Sujet: Re: Actualités Algeriennes Sam 5 Déc 2020 - 23:26
En plusieurs décennies de voisinage avec la mafia-junte de l'Est, on a appris que chez eux, plus c’est gros comme une bouse d'éléphant au beau milieu d'un terrain blanc de neige, plus ça passe crème. S'ils se décident à choisir un autre "président", soyez sur qu'ils ne chercheront pas bien loin quand il suffit de sortir quelqu'un du frigo pour le réchauffer à la hâte et le présenter au peuple. Rien ne m'étonne plus dans ce pays.
_________________ «Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable», Nikita Khrouchtchev
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 0:02
Citation :
Algérie : l’étrange pari d’une privatisation des banques par la Bourse
Le gouvernement souhaite introduire en Bourse une partie du capital de deux banques publiques à l’horizon 2021. Une opération qui s’avère compliquée, en pratique, sur un marché peu attractif.
Immeuble de la banque CPA à Oran. CPA est l'un des établissements qui pourraient être concernés par la réforme.
Alors que le ministre algérien des Finances et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Aymane Benabderrahme, vient d’annoncer l’ouverture du capital de deux banques publiques – qu’il n’a pas nommées – courant 2021, la question du manque de liquidité sur le marché refait surface.
En effet, le ministre a précisé que cette opération doit être réalisée via la Bourse d’Alger (SGBV), et ce dans le cadre des réformes gouvernementales du système financier national.
« La difficulté est que le marché boursier en Algérie n’est pas liquide », rappelle un banquier de la place. De fait, la Bourse d’Alger n’enregistre que très peu de transactions et il est donc plus difficile pour un investisseur de trouver acquéreur s’il souhaite revendre ses actions, l’économie algérienne étant largement sous domination bancaire en termes de financement. Transactions « insuffisantes »
D’après le dernier rapport publié par l’autorité de régulation du marché financier algérien, la Cosob, la capitalisation boursière globale de la Bourse d’Alger représente moins de 45 milliards de dinars (285 millions d’euros) au 31 décembre 2018, soit moins de 0,5 % du PIB. Un montant 186 fois inférieur à la valeur totale des actions de sa voisine casablancaise, qui enregistrait une capitalisation boursière globale de 582 milliards de dirhams (53 milliards d’euros), au cours de la même année.
Par ailleurs, même si le volume global des échanges en bourse atteignait 249 696 titres sur l’année 2019, soit une hausse de plus de 10,23 % par rapport à 2018, et qu’ils ont également augmenté de 20 % en valeur, à 249 millions de dinars, les chiffres sont jugés « insuffisants », par l’autorité.
« Le nombre de transactions réalisées en Bourse est stable par rapport à l’année 2017, mais reste tout de même très insuffisant, ce qui dénote du faible niveau de liquidité sur le marché », souligne la Cosob. Elle précise que « les échanges ont porté globalement sur un seul titre, en l’occurrence Biopharm ».
Seulement quatre titres sur le marché principal
La place d’Alger s’avère également être un marché financier très peu profond. Seuls quatre titres sont cotés au compartiment action du marché principal : Alliance Assurances, l’hôtelier EGH El-Aurassi, les groupes pharmaceutique Saidal et Biopharm. Ils étaient encore cinq jusqu’en mars dernier, date à laquelle l’agro-industriel NCA Rouiba a présenté une offre publique de retrait en bourse.
Le compartiment PME, quant à lui, comporte toujours une seule société, AOM Invest spécialisée dans le développement du tourisme thermal et de bien-être, admise en décembre 2018. Durant l’année 2019, la Cosob n’a délivré aucun visa pour l’émission des emprunts obligataires. De même, aucune obligation n’a été admise à la cote officielle de la bourse d’Alger.
Mais alors que faut-il espérer de l’annonce du gouvernement algérien cette semaine ? « La bonne nouvelle est que l’État a pris conscience du fait que ces banques publiques, qui concentrent la majorité de l’activité bancaire nationale, lui coûtent cher », souligne notre banquier. « Le fait que ces établissements soient par ailleurs utilisés pour financer d’autres entreprises publiques déficitaires ne peut plus continuer », poursuit-il. Une option pour les investisseurs institutionnels
Selon les observateurs du marché, il serait plus efficace de privatiser ou de fusionner les banques publiques, très nombreuses, avant d’ouvrir leur capital. Pour rappel, dans le panorama bancaire algérien, en mal de liquidités depuis plusieurs mois, près de 90 % des dépôts sont enregistrés par les banques publiques.
