Téhéran entend donner un nouvel élan à sa coopération avec Rabat (ambassadeur d’Iran au Maroc)
L'Iran entend donner un nouvel élan à sa coopération avec le Royaume du Maroc dans plusieurs domaines, a affirmé, jeudi soir à Rabat, l'ambassadeur de la République islamique d'Iran à Rabat, Mohammad Taghi Moayed.
Lors d'une rencontre avec des représentants des médias marocains, à l'occasion de la journée internationale d'Al Qods, le diplomate iranien a réitéré la volonté de son pays de renforcer sa coopération avec le Maroc et de diversifier les échanges bilatéraux dans différents domaines, notamment économique, commercial et touristique, se félicitant au passage du climat de stabilité et de sécurité, dont jouit le Royaume.
Il a, en outre, fait part des traditions d'hospitalité connues du Maroc, ainsi que de ses atouts et potentialités touristiques, estimant qu'"il pourrait s'agir d'un point de départ pour une coopération entre les deux pays".
"Le Maroc peut tirer profit du marché touristique iranien, émetteur de plus de 7 millions de touristes chaque année", a-t-il précisé, soulignant, dans ce sens, l'importance de faciliter l’octroi des visas aux touristes marocains désireux de se rendre en Iran.
Et d'ajouter que l’Iran, qui compte plus de 80 millions d’habitants, a des besoins importants en matière d’importations, d’où la nécessité de s’ouvrir sur d’autres pays tel que le Maroc.
Le diplomate iranien s'est, par ailleurs, penché sur plusieurs questions d'actualité internationale, notamment la cause palestinienne, soulignant la nécessité de fédérer les efforts pour soutenir l'action du peuple palestinien frère pour recouvrer son indépendance.
"Une marche internationale dédiée à la ville sainte d'Al-Qods est organisée dans presque 850 villes iraniennes, le dernier vendredi du mois sacré de Ramadan et ce, de manière simultanée en célébration de la Journée mondiale d'Al Qods", a-t-il ajouté.
Il a, en outre, fait savoir que son pays a entamé un grand retour sur la scène internationale depuis la signature de l'accord sur le nucléaire, relevant qu'à l'instar des grandes puissances mondiales, l'Iran figure désormais parmi les pays pionniers en matière des nouvelles technologies et d'innovations sur le plan scientifique.
Pour info un grand cheik Tijani Malien est soigné à Rabat actuellement :
- Frais payés par le roi - Réservation d'un étage entier d'un hôtel 5 étoiles du centre ville pour lui et ses accompagnateurs - Il a des adeptes au Mali, Mauritanie, Sahraouie marocains etc. - Un grand balai des visiteurs de plusieurs pays
Citation :
Évacué d’urgence au Maroc : Le Chérif de Nioro recouvre la santé !
Après une évacuation d’urgence au Maroc, il y a un mois, la santé du Chérif de Nioro, Bouyé Haïdara, s’est très bien améliorée. Il a quitté l’hôpital militaire Mohamed V de Rabat où il a bénéficié des soins. “Dieu merci, le Chérif est actuellement à l’Hôtel puisqu’il a quitté l’hôpital. Beaucoup de gens lui rendent visite chaque jour. Je pense qu’il retournera à Bamako très bientôt. Si tout va bien.” précise notre source.
Notons que le Chérif de Nioro, gravement malade, a été évacué grâce au Roi du Maroc, Mohammed VI, par un vol spécial. Pour ce faire, Bouyé a été accompagné à l’aéroport international Modibo Keïta par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. http://www.maliweb.net/societe/evacue-durgence-maroc-cherif-de-nioro-recouvre-sante-1753282.html
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RadOne Capitaine
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Tsuneo Kurokawa: «Le Maroc et le Japon ont surmonté la distance géographique qui les sépare» ALM : La coopération entre le Maroc et le Japon date de plus de 60 ans. Pourquoi est-elle si importante pour le Japon?
Tsuneo Kurokawa : Parce que les relations bilatérales entre le Maroc et le Japon sont «gagnant-gagnant». Les deux pays entretiennent depuis 1956 des relations exceptionnelles marquées par une amitié profonde entre la famille royale marocaine et la famille impériale japonaise ainsi que la relation entre les deux peuples. Les deux pays partagent les mêmes valeurs et collaborent ensemble dans différents secteurs, notamment celui de la pêche maritime, depuis 30 ans. Le Royaume chérifien occupe une position stratégique sur le plan économique. Depuis le début du siècle dernier où une compagnie a commencé à importer les phosphates du Maroc au Japon, de plus en plus d’entreprises nippones ont commencé à s’installer au Maroc. Le Japon importe d’ailleurs 20% de sa demande intérieure en phosphate du Maroc. Et nous développons toujours notre coopération.
Combien d’entreprises japonaises se sont-elle installées au Maroc jusqu’à présent? Qu’est-ce qui motive leurs investissements ?
Une cinquantaine. Parmi elles, la société Sumitomo Electric company qui possède huit usines au Maroc et emploie environ 20.000 personnes. Elle est la plus grande entreprise dans le secteur privé au Maroc. Je pense qu’il y a trois points majeurs qui motivent ces entreprises à s’installer au Maroc. D’abord, la stratégie nationale du Royaume. Le gouvernement marocain a lancé plusieurs stratégies très intéressantes pour inciter les investisseurs étrangers. Les mesures d’ordre institutionnel, économique, législatif et réglementaire adoptées dans ce cadre répondent aux attentes des investisseurs. Le capital humain joue également un rôle important dans ce cadre. Les sociétés japonaises au Maroc génèrent plus de trente mille emplois au total. Parce que les Marocains et les Japonais partagent des points communs essentiels tels que le respect de l’autre et l’esprit de travail, cette similitude pousse les entreprises japonaises non seulement à investir au Maroc mais à s’y installer et à former la main-d’oeuvre locale. Le dernier point et pas des moindres est la stabilité du pays qui est une porte vers l’Afrique, l’Europe et le monde arabe.
Il y a toute une politique de coopération japonaise destinée au Maroc. Quels sont les domaines prioritaires de cette politique et quels sont ses principaux objectifs ?
Dans notre politique de coopération, nous envisageons la réalisation d’une croissance économique durable et le renforcement de la compétitivité économique. Nous œuvrons dans ce cadre pour la promotion industrielle, notamment dans le secteur de l’agriculture et de la pêche ainsi que la création d’emplois à travers le développement des infrastructures et la formation des ressources humaines. En plus de ça, le Japon appuie les stratégies de la croissance durable au Maroc, à travers des mesures pour la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles, entre autres. Le deuxième axe prioritaire de notre politique de coopération est la réduction des disparités régionales et sociales. Le troisième axe est la promotion de la coopération triangulaire. Ainsi, la coopération en faveur du développement reste le pilier essentiel de notre politique de coopération même si les activités des entreprises japonaises occupent une place de plus en plus importante.
