messages : 632 Inscrit le : 13/01/2020 Localisation : España Nationalité :
Sujet: Armée Française / French Armed Forces Mar 1 Déc - 9:45
Rappel du premier message :
_________________ SI VIS PACEM, PARA BELLUM
DULCE BELLUM INEXPERTIS
Le vrai soldat ne se bat pas parce qu'il déteste ce qui est devant lui, mais parce qu'il aime ce qui est derrière lui...
Godric aime ce message
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Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 7 Jan - 19:24
Il me semble que c'est nous les 1er a les avoir formé sur nos simu.c130
_________________
الله الوطن الملك
jf16 General de Division
messages : 41485 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 8 Jan - 10:12
Citation :
Jean-Marc Tanguy
08/01/2021 09:00 | Jean-Marc Tanguy
Défense : le Noël du Poitou
Juste avant les permissions de fin d’année, l’escadron de transport 3/61 Poitou a appris qu’il recevra en 2021 une nouvelle boule optronique MX-20 de dernière génération, issue de la gamme L3Harris.
Capacités C3ISTAR Cette livraison annoncée en 6 mois chrono permettra à l'escadron 3/61 Poitou de tenir ses promesses en matière de C3ISTAR. La seule unité du commandement des opérations spéciales (COS) opérant sur avions exploitait déjà depuis 2010 une boule MX-15 puis une MX-20 arrivée quelques mois plus tard. Ces matériels ont donné manifestement toute satisfaction sur la décennie, étant employés principalement au Sahel, mais également en Libye et en zone irako-syrienne. Elles ont été au-rendez-vous de nombreuses opérations anti-terroristes. Deux autres boules MX-20 avaient été acquises dans le cadre du programme C3ISTAR déployé à partir de 2018 en opération. C’est donc la cinquième boule acquise chez Wescam, qui apparaît comme le nec plus ultra pour les besoins très particuliers des forces spéciales, comme c'est aussi le cas aux Etats-Unis.
La Marine a aussi des boules MX-20 Rappelons que la Marine a aussi acquis des MX-20, d’abord trois en urgence opérations en début des années 2010, puis beaucoup plus dans le cadre du standard 6 de l’ATL2. La Marine semble extrêmement contente de ses boules, puisqu’elle a en plus réalisé des tirs de bombes guidées avec cet équipement, et désigné des cibles pour les chasseurs. Le Poitou a réalisé au moins une illumination à fin de tir depuis qu'il exploite ces matériels. L'unité a développé en interne des configurations C3ISTAR dès le début de la décennie 2000, en réutilisant une boule MOSP récupérée du drone Hunter, retiré du service en 2004. Cette boule bi-spectrale, sommaire mais suffisante pour ouvrir l'intérêt du niveau stratégique, avait été utilisée en 2008 au Tchad, permettant de monitorer la progression d'un rezzou rebelle vers N'Djamena. A l'époque, les images avaient été transmises en temps réel au PC français dans la capitale, une première technique pour l'époque.
La capacité d'innovation du Poitou Elle illustre parfaitement la capacité de l'escadron à innover, en fédérant les capacités de ses spécialistes, personnels navigants, mais aussi mécaniciens avionique, spécialistes des systèmes d'information et de commandement (SIC) et partenariats avec ses fournisseurs comme Eclipse pour les SATCOM, essentiels pour diffuser le renseignement à haut débit en temps réel. L'entrée en service des drones Harfang puis Reaper n'a pas banalisé cette capacité, car l'avantage du concept C3ISTAR du Poitou est qu'il peut se déployer sans infrastructure préalable (tout est dans l'avion) et il ne nécessite pas non plus une capacité satellitaire spécifique. En outre, l'avion porteur est auto-protégé, et comporte sa propre capacité d'analyse à bord. La modularité recherchée par le Poitou pour toutes ses innovations permet en outre de l'utiliser sur un large spectre de vecteurs
messages : 41485 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 8 Jan - 11:51
Citation :
Le sous-marin nucléaire lanceur d’engins « Le Terrible » immobilisé pendant 14 mois
PAR LAURENT LAGNEAU · 8 JANVIER 2021
Premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] à embarquer le missile stratégique M-51, Le Terrible a été mis en service en 2010. Ce qui fait que, après dix années à assurer la permanence de la dissuasion nucléaire, ce bâtiment se trouve actuellement en « Indisponibilité périodique pour entretien et réparation » [IPER], et donc en cale sèche, dans le bassin n°8 de la base navale de Brest.
La Force océanique stratégique [FOST] ne comptera donc plus que trois SNLE opérationnels pendant 14 mois. Ce qui n’est évidemment pas une première : cela a été le cas pendant les années 2010, les sous-marins « Le Triomphant », « Le Téméraire » et « Le Vigilant » ayant été immobilisés à tour de rôle pour être modernisés et modifiés afin de pouvoir être en mesure de mettre en oeuvre le missile M-51. Ce qui avait allongé de six mois environ leur indisponibilité.
Durant l’IPER du SNLE « Le Terrible », qui se fera sous la maitrisé d’oeuvre de Naval Group et la maîtrise d’ouvrage du Service de soutien de la flotte [SSF], il est prévu de démonter et de contrôler 40.000 équipements, d’effectuer 60.000 lignes de travaux préventifs et d’assurer 300 modifications afin d’améliorer la conduite et les performances du navire.
Le chantier portera notamment sur l’entretien de la coque et des structures, l’énergie et la propulsion, la sécurité en plongée, le système d’arme et de dissuasion [SAD], la détection des menaces et le système de conduite et d’exploitation du sous-marin.
Au total, l’IPER du SNLE Le Terrible exigera 2,5 millions d’heures de travail et mobilisera plus de 900 personnes, six jours sur sept.
« Au-delà des équipes Naval Group des sites de Brest, Ruelle, Nantes-Indret et Ollioules [proche de Toulon], le maître d’œuvre coordonne le travail de près de 45 entreprises de la région brestoise et du Grand Ouest afin d’assurer ensemble les 2,5 millions d’heures nécessaires à la réalisation de ces travaux », a précisé l’industriel.
L’activité « sous-marins » sera importante pour Naval Group en 2021. Outre l’IPER du SNLE Le Terrible, il lui faudra réparer le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle, gravement endommagé par un incendie, à Toulon, en juin dernier, et poursuivre la construction du second SNA de la classe Barracuda, le « Duguay-Trouin », dont la coque épaisse vient d’être fermée. En parallèle, le programme australien « Attack », qui prévoit la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda, se poursuit, de même que le projet « Prosub » au Brésil. Enfin, en plus d’un éventuel contrat aux Philippines, l’industriel français est en lice dans un appel d’offres lancé par les Pays-Bas.
messages : 41485 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 8 Jan - 12:33
Citation :
08/01/2021
Arrivée du premier Mirage 2000D modernisé !
En ce début de nouvelle année l’Armée de l’air française commence à réceptionner ses premiers Mirage 2000D modernisés. Le premier exemplaire a rejoint la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan le 7 janvier dernier.
Rappel :
La rénovation à mi-vie de la flotte Mirage 2000D, prévue dans la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 et placée sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA) et concerne 55 appareils. Elle permettra de doter le Mirage 2000D de capacités air-sol et air-air améliorées, ainsi que d’un système de navigation et d’attaque complémentaire, tactile et centralisé, qui facilitera le dialogue entre l’homme et la machine.
Série de tests :
Le nouveau standard du Mirage 2000D va subir des essais en vue d’obtenir sa certification opérationnelle. A ce propos, le DGA explique : « ces essais doivent permettre de valider l’objectif d’autoriser l’emploi du nouveau standard au sein des forces (telles que les ouvertures de domaine ou les campagnes temps chaud) et de permettre une transition opérationnelle optimale pour les escadrons chargés de l’employer au quotidien sur les théâtres d’opérations extérieures (OpEx) comme sur le territoire national. L’ambition est ainsi de pouvoir déployer, en opération, le M2000D rénové au cours de l’année 2022, après une période d’appropriation au sein des unités de la 3e escadre de chasse ».
Combler la lente arrivée des Rafale :
La motivation de la modernisation d’une partie de la flotte des Mirage 2000 est due principalement à la révision de l’approvisionnement des avions de combat Rafale. En effet, le prochain transfert de Rafale à l'armée de l'air française ne se produira qu'en 2020, soit le résultat du budget de défense 2014-19, qui prévoit un taux de livraison réduit. Une partie des Rafale initialement prévus pour l’Armée de l’air ont été prélevés pour venir équiper les clients étrangers comme l’Egypte, le Qatar et l’Inde et prochainement la Grèce (signature portée à fin janvier). Pour maintenir sa capacité, l'Armée de l'air française a réussi à obtenir une concession en retour, une modernisation de ses Mirage 2000D.
Les grandes lignes de la modernisation :
Plus précisément, la modernisation des « 2000D » concerne le système de navigation et d'attaque (SNA) qui est complètement revu, retravaillé, et modernisé par Dassault Aviation. En effet, il y a maintenant quelques temps, le système de navigation du Mirage 2000D reposait sur des fonds de carte en carton, scannés, et projetés à l'officier navigateur système d'armes (NOSA) via un agrandisseur. Le nouveau système est numérique. Le Mirage 2000D ne possède pas de canon de bord, la mise à niveau va permettre de combler ce manque avec l’intégration d’une nacelle développée par Dassault Aviation et qui sera montée selon les besoins sur le point avant gauche des Mirage 2000D, en symétrique des nacelles de désignation laser. En fait le système va utiliser des canons DEFA de 30mm en provenance des Mirage F1.
Enfin, la modernisation prend en compte la possibilité pour les Mirage 2000D de pouvoir s'équiper et décoller avec un emport asymétrique. Aujourd'hui, ces appareils ne peuvent emporter que le même type de bombes sur les emports ouverts pour les tirs air-sol, ce qui avait pour effet, par exemple, d'avoir des appareils qui décollaient avec uniquement deux GBU-49 sous le ventre. A la suite de cette rénovation, les 2000D pourront décoller et aller frapper avec, au moins, deux types de bombes différentes, comme par exemple une GBU-12 couplée à une GBU-49. De plus, les Mirage 2000D modernisés seront compatibles pour emporter la nouvelle nacelle désignation laser « Talios » de Thales et la nacelle ASTAC (Analyseur de signaux tactiques). Pour terminer les missiles air-air Magic II sont remplacés par des MICA IR (InfraRouge).