Il s’agira sûrement d’investisseurs du type compagnies d’assurances, Fonds national d’investissement (FNI) ou toute autre société qui détient du cash
Ce sont elles qui détiennent le plus de créances avec le Trésor public. En outre, leur portefeuille se compose des clients qui exportent le moins (et génèrent donc moins de contre-valeurs dinar). Ainsi par exemple de la pétrolière nationale Sonatrach, dont les comptes ne sont déposés que dans une banque, la Banque extérieure d’Algérie (BEA).
Sur les six grandes banques publiques qui dominent le marché, BEA, la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), la Banque de développement local (BDL) et la Caisse populaire d’Algérie (CPA) sont celles identifiées comme étant en sous-liquidité.
Shugan188 Modérateur
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 0:06
Fahed64 a écrit:
eiffel65 a écrit:
Ces informations toujours démentie viennent toujours de la presse marocaine et font parler les marocains, même pour les relations uae et les visa qui est faux. Il y a une guerre de propagande du côté de votre presse qui est très offensive et belliqueuse dans le grossissement de fait qui ont une base réel peut être mais pas aussi importante
De quoi tu parles stp peux tu être plus précis ? Parce que ton intervention est vague...
Aurait t’on inventé des frappes sur tindouf en utilisant des images houtis? Aurait t’on déclaré qu’un général algériens a perdu la mémoire à Tindouf à la suite d’une attaque nerveuse? A t’on déclaré que les soldats algériens sont isolés et meurent de soif ?
Est ce que notre presse a été passé au rouleau à fake news par la presse francophone et anglo-saxonne ? Invente t’on des articles en les attribuant à DW Arabic
Stp 7cham chwiya c’est comme si de dire le Hirak n’est pas en Algérie mais au Maroc alors que « tout le monde le sait! »
Quand le correspondant de l APS sur notre forum parle ,il ne parle pas aux forumiste marocains mais aux algériens et autres nationalités qui lisent notre forum .Comme un politrouk il essaie de maintenir le mensonge et la distorsion de la réalité vivantes dans l esprit des susceptibles à la désinformation.
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 0:13
@Winners a écrit:
Citation :
Algérie : l’étrange pari d’une privatisation des banques par la Bourse
Le gouvernement souhaite introduire en Bourse une partie du capital de deux banques publiques à l’horizon 2021. Une opération qui s’avère compliquée, en pratique, sur un marché peu attractif.
Immeuble de la banque CPA à Oran. CPA est l'un des établissements qui pourraient être concernés par la réforme.
Alors que le ministre algérien des Finances et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Aymane Benabderrahme, vient d’annoncer l’ouverture du capital de deux banques publiques – qu’il n’a pas nommées – courant 2021, la question du manque de liquidité sur le marché refait surface.
En effet, le ministre a précisé que cette opération doit être réalisée via la Bourse d’Alger (SGBV), et ce dans le cadre des réformes gouvernementales du système financier national.
« La difficulté est que le marché boursier en Algérie n’est pas liquide », rappelle un banquier de la place. De fait, la Bourse d’Alger n’enregistre que très peu de transactions et il est donc plus difficile pour un investisseur de trouver acquéreur s’il souhaite revendre ses actions, l’économie algérienne étant largement sous domination bancaire en termes de financement. Transactions « insuffisantes »
D’après le dernier rapport publié par l’autorité de régulation du marché financier algérien, la Cosob, la capitalisation boursière globale de la Bourse d’Alger représente moins de 45 milliards de dinars (285 millions d’euros) au 31 décembre 2018, soit moins de 0,5 % du PIB. Un montant 186 fois inférieur à la valeur totale des actions de sa voisine casablancaise, qui enregistrait une capitalisation boursière globale de 582 milliards de dirhams (53 milliards d’euros), au cours de la même année.
Par ailleurs, même si le volume global des échanges en bourse atteignait 249 696 titres sur l’année 2019, soit une hausse de plus de 10,23 % par rapport à 2018, et qu’ils ont également augmenté de 20 % en valeur, à 249 millions de dinars, les chiffres sont jugés « insuffisants », par l’autorité.
« Le nombre de transactions réalisées en Bourse est stable par rapport à l’année 2017, mais reste tout de même très insuffisant, ce qui dénote du faible niveau de liquidité sur le marché », souligne la Cosob. Elle précise que « les échanges ont porté globalement sur un seul titre, en l’occurrence Biopharm ».
Seulement quatre titres sur le marché principal
La place d’Alger s’avère également être un marché financier très peu profond. Seuls quatre titres sont cotés au compartiment action du marché principal : Alliance Assurances, l’hôtelier EGH El-Aurassi, les groupes pharmaceutique Saidal et Biopharm. Ils étaient encore cinq jusqu’en mars dernier, date à laquelle l’agro-industriel NCA Rouiba a présenté une offre publique de retrait en bourse.
