Enfin ! Quand tu es seul à assumer le destin d'une nation qui plus est entouré de vautour qui ne pensent qu'à leur gueules.Je comprend pourquoi le roi parait de plus en plus fatigué sur les video, et prend autant de vacances !
Auteur
Message
Fahed64 Administrateur
messages : 25526 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Pour prévenir l’antisémitisme il faut non pas étudier l'holocauste ( fait étranger au Maroc et au marocain) mais garder la mémoire immatérielle de la culture juive au Maroc ( synagogue, musée, cimetière etc) ce que fait le Maroc à merveille.
En ça nos compatriote juif marocains on un rôle primordiale à jouer puisque pour maintenir le lien il faut être deux à le vouloir ! Notre constitution ainsi que l'action de l'état et des citoyens sont la pour rappeler que nous ne les oublions pas ( au sens positif du terme).
Ceci étant dit, je suis contre un enseignement coupable de l'holocauste au Maroc. L'étudier sous l'angle du fait historique et critique est nécessaire mais pas à la sauce européenne ( Shoah business) !
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 9 Oct 2018 - 16:17
MAP a écrit:
Participation à Lyon de M. Abdelouafi Laftit au G6 européen sur le terrorisme et la migration
mardi, 9 octobre, 2018 à 12:53
Lyon – Le ministre de l’intérieur, M. Abdelouafi Laftit, prend part depuis lundi à Lyon (centre-est de la France) aux travaux du Sommet-G6 des ministres de l’intérieur des six grands pays de l’Union Européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne) sur le terrorisme et la migration.
Le Maroc et les Etats-Unis sont les deux seuls pays invités à ce G6, auquel participent également les commissaires européens chargés des affaires intérieures et de la sécurité, la vice-secrétaire américaine à la sécurité intérieure et le procureur général des Etats-Unis.
L’invitation du Maroc à cette importante rencontre est intervenue en reconnaissance notamment de son rôle en matière de lutte contre le terrorisme et de préservation de la sécurité.
Réuni à l’initiative de la France, ce Sommet de deux jours a permis aux différentes délégations d’aborder les thématiques à l’ordre du jour, lesquelles se rapportent essentiellement aux enjeux de sécurité et de lutte contre le terrorisme et à la gestion des flux migratoires irréguliers. Les échanges entre les délégations participantes ont également porté sur la coopération sécuritaire au Sahel, la lutte contre le terrorisme via internet et les techniques de communication.
Les délégations participantes ont assisté, par ailleurs, à un exercice de grande ampleur sur la gestion d’un attentat terroriste, organisé en marge du Sommet au Groupama Stadium de Lyon, propriété de l’Olympique de Lyon.
Cette démonstration, qui a fait intervenir plusieurs centaines de forces spécialisées et de figurants, a été suivie par une quarantaine de délégations techniques venues des pays participants.
M. Laftit participe à ce Sommet à la tête d’une délégation du ministère de l’intérieur, composée de M. Khalid Zerouali, Wali, directeur de l’immigration et de la surveillance des frontières, et de M. Mohamed Moufakkir, wali, directeur de la coopération internationale. La délégation marocaine compte également M. Omar Touyer, Consul général du Maroc à Lyon.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
moroccanfighter sergent chef
messages : 275 Inscrit le : 22/09/2016 Localisation : maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 10 Oct 2018 - 19:09
Le Roi Mohammed VI a reçu mercredi après-midi, au Palais royal de Rabat, le Prince Abdulaziz bin Saoud bin Nayef bin Abdulaziz, ministre saoudien de l'Intérieur, porteur d'un message du souverain Salman Ibn Abdelaziz Al Saoud. Le Prince Abdulaziz bin Saoud bin Nayef bin Abdulaziz, ministre saoudien de l'Intérieur, est arrivé mardi 9 octobre soir au Maroc pour une visite officielle. a écrit:
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 10 Oct 2018 - 21:08
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Jeu 11 Oct 2018 - 19:18
MAP a écrit:
M. Abdelouafi Laftit s’entretient à Rabat avec son homologue saoudien
jeudi, 11 octobre, 2018 à 17:32
Rabat- Le ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, s’est entretenu, jeudi à Rabat, avec le ministre saoudien de l’Intérieur, SAR le Prince Abdelaziz Ben Saoud Ben Nayef Ben Abdelaziz.