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 9 Jan - 12:00
http://www.opex360.com/2021/01/09/permettant-de-se-passer-du-gps-le-systeme-francais-vision-a-passe-des-essais-prometteurs/ a écrit:
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
jf16 General de Division
messages : 41485 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 11 Jan - 10:12
Citation :
JL Brunet / Armée de l'Air et de l'Espace
11/01/2021 13:19 | BOQUET Justine
Le CEMA rappelle les particularités de la défense française
Le chef d'Etat major des armées, le général Lecointre, s'est exprimé auprès de la presse anglo-saxonne, afin de présenter la singularité militaire et son application aux forces françaises. L'occasion ainsi de s'exprimer auprès d'une cible plus large et ainsi expliquer à nos alliés le fonctionnement de la France. Et qui sait, peut être renforcer certaines coopérations ?
Un paysage menaçant. Dès ses propos introductifs, le Général Lecointre le rappelle. « La France agit pour garantir sa survie face aux menaces existentielles », déclare-t-il auprès d'un média américain. Des menaces qui sont multiples, perçues par l'ensemble des armées. Depuis la revue stratégique, où la résurgence des tensions internationales a été mise en lumière, jusqu'à la vision stratégique du CEMAT, rappelant la nécessité de se préparer à des conflits symétriques, la nature des menaces pouvant venir mettre en péril la sécurité de la France a été largement analysée. C'est également dans ce sens que le CDE et l'Armée de l'Air et de l'Espace ont émergé. Consciente de l'enjeu représenté par le spatial, la Ministre des Armées a rapidement décidé de se saisir du sujet et d'étudier les options françaises, à la fois pour protéger nos actifs mais également répondre en cas d'attaque. Le lancement du satellite d'observation militaire CSO-2 s'inscrit notamment dans cette dynamique. « Il participe à la modernisation de nos capacités spatiales de défense » a ainsi déclaré le 29 décembre Florence Parly. « Le système d'observation militaire CSO apporte un niveau de résolution et une capacité d'acquisition inégalées en Europe, permettant aux armées d'accroître leur capacité de surveillance et de renseignement, et à la France de disposer d'une plus grande autonomie en matière d'appréciation de la situation et de décision », complète le Ministère des Armées. Un renouvellement des moyens français qui a ainsi été entériné par la LPM et qui passera également, en 2021, par le lancement de Syracuse 4, puis de CSO-3 en fin d'année.
Outre le spatial, le MinArm s'est également penché sur les menaces cybers. Le Comcyber, créé en 2017, vise à protéger les systèmes d'information, participe à la « conception, la planification et la conduite des opérations militaires de cyberdéfense », à l'élaboration de la stratégie RH du ministère dans ce domaine et à l'évaluation des besoins capacitaires des armées. Sur le volet cyber, si l'aspect défensif reste au cœur de la stratégie, le MinArm n'exclut pas de pouvoir conduire des actions offensives.
Un engagement encadré. Afin de pouvoir conduire l'ensemble des missions qui leur incombe, les forces se doivent ainsi de respecter certains principes qualifiés de « fondamentaux » par le CEMA. Le général Lecointre rappelle ainsi, à travers la notion de discipline, que les forces restent soumises au pouvoir politique et aux décisions prises au plus niveau de l'Etat. A travers une force dite réactive et disponible, l'ambition est ainsi de pouvoir réagir à n'importe quel événement en un temps très court. Les forces ont démontré ces qualités à de nombreuses reprises. On pensera ainsi à la récente opération Résilience, qui a vu le jour le 25 mars et dont les premières activités ont débuté quelques jours plus tard, dès le 28. Il est également possible de rapprocher ces caractéristiques des capacités de projection des forces françaises, qui s'entraînent régulièrement pour des déploiements longue distance. L'opération Minotaure, menée en décembre dernier, s'inscrit notamment dans ce cadre, avec la mise en œuvre d'un dispositif FAS, soutenu par l'A330 pour la partie ravitaillement. « La dissuasion nucléaire est donc l'expression la plus réussie de la singularité militaire, notamment parce qu'elle repose sur une organisation et une culture opérationnelles qui garantissent sa réactivité absolue », complète le CEMA. Une position qui était déjà partagée par le Général Maigret, commandant des FAS, lorsqu'il déclarait dans nos pages, en octobre dernier : « En 2023, l'Armée de l'Air et de l'Espace sera capable de projeter vingt Rafale et dix MRTT, en 48H, de l'autre côté du globe, de manière autonome et avec une capacité à durer afin de mener une campagne aérienne. C'est une capacité unique, dont peu de nations disposent ».
Autonomie opérationnelle. Pour le général Lecointre, la capacité d'action indépendante vient également renforcer la position d'une armée « Sur le champ de bataille, une armée doit avoir toutes les compétences à sa disposition pour pouvoir mener à bien sa mission, y compris dans un environnement totalement désorganisé ». Une autonomie à laquelle travaille la France. Si certaines lacunes persistent, compensées sur le plan opérationnel par la participation d'alliés français, la LPM cherche à combler les trous de la raquette au plus vite. Parmi les capacités cruciales on comptera notamment les drones (mais également la lutte anti-drones), le renseignement ainsi que les hélicoptères de transport lourds. « Si l'on rattache cette autonomie à la réactivité, alors se pose la question de conférer la première en temps de paix pour garantir la seconde lorsque l'armée doit s'engager », complète le CEMA. Et de conclure : « Nous devons consolider la singularité militaire en modernisant notre outil de défense en un outil capable de combattre dans tous les domaines, avec une masse, une organisation et une profondeur de capacités suffisantes pour lui permettre d'assumer toutes ses fonctions en temps de guerre et de crise. C'est le but des actions que nous menons actuellement avec le Ministre des Armées »
messages : 41485 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 11 Jan - 12:36
Citation :
L’armée de Terre se cherche un fusil de précision multi-calibre
8 janvier, 2021
L’armée de Terre a lancé aujourd’hui un appel d’offres restreint pour la fourniture de fusils de précision multi-calibres. L’arme en question devra être capable de tirer les calibres .408 CheyTac (CT) et .50 via un changement du canon.
Sensibilité du sujet oblige, les documents diffusés ne contiennent que très peu d’informations. Les données disponibles se limitent à la fourchette budgétaire, de 340 000 à 3,5 M€ et à l’étendue de l’éventuel accord-cadre, conclu pour une durée de sept ans avec un opérateur unique. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 15 février prochain.
Ce marché piloté par la SIMMT comprend également la livraison de l’environnement de l’arme (valise de stockage, lunette de tir et son montage, bipied, etc), de pièces de rechange et de prestations connexes. Les offres retenues seront examinées lors d’une seconde phase qui aura pour principaux critères le prix et l’aspect technique.
De telles armes offrent une flexibilité supplémentaire à l’utilisateur, dès lors capable de basculer rapidement d’un calibre à l’autre en fonction de la cible et des conditions opérationnelles. Les candidats potentiels se comptent a priori sur les doigts d’une main. Parmi les plus connus, l’Américain Desert Tech avec le modèle Hard Target Interdiction et le Britannique Accuracy International et l’AX 50 ELR, distribué en France par TR Equipment.
Un fusil CDX-40 Shadow du 1er RPIMa
Si le calibre .50 est largement répandu dans l’armée de Terre grâce au fusil de précision Hécate II, l’usage du calibre .408 CT est plus récent et reste anecdotique. Au sein de l’armée de Terre, il est pour l’instant réservé aux forces spéciales. Le 1er RPIMa, par exemple, s’est doté du modèle CDX-40 Shadow conçu par le Canadien CADEX. Plus légers, ces fusils chambrés en .408 CT facilitent le déplacement et préservent le potentiel physique du tireur tout en concurrençant les performances du calibre supérieur.
Avec de tels arguments, l’utilisation du .408 CT pourrait ensuite se répandre au-delà du seul cadre du COS. Un fusil CDX-40 avait ainsi été confié en juin 2019 à une équipe de tireurs d’élite longue distance (TELD) du 1er régiment d’infanterie (1er RI) dans le cadre d’une étude menée par la STAT. Résultats : un gain de poids significatif, une augmentation du pourcentage de coups au but à longue distance au premier tir et, dans l’ensemble, une supériorité technique par rapport aux matériels en dotation. Autant de RETEX susceptibles d’orienter la STAT sur les choix capacitaires futurs.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 11 Jan - 13:18
Citation :
Fin de partie pour la Cupra Leon: la Gendarmerie veut des véhicules hybrides
En septembre 2020, les gendarmes avaient choisi la Seat Cupra Leon pour remplacer la vénérable Renault Mégane RS des équipes rapides d’intervention (ERI) chargées de combattre les infractions sur les autoroutes. Capables d’atteindre les 100 km/h en 6 secondes avec une puissance de 290 chevaux, les véhicules avaient commencé à être livrés aux unités. Fin 2020, 17 Cupra Leon avaient ainsi été produites pour la Gendarmerie française et transformées par l’entreprise Gruau installée près de Laval (Mayenne).
Le choix d’un véhicule espagnol est pourtant loin de faire l’unanimité, précise mon confrère Thibaut Chéreau sur oues-france.fr.
Auditionné à l’Assemblée Nationale en octobre 2020, le général Christian Rodriguez, chef d’État-Major de la Gendarmerie avait regretté qu’une marque française n’ait pas été choisie. "Avec les marchés, on ne fait pas ce que l’on veut," expliquait le DGGN. "Ce n’est pas un sujet budgétaire ou d’incapacité pour les marques françaises. On en a commandé 17 [Cupra Leon]. Après, comme l’objectif est d’aller vers des véhicules les plus propres possible, il est très vraisemblable qu’on passe un autre marché pour compléter le parc avec une cinquantaine de véhicules hybrides."
Quelques jours plus tard, La Revue Automobile avait évoqué l’arrêt des commandes de Leon Cupra par la Gendarmerie nationale.
Contactée par Ouest-France, cette dernière indique officiellement qu’aucune livraison du modèle n’est prévue cette année. L’institution ne précise pas si elle va mettre un terme au contrat remporté par Seat. D’après nos informations, le marché ne prévoyait pas de commandes fermes mais un volume indicatif d’environ 80 véhicules à livrer jusqu’en 2022.
