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Sujet: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mer 22 Jan 2020 - 19:54
Rappel du premier message :
https://prochetmoyen-orient.ch/apres-ben-laden-baghdadi-nomine-a-hollywood/ a écrit:
Selon plusieurs sources militaires et diplomatiques, la rédaction de prochetmoyen-orient.ch peut confirmer que ce sont bien les services secrets turcs – à la demande expresse du président Recep Tayyip Erdogan – qui ont informé le Pentagone du lieu exact de la présence d’Abou Bakr al-Baghdadi – le chef de l’organisation « Etat islamique » (Dae’ch) – dans la localité de Baricha (gouvernorat d’Idlib) au nord-ouest de la Syrie. Durant la nuit du 26 au 27 octobre dernier, un commando des forces spéciales américaines a pu, ainsi tué le chef terroriste.
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jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 5 Nov 2020 - 18:27
Citation :
Ankara « répliquera fermement » à l’interdiction en France du groupe turc « Les Loups Gris »
par Laurent Lagneau · 5 novembre 2020
Le 28 octobre, alors qu’ils manifestaient au niveau du péage de Vienne [Isère] sur l’autoroute A7 pour réclamer la reconnaissance de la République d’Artsakh [c’est à dire le Haut-Karabakh, territoire dont la population est majoritairement arménienne et qui fait l’objet d’une offensive lancée par l’Azerbaïdjan], des militants pro-Arménie ont été pris à partie par des sympathisants de la cause turque en générale et du président Erdogan en particulier. Quatre personnes ont été blessées par des coups de couteau et de… marteau.
Les choses n’en sont pas restées là. Le même jour, à Décines-Charpieu, municipalité qui, située près de Lyon, abrite une communauté arménienne importante, environ 250 militants pro-Turquie ont défilé dans le centre-ville en scandant des slogans particulièrement hostiles aux Arméniens [comme « Arméniens, terroristes! », « On va tuer les Arméniens » ou encore « Allahu akbar »], ne laissant aucun doute sur leur volonté d’en découdre. Le cortège a ensuite été repoussé par les forces de l’ordre, qui ont procédé à des relevés d’identité et dressé une soixantaine de procès-verbaux pour non-respect du couvre-feu imposé en raison de la crise sanitaire.
Trois jours plus tard, le Centre national de la mémoire arménienne et le Mémorial du génocide arménien de 1915 ont été dégradés par des inscriptions hostiles et faisant l’apologie du président Erdogan. Selon les autorités françaises, cet acte a été « clairement revendiqué » par les « Loups Gris », un mouvement nationaliste turc n’ayant a aucune existence légale en France, ce qui ne l’empêche nullement de réunir ses militants.
Ces incidents, attribués donc au mouvement des « Loups Gris », auront été de trop. En Conseil des ministres, le 4 novembre, un décret « portant dissolution d’un groupement de fait » a en effet été adopté, sur la base d’un ensemble d’éléments « particulièrement graves et récurrents » visant « à inciter à commettre des actes de violence spécifiquement à l’encontre de personnes d’origine arménienne » [mais aussi kurde, ndlr].
Citation :
Le mouvement des « Loups gris » a été dissous en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Comme le détaille le décret que j’ai présenté, il incite à la discrimination et à la haine et est impliqué dans des actions violentes. A lire pic.twitter.com/b3qL7REDPo
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 4, 2020
Au regard, justement, des faits reprochés à cette organisation « de fait », animée par un certain Ahmet Cetin [nommément cité par M. Darmanin dans le décret qu’il a diffusé via Twitter… mais curieusement désigné par les initiales « M. A » dans le texte publié au Journal Officiel…], on peut se demander pourquoi une telle décision n’a pas été prise plus tôt.
« Plusieurs foyers de ce mouvement ont ainsi été identifiés sur le territoire, notamment par le biais des réseaux sociaux » et « ses membres participent à des camps d’entraînement sur le territoire national, se revendiquant sans ambiguïté de ce mouvement, à l’instar du ‘camp des armes de jeunesse’, organisé à Satillieu [Ardèche] les 13 et 14 décembre 2019 », lit-on, par exemple, dans le décret en question.
Pour rappel, le mouvement des « Loup Gris » a été créé en 1968, sous l’appellation officielle « Les Foyers idéalistes », par Alparslan Türkeş. Anti-communiste et nationaliste, il a entretenu des relations avec la CIA et les réseaux clandestins « Stay Behind » mis en place par l’Otan dans les années 1970 et 1980 afin de mener des actions de guérilla en cas d’invasion soviétique [réseau Ergenekon]. Depuis, par ailleurs soupçonnée d’avoir des liens avec la mafia turque et après avoir connu des dissensions internes, il apporte son soutien au président Erdogan, sa vitrine politique, le MHP, étant un de ses alliés. Et il est soupçonné d’accomplir les « basses oeuvres » d’Ankara.
Cette collusion a été illustrée par la réaction du ministère turc des Affaires étrangres à la décision de la France d’interdire les « Loups Gris » sur son territoire.
« Nous soulignons qu’il est nécessaire de protéger la liberté d’expression et de réunion des Turcs de France […] et que nous répliquerons de la plus ferme des manières à cette décision », a en effet affirmé la diplomatie turque. Reste à voir comment Ankara entend mettre ses menaces à exécution…
« Il y a maintenant des déclarations de violence, voire de haine, qui sont régulièrement affichées par le président Erdogan qui sont inacceptables », a rétorqué Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, ce 5 novembre, à l’antenne d’Europe1.
« Ce n’est pas seulement la France qui est visée, il y a une solidarité totalement européenne sur le sujet -, nous voulons très fermement que la Turquie renonce à cette logique-là », a ensuite poursuivi M. Le Drian. « Et si d’aventure ce n’était pas le cas, le Conseil européen a décidé qu’il prendrait les mesures nécessaires à l’encontre des autorités turques. Il importe maintenant aux Turcs de prendre les mesures nécessaires pour éviter cette dérive, » a-t-il ajouté. Et de prévenir : « Il y a des moyens de pression, il y a un agenda de sanctions possibles.
Quoi qu’il en soit, la dissolution des « Loups Gris » en France est un nouveau sujet de contentieux entre Paris et Ankara, après les actions turques en Méditerranée orientale, le dossier libyen, le soutien de la Turquie à l’Azerbaïdjan dans ses opérations militaires au Haut-Karabakh et la situation en Syrie.
Cela étant, la Turquie a d’autres relais en France… Comme le parti « égalité et justice » [PEJ], sous l’étiquette duquel M. Cetin s’était d’ailleurs présenté aux élections législatives de 2017. Ce mouvement, même s’il s’en défend, est considéré comme étant une officine officieuse de l’AKP, le parti de M. Erdogan.
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 5 Nov 2020 - 20:48
la justice et la loi, au ordre du politique. c est pas joli joli
Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 19 Nov 2020 - 2:46
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
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Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 19 Nov 2020 - 3:02
il veut aussi les confiner
Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 19 Nov 2020 - 3:10
La pillule ne passe pas
Citation :
Haut-Karabakh : Paris appelle Moscou à lever les «ambiguïtés» sur le cessez-le-feu et le rôle de la Turquie
Par Le Figaro avec AFP Publié le 17 novembre 2020
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a appelé mardi 17 novembre la Russie à lever les «ambiguïtés» autour du cessez-le-feu conclu au Nagorny Karabakh, notamment sur le rôle de la Turquie et sur les combattants étrangers.
«Ce cessez-le-feu là était indispensable pour sauver des milliers de vie (...). Mais il y a des ambiguïtés», a-t-il lancé à l'Assemblée nationale, en référence à l'accord conclu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sous l'égide de la Russie. «Il faut lever les ambiguïtés sur les réfugiés, sur la délimitation du cessez-le-feu, sur la présence de la Turquie, sur le retour des combattants (étrangers, ndlr), sur le début de la négociation sur le statut du Haut Karabakh», a-t-il dit en précisant que ces points seraient abordés lors d'une réunion des coprésidents du groupe de médiateurs dit de Minsk (France, Russie et Etats-Unis) mercredi à Moscou.
Le cessez-le-feu conclu le 9 novembre souligne le rôle déterminant de la Russie dans son pré carré caucasien, ainsi qu'une influence croissante de la Turquie, soutien de Bakou, dans la région et des Occidentaux en perte de vitesse. Après avoir armé et soutenu l'Azerbaïdjan face à l'Arménie, la Turquie sera associée aux opérations de maintien de la paix, même si les contours de son rôle restent flous et devront être négociés avec Moscou.
La Turquie accusée d'avoir soutenu Bakou Ankara est notamment accusé d'avoir soutenu Bakou en convoyant dans la zone de conflit des rebelles islamistes proturcs de Syrie, dont le devenir pose question. «Le départ des combattants étrangers déployés dans ce conflit est un élément fondamental pour la stabilité de la région», souligne ainsi une source diplomatique française.
«Mais où donc est passé le groupe de Minsk censé trouver une solution pacifique au conflit ?», a lancé le député Guy Tessier (Les Républicains, opposition), interpellant le ministre, en référence à la médiation de Paris et Washington dans ce dossier, au côté de Moscou, depuis la chute de l'URSS en 1991. «Ce cessez-le-feu consacre la sortie des Occidentaux de tout processus diplomatique au Caucase», a affirmé Guy Tessier à l'unisson de nombre d'analystes et experts.
Jean-Yves Le Drian a rejeté toute passivité française dans ce dossier et assuré que Paris, via le groupe de Minsk, continuerait à jouer un rôle dans le processus de paix et la définition du statut futur du Nagorny Karabakh. «Ces discussions ont déjà commencé, d'une part entre le président de la République (Emmanuel Macron) et le président (Vladimir) Poutine, d'autre part entre le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et moi-même à Paris», a assuré le ministre, au milieu du brouhaha de l'Hémicycle, une partie de la classe politique reprochant à la France de ne pas avoir assez soutenu l'Arménie dans ce conflit.
Mike Pompeo, qui a rencontré lundi à Paris le président Macron et son homologue français, a dénoncé les «actions très agressives de la Turquie», notamment son «soutien» à l'Azerbaïdjan. L'accord négocié par le président russe ne mentionne aucune solution à long terme ni négociation pour le Karabakh. L'Azerbaïdjan, qui juge le Groupe de Minsk trop pro-arménien, s'est félicité pour sa part de la «création d'un nouveau format de coopération avec la participation de la Russie et de la Turquie».
...et la ou il y'a une guerre, il y'a BHL jamais loin, tel un oiseau de mauvaise augure.
Citation :
BHL – La France peut reconnaître la République du Haut-Karabakh
Face aux délires impérialistes des pyromanes Poutine et Erdogan, notre pays doit trouver le courage de soutenir une minorité attaquée.
À quoi bon commémorer la fin de la guerre de 14-18 ?
Et pourquoi le souvenir des poilus ensevelis dans la glaise et le sang si c'est pour, un siècle plus tard, se retrouver pareillement somnambules ?
Car, à l'heure où Maurice Genevoix entrait au Panthéon, c'est la flamme, non du soldat inconnu, mais d'un désastre trop connu qui se rallumait aux confins de l'Europe.
Le Haut-Karabakh arménien était à la géhenne.
Toute la poudre du monde semblait s'être accumulée dans cette minuscule enclave chrétienne à l'histoire longue comme un jour d'angoisse et de persécution.
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 19 Nov 2020 - 15:30
....et il ne passera pas, la Turquie veille au grain. Les russes préféreront une entente avec les turcs, entente globale sur les dossiers du HK, mais aussi de la Syrie et de la Libye, plutôt qu'un groupe de Minsk creux et sans aucunes influences dans la région. Les pseudo-discussions franco-russe à ce sujet sont juste un moyen pour Moscou de pousser les turcs à ne pas être trop gourmand quand ils se mettront à table pour trouver une solution définitive au conflit du HK.
_________________ «Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable», Nikita Khrouchtchev
Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 19 Nov 2020 - 20:11
Macron veut jouer les partenaire de Poutine sur le Karabagh tout en portant atteinte à la Russie sur d'autre dossier, Ukraine, Bielorussie, le mec empoisonné, les sanctions economiques...
Fox-One General de Division
messages : 8023 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 19 Nov 2020 - 20:23
Alloudi a écrit:
Macron veut jouer les partenaire de Poutine sur le Karabagh tout en portant atteinte à la Russie sur d'autre dossier, Ukraine, Bielorussie, le mec empoisonné, les sanctions economiques...
Il a vite oublié qu'il a *** poutine dans l'affaire des LHD
Edit moderation: On surveille le language merci ....
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
Où en sont les liens et la coopération turques avec Israel?
Je sais que dans le domaine de la défense il y a des projets commun, mais j'ai perdu le fil des évênnements...
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 7 Jan 2021 - 16:55
Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 8 Jan 2021 - 6:36
Turquie et Maroc sont pareils historiquement, politique... mais nous ont est restée Royaume. Ils nous appele Fez , ont les a un peu civilisé, certains confirme leur implication dans la bataille des 3 Roi...Un Turc m'a dit que tout les voleur, taulard, racaille était envoyé en Algérie, le Maroc et un grand rebelle, ils se sont inspirés de Abdelkrim pdt la chute du grand turc..meffiez vous des païens et tête a claque kurde. 1000000 de juifs khazar Turc. En fait Otmane a écrit le Coran et turc viens de là Sourate Tariq, " De quoi l'homme a t'il été créée d'une goute de sperme" ...Il n y a pas une âme qu'un Ange surveille étroitement"
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 8 Jan 2021 - 12:06
https://www.lci.fr/international/la-turquie-souhaite-normaliser-ses-relations-avec-la-france-2174914.html a écrit:
Effet Biden ?
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mer 20 Jan 2021 - 21:23
Güney Yildiz - Stiftung Wissenschaft und Politik a écrit:
GCC/Qatar Reconciliation: Good or Bad News for Turkey?
The 5 January agreement between Doha and Riyadh and its allies ends the blockade on Qatar. Given that Qatar is Turkey’s only influential Arab ally in the region, the deal has implications for Ankara.
Turkey deepened its cooperation with Qatar when the tiny emirate was most vulnerable and highly reliant on outside assistance for food supplies, security against perceived threats from neighbours and internal coup threats. Given that restoring diplomatic ties with the Gulf Cooperation Council (GCC) and opening borders and airspace will make Qatar less dependent on Turkey, it might appear surprising that President Recep Tayyip Erdogan welcomed the agreement and expects benefits for Turkey and the Gulf states.
The current “solidarity and stability” deal between Qatar and the GCC plus Egypt makes no mention of the 13 demands of 2017, which included closing the Turkish military base and halting military cooperation with Ankara.
Three ways the deal could affect Turkey
While full clarification of the deal’s terms and impact will have to wait, it clearly does not resolve all the problems between Qatar and its Gulf neighbours. There are challenges ahead. Three plausible scenarios for the consequences for Turkey are outlined in the following.
Status quo continues: Relations between Qatar and Turkey continue largely unchanged. Although Doha’s relations with Riyadh improve, the rivalry between the United Arab Emirates (UAE) and Egypt remains, and Qatar will not necessarily change its foreign policy. Saudi Arabia and its “Arab Quartet” allies – the UAE, Bahrain and Egypt – cannot achieve with carrots what they failed to accomplish with sticks.
Continuation of the status quo would not, however, make Qatar an unconditional ally for Turkey; Ankara never had absolute influence over Doha. While Qatar did refuse to endorse an Arab League condemnation of Turkish military operations in Syria and Iraq in 2016, it chose not to block a later communique reflecting the same sentiment. Qatar Petroleum also joined ExxonMobil in signing exploration and production-sharing contracts with Cyprus in 2017, which contradicts Turkey’s Eastern Mediterranean policy. In this scenario Turkey’s proactive, militaristic foreign policy will continue unchanged, from Syria to Libya. But Ankara will need to spend more effort on maintaining its relationship with a less reliant Qatar.
Regional isolation: Turkey loses its influence over Qatar as the latter’s relations with its neighbours revive, leaving Ankara further isolated in the region. The Arab Quartet had hoped that blockading Qatar would draw Doha away from Turkish and Iranian influence and squash its independent foreign policy. The plan failed and brought about the opposite: Qatar increased its cooperation with Turkey and deepened its ties with Iran.
Following reconciliation, Saudi Arabia and its allies might pursue a more realistic, limited set of goals such as limiting rather than eradicating the Turkish presence and influence in Qatar. This approach has a better chance of achieving results, and would be a challenge to Turkey. Following the GCC summit, UAE Foreign Minister Anwar Gargash said that some issues would take longer to fix than others: “One of the big things will be the geostrategic dimensions, how do we see regional threats, how do we see the Turkish presence? Is Turkey’s presence in the Gulf going to be permanent?”
Reconciliation with the Gulf region: Turkey’s disputes with Saudi Arabia and the UAE did not start with the Qatar blockade, and will not end with its lifting. However, by agreeing to lift the blockade without asking Qatar to concede any of their original main demands, Saudi Arabia and its allies have acknowledged a new power balance in the Gulf. That might give Qatar the leverage to mediate between Turkey and Saudi Arabia. Turkey would then benefit from the thaw.
Separate reconciliation processes are already under way between Turkey, Saudi Arabia, Israel and Egypt. According to Mithat Rende, former Turkish ambassador to Qatar, at the same time as communication was reestablished between Qatar and Saudi Arabia, another channel was opened between Istanbul and Riyadh. Ankara has also engaged in backdoor diplomacy and intelligence cooperation with Israel and Egypt.
There can no reconciliation without agreement to seek common ground regarding geostrategic approaches in the region. The price for Ankara could be moderating its approaches across the Arab world and exercising restraint in Libya, Syria and Iraq. The fact that the Saudis are currently more focused on potential threats from Iran rather than on Turkish intervention in the Middle East provides a promising context for negotiations. Reconciliation between Turkey and Saudi Arabia would also constrain the Emiratis and Egyptians, for whom stopping Turkey’s activities is more urgent than Qatar downgrading its ties with Iran.
Turkish-Saudi efforts to find a compromise may receive a boost from Qatar. In Qatar, Ankara now has a well-connected ally in the Gulf that could serve Ankara’s ends, also in its own interests. Although it is unlikely that Ankara will change its geostrategic direction in order to gain friendlier relations with the Gulf states, it will still benefit from Doha restoring relations with Riyadh and its allies.
European engagement
To use an analogy from war, the GCC deal is a truce rather than a peace agreement. And it is still work in progress. If rapprochement within the GCC facilitates reconciliation with Turkey, this could lead to a broader process potentially including Israel – which is itself in a parallel process of normalising relations with Arab countries such as Bahrain, the UAE, Sudan and Morocco.
If, on the other hand, the GCC and Egypt manage to gradually detach Qatar from Turkey, this will have negative repercussions for Turkey’s militaristic policies in Syria and Libya, at least financially – as Qatar funds Turkey’s partners and proxies – and politically.
Greater regional isolation and reconcilation with the Gulf would both constrain Turkey’s activities in conflicts such as Syria and Libya. European engagement, in the form of pressure on all sides to achieve resolution would be useful. By contributing to stability in the region that could ameliorate the associated security and migration challenges.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Le président turc s’emporte contre les États-Unis, qu’il accuse de « soutenir le terrorisme »
PAR LAURENT LAGNEAU · 15 FÉVRIER 2021
Le 14 février, la Turquie a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] d’avoir assassiné treize de ses ressortissants – essentiellement des membres de forces de l’ordre qui avaient été enlevés – dans le nord de l’Irak. Les corps ont été retrouvés dans un grotte de la région de Gara, située au nord de Mossoul, lors d’une opération des forces turques.
« Chacune des victimes a été exécutée d’une balle peu après le lancement d’un assaut par les militaires turcs contre la grotte », a précisé Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, affirmant s’appuyer sur le témoignage de deux combattants du PKK faits prisonniers.
Par la suite, Ankara a procédé à l’arrestation de plus de 700 personnes pro-kurdes, notamment parmi les sympathisants du parti HDP, soupçonné par les autorités turques d’avoir des liens avec le PKK.
De son côté, la formation rebelle kurde a reconnu la mort d’un groupe de prisonniers mais démenti qu’ils aient été tués de sang-froid, affirmant qu’ils avaient été victime des « frappes aériennes turques ».
Dans cette affaire, la diplomatie américaine a joué la carte de la prudence. « Si les informations sur la mort de civils turcs aux mains du PKK, une organisation classée terroriste, se confirment, nous condamnons ces actions dans les termes les plus forts », a-t-elle en effet réagi.
Pour rappel, les milices kurdes syriennes [YPG] sont soutenus par les États-Unis car elles sont à la pointe du combat contre l’État islamique [EI ou Daesh]. Or, ces dernières sont considérées comme terroristes par les autorités turques, en raison de leur proximité avec le PKK. D’où un contentieux entre Ankara et Washington à leur sujet.
Quoi qu’il en soit, la réaction de la diplomatie américaine à la mort de ces 13 ressortissants turcs dans le nord de l’Irak a suscité la colère du président Recep Tayyip Erdogan.
« Les déclarations des États-Unis sont déplorables. Vous [les Américains] dites ne pas soutenir les terroristes mais vous êtes bel et bien à leur côtés », a en effet lancé M. Erdogan, lors d’un discours prononcé devant les militaires de l’AKP, le parti dont il est issu.
« Si nous sommes ensemble au sein de l’Otan et si vous voulez préserver l’unité de l’Otan, vous devez agir honnêtement. Vous ne pouvez pas vous ranger du côté des terroristes. Si vous voulez être d’un côté, soyez du nôtre », a ensuite enchaîné le président turc.
Dans le même temps, une source du ministère turc des Affaires étrangères a confié à la presse locale que le communiqué du département d’État américain laissait planer le doute sur la véracité des faits, tels qu’ils ont été rapportés par Ankara.
« L’ambassadeur américain [David] Satterfield a été convoqué au ministère ce jour et notre réaction au communiqué américain lui a été notifiée dans les termes les plus forts », a par ailleurs fait savoir la diplomatie turque.
Quoi qu’il en soit, la Turquie entend poursuivre ses opérations contre les positions occupées par le PKK dans le nord de l’Irak. « Aucun pays, [aucune] personne ou institution ne peut questionner désormais les opérations militaires de la Turquie [en Irak], après le massacre de Gara », a ainsi répété M. Erdogan, ce 15 février.
En attendant, la « sortie » de ce dernier a visiblement produit ses effets. Dans un entretien avec son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a « exprimé ses condoléances pour la mort d’otages turcs dans le nord de l’Irak et a affirmé que les terroristes du PKK étaient responsables », selon un communiqué du département d’État.