Les deux ministres ont examiné, à cette occasion, les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun et les développements et les défis sécuritaires que connait la région arabe, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur.
A l’issue de cette rencontre, s’est tenue une réunion élargie à laquelle ont pris part, outre les deux ministres, plusieurs responsables des ministères de l’Intérieur des deux pays frères, au cours de laquelle l’accent a été mis sur la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération entre les deux départements à travers la conclusion d’un accord dans le domaine de la coopération sécuritaire portant sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée, le terrorisme, l’émigration clandestine et le trafic de drogues, ainsi que l’échange des données et des expertises, selon la même source.
Dans le domaine de la formation et du renforcement des capacités, poursuit le communiqué, les deux parties ont convenu d’élaborer et de mettre en oeuvre des programmes d’échange d’experts, de tenir des sessions de formation conjointes et d’échanger leurs expériences.
Elles ont également mis l’accent sur la mise oeuvre de la convention de coopération en matière de protection civile signée à Riyad en 2013.
Les deux parties considèrent que cette rencontre constitue une pierre de plus dans l’édifice des relations de coopération fructueuse existant entre les deux pays, basées sur les liens de fraternité, et reflétant la solidité des relations fraternelles liant SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et le Serviteur des deux Lieux Saints de l’Islam, le Roi Salmane Ibn Abdelaziz Al-Saoud, conclut le communiqué.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Jeu 11 Oct 2018 - 22:39
Quand les saoudiens se sentent pris dans une ruelle étroite, ils se rappellent vite de leur pays frère !!
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Jeu 11 Oct 2018 - 23:50
Qu'ils nous finance quelques 30 F-16 Block 70 , et on verra par la suite ce que ont peut faire
bradli23 Colonel
messages : 1855 Inscrit le : 27/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 12 Oct 2018 - 2:35
ils sont en train de faire des manœuvres aériennes avec la Tunisie, pourquoi ils n'ont pas choisi notre pays, on a un paysage varié et par endroits proche du théâtre Yemeni.
mais peu importe leur gesticulations, je trouve que notre position lors de la crise avec le Qatar était bien réfléchie on a démontré qu'on est pas un pays suiveur ou une république bananière.
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 12 Oct 2018 - 7:39
La Tunisie est frontalière à la lubie qui est le pays où se déroule une guerre entre les alliées des saouds d'une part et qatar-Turquie de l'autre.
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 12 Oct 2018 - 7:41
Pas besoin de faire un exercice de show avec eux, on a fait le Yémen, et ils savent très bien de quoi on est capable
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 12 Oct 2018 - 16:14
Fox-One a écrit:
La Tunisie est frontalière à la lubie qui est le pays où se déroule une guerre entre les alliées des saouds d'une part et qatar-Turquie de l'autre.
Surtout la Tunisie et sa relation avec Riad est celle d'un dominé et d'un dominant.
On sait ce que donne les commandements saoudiens sur des théâtres d'opération...Allah i jina.
On a plus à leur apprendre que le contraire, mais leur orgueil...
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Jeu 18 Oct 2018 - 19:26
MAP a écrit:
Sommet de Bruxelles : l’UE soutient une proposition de Madrid pour un plan d’accompagnement du Maroc en matière migratoire
jeudi, 18 octobre, 2018 à 18:28
Madrid – L’Union européenne a fait part, lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE tenu les 17 et 18 octobre à Bruxelles, de son soutien à une proposition de l’Espagne portant sur la mise en place d’un plan d’accompagnement du Maroc en matière de gestion du défi migratoire.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Doha – L’Emir du Qatar SA Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani a reçu, lundi à Doha, M. Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Sûreté nationale et directeur général de la Surveillance du territoire national, en visite au Qatar pour prendre part au 12ème Salon international de la sûreté intérieure et de la sécurité civile “Milipol Qatar 2018”.
Cette audience s’est déroulée en présence du Premier ministre, ministre de l’Intérieur du Qatar, Cheikh Abdullah Bin Nasser Bin Khalifa Al Thani qui s’était entretenu, plus tôt dans la journée, avec M. Hammouchi de plusieurs aspects de la coopération entre les deux pays et a examiné avec lui nombre de sujets d’intérêt commun, indique l’Agence de presse qatarie (QNA).
Le coup d’envoi officiel du Milipol Qatar 2018 a été donné, lundi matin dans la capitale qatarie, en présence de ministres, de dirigeants sécuritaires et de hauts gradés militaires représentant les différents pays participants, dont le Maroc.
Ce conclave sécuritaire international connait la participation de 219 sociétés provenant de 24 pays, dont 90 entreprises locales.
Le Milipol Qatar 2018 se veut une vitrine permettant aux différents exposants de faire étalage de leurs dernières innovations dans le domaine de la sécurité civile, notamment les solutions et équipements de défense, les techniques de télécommunication, l’analyse et gestion des risques, la protection des sites industriels, la sécurité portuaire et aéroportuaire, entre autres.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 30 Oct 2018 - 0:10
Certaines sites particulièrement goud.ma parlent de l'échec du gazoduc nigeria-Maroc. Le Nigeria consolidé ses relations avec l'Algérie. Le même site rapporte que un représentant saoudien s'est réunis avec des responsables algériens en une réunion officielle en préséance de représentants de la rasd
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 30 Oct 2018 - 7:11
L'article du goud.ma dont vous parlé cite "des medias algériens" comme source.
L'autre info concernat SA .. Je dis que l'arabie saoudite a bien définit sa position claire et nette lors de la 4e commission de l'Assemblée générale des Nations Unies. Donc juste de l'intoxe pour rien
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 30 Oct 2018 - 7:33
Désolé les saouds ne jouent plus dans la catégorie claire et nette. C'est un pays louche désormais. Il leur arrivera même d'accepter les pots de miel pour ne pas dire vin.
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 30 Oct 2018 - 22:51
Allô Lagos ne répond plus.
simplet General de Brigade
messages : 3183 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 31 Oct 2018 - 0:59
Fox-One a écrit:
Allô Lagos ne répond plus.
ça remonte au 13 octobre, mais rien de nouveau, y a 18 mois le vice président du Nigeria est venu a Alger et il a dit la même chose, c'est juste des paroles diplomatique
les Nigérians ont tiré leur conclusion , l’Algérie ne va jamais faire accéder un nouveau fournisseur dans son marché traditionnel qui est déjà très concurrentiel
.
_________________
.
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
.
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2510 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Jeu 1 Nov 2018 - 21:45
Bourita en mauritanie pour délivrer un message royal à ould abdelaziz
Citation :
https://www.hespress.com/politique/410789.html
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Jeu 1 Nov 2018 - 23:26
mbarki_49 a écrit:
Bourita en mauritanie pour délivrer un message royal à ould abdelaziz
Citation :
https://www.hespress.com/politique/410789.html
En vue de la rencontre sur le dossier des provinces du Sud?
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
Shugan188 Modérateur
messages : 5656 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 2 Nov 2018 - 15:29
Maroc : « La seule politique migratoire cohérente de l’Europe, c’est mettre la pression sur les pays de transit »
Propos recueillis par Charlotte Bozonnet
Dans un entretien au « Monde », Nasser Bourita, chef de la diplomatie du royaume, revient sur la Libye, le Sahara occidental et les migrations.
De passage à Paris, mercredi 31 octobre, où il a rencontré son homologue Jean-Yves Le Drian, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, revient sur plusieurs échéances à venir de l’agenda international : le sommet sur la Libye à Palerme les 12 et 13 novembre, les discussions avec l’Union européenne (UE) sur le contrôle des migrations, et la relance des négociations sur le Sahara occidental, prévue début décembre à Genève.
Vous vous êtes entretenu avec Jean-Yves Le Drian à la Celle-Saint-Cloud. Quel était l’objectif de cette rencontre ?
Nasser Bourita Nous devions préparer plusieurs échéances bilatérales, notamment une visite prochaine du président de la République, Emmanuel Macron, au Maroc, qui aura lieu dans le courant du mois. Mais aussi une importante réunion sur la Libye prévue dans une dizaine de jours en Italie. Une réunion qui s’inscrit dans le prolongement de l’accord de Paris [en mai, les quatre principaux acteurs de la crise libyenne s’étaient notamment engagés sur la tenue d’élections en décembre] mais qui doit prévoir des ajustements tenant compte des évolutions intervenues depuis.
