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Sujet: Actualités du Sahara Marocain Sam 28 Jan 2023 - 23:19
Rappel du premier message :
Ils ont de la gueule ces dz, violer un territoire qui n'est pas le tien et ensuite pleurer parce qu'on -t a bombardé, le message est claire le NML est un territoire Marocain interdit de circuler. Un pays pétrolifère qui n'a même pas une route goudronné et qui envoie des camionneurs emprunter des raccourcis dans un autre pays sans autorisation. S'ils viennent vers nous ils vont avoir leur raclée. Durant toute leur escarmouches avec nous c'est toujours eux qui viennent vers nous : hassi beida, Amgala et autres ils cherchent leur parâtre"rajl mhoum" marocain il est toujours là.
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marques General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 13 Juin 2023 - 11:37
il parle de choses vécues, qui confirme des choses réelles comme le déroulé de la bataille de Smara et la qualité amoindrie du matériel des FAR à cette époque ,
par contre, je n'aime pas son attitude "frondeuse" vis à vis des officiers et de ses collègues...
Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 13 Juin 2023 - 11:57
L’ancien secrétaire d’État américain célébrait son centième anniversaire le 27 mai 2023. L’occasion de revenir dans une série d’articles sur sa contribution à l’un des épisodes clés de l’histoire moderne du Maroc : la Marche verte. Le 6 novembre 1975, 350 000 Marocains marchent vers le Sahara, un coran et un drapeau du Maroc à la main. La Marche verte en cours passe très mal du côté d’Alger qui s’en plaint directement aux États-Unis. Le jour même, Houari Boumediene convoque les ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de sécurité au palais présidentiel. Il en veut particulièrement aux États-Unis, au point de demander à l’ambassadeur américain présent sur place : “Où est le Docteur Kissinger (Henry Kissinger est titulaire d’un doctorat, ndlr) ? Rien de ce que vous pourrez me dire ne me convaincra que les États-Unis ne peuvent pas mettre fin à cette affaire immédiatement. Tout ce que vous avez à faire, c’est d’envoyer un message à Hassan II, lui demander d’arrêter et il arrêtera”, peut-on lire dans un télégramme de l’ambassade des États-Unis à Alger destiné à Henry Kissinger. Or, pour les Américains, c’est surtout l’avenir à long terme du territoire qui compte. Le 7 novembre, la Marche verte est toujours en cours. Henry Kissinger commence à transmettre ses instructions en vue d’une résolution de la question sahraouie. Pour le secrétaire d’État, il est essentiel que l’Espagne et le Maroc reprennent des négociations sous les auspices des Nations Unies, ce qui pourrait également rassurer Alger. Le Maroc, lui, se retrouverait “gagnant” puisque des négociations bilatérales seraient directement engagées avec l’Espagne. Mais les signes d’un désengagement américain et d’un soutien plus franc de la France au Maroc se font déjà sentir. “Si le secrétaire général des Nations Unies demande le soutien des États-Unis pour ces négociations entre le Maroc et l’Espagne, dites-lui que nous offrirons toute l’aide possible. Mais il doit comprendre que toutes nos demandes auprès du Roi Hassan II ont été vaines jusqu’à maintenant. Il pourrait néanmoins considérer une aide de pays comme la France qui, jusque-là, ne s’est pas impliquée, mais a une relation spéciale avec les parties pour s’impliquer”, peut-on lire dans un télégramme signé par Henry Kissinger et destiné à la Mission permanente américaine auprès des Nations Unies. Madrid et Rabat parviendront, aux côtés de la Mauritanie, à un accord sur le Sahara. En effet, mise devant le fait accompli, l’Espagne n’a eu d’autre choix que de négocier avec Rabat et Nouakchott qui avaient scellé un accord sur la partition du Sahara. Les deux-tiers au nord du territoire (incluant Laâyoune, Boujdour et les mines de phosphates de Boucraâ) reviendront au Maroc, tandis que le tiers sud (qui inclut Dakhla) reviendra à la Mauritanie, qui finira par s’en retirer en 1979. L’accord est conclu le 14 novembre 1975 et prévoit la fin de la présence