Lors de cet échange, M. Blinken a par ailleurs « souligné l’importance de la relation bilatérale entre les États-Unis et la Turquie » ainsi que leur « intérêt commun dans la lutte contre le terrorisme ». Selon le texte, les « deux parties se sont engagées à renforcer la coopération et le soutien à une résolution politique du conflit en Syrie. » Quant à l’affaire des systèmes russes de défense aérienne S-400, acquis par la Turquie, il a répété la position des États-Unis, appelant Ankara à ne pas les conserver
La police turque a reçu son premier hélicoptère d’attaque ATAK T129
PAR LAURENT LAGNEAU · 11 AVRIL 2021
Ces dernières années, la « militarisation » des forces de police a fait débat aux États-Unis, au point que, en 2020, 200 élus du Congrès, appartenant essentiellement au Parti démocrate, ont soutenu une proposition de loi afin de mettre un terme à cette tendance. En effet, depuis la fin des années 1990, via le programme dit « 1033 », le Pentagone a cédé aux forces de l’ordre – qu’elles soient fédérales ou locales – des équipements neufs ou d’occasion, comme des véhicules blindés MRAP et des fusils d’assaut. Le tout pour près de 7 milliards de dollars.
« Il est clair que de nombreux services de police s’équipent comme s’ils partaient à la guerre et ça ne marche pas pour maintenir l’ordre », avait dénoncé le sénateur Brian Schatz, dans les colonnes du New York Times. « Ce n’est pas parce que le ministère de la Défense a des armes en surplus qu’elles seront forcément bien utilisées », avait-il estimé.
Pour autant, les policiers américains n’ont jamais reçu d’hélicoptères d’attaque. Contrairement à leurs homologues turcs, qui viennent de devenir les premiers – et les seuls au monde – à posséder une telle capacité.
Ainsi, la Direction générale de la sécurité turque [qui réunit les services de police, ndlr] vient de mettre en service son premier hélicoptère d’attaque ATAK T129, une version dérivée l’Agusta A.129 italien et développée par Turkish Aerospace Industries [TAI]. C’est une « étape importante dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité », a souligné l’agence Anadolu.
Pour rappel, l’ATAK T129 est doté de deux turbines Rolls-Royce/Honeywell LHTEC T800, initialement développée pour le projet d’hélicoptère RHA-66 « Commanche ». Cet appareil est armé d’un canon de 20 mm et peut emporter des roquettes de 81 ou de 70 mm, une mitrailleuse de 12,7 mm, des missiles antichar AGM-114L Hellfire et 2 missile air-air AIM-92 Stinger.
Cela étant, la police turque a été devancée par la « Jandarma » [la gendarmerie locale], qui, bien que force militaire, relève également du ministère de l’Intérieur depuis 2016. En effet, cette dernière a déjà reçu ses trois premiers ATAK-129 – sur 18 commandés – en 2018.
Au total, la police turque disposera à terme de neuf appareils de ce type. Par ailleurs, parmi ses pilotes qualifiés sur ATAK-129 figure la commissaire-adjointe Özge Karabulut, qui est ainsi devenue la première femme à prendre les commandes d’un hélicoptère d’attaque en Turquie.
Évidemment, les ATAK-129 de la police turque seront surtout utilisés pour des missions de contre-terrorisme, notamment dans les régions où le Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] est actif. « Nos hélicoptères seront déployés dans les provinces de la région, principalement à Diyarbakır, Van, Şırnak et Hakkari », a ainsi précisé Mehmet Aktaş, le patron de la Direction générale de la sécurité turque.
À noter que, outre des ATAK T-129, la police turque met également en oeuvre des hélicoptères de manoeuvre S70 Black Hawk [initialement destinés à un usage militaire] ainsi que des Bell 429. Elle est aussi équipée d’avions Beechcraft King Air 350 et Cessna Citation XLS+.
https://www.canada.ca/fr/affaires-mondiales/nouvelles/2021/04/declaration-du-ministre-garneau-pour-annoncer-lannulation-de-licences-dexportation-vers-la-turquie.html a écrit:
Le Canada a bloqué à la Turquie les les licences d'exportation pour les équipements militaires , du au fait que des équipements Canadiens ont été utilisé lors du conflit ''Nagorno-Karabakh''
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.