Comment participe le Japon au développement social du Maroc ? Dans les zones rurales les moins développées, le Japon mène plusieurs projets dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la gestion des ressources hydrauliques. Nous avons atteint 351 projets, lancés dans plusieurs villes du pays comme Erfoud, Guelmim, Figuig, Ait Baha, parfois en collaborant avec l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
La coopération entre le Maroc et le Japon n’est pas que bilatérale, mais également tripartite. Quel est le rôle du Maroc dans le développement des pays de l’Afrique subsaharienne dans ce cadre ?
Exactement. Il s’agit d’une coopération tripartite Japon-Maroc-Afrique. Le Japon s’associe, en effet, au Maroc pour avoir une influence positive sur le développement d’autres pays africains qui partagent des liens historiques, géographiques et linguistiques avec le Royaume. Avec son développement et son expertise, le Maroc est devenu un vrai modèle pour les pays africains, il développe activement les coopérations Sud-Sud, vu qu’il dispose de l’expérience et du savoir-faire nécessaires en la matière. Le Royaume a aujourd’hui toute la capacité pour transférer ses acquis dans plusieurs domaines. Je cite comme exemple un programme que nous avons financé dans le cadre de la coopération triangulaire «Gestion des eaux non comptabilisées», en collaboration avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Nous avons accueilli des participants du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Niger. Ils étaient formés par des experts marocains et ont acquis leur savoir-faire en matière de gestion d’eau.
Le message central de la réflexion autour de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) est «Main dans la main avec une Afrique plus dynamique: transformation pour une croissance inclusive et durable». Quel serait celui de la TICAD VI ? Quels sont les principaux objectifs de cette édition?
Bien évidemment, la TICAD VI revêt une signification historique et particulière du fait qu’elle sera organisée pour la première fois dans un pays africain. Je tiens à rappeler que cette conférence a été initiée par le Japon en 1993, après la guerre froide. Elle a pour but d’œuvrer pour le développement de l’Afrique au service de l’appropriation et du partenariat. Elle se tiendra cette année les 27 et 28 août et aura trois axes prioritaires avec un intérêt particulier porté sur les évolutions positives et les défis apparus après la TICAD V. Cette année, nous envisageons à travers la TICAD VI à promouvoir une transformation économique structurelle par le biais de la diversification économique et l’industrialisation. Le deuxième axe important est d’établir un système de santé résilient pour une meilleure qualité de vie afin d’améliorer les réponses aux crises de santé publique et aux épidémies telles qu’Ebola ou Zika. Le troisième axe concerne la stabilité sociale pour une prospérité partagée, à travers le traitement de l’expansion de sujets tels que l’extrémisme violent ainsi que les risques croissants de catastrophes naturelles dus aux changements climatiques.
Pourquoi estimez-vous qu’une transformation économique structurelle est nécessaire pour la diversification économique et l’industrialisation dans les pays africains ?
C’est pour répondre au ralentissement de l’économie africaine dû au déclin du prix mondial des ressources naturelles. Lors de la TICAD VI, les participants pourront notamment évoquer les moyens nécessaires afin de favoriser la diversification économique et l’industrialisation afin de réduire leur dépendance aux matières premières. Il faut ainsi investir pour le développement des infrastructures de qualité, la construction de routes et de ports et le développement des énergies renouvelables. Le Maroc attache de l’importance à cette transformation économique. J’espère que la délégation marocaine contribuera à débattre de ce thème activement.
Lors de la TICAD V, des fonds d’aide de 24 milliards d’euros, incluant 10,8 milliards d’euros d’aide publique au développement, ont été octroyés au continent africain par le Japon. Quelle était la part du Maroc de ces fonds ?
Le plan d’action de Yokohama est en cours d’application et le sera jusqu’en 2018. Le montant global inclut également les chiffres de coopération réalisés à travers les organisations internationales. Il n’est donc pas possible de parler de la part du Maroc d’une manière précise. Mais à titre d’exemple, le montant octroyé, entre 2013 et 2015, sous forme de dons de coopération technique pour la réalisation de projets au Maroc s’élève à 3,6 milliards de yens, soit environ 360 millions de dirhams. Et celui des prêts pendant la même période est de 9 milliards de yens, soit environ 900 millions de dirhams. Maintenant le montant total pour l’aide publique au développement (ADP) au Maroc a atteint 33 milliards de dirhams. J’aimerais, de même, citer l’accord sur l’octroi d’un crédit d’environ 1,6 milliard de dirhams que j’ai signé en mars 2016 au profit du Plan Maroc Vert. Je souhaite que cela va améliorer les conditions du secteur agricole, qui est en développement continu, tout en contribuant à la mitigation du changement climatique.
La coopération entre le gouvernement nippon et le gouvernement marocain s’étend aussi au domaine de l’éducation et la formation des jeunes. Parlez-nous de cela…
Nous accordons de l’importance aux échanges humains, surtout aux jeunes générations pour lesquelles nous avons développé plusieurs programmes de bourses et d’échanges universitaires. Je crois que plus les Marocains iront à la découverte du Japon, plus le Japon se rapprochera du Maroc. Les étudiants marocains bénéficiaires de bourses japonaises sont des trésors pour les deux pays, car ils coopèrent pour le développement socio-économique et culturel des deux pays et jouent un rôle essentiel dans plusieurs domaines, allant de l’ingénierie, à la finance ou encore la médecine, la politique et les nouvelles technologies. Le premier étudiant boursier marocain est parti au Japon en 1980. Jusqu’à présent, ils sont plus de 156 jeunes bénéficiaires de nos programmes de bourses. African Business Education Initiative est le plus récent, il a été lancé lors de la TICAD V en 2013. Ce programme a été initié au Maroc l’an dernier. Donc les étudiants du premier groupe poursuivent toujours leurs études au Japon et le deuxième groupe a déjà été sélectionné en attendant la sélection du troisième groupe. Dans le domaine de la coopération académique, les universités japonaises comme Tsukuba, Osaka et Hiroshima City renforcent leurs relations avec les universités marocaines en signant des accords d’échanges académiques tels que ceux conclus avec l’Université Mohammed V, l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l’Université Al Akhawayn. Nous avons également introduit l’enseignement de la langue japonaise à l’Université Mohammed V de Rabat en 1982, et depuis, d’autres cours ont été créés dans les universités de Casablanca, Fès, Marrakech et Mohammedia, ainsi que dans des établissements privés.
Quelle est la partie de la culture et du sport dans cette coopération maroco-japonaise ?
La culture doit être la base des échanges humains ou d’intérêt entre les pays. Je suis fier de constater que beaucoup de Marocains s’intéressent à la culture et à la langue japonaises, mais aussi à la cuisine, aux dessins animés et mangas et à d’autres formes artistiques. Pour répondre aux intérêts du peuple marocain, l’ambassade du Japon au Maroc organise des événements culturels tout au long de l’année. D’ailleurs nous allons organiser un festival japonais le samedi 24 septembre à Rabat, en invitant des artistes de musique traditionnelle japonaise ainsi que des clubs et associations marocains intéressés par la culture de notre pays. Les Marocains portent un intérêt particulier aux sports japonais aussi, comme le karaté, le judo, l’aïkido. Ils auront la possibilité de montrer cela lors de cet événement. Je vous rappelle que le Japon organisera les Jeux olympiques en 2020 à Tokyo pour la deuxième fois. Je souhaite tout le succès à l’équipe nationale du Maroc à Tokyo.