espagnole au Sahara pour le 28 février 1976. Le destin du Sahara semble scellé. Ou presque. Pression algérienne Sauf que le voisin algérien ne compte pas abandonner l’idée d’un Sahara indépendant. Abritant le Polisario, l’Algérie continue de faire pression pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara. Elle est prête à user de tous les recours pour faire pencher Washington de son côté. C’est d’ailleurs l’objectif de l’approche du ministre algérien des Affaires étrangères, un certain Abdelaziz Bouteflika, auprès d’Henry Kissinger lors d’une rencontre à Paris en décembre 1975. Henry Kissinger : Parlons du Sahara. Vous devez savoir que nous n’avons pas insisté auprès de l’Espagne pour une solution en particulier. On a même tenté de dissuader le roi de lancer la Marche (…) Sincèrement, nous ne voulons pas nous impliquer dans cette problématique du Sahara. Il ne s’agit pas juste d’une posture. Abdelaziz Bouteflika : Je pense que si nous voulons parler de ce problème, nous devons parler de manière franche et directe. Le problème du Sahara est un précédent au niveau mondial et un problème qui est très important pour le Moyen-Orient. Henry Kissinger : Pourquoi le Moyen-Orient ? Abdelaziz Bouteflika : Si l’Égypte, la Syrie et la Jordanie parviennent à un accord avec Israël, pensez-vous que le monde arabe abandonnera les Palestiniens ? Il s’agit du même problème. Vous ne pouvez pas abandonner le peuple du Sahara, comme vous ne pouvez pas abandonner la Namibie. Le Maroc et la Mauritanie sont impliqués et ils essayent de s’arranger. Mais maintenant, il y a une décision de la Cour internationale de justice (qui a reconnu l’existence de lien d’allégeance entre des tribus sahraouies et le Maroc tout en affirmant le droit à l’autodétermination du “peuple du Sahara”, ndlr). Henry Kissinger : Elle est ambiguë. Abdelaziz Bouteflika : Non, c’est une décision qui a pris en compte les requêtes de chaque partie et propose une solution pacifique. Henry Kissinger : Je ne sais pas ce que l’autodétermination signifie pour le Sahara. Je peux la comprendre dans le cas de la Palestine. Il s’agit de problèmes légèrement différents. Abdelaziz Bouteflika : La population du Qatar n’est pas plus importante (que celle du Sahara, ndlr). Henry Kissinger : Mais les Qataris ont un cheikh. Les Qataris ont un État indépendant. Abdelaziz Bouteflika : Ils (les Sahraouis, ndlr) peuvent également être indépendants. Avez-vous Dubaï ? (…) Henry Kissinger : Que se passera-t-il au Sahara ? Abdelaziz Bouteflika : J’aimerais que vous proposiez une solution. Pensez-y, car c’est important. Henry Kissinger : Quelle solution ? Abdelaziz Bouteflika : Il n’y a qu’une seule solution. C’est une question de principe. Il pourrait y avoir un référendum dont l’Algérie acceptera les résultats. S’ils choisissent le Maroc ou la Mauritanie, nous n’avons aucun problème. Ou ils pourraient être indépendants. La conversation des deux hommes revient ensuite sur la Marche verte et sur le rôle des puissances occidentales qui auraient permis son organisation selon Bouteflika. Abdelaziz Bouteflika : Nous pensons que la France a joué un triste rôle. Cela s’est fait sans délicatesse, sans aucune subtilité. Bourguiba et Senghor ont tenté d’utiliser ce qui leur restait d’influence en France. Cela c’est fait sans finesse, sans aucune recherche. Je ne sais pas si c’est votre cas. Mais nous étions vraiment affectés, car nous pensions qu’il s’agissait d’une position anti-algérienne. Henry Kissinger : Nous n’avons pas de position anti-algérienne. Mais il fallait prendre en compte nos risques. Empêcher la Marche verte signifiait un coup dur à nos relations avec le Maroc qui aurait pu mener à un embargo. Abdelaziz Bouteflika : Vous auriez pu le faire. Vous pouvez arrêter les aides économiques et militaires. Henry Kissinger : Mais cela aurait signifié la destruction complète de notre relation avec le Maroc. Abdelaziz Bouteflika : Non. Le Roi du Maroc serait parti chez les Soviets. Henry Kissinger : Mais nous n’avons pas tellement d’intérêts au Sahara. Abdelaziz Bouteflika : Mais vous avez des intérêts en Espagne