plus ample de la coopération. La décennie 2000 se caractérise par un rapprochement inédit depuis la chute du chah. Les liens politiques se renforcent, les visites officielles se multiplient, la collaboration dans le domaine énergétique se confirme, et les échanges économiques connaissent un essor sans précédent. Le volume du commerce passe de 1 milliard de dollars en 2000 à 16 milliards en 2011 (1). En 2012, l’Iran est le premier fournisseur pétrolier et le deuxième fournisseur gazier de la Turquie, juste après la Russie (2). Les sanctions américaines ayant affecté les relations commerciales et financières entre l’Iran et Dubaï, la Turquie joue le rôle de base de repli pour les compagnies iraniennes. Leur nombre explose dans le pays. Selon le ministère turc de l’économie, on en comptait 3 604 en 2014.
Sur le plan diplomatique, Ankara, en coopération avec le Brésil, s’implique dans une médiation sur la question nucléaire iranienne ; sans succès. Cette initiative soulage cependant Téhéran face aux pressions occidentales. En votant contre la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui imposait de nouvelles sanctions contre l’Iran, en juin 2010, la Turquie lui a d’ailleurs confirmé son soutien.
Thierry Kellner & Mohammed Reza Djalili Respectivement professeur émérite à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève et maître de conférences au département de science politique de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Coauteurs de L’Iran en 100 questions, Tallandier, Paris, 2016.
Source
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pyromane Colonel-Major
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 10 Jan 2017 - 10:47
Kursad2 a écrit:
pyromane a écrit:
L'Iran et la Turquie pensent avec leurs têtes, quand les saouds le font avec leurs comptes en banque. L'élection de Trump présage d'une offensive US contre tout ce qui est basané, et toutes les puissances de la région doivent calmer leur division afin de tenir le choc, il n'y a que les saouds qui pensent que tout peux continuer comme avant. Leur nouveau nationalisme revendiqué galvanisé par leur propagande sur la guerre au Yémen, ne se base sur aucune réalité sociale (le allégeances dans le pays restent avant tout tribales), ni sur aucun contexte international propice (il sont honnis pas toutes les puissances mondiales). Face à ce genre de situation tout dirigeant sain d'esprit chercherait des alliances, ou au moins des accords, avec les puissances voisines, mais quand je vois la politique saouds je ne vois que conflits et ingérences, ca me rappelle la phrase de fin du film "La haine" : "jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien ... "
Les deux pays qui devraient craindre Trump, sera l'Arabie Saoudite mais surtout l'Iran, ce sont les deux perdants. La Turquie espère elle de bonne relation, Trump se montre proche de la Turquie, beaucoup de ces conseillers jouent dans le lobby turc.
Je suis d'accord pour l'Iran et l'AS, mais pour la Turquie, elle a clairement remis en cause son engagement avec les US avec l'histoire de la base aérienne, l’establishment n'oublie pas de telles humiliations, et Trump ne porte pas particulièrement la région dans son cœur donc je ne le vois pas défendre la Turquie face à son administration. En tout cas je saluait l'intelligence de l'Iran et la Turquie, avec leur rapprochement qui montre un haut degré de pragmatisme, alors que l'AS reste arc-boutées sur des positions intenables et qui servent plus à la justification de son régime que les vrais intérêts du royaume. Donc il y a double faute, la faute de défendre les mauvais intérêts, et le fait de mal les défendre
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 11 Jan 2017 - 7:41
depuis peut ils commencent à mettre de l eau dans leur vin
Citation :
L’Iran, grand vainqueur de l’accord de l’OPEP à Vienne
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 11 Jan 2017 - 9:41
Ca doit être en lien avec ca :
Citation :
Saudi Arabia plans bond deal to help finance budget deficit
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 11 Jan 2017 - 14:22
pyromane a écrit:
Je suis d'accord pour l'Iran et l'AS, mais pour la Turquie, elle a clairement remis en cause son engagement avec les US avec l'histoire de la base aérienne, l’establishment n'oublie pas de telles humiliations, et Trump ne porte pas particulièrement la région dans son cœur donc je ne le vois pas défendre la Turquie face à son administration. En tout cas je saluait l'intelligence de l'Iran et la Turquie, avec leur rapprochement qui montre un haut degré de pragmatisme, alors que l'AS reste arc-boutées sur des positions intenables et qui servent plus à la justification de son régime que les vrais intérêts du royaume. Donc il y a double faute, la faute de défendre les mauvais intérêts, et le fait de mal les défendre
La Turquie est la plus joli fille de la region , c'est les prétendants qu'ils lui courent derrière . Les US n'ont pas intérêt a ce que les Turques s'allient avec les Russes
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pyromane Colonel-Major
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 11 Jan 2017 - 15:56
On a vue que les ricains étaient prêt à mettre le pays à feu et à sang s'il lui désobéit, la Turquie est revenue à la situation de l'homme malade du 19ème siècle, harcelée de tout part elle varie ses alliances en fonction des vues "court-termistes" sans voir plus loin. Elle a de mauvaises relations avec presque tous ses voisins depuis la fin de la politique zéro-conflit et les grandes puissances qui feignent s'intéresser à elle ne le font que pour l'utiliser contre les intérêts de leurs adversaires, alors qu'en sous-main ils alimentent les conflits à sa frontière et même jusqu'à l’intérieur de son territoire comme avec les kurdes. Donc moi je ne vois pas une belle fille, je vois plutôt un tigre en cage électrifiée, qui prend du jus à chaque fois qu'il essaye de s’échapper. Maintenant j'ai salué le rapprochement turco-iranien car je pense que les deux sont dans la même situations même si l'Iran a pris quelques longueurs d'avance en prenant le contrôle du croissant fertile.