Le compartiment PME, quant à lui, comporte toujours une seule société, AOM Invest spécialisée dans le développement du tourisme thermal et de bien-être, admise en décembre 2018. Durant l’année 2019, la Cosob n’a délivré aucun visa pour l’émission des emprunts obligataires. De même, aucune obligation n’a été admise à la cote officielle de la bourse d’Alger.
Mais alors que faut-il espérer de l’annonce du gouvernement algérien cette semaine ? « La bonne nouvelle est que l’État a pris conscience du fait que ces banques publiques, qui concentrent la majorité de l’activité bancaire nationale, lui coûtent cher », souligne notre banquier. « Le fait que ces établissements soient par ailleurs utilisés pour financer d’autres entreprises publiques déficitaires ne peut plus continuer », poursuit-il. Une option pour les investisseurs institutionnels
Selon les observateurs du marché, il serait plus efficace de privatiser ou de fusionner les banques publiques, très nombreuses, avant d’ouvrir leur capital. Pour rappel, dans le panorama bancaire algérien, en mal de liquidités depuis plusieurs mois, près de 90 % des dépôts sont enregistrés par les banques publiques.
Il s’agira sûrement d’investisseurs du type compagnies d’assurances, Fonds national d’investissement (FNI) ou toute autre société qui détient du cash
Ce sont elles qui détiennent le plus de créances avec le Trésor public. En outre, leur portefeuille se compose des clients qui exportent le moins (et génèrent donc moins de contre-valeurs dinar). Ainsi par exemple de la pétrolière nationale Sonatrach, dont les comptes ne sont déposés que dans une banque, la Banque extérieure d’Algérie (BEA).
Sur les six grandes banques publiques qui dominent le marché, BEA, la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), la Banque de développement local (BDL) et la Caisse populaire d’Algérie (CPA) sont celles identifiées comme étant en sous-liquidité.
J'imagine qu'à Casablanca, aux sièges de la Bank of Africa, Attijari Wafabank et la Banque Populaire, ils sont entrain de préparer les caddies pour faire des courses
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 0:33
eiffel65 a écrit:
Ces informations toujours démentie viennent toujours de la presse marocaine et font parler les marocains, même pour les relations uae et les visa qui est faux. Il y a une guerre de propagande du côté de votre presse qui est très offensive et belliqueuse dans le grossissement de fait qui ont une base réel peut être mais pas aussi importante
Celle-là c'est la meilleure , c'est vrai que c'est pas ton pays qui a fait passer la propagande au rang des beaux des arts pendant 45 ans..
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 0:51
eiffel65 a écrit:
Ces informations toujours démentie viennent toujours de la presse marocaine et font parler les marocains, même pour les relations uae et les visa qui est faux. Il y a une guerre de propagande du côté de votre presse qui est très offensive et belliqueuse dans le grossissement de fait qui ont une base réel peut être mais pas aussi importante
les infos sont passées à la moulinettes par la presse marocaine, sous le prisme des relations tendues entre les 2 pays (grossissements, éxagérations...) mais les infos ne viennent pas de la presse marocaine elle même, qui reprend juste des infos de la presse internationale voir algerienne
Citation :
Les Emirats suspendent la délivrance de visas à 13 pays dont l’Algérie https://www.visa-algerie.com/les-emirats-suspendent-la-delivrance-de-visas-a-13-pays-dont-lalgerie/
Citation :
UAE halts new visas to citizens of 13 mostly Muslim states: document The ban also applies to citizens of Algeria, Kenya, Iraq, Lebanon, Tunisia and Turkey, it says. https://www.reuters.com/article/us-emirates-immigration/uae-halts-new-visas-to-citizens-of-13-mostly-muslim-states-document-idUSKBN2850OI
Citation :
UAE halts new visas to citizens of 13 mostly Muslim states
The visa ban also applies to citizens of Algeria, Kenya, Iraq, Lebanon, Pakistan and Tunisia, the document said. https://www.aljazeera.com/news/2020/11/25/uae-halts-new-visas-to-citizens-of-13-mostly-muslim-states
Citation :
Exclusif. Les médecins allemands ont tranché : Tebboune a besoin d’au moins 8 mois de convalescence avec “un arrêt de travail”
messages : 25539 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 1:17
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Il y a la une opportunité historique pour les banques marocaines d’investir en Algérie !