Quels sont les horizons qui s’ouvrent en matière de rapprochement entre les deux peuples ?
Des horizons illimités ! Le Japon et le Maroc ont développé de très bonnes relations dans les domaines politique, économique et culturel. Non seulement le lien entre les deux gouvernements est solide, mais aussi le rapprochement direct entre les deux peuples est plus grand que jamais. Le nombre de Marocains qui visitent le Japon ne cesse d’augmenter chaque année. Ils s’y rendent pour assister à des conférences internationales, négocier des affaires avec des sociétés japonaises, visiter des sites classés au patrimoine mondial, déguster la cuisine japonaise et découvrir le pays, sa culture et son peuple. Grâce aux liens forts entre le Maroc et le Japon, nous avons surmonté la distance géographique qui sépare nos deux peuples.
PRÉSIDENTIELLE GABONAISE : Ali Bongo, officiellement déclaré vainqueur Ali Bongo
Citation :
Le ministère de l’intérieur gabonais s’est enfin prononcé sur l’issue des élections présidentielles : Ali Bongo Ondimba a été réélu pour un deuxième septennat. Il a obtenu 49,80 % des suffrages, devançant l’opposant et ex-cacique du régime d’Omar Bongo, Jean Ping, (48,23 %). Le scrutin est très serré : le président sortant devance son rival de 5 594 voix, sur un total de 627 805 inscrits. Jean Ping rejette les résultats, dont il s’était auparavant proclamé vainqueur, faisant craindre des troubles post-électoraux. Des manifestations sont d’ailleurs déjà signalées dans le centre de Libreville.
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
En 1984, le Maroc avait quitté la défunte Organisation de l’Unité africaine dont il était pourtant un membre fondateur, quand, à la majorité de ses membres, la RASD (République arabe saharaouie démocratique), l’ancienne colonie espagnole du Rio de Oro ou Sahara occidental, y avait été admise. Or, pour Rabat, ce territoire étant marocain, il n’était donc pas question de le voir devenir indépendant.
Aujourd’hui, le royaume chérifien s’apprête à intégrer l’Union africaine (UA) qui a succédé à l’OUA, mais à la condition que la RASD en soit exclue. Comme les statuts de l’UA ne prévoient pas l’exclusion de l’un de ses membres, la question est donc loin d’être réglée.
Reconnue par 70 Etats membres de l’ONU à la fin du XX° siècle, la RASD ne l’était plus que par moins de 30 en juillet 2016 et, sur 54 Etats membres de l’UA, 28 sont désormais pour son départ de l’organisation, huit veulent son maintien, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie ; les autres sont neutres.
Après quarante ans de conflit inutile porté par l’Algérie, les positions sont figées car le Maroc campe fermement sur ses droits historiques. Ces derniers sont plus que réels.
Sur le continent africain, où les Etats-nations sont rares, le Maroc constitue une exception car, à la différence de la plupart des autres Etats de la région, il n’est pas une création coloniale puisqu’il est né sous les Idrissides aux VIIIe-IXe siècles de l’ère chrétienne.
Durant ses 1 200 ans d’histoire, l’influence du Maroc s’est exercée dans plusieurs directions. Vers le sud, c’est-à-dire vers le Sahel ou Bilad al-Sudan, le «pays des Noirs», le Maroc exerça sa souveraineté jusqu’au moment des partages coloniaux. Elle était effective quand l’Etat marocain était puissant et se limitait à une influence religieuse et culturelle quand il était affaibli.
Durant l’antiquité, les nomades qui vivaient dans le Sahara occidental étaient déjà tournés vers le nord, c’est à dire vers l’actuel Maroc et leurs immenses zones de transhumance s’étendaient jusqu’à la basse Moulouya et à l’anti-Atlas. Au XIe siècle, les descendants de certaines de ces populations qui avaient été convertis à l’islam par des prédicateurs venus du Maroc constituèrent l’empire almoravide. En dix ans, de 1042 à 1052, les Almoravides unifièrent tout le Sahara occidental et ils constituèrent un Empire s’étendant depuis le fleuve Sénégal jusqu’au cœur de l’Espagne.
Avant la période coloniale, le Maroc était le cœur économique et commercial de tout le Sahara occidental. Il était également le point d’écoulement des marchandises en provenance de l’ouest africain échangées contre ses productions artisanales et agricoles. Sijilmassa, le grand marché du sud marocain et métropole économique du Sahara occidental était en relation directe avec tout le monde ouest africain. Le Maroc étendait alors son rayonnement au-delà du Tagant et contrôlait les pistes du Sahara occidental ainsi que ses principaux centres urbains et caravaniers. L’axe longitudinal qui partait d’une ligne Agadir-Sijilmassa-Touat et qui, à travers le Sahara occidental aboutissait dans les vallées des fleuves Sénégal et Niger était sous contrôle marocain.
Le Sahara occidental constituait alors avec le Maroc un même monde politique et religieux. Economiquement, et nous venons de le voir, il appartenait à l’immense ensemble commercial qui partait des villes du nord du Maroc pour atteindre la vallée du fleuve Sénégal et la région de Tombouctou par les marchés de Goulimine et de Tindouf. Dans cet ensemble, les marchandises circulaient sans entraves douanières. Il s’agissait en effet d’échanges internes pratiqués dans les limites d’un seul et même Etat qui était le royaume marocain.
Politiquement, le Maroc n’hésita jamais à se lancer dans de lointaines expéditions destinées à conforter son autorité sur l’ensemble de la région. En 1530, le Touat et le Gourara, que la France attribua à l’Algérie en 1962, furent ainsi occupés par le Maroc. En 1591, sous le règne du sultan Al-Mansour, une armée marocaine traversa le Sahara occidental pour réduire l’empire songhai, rival méridional du Maroc. Jusqu’en 1660, à Tombouctou, la prière du vendredi fut dite au nom du sultan du Maroc.
A la suite des partages coloniaux furent tracées des frontières ne tenant aucun compte des réalités socio-historiques du Sahara occidental. C’est alors que le Maroc fut démembré et ses droits historiques violés, tant à l’est vers l’actuelle Algérie, qu’au sud où il fut privé de ses territoires sahariens.
Les chancelleries européennes avaient bien conscience d’amputer le Maroc en concluant les accords internationaux de partage. Quant aux militaires français de l’époque de la conquête, ils ont toujours considéré le Sahara occidental comme le prolongement du Maroc. Les chancelleries choisirent d’ignorer ce fait afin de pouvoir accorder une compensation coloniale à l’Espagne.
Au lendemain de l’indépendance de 1956, dans un souci de règlement politique régional, le Maroc renonça à ses légitimes revendications territoriales vis-à-vis de l’Algérie et admit de reconnaître l’Etat Mauritanien dont, historiquement, il était pourtant fondé à contester l’existence. En échange, il attendait que ces deux pays l’épaulassent dans ses revendications au sujet du «Sahara espagnol».
Les espérances marocaines furent déçues car l’Algérie devint le principal soutien de la RASD et de sa branche armée, le Polisario, mouvement créée par l’Espagne qui voulait conserver son influence dans la région à travers une entité saharaouie indépendante. En 1975, le Maroc qui était donc à la veille d’une amputation définitive décida d’intervenir et c’est alors que se fit la «marche verte».
Depuis, le Maroc considère qu’il a achevé sa réunification alors que la RASD soutient que Rabat occupe illégalement un territoire non décolonisé.
#Lien
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WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Excellent comme toujours Lugan. Il aurait aussi pu rappeler que quand les francais voulurent occuper Marrakech en 1912, celle ci etait défendue par les tribus sahraouies avec Ma el 3aynin à leur tete...
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
pyromane Colonel-Major
messages : 2383 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
Les gars Lugan est connue pour ses idées néocolonialistes et limite suprématistes blanc (cause pour laquelle il fut viré de Saint-Cyr), c'est un monsieur isolé académiquement qui n'a pas publié dans un jurnal scientifique depuis des lustres, il fait juste partie de cette France qui rêve d'un retour du contrôle français sur le continent africain, et écrit n'importe quoi pour soutenir les supposés alliés de cette vision sur le continent, et le Maroc a plus que facilité le travail des français/occidentaux en Afrique depuis 50 ans.
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WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Les gars Lugan est connue pour ses idées néocolonialistes et limite suprématistes blanc (cause pour laquelle il fut viré de Saint-Cyr), c'est un monsieur isolé académiquement qui n'a pas publié dans un jurnal scientifique depuis des lustres, il fait juste partie de cette France qui rêve d'un retour du contrôle français sur le continent africain, et écrit n'importe quoi pour soutenir les supposés alliés de cette vision sur le continent, et le Maroc a plus que facilité le travail des français/occidentaux en Afrique depuis 50 ans.
ca c caricatural au possible c'est meme du tres tres grand nimporte quoi. Je développerais plus tard car je suis actuellement sur un portable.
De toutes facons si un nazi te dis qu'un éléphant est plus gros qu'une fourmi cest la vérité et le fait que ce soit un nazi qui l'affirme ne change rien a la vérité. Tes affirmations sur Lugan sentent le trotsko et je te repondrais sur son soit disant supremacisme etc etc
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pyromane Colonel-Major
messages : 2383 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
Sinon insultes à part, Lugan est utilisé comme caution de crédibilité dans l'article, car ce qu'il y dit n'est que son opinion et pas un fait comme le fait l'éléphant soit plus gros que la fourmi, et justement j'ai attaqué cette la valeur de cette caution scientifique pour dire qu'on ne doit pas se laisser berner par mec qui nous passe de la pommade alors qu'il ne nous considère pas mieux que ces "barbares qui encerclent son pays".
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Les gars Lugan est connue pour ses idées néocolonialistes et limite suprématistes blanc (cause pour laquelle il fut viré de Saint-Cyr), c'est un monsieur isolé académiquement qui n'a pas publié dans un jurnal scientifique depuis des lustres, il fait juste partie de cette France qui rêve d'un retour du contrôle français sur le continent africain, et écrit n'importe quoi pour soutenir les supposés alliés de cette vision sur le continent, et le Maroc a plus que facilité le travail des français/occidentaux en Afrique depuis 50 ans.
au delà des préjugés il reste un grand spécialiste de l’Afrique mieux compétent que beaucoup de ses détracteurs
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Les gars Lugan est connue pour ses idées néocolonialistes et limite suprématistes blanc (cause pour laquelle il fut viré de Saint-Cyr), c'est un monsieur isolé académiquement qui n'a pas publié dans un jurnal scientifique depuis des lustres, il fait juste partie de cette France qui rêve d'un retour du contrôle français sur le continent africain, et écrit n'importe quoi pour soutenir les supposés alliés de cette vision sur le continent, et le Maroc a plus que facilité le travail des français/occidentaux en Afrique depuis 50 ans.
au delà des préjugés il reste un grand spécialiste de l’Afrique mieux compétent que beaucoup de ses détracteurs
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(Il y a déjà eu un avertissement sur le HS mais c'est la dernière fois promis)
J'ai déjà assisté à l'une de ses conférences, il est très cohérents et maîtrise parfaitement ses sujets. Il a passé la majeur partie de sa vie en Afrique et fait partis de ces historiens qui connaissent parfaitement les subtilités de ce continent (tribalisme, conflit inter-ethnique...) ! On peut lui reprocher son penchant très monarchiste, il ne s'en cache pas d’ailleurs d’où son admiration pour la monarchie allaouite, on peut lui reprocher également sa nostalgie de la France présente aux 4 coins du monde, mais je n'y vois aucun mal. N'est t'on pas nous marocain nostalgique de l’époque où jusqu'au fleuve du Sénégal les tribus prêtaient allégeance au sultan, n'est on pas nostalgique de l’époque ou l’Espagne était musulmane. Je n'y vois que sincérité là ou d'autres y voient du mal. On peut dire ce qu'on veut mais il demeure très pointilleux sur ses sujets, et je conseille à notre amis qui le critique d’assister à l'une de ses conférences.
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sinon insultes à part, Lugan est utilisé comme caution de crédibilité dans l'article, car ce qu'il y dit n'est que son opinion et pas un fait comme le fait l'éléphant soit plus gros que la fourmi, et justement j'ai attaqué cette la valeur de cette caution scientifique pour dire qu'on ne doit pas se laisser berner par mec qui nous passe de la pommade alors qu'il ne nous considère pas mieux que ces "barbares qui encerclent son pays".
Je ne t'ai pas dis que tu sentais le trotsko mon ami mais tes affirmations. Je m'explique,
les trotsko gaucho le traitent de supremaciste alors ( et il le revendique lui meme) qu'il a une vision ethniciste de l'afrique sub-saharienne. Sa these est qu'en voulant plaquer le modele democratique un homme une voix aux pays d'afrique on les condamnent à ce que le pouvoir soit quasiment toujours detenu par l'ethnie majoritaire dans les differents pays. car les africains votent avant tout pour le parti de leur ethnie et pas pour les programmes politiques. Les autres ethnies etant a jamais evincées du pouvoir puisque minoritaires on a des systemes politiques verrouillés et une instabilité structurelle. Lors des dernieres elections presidentielles en cote d'ivoire il avait donné a qq % pres les résultats en faisant le comptage des habitants par ethnies et en tenant compte des alliances ethniques et il fait ca avec quasi tous les pays.
Tu dis qu'il est ostracisé par le systeme universitaire francais et c'est vrai mais celui ci est tenu par les trostko_coco et un gars de l'Action Francaise comme lui quoi qu'il dise est condmné d'avance. En attendant il n'y a plus un seul africaniste digne de ce nom dans l'université francaise (contrairement au monde anglo-saxon qui est sur une ligne à la Lugan) et on a des universitaires francais "spécialistes" de l'afrique qui te sortent des travaux sur "la condition des employés des postes à St-louis du sénégal""...
Quant à son eviction de l'ecole de guerre, ce n'est pas les militaires (dont il a l'oreille) qui l'ont demandé, mais c'est sur injonction de l'elysee comme pour chauprade. CQFD
Quant a mon odeur de fasciste, ''me ne frego'' comme on dit chez nous
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Adam Modérateur
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Rejecting distortions: Morocco emerging as custodian of true Islam
In yet another significant speech, Morocco’s King Mohammed VI used the occasion of the 63rd anniversary of the Revolution of the King and the People earlier this month to not only condemn terrorism perpetrated in the name of Islam, but also called on the Moroccan diaspora to remain committed to their traditional values and abjure terrorist activities. In fact, he told Moroccans living abroad to “maintain their good reputation” and be “staunch advocates of peace, concord and co-existence in their countries of residence”. True, Morocco has been championing policies that seek to promote a moderate interpretation of Islam for some time now. But King Mohammed’s latest speech on the subject addresses the issue directly and clearly.
For King Mohammed emphatically stated that those who engage in terrorism in the name of Islam “are not Muslims”. He further stressed that “those who call for murder and aggression, those who excommunicate people without a legitimate reason, those who interpret the Quran and the Sunnah to suit their purposes, are actually lying to Allah and His Messenger.” Describing terrorists he said, “They think, out of ignorance, that they are engaging in jihad. Since when has jihad been synonymous with killing innocent people?”
Continuing in the same vein, King Mohammed ridiculed the convoluted ideas of reward for jihad, questioning, “How could anyone of sound mind believe that the reward for jihad is a number of virgins? How could one possibly accept that anyone who listens to music will be swallowed by the depths of the earth, and other such lies?” He exhorted Muslims, Christians and Jews to close ranks against extremism, hatred and reclusiveness.
Taken together, the two axes of King Mohammed’s speech – distortion of Islam by terrorism and how the Moroccan diaspora should conduct itself – hold immense value for the Arab-Muslim world. First, it’s a fact that several people of Moroccan origin living in European countries have been accused of joining the Islamic State terror group and participating in the outfit’s terror activities. Given the weight of authority of the Moroccan monarch, his unambiguous condemnation of terror activities as un-Islamic is something that the Moroccan people simply can’t ignore. Indeed, his majesty’s words are bound to influence the Moroccan-origin community in Europe and increase its resistance to the predations of terror recruiters.
Second, in clearly rejecting the so-called religious justifications of terror groups in carrying out violent actions, King Mohammed has put forth the true position of Islam. This is not only important for the larger Muslim ummah but also significant for the non-Muslim community in understanding Islam. There’s no denying the fact that for decades now certain forces have deliberately propagated a radical misinterpretation of Islam. In doing so these forces have not only created fertile grounds for radical Islamist groups to mushroom, but also created certain misconceptions about the Islamic faith among non-Muslims. Unless and until this situation is reversed, Islamist terror outfits will always find an audience to preach to, creating suspicions among non-Muslims.
Seen in this context, King Mohammed’s strident rejection of terrorism and Morocco’s efforts at promoting moderate Islam form a critical part of the ideological battle that needs to be waged against Islamist extremism. In that sense, what King Mohammed and Morocco are attempting to do is put forth the true tenets of Islam. In fact, nomenclatures such as moderate and radical Islam should be replaced by true and distorted Islam. The international community should welcome Morocco’s emergence as a fundamental pillar of the Muslim ummah and a custodian of true Islam.
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Il y a eu un nombre importants d'articles ecrits au sujet du dernier discours du roi. Tous positifs et tous dans des journaux serieux (New York Times entre autres) et de vrais articles que l'on retrouve dans la version papier.
Un bon discours qui a reçu un bon echo
PGM Administrateur
messages : 11678 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
TOI: Le monde devrait accueillir l'émergence du Maroc en tant que gardien de l'islam véritable
New Delhi : Vu de l’Inde, le Maroc confirme son émergence en tant que ‘’pilier fondamental de la ‘Oumma’ musulmane’’.
‘’Le Maroc émerge en tant que champion mondial des politiques qui visent à promouvoir une interprétation réaliste de l'Islam. Ses actions, mis en évidence par le dernier discours, du 20 août, du Roi Mohammed VI, confirment l’émergence du royaume, en tant que pilier fondamental de la ‘Oumma’ musulmane’’.
Ainsi a indiqué le grand quotidien indien, anglophone,The Times Of India - TOI.
Dans une tribune, signée par le journaliste indien, Rudroneel Ghosh, et publié le 31 août, à New Delhi, TOI a souligné l’importance de l’action continue depuis des années, du Maroc, en faveur d’un vraiIslam et à la lutte contre le radicalisme, ses idéologies, ses réseaux et ses actes.
CHANGER DE NOMENCLATURE
A la lumière des effets de l’activisme du Maroc dans ce sens, TOI a plaidé pour que soient bannis les expressions ‘’ islam modéré / Islam radical’’ et que celles-ci soient remplacées, à toutes les tribunes mondiales, par les expressions plus réelles de ‘’Islam vrai / Islam déformé’’.
Pour The Times Of India, le combat du Maroc doit servir à cela, en œuvrant à éradiquer les radicalismes se teintant de religion et à rectifier l’image de l’Islam auprès des communautés non –musulmanes de part le monde.
L’ISLAM AUX YEUX DES NON-MUSULMANS
TOI en a écrit :
‘’Le Maroc et son souverain ont mis en avant la position réelle de l'Islam. Ceci est important non seulement pour la communauté musulmane mondiale, mais aussi très important pour la communauté non-musulmane pour la compréhension de l'Islam.’’
Et Toi d’ajouter :
‘‘Certaines groupes ont délibérément propagé une mauvaise interprétation de l'islam. Cela a permis de faire multiplier les groupes extrémistes terroristes, mais aussi de propager des idées fausses sur la foi islamique chez les non-musulmans.’’
La publication indienne a relevé que les efforts du Maroc à la promotion de l'Islamvéritable, forment une partie essentielle de la bataille idéologique qui doit être menée contre l'extrémisme 'islamiste'.
En fin, The Times Of India a indiqué que vu la profondeur et la force des engagements du Maroc dans ce combat et sa légitimité,
‘‘La communauté internationale devrait accueillir son émergence en tant que pilier fondamental de la oumma musulmane et gardien de l'islam véritable.’’
Le Maroc mobilise l'Afrique en prévision de la COP22
Le Maroc a commencé à mobiliser les pays d'Afrique en prévision de la prochaine Conférence mondiale sur le climat, la COP22, qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre.
Les ambassadeurs africains en poste au Maroc se sont réunis mercredi à Rabat dans le cadre des préparatifs de la COP22, ont indiqué les autorités marocaines et des organisations internationales dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP.
Organisée notamment par la Banque africaine de développement (BAD), cette rencontre a permis de «présenter les enjeux de la COP22 pour l'Afrique, préparer la participation des pays et soutenir les efforts en cours pour une participation coordonnée du continent à cet évènement mondial», explique ce communiqué.
La COP22 est la troisième Conférence mondiale sur le climat organisée sur le continent africain, après la COP7 en 2001 (Maroc) et la COP17 en 2011 (Afrique du Sud).
Huit mois après son adoption par 195 pays lors de la COP21 de Paris, l'accord «historique» pour lutter contre le réchauffement de la planète est encore en cours de ratification: une entrée en vigueur d'ici fin 2016 est jugée possible après la COP22 de Marrakech, mais de nombreux pays signataires -dont la Chine et les États-Unis, les plus gros pollueurs de la planète- ne l'ont pas encore ratifié.
Selon cet accord, la communauté internationale s'était engagée à limiter le réchauffement de la planète «bien en deçà» de 2°C, par rapport au niveau préindustriel.
«L'Afrique fait partie de la solution pour la mise en oeuvre de l'accord de Paris», a souligné mercredi Yacine Fal, représentante de la BAD.
Pour la COP22, «le Pavillon Afrique constituera un espace important pour les délégations du continent, qui pourront y débattre de problématiques de développement communes, défendre leurs intérêts, développer leurs réseaux et mettre en avant les efforts entrepris pour bâtir des économies plus résilientes», selon le communiqué.
«C'est une COP africaine et nous vous encourageons à être nombreux à défendre les intérêts du continent», a souligné Abdesslam Bekrate, un responsable du comité de pilotage de la COP22.
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WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Il y a eu un nombre importants d'articles ecrits au sujet du dernier discours du roi. Tous positifs et tous dans des journaux serieux (New York Times entre autres) et de vrais articles que l'on retrouve dans la version papier.
Un bon discours qui a reçu un bon echo
Oui ce discours a vraiment marqué et meme un vermeren pourtant tres critique lui accorde une tres grande importance. En dehors de la perception des officiels à l'etranger, je me suis tapé les commentaires de Mr toutlemonde sur le figaro et 2 autres supports (le point le monde aussi je crois) les gens etaient unanimes et des coms tres elogieux.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160826.OBS6940/le-maroc-une-cible-de-l-ei-au-meme-titre-que-les-pays-europeens.html a écrit:
"Le Maroc, une cible de l'EI au même titre que les pays européens"
Entretien avec Pierre Vermeren*, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon Sorbonne, spécialiste de l’histoire du Maroc.
20 août dernier, le roi du Maroc a appelé les Marocains résidant à l’étranger d'"être toujours parmi les premiers à défendre la paix, l’harmonie et la coexistence dans leur pays de résidence". Un discours qui résonne comme un cri de ralliement face à la menace de l’Etat Islamique. Décryptage de Pierre Vermeren, spécialiste de l'histoire du Maroc.
En quoi ce discours est-il historique ?
- Ce discours a une importance inédite car c’est le premier à avoir un véritable écho hors du Maroc. On a déjà entendu maintes condamnations du terrorisme de la part du roi, notamment depuis les attentats qui ont frappés le Maroc en 2003. Mais à ce moment-là, elles n’étaient pas entendues de la même manière en “Occident”. Maintenant que la France est frappée à son tour, le discours prend une toute autre dimension. Tout en sachant qu’en France, il n’y a pas l’équivalent d’une autorité religieuse islamique d'un tel poids pouvant condamner le djihadisme révolutionnaire.
Le roi du Maroc se présente dans son discours en commandeur des croyants, quelle est sa réelle légitimité religieuse ?
- Dans l’histoire de l’Islam, le roi du Maroc a indéniablement une autorité et une légitimité. Il a l’autorité du calife. Déjà le sultan marocain avait une position supérieure à celle du calife ottoman dans les années 1920, en raison du chérifisme. Il est à la fois commandeur des croyants, lieutenant de dieu sur terre et successeur du prophète Mahomet, mais aussi descendant du prophète (chérif). Il a donc une réelle importance dans l’Islam politique et historique.
Néanmoins, il faut nuancer son influence dans les cercles islamistes. Ces derniers, ceux à qui il souhaite s’adresser, contestent le chérifisme et toute allégeance au pouvoir national, si ce n’est celle qu’ils peuvent octroyer au calife Al Baghdadi.
En revanche, du point de vue religieux, le discours de Mohammed VI aura clairement un impact chez les autres imams marocains mais aussi auprès des autorités de l’Islam dans le monde sunnite. Ce discours a autant de poids religieux que celui du mufti d’Al Azhar par exemple.
Pourquoi s’adresse-t-il à la diaspora marocaine ?
- Avec les attentats de Paris et de Bruxelles, on se rend compte que des ressortissants européens d’origine marocaine sont de plus en plus engagés dans le djihad. Par cette adresse, le roi se tourne vers les Marocains ou Marocains d'origine qui y participent. Il s’adresse à eux directement. Il s’agit d’une conception très marocaine de l'Islam. Pour le roi, les Marocains résidant à l’étranger (MRE) relèvent de la commanderie des croyants, la loi islamique étant considérée comme indépendante par rapport à leur localisation, voire à leur nationalité. Les MRE sont vus comme des musulmans qui dépendent du roi. C’est la notion d’allégeance chérifienne: Hassan II lui-même s’adressait aux juifs d'Israël issus du Maroc comme étant sous sa protection. Quel que soit sa religion, son pays de résidence, un Marocain de naissance est “protégé” et sous la dépendance du chérif.
C’est d’autant plus vrai depuis le début du règne de Mohammed VI : dès 2003, le roi a interdit à tout ouléma de prescrire la loi religieuse. Il s’est arrogé le monopole de l’interprétation des textes religieux. Par ce discours, il souhaite de nouveau réaffirmer son autorité dans le monopole de l’ijtihad (“libre interprétation des textes religieux”)… et du djihad.
Comment le Maroc combat l’Etat Islamique?
- Le Maroc s’intéresse surtout aux ressortissants marocains (et à leurs descendants) qui par milliers se sont rendus au djihad. La surveillance policière la plus extrême est de mise. Le Maroc est également un allié majeur de l’Arabie Saoudite et se place comme une “puissance sunnite” contre l’Etat Islamique.
A l’intérieur du royaume, la lutte est très active. Le Maroc est engagé dans un encadrement clair des institutions religieuses, et des enseignements religieux en particulier qu'ils ont déwahhabisés. En outre, les services de sécurité marocains communiquent à outrance. Chaque semaine, des affaires de démantèlement de cellules terroristes font les unes de la presse.
Quel impact réel ?
- L’impact de ce discours est important mais seulement sur ceux qui veulent bien l’écouter.
En effet, ce discours n’aura pas de réel impact pour les candidats au djihad qui eux, se placent dans une vision internationaliste de l’Islam qui ne saurait obéir à des logiques d’allégeances nationales. Aussi le Maroc est une cible de l’Etat Islamique, car il est vu comme un allié des ennemis de Daesh (hormis l’Iran): Etats-Unis, France, Israël et Egypte. Dans la logique djihadiste, le Maroc est un état impie qui devient une cible au même titre que les pays européens. Le véritable impact qu’il peut avoir c’est sur les occidentaux. Par ce discours, il leur rappelle l'engagement contre l’extrémisme et le fanatisme religieux de l'islam institutionnel.
Pourquoi avoir recours à la rhétorique anticolonialiste dans son discours ?
- Il y a là une visée quelque peu populiste. Le Maroc souhaite de nouveau se positionner aux côtés de l’Algérie qui a une longue tradition anticoloniale, mais surtout de l'Afrique, où il vient tout juste de demander le retour dans l’Union africaine.
