Informations et news sur le FAR

Shugan188 a écrit:

black mamba a écrit:

Les FAR comptent envoyer conjointement avec l’Arabie des troupes terrestres en Syrie .

source yabiladi

article spéculatif , est pas une source confirmé
https://www.yabiladi.com/articles/details/63950/l-arabie-saoudite-compte-envoyer-soldats.html

source : https://www.wsj.com/articles/u-s-seeks-arab-force-and-funding-for-syria-1523927888

source : https://www.wsj.com/articles/saudis-weigh-offering-troops-for-syria-force-1523992243?mod=cx_picks&cx_navSource=cx_picks&cx_tag=contextual&cx_artPos=1#cxrecs_s

source : http://www.alquds.co.uk/?p=918574

source :http://www.alquds.co.uk/?p=918448

Citation :

Devant tout le gotha militaire et sécuritaire réuni à Errachidia, la cérémonie de prise de commandement avait des allures d’adoubement. Le 5 janvier dernier, le général de corps d’armée Belkhir El Farouk, inspecteur général des Forces armées royales (FAR) et commandant de la Zone Sud, a officiellement installé le général de division Mohammed Miqdad dans ses nouvelles fonctions de commandant de la Zone Est.

Une doublure de la Zone Sud

Annoncée par la revue bimestrielle des FAR dans son édition de décembre-janvier, cette investiture “sur hautes instructions royales” acte l’opérationnalisation de la deuxième région militaire du Maroc. Dans l’organisation de son espace militaire, le Maroc s’est doté dès les années 1970 d’une première Zone Sud englobant les provinces sahariennes du royaume.

“Si au début, c’était un commandement opérationnel, le commandement de la zone a été doté de moyens pour gérer tout ce qui est stratégique. Ensuite, l’expérience et l’efficacité ont fait que le concept de zone s’est développé et a conduit à la création par dahir, dans les années 2013-2014, de la Zone Est”, rappelle pour TelQuel Abdelhamid Harifi, chercheur sur les questions militaires.

La prise de commandement de la Zone Est ne signifie donc pas sa création, mais bien son opérationnalisation. “Le découpage en zones militaires est une organisation courante dans beaucoup d’armées dans le monde. Il permet, à travers des états-majors de zones placées sous la responsabilité de chefs militaires (des officiers généraux le plus souvent), d’être le relais du commandement des armées sur le périmètre territorial placé sous leur responsabilité”, vulgarise Nizar Derdabi, analyste en stratégie internationale, défense et sécurité.

Contacté par TelQuel, cet ancien officier de la Gendarmerie royale explique que l’organisation des FAR s’articule sur le même modèle. Basé à Rabat, l’état-major général des FAR constitue l’“échelon central et stratégique chargé de coordonner l’action des différentes composantes de l’armée” : les Forces royales air, la Marine royale ainsi que les différentes inspections relevant de l’armée de terre (infanterie, artillerie, blindés, transmissions, génie militaire, santé militaire…).L’état-major est aussi “l’échelon qui doit assurer les fonctions stratégiques d’une armée, à savoir la préparation et la mise en condition d’emploi des armées, le soutien et la logistique, le renseignement et la gestion des ressources humaines”, complète Nizar Derdabi, rappelant que son rôle est d’assurer la planification stratégique.

Viennent ensuite les zones militaires qui permettent d’homogénéiser les procédures et d’avoir un commandement unifié. “Le commandement de zone a pour principale mission de traduire les orientations en opérations tactiques sur le terrain à travers la planification, le soutien échelonné de la logistique et la conduite de ces opérations”, ajoute l’analyste.

“Chaque zone est indépendante et dépend directement de l’état-major général des FAR pour mieux avoir un commandement régional, éclaircit Abdelhamid Harifi. Cela allège Rabat dans la supervision de deux zones et donne à ce commandement régional des prérogatives, des moyens propres à lui.”

Marathon sécuritaire

Selon un fin connaisseur des questions militaires interrogé par TelQuel, la Zone Est devrait englober les trois secteurs opérationnels de Saghro, Tafilalet et de l’Oriental, des théâtres d’exercices militaires en conditions réelles qui ont fini d’éprouver l’efficacité des FAR à faire face à tout type de menace. L’enjeu principal a d’abord des allures de marathon sécuritaire.