De son côté, le constructeur espagnol relativise la situation. "Ça ne change rien pour nous", explique Seat. "Ce modèle correspond tout à fait au cahier des charges en termes de performances et de prix."
Ironie de l’histoire, la police espagnole vient de commander plus de 1 500 véhicules à PSA dont des Peugeot 3008 et des Citroën C5 Aircross hybrides.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 12 Jan - 10:44
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Parrot
11/01/2021 19:49 | BOQUET Justine
Drones : Parrot équipera les forces françaises
Le groupe français Parrot a remporté un appel d'offres émis par la DGA visant à équiper de micro-drones les trois armées. Une centaine de systèmes sont commandés, soit 300 drones.
Contre-cadre. Parrot et la DGA ont annoncé ce jour, lundi 11 janvier, une commande de 150 de systèmes de drones ANAFI USA, soit 300 drones, devant venir équiper les forces armées françaises. Faisant suite à un appel d'offres émis par la Direction Générale de l'Armement en février dernier, ce contrat-cadre remporté par le groupe français permettra d'équiper les armées de micro-drones, pour la conduite de missions d'observation et de reconnaissance. Alors que la livraison des premiers systèmes est attendue pour juin 2021, la répartition des 150 systèmes a été précisée par la DGA. 60% iront à l'Armée de Terre, soit 90 systèmes, 12% à l'Armée de l'Air et de l'Espace, soit 18 systèmes et 28% à la Marine, soit 42.
Le contrat passé entre la DGA et Parrot correspond à un contrat-cadre d'une durée de 5 ans, qui couvrira dans un premier temps la livraison des systèmes de drones et la formation des pilotes référents et primo utilisateurs. Une option est également comprise pour des équipements complémentaires et le développement d'adaptations selon les besoins exprimés par les forces. « Parrot espère qu'en l'utilisant, l'Armée aura des demandes de plus en plus technologiques. A partir de RETEX (retours d'expériences) on pourrait faire évoluer les drones », nous confie ainsi Henri Seydoux, PDG et fondateur de Parrot, lors d'une interview accordée à Air&Cosmos.
Observation et reconnaissance. Acquis afin de venir renforcer les moyens d'observation et de reconnaissance des troupes, l'ANAFI USA dispose d'un capteur optique très performant. Il s'articule ainsi autour de deux caméras 4K de 21 mégapixels et d'une caméra thermique FLIR Boson. Le capteur optique du drone permet la « détection de cibles de taille humaine […] jusqu'à 2 km de distance, avec une précision de 13 cm de détail », précise l'industriel. Le drone permet ainsi d'observer les détails d'une cible de petite taille, tout en restant à distance.
Ce quadricoptère de 500 grammes dispose donc de capacités d'observation jour/nuit et d'une autonomie de vol de 32 minutes. Rapidement déployable (moins d'une minute), il se caractérise par ailleurs par sa discrétion acoustique, un point fort pour la conduite d'opérations militaires. Parrot précise que son drone dispose d'une « signature sonore de 79 dB à une distance d'un mètre, il est inaudible dès 130 mètres ».
ANAFI USA. Le drone qui sera livré aux armées françaises correspond donc à l'ANAFI USA, développé dans le cadre du programme SSR, du Department of Defense américain. Il dispose d'ores et déjà de plusieurs utilisateurs à travers le monde et est notamment employé par des forces de police, des pompiers ou encore des garde-côtes. De par son emploi en environnement opérationnel, ANAFI USA a été pensé pour répondre aux exigences du terrain tout en garantissant la sécurité du système, une problématique de taille à l'heure où les drones du chinois DJI sont pointés du doigt. « Sécurisation de la liaison, sécurisation des données, sécurisation de firmware [NDLR : programme informatique ; logiciel intégré dans un système] : il répond aux normes cyber les plus exigeantes », souligne Parrot. Le logiciel du drone est également sécurisé afin d'empêcher les piratages et l'ensemble des données est stocké au sol, dans la station de pilotage, et non au sein du vecteur.
Développé en France, ANAFI USA est produit aux Etats-Unis, au sein des usines du partenaire de Parrot, NEOTech, basé dans le Massachusetts. « En faisant le pari de développer la plateforme ANAFI, conçue pour le grand public, robustifiée pour les besoins des professionnels, et sécurisée pour les exigences des forces armées, nous avons franchi une étape importante pour le groupe », se félicite Henri Seydoux. De nombreuses applications sont possibles avec ANAFI USA et ce drone permet la réalisation de missions variées. « Le grand thème technique reste l'entière autonomie du drone. Nous sommes capables de faire des drones qui pourraient rentrer dans un bâtiment par une fenêtre, en explorer l'intérieur et en faire une représentation 3D. ANAFI USA est capable de faire un vol indoor sans GPS ou encore de décoller en indoor et de passer en outdoor », complète Henri Seydoux.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 12 Jan - 12:40
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Le 1er RPIMa reprend des tracteurs sous-marins Rotinor
11 janvier, 2021
Le ministère des Armées s’apprête à commander de nouveaux tracteurs sous-marins Divejet RD2. Conçus par l’Allemand Rotinor, ils sont destinés au 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa), dont la 1ère compagnie SAS est notamment tournée vers les actions en milieu aquatique.
Ce marché comprend la livraison de deux exemplaires accompagnés de leurs caisses de transport, chargeurs rapides et harnais pour le pilote. Le tout serait acquis au travers de TR Equipement, qui commercialise la gamme Rotinor en France. Le coût à l’unité d’un tel système avoisine les 15 000€.
Le 1er RPIMa opère des systèmes de la marque Rotinor depuis plusieurs années, de même que le 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP). Hors-COS, le 2e régiment de hussards (2e RH), unité spécialisée subordonnée au commandement du renseignement (COM RENS), emploie des propulseurs moins sophistiqués fournis par la société italienne SUEX.
La France dispose d’un champion en la matière : Alseamar, filiale du groupe ALCEN basée à côté d’Aix-en-Provence. Bien qu’ayant retenu l’attention du 1er RPIMa, son système Murene présente des capacités supérieures au besoin exprimé. Dévoilé en 2018, ce tracteur biplace est plus « lourd » et davantage taillé pour les missions en milieu marin. Plus léger, le Divejet RD2 est dans ce cas-ci destiné à soutenir les missions d’infiltration en environnement fluvial ou lacustre.
Grâce à sa propulsion silencieuse et exempte d’émission, le Divejet RD2 permet une approche discrète et rapide tout en préservant le potentiel physique du plongeur. Ses batteries Li-Ion (2.5 kW) lui confèrent une autonomie de plus de deux heures à 4 nœuds (7 km/h) et une endurance de 15 km à une profondeur maximale de 60 mètres. Compact et léger (35 kg), il peut également être aérolargué depuis une altitude maximale de 10 km grâce à un harnais dédié fixé au chuteur.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 12 Jan - 12:50
Citation :
Le Glock 17FR arrive dans les régiments de l’armée de Terre
12 janvier, 2021
Plusieurs régiments de l’armée de Terre ont entamé la transition vers le pistolet semi-automatique Glock 17 Gen 5, ou Glock 17FR. En pointe, la 9e brigade d’infanterie de marine (9e BIMa) de Poitiers devient la première brigade à recevoir le successeur des PAMAS G1 et PAMAC 50.
En janvier 2020, le ministère des Armées retenait l’Autrichien Glock GmbH pour la fourniture de 74 596 pistolets. Un marché de 44 M€ décroché en association avec Sellier et Bellot (République tchèque) pour les munitions 9×19 mm et UTM (USA) pour les kits d’entraînement. Un an plus tard, le Glock 17FR arrive progressivement dans l’armée de Terre.
Précurseur sur Scorpion avec le 3e RIMa, la 9e BIMa se retrouve à nouveau à l’avant-garde pour le pistolet de nouvelle génération. Trois de ses unités ont réceptionné une dotation initiale auprès de la 14e base de soutien du matériel (14e BSMAT), également basée à Poitiers : le 126e régiment d’infanterie (Brive-la-Gaillarde), le 2e régiment d’infanterie de marine (Champagné) et le 6e régiment du génie (Angers). Pour le 126e RI, les 520 exemplaires reçus correspondent à 50% de la dotation finale, précise l’armée de Terre.
La 14e BSMAT avait perçu un premier lot de 5000 Glock 17FR le 16 décembre dernier. En tant qu’unique pôle national de maintenance spécialisé dans l’électronique-armement, elle réalise depuis lors un travail de contrôle et de conditionnement des pistolets avant leur distribution dans les forces.
À terme, 80% du parc sera perçu par l’armée de Terre, 10% à l’armée de l’Air et de l’Espace et 8% à la Marine nationale. D’après le ministère des Armées, l’ensemble des forces sera équipé d’ici à 2022. Du côté de l’armée de Terre, chaque fantassin disposera alors d’un Glock 17FR en double dotation.
Hormis la version standard, une partie des Glock 17FR sera adaptée pour l’accueil d’un réducteur de son (RDS), d’un viseur MOS type point rouge et d’organes de visée rehaussés pour permettre le tir avec RDS. Selon un article paru l’an dernier dans le magazine Fantassins, ces modèles spécifiques équiperont les groupes commandos parachutistes (GCP), groupes commandos de montagne (GCM), sections d’aide à l’engagement débarqué (SAED) et unités cynotechniques.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 13 Jan - 11:03
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Paris envisage d’apporter une aide militaire au Mozambique, aux prises avec l’État islamique en Afrique centrale
PAR LAURENT LAGNEAU · 13 JANVIER 2021
En octobre 2017, le groupe jihadiste Ahlu Sunnah wal Jamaa [les « adeptes de la tradition du prophète], encore appelé « al-Shahab » [qui n’a rien à voir avec l’organisation somalienne du même nom, liée à al-Qaïda, ndlr] lança une insurrection armée dans la province de Cabo Delgado, où d’immenses réserves de gaz naturel venaient d’être découverte, au point de laisser espérer le Mozambique de devenir l’un des premiers producteurs au niveau mondial.
Seulement, Maputo tarda à réagir, se réfugiant alors dans le déni. Mais des renforts militaires finirent par y être envoyés et il fut fait appel à des sociétés militaires privées [SMP], dont la russe Wagner et la sud-africaine Frontier Services Group.
Cependant, cela ne freina nullement les activités d’Ahlu Sunnah wal Jamaa, qui multiplia les attaques contre les forces de sécurité, la population locale et les expatriés. Puis le groupe fit allégeance à l’État islamique [EI ou Daesh] et prit le nom « État islamique d’Afrique centrale » [ISCAP].
« Le noyau de l’ISCAP est formé d’islamistes venus s’installer en Tanzanie après avoir été chassés du Kenya en 2015. Puis, chassés de Tanzanie en 2017, ils ont pris pied dans le nord du Mozambique et se sont agrégés avec les groupes locaux comme Ansar Al-Sunna », explique ainsi Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI.
En août, l’ISCAP s’est emparé de Mocimboa da Praia, qu’il avait déjà occupé quelques mois plus tôt. Or, le port de cette localité est stratégique dans la mesure où il est essentiel pour ravitailler les installations du site offshore d’Afungi.
Puis, un mois plus tard, l’ISCAP a débarqué sur les îles de Metundo et Vamizi, ce qui le met en position de menacer le trafic maritime au large de Cabo Delgado. Et, depuis, la situation s’est encore dégradée, de plus en plus d’attaques étant menées dans les environs du site d’Afungi. Ce qui a d’ailleurs récemment incité le groupe français Total, fortement impliqué dans les projets gaziers du Mozambique, à évacuer son personnel.
Début décembre, le coordinateur de la lutte contre le terrorisme au département d’État, Nathan Sales, fit savoir que les États-Unis venaient de proposer d’aider le Mozambique, soulignant la nécessité de mettre en place une coopération internationale pour mettre fin au conflit.
Par ailleurs, devant les députés, le 12 janvier, la ministre des Armées, Florence Parly, a évoqué la situation de Cabo Delgado, laquelle fait l’objet d’échanges avec son homologue portugais, João Cravinho, le Mozambique étant une ancienne possession du Portugal.
« Ce qui se passe au nord est très inquiétant », avec « la montée en puissance d’un mouvement terroriste qui se réclame de Daesh », a dit la ministre. « Et donc, a-t-elle poursuivi, nous sommes en train de voir comment nous pouvons appuyer, par de l’entraînement et de la formation, les forces armées » du Mozambique.
« Nous souhaitons pouvoir le faire avec nos partenaires européens », a ensuite précisé Mme Parly. En outre, a-t-elle rappelé, « nous disposons de forces qui sont positionnées dans le sud de l’océan Indien, à la Réunion et à Mayotte pour pouvoir y contribuer le cas échéant. »
Les forces évoquées par la ministre sont les FAZSOI, c’est à dire les les Forces armées dans la zone sud de l’Océan Indien. Elles sont notamment constituées par le 2e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], du détachement de Légion étrangère de Mayotte [DLEM], du Bâtiment de soutien et d’assistance outre-Mer [BSAOM] Champlain, de deux frégates de surveillance [le Nivôse et le Floréal] et de deux patrouilleurs, à savoir le « Malin » et l’Astrolabe [qui, toutefois, appartient aux TAAF]. Enfin, ces moyens sont complétés par deux avions de transport CASA CN-235
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 14 Jan - 4:55
https://www.janes.com/defence-news/news-detail/france-orders-parrot-micro-uavs a écrit:
France orders Parrot micro UAVs
by Nicholas Fiorenza
The Direction Générale de l’Armement (DGA), the French defence procurement agency, has ordered Anafi USA micro-unmanned aerial vehicles (UAVs) from Parrot, the agency and company have both announced.
Initially, 150 systems totalling 300 of the quadricopter UAVs will be supplied to French air force, navy, and army regular and special forces under a tender launched in February 2020. The French Armed Forces Ministry said in a press release on 12 January that the micro-UAVs would be used for reconnaissance for troops deployed on operations, on board warships, and to help protect military sites.
Deliveries are expected to begin in June and the contract foresees further orders annually over the next five years, training, and the possibility of adaptive development of the UAVs, according to the ministry. The aim is for 60% of the deliveries over the next five years to be to the army, 28% to the navy, and 12% to the air and space force.
Parrot said in an 11 January press release that the micro-UAV is part of the Anafi family, specially adapted for international military requirements that will improve French forces' reconnaissance capabilities. The 500 g quadricopter has a flight time of 32 minutes and day/night observation capabilities. With a 32× zoom provided by two 21-megapixel cameras, it can detect human-sized targets with 13 cm detail accuracy up to 2 km away and is inaudible over 130 m, the company said.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 14 Jan - 13:02
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ESM Saint-Cyr : Trois peines de prison avec sursis ont été prononcées pour la noyade du sous-lieutenant Hami
PAR LAURENT LAGNEAU · 14 JANVIER 2021
Dans la nuit du 29 au 30 octobre 2012, lors d’une soirée dite de « transmission des valeurs et des traditions » ayant pour thème le Débarquement en Provence, les nouveaux élèves-officiers de l’École spéciale militaire [ESM] de Saint-Cyr Coëtquidan devaient traverser à la nage, avec leur équipement, l’étang de « Vieux Bazar Beach », large d’une quarantaine de mètres et de 2,70 mètres, au plus, de profondeur, avant de s’emparer d’une position « ennemie » symbolisée par des plastrons. Le tout au rythme de La Valkyrie de Richard Wagner et de tirs « à blanc ».
L’obscurité, la vase et la température de l’eau [9°c] firent que beaucoup se trouvèrent en difficulté. Et certains paniquèrent, s’accrochant à ce qu’ils pouvaient. Les élèves ayant organisé cette soirée durent alors intervenir pour les secourir avec des bouées. Seulement, à l’issue de cet exercice de « bahutage », il s’avéra que le sous-lieutenant Jallal Hami, agé de 24 ans, manquait à l’appel. Son corps sans vie fut retrouvé par la suite.
Pour rappel, alors réserviste au 2e Régiment de Hussards, le sous-lieutenant Hami avait été directement admis en 3e année de l’ESM Saint-Cyr après avoir obtenu un master « affaires internationales, spécialité sécurité internationale. »
Le parquet de Rennes ouvrit une enquête pour « homicide involontaire » et, lors de l’instruction, huit militaires furent mis en examen, dont le général Antoine Windeck, alors commandant des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan au moment des faits.
Finalement, le renvoi en correctionnelle pour sept d’entre-eux fut requis en février 2018, dont le directeur de la formation des élèves, le commandant du 2e bataillon et cinq élèves-officiers chargés de l’organisation de ce « bahutage », dont le « père système » et le « colonel des gardes ». Aucune poursuite ne fut engagée contre le général Windeck.
Dans son réquisitoire, le parquet avait estimé que cet « atelier » fatal au sous-lieutenant Hami fut organisé dans « de piètres dispositions de sécurité », aux « antipodes des prescriptions militaires », soulignant que « la nage commando [était] interdite de nuit » et qu’il n’était « pas possible d’ignorer le risque de noyade puisqu’il avait déjà été identifié lors d’une soirée similaire, l’année précédente. »
Le procès de ces sept hommes se tint à Rennes en novembre dernier. Durant les débats, seul le Père Système, aujourd’hui capitaine dans un régiment d’infanterie, reconnut sa responsabilité dans la mort de Jalal Hami. « Un homme est décédé car j’ai manqué de force morale », avait-il admis. « Je voudrais présenter mes condoléances en mon nom propre et au nom de la promotion de Castelnau », avait-il ajouré à l’adresse des parties civiles.
Quant à savoir si la hiérarchie était au courant du contenu de cette soirée de transmissions des traditions et des valeurs, le directeur de l’enseignement au moment des faits, désormais général, assura qu’il « n’imaginait pas qu’il s’agissait d’une nage commando », pensant qu’il était question d’une « reconstitution », d’une « mise en scène ». Et d’ajouter : « Je ne comprends pas pourquoi les élèves se sont mis en tête de conduire conduire cette séance de nage commando. » Pourtant, les élèves interrogés lors du procès avaient dit le contraire. « Tout le monde savait ce qui se passait ces soirs-là. »
Quoi qu’il en soit, à l’issue des audiences, le procureur, Philippe Astruc, requit des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis pour les cinq anciens élèves officiers et la relaxe pour le directeur de l’enseignement, estimant qu’il n’avait « pas commis une faute caractérisée de nature à engager sa responsabilité pénale. » En revanche, il avait demandé la peine la plus élevée – deux ans de prison avec sursis – pour l’ex-commandant du 2e Bataillon.
Dans son exposé, le procureur avait souligné que « la transmission des traditions sans un contrôle effectif devait tôt ou tard entraîner la mort d’un élève. »
Ce 14 janvier, le tribunal a rendu son verdict. Ainsi, trois des accusés ont été condamnés à de la prison avec sursis, dont le « père système » [six mois], le commandant du 2e bataillon [six mois également] et le « colonel des gardes » [huit mois]. Les quatre autres ont été relaxés. À noter qu’aucune mention des peines infligées ne sera inscrite au bulletin numéro 2 du casier judiciaire.
Cette décision a été mal accueillie par la famille du sous-lieutenant Hami. « C’est scandaleux. […] Je suis déçu par la justice et par le symbole que ce jugement renvoie: Jallal a été trahi par ses camarades, et aujourd’hui, j’ai l’impression que les juges l’ont aussi trahi. J’attends du procureur qu’il fasse appel », a réagi son frère, Rachid, auprès du quotidien Le Figaro.
Pour son avocat, Me Jean-Guillaume Le Mintier, la dispense d’inscription au casier judiciaire dont bénéficie les trois condamnés est « juridiquement et symboliquement inaudible et incompréhensible. » Seul trouve grâce à ses yeux le « père système ». « À la barre, il s’est montré à la fois très digne et très ému. On ne peut que s’incliner devant la droiture de cet homme. Elle se distingue de l’attitude des autres prévenus, qui se sont réfugiés derrière les fautes de la hiérarchie ou une défaillance systémique », a-t-il dit.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 15 Jan - 9:35
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La production en série des Véhicules blindés multi-rôles léger Serval va pouvoir débuter
PAR LAURENT LAGNEAU · 15 JANVIER 2021
En février 2018, la ministre des Armées, Florence Parly, confirmait que le contrat relatif aux Véhicules blindés multi-rôles légers [VBMR-L] avait été attribué à Nexter Systems, associé à l’entreprise limougeaude Texelis, spécialiste des chaînes de transmission, ponts et réducteurs pour les blindés légers « à fortes contraintes de mobilité et de capacité de franchissement. »
Le contrat prévoyait le développement, la réalisation et le soutien du VBMR-L, appelé depuis « Serval ». Selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, 489 exemplaires devront avoir été livrés à l’armée de Terre d’ici 2025, sur un total de 978. Et le coût unitaire de ce blindé était alors estimé entre 500.000 et 700.000 euros.
En octobre 2019, le ministère des Armées s’était félicité des essais prometteurs réalisés avec un des prototypes du Serval.
« Ces essais ont été effectués sur différents types de terrain afin de tester toutes les conditions de déplacement : pistes à rides, à bosses, sablonneuses, rocailleuses, pistes de sous-bois, pistes à char. Le prototype s’est montré adapté à toutes ces situations et laisse présager de très bonnes capacités de mobilité », avait-il affirmé.
Et les essais conduits en 2020 devaient permettre de « caractériser » l’usure du Serval, via des des tests de vieillissement accéléré, devant correspondre à plusieurs années d’utilisation.
Visiblement, et même si le processus de qualification du Serval se poursuit avec une dizaine de prototypes, ces derniers ont été concluants.
En effet, ce 15 janvier, le groupement mementané d’entreprises VMBR-L constitué par Nexter et Telexelis a indiqué que la Direction générale de l’armement [DGA] lui avait notifié les premières tranches de production du marché « Serval », soit 364 blindés. « Cette notification prévoit la livraison en 2022 des 12 premiers véhicules de série au cours du premier semestre, puis 96 autres au second semestre », précise-t-il.
Blindé 4×4 de 15 tonnes environ pouvant transporter jusqu’à dix combattants, le Serval viendra en complément du VBMR « Griffon » et de l’Engin blindé de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar. Évidemment, il sera doté des équipements communs à ces véhicules, à commencer par la vétronique et le SICS, le Système d’information SCORPION, qui permettra le combat collaboratif. En outre, il disposera d’un tourelleau téléopéré depuis l’habitacle et de détecteurs de menaces.
Selon le communiqué de Nexter et de Texelis, trois versions principales du VBMR-L ont été développées à ce jour : patrouille, renseignement et relais de communications. Elles se déclineront en d’autres variantes. « Destiné à intervenir en zone de contact, le SERVAL allie souplesse, mobilité stratégique et emport de charge utile », soulignent les industriels.
Par ailleurs, ces derniers gardent un oeil sur le renouvellement des blindés de la Gendarmerie nationale, pour lequel un appel à candidatures pour fournir jusqu'à 90 véhicules a été lancé par le ministère de l’Intérieur en décembre.
« Dans le cadre d’une procédure lancée par la gendarmerie pour renouveler son parc de véhicules blindés, le GME propose sur la base Serval un système intégrant une solution de protection motorisée capable d’intervenir en métropole ainsi qu’en outre-mer », indique le communiqué.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 15 Jan - 10:32
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 15 Jan - 10:43
Godric aime ce message
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 18 Jan - 10:47
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Dassault Aviation
18/01/2021 15:13 | BOQUET Justine
Skyros : l'Armée de l'Air et de l'Espace part en tournée, démontrer les performances de ses moyens aériens
L'Armée de l'Air et de l'Espace débutera le 20 janvier une tournée lors de laquelle elle se rendra en Inde, aux Emirats Arabes Unis, en Egypte et en Grèce.
Rafale, A330 Phénix et A400M. L'Armée de l'Air et de l'Espace a annoncé le lancement le 20 janvier de la mission Skyros, qui se tiendra jusqu'au 5 février prochain. Au départ de Djibouti, quatre Rafale B, deux A400M Atlas ainsi qu'un A330 Phénix participeront à cette tournée, lors de laquelle des exercices bilatéraux seront également conduits. 170 aviateurs de l'AAE accompagneront ce déploiement, qui sera dirigé depuis le JFACC (joint force air component command), basé à Lyon. L'objectif de cette mission est ainsi de « démontrer les capacités opérationnelles des forces armées françaises, de compléter la formation des équipages et de renforcer les liens entre la France avec les pays visités », décrit le Ministère des Armées.
Projection de forces. Grâce à cette mission la France continue à s'entraîner à la projection rapide et loin d'un dispositif aérien. « Projeter ses forces vite et loin, s'entraîner ensemble, valoriser l'interopérabilité, pour être prêts à agir demain en équipe, partout où l'on aura des aviateurs », décrit ainsi le CEMAA, le général Lavigne. « Cette mission Skyros est un jalon capital pour l'Armée de l'Air et de l'Espace dont l'objectif est d'être capable de déployer en 2023, 20 Rafale et 10 A330 Phénix aux antipods (20 000 km) en 48H », complète l'Armée de l'Air et de l'Espace.
Clients Rafale. A travers cette tournée, l'AAE visitera des pays stratégiques, soit clients actuels du Rafale, à l'instar de l'Inde (36 Rafale) ou encore de l'Egypte (24) soit des prospects, qui ont fait part de leur intérêt pour le chasseur français. Le contrat avec la Grèce devrait ainsi prochainement se concrétiser et les Emirats Arabes Unis ont été au cœur de toutes les rumeurs fin 2020, quant à un contrat pouvant aboutir d'ici 2022. En déployant également l'A330 Phénix et l'A400M Atlas, la France témoigne du savoir-faire de son industrie et positionne ses avions de transport et ravitailleurs sur le terrain de l'export. Outre un renforcement de « la coopération militaire de la France avec chacun des pays visités », il semblerait qu'il s'agisse également pour la France d'une campagne visant à démontrer les capacités de ces aéronefs, afin de pouvoir décrocher de nouveaux contrats.
Après avoir décollé de Djibouti, qui accueille la base aérienne 188, l'AAE arrivera donc en Inde le 20 janvier. Elle se rendra aux Emirats Arabes Unis le 24, puis en Egypte le 28 et enfin en Grèce le 2 février.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 18 Jan - 12:13
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Guyane : Le 9e Régiment d’Infanterie de Marine cible les sites aurifères illégaux les « plus rentables »
PAR LAURENT LAGNEAU · 18 JANVIER 2021
Pour le moment, on ignore le bilan définitif des actions conduites en 2020 par les Forces armées en Guyane [FAG] et la Gendarmerie dans le cadre de l’opération Harpie, qui vise à lutter contre l’orpaillage illégal. D’autant plus que l’épidémie de covid-19 a eu pour effet d’accentuer ce phénomène, la crise économique qui en est la conséquence ayant fait grimper le prix de l’or.
En octobre dernier, le Parc amazonien de Guyane fit ainsi état d’une hausse de 10% du nombre de sites clandestins par rapport à une précédente campagne d’observation, réalisée en janvier 2020, avec 145 chantiers alluvionnaires, 11 zones de puits, 135 campements et 4 villages d’orpailleurs recencés.
« Il y a des criques qui étaient jusqu’à présent préservées et qui sont devenues vraiment touchées de façon importante […] par l’activité illégale, avec une turbidité, une couleur de l’eau extrêmement forte, beaucoup de matière en suspension et puis des dégâts importants sur les abords des rivières, des criques… On est aujourd’hui autour de 50 euros le gramme [d’or]. Quand je suis arrivé ici en Guyane, il y a moins de deux ans on était à 30 euros le gramme donc l’activité est extrêmement attractive pour les garimperos », avait commenté Pascal Vardon, le directeur du Parc amazonien de Guyane, auprès de Guyane La 1ère.
Les dégâts évoqués par le responsable sont notamment causés par l’usage du mercure, que les orpailleurs clandestins venus généralement du Brésil voisin [les « Garimpeiros »] utilisent pour amalgamer l’or. La partie évaporée se reverse dans le sol ou dans l’eau, polluant ainsi l’environnement et empoisonnant les populations locales.
Pourtant, dans le même temps, les FAG et la Gendarmerie ont mené plusieurs opérations aux bilans assez éloquents. Comme celle conduite par le 9e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] entre les 7 et 12 septembre, près de la crique Beiman et dans la région Lipo Lipo, au sud de Maripasoula. Plusieurs quads, des concasseurs, des dizaines de moteurs et de groupes électrogènes, de l’or, 6,1 m3 de carburant, 1,4 tonne de vivres, 1,4 tonne de vivres et 34 kg de mercure avaient été récupérés. « C’est ainsi un coup très dur porté à la logistique des garimperos qui, en cette période de saison sèche, cherchent à constituer des stocks en prévision de la conduite de leurs activités illicites », fit valoir, à l’époque, l’État-major des armées [EMA], évoquant des « résultats exceptionnels. »
Un peu plus d’un mois plus tard, dans le grand ouest guyanais, et en 24 heures, les FAG procédèrent à de nouvelles saisies importantes, dont 31 kg de mercure, ainsi qu’à la destruction de plusieurs sites alluvionnaires.
En deux opérations, les FAG ont donc mis la main sur autant de mercure qu’en 2019, année au cours de laquelle 5.254 carbets, 1.092 motopompes et 73 puits et galeries avaient été détruits. En outre, 132 armes, 191 pirogues et 2,5 kg d’or avaient été saisis.
Contre les garimpeiros, dont le nombre est évalué à 10.000 par les autorités locales, les FAG alternent donc les actions « coup de poing », appelées « Ocelot », et les opérations de plusieurs jours en jungle. Comme celle qui, nommée « Elanoide 3 », vient d’être menée pendant deux semaines par le 9e RIMa dans la région de Saint-Jean du petit Abounami, à 60 km à l’Est de Maripasoula.
L’objectif de cette opération était double : perturber la logistique des orpailleurs illégaux et neutraliser les sites aurifères présentant un très fort rendement.
« L’opération Elanoide 3 visait à réduire temporairement l’exploitation clandestine des puits et galeries rentables du Sud-Ouest de la Guyane, en neutralisant les sites et perturbant les flux logistiques de cette activité illégale. La zone de Saint-Jean du petit Abounami est connue comme une zone d’exploitation aurifère rentable et comptabilise plus de 500 travailleurs clandestins », explique en effet l’EMA, dans son dernier compte-rendu.
Dans un premier temps, les commandos de recherche et d’action en jungle [CRAJ] du 9e RIMA ont été déposés par aérocordage par des hélicoptères Puma de l’escadron de transport 68 Antilles Guyane afin qu’ils puissent s’infiltrer dans la zone visée, puis renseignement et aider à l’engagement des sections d’infanterie du régiment mobilisées pour cette opérations.
Ces dernières, également déployées par hélicoptères et appuyées par des équipes cynotechniques et des sapeurs, ont alors bouclé la zone en s’emparant ds points clés. Puis, elles ont « ratissé » le secteur, opérant saisies et destructions de matériels, en relation avec les gendarmes. « Cette première phase a permis de découvrir des caches de matériels ainsi que des plots logistiques divers mais également de préparer et identifier les puits et galeries à détruire », précise l’EMA. Aut total, 11 concasseurs, 86 moteurs et motopompes, 6,3m3 de carburant, 4 quads, 2 mobylettes, une centaine de gramme d’or et 11,7 kg de mercure ont été saisis.
Les sapeurs [du 2e Régiment Étranger de Génie?] ont ensuite détruit 2 barrages illégaux, 12 puits et 10 galeries découverts avec des « charges spéciales » héliportées sur les chantiers illégaux.
« La destruction de ce site illégal d’extraction aurifère et le ratissage simultané de tous les sites d’importance ont permis de chasser les orpailleurs illégaux de la zone et surtout, d’empêcher toute poursuite de cette activité illégale pendant nos deux semaines de déploiement », assure le chef du bureau opération et instruction du 9e RIMa. « Notre présence prolongée dans la zone d’action a également un impact sur la logistique adverse. Le dispositif déployé empêche les ravitaillements et notre action de fouille permet la destruction de nombreux plots de réserve cachés dans la forêt », ajoute-t-il.
Selon l’EMA, une opération d’une telle durée permettrait de dissuader les garimpeiros de se réinstaller dans la zone « traitée ». Reste à voir pendant combien de temps…
Quoi qu’il en soit, l’orpaillage illégal va faire l’objet d’une mission d’enquête parlementaire, lancée à l’initiative des députés du groupe GDR [communistes et élus ultramarins de gauche]. C’est un « problème depuis deux décennies en Guyane », justifie l’entourage du député Gabriel Serville, à l’origine de cette proposition, cité par l’AFP. « C’est un problème de santé publique, d’environnement, de pillage des ressources naturelles mais aussi d’insécurité. C’est un problème systémique qui se fait ressentir sur tous les pans de la société guyanaise », poursuit la même source.
« Depuis deux ans l’État ne communique plus les opérations Harpie aux parlementaires. Nous avons des doutes sur le bilan de ces opérations. Manifestement le système actuel ne fonctionne plus, puisque les orpailleurs arrivent à les déjouer. On estime qu’ils arrivent à extraire près de 10 tonnes d’or par an », assure encore l’entourage du député… Le premier point est douteux étant donné que l’EMA communique régulièrement sur l’opération Harpie…
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 19 Jan - 9:32
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Ministère des Armées
19/01/2021 11:58 | BOQUET Justine
Barkhane, OPEX, UE : La Ministre des Armées présente son bilan 2020
La Ministre des Armées Florence Parly a été auditionné le 12 janvier dernier par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale. L'occasion pour elle de revenir sur les événements marquants de 2020 et de détailler quelques éléments du plan d'action 2021.
Barkhane. L'actualité de l'opération Barkhane ayant été extrêmement dense en 2020, c'est tout naturellement que cette OPEX s'est retrouvée au cœur du débat. Questionnée au regard des résultats produits, Barkhane est sous le feu des projecteurs. Si des pertes humaines dans les rangs français ont été enregistrées ces dernières semaines, ce n'est pas pour autant que l'opération n'a pas produit de résultats. « Depuis un an, conformément au souhait du Président de la République, nous concentrons nos efforts sur l'affaiblissement de l'Etat Islamique au Grand Sahara. […] L'opération Bourrasque que nous avons conduite entre le 28 septembre et le 1er novembre a notamment permis de perturber la logistique des groupes terroristes en permettant la saisie de très nombreux matériels […] sans compter les nombreux terroristes qui ont été mis hors de combat », déclare la Ministre des Armées dès le début de l'audition.
L'opération Barkhane, en 2020, s'est également caractérisée par le renforcement des synergies entre les différents partenaires présents sur le théâtre sahélien. Que cela soit avec les forces armées locales, puisque l'opération Bourrasque a ainsi intégré 1 400 soldats nigériens et maliens, mais également avec les partenaires européens de la France. Outre le soutien du Royaume-Uni, de l'Espagne, des Etats-Unis (soutien par ailleurs renouvelé) et du Danemark, 2020 a également été l'année de la Task Force Takuba. Le déploiement du contingent estonien est effectif et de nouvelles contributions sont attendues. « Le déploiement franco-tchèque est en cours, les Suédois sont en train d'arriver avec un contingent important, nous attendons les Italiens dont la contribution devrait intervenir au premier semestre. Nous sommes en discussion avec le Portugal et le Danemark pour finaliser les conditions de déploiement avant la fin de l'année. Nous sommes également en discussion pour les déploiements suivants, avec les Pays-Bas notamment », précise Florence Parly. Suite aux conclusions du sommet de Pau, du 13 janvier 2020, la tenue du sommet de N'Djamena devrait permettre de tirer un premier bilan, avec les forces sahéliennes, de l'évolution situationnelle.
IED. En parallèle une réflexion capacitaire devra être conduite, notamment face à la menace représentée par les IED (engins explosifs improvisés), largement employés par les GAT contre les VBL de l'Armée de Terre. « Nous cherchons à les renforcer, un nouveau modèle de VBL plus durci va prochainement équiper les forces », déclare Florence Parly. Et ce avant cependant d'ajouter : « Quelle que soit la force du blindage, les quantités d'explosifs utilisés au Mali au cours des derniers mois sont telles que le meilleur engin blindé, face à 40 kilos d'explosifs, ne peut pas protéger les soldats qui s'y trouvent ». Un volet visant à renforcer les moyens de détection des forces, notamment via le développement d'un radar pénétrateur de sol, d'un radar aérien embarqué ou encore d'un véhicule autonome d'ouverture d’itinéraire, est également conduit par le MinArm.
Bounti. La Ministre des Armées a par ailleurs profité de son audition devant la Commission pour revenir sur les événements survenus à Bounti. Une frappe aérienne a ainsi été conduite le 3 janvier dernier, par deux Mirage 2000 de l'Armée de l'Air et de l'Espace, dirigée contre les GAT, « dans un secteur qui abrite des éléments terroristes affiliés au RVIM », précise Florence Parly. Cette frappe a conduit à la neutralisation d'une trentaine de terroristes, « qui avaient été identifiés en amont, grâce au renseignement. […] La France n'a jamais engagé d'hélicoptères ce jour-là dans le cadre d'une action de combat. […] Nous savons qu'il existe une guerre informationnelle, il n'est pas totalement innocent que cette sortie médiatique intervienne au moment où le RVIM communique pour expliquer qu'il est temps que les armées françaises quittent le Sahel », souligne Florence Parly.
Opérations. La Ministre des Armées a également profité de son allocution pour rappeler que la France était toujours présente au Levant, à travers l'opération Chammal, avec 900 militaires engagés. Un dispositif qui sera renforcé par le déploiement du porte-avions Charles-de-Gaulle et du GAN au premier semestre 2021 en méditerranée et dans l'océan Indien.
La France continue par ailleurs à apporter son soutien à la RCA, où 300 militaires français restent engagés. « Vous avez certainement observé que samedi 9 janvier, à la demande du Président Touadera, et en appui de la MINUSCA, le Président de la République a ordonné une seconde mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse français, après la première mission qui avait eu lieu le 23 décembre. Cette mission visait à affirmer notre détermination à appuyer les efforts de normalisation qui sont portés par la communauté internationale. Elle a eu des effets immédiats sur le terrain, en particulier dans la région de Bouar où les combats se sont arrêtés », rapporte ainsi la Ministre des Armées.
Par ailleurs la France garde un œil attentif sur la région méditerranéenne et plus précisément sur l'espace maritime, où les récentes tensions sont venues remettre en question le principe de libre navigation. « Si la Turquie est membre de l'OTAN, elle ne se comporte pas comme un allié », souligne par ailleurs la Ministre des Armées. « Nous jugerons sur les actes », complète-t-elle.
Menaces. L'ensemble de ces événements vient mettre en exergue la nécessité de rester vigilant sur les questions de défense et de se doter d'éléments capacitaires permettant de faire face aux menaces. Dans ce sens un travail d'actualisation de la revue stratégique de 2017 a été mené, dont les conclusions devraient prochainement être rendues publiques. « Au regard des conclusions, nous constatons que la LPM, ses ambitions et priorités, conservent toute leur pertinence », souligne Florence Parly.
Six priorités ont ainsi été fixées par le MinArm pour 2021, en lien avec le contexte stratégique. D'une part, la relance économique du pays, notamment à travers un plan ambitieux de recrutement et une politique d'investissement du Ministère. La poursuite de la lutte contre le terrorisme, au Levant et au Sahel, figure également parmi les axes majeurs de l'action du MinArm pour cette nouvelle année. Dossier largement soutenu par Emmanuel Macron et le gouvernement français, « la poursuite de la construction de l'Europe de la défense » sera aussi au programme de 2021, notamment dans le cadre de la préparation de la présidence française de l'UE qui interviendra en 2022. La Ministre rappelle par ailleurs la nécessité de poursuivre les programmes de modernisation capacitaire des forces, à la fois lancés dans un cadre de coopération européenne mais également à l'échelle nationale, avec un focus particulier dans le champ cyber, spatial et informationnel. Les alliances de la France devront être maintenues et redynamisées, notamment avec les USA, et la mise en plan de l'administration Biden, avec l'OTAN, qui « reste la pierre angulaire de notre sécurité collective », précise la Ministre, ou encore le Royaume-Uni, qui malgré le Brexit est un « partenaire qui reste essentiel ». Enfin, dans un cadre de contraction économique, qui sera accompagné d'une crise sociale, Florence Parly rappelle l'importance de pouvoir expliquer l'action du Ministère à la population française. « Ces moyens exceptionnels nous confèrent une responsabilité exceptionnelle. […] Chaque euro dépensé doit être un euro utile, et c'est encore plus indispensable en ces temps où la Nation traverse des épreuves inédites », reconnaît Florence Parly.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 19 Jan - 11:51
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 21 Jan - 13:53
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Revue stratégique : Les armées françaises devront retrouver une « masse critique suffisante »
PAR LAURENT LAGNEAU · 21 JANVIER 2021
Comme annoncé, le ministère des Armées a publié, ce 21 janvier, une actualisation de la Revue stratégique qui, présentée en 2017, a servi de point d’appui à l’élaboration de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25. Sans surprise, le document insiste sur le fait que les tendances et les menaces identifiées il y a un peu plus de trois ans se sont non seulement concrétisées mais aussi accentuées.
Ainsi, si la menace terroriste est persistante, malgré la défaite de l’État islamique [EI ou Daesh] au Levant, le texte explique que les organisations jihadistes poursuivent leur « stratégie d’enracinement local et de dissémination globale ». À cela vient s’ajouter la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs. Sur ce point, la Corée du Nord et l’Iran sont notamment cités.
Mais le plus inquiétant, sans doute, est le « durcissement de la compétition entre puissances », parfaitement assumé par la Russie et la Chine.
« La posture d’intimidation stratégique développée par la Russie repose à la fois sur une palette d’outils non militaires et sur le développement de capacités militaires sophistiquées. Pour sa part, la République populaire de Chine a doublé son budget de défense depuis 2012, se hissant au deuxième rang mondial, augmenté son arsenal nucléaire et démontré de nouvelles ambitions en matière de projection de puissance », note ainsi la Revue stratégique actualisée.
Mais cette tendance concerne aussi des puissances régionales, comme l’Iran et la Turquie, qui « exploitent toutes les opportunités pour imposer leurs intérêts, au prix d’un aventurisme militaire grandissant. »
Ces politiques de puissance s’accompagnent de stratégies « hybrides et multiformes », qui se déploient dans les champs de conflictualité, en particulier dans ceux qui se « se prêtent aux agressions ambiguës. »
« En combinant modes d’action militaires et non militaires, directs et indirects, légaux ou illégaux, ces stratégies sont conçues pour rester sous le seuil estimé de riposte ou de conflit ouvert. L’utilisation de groupes armés, le cyber, le spatial, la manipulation de l’information ou l’instrumentalisation du droit [Lawfare], par l’emploi extensif de sanctions extraterritoriales ou la promotion unilatérale de normes, sont autant de leviers de puissance possibles pour appuyer des manœuvres militaires d’intimidation et atteindre des objectifs stratégiques », lit-on dans le document.
Les États-Unis ont déjà intégré cette tendance étant donné leur stratégie de défense et de sécurité accorde la priorité à la rivalité avec la Russie et la Chine, qualifiées de « puissances révisionnistes. » L’une des conséquences est le délitement de l’architecture de sécurité, avec la fin de traités de désarmement, comme celui sur les armes nucléaires de portée intermédiaires [FNI].
Dans ce contexte, la Revue stratégique actualisée identifie deux risques majeurs : le possible déclassement stratégique, voire l’effacement, de l’Europe [et donc de la France].
« En l’absence de réponse adaptée de leur part, les Européens risquent de subir un véritable déclassement stratégique », redoute le document. Les conséquences économiques de la pandémie de covid-19 pourraient conduire les pays européens à réduire de nouveau fortement leur effort de défense, ce qui porterait un « coup fatal aux appareils militaires les plus fragiles comme à leur capacité d’action collective », estime-t-il. Cela étant, la plupart d’entre-eux ne va pas dans cette direction. Du moins, pour le moment.
Pour éloigner ce risque de déclassement, la Revue stratégique actualisée plaide pour davantage d’autonomie stratégique européenne, sans remettre en cause le rôle de l’Otan et, plus généralement, les liens avec les États-Unis.
« L’Europe est en effet à la croisée des chemins et doit impérativement s’organiser pour faire face à l’aggravation tous azimuts de son environnement de sécurité. [La France] réaffirme régulièrement sa communauté de destin avec les Européens, mais n’est pas en mesure d’affronter seul tous les périls qui pèsent sur le continent, en dépit de ses atouts stratégiques », avance le document.
D’autant que le second risque identifié est celui d’un « conflit majeur » susceptible de concerner la France et ses partenaires européens. La LPM 2019-25 a permis de confirmer des orientations stratégiques anciennes [comme la dissuasion par exemple] comme nouvelles [cyber] et d’amorcer une remontée en puissance des forces armées françaises. Mais cette Revue stratégique actualisée estime que, à la lumière de la crise du covid-19, il faut accélérer dans certains domaines, comme dans celui de la « résilience-protection. »
À ce sujet, le document insiste sur les départements, régions et collectivités d’outre-Mer. « La crise sanitaire a montré la réalité de la continuité stratégique entre la métropole et nos territoires ultramarins et le besoin de réassurance face aux prédations et à la manipulation d’informations. Les forces de présence et de souveraineté, dimensionnées au plus juste au regard de nos intérêts, pourraient être reconfigurées, afin de pouvoir accueillir dans la durée et sous faible préavis, des détachements déployés en renfort depuis la métropole », est-il souligné dans le texte.
« Une posture globale crédible devrait également mobiliser, outre l’ensemble des services et moyens de l’État, la coopération de partenaires occidentaux ou régionaux, disposant eux-mêmes de moyens ou de points d’appui », précise encore ce dernier.
Mais s’agissant de l’hypothèse d’un affrontement direct entre grandes puissances, qui « ne peut plus être ignorée », la Revue stratégique actualisée estime que « d’ici 2030 et au-delà, les « tensions actuelles et les ruptures possibles nous imposent donc de nous préparer à des scenarii ‘d’engagement dans un conflit majeur’ et de poursuivre la remontée en puissance de nos capacités comme l’adaptation de notre posture générale. »
Dans ce contexte, la priorité doit aller vers un « objectif de souveraineté maîtrisée » dans les domaines critiques, comme la dissuasion, le renseignement, l’accès à l’espace, la projection de puissance ou encore la capacité d’entrée en premier.
« Notre liberté d’action nécessite ainsi d’assurer la crédibilité et le renouvellement des moyens de la dissuasion, et de garantir une autonomie d’appréciation et de décision s’appuyant sur des capacités de renseignement et de commandement nationales à la résilience garantie », insiste la Revue stratégique actualité.
Et d’ajouter : « Partout où cela est possible, il nous faut conserver une capacité d’intervention nationale, couvrant le spectre d’intervention le plus large possible, du contre-terrorisme au conflit ouvert de haute intensité en passant par la réponse aux attaques hybrides. »
Ce qui suppose un modèle d’armée complet, qui « permettra également d’entraîner plus facilement nos partenaires européens. »
En termes capacitaires, l’actualisation de la LPM 2019-25 devrait a priori mettre l’accent sur le renforcement de la protection des forces [notamment dans les domaines NRBC, des défenses aériennes, anti-missiles et anti-drones], l’amélioration des systèmes de communication et d’information, la capacité à opérer dans des environnements tenchologiques « numérisés et dégradés ».
Mais ce modèle d’armée « complet » devra dans le même temps prendre du volume. « Les armées françaises devront également retrouver progressivement une masse critique suffisante, en effectifs et en équipements pour, à la fois, imposer des rapports de force favorables, durer en compensant une attrition potentiellement élevée et s’engager sur plusieurs théâtres », recommande la Revue stratégique actualisée.
Il leur faudra en effet « prendre de la masse » car poursuivre la diversification de leurs capacités offensives, en particulier pour percer les dispositifs de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD] suppose un « changement d’échelle » ainsi qu’une « capacité à conduire des opérations au niveau de la division voire du corps d’armée [et leurs équivalents aérien et naval]. »
Pour rappel, un corps d’armée réunit plusieurs divisions. Durant la Guerre Froide, l’armée de Terre en comptait trois. Ce niveau a disparu de son ordre de bataille à la fin des années 1990, comme d’ailleurs le niveau divisionnaire… qui est réapparu en 2016, à la faveur du modèle « Au contact » [avec les 1ere et 3e Divisions, ndlr].
Pour que les armées françaises soient en capacité de conduire ce « changement d’échelle » qu’elle préconise, la Revue stratégique actualisée évoque le recours à « interopérabilité avec nos partenaires et alliés » ainsi qu’à une « réserve renforcée. » Mais elle ne donne pas d’objectifs chiffrés.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 21 Jan - 14:08
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Revue stratégique : Il est « indispensable de disposer de stocks stratégiques » et d’en « accepter les coûts »
PAR LAURENT LAGNEAU · 21 JANVIER 2021
L’anecdote a récemment été racontée dans les colonnes du quotidien « The Times » par le général Sir Nick Carter, le chef d’état-major des forces armées britanniques depuis 2018. Ayant estimé qu’il ne serait pas idiot de [re]constituer des stocks stratégiques [munitions, pièces de rechange, etc], il s’était vu opposer une réponse assez surprenante de la part de Gavin Williamson, alors secrétaire à la Défense. « Je ne vais pas me faire photographier devant un entrepôt », lui rétorqua-t-il en effet [cela étant, l’intéressé affirmera plus tard ne plus se souvenir de ses propos…].
Cette réponse illustre l’état d’esprit dans lequel les réformes des armées ont été menées depuis maintenant une vingtaine d’années, que ce soit au Royaume-Uni comme en France [avec notamment la Révision générale des politiques publiques – RGPP – en 2008]. Par soucis d’économies et « d’efficience », l’idée était d’appliquer des concepts imaginés pour le monde de l’entreprise aux armées, foulant ainsi des principes qui, pourtant, avaient fait leurs preuves.
Pour les armées françaises, cela s’est traduit par une dégradation du soutien administratif des militaires, que le Haut-Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] a dénoncée à plusieurs reprises dans ses rapports et revues annuels.
Au nom de l’efficience, certaines fonctions ont été externalisées, des Partenariats « public-privé » ont été signés et « stock » est presque devenu un « gros mot », comme l’a illustré l’anecdote racontée par le général Carter. Et pour cause : stocker des munitions, des équipements et des pièce détachées est toujours onéreux car cela suppose des coûts d’achat et de possession [locaux, sécurité, entretien, etc]. Évidemment, pour une entreprise, cela une telle pratique aura immanquablement un impact direct sur son besoin en fonds de roulement. Cependant, dans le même temps, si elle ne peut plus fournir ses clients car elle manque de matières premières, cela peut aussi lui coûter cher…
Quoi qu’il en soit, dans une tribune publiée récemment par Defense News, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA] a critiqué l’esprit des réformes qui furent appliqués aux armées. « La singularité militaire est aujourd’hui affaiblie par un certain nombre de changements, avec une organisation et mode opérationnel privilégiant le management au commandement, l’externalisation et l’adoption d’une logique civile des flux, y compris pour les fonctions vitale », a-t-il écrit, y voyant autant d’obstacles à « notre pleine efficacité ».
D’autant plus que la pandémie de covid-19 a mis en lumière les faiblesse de cette approche « managériale » critiquée par le CEMA. Et la Revue stratégique actualisée, publiée ce 21 janvier, lui donne raison. Du moins sur la nécessité de constituer des stocks.
« Le renforcement de la résilience implique de reconsidérer certaines dépendances en matière de soutien. Face à une crise qui affecte les flux, l’approvisionnement des armées ne peut pas relever uniquement d’une logique d’efficience, inspirée d’un modèle d’entreprises privées. Il est indispensable de disposer de stocks stratégiques et d’accepter les surcoûts associés », est-il affirmé dans ce document de référence.
Et cela va dans le sens du général Thierry Burkhard, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT]. « Soyons certains que si nous venions un jour à rencontrer des difficultés en raison d’un stock de munitions insuffisant, nos compétiteurs qui pourraient devenir nos ennemis feraient tout pour que nous ne puissions pas nous réapprovisionner », avait-il prévenu, lors d’une récente audition parlementaire, soulignant que, dans son métier, il s’agissait d’éviter de se faire surprendre.
Quant aux « externalisations de prestations », souvent incontournables, notamment en matière de transport aérien, elles « doivent également prendre en compte les enjeux de résilience », estime cette Revue stratégique actualisée. Et cette dernière d’insister : « Ce qui est vrai à l’aune de la pandémie de Covid-19 le serait aussi dans le cadre d’une surprise de toute autre nature [numérique ou environnementale], et a fortiori dans le contexte d’un engagement de haute intensité menaçant éventuellement le territoire national. »
Mais le document évoque un autre sujet, tout aussi prépondérant : celui de l’approvisionnement stratégique de la Base industrielle et technologique de défense [BITD].
« À l’image des économies européennes en général, le secteur de la défense est parfois dépendant, pour ses fournitures courantes, de fabricants monopolistiques installés à l’étranger et notamment en Chine. C’est vrai du soutien et du fonctionnement courant des armées [matériel informatique, médicaments, masques] comme des approvisionnements des industriels de l’armement », constate la Revue stratégique actualisée.
Aussi, poursuit-elle, les « besoins nationaux comme l’ambition de souveraineté européenne doivent donc pleinement intégrer l’accès indépendant, en temps maîtrisé et en qualité, à certaines technologies transverses indispensables à la réalisation de nos systèmes majeurs. »
« À titre d’exemple, la maîtrise des aciers à haute performance, de leur élaboration jusqu’à la réalisation des pièces mécaniques associées, est indispensable à la réalisation des plateformes les plus sensibles, tandis que la maîtrise de la conception des circuits imprimés et composants électroniques est nécessaire pour maintenir dans la durée nos systèmes électroniques », relève le document, qui cite également le besoin croissant en métaux rares.
Aussi, la Revue stratégique actualisée recommande de « mieux identifier les risques sur les chaînes d’approvisionnement, , quitte à en développer en propre si nécessaire. »
Par ailleurs, elle exprime la crainte de la dépendance dans les domaines technologiques émergents, comme l’intelligence artificielle, la furtivité, les nao-technologies ou encore l’hypervélocité.
« Certaines filières industrielles stratégiques doivent également faire l’objet d’une attention particulière, susceptible d’aller jusqu’à une démarche de soutien capitalistique », recommande-t-elle. Faute de quoi, prévient-elle, « en l’absence de fournisseurs nationaux ou européens et d’investissements suffisants, de nouvelles dépendances très critiques se développeront jusqu’à devenir irréversibles. »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 22 Jan - 9:23
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L’association du Missile Moyenne Portée avec un mini-drone NX-70 fait mouche
PAR LAURENT LAGNEAU · 22 JANVIER 2021
En avril 2019, lors du dernier SOFINS, le salon dédié aux forces spéciales organisé tous les deux ans par le Cercle de l’Arbalète, MBDA avait dévoilé le concept « LYNKEUS », consistant à donner une capacité de « Tir au-delà de la vue directe » [TAVD ou BLOS Beyond Line Of Sight] au Missile Moyenne Portée [MMP] en l’associant à un mini-drone Novadem NX-70, ce dernier devant repérer et identifier une cible éventuelle à détruire.
Une telle capacité est intéressante dans la mesure le MMP a une portée pouvant atteindre les 5 km. En outre, elle fait l’objet du programme européen EU BLOS, pour lequel MBDA est le chef de file.
Le 21 janvier, au camp de Canjuers, et avec le soutien de la Direction générale de l’armement [DGA] et l’armée de Terre, MBDA procédé avec succès au tir d’un MMP en configuration « fantassin » au-delà de la vue directe, grâce à un drone NX-70 qui permis de détecter et identifier un char situé hors du champ de vision de l’opérateur.
« Les coordonnées de la cible ont été transférées [par le NX-70] au poste de tir MMP, selon une séquence illustrant la possibilité d’engager une cible qui n’a jamais été en vue directe du tireur », explique MBDA. « Le char a été ‘accroché’ par le missile pendant son vol suite à l’action du tireur qui l’a détecté dans le flux vidéo de l’autodirecteur MMP transmis, de manière continue, au poste de tir par fibre optique », poursuit le missilier. Et ce dernier de conclure : « Cette démonstration s’est conclue par un impact direct sur la cible. »
« Ce tir vient aussi conclure une évaluation tactique [EVTA] conduite depuis environ un an avec l’armée de Terre et Novadem afin d’explorer toutes les capacités du système et, permet ainsi à MBDA de proposer un couplage MMP/drone répondant aux besoins d’observation déportée et de désignation de cibles des unités de contact », a commenté Philippe Gouyon, conseiller militaire « Terre » du missilier.
« Ces expérimentations comprenaient notamment des simulations d’engagement temps-réel en réalité virtuelle mais aussi combinant, sur le terrain, équipements réels [drones, terminal arme] et simulateurs MMP mis en œuvre par des unités des Forces terrestres. Nous sommes très satisfaits des résultats de ces travaux qui ont permis de bien comprendre le besoin des forces afin de finaliser le système porteur de la capacité TAVD pour le combat débarqué », a-t-il également précisé.
Pour rappel, le MMP, qui a connu son baptême du feu lors de l’opération Barkhane, est un missile dit de 5e génération utilisant plusieurs technologies, dont la charge multi-effets, la liaison de données haute performance par fibre optique, le traitement d’image, les interfaces homme-machine, etc. D’une masse de 15 kg [11 kg pour le poste de tir], il est doté d’une charge militaire polyvalente et d’un autodirecteur bi-bande visible/infrarouge non refroidi, ce qui lui permet de « traiter » des cibles chaudes ou froides.
Également utilisé par l’armée de Terre au Sahel, le mini-drone NX-70 Block 2 est muni de caméras thermiques lui donnant la capacité de prendre des images haute définition de jour comme de nuit. Images qu’il transmet via des liaisons chiffrées sur un rayon d’action de plus de trois kilomètres. D’une masse de seulement 1 kg et disposant d’une autonomie de 45 mn, il peut voler dans des conditions météorologiques difficiles. Enfin, il est possible de l’utiliser pour des missions d’observations de plusieurs heures grâce à câble d’alimentation en énergie depuis le sol.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 23 Jan - 12:51
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Les Rafale M en configuration « nounou » auront une nouvelle nacelle lors de leur prochaine mission
PAR LAURENT LAGNEAU · 22 JANVIER 2021
Les Rafale Marine pourront utiliser un nouvel équipement lors de la prochaine mission du porte-avions « Charles de Gaulle ». En effet, la Marine nationale a indiqué avoir prononcé, le 18 janvier, la première capacité opérationnelle [PCO] de la nacelle de ravitaillement en vol de nouvelle génération NARANG, ce qui ouvre la voie à son emploi en opération.
La capacité « nounou » du Rafale M à ravitailler d’autres appareils est rarement mise en avant. Pourtant, elle est essentielle pour accroître le rayon d’action des avions du groupe aérien embarqué [GAé] du « Charles de Gaulle » [à l’exception, pour le moment, des avions de guet aérien Hawkeye, dont la prochaine version commandée par le ministère des Armées sera ravitaillable en vol].
Ainsi, un Rafale en configuration « nonou » est en mesure de délivrer jusqu’à 2 tonnes de carburant à 400 nautiques du porte-avions. Actuellement, la nacelle « Intertechnique » IN234000 en service offre un débit de 530 litres par minutes [L/min]. Ce qui est bien en deçà de celui que permet la NARANG, avec un débit compris entre 750L/min et 1000L/min. En clair, cela signifie que le temps de ravitaillement sera beaucoup plus rapide.
En outre, développée par Zodiac Fuel & Inerting Systems avant son rachat par le groupe Safran afin d’offrir une capacité supplémentaire à la version F3R du Rafale M, cette nouvelle nacelle affiche un meilleur comportement en phase de ravitaillement en vol et dispose de fonctions internes de maintenance intégrée [autotests, aide à la localisation de panne], ce qui en facilitera le soutien.
Au total, la Direction générale de l’armement a commandé 16 nacelles de ravitaillement en vol de nouvelle génération. « Cet équipement s’inscrit dans la démarche d’amélioration continue du Rafale, lui permettant de se maintenir au meilleur niveau opérationnel », avait-elle souligné, en 2019.