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Sujet: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 8 Mai 2018 - 11:16
Rappel du premier message :
YASSINE a écrit:
Je ne comprend plus rien.... toutes ces petites découverte et rien de concret... http://www.lesiteinfo.com/maroc/sdx-energy-nouvelle-decouverte-de-gaz-maroc/
au Gharb y a juste des petite poche de gaz, le gran potentiel il est en offshore mais malheureusement le rythme d'exploration actuel ne permettra pas de faire des recouvertes
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mer 7 Sep 2022 - 11:56
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 20 Sep 2022 - 10:39
La crise Russo-Ukrainienne semble avoir fait accélérer les choses, 2028 c'est demain, s'ils y arrivent alors chapeau bas et c'est tout bénéf pour le plan industriel au Maroc
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Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Dim 25 Sep 2022 - 13:10
fausse analyse avec un prisme franchouillard comme d'habitude ...
Le gazoduc NMPG doit également fournir (48%) les futurs hubs industriels africains : ammoniac, engrais, aluminium, transformation cuivre etc ... des dizaines de zones industrielles africaines en projet à l'heure actuelle ..
les grands miniers comme Rio Tinto, Anglo Gold, Glencore, BHP, OCP ...sont déjà sur le coup
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Dim 25 Sep 2022 - 13:26
Quelle erreur stratégique intense que d'avoir abandonné la SAMIR... on produisait et exportait même du bitume grâce à elle !
Même si on a de quoi exploiter des petits gisements, j'espère qu'on a un plan pour établir de nouveau une raffinerie.
Je pense qu'il y a du potentiel dans notre sahara, mais que jusqu'à présent nous n'avons pas voulu le développer pour les raisons évidentes que l'on connaît... oulad mama franssa et les sandalos ils s'accrochent pas au sahara pour pouvoir pêcher des poissons en atlantique !!!
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 4 Oct 2022 - 9:56
au prix de 5$ le MMBtu :
18 milliards m3 (anchois) représente plus de 3 milliards $ de revenue pour un investissement de 350 millions $ puis 400 millions $ pour la phase 2 (hors dépenses d'exploitation)
onhym participation 25% + 3,5% à 5% royaltie (après 10 bcf donc dès première année) + 35% impôt IS après 10 ans
Dernière édition par moncef le Jeu 6 Oct 2022 - 20:20, édité 1 fois
Dias63 Capitaine
messages : 800 Inscrit le : 31/07/2018 Localisation : France Nationalité :
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 4 Oct 2022 - 12:55
Anchois prend la même direction que Tendrara malheureusement... On aurait du avoir les résultats finaux il y a un moment... Il y a quelque chose qui cloche, soit ces sociétés sont des voleurs, soit quelqu'un ou un ou des états bloquent le truc, c'est pas possible autrement. Tendrara ça remonte à combien de temps la découverte maintenant, 5 8 10 ans ? Et rien toujours rien. Le pire dans tout ça, c'est que ça ne donne pas envie à d'autres investisseurs de venir. Zorh a été mit au travail en moins de deux ans après la découverte et il fallait des moyens colossaux. Chez nous on parle de petits investissement et on en voit pas le bout...
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 4 Oct 2022 - 13:06
Pour anchois, chariot a attribué l'ingénierie à deux leaders https://ledesk.ma/encontinu/chariot-sallie-a-subsea-7-et-schlumberger-pour-developper-son-exploration-de-gaz-a-larache/
comme en turquie : https://www.offshore-mag.com/field-development/article/14212298/subsea-7-schlumberger-to-codevelop-giant-black-sea-sakarya-gas-field-for-turkish-petroleum
je pense que ça avance à mon avis
Voldenuit et Fahed64 aiment ce message
Dias63 Capitaine
messages : 800 Inscrit le : 31/07/2018 Localisation : France Nationalité :
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 4 Oct 2022 - 13:46
Ça avance au rythme de trois quatres nouvelles par an pour garder au chaud les actionnaires, pas plus que ça...
Darkvador aime ce message
marques General de Brigade
messages : 3971 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 4 Oct 2022 - 14:14
le rythme d'exploration et de production demande des années et des années ...
Un exemple : le gisement GTA (740 MM3 ) découvert au large du Sénégal en 2015 , n'a pas encore été mis en production en 2022 ...
L'immense champ gazier découvert au Mozambique en 2010 avec 5000 MM3, sera mis en production en 2026 et ce n’est pas sûr...
Il ne faut pas croire que l'exploration et la production, c'est comme cultiver des pastèques...
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 4 Oct 2022 - 14:45
idem chypre, aphrodite découvert en 2011, production prévu en 2026 Eni a battu un record avec zohr
marques aime ce message
Dias63 Capitaine
messages : 800 Inscrit le : 31/07/2018 Localisation : France Nationalité :
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mar 4 Oct 2022 - 18:03
Faut arrêter de se voiler la face messieurs, il y a quelque chose qui ne va pas, à quel niveau je ne sais pas mais il y a un truc qui cloche. Pour Tendrara l'investissement c'est pas le bout du monde, rien à voir avec les cas cités au dessus... Une micro usine et un bout de pipe , le reste est déjà là.
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mer 5 Oct 2022 - 13:20
Code:
C’est un acte charnière qui s’est produit le 15 septembre dernier. Initié en 2016 par le Maroc et le Nigeria, le projet de gazoduc reliant les deux pays implique désormais un troisième acteur. Car à la mi-septembre, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est jointe officiellement au projet en signant un mémorandum d’entente.
Le parachèvement d’un chantier débuté il y a près de trois ans par les diplomaties marocaines et nigérianes. « Les discussions pour une adhésion de la CEDEAO à ce projet ont débuté en 2019. La signature de cet accord parachève trois ans de travail menés du côté marocain et nigérian pour convaincre la CEDEAO du bien-fondé de son projet » nous souffle une source au fait du projet initié par Rabat et Abuja.
D’autant que la CEDEAO ne fera pas simplement office d’« invitée » dans ce projet : le groupement régional devrait être amené à proposer sa propre expertise. En témoigne le fait que le mémorandum tripartite Maroc-Nigeria-CEDEAO a été signé par le commissaire à l’énergie de l’organisation régionale ouest-africaine, le Sénégalais Sediko Douka.
Mais au-delà du côté technique, ce dernier acte dans le développement du gazoduc Maroc-Nigeria revêt une dimension politique importante, tout en permettant une accélération du projet lancé en décembre 2016 par le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari. Explications.
Rejet et adhésion
« Il faut resituer cette signature (du mémorandum d’accord, ndlr) dans son contexte. Cette signature, au-delà de la validation du projet mené par le Maroc et le Nigeria, témoigne aussi du rejet d’un autre projet » explique un connaisseur de la région. Car depuis l’annonce du projet maroco-nigérian, Alger a multiplié les mains tendues vers Abuja pour la relance d’un projet similaire au projet marocain.
Devant traverser le Sahara, et notamment le Niger, le projet de gazoduc algéro-nigérian (également connu sous le nom de projet de gazoduc transsaharien) comprend des incertitudes. Le tracé du transsaharien traverse ainsi des régions connues pour leur insécurité, un facteur qui pourrait mettre en alerte d’éventuels bailleurs de fonds internationaux. Qui plus est, la sécurisation d’une telle infrastructure signifierait un déploiement sécuritaire important qu’ aucune des deux parties concernées par le gazoduc n’est à même d’assurer.
« Il faudrait une implication d’un acteur étatique important comme la Russie, qui pourrait s’assurer d’une présence militaire longeant le gazoduc » nous déclarait un spécialiste de l’énergie à ce sujet, bien avant l’implication de Moscou dans la guerre en Ukraine. On notera tout de même que le Nigeria, le Niger et l’Algérie ont signé, durant l’été, un mémorandum d’entente pour la construction de ce gazoduc transsaharien.Au-delà d’un rejet du projet de gazoduc algérien, ce mémorandum d’entente signifie également une adhésion totale des pays membres au projet marocain. Pourtant, le projet aurait pu faire polémique, puisque le tracé prévisionnel du gazoduc prévoit un passage de l’infrastructure aux larges des côtes du Sahara. Problématique, surtout quand un pays comme le Ghana, réputé proche du Polisario, fait partie de l’organisation. Mais selon nos informations, la prise de décision au sein de la CEDEAO n’a fait l’objet d’aucune embûche politique avec une adhésion au projet décidée à l’unanimité.