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 5:31
eiffel65 a écrit:
Ces informations toujours démentie viennent toujours de la presse marocaine et font parler les marocains, même pour les relations uae et les visa qui est faux. Il y a une guerre de propagande du côté de votre presse qui est très offensive et belliqueuse dans le grossissement de fait qui ont une base réel peut être mais pas aussi importante
Tout est sorti de vos journaux et bien et à juste été repris pas l'inverse il faut pas raconté n'importe quoi
QuickShark a écrit:
En plusieurs décennies de voisinage avec la mafia-junte de l'Est, on a appris que chez eux, plus c’est gros comme une bouse d'éléphant au beau milieu d'un terrain blanc de neige, plus ça passe crème. S'ils se décident à choisir un autre "président", soyez sur qu'ils ne chercheront pas bien loin quand il suffit de sortir quelqu'un du frigo pour le réchauffer à la hâte et le présenter au peuple. Rien ne m'étonne plus dans ce pays.
Gaid voulait Macri pour info il à merdé en faisant monté les enchère avec Saïd donc cette option avait été écarté à l'époque
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 11:23
Fahed64 a écrit:
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Il y a la une opportunité historique pour les banques marocaines d’investir en Algérie !
Vous parlez de l'Algérie comme si c'était un État logique, rationnel et pragmatique !
Attijariwafa Bank a avait soumis une demande d'agrément en vue de la création d'une filiale en Algérie en 2006, la demande est rester sans réponse !
Stinger a écrit:
QuickShark a écrit:
En plusieurs décennies de voisinage avec la mafia-junte de l'Est, on a appris que chez eux, plus c’est gros comme une bouse d'éléphant au beau milieu d'un terrain blanc de neige, plus ça passe crème. S'ils se décident à choisir un autre "président", soyez sur qu'ils ne chercheront pas bien loin quand il suffit de sortir quelqu'un du frigo pour le réchauffer à la hâte et le présenter au peuple. Rien ne m'étonne plus dans ce pays.
Gaid voulait Macri pour info il à merdé en faisant monté les enchère avec Saïd donc cette option avait été écarté à l'époque
C'est logique Makri qui est formaté aux thèses du système :
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 12:51
Aucune chance que des banques marocaines puissent racheter des banques algériennes : il y aura toujours le veto des dirigeants algériens. D'un autre côté je souhaite beaucoup de courage aux éventuels futurs repreneurs vu l'état de délabrement de ces banques à tous les niveaux (organisation, système d'information, qualification du personnel, pratiques bancaires, contrôle, transparence, indépendance par rapport aux lobbies au pouvoir ...)
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 13:07
Fahed64 a écrit:
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Il y a la une opportunité historique pour les banques marocaines d’investir en Algérie !
y a 10 ans c’était une opportunité aujourd'hui c'est un suicide .
les images du Liban risque de se reproduire sous peu
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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simplet General de Brigade
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 16:34
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iznassen Capitaine
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 18:50
Le successeur de fakhamatohou ..pauvre algerie..
Citation :
Confidentiel. A 90 ans, Goudjil a oublié que la Grande-Bretagne ne fait plus partie de l’Union Européenne
Le 29 novembre dernier, Barry Lowen, ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, a rendu une visite de courtoise à Salah Goudjil, l’actuel Président du Conseil de la Nation. Il s’agissait d’une visite au cours de laquelle le diplomate britannique voulait s’entretenir avec le deuxième personnage de l’Etat algérien à propos de plusieurs dossiers relatifs la coopération bilatérale entre les deux pays. Barry Lowen était venu également dire au revoir aux institutions algériennes car sa mission s’achève prochainement à l’ambassade de Grande-Bretagne en Algérie.
Cependant, Salah Goudjil a commis une terrible maladresse lors de cette rencontre. A 90 ans, le dirigeant le plus âgé en ce moment au plus haut sommet des institutions de l’Etat algérien, a oublié que la Grande-Bretagne ne fait plus partie de l’Union Européenne depuis le 31 janvier 2020 à minuit à la suite du Brexit, le processus de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne décidé à la suite du référendum du 23 juin 2016 durant lequel la population britannique a voté en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne à hauteur de 51,9 %.
A ce titre, la procédure de retrait, au titre de l’article 50 du traité sur l’Union européenne, a été déclenchée par le gouvernement britannique le 29 mars 2017. Pendant une période de transition jusqu’à la fin de 2020, le Royaume-Uni doit rester au sein de l’union douanière et du marché unique européens, le temps de négocier les termes d’un accord de libre-échange avec l’Union Européenne. Ceci dit, depuis le 28 janvier 2020, les 73 députés britanniques ont quitté définitivement le Parlement Européen.
Malheureusement, il semble que l’algérien Salah Goudjil ne connaît pas toutes ces informations puisque lors de sa rencontre avec l’ambassadeur britannique à Alger, le président du Conseil de la Nation s’est lancé dans une violente diatribe dirigée à l’encontre du Parlement Européen et de sa résolution votée le jeudi 26 novembre dernier pour condamner les pratiques liberticides du régime algérien. Le diplomate britannique n’a pas hésité à montrer sa gêne même s’il n’avait pas osé rappeler à son interlocuteur algérien que son pays ne fait plus partie des instances parlementaires de l’Union Européenne.
En dépit la gêne manifeste du diplomate britannique, Salah Goudjil n’a pas cessé de se montrer insistant pour dénoncer la résolution adoptée par les députés européens. Il aura fallu attendre la fin de la rencontre protocolaire pour que des collaborateurs de Salah Goudjil interviennent afin de lui rappeler la vérité qu’il semble avoir ignoré : il n’y a plus aucune relation entre les députés britanniques et les députés européens. Dans le communiqué final, les services du Conseil de la Nation ont tenté de rectifier la bourde commise par Salah Goudjil en reformulant les termes des critiques formulées par le deuxième personnage de l’Etat algérien lors de cette entrevue avec Barry Lowen qui gardera certainement un souvenir inoubliable de la perspicacité de celui qui pourra succéder prochainement au président malade Abdelmadjid Tebboune afin de diriger par intérim les affaires de l’Etat algérien.
messages : 6770 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 19:33
Goudjil est un pion, il ne reprendra pas la suite même en cas de complication du cas du président algérien.
Citation :
L’armée algérienne prépare l’après Tebboune
Alors que l’état de santé du président algérien hospitalisé en Allemagne ne semble guère s’améliorer, les plus hauts gradés de l’armée se retrouvent quotidiennement en conclave pour préparer l’après Tebboune
La communication pour le moins parcellaire sur l’état de santé du président Tebboune et l’absence d’images où on le découvrirait hospitalisé mais pleinement conscient ne cessent d’alimenter rumeurs et spéculations en tout genre en Algérie, au moment où ce pays subit une recrudescence de la pandémie.
L’incertitude sur l’état du président Tebboune – censé promulguer la nouvelle Constitution après le référendum du 1er novembre et ratifier la loi de Finances 2021 – pousse certaines voix à réclamer l’application de l’Article 102 de la Loi fondamentale, relatif à la vacance du pouvoir, afin d’éviter une crise constitutionnelle. « L’Article 102 facilite bien les choses dans la mesure où le constat de vacance de pouvoir se fait en deux temps : l’état d’empêchement temporaire [du président], d’une durée maximale de quarante-cinq jours, puis sa démission de plein droit au-delà de cette durée », explique le politologue Mohamed Hennad cité par l’AFP.
Vers une collégialité du pouvoir
La solution constitutionnelle qui verrait le remplacement du président Tebboune par le président par intérim du Sénat, Salah Goudjil, ne semble pas d’actualité. En effet cet ancien combattant de la guerre d’indépendance, âgé de 89 an, se trouve dans un état de santé très fragile. Outre son impuissance et son niveau de corruption, la classe dirigeante algérienne est frappée par la limited’age.
C’est pour ces raisons que les hauts gradés algériens s’orienteraient vers un pouvoir de type collégial qui pourrait assurer une sorte de transition. L’Algérie avait déja connu une construction de ce type avec le Haut Comité d’Etat (HCE) mis en place en 1992 après la destitution du président Chadli. Encore faut-il dénicher « le diamant rouge », autrement dit l’oiseau rare, susceptible de prendre la tète de cette instance collégiale.
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 6 Déc 2020 - 19:40
Magnifique ils en ont encore pour 2 ans à tourner en rond politiquement
2 ans d'immobilisme supplémentaire à faire du surplace pendant que les caisses se vident...
La grande mosquée d'Alger a été inaugurée sans faste, ni rien du tout. Le symbole civilisationnel de rien du tout a fait pschittt
2022 ça va exploser chez eux....
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Dès qu'un responsable algérien est acculé, il attaque le Maroc :
Citation :
Pr Kamel Senhadji est le directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire
Comment se fait-il que certains pays comme le Maroc ont déjà commencé la campagne de vaccination ?
Il est toujours possible d’acheter des vaccins, mais c’est un risque. Au Maroc, ils ont « parié au casino », comme on dit. Si ça marche, tant mieux, ils auront gagné du temps et vacciné du monde. Si ça ne marche pas, ils vont payer les pots cassés et il y aura des dégâts. L’Algérie a une démarche plus prudente qui est comparable à ce qui se fait dans le reste des pays du monde, en particulier chez les Européens. On attend tous les résultats des vaccins, mais avec un petit décalage puisque les pays européens vont se servir d’abord en premier avant de produire pour le reste du monde. Mais le processus est le même, basé sur l’étude rationnelle du choix de ces vaccins.
La réponse d'un algérien :
Citation :
Dr Yacine Terkmane : Président du Conseil régional de l’Ordre des médecins de Blida :
Dans le même entretien, à la question comment se fait-il que le Maroc a déjà commencé la campagne de vaccination, le Pr Senhadji confirme le début de la vaccination au Maroc et affirme que le ‘’Maroc a joué au casino’’.
Il commet de ce fait une inexactitude et une légèreté dans ses propos. Sans être l’avocat de nos frères marocains, Non le Maroc n’a pas commencé la vaccination. Par contre le Maroc participe avec 600 ressortissants dans un essai clinique de phase 3 dans le cadre d’un accord de partenariat signé le 20 aout 2020 avec le laboratoire pharmaceutique chinois Sinopharm.
Cet accord prévoit la livraison de 10 millions de doses au royaume avant la fin de l’année en cas de résultats probants. Le ministre de la Santé, Mr Khalid Ait Taleb, a par ailleurs confirmé qu’un accord a également été signé le 18 septembre avec le britannique Astra Zeneca, prévoyant la fourniture de 17 millions de doses, plus 3 millions supplémentaires en option, le gouvernement est actuellement en négociation avec les laboratoires Pfizer, Johnson & Johnson et Can Sino Biologics pour augmenter encore la couverture de sa population.
Malgré ces options sur les approvisionnements, le cabinet royal, dans un communiqué en date du lundi 9 novembre déclare que le Maroc s’apprête à lancer une opération massive de vaccination contre le coronavirus mais que le chemin était encore long avant une vaccination de masse.
Non Monsieur le Professeur, le Maroc ne joue pas au casino.
Afin de lever toute éventuelle équivoque, j’ai un grand respect pour le Professeur Senhadji. Néanmoins les hautes fonctions qu’il occupe exige des propos responsables et mesurés.
Officier à la retraite Zakaria Mustafa Azouz et de la famille du président Tebboune balance :
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FAMAS Modérateur
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Mar 8 Déc 2020 - 19:20
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Mer 9 Déc 2020 - 13:33
Econostrum a écrit:
L'UE veut approfondir ses relations avec l'Algérie
A l'issue d'une réunion en visioconférence des membres du Conseil d'association UE-Algérie, lundi 7 décembre 2020, Josep Borrell a indiqué que l'Algérie "est un partenaire très important pour l'Europe, de par sa proximité et sa taille, de par son rôle dans la région et sur le continent africain, mais également et surtout de par les liens étroits qui nous unissent depuis longtemps."
Le Haut représentant de l'Union européenne a exprimé le souhait de l'UE d'"approfondir les relations afin d'atteindre leur plein potentiel pour que nous ressortions avec un partenariat vraiment renforcé."
L'Algérie a signé en 2002 un accord d'association avec l'UE qui est entré en vigueur en 2005. Il prévoyait l'établissement d'une zone de libre échange (ZLE) en 2017, une date décalée au 1er septembre 2020 avant que le président algérien Abdelmadjid Tebboune en demande le report. Alger entend revoir l'accord.
L'UE entend continuer à soutenir la diversification de l'économie algérienne. "L'amélioration du climat des affaires est clé pour pouvoir faciliter des investissements producteurs d'emplois. Dans ce contexte, il est important que les échanges commerciaux se fassent dans le respect de l'Accord d'association, cadre qui offre la prévisibilité et la stabilité nécessaire. La Commission européenne a transmis récemment une proposition visant à résoudre le différend en la matière et l'UE espère trouver très prochainement un accord dans le cadre de l'article 100 de l'Accord d'association", précise le texte final.
L'article 100 encadre les modalités de règlement des différends entre l'UE et l'Algérie. Ils reposent notamment sur une balance commerciale en défaveur de l'Algérie et le démantèlement des derniers droits de douane par les autorités algériennes. Elles entendent réviser le calendrier de ce démantèlement tarifaire. L'Algérie devrait adhérer, début 2021, à la zone de libre-échange africaine (Zleca) créée en 2018 et qui regroupe cinquante-trois pays et 1,2 milliard d'habitants.
Les crises dans la région évoquées
Plusieurs dossiers ont été abordés au cours de ces échanges du Conseil d'association : gouvernance et droits de l'homme , coopération économique et échanges commerciaux, environnement, énergie et migration. "La relation bilatérale est fondée sur le respect mutuel ainsi que sur la reconnaissance et le respect des valeurs universelles et des engagements internationaux ayant trait à l'Etat de droit et au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales", a rappelé l'UE dans un communiqué du Conseil de l'Union européenne.
Les crises libyennes et maliennes, le Processus de paix au Moyen-Orient et la question du Sahara occidental ainsi que la coopération régionale et la prévention comme la lutte contre le terrorisme et la radicalisation se trouvaient également à l'ordre du jour des discussions entre Josep Borrell et Sabri Boukadoum, ministre algérien des Affaires étrangères. "Les relations de l'UE avec l'Algérie sont vitales. L'Algérie est la porte de l'Afrique , l'Algérie est aussi un facteur de stabilité dans la région et elle aussi un marché de 45 millions d'habitants", a rappelé le chef de la diplomatie algérienne.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
BOUBOU General de Division
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Mer 9 Déc 2020 - 14:15
...discours plein d'hypocrisie comme toujours. Mais dans les faits tous savent que c'est le contraire.
Rien de nouveau.
Et cela se traduit sur la coopération. Rien à avoir avec la coopération envers le Maroc. On est pas au même niveau.
Ils nous critiquaient à l'époque ou nous montrions notre intérêt à un arrimage économique avec l'UE, maintenant ils essaient de nous singer mais sans succès il faut dire.
Les Européens savent qu'il n'y a rien à gagner économiquement avec l'Algérie. Ca se limite au programme pétrole contre nourriture finalement. Et la problèmatique migratoire qui inquiète.
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
mbarki_49 Colonel-Major
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Mer 9 Déc 2020 - 14:35
@Winners Commandant
messages : 1006 Inscrit le : 22/03/2014 Localisation : Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 10 Déc 2020 - 16:27
Citation :
Algérie-Émirats arabes unis : de l’amitié à la brouille
Abdelaziz Bouteflika et Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan (Émirats arabes unis) lors d'une cérémonie d'accueil à l'aéroport d'Alger, le 16 juillet 2007.
Sahara, Israël, Libye… les sujets de frictions entre les deux pays, proches du temps d’Abdelaziz Bouteflika et d’Ahmed Gaïd Salah, se sont multipliés ces derniers mois.
Ce n’était qu’une rumeur, mais une rumeur qui en dit long sur l’état des relations entre l’Algérie et les Émirats arabes unis (EAU). Contrairement à ce qui a été rapporté et largement commenté en novembre dernier, les Émirats n’ont pas suspendu l’octroi de visas pour les ressortissants algériens. Des informations mensongères et sans fondements, commentait le 26 novembre le ministère algérien des Affaires étrangères.
Si ce sujet est donc clos, il n’en constitue pas moins un épisode qui marque un changement notable dans les relations historiques entre Alger et cet émirat du Golfe. C’est qu’entre les deux capitales, les sujets qui fâchent se succèdent, au point que l’époque où ces relations étaient plus que cordiales semble bien éloignée. Sahara occidental, normalisation avec Israël ou encore dossier libyen, Alger et Abou Dhabi ne jouent plus la même partition sur tous ces dossiers.
« Ce n’est pas une rupture, c’est une refondation des ces relations avec d’un côté l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants aux Émirats et de l’autre la disparition des figures de l’ancien régime du président Bouteflika », nuance un diplomate algérien. Rapprochement entre Rabat et Abou Dhabi
Le dernier coup de canif dans cette relation ? L’ouverture officielle le 4 novembre d’un consulat général émirati à Laâyoune, au Sahara occidental. Pour Rabat, cette ouverture vaut reconnaissance de fait de sa souveraineté sur la région et constitue une victoire politique dans la mesure où les Émirats sont le premier pays arabe à y inaugurer un consulat. Si Alger a sobrement pris acte de la décision des Émirats, cette ouverture n’en constitue pas moins un revers diplomatique.
« L’Algérie a sa politique, elle n’insulte pas, n’invective pas, commente sobrement le chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum. Elle va de l’avant, sans se soucier des autres. Nous avons nos principes et nous ne les abandonnerons pas. Nous n’avons peur de personne. »
L’Algérie demeure un soutien inconditionnel de la cause sahraouie
C’est que l’Algérie demeure un soutien inconditionnel de la cause sahraouie et n’a de cesse de rappeler le droit des Sahraouis à l’autodétermination dans le cadre d’un règlement du conflit via un référendum sous l’égide de l’ONU. Le rapprochement entre Rabat et Abou Dhabi a aussi pris la forme d’un soutien sans équivoque des EAU à l’opération du Maroc « pour défendre la sécurité de son territoire et de ses citoyens » à Guerguerate, la zone-tampon qui relie le Maroc et la Mauritanie.
L’alignement des EAU sur la position marocaine constitue un précédent qui pèsera à long terme sur ses liens avec l’Algérie. Tout comme la décision d’Abou Dhabi de normaliser ses relations avec Israël, après l’accord signé le 15 septembre à Washington sous l’égide de l’administration Trump.