et au Maroc. Henry Kissinger : Et en Algérie. Abdelaziz Bouteflika : Et vous avez favorisé l’un d’entre nous. Henry Kissinger : Nous avons essayé de ne pas être impliqués dans ce problème. (…) Abdelaziz Bouteflika : Vous savez, si vous avez un problème avec Cuba, le Vietnam ou le Cambodge. Nous serions ravis d’aider… discrètement. Henry Kissinger : Certains de nos fonctionnaires ne comprennent pas toujours notre relation. Mais je reconnais qu’elle a été très positive et je l’estime. Abdelaziz Bouteflika : Nous sommes de vrais amis. Nous n’avons rien à cacher et nous ne faisons pas de basses manœuvres. (…) Henry Kissinger : Laissez-moi réfléchir à cette question de référendum. Surtout si elle ne requiert pas de retrait (marocain, ndlr). Abdelaziz Bouteflika : Vous parlez de retrait. Mais il faut aussi garantir la liberté de choix de cette population. Les assassinats peuvent devenir monnaie courante. Nous ne voulons pas d’un génocide. Henry Kissinger : Au Sahara ? Abdelaziz Bouteflika : Je peux vous l’assurer. Des intérêts sont en jeu. Je ne sais pas pourquoi la Mauritanie voudrait de pareilles frontières ou pourquoi l’Algérie devrait avoir à s’inquiéter. Ce n’est pas sain. La partition maroco-mauritanienne ce n’est tout simplement pas de la politique (…) Pensez-y. Henry Kissinger : J’y penserai. Abdelaziz Bouteflika : Je ne pense pas que vous voulez d’un nouvel État dans la région. Henry Kissinger : S’il s’était construit par lui-même, nous l’aurions accepté. La Guinée-Bissau et le Cap-Vert, nous les avons acceptés. Abdelaziz Bouteflika : Il y a de grandes richesses là-bas. Ça peut devenir le Koweït de la région. Henry Kissinger : Je vous le répète : nous n’avons pas d’intérêt. Ménager la chèvre et le chou Après cette conversation avec Abdelaziz Bouteflika, Henry Kissinger occupe le poste de secrétaire d’État pendant un peu plus d’un an encore. Durant cette période, le Maroc multiplie les demandes d’achats d’armes à Washington. Le royaume est enlisé depuis le début de l’année 1976 dans un conflit armé avec le Polisario. Le mouvement séparatiste est directement armé et financé par l’Algérie et la Libye. Des armes russes et même américaines parviennent au Polisario, selon des télégrammes américains citant des sources marocaines. Mais Kissinger, malgré sa sympathie initiale pour le Maroc, cherche à ménager la chèvre et le chou. Les demandes d’armement du Maroc sont reportées aux calendes grecques. Finalement, les États-Unis, dans un souci d’équilibrer le conflit, accèderont aux demandes du Maroc suite à l’arrivée de Ronald Reagan à la Maison Blanche, près de quatre ans après la fin de la mission d’Henry Kissinger à la tête de la diplomatie américaine. L’augmentation des aides militaires au Maroc coïncidera d’ailleurs, la même année, avec une visite privée dans le royaume de l’ancien secrétaire d’État. Preuve ultime du lien entre les deux hommes, Henry Kissinger est fait membre de l’Académie du Royaume par Hassan II, comme d’autres personnalités proches du Maroc avant lui. Le conflit du Sahara, lui, continuera de s’enliser. Les hostilités sur le terrain prendront fin en 1991. Depuis, une solution politique tente toujours d’être négociée sous les auspices des Nations Unies. Une autre administration républicaine, celle de Donald Trump, finira par reconnaître la marocanité du Sahara dans un exercice de réalisme que n’aurait peut-être pas renié Henry Kissinger. Et près de cinq décennies après l’implication du diplomate dans ce dossier, celui-ci n’est toujours pas clos, malgré les avancées réalisées par le royaume. a écrit:
L'une des réalisation des psychopathes d'a côté ca restera d'avoir été pendant longtemps jamais tenu par l'ONU comme acteur principal du conflit alors que quand on voit les mémoire de Kissinger sous boumédienne (qu'il ratisse en enfer) ou boukaroussa l'implication était totale
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 13 Juin 2023 - 11:59
L’ancien secrétaire d’État américain célébrait son centième anniversaire le 27 mai 2023. L’occasion de revenir dans une série d’articles sur sa contribution à l’un des épisodes clés de l’histoire moderne du Maroc : la Marche verte. Le 3 octobre 1975, un mémorandum adressé par le directeur de la CIA William Colby et destiné à Henry Kissinger crée du remue-ménage à Washington. Selon les services de renseignement américains, le Maroc prévoit d’envahir le Sahara espagnol. La situation dans la région a profondément changé depuis le passage d’Henry Kissinger à Rabat, un an auparavant. Madrid semble clairement pencher en faveur de l’autodétermination du Sahara. Une option rejetée par Rabat et Nouakchott qui ont convenu d’une division des zones d’influence dans la région. Alger, qui se dit neutre quant à la résolution du conflit, pousse néanmoins en coulisse. Le verdict de la Cour internationale de justice (CIJ, l’organe judiciaire de l’ONU) se fait encore attendre. Le roi Hassan II, de son côté, décide de se montrer plus pressant sur le terrain. Une partie des troupes marocaines sont stationnées au sud du pays pour parer à toute éventualité. C’est ce qui pousse sans doute la CIA à alerter le secrétaire d’État sur l’éventualité d’une attaque marocaine. L’offensive est même décrite comme “imminente” par les services secrets américains, qui n’ont pas encore conscience du coup diplomatique qu’échafaude Hassan II. La crainte d’un conflit régional Henry Kissinger, et les États-Unis, craignent l’éclatement d’un nouveau conflit dans le monde arabe. Ainsi qu’un embarras sur la scène diplomatique. Car si le Maroc entre en guerre avec l’Espagne, il le fera avec un arsenal acquis en grande partie du côté des États-Unis. Et surtout, Washington pourrait se retrouver face à la perspective de choisir entre deux alliés stratégiques dans la région. C’est ce qui pousse sans doute Henry Kissinger à évoquer la possibilité de négociations directes entre l’Espagne et le Maroc auprès de son homologue espagnol au lendemain de la réception du mémorandum de la CIA. La conversation a lieu le 4 octobre. Henry Kissinger : Nous avons une information concernant une possible attaque du Maroc au Sahara. Je veux que vous sachiez que j’ai demandé au Roi de ne rien faire de précipité. Nous l’avons averti à ce sujet et l’avons exhorté à négocier. Je vous demande d’en faire de même. Pedro Cortina : Nous l’avons fait et avions dit que nous étions disposés à le faire. Mais il est important de maintenir un référendum d’autodétermination afin de donner satisfaction à l’ensemble des parties. L’autodétermination ne signifie pas l’indépendance même s’il s’agit d’une des options figurant dans le référendum pour lui donner davantage de crédibilité. Les habitants de la région seront surtout appelés à choisir entre le Maroc et la Mauritanie. Henry Kissinger : Le problème c’est que ces gens ne savent même pas ce qu’est le Maroc ou la Mauritanie (…) Nous sommes prêts à user de notre influence pour des négociations. Pedro Cortina : Selon nos informations, les Marocains n’envisageraient pas d’attaquer uniquement le Sahara, mais aussi l’Algérie. Henry Kissinger : Ils ne pourraient pas être aussi fous. Pedro Cortina : Je le pense aussi. Henry Kissinger : J’ai envoyé un message au Roi lui demandant de ne rien faire de précipité. Pedro Cortina : C’est essentiel. Vu que vous l’avez armé (Hassan II, ndlr), vous avez une capacité d’influence que d’autres n’ont pas. Il a aussi acquis des armes auprès de l’Union soviétique. Henry Kissinger : Nous ne l’avons pas tant fourni que ça. Peut-être l’équivalent de 20 millions de dollars en armement. S’il agit, il pourrait toutefois recevoir une raclée. Pedro Cortina : La vérité, c’est celle du terrain. Mais je ne souhaite pas faire d’hypothèses à ce sujet. J’espère que rien ne va se passer, car ce serait malheureux. Henry Kissinger : Ce serait très malheureux et nous faisons tout notre possible pour éviter que cela n’arrive. Sauf que les projets de Hassan II pour le Sahara sont tout autres. Début octobre, le souverain convoque ses proches conseillers et ses principaux ambassadeurs pour leur annoncer ses plans. “Je vais organiser une grande marche pacifique populaire à laquelle participeront des groupes représentant les différentes régions du royaume. Les marcheurs fouleront le sol du Sahara”, annonce le roi au groupe qui inclut Abdelhadi Boutaleb, lequel occupe alors le poste d’ambassadeur du Maroc à Washington. Pour son émissaire aux États-Unis, Hassan II a un plan clair. “À l’annonce de la Marche, je compte sur vous pour frapper à toutes les portes pour la faire soutenir et accepter à l’opinion publique américaine (…) je crains que les Américains ne penchent en faveur de l’Espagne”, déclare le souverain au diplomate qui a consigné ces paroles dans son livre Un demi-siècle dans les arcanes de la politique. La rencontre entre Abdelhadi Boutaleb et Henry Kissinger aura ainsi lieu le 17 octobre 1974, le lendemain d’un 16 octobre mouvementé. Une annonce et des télégrammes Ce jour-là, après plusieurs mois de réflexion, la Cour internationale de justice rend son jugement sur la souveraineté du Sahara. Dans sa décision, elle relève l’existence “de liens juridiques d’allégeance entre le sultan du Maroc et certaines des tribus”. Elle affirme également que “le peuple du Sahara doit exercer son droit à l’autodétermination”. Tous les acteurs de la question du Sahara sont renvoyés dos à dos. Désormais, reste à savoir qui réagira le premier. C’est Hassan II qui le fera, en prononçant un discours historique. “Notre décision est prise, celle d’entreprendre notre Marche verte pacifique et irréversible, forts de notre bon droit, Nous aurons à nos côtés nos frères et amis, ne comptant que sur notre ferme détermination et notre foi inébranlable”, annonce le souverain à la Nation. La Marche vers le Sahara est lancée. Les chancelleries sont en alerte et il est temps pour Abdelhadi Boutaleb d’exécuter le plan que lui a confié Hassan II. Au lendemain du discours royal, le diplomate s’entretient directement avec Henry Kissinger dans un rendez-vous organisé à la demande de l’ambassadeur marocain. Face à un Kissinger visiblement préoccupé par le rapprochement entre Pékin et Washington, Boutaleb tente de sonder la réaction américaine à l’annonce de la Marche verte. L’ambassadeur américain se lance dans une longue explication de la position du Maroc. Il dénonce d’abord des manoeuvres algériennes auprès de l’Espagne. Il pointe ensuite le manque de cohérence de Madrid qui “d’un côté refuse de reconnaître l’existence de mouvements séparatistes dans les îles Canaries et au Pays basque et de l’autre favorise la création d’un mouvement séparatiste au Sahara”. Abdelhadi Boutaleb relève ensuite que la décision rendue par la CIJ évoque des liens d’allégeance entre les tribus sahraouies et le Maroc avant la présence espagnole. Mais le diplomate ne parvient pas à obtenir une réponse claire du secrétaire d’État américain, comme en témoigne ce mémorandum de conversation publié par la diplomatie américaine. Ce qui n’empêche pas l’ambassadeur marocain de lui faire part de la réalité du terrain. Henry Kissinger : Je vous comprends. Et je comprends votre position. Mais qu’est-ce qui presse ? Ne pouvez-vous pas attendre quelques semaines pour voir cette décision se traduire dans des négociations (avec l’Espagne, ndlr) ? Ahmed Boutaleb : L’Espagne a permis à l’Algérie d’installer un mouvement artificiel (le Polisario, ndlr) dans le but d’occuper le territoire. Si nous attendons, nous allons tout perdre. Hier, une agence de presse madrilène a rapporté que neuf Marocains et un membre du Polisario sont morts au Sahara. Il est clair que l’Espagne n’administre plus ce territoire. Nous ne voulons pas partir en guerre avec l’Espagne. Mais si l’Espagne offre le Sahara à des éléments dissidents du Maroc et à des étrangers, le Maroc est en droit de demander de l’aide à son allié américain. Il ne s’agit plus de choisir entre le Maroc et l’Espagne. Mais d’un choix entre le Maroc et un élément étranger qui souhaite usurper ce qui appartient de droit au Maroc. Henry Kissinger : Vous êtes bien conscient de toute l’estime et l’amitié que l’on a pour le Maroc. Et de notre admiration pour votre Roi qui a fait preuve de son amitié envers nous. Il s’agit bien évidemment d’une période compliquée pour une multitude de raisons, parmi lesquelles mon départ pour un voyage d’une semaine. Laissez-moi y réfléchir avec mes conseillers et je reviendrai vers vous. Nous espérons que Sa Majesté pourra décaler les choses de quelques semaines afin que nous puissions parvenir à une issue diplomatique à ce problème. Ahmed Boutaleb : Je transmettrai vos recommandations à Sa Majesté, mais serait-il possible pour les États-Unis de mettre en place une démarche à ce sujet avec l’Espagne ? Henry Kissinger : Nous le ferons. Nous resterons en contact et nous vous informerons de notre démarche. Cette rencontre sera suivie par une foule de télégrammes échangés entre le secrétariat d’État et les ambassades américaines à Rabat, Madrid et Alger. Du côté de Rabat, on demande de manière répétée au roi Hassan II de reporter la Marche verte. On est également encouragé par la tenue de discussions entre le Maroc et l’Espagne sur l’avenir du Sahara à Marrakech et Madrid. Du côté d’Alger, on tente d’apaiser les inquiétudes du président Boumediene qui affirme que “la Marche verte ne menace pas seulement la stabilité du Maghreb, mais celle du monde arabe dans son ensemble”. L’ambassadeur américain met en avant la possibilité de résoudre le conflit via les mécanismes onusiens. Le président algérien se dit même prêt à saboter les relations des États-Unis avec les pays arabes ralliés au bloc socialiste si la Marche a lieu. En somme, Boumediene demande aux Américains de faire pression sur Hassan II pour annuler la Marche verte. Du côté de Madrid, malgré des pourparlers avec le Maroc, on se prépare à l’inévitabilité de la Marche verte. Des renseignements sont directement transmis à Washington, comme cette information selon laquelle “25.000 soldats des Forces armées royales figurent parmi les participants à la Marche verte”. On affirme même que la Marche verte aura lieu le 4 novembre. Le gouvernement espagnol brandit également la menace d’un affrontement direct en assurant devant le Conseil de sécurité de l’ONU que “les forces armées espagnoles au Sahara ont pour ordre de résister à toute tentative d’invasion”. La Marche aura pourtant bien lieu. a écrit:
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Sam 17 Juin 2023 - 10:38
Oui depuis que la Turquie a remis les pieds au Maghreb via le ventre mou Algériens, ils ont recalibré leur position.
Tout les pays sont hypocrites envers nous à quelques exception prêts.
C’est à nous d’en finir …
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Sam 17 Juin 2023 - 10:46
Comme quoi la position marocaine envers eux il faut la saluer ... du pragmatisme ...
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Sam 17 Juin 2023 - 10:58
J'avais déjà alerté à maintes reprises sur la duplicité turque et leur jeu à deux faces envers nous et sur bien d'autres sujets. C'est devenu leur marque de fabrique diplomatique !
Que ce soit au Sahara, en Palestine ou en Ukraine, les exemples de ce jeu trouble ne manquent pas !
Notre jeu du bâton n'est pas assez efficace, il faut le booster ! Le Maroc subit trop l'influence économique de la Turquie, et c'est inacceptable de voir encore des dattes venant d'un pays hostile sur nos étals, alors qu'ils nous font la guerre économique !
Chenghriha l'a dit lui même lors de son dernier discours "le monde d'aujourd'hui ne connait que le langage de la force et de la domination"
_________________ لك الله ياوطني
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Sam 17 Juin 2023 - 12:33
Les turcs sont des commerçants et cherchent leurs intérêts avant tout. On n a pas de connexion historique ou ethnique avec eux. Pourquoi vous voulez qu ils nous soutiennent plus que d autres?
Qu ils restent neutre et nous vendent des drones. Ca suffira pour l instant
Zikkun, moncef, Kille24, Neox, Duneraider, Youben, simplet et aiment ce message
simplet General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Sam 17 Juin 2023 - 15:05
Socket-error a écrit:
J'avais déjà alerté à maintes reprises sur la duplicité turque et leur jeu à deux faces envers nous et sur bien d'autres sujets. C'est devenu leur marque de fabrique diplomatique !
ils font ca avec les russes et les américains.
la Realpolitik est poussé a ses limites, on est allié ou adversaire selon le dossier , Syrie Lybie Azerbaïdjan Ukraine
On collabore avec Israël et on envoie ses chiens aboyer sur les pays qui ont établi des liens avec Israël
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Sam 17 Juin 2023 - 22:56
Conclu en mars 2019, le protocole de pêche entrant dans l’accord de partenariat entre le Maroc et l’Union européenne ne sera pas renouvelé dans les conditions actuelles. Voici ce que des sources proches du dossier nous apprennent, au moment où la Commission européenne s’active pour reconduire ce deal qui profite essentiellement aux pêcheurs du Vieux Continent. Depuis 2019, quelque 128 bateaux de pêche européens, principalement espagnols, mais également portugais, français, allemands, lituaniens, lettons, polonais, hollandais, irlandais, italiens et britanniques, sont autorisés à pêcher dans les côtes atlantiques marocaines, en contrepartie d’une contribution financière de 52 millions d’euros versée au Maroc. Le sort de ces opérateurs est aujourd’hui sur la sellette, malgré les pressions des représentants des 27 sur Bruxelles pour activer le dossier. L’issue de ce dossier était déjà prévisible au vu de la non-ouverture de négociations sérieuses et approfondies entre le Maroc et la Communauté européenne ; pourparlers qui devaient se tenir des mois avant l’expiration de l’accord en juillet 2023. Cette année, le Maroc a pris une décision tranchée et logique, comme nous le confient nos sources. Négocier un accord attaqué en justice est un non-sens "La décision du Maroc est simple. Cet accord fait l’objet actuellement d’une procédure judiciaire opposant la Commission européenne au polisario. L’arrêt de la Cour de justice européenne sera rendu vers la mi-2024. Dans ce contexte, la négociation d’un nouvel accord, qui entre en vigueur en juillet 2023, n’a aucun sens. La Commission européenne doit d’abord achever son recours judiciaire, puis clarifier une fois pour toutes sa position sur ce dossier, pour que les conditions de négociation d’un nouvel accord soient réunies", nous expliquent nos sources. Le tribunal de l’UE avait en effet annulé le 29 septembre 2021 les deux accords commerciaux entre le Maroc et l’UE, portant respectivement sur les produits agricoles et sur la pêche, à la suite d’un recours déposé par les séparatistes du polisario, pour qui ces accords ne peuvent être valables sans le consentement de la population sahraouie, dont ils se prétendent les seuls représentants. Allant dans le sens du polisario, la Cour de justice de l’UE avait ainsi débouté la Commission européenne qui était attaquée dans ce dossier par les séparatistes. Faisant deux mois plus tard appel de cette décision, la Commission européenne espère obtenir gain de cause au terme du second jugement qui sera prononcé en 2024. L’UE appelée à combler le vide juridique et à clarifier sa position sur le dossier du Sahara "Le Maroc n’est pas partie prenante de ce dossier qui oppose le polisario à la Commission européenne. Nous attendons donc l’issue de cette affaire pour nous prononcer, car nous ne pouvons plus nous engager sur des accords qui vont être une nouvelle fois attaqués devant la justice européenne, qui exploite un vide juridique laissé par Bruxelles pour prononcer à chaque fois l’annulation de ces accords", précisent nos sources. Autrement dit, la balle est dans le camp de Bruxelles, qui doit remédier à ce vide juridique autour du statut du Sahara marocain et de ses produits qui, du côté marocain, ne présentent aucune différence avec ceux issus des autres régions du Royaume. Cette décision s’inscrit dans la ligne des récentes positions marocaines exprimées à maintes reprises par le Souverain, comme lors du discours de la Marche verte de 2021, où le Roi Mohammed VI avait clairement annoncé que le Maroc n’engagerait aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain. Ou tout récemment, lors du discours du 20 août 2022, où le Souverain a appelé les partenaires du Royaume, qui entretiennent encore des positions ambiguës vis-à-vis de la marocanité du Sahara, à "clarifier et revoir le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque". Une position qui s’est encore renforcée avec le maintien de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’administration Biden, les évolutions positives des positions de plusieurs pays européens, comme l’Espagne, l’Allemagne ou les Pays-Bas… Sans oublier le récent jugement britannique rejetant de manière irrévocable le recours du polisario contre l’accord d’association Maroc-Grande Bretagne. Un jugement qui fait désormais jurisprudence, et dont Bruxelles et son tribunal vont certainement tenir compte dans leur appréciation du différend qui les oppose au polisario. a écrit:
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Anass009 Lt-colonel
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 20 Juin 2023 - 16:30
Anass009 Lt-colonel
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 20 Juin 2023 - 19:06
marques et Jihad aiment ce message
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messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Ven 23 Juin 2023 - 22:36
Citation :
Les Etats-Unis exhortent l'Algérie à soutenir fermement les efforts de l'envoyé de l'ONU pour le Sahara occidental
La vice-secrétaire d'Etat américaine, Wendy Sherman, s'est entretenue avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, et a appelé à un plus grand engagement de la part de l'Algérie. ...
Mais même avec cette mise à jour, les frontières maritimes ne sont pas correcte. après la délimitation prochaine, la zone marocaine va être plus grande
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Bolden Lieutenant
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Dim 25 Juin 2023 - 10:02
360 a écrit:
Antonio Guterres certifie que le Sahara a été décolonisé en 1975, au moment où le Polisario n’existait pas
A moins d'avoir loupé le passage, il n'y a aucun moment ou Guterres donne un telle affirmation, ni dans l'article du l'article et encore moins dans la vidéo. Je ne comprend pas cette façon de faire de la part des nôtres, extrapoler, tordre voire travestir la réalité, c'est pas digne de nous, ça c'est la façon de faire des dégénérés de l'est.
La réalité c'est que l'onu est viscéralement marocophobe, on peut en vouloir tant qu'on veut à ce déchet de bankimoon mais au moins son attitude insultante pour le Maroc a eu le mérite de montrer aux marocains la réalité de l'onu. Cette histoire ne se réglera jamais à l'onu.
Je suis convaincu que ni le Roi et ni sa diplomatie ne comptent sur cette organisation pour regler le différent, si le Maroc joue le jeu de l'onu, c'est d'une part parce qu'il n'est pas assez fort pour défier les grandes puissances et se les mettre à dos, et d'autre part, parce qu'il est dans son droit et que par conséquent les harkis de l'est et leur chien de Tindouf n'obtiendront rien d'autre que le ralentissement du rétablissement de la souveraineté marocaine, et le pourrissement total de l'Afrique du Nord.
_________________ Le Maghrib tout entier (al-Maġhrib al-aqsá bi-jumlati-hi) s’est mis en mouvement, le fond des vallées s’est rempli, les pentes ont déversé le tumulte de ce torrent impétueux. @ Abd Al Mu'min, 1158.
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Dim 25 Juin 2023 - 17:27
la dislocation de la création française en Afrique du nord est irréversible. faut aller doucement pour avoir au final une implosion au lieu d'une explosion
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Lun 26 Juin 2023 - 23:41
Question; on est bien d'accord que les politiciens dz n'ont rien à dire sur l'affaire du Sahara. Donc la premiere conclusion est que les generaux sont ceux qui decident.
Deuxieme question: est c'est vraiment le cas? Troisieme question: qui dirige les generaux?
Si leur argent est vraiment aux EAU, ca ferait longtemps qu'il pouvait nous aider à clore cette affaire. Rappel, ils ont un consulat à Laayoune.
Si c'est la France, qui leur tiennent les couilles avec leur biens et argent chez eux, on pouvait depuis longtemps montrer au peuple dz l'incoherence des paroles et des actes de la part de leur generaux.
Ou autre? Quelque chose n'est toujours pas claire dans cet histoire pour moi.
Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 27 Juin 2023 - 0:11
BennyBlanco a écrit:
Question; on est bien d'accord que les politiciens dz n'ont rien à dire sur l'affaire du Sahara. Donc la premiere conclusion est que les generaux sont ceux qui decident.
Deuxieme question: est c'est vraiment le cas? Troisieme question: qui dirige les generaux?
Si leur argent est vraiment aux EAU, ca ferait longtemps qu'il pouvait nous aider à clore cette affaire. Rappel, ils ont un consulat à Laayoune.
Si c'est la France, qui leur tiennent les couilles avec leur biens et argent chez eux, on pouvait depuis longtemps montrer au peuple dz l'incoherence des paroles et des actes de la part de leur generaux.
Ou autre? Quelque chose n'est toujours pas claire dans cet histoire pour moi.
La quatrième question à se poser est: avons nous intérêt à ce que ce conflit prenne fin?
Fox-One General de Division
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 27 Juin 2023 - 0:23
Plutôt qui a intérêt à ce que ce conflit soit, résolu, la réponse est personne. Plus grave, la résolution de ce conflit est une menace régionale et économique pour beaucoup d'allieurs ou mi alliés plus que pour des ennemis