S’il ne faut donc pas voir en ce mémorandum d’entente une reconnaissance de la marocanité du Sahara par le bloc de la CEDEAO, il constitue quand même un pas en avant pour la question au sein du bloc ouest-africain. « La CEDEAO est désormais partie prenante et intégrante du projet marocain » résume une source au fait des discussions entre les parties.
Qui mène la danse ?
Le projet de gazoduc Maroc-Nigeria-CEDEAO devrait venir s’arrimer à l’infrastructure déjà existante du WAGP (West-African Gas Pipeline). Opérationnel depuis 2011, ce gazoduc long de près de 700 kilomètres achemine déjà du gaz du Nigeria vers le Bénin, le Togo et le Ghana. En 2016, les 15 pays membres de la CEDEAO ont convenu d’étendre ce pipeline dans le but d’acheminer du gaz jusqu’au Sénégal, en passant par la Côte d’Ivoire. En l’état actuel des choses, cette extension du WAGP devrait se faire dans le cadre de la construction du mégaprojet maroco-nigérian qui repose sur la construction d’un pipeline long de plus de 5 000 kilomètres.
Mais avec la signature de cet accord, qui mènera la danse entre le Maroc, le Nigeria et la CEDEAO ? « De ce point de vue, les choses ne devraient pas changer. La CEDEAO soutient le projet mais le steering committee (comité directeur, ndlr) sera toujours mené par le binôme composé de l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM) et de la Nigeria National Petroleum Company » nous indique notre interlocuteur au fait du projet. Il revient désormais aux deux entités de plancher sur un rapport d’ingénierie détaillée du projet, censé en fixer les détails techniques ainsi que le tracé définitif.
Selon toute vraisemblance, celui-ci devrait passer par le Golfe de Guinée, une zone lourdement touchée par la piraterie durant ces derniers mois. Faudra-t-il craindre pour la sécurisation de l’infrastructure ? « Il faut tout de même relativiser ce qui se passe au large du Golfe de Guinée. La piraterie n’a pas atteint les sommets qu’elle avait atteint à une époque, en Somalie par exemple. On parle surtout d’une infrastructure qui va être construite à plusieurs centaines de mètres sous l’eau, ce qui la rend difficilement attaquable. Ce qui n’est pas le cas par exemple d’un pipeline qui serait construit au milieu du désert… » relève une source marocaine tout en taquinant le projet algérien.
Premier coup de pioche en 2023 ?
Après la signature de ce dernier mémorandum d’entente, que reste-t-il à faire pour concrétiser le projet de gazoduc Maroc-Nigeria-CEDEAO ? Selon nos informations, une première copie de l’étude d’ingénierie est attendue dans les mois à venir, même si un calendrier prévisionnel établi par l’ONHYM évoque une étude finalisée dans le courant de l’année 2023.Selon une source proche du dossier, sollicitée par TelQuel, le projet devrait connaître un coup d’accélérateur dans les mois qui viennent, notamment en ce qui concerne le financement. Même si aucune annonce n’a été faite, il se dit que les investisseurs se bousculeraient au portillon maroco-nigérian. « Le mémorandum signé le 15 septembre a donné davantage de consistance aux projets. Les investisseurs y croient davantage et il ne se passe pas un jour sans que le Maroc ou le Nigéria ne soit sollicité par rapport au financement du projet », assure notre source. D’après nos informations, deux institutions internationales majeures, en particulier, ont témoigné d’un intérêt pour le projet : la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.
Et qu’en est-il de l’intérêt de la Russie, évoqué de manière étonnante, dans le contexte de la guerre en Ukraine, par le ministre nigérian du Pétrole en mai dernier, en même temps qu’il mentionnait celui des pays de l’OPEP ? Interrogé à ce sujet, notre source botte en touche : « C’est un projet qui intéresse tout le monde et l’intérêt russe est donc tout à fait normal. Nous sommes dans un contexte énergétique mondial où il est important pour chaque pays de diversifier ses fournisseurs. Ce que je peux dire, c’est que le projet intéresse particulièrement en Europe. Il attire et il existe une demande régulière à ce sujet ».