Cette normalisation est de nature à brouiller encore plus les rapports avec l’Algérie tant il est vrai que cette dernière demeure un soutien inconditionnel à la cause palestinienne et considère Israël comme l’ennemi juré de la Palestine avec lequel toute idée de rapprochement est totalement exclue. D’ailleurs, c’est à Alger que la proclamation de l’État palestinien a été annoncée le 15 novembre 1988. Trente ans plus tard, l’Algérie n’a pas dévié d’un iota de cette position.
De l’eau dans le gaz
À vrai dire, il y avait déjà de l’eau dans le gaz entre ces deux-là, notamment sur le conflit libyen. Le soutien politique, financier et militaire des Émiratis à Khalifa Haftar a irrité au plus haut point du côté d’Alger, qui a vu d’un très mauvais œil l’offensive du maréchal sur Tripoli en avril 2019, laquelle a compromis pendant plus d’un an toutes les négociations et menacé la stabilité de la frontière algéro-libyenne — plus de 1000 kilomètres.
L’Algérie n’a pas non plus oublié les efforts déployés par Abou Dhabi, l’Égypte, le Maroc et le Qatar pour contrecarrer la candidature de Ramtane Lamamra, l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, pour le poste d’envoyé spécial de l’ONU en Libye. Face au forcing diplomatique déployé par ses « amis arabes » auprès de Washington, le diplomate algérien a fini par renoncer.
Tous ces dossiers provoquent malaise, incompréhension et distanciation entre Alger et Abou Dhabi
Tous ces dossiers provoquent malaise, incompréhension et distanciation entre Alger et Abou Dhabi. Une situation qui constitue une rupture assez nette et sans doute durable dans les relations tissées de longue date entre les deux pays. Particulièrement sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 après vingt ans de règne. Abdelaziz Bouteflika et Cheikh Zayed (EAU).
L’ancien chef de l’État algérien avait noué des liens extrêmement forts avec les dirigeants émiratis, notamment avec Zayed ben Sultan Al Nahyane — dit Cheikh Zayed — qui a dirigé la fédération depuis sa création en 1971 jusqu’à sa mort en novembre 2004. À l’époque de « sa traversée du désert » dans les années 1980, Bouteflika avait été pris en charge par cet émir qui lui avait assuré le gîte et le couvert en mettant à sa disposition une suite dans un hôtel de luxe à Abou Dhabi, en lui offrant une ferme dans les environs et en pourvoyant à ses besoins financiers. Reconnaissance et gratitude
Arrivé au pouvoir en 1999, Bouteflika n’a pas ménagé ses efforts pour montrer sa reconnaissance à l’égard de son bienfaiteur. Sous sa présidence, des hommes d’affaires et des entreprises des Émirats ont obtenu des marchés colossaux dans les services, l’industrie, le commerce ainsi que dans l’armement. L’armée algérienne était même devenue devenue un cliente privilégiée des EAU.
Bouteflika avait poussé tellement loin sa reconnaissance et sa gratitude à son protecteur qu’il avait décrété un deuil national de trois jours à la mort de Cheikh Zayed en novembre 2004 et fait annuler toutes les festivités commémoratives du 1er Novembre, anniversaire du déclenchement de la guerre de libération de 1954.
Le chef de l’État déchu n’était pas le seul à entretenir des liens extrêmement privilégiés avec les dirigeants émiratis. Ahmed Gaïd Salah, ancien vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée était un grand ami des Émirats où il se rendait fréquemment.
Les Algériens soupçonnent les Émirats d’avoir œuvré à torpiller le Hirak
Devenu l’homme fort du régime après la démission de Bouteflika, Gaïd continuait à se rendre à Abou Dhabi, éveillant ainsi des soupçons d’enrichissement ou de compromission politique avec les dirigeants de cette fédération.
Les visites fréquentes de l’ex-homme fort de l’armée lui avaient valu des attaques de la part d’anciens responsables algériens l’accusant de prendre ses ordres directement de la bouche des responsables émiratis. Les liens qu’entretenait Ahmed Gaïd Salah avec les Émiratis étaient d’autant plus mal vus que les Algériens soupçonnent ce pays du Golfe d’avoir œuvré à torpiller le Hirak qui avait chassé du pouvoir Bouteflika.
L’éviction de l’ancien chef de l’État et la disparition d’Ahmed Gaïd Salah en décembre 2019 marquent ainsi la fin d’une époque dans les relations avec les Émirats. D’autant que ni le président Abdelmadjid Tebboune ni le chef d’État-major de l’armée, Saïd Chengriha, ne sont connus pour avoir tissé des liens personnels ou d’intérêts avec les dirigeants des Émirats arabes unis.