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 11 Jan 2017 - 16:10
pyromane a écrit:
On a vue que les ricains étaient prêt à mettre le pays à feu et à sang s'il lui désobéit, la Turquie est revenue à la situation de l'homme malade du 19ème siècle, harcelée de tout part elle varie ses alliances en fonction des vues "court-termistes" sans voir plus loin. Elle a de mauvaises relations avec presque tous ses voisins depuis la fin de la politique zéro-conflit et les grandes puissances qui feignent s'intéresser à elle ne le font que pour l'utiliser contre les intérêts de leurs adversaires, alors qu'en sous-main ils alimentent les conflits à sa frontière et même jusqu'à l’intérieur de son territoire comme avec les kurdes. Donc moi je ne vois pas une belle fille, je vois plutôt un tigre en cage électrifiée, qui prend du jus à chaque fois qu'il essaye de s’échapper. .
justement elle a été en guerre avec tout le Monde , contre les Tsar, contre les occidentaux et aussi avec Les Séfévides
La force de la Turquie c'est sa position stratégique, les USA ont intérêt a la garder dans leur camps et ils sont prés a pays pour la garder dans leur camps pour continuer de contrôler cette région . Les israéliens y veilleront
Sinon les Turques sont habitué a la déstabilisation et ils ont une longue histoire avec attentats avec l’extrême gauche et des indépendantistes dans les années 60, 70, 80
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Sam 14 Jan 2017 - 9:46
Citation :
Iran, une puissance qui va croissant
Par Hala Kodmani — 13 janvier 2017 à 20:06
La République islamique, forte de ses relations apaisées avec les Occidentaux, se mobilise pour la cause chiite jusqu’à Mossoul et Alep. Et conforte sa position d’acteur militaire et politique incontournable dans la région.
Premier chef militaire à apparaître en photo dans les rues dévastées et désertées d’Alep-Est au lendemain de sa reprise par le camp pro-régime syrien, le général Qassem Soleimani était venu signer sa conquête. Le chef de la brigade Al-Quds, responsable des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iranienne, a coordonné l’action des milices chiites libanaise, irakienne et autres qui ont mené au sol la bataille pour assurer la victoire des forces de Bachar al-Assad.
En octobre, c’est aux abords de Mossoul que la présence du général était signalée, alors que commençait l’offensive pour déloger l’Etat islamique de sa place forte irakienne. Il inspectait alors les «Unités de la mobilisation populaire» et de la milice Badr, formées et dirigées par lui-même. La participation de ces milices chiites irakiennes, connues pour leur brutalité, à la libération de la grande ville sunnite n’était pas nécessaire, ni souhaitée par le commandement américain. Ce dernier avait réparti les rôles essentiellement entre les forces kurdes et les unités d’élite de l’armée régulière irakienne. Mais Téhéran s’est invité dans cette bataille majeure pour rappeler que rien ne peut plus se faire dans la région en son absence. Les avancées décisives de l’Iran sur le terrain confortent sa position d’acteur militaire et politique incontournable.
Argument communautaire
Alep comme Mossoul, deuxièmes villes respectives de Syrie et d’Irak, débordent du «Croissant chiite», la zone de domination que l’on prête aux ambitions de l’Iran. Le contrôle de cet «arc» qui va de Téhéran à Beyrouth avait longtemps eu pour principal objectif l’accès de l’aide au Hezbollah libanais, au temps où celui-ci combattait Israël. Traversant la plus grande partie du territoire de l’Irak et de la Syrie, ce passage était garanti par des régimes alliés à Bagdad et à Damas. Quand, à partir de 2011, ce dernier s’est retrouvé menacé par une contestation intérieure, soutenue de surcroît par les pays arabes sunnites du Golfe, il était vital pour l’Iran de le défendre. La mobilisation autour de la cause chiite a servi dans les premiers temps à amener des milliers de combattants du Liban, d’Irak et d’Iran, venus sauver le mausolée chiite de Sayeda Zainab dans la banlieue de Damas. Plus récemment, un grand nombre d’Afghans et de Pakistanais de confession chiite ont participé aux combats en Syrie, notamment à Alep.