Pour notre interlocuteur, il serait même possible que le premier coup de pioche du projet soit donné dans le courant de l’année 2023 et ce, même si le planning établi par l’ONHYM table sur 2024. Dans tous les cas, cela signifierait une opérationnalisation du pipeline à l’horizon 2032.
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Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mer 5 Oct 2022 - 16:17
moncef a écrit:
Pour anchois, chariot a attribué l'ingénierie à deux leaders https://ledesk.ma/encontinu/chariot-sallie-a-subsea-7-et-schlumberger-pour-developper-son-exploration-de-gaz-a-larache/
comme en turquie : https://www.offshore-mag.com/field-development/article/14212298/subsea-7-schlumberger-to-codevelop-giant-black-sea-sakarya-gas-field-for-turkish-petroleum
je pense que ça avance à mon avis
Sur ce dossier des découvertes gazières côté Atlantique, soit c'est des génies qui ont bien calculé leur coup pour acheminer le gaz à moindre coût. Soit on est à côté de la plaque et on navigue à vue !
Sujet: Re: Maroc exploration du Gaz/pétrole lourd Mer 5 Oct 2022 - 21:10
JA: Pétrole marocain : cinq questions pour comprendre le potentiel du royaume :
Dans l’attente d’une découverte majeure sur son territoire, le royaume marocain, massivement importateur de produits pétroliers raffinés, rêve toujours d’or noir. Jeune Afrique fait le point sur la situation.
LE DÉCRYPTAGE DE JA – Face aux hausses des prix des carburants et du coût de l’énergie, le Maroc cherche sur ses propres terres des alternatives à l’importation d’hydrocarbures. Si le pays est déjà un (petit) producteur, l’ampleur réelle de ses réserves reste floue. Les données géologiques, assez similaires à celles de certains plus gros producteurs de l’ouest africain, laissent toutefois bon espoir. Pour convaincre les compagnies pétrolières de se lancer dans de très coûteux projets d’exploration, le royaume sait faire preuve de souplesse dans sa fiscalité. Cela est d’autant plus nécessaire que Rabat ne manque pas d’ambition dans les hydrocarbures, étant même prêt à construire sa propre raffinerie.
1. Pourquoi importe-t-il autant au Maroc de devenir un producteur d’or noir ?
Les moteurs de croissance de l’économie marocaine sont multiples : l’agro-alimentaire, le textile, l’automobile, l’aéronautique, le tourisme… Que le royaume, dont la facture énergétique s’élève à 100 milliards de dirhams (9,47 milliards d’euros), soit en mesure d’intégrer la cour des grands producteurs pétroliers, représenterait, aux yeux de Fouad Douiri, ancien ministre marocain de l’Énergie et des Mines entre 2012 et 2013, un atout stratégique important, estime
À l’heure où la guerre menée par la Russie en Ukraine fait flamber les cours des matières premières, une découverte majeure permettrait au Maroc d’alléger le coût de ses dépenses énergétiques, mais aussi d’améliorer les recettes de l’État et sa balance commerciale. « Au-delà de ces deux points importants, sécuriser son approvisionnement en hydrocarbures en temps de crise serait de mise », estime Fouad Douiri.
2. Que contient exactement le sous-sol marocain ?
En 2020, le Maroc aurait produit 4 100 tonnes de condensat, l’équivalent de près de 73 000 barils de pétrole, selon les données du ministère de la Transition énergétique et du Développement. « Les réserves pétrolières marocaines, à la fois prouvées et récupérables, techniquement et économiquement, sont peu connues car le pays reste relativement peu exploré », constate Afaf Zarkik, économiste et chercheuse au Policy Center for the New South, à Rabat.
Aux commandes de l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), Amina Benkhadra partage cet avis, mais demeure optimiste pour certains bassins offshore et onshore. « Le Maroc possède un potentiel en hydrocarbures. Maintenant, des investissements importants sont nécessaires afin de déterminer l’importance économique et de mettre en évidence le potentiel », explique-t-elle.