Nous pensons que la dimension sécuritaire du problème devrait recevoir la même attention que le processus politique. On peut fixer toutes les échéances électorales que l’on veut, si on ne prépare pas le terrain, notamment en termes sécuritaires, cela s’avérera contre-productif. Comme en août à Tripoli, où la perspective d’une élection a excité les différentes milices, chacune voulant renforcer ses positions. Le principal objectif est alors devenu l’obtention d’un cessez-le-feu plutôt qu’un travail sur le processus politique.
Cet épisode montre bien qu’un élément clé des accords de Skhirat [accords de paix interlibyens signés au Maroc en décembre 2015], à savoir l’article 34 sur les arrangements sécuritaires, n’a jamais reçu l’attention nécessaire de la part de la communauté internationale. Ces accords ne portaient pas seulement sur une transition politique. Il s’agissait aussi de passer d’un pays contrôlé par les milices à la constitution d’une police nationale libyenne professionnelle. C’est fondamental. J’ai vu Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, il y a quelques jours à Rabat, et nous avons longuement échangé là-dessus, à savoir : comment faire de la réunion de Palerme une étape concrète pour la préparation d’un contexte favorable à la tenue d’élections en Libye. Cela veut dire, par exemple, renforcer les structures chargées de superviser le cessez-le-feu, veiller à ce que les infrastructures importantes de l’Etat, comme l’aéroport, sortent des mains des milices pour être confiées à une police nationale, mais aussi assurer la formation d’une telle police dont l’allégeance irait à la Libye tout entière. Sans cela, le processus politique restera vain.
Enfin, nous avons évoqué le sommet sur la Méditerranée qui se tiendra en juin 2019 à Marseille, et que le Maroc considère comme un moment important. Les sujets sur cette zone sont en effet très nombreux, mais il existe peu d’espaces pour en discuter.
L’un de ces sujets est celui des migrations. Depuis cet été, des milliers de ressortissants subsahariens ont été arrêtés au Maroc et déplacés de force dans le sud du pays. Pourquoi un tel durcissement de votre politique migratoire ?
Dès le départ, la politique migratoire du Maroc a reposé sur trois piliers : la solidarité, la responsabilité et la coopération internationale. Nous avons lancé en 2013 un large processus de régularisations. Alors qu’en Europe les gouvernements se renvoient la balle en se disant « J’en ai pris 100, tu dois en prendre 300 », nous, un pays en développement, avons traité 50 000 demandes de régularisation en trois ans, dont 90 % ont été satisfaites.
S’agissant de ceux qui ne veulent pas rester, nous avons prévenu dès le début : nous n’accepterons pas que le Maroc devienne une plateforme pour des actions illégales. Cet été, la situation dans le nord était devenue inacceptable. A Cassiago [la forêt proche de l’enclave espagnole de Ceuta] et à Nador [ville marocaine voisine de l’enclave de Melilla], la mainmise de réseaux de trafiquants a débouché sur des attaques contre les forces de l’ordre et des violences sur les migrants eux-mêmes. La décision du gouvernement italien de fermer le pays aux arrivées depuis la Libye a poussé les réseaux de passeurs à se redéployer vers la route Maroc-Espagne. Nous nous devions de prendre nos responsabilités vis-à-vis de nos citoyens et des migrants. Nous l’avons fait en associant les ambassades des pays d’origine de ces derniers, qui ont elles-mêmes mené des opérations d’identification de leurs ressortissants.
Le troisième pilier de notre politique est la coopération internationale : ce que fait le Maroc au sein de l’Union africaine, ou l’accueil à Marrakech de la Conférence internationale sur la migration sous l’égide de l’ONU, les 10 et 11 décembre.
Ce n’est pas la première fois que des opérations de déplacement de migrants sont menées, mais elles ne l’avaient jamais été de façon aussi massive et brutale, comme l’attestent ceux qui travaillent sur le sujet, médias ou ONG. Des migrants ont été arrêtés jusque dans leur domicile.
On généralise sur la base de témoignages individuels. Nous avons éloigné ces gens du nord du pays pour des raisons évidentes : leur objectif était de partir, de prendre la mer, au risque de perdre la vie comme beaucoup d’autres avant eux. En outre, certains pays et médias font en sorte de se focaliser sur les pays de transit en les accusant de mal gérer, de ne pas faire leur travail. Le Maroc a agi en partenaire responsable de l’Europe et n’a pas de leçons à recevoir.
A combien s’élève l’aide financière de l’UE au Maroc pour le contrôle des frontières ?
Une offre a été avancée par l’Europe – autour de 140 millions d’euros –, mais ce sont les premières discussions. On est toutefois bien loin de ce qui a été exigé par certains pays. Le Maroc n’est pas dans une politique de chantage, du type « Je suis votre gendarme, combien vous me payez ? ». Il a sa propre politique migratoire et entend y être fidèle. Nous pensons que les pays de transit ne doivent pas être au cœur de la politique. Il faut que tous les pays d’origine, de transit, de destination assument leurs responsabilités. Le fait de donner de l’argent relève de la même logique que l’idée d’installer des centres. Ce sont de fausses bonnes idées qui créeront plus de problèmes qu’elles n’en régleront.
Qu’attendez-vous de l’UE ?
Une approche migratoire cohérente. Aujourd’hui, il y a presque autant de politiques migratoires que de pays. Il n’y a qu’à voir les débats au sein du Conseil européen. Le seul moment où l’UE est cohérente, c’est pour mettre la pression sur les pays de transit. Ce n’est pas comme ça que l’on trouvera des solutions. La migration doit être prise pour ce qu’elle est, à savoir un phénomène naturel. Il y a 256 millions de migrants dans le monde (3 % de la population mondiale), dont 36 millions d’Africains. A 80 %, ces migrants africains restent sur le continent. Il reste donc 7 millions de personnes qui quittent l’Afrique pour le reste du monde, dont 1,5 million de façon irrégulière. A l’arrivée, 0,5 % de la migration mondiale est africaine et illégale. Voilà de quoi nous parlons. Or, quand on écoute les discours politiques en Europe, quand on regarde certains reportages, on présente cela comme une invasion de l’Europe par l’Afrique. Si on ramenait le problème à sa dimension réelle, le débat serait plus serein et efficace.
Autre sujet d’actualité pour la diplomatie marocaine : le Sahara occidental. Le mandat de la Minurso vient d’être renouvelé pour six mois, et non pour un an, par le Conseil de sécurité de l’ONU. Et des discussions directes, les premières depuis 2012, doivent se tenir en décembre à Genève. Qu’en attendez-vous ?
Le débat sur la durée du renouvellement est un faux débat. Ce n’est pas la durée qui est importante, mais le processus politique qui est indépendant de l’opération de maintien de la paix. Nous attendons des discussions de décembre qu’elles soient différentes des précédentes sur le format : qu’il n’y ait pas de distinction entre les participants, que chacun des acteurs – Maroc, Front Polisario, Algérie, Mauritanie – soit mis sur le même plan que les autres.
Différentes, aussi, sur l’ordre du jour : qu’il y ait plus de réalisme et de compromis, moins de rhétorique. Certaines choses ne sont pas négociables pour le Maroc, à savoir toute solution qui remettrait en cause l’intégrité territoriale du royaume ou qui prévoirait une option référendaire.
ralek1 Colonel-Major
messages : 2062 Inscrit le : 27/04/2016 Localisation : Lyon Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 2 Nov 2018 - 21:32
Maroc : « La seule politique migratoire cohérente de l’Europe, c’est mettre la pression sur les pays de transit »
Propos recueillis par Charlotte Bozonnet
Dans un entretien au « Monde », Nasser Bourita, chef de la diplomatie du royaume, revient sur la Libye, le Sahara occidental et les migrations.
De passage à Paris, mercredi 31 octobre, où il a rencontré son homologue Jean-Yves Le Drian, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, revient sur plusieurs échéances à venir de l’agenda international : le sommet sur la Libye à Palerme les 12 et 13 novembre, les discussions avec l’Union européenne (UE) sur le contrôle des migrations, et la relance des négociations sur le Sahara occidental, prévue début décembre à Genève.
Vous vous êtes entretenu avec Jean-Yves Le Drian à la Celle-Saint-Cloud. Quel était l’objectif de cette rencontre ?
Nasser Bourita Nous devions préparer plusieurs échéances bilatérales, notamment une visite prochaine du président de la République, Emmanuel Macron, au Maroc, qui aura lieu dans le courant du mois. Mais aussi une importante réunion sur la Libye prévue dans une dizaine de jours en Italie. Une réunion qui s’inscrit dans le prolongement de l’accord de Paris [en mai, les quatre principaux acteurs de la crise libyenne s’étaient notamment engagés sur la tenue d’élections en décembre] mais qui doit prévoir des ajustements tenant compte des évolutions intervenues depuis.
Nous pensons que la dimension sécuritaire du problème devrait recevoir la même attention que le processus politique. On peut fixer toutes les échéances électorales que l’on veut, si on ne prépare pas le terrain, notamment en termes sécuritaires, cela s’avérera contre-productif. Comme en août à Tripoli, où la perspective d’une élection a excité les différentes milices, chacune voulant renforcer ses positions. Le principal objectif est alors devenu l’obtention d’un cessez-le-feu plutôt qu’un travail sur le processus politique.
Cet épisode montre bien qu’un élément clé des accords de Skhirat [accords de paix interlibyens signés au Maroc en décembre 2015], à savoir l’article 34 sur les arrangements sécuritaires, n’a jamais reçu l’attention nécessaire de la part de la communauté internationale. Ces accords ne portaient pas seulement sur une transition politique. Il s’agissait aussi de passer d’un pays contrôlé par les milices à la constitution d’une police nationale libyenne professionnelle. C’est fondamental. J’ai vu Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, il y a quelques jours à Rabat, et nous avons longuement échangé là-dessus, à savoir : comment faire de la réunion de Palerme une étape concrète pour la préparation d’un contexte favorable à la tenue d’élections en Libye. Cela veut dire, par exemple, renforcer les structures chargées de superviser le cessez-le-feu, veiller à ce que les infrastructures importantes de l’Etat, comme l’aéroport, sortent des mains des milices pour être confiées à une police nationale, mais aussi assurer la formation d’une telle police dont l’allégeance irait à la Libye tout entière. Sans cela, le processus politique restera vain.
Enfin, nous avons évoqué le sommet sur la Méditerranée qui se tiendra en juin 2019 à Marseille, et que le Maroc considère comme un moment important. Les sujets sur cette zone sont en effet très nombreux, mais il existe peu d’espaces pour en discuter.
L’un de ces sujets est celui des migrations. Depuis cet été, des milliers de ressortissants subsahariens ont été arrêtés au Maroc et déplacés de force dans le sud du pays. Pourquoi un tel durcissement de votre politique migratoire ?
Dès le départ, la politique migratoire du Maroc a reposé sur trois piliers : la solidarité, la responsabilité et la coopération internationale. Nous avons lancé en 2013 un large processus de régularisations. Alors qu’en Europe les gouvernements se renvoient la balle en se disant « J’en ai pris 100, tu dois en prendre 300 », nous, un pays en développement, avons traité 50 000 demandes de régularisation en trois ans, dont 90 % ont été satisfaites.
S’agissant de ceux qui ne veulent pas rester, nous avons prévenu dès le début : nous n’accepterons pas que le Maroc devienne une plateforme pour des actions illégales. Cet été, la situation dans le nord était devenue inacceptable. A Cassiago [la forêt proche de l’enclave espagnole de Ceuta] et à Nador [ville marocaine voisine de l’enclave de Melilla], la mainmise de réseaux de trafiquants a débouché sur des attaques contre les forces de l’ordre et des violences sur les migrants eux-mêmes. La décision du gouvernement italien de fermer le pays aux arrivées depuis la Libye a poussé les réseaux de passeurs à se redéployer vers la route Maroc-Espagne. Nous nous devions de prendre nos responsabilités vis-à-vis de nos citoyens et des migrants. Nous l’avons fait en associant les ambassades des pays d’origine de ces derniers, qui ont elles-mêmes mené des opérations d’identification de leurs ressortissants.
Le troisième pilier de notre politique est la coopération internationale : ce que fait le Maroc au sein de l’Union africaine, ou l’accueil à Marrakech de la Conférence internationale sur la migration sous l’égide de l’ONU, les 10 et 11 décembre.
Ce n’est pas la première fois que des opérations de déplacement de migrants sont menées, mais elles ne l’avaient jamais été de façon aussi massive et brutale, comme l’attestent ceux qui travaillent sur le sujet, médias ou ONG. Des migrants ont été arrêtés jusque dans leur domicile.
On généralise sur la base de témoignages individuels. Nous avons éloigné ces gens du nord du pays pour des raisons évidentes : leur objectif était de partir, de prendre la mer, au risque de perdre la vie comme beaucoup d’autres avant eux. En outre, certains pays et médias font en sorte de se focaliser sur les pays de transit en les accusant de mal gérer, de ne pas faire leur travail. Le Maroc a agi en partenaire responsable de l’Europe et n’a pas de leçons à recevoir.
A combien s’élève l’aide financière de l’UE au Maroc pour le contrôle des frontières ?
Une offre a été avancée par l’Europe – autour de 140 millions d’euros –, mais ce sont les premières discussions. On est toutefois bien loin de ce qui a été exigé par certains pays. Le Maroc n’est pas dans une politique de chantage, du type « Je suis votre gendarme, combien vous me payez ? ». Il a sa propre politique migratoire et entend y être fidèle. Nous pensons que les pays de transit ne doivent pas être au cœur de la politique. Il faut que tous les pays d’origine, de transit, de destination assument leurs responsabilités. Le fait de donner de l’argent relève de la même logique que l’idée d’installer des centres. Ce sont de fausses bonnes idées qui créeront plus de problèmes qu’elles n’en régleront.
Qu’attendez-vous de l’UE ?
Une approche migratoire cohérente. Aujourd’hui, il y a presque autant de politiques migratoires que de pays. Il n’y a qu’à voir les débats au sein du Conseil européen. Le seul moment où l’UE est cohérente, c’est pour mettre la pression sur les pays de transit. Ce n’est pas comme ça que l’on trouvera des solutions. La migration doit être prise pour ce qu’elle est, à savoir un phénomène naturel. Il y a 256 millions de migrants dans le monde (3 % de la population mondiale), dont 36 millions d’Africains. A 80 %, ces migrants africains restent sur le continent. Il reste donc 7 millions de personnes qui quittent l’Afrique pour le reste du monde, dont 1,5 million de façon irrégulière. A l’arrivée, 0,5 % de la migration mondiale est africaine et illégale. Voilà de quoi nous parlons. Or, quand on écoute les discours politiques en Europe, quand on regarde certains reportages, on présente cela comme une invasion de l’Europe par l’Afrique. Si on ramenait le problème à sa dimension réelle, le débat serait plus serein et efficace.
Autre sujet d’actualité pour la diplomatie marocaine : le Sahara occidental. Le mandat de la Minurso vient d’être renouvelé pour six mois, et non pour un an, par le Conseil de sécurité de l’ONU. Et des discussions directes, les premières depuis 2012, doivent se tenir en décembre à Genève. Qu’en attendez-vous ?
Le débat sur la durée du renouvellement est un faux débat. Ce n’est pas la durée qui est importante, mais le processus politique qui est indépendant de l’opération de maintien de la paix. Nous attendons des discussions de décembre qu’elles soient différentes des précédentes sur le format : qu’il n’y ait pas de distinction entre les participants, que chacun des acteurs – Maroc, Front Polisario, Algérie, Mauritanie – soit mis sur le même plan que les autres.
Différentes, aussi, sur l’ordre du jour : qu’il y ait plus de réalisme et de compromis, moins de rhétorique. Certaines choses ne sont pas négociables pour le Maroc, à savoir toute solution qui remettrait en cause l’intégrité territoriale du royaume ou qui prévoirait une option référendaire.
Aïe aïe aïe!! M. Bourita annonce déjà la couleur des prochaines discussions. Le Maroc ne se contentera pas de la présence de l'Algérie sur la même table. Il veut lui parler directement...et entendre ses réponses directement. Des réponses genre "moi je suis juste observateur" ou "faut voir avec le Polisario"...etc mènent directement à l'échec de discussions. On est dans l'anticipation et c'est bien. On est pas encore sur le fond du sujet car déjà sur la forme le problème n'est pas encore réglé...
_________________ "C'est un plaisir de faire sauter l'ingénieur avec son propre pétard". William Shakespeare ; Hamlet (1603)
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Sam 3 Nov 2018 - 20:14
Hier il y a eu la visite de notre MAE en Mauritanie, il a d'abord rencontré le président puis son homologue. Apparemment ça c'est bien passé et l'accueil était digne et chaleureux.