Dans le même temps, le discours officiel iranien réfute l’argument communautaire. «C’est une erreur de parler de croissant chiite ou d’axe sunnite, a déclaré le président iranien, Hassan Rohani, lors d’une conférence organisée le mois dernier à l’Université internationale de Téhéran. Il s’agit de libérer la totalité de l’Irak et de la Syrie des mains des terroristes.» Tel qu’il est présenté par ses responsables et les médias locaux, le combat que mène l’Iran vise à protéger le pays et ses voisins des groupes salafistes jihadistes, comme l’Etat islamique. Ces derniers seraient à la solde de l’Arabie Saoudite, mais aussi des Etats-Unis, selon le récit en vigueur. «Si certaines puissances ou pays de la région pensent défendre leurs intérêts en s’appuyant sur des groupes terroristes, ils font une grave erreur, a affirmé le président iranien. Ce ne sont pas les chiites et les sunnites qui s’opposent mais l’islam américain à celui, pur, du prophète Mahomet.»
Discours anti-américain
Plus direct, le général Seyed Yahya Rahim-Safavi, haut conseiller militaire du Guide suprême, Ali Khamenei, considère «l’Etat islamique comme l’armée secrète des Etats-Unis». Dans des propos rapportés par l’agence de presse officielle, le chef militaire s’interroge : «Comment est-ce possible que les Américains qui jouent de leur influence pour empêcher que d’autres pays pratiquent des échanges en dollars avec nous ne puissent pas contrôler Daech ?» Reprenant les fondamentaux du discours anti-américain et anti-israélien de la République islamique d’Iran, le général conclut : «Les Américains ont débuté une guerre par procuration en Syrie et en Irak afin de faire entrer la guerre dans les pays islamiques pour garantir la sécurité d’Israël.»
La menace d’une Arabie Saoudite sunnite agressive contre laquelle il faut se protéger reste une conviction entretenue par le pouvoir iranien, même en position de force aujourd’hui. La volonté de rassembler et défendre les chiites, minoritaires dans l’ensemble du monde musulman, reste au cœur de la politique moyen-orientale de Téhéran. «Il y a deux erreurs à ne pas commettre, considère Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, à propos de la confrontation entre sunnites et chiites. La première serait de nier la confessionnalisation du conflit en prétendant qu’il s’agit d’une lutte contre le terrorisme. L’autre excès consisterait à ne lire les événements qu’à travers la grille de la confrontation entre sunnites et chiites.» On retrouve le déni public des termes communautaires dans les pays arabes sunnites qui voient avec inquiétude l’ascension de la puissance iranienne. Officiels et éditorialistes du Golfe s’en prennent de plus en plus à «l’arrogance perse» et à «son ambition de reconstituer son empire aux dépens des Arabes». Une ambition que ne cache plus Téhéran qui considère comme légitime d’être la véritable puissance régionale.
Influences et convoitises
Reste à savoir si l’Iran a les moyens de capitaliser sur ses gains en maintenant sa domination dans une région exposée à toutes les influences et les convoitises. Il a bénéficié du désengagement américain en Irak depuis 2011 pour imposer sa volonté à un gouvernement irakien faible et décrédibilisé. En Syrie, «il peut faire valoir, face aux Russes, la présence physique de ses forces sur le terrain et son investissement humain et financier dans le pays pour s’enraciner», note Bruno Tertrais. Personne ne peut contester l’influence iranienne dans la région. «Ni les Saoudiens, ni les Américains, ni les Européens n’ont la capacité ou la volonté d’engager un effort massif visant un reflux de l’Iran», ajoute l’expert. Aussi imprévisible soit-il, et malgré ses déclarations spectaculaires, le président américain élu, Donald Trump, ne pourra pas inverser cette nouvelle donne.
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Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Dim 15 Jan 2017 - 14:47
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L'influence des Gardiens de la Révolution appelée à grandir encore en Iran
Le corps des Gardiens de la Révolution lors d'une parade de commémoration de l'anniversaire de la Guerre Iran-Irak. Photo d'archives/REUTERS
Politique Après la disparition de Rafsandjani, ils peuvent désormais jouer un rôle crucial dans le choix d'un successeur à Khamenei.
