Sujet: Re: la guerre du kippour Dim 19 Avr 2009 - 18:49
Yakuza a écrit:
elle vient du berbere,etant elle meme ville berbere et imperiale...je crois que ca vient de tamarrakcht-->marrakech-->maroc
d'après mes cours d'histoire (école du makhzen) ce nom voulait dire "passe vite" en amazigh, et comme la région était apparemen infectées de bandits, les gens n'y trainaient pas trop. après peut-être que notre prof nous racontait des bobards.
sinon pour la guerre entre Egypte et syrie, il ne faut jamais prendre les guerres inter-arabes au sérieux, t'as qu'à voir le Maroc et l'Algérie, en guerre en 63, cote à cote en 73, et re-en guerre en 75, il y'a aussi la jordanie et la syrie, cote à cote en 67, en guerre en 70-71, et re-ensemble en 73, même que les jordaniens ont combattu au Golan.
Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre du kippour Dim 19 Avr 2009 - 21:55
freedom a écrit:
d'après mes cours d'histoire (école du makhzen) ce nom voulait dire "passe vite" en amazigh, et comme la région était apparemen infectées de bandits, les gens n'y trainaient pas trop. après peut-être que notre prof nous racontait des bobards.
sinon pour la guerre entre Egypte et syrie, il ne faut jamais prendre les guerres inter-arabes au sérieux, t'as qu'à voir le Maroc et l'Algérie, en guerre en 63, cote à cote en 73, et re-en guerre en 75, il y'a aussi la jordanie et la syrie, cote à cote en 67, en guerre en 70-71, et re-ensemble en 73, même que les jordaniens ont combattu au Golan.
L'explication sur la signification de Marrakech, je l'ai entendu aussi et c'est fort probable que ce soit vrai. Quand aux Arabes qui s'entretuent avec véhemence, je ne crois jamais en leur engagement côte à côte dans une guerre Certains dirigeants n'hésitent pas à sacrifier leurs soldats pour plaire à leurs opinions publiques, mais ça ne veut pas dire qu'ils y croient pour autant. De toute manière, pour que deux armées puissent coordonner leur action et être efficaces, un minimum de cohésion politique doit exister entre les dirigeants et sur une période de temps suffisante. L'exemple des pays de l'OTAN est une bonne leçon pour les Arabes s'ils veulent vraiment se battrent côte à côte.
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Sujet: Re: la guerre du kippour Lun 20 Avr 2009 - 16:46
A propos de cette guerre, je l'ai également étudier lors d'un cours de géopolitique comme étant l'un des principale theatre d'opération de la guerre froide : on parle du support des USA à Israel, mais d'aprés mon prof ( un diplomé de saint syre ) les egyptiens et les syriens avaient un support total de l'URSS, tout cela pour dire que c'est d'autant plus dommage que les arabes n'est pas adopté de stratégie qui soit payante, car ils avaient les bases pour pouvoir simposer contre Israel et revenir au frontière d'avant 68 !!
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Sujet: Re: la guerre du kippour Lun 20 Avr 2009 - 17:03
c´est parceque chacun dansait sa danse comme il l´entendait,quand feu saddat a vu qu´il avait une carte pour negocier,il a stoppé la machine,en laissant la syrie seule a son destin,Hafez n´a pas vu venir le coup,croyant idealiste comme il etait qu´il ira vraiment jusqu´a jetter israel a la mer avec l´aide de saddat,bref aucune coordination les seuls arabes qui font tout ensemble ce sont les khalijis
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Sujet: Re: la guerre du kippour Mer 24 Juin 2009 - 20:36
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Sujet: Re: la guerre du kippour Lun 27 Juil 2009 - 4:45
Citation :
Yom Kippur War During the Yom Kippur War (October 1973) 242 IDF soldiers were captured by the Egyptians, 68 by the Syrians, and 4 by the Lebanese. The IDF captured 8,372 Egyptians, 392 Syrians, 13 Iraqis, and six Moroccan soldiers.The prisoner exchanges with Egypt were held between 15 November 1973 and the 22 November 1973, during which POWs held by both sides since the War of Attrition were returned. http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/Society_&_Culture/pows.html
The battle in the Syrian enclave lasted 12 days, Iraqi and Jordanian armored brigades joining the Syrian defense line. (A Moroccan tank battalion had been involved from the opening day of the war on the northern end of the Golan front, using Syrian tanks.) http://www.militaryphotos.net/forums/showthread.php?t=15150
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Sujet: Re: la guerre du kippour Lun 27 Juil 2009 - 4:50
l EM syriens est entré dans ce conflit la peur au ventre ...
...ce qui occasionna sur le terrain d enorme bourde tactique, difficultés d appreciation et erreur de commandement
PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre du kippour Lun 27 Juil 2009 - 9:11
@Samyadams,
Ce que l'on considère comme une erreur militaire (ligne de defense à 15 km à l'est de la ligne bar lev), etait en fait intentionnel. Sadate n'a jamais prémédité d'aaler plus loin. Son seul souhait etait de contraindre israel à la négociation. La couverture des SAM ne permettait pas d'aller plus loin, et le parapluie nucléaire israelien entrait clairement en considération. pour moi, la grande surprise de cette guerre, fut la prise de la ligne bar lev et l"utilisation du canon a eau pour creuser des breches dans le mur. Ce fut l'idée (génial) d'un sapeur egyptien qui avait travailler sur la construction du barrage d'Assouan. La planification de l'attaque coté egyptien fut exemplaire et rigoureurse. Mais là ou il ont péchés se fut au niveau de la chaine de commandement. Shazli n'eut les main libre que 4/5 jours avant que Amer et Gamassi ne repennent la main. Mais il y a bien eu frustration des militaires qui n'avaient pas intégrer les visées politiques de Sadate. Mais l'erreur la plus spectaculaire fut celle des syriens qui stopèrent net leur attaque sur le golan alors que tsahal, sur ce font etait au bord de l'effondrement. On dit egalement que cet arrêt fut dictée par des considérations stratégiques qui voulaient qu'israel fasse usage d'ogives nucléaires si son territoire etait attaqué...l'attaque et la rpsie du mont Hermon restera comme la meilleurs attaque syrienne. Les marocains etaient me semble t-il du coté de la passe de Hassa et ont été copieusement etrillés par l'artillerie israelienne.
PGM
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Sujet: Re: la guerre du kippour Lun 27 Juil 2009 - 9:38
PGM a écrit:
@Samyadams,
Ce que l'on considère comme une erreur militaire (ligne de defense à 15 km à l'est de la ligne bar lev), etait en fait intentionnel. Sadate n'a jamais prémédité d'aaler plus loin. Son seul souhait etait de