Cet optimisme tient à « la similitude entre la géologie du Maroc et celle de certains pays producteurs, notamment en Afrique de l’Ouest », pointe Afaf Zarkik. Les évaluations fondées sur des données géologiques doivent cependant être prouvées par des forages pour déterminer l’existence réelle de ressources pétrolières. « Tant qu’un puits n’est pas foré, il est difficile de confirmer la présence d’une accumulation d’hydrocarbures », précise notre spécialiste, autrice du chapitre « Pétrole » dans le rapport Arcadia 2021 sur les matières premières en Afrique. D’où la prudence de l’Onhym pour éviter un scénario à la Talsint – cette fausse découverte majeure, au début des années 2000, a secoué le royaume et le monde entier.
3. Quelles régions présentent le plus de potentiel ?
Regrettant des terres encore sous-explorées, Fouad Douiri souligne néanmoins les activités dans l’ancienne région de Gharb, dans la province de Larache, ainsi que dans l’est du pays ». Dans l’attente des investissements nécessaires, la junior britannique Europa Oil & Gaz avait annoncé, en avril dernier, avoir identifié un volume important de « 1 milliard de barils, récupérable sans risque » au large d’Agadir. Récemment, Predator Oil & Gas a révélé avoir mobilisé environ 4 millions de dollars pour son programme de forage au Royaume. Mais comment lever les fonds pour entamer les opérations de forage ?
« L’appétit pour les paris risqués montre lorsque le prix du baril dépasse les 100 dollars. Et ce, d’autant plus dans un contexte où l’Europe recherche des alternatives aux combustibles fossiles russes… Il faut donc s’armer, à l’instar des investisseurs, non seulement d’une grande patience mais également d’un grand optimisme », estime Afaf Zarkik.
4. Comment le royaume compte-t-il attirer les compagnies pétrolières ?
Activité très onéreuse, le forage d’exploration coûte plusieurs millions de dollars dans les bassins onshore, contre des dizaines de millions de dollars dans les zones offshore. Et de tels investissements sont totalement à la charge des compagnies pétrolières. Pour les encourager à explorer les terres marocaines, l’Onhym propose de nombreux avantages fiscaux, notamment une exonération totale de l’impôt sur les revenus du capital et de celui sur les sociétés pendant dix ans, une exemption des frais de douane sur tous les équipements et une part de l’État limitée à 25 %. Au total, la pression fiscale au royaume s’établit sous la barre des 30 % pour les sociétés pétrolières.
« L’intérêt de grandes compagnies pétrolières étrangères (ENI, Chariot Limited, Hunt Oil, Qatar Petroleum) au Maroc témoigne non seulement d’un potentiel pétrolier mais également de conditions fiscales encourageantes », souligne Afaf Zarkik. « L’Onhym mène de nombreuses actions de promotion des potentialités et des opportunités d’investissement au Maroc pour associer les opérateurs nationaux et étrangers dans la recherche et le développement des projets pétroliers », ajoute notre économiste.
5. Rabat est-il en mesure de développer la chaine de valeur de l’industrie pétrolière ?
Une éventuelle découverte pétrogazière au Maroc remettra sur le devant de la scène le fiasco de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir), unique raffinerie du pays, à l’arrêt depuis 2015 et dont l’imbroglio autour de la liquidation perdure à ce jour. En cas de manne d’or noir, le royaume serait, dans un premier temps, enclin à exporter les ressources brutes sur le marché mondial. S’il refuse de spéculer à ce sujet, Fouad Douiri se veut confiant : « Mettre en place une raffinerie n’est pas un obstacle. C’est à la portée d’un pays comme le Maroc et nous savons déjà comment la construire et l’exploiter. »
En ce qui concerne la totalité de la chaine de valeur de l’industrie pétrolière, l’ancien ministre marocain de l’Énergie et des Mines privilégie le partage de connaissances. « Le Maroc sera en mesure de développer une partie et s’appuiera sur un ensemble d’acteurs internationaux : entreprises spécialisées et bureaux d’études pour acquérir les compétences très techniques et répondre aux besoins en matériels, notamment dans les opérations de réalisation et de contrôle des forages en mer. »