Quel est son objectif sous-jacent ?
- Dans ce dernier discours, le roi du Maroc souhaite avant tout se positionner comme le vecteur d’un islam modéré. C’est une rhétorique que le Maroc avait déjà avancée après la guerre au Mali ou lors de la guerre civile algérienne dans les années 1990. Mohammed VI utilise en fait les atouts dont il a hérité, qui forgent sa légitimité religieuse : son statut de chérif (membre de la famille du prophète) et de commandeur des croyants, qui confortent son trône, et ses pouvoirs politiques et religieux.
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
simplet General de Brigade
messages : 3208 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Le Maroc mobilise l'Afrique en prévision de la COP22
Le Maroc a commencé à mobiliser les pays d'Afrique en prévision de la prochaine Conférence mondiale sur le climat, la COP22, qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre.
Les ambassadeurs africains en poste au Maroc se sont réunis mercredi à Rabat dans le cadre des préparatifs de la COP22, ont indiqué les autorités marocaines et des organisations internationales dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP.
Organisée notamment par la Banque africaine de développement (BAD), cette rencontre a permis de «présenter les enjeux de la COP22 pour l'Afrique, préparer la participation des pays et soutenir les efforts en cours pour une participation coordonnée du continent à cet évènement mondial», explique ce communiqué.
La COP22 est la troisième Conférence mondiale sur le climat organisée sur le continent africain, après la COP7 en 2001 (Maroc) et la COP17 en 2011 (Afrique du Sud).
Huit mois après son adoption par 195 pays lors de la COP21 de Paris, l'accord «historique» pour lutter contre le réchauffement de la planète est encore en cours de ratification: une entrée en vigueur d'ici fin 2016 est jugée possible après la COP22 de Marrakech, mais de nombreux pays signataires -dont la Chine et les États-Unis, les plus gros pollueurs de la planète- ne l'ont pas encore ratifié.
Selon cet accord, la communauté internationale s'était engagée à limiter le réchauffement de la planète «bien en deçà» de 2°C, par rapport au niveau préindustriel.
«L'Afrique fait partie de la solution pour la mise en oeuvre de l'accord de Paris», a souligné mercredi Yacine Fal, représentante de la BAD.
Pour la COP22, «le Pavillon Afrique constituera un espace important pour les délégations du continent, qui pourront y débattre de problématiques de développement communes, défendre leurs intérêts, développer leurs réseaux et mettre en avant les efforts entrepris pour bâtir des économies plus résilientes», selon le communiqué.
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un argument de taille pour préparer Addis-Abeba
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Entretien téléphonique entre le Président de la République et S.M le Roi du Maroc
Paris, le 1er septembre 2016
COMMUNIQUE
Le Président de la République a eu aujourd’hui un entretien téléphonique avec Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc. Il a salué son message très fort contre le djihadisme et l’obscurantisme dans son discours historique à la nation marocaine le 20 août dernier, et son appel à un front commun pour contrecarrer le fanatisme.
Le Président de la République a assuré le Roi de la détermination de la France à mener ce combat, dans le respect de ses valeurs et du principe de laïcité qui garantit le libre exercice des cultes et exclut toute stigmatisation liée à l’appartenance religieuse.
Le Président de la République et le Roi se sont félicités de l’intensité de la coopération bilatérale, et de l’excellente coordination dans la perspective de la présidence marocaine de la COP 22. Le Président de la République a indiqué qu’il se rendrait à Marrakech le 15 novembre à l’invitation du Roi dans le cadre du lancement de la COP.
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WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Concernant l'écho international accordé au discours de Sa majesté, la pillule a du mal à passer de ""''l'autre coté de la moulouya...''""
http://diasporasaharaui.blogspot.com/2016/09/la-france-veut-faire-de-mohammed-vi-le.html a écrit:
La France veut faire de Mohammed VI le "Commandeur" des musulmans
Dans le silence assourdissant des médias français, depuis plus de quarante ans le peuple sahraoui subit l’occupation sanguinaire marocaine en toute impunité grâce au rôle protecteur joué par la France.
Au fur et à mesure que le temps passe et que la pression de l'ONU monte en vue de contraindre le Maroc à respecter la légalité internationale, la France assume de plus en plus sa position de mentor de la monarchie alaouite.
Dans les coulisses du Conseil de Sécurité, elle pèse de tout son poids et de son droit au veto pour censurer les rapports du Secrétaire Général de l'ONU et les rendre favorables au Maroc, pour neutraliser son intention d'élargir le mandat de la MINURSO aux droits de l'homme. Plus grave encore, Paris a soutenu l'expulsion de la composante civile et politique de la MINURSO rendant la mission onusienne au Sahara Occidental incapable d'accomplir pleinement sa fonctionnalité.
En France, la presse française, au lieu de pointer du doigt la responsabilité du roi du Maroc dans la fabrication de terroristes qui sévissent en Europe, en Irak, en Syrie et au Yémen, elle rapporte une prétendue efficacité des services secrets marocains dans la neutralisation de tentatives d'attentats terroristes en France.
Dans la presse, les universités et dans les débats politiques, le roi du Maroc est présenté comme le plus « légitime » à représenter sur le plan international la religion musulmane. Les Français lui prêtent une autorité religieuse qui lui viendrait de son « ascendance » prophétique supposée pour justifier le soutien de l'Elysée au Maroc et mieux l'engager dans son offensive contre le peuple sahraoui à l'ONU et en Afrique.
En présumant qu’il descende du Prophète, la fonction « califale », si tant est qu’elle puisse exister de nouveau, n’est pas héréditaire, et la règle, transgressée en 680, a été établie par les quatre premiers califes.
L’autorité religieuse et politique des rois du Maroc n’a jamais, à aucun moment de l’histoire, dépassé la Moulouya. Certains historiens français orientés ainsi que des politiques de gauche, de droite et d’extrême-droite ne cessent de vouloir faire croire au contraire afin de faire la promotion de Mohamed VI. C'est de son contexte que rentre le dernier discours du roi du Maroc dont une grande partie a été consacrée à la question religieuse et dont le contenu a été largement propagé et salué par la presse française.
Ils mentent éhontement, mais ils nous livrent ainsi leurs craintes...
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“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
leadlord Colonel-Major
messages : 2787 Inscrit le : 11/07/2010 Localisation : montreal Nationalité : Médailles de mérite :
Sur le plan religieux, le califat saadien est reconnu jusqu’au Tchad par Idriss III Alaoma, roi du Kanem et du Bornou. Cette allégeance spirituelle marque une victoire indéniable pour le sultan al-Mansur sur la scène africaine, au détriment des Ottomans qui entendaient imposer leur califat aux royaumes musulmans du Sahel.
Un papier de Bernard-Henri Lévy publié dans la revue la Règle du jeu traitant de l'importance du dernier discours de Sa Majesté dans la lutte contre le terrorisme.
Citation :
Vive le roi !
Mohammed VI, roi du Maroc, vient de mettre l’islamisme radical hors-la-loi. Un tournant dans la guerre mondiale contre le djihadisme.
Par Bernard-Henri Lévy
Tandis que nous nous empêtrons dans le piège du burkini, l’offensive mondiale contre le djihadisme vient de connaître une accélération décisive.
Nous sommes le 21 août.
Le roi du Maroc prononce, à Tanger, son discours annuel de commémoration de la Révolution du roi et du peuple.
Et voilà qu’après des considérations générales sur les méfaits du « sous-développement », sur le « destin » de « l’Afrique » ou, plus inattendu, sur la contribution de « la résistance marocaine » à « la révolution algérienne », il se livre à une attaque en règle contre l’islamisme radical et la série noire des meurtres commis récemment en son nom – à commencer par celui, le 26 juillet, d’un père catholique « dans l’enceinte de son église »… C’est la moindre des choses ?
Oui et non.
Car je ne vois pas, d’abord, un autre chef d’État qui ait, dans cette partie du monde, prononcé des mots aussi forts. Mais, surtout, ce chef d’État-ci n’est pas un chef d’État comme un autre et son statut très spécial dans le monde arabe sunnite, ses titres de « monarque chérifien » et de « Commandeur des croyants », sa qualité, enfin, de « descendant du Prophète », donnent à la moindre de ses déclarations une portée qu’elle n’aurait dans la bouche d’aucun autre.
Il ne se contente pas, ce jour-là, de déclarer la guerre aux djihadistes. Il la leur annonce, cette guerre, sur terre et dans les cieux. Il les met hors la loi, non seulement des hommes, mais de Dieu. Il va les chercher sur le terrain de leur croyance et du sens qu’ils voudraient donner à tel ou tel verset du Coran ; et, s’appuyant sur d’autres versets, ou sur d’autres commentaires des mêmes versets, ou sur la souveraine autorité, simplement, de sa propre interprétation et lecture, il dit leur imposture. On peut toujours, naturellement, refuser d’entrer dans cette querelle. On peut, comme la quasi-totalité des chefs d’Etat musulmans et non musulmans, répéter jusqu’à satiété qu’il n’y a « aucun lien » entre l’islamisme et l’islam.
Mohammed VI fait l’inverse. Il reconnaît le lien et le tranche. Il prend acte du levier que donne à ces bandits le droit qu’ils s’octroient de parler au nom de Dieu et, pour casser le levier, décrie et désavoue ce droit. Bref, il entre dans les voies du dispositif théologico-politique qui confère au nouveau terrorisme son ascendant et son efficacité – et, renversant ce théologico-politique, le jouant contre lui-même et le prenant à son propre piège, il assèche la source de la légitimité dont se prévalaient les fous de Dieu ; il les isole au sein d’une communauté de croyants dont ils ne sont plus que des excroissances lamentables ; et il rompt, ce faisant, l’emprise terrifiante et sacrée qu’ils exerçaient sur les âmes faibles.
Ainsi quand, au début de son règne, il lançait sa grande réforme en vue de l’égalité des sexes : affrontement des casuistiques et des exégèses ; consultation d’organisations de femmes mais aussi de savants en religion ; et, deux ans plus tard, adoption d’un Code de la famille conforme aux préceptes de la foi non moins qu’aux réquisitions des droits de l’homme.
C’est également de cette façon qu’a commencé, dans l’Occident chrétien, l’émancipation des Lumières : théologie contre théologie ; le Dieu du droit naturel contre celui des tourmenteurs des corps ; et, à l’arrivée, chez un Locke comme chez un Bodin, reconnaissance, en chaque sujet, d’une part de transcendance conçue comme la plus sûre garantie de son inviolabilité et de ses droits. Depuis le temps que l’on répète qu’il n’y a, en islam, ni contrainte ni point de vue privilégié… Eh bien, parfois, si.
Vous avez le choix, dit Mohammed VI à ses sujets en même temps qu’à tous les sunnites qui reconnaissent son « discernement ». Un émir autoproclamé à Mossoul – ou le descendant d’Ali. Un vague califat, sans mémoire ni sagesse, maintenu par le fer et le feu – ou une dynastie chérifienne qui a traversé les âges et, notamment, le règne ottoman sans jamais renoncer à soi.
Mais attention ! Au nom de la Commanderie des croyants dont il est le lieutenant, il ajoute alors ceci : si vous choisissez tout de même le premier, si vous vous ralliez au drapeau noir des prétendus califes qui « font du Coran et de la sunna une lecture conforme à leurs intérêts » et qui « excommunient indûment les gens », c’est vous qui vous « excommuniez » ; vous qui sombrez dans la «mécréance»; et vous qui, loin, comme vous le promettent les charlatans, d’accéder au paradis et à ses vierges, prendrez « votre place en enfer ».
Tel est le sens de ce discours de Tanger. Tel est le grand et beau geste accompli par le petit-fils du sultan qui, en 1942, fit honte à l’État français en se solidarisant avec les juifs du protectorat. Puissent ses alliés d’aujourd’hui prendre la mesure de l’événement. Puissent-ils peser à sa juste valeur le risque personnel qu’il a pris en s’opposant ainsi, frontalement, à la secte des amis du crime.
Et Dieu fasse qu’ils ne lui ménagent ni le soutien moral ni le renfort économique et politique dont il aura, dans la bataille qui s’annonce, grand besoin.
Le Maroc est en première ligne – il faut tenir la ligne avec lui.
Au mois de juin, la Suède a décroché son ticket d'entrée au Conseil de sécurité. C'est donc l'occasion de discuter avec la ministre le rôle que va jouer son pays dans le conflit du Sahara marocain.
Citation :
VISITE CE MARDI AU MAROC DE LA MINISTRE SUÉDOISE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
La ministre des Affaires étrangères de Suède, Margot Wallström, est attendue ce mardi au Maroc pour une visite de quelques jours au cours de laquelle elle s'entretiendra avec les autorités marocaines notamment "des moyens de renforcer la coopération" entre les deux pays.
La ministre suédoise aura une série d'entretiens notamment avec la ministre déléguée aux Affaires étrangères Mbarka Bouaida.
C'est la première visite du genre qu'entreprend la chef de la diplomatie suédoise après que les deux pays aient mis fin à leur crise née en septembre 2015 autour de la question du Sahara marocain.
Récemment, le gouvernement suédois a réaffirmé qu'il "n'a pas l'intention de reconnaître le Polisario", infligeant ainsi un sérieux camouflet aux séparatistes et au régime algérien.
Après cette annonce, le gouvernement marocain s'est déclaré satisfait jugeant la position suédoise "conforme au droit international et en harmonie avec le processus" onusien en cours.
Le deuxième volet de la visite de Margot Wallström est lié à sa participation à une conférence internationale qu'organise le Maroc le mercredi 7 septembre à Rabat autour du thème "Femmes, Paix, Sécurité et Développement".
Cette conférence à laquelle participeront d'éminentes personnalités étrangères sera présidée par Mbarka Bouaida en commémoration du 60ème anniversaire de l'adhésion du Maroc aux Nations Unies ainsi qu'à la célébration du 15ème anniversaire de la résolution 1325 sur "Femmes, Paix et Sécurité" adoptée le 31 octobre 2000.