Déployée d’Oujda à Figuig, cette zone militaire doit permettre de mieux sécuriser et d’imperméabiliser l’intégralité des quelque 2000 kilomètres qui séparent le Maroc de l’Algérie, avec une jonction des deux zones militaires du royaume. Voulue comme une réplique de la zone militaire sud, l’opérationnalisation de la Zone Est a une portée stratégique.

“De l’autre côté de la frontière, le système de surveillance n’est pas très performant, ce qui pèse sur la sécurité du royaume”

“Quarante-deux ans après sa mise en place, l’apport du mur de sécurité dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, les crimes transfrontaliers et les trafics de drogue et d’êtres humains commence à se faire sentir. Le Maroc veut instaurer un système quasi similaire dans la Zone Est car de l’autre côté de la frontière, le système de surveillance n’est pas très performant, ce qui pèse sur la sécurité du royaume”, analyse Abdelhamid Harifi.

“Avec l’opérationnalisation de cette zone, le Maroc entend stopper intégralement toute sorte de trafic illicite qui peut porter atteinte à l’économie marocaine et toucher la jeunesse. L’intérêt réside aussi dans la réorganisation de la zone opérationnelle Est pour disposer d’un outil militaire plus organisé, plus adapté aux menaces qui peuvent peser sur cette région, qu’elles soient militaires ou terroristes”, ponctue le chercheur.

Pour autant, la mise en place de la Zone Est a été précédée par celle d’un dispositif militaire lourd, notamment une caserne de chars à Debdou et des bases à Guercif et Afsou près de Nador, et du projet d’édification d’une caserne à Jerada sur un terrain de 23 hectares dans la commune de Laaouinate.

“La présence des Forces armées royales (FAR) dans la zone Est sera renforcée dans les années à venir par la réalisation à l’aéroport El Araoui à Nador d’une base aérienne destinée à accueillir les avions de chasse (F-16 et Mirage 2000) ainsi que les drones. Une extension qui complètera celle prévue à l’aéroport Oujda-Angad”, indique une source sécuritaire interrogée par nos confrères de Yabiladi.

L’équilibre des forces avec l’Algérie

L’opérationnalisation de la Zone Est intervient aussi dans un contexte acrimonieux. Tout de suite après l’affaire des camionneurs algériens morts dans le bombardement de leurs véhicules, l’Algérie avait fait peser dans la région la menace d’une crise des missiles en déployant une batterie de lance-missiles à sa frontière en direction du Maroc. L’armée algérienne a aussi entrepris des travaux d’extension en 2021 de sa base militaire de Tindouf destinée à son aviation de chasse essentiellement russe.

“La rupture des relations diplomatiques récente décidée par l’Algérie qui n’hésite pas à brandir la menace d’un conflit armé nécessite une réorganisation et un déploiement des forces armées le long de la frontière”

La création d’une zone militaire à l’Est répond aussi bien à des objectifs stratégiques qu’opérationnels. “La rupture des relations diplomatiques récente décidée par l’Algérie, qui n’hésite pas à brandir la menace d’un conflit armé, nécessite une réorganisation et un déploiement des forces armées le long de la frontière. La création d’un état-major de zone va permettre une montée en puissance du dispositif de défense au niveau de la frontière Est par un renforcement en moyens humains et matériels”, revient Nizar Derdabi.

Depuis 2012, le Maroc a entrepris un vaste programme de modernisation de son arsenal militaire et de renforcement des effectifs dans l’armée. Avec un budget culminant à 50 milliards de dirhams, le royaume remplit le carnet de commandes d’une liste diversifiée d’armuriers en provenance des États-Unis, de France, d’Espagne, de Chine, de Russie, de Turquie et même d’Israël. Ces dernières années, le royaume a acquis — ou prévoit d’acquérir — des armes à la pointe de la technologie, ce qui devrait lui conférer une avance technologique sur un voisin belliqueux.

C’est peut-être Nizar Derdabi qui résume le mieux la situation : “Il est donc fort probable qu’une partie des systèmes de défense aérienne acquis récemment soient déployés dans la Zone Est, avec pour but de contrer toute attaque ou incursion aérienne étrangère sur le territoire national. C’est ainsi que cette décision de création d’une zone militaire peut être interprétée comme une volonté de rétablir l’équilibre des forces au niveau de la frontière Est, qui concentre le plus gros des moyens de l’armée algérienne.”