OLJ/Reuters/Babak Dehghanpisheh
15/01/2017
Les Gardiens de la Révolution semblent en passe de consolider leur pouvoir et d'orienter l'Iran vers une politique plus dure et plus isolationniste dans les années à venir, après la mort de l'ancien président Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, qui, toujours influent, ne se privait pas de les contrer.
Ali Akbar Rafsandjani avait de longue date des rapports délicats avec les Gardiens de la Révolution, qui sont d'une part la force militaire la plus puissante du pays et qui, d'autre part, ont des intérêts dans l'économie du pays représentant des milliards d'euros.
Alors que l'élection présidentielle du mois de mai approche et que des interrogations se font jour sur l'état de santé du guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, les analystes pensent que les Gardiens de la Révolution auront bientôt des occasions de renforcer leur emprise sur les différents leviers du pouvoir.
Rafsandjani, mort dimanche dernier à l'âge de 82 ans, s'en était pris au développement des intérêts économiques des Gardiens de la Révolution, qui vont du secteur des hydrocarbures à celui des télécommunications ou encore du bâtiment, mais aussi à leur rôle dans la répression des manifestations de 2009 ainsi que dans le programme de missiles sur lequel ils gardent la haute main.
Rafsandjani était l'une des figures de l'Assemblée des experts, qui a la charge d'élire le guide suprême. Tout en favorisant une ouverture avec l'Occident, aussi bien économique que politique, il servait, sur la scène politique Iranienne, d'intermédiaire respecté à même de tempérer l'influence des "durs" du régime.
Lors des cérémonies d'obsèques, cette semaine, certains hauts responsables des Gardiens ont salué à la télévision nationale la mémoire de Rafsandjani, compagnon de lutte de l'ayatollah Khomeini et l'un des piliers de la révolution de 1979, qui avait renversé le Shah.
En privé, estiment les analystes, bon nombre de ces responsables ne voient pas d'un mauvais oeil la disparition de l'un de leurs plus sérieux détracteurs. "Ils vont être très heureux", dit Ali Ansari, directeur de l'Institut des études Iraniennes à l'université St Andrews. "Ils versent des larmes de crocodiles".
Désormais, les Gardiens de la Révolution peuvent jouer un rôle crucial dans le choix d'un successeur à Ali Khamenei, en orientant les membres de l'Assemblée des experts vers un candidat mieux disposé envers eux, estiment les analystes.
Qui pour succéder à Khamenei ? "Tous les candidats dont on nous parle pour remplacer Khamenei sont bien plus conservateurs et plus radicaux (que lui)", explique Mehdi Khalaji, ancien séminariste à Qom qui, aujourd'hui, travaille pour l'Institute for Near East Policy à Washington.
Le camp des durs se définit par une forte méfiance envers les Etats occidentaux et par une opposition inflexible à toute réforme politique, tandis que Rafsandjani avait grandement contribué à la victoire à la dernière présidentielle de Hassan Rohani, jugé plus modéré et pragmatique.
La question de la succession d'Ali Khamenei, qui a aujourd'hui 77 ans, s'est posée sérieusement pour la première fois en 2014 lorsqu'il avait effectué un séjour à l'hôpital.
La télévision nationale avait montré Khamenei, devenu guide suprême en 1989 à la mort de Khomeini, sur son lit d'hôpital, recevant une série de personnalités. Selon les analystes, de telles images étaient destinées à faire comprendre à l'opinion qu'un changement était inévitable au sommet du pays.
En cas de décès d'Ali Khamenei, les 88 membres de l'Assemblée des experts doivent se réunir à huis clos pour dégager le candidat de leur choix, avant qu'un vote définitif ait lieu. Les Gardiens de la Révolution devraient jouer dans ce processus un rôle de taille, de l'avis des analystes. Pour Ali Ansari, "Ils sont absolument cruciaux".
L'influence des Gardiens de la Révolution dans le domaine économique, leur richesse et leur poids politique ont augmenté après l'accession à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad en 2005. Leur rôle a progressé depuis lors, au point que certains analystes pensent que le prochain guide suprême n'exercera pas le même pouvoir qu'Ali Khamenei.
Aucun favori évident n'émerge pour l'heure. L'un des candidats potentiels est l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, 68 ans, ancien chef de l'appareil judiciaire et actuel vice-président de l'Assemblée des experts. Il a les faveurs de Khamenei, selon les experts, et, fait crucial, il aurait le soutien des Gardiens.
Autre candidat possible, l'ayatollah Sadeq Amoli Larijani, 55 ans, qui est à la tête de l'appareil judiciaire. Est cité aussi le nom de Mohammad-Taqi Mesbah-Yazdi, qui s'oppose aux réformateurs depuis des années. Son âge, 82 ans, pourrait cependant jouer contre lui s'il entendait effectivement briguer le poste de Khamenei.