Citation :

Ses épaulettes brodées en fil d’or vont s’épaissir de nouvelles fonctions. Pour la postérité, les annales militaires retiendront le nom du général de division Mohammed Miqdad comme celui du premier officier supérieur à occuper le poste de commandant de la Zone Est, la deuxième région militaire du Maroc.

Présidée le 5 janvier dernier à Errachidia par le général de corps d’armée Belkhir El Farouk, inspecteur général des FAR et commandant de la Zone Sud, la cérémonie d’investiture de Mohammed Miqdad s’est faite sur “hautes instructions royales”, annonce la dernière édition de la Revue des FAR. “Le Général de division, Mohammed Miqdad, premier commandant de la Zone Est, a occupé plusieurs postes de responsabilité militaires. Il compte à son actif une riche expérience dans la conduite des opérations militaires”, rappelle la même source.

Un vétéran de l’armée marocaine

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le bâton de commandement de cette région militaire stratégique a été placé entre les mains d’un vétéran. La soixantaine bien entamée, la carrière de cet officier né dans la province d’El Jadida commence dès les années 1980. “Le général de division Miqdad a passé la majeure partie de sa carrière dans la Zone Sud où il a assuré le commandement de plusieurs unités dont la fameuse 7e brigade d’infanterie mécanisée, puis il a assuré le commandement du secteur militaire de Guelmim”, indique un connaisseur des milieux militaires marocains.

“La nomination du général Mohammed Miqdad porte en elle l’idée de ramener l’expérience de la Zone Sud, dans l’optique de calquer le même modèle défensif sur la Zone Est”

Abdelhamid Harifi, chercheur
Sa carrière-fleuve de 40 ans a aussi laissé des cicatrices d’honneur. Plusieurs fois blessé au combat, il a manqué de peu de sauter sur une mine antipersonnel. L’expérience de cet officier de rang devrait être déterminante pour ses nouvelles fonctions. “L’annonce de la nomination du général Mohammed Miqdad porte en elle l’idée de ramener l’expérience de la Zone Sud, dans l’optique de calquer le même modèle défensif sur la Zone Est. Cela veut dire qu’on va instaurer un système militaire défensif, presque social pour la vie des hommes de rang dans cette zone opérationnelle, pour la calquer sur l’Est”, nous apprend Abdelhamid Harifi, chercheur dans le domaine militaire.

Au-delà d’une mission de sécurisation des plus de 2000 kilomètres de frontières entre le Maroc et l’Algérie contre les menaces terroristes ou armées, les missions du commandant de la Zone Est devraient le conduire aussi à coordonner les actions de lutte contre la criminalité transfrontalière, la contrebande, les trafics de drogue, de carburant et d’êtres humains, ou encore contre l’immigration clandestine.“Sur le plan opérationnel, le commandant de la Zone Est aura pour mission de planifier et conduire les opérations dans sa zone d’action et de coordonner l’action des différentes unités sur le terrain. Cette nouvelle organisation permet ainsi de rendre la chaîne de commandement plus efficace”, explique Nizar Derdabi, analyste en stratégie internationale, défense et sécurité.

Adoubé devant la haute hiérarchie militaire du royaume lors de la cérémonie d’investiture, le général Mohammed Miqdad connaît bien le terrain d’opérations de ses nouvelles fonctions.

Jointe par TelQuel, une source ayant requis l’anonymat salue la solidité du CV militaire du général Mohammed Miqdad, qui n’a d’égal que sa connaissance du terrain des opérations liées ses nouvelles fonctions. Avant d’être nommé par le roi Mohammed VI en tant que commandant de la Zone Est, le général Mohammed Miqdad a occupé plusieurs postes, dont le dernier a été le commandement du secteur de Oued Drâa (SOD). “C’est un homme très expérimenté, très attaché aux valeurs nationales du royaume, que beaucoup louent pour sa discrétion et sa loyauté à la patrie”, conclut notre source.

Shugan188 a écrit:

Une âme charitable
https://www.jeuneafrique.com/1318915/politique/maroc-algerie-pourquoi-le-royaume-se-dote-dune-zone-militaire-a-sa-frontiere-orientale/

Maroc-Algérie : pourquoi le royaume se dote d’une zone militaire à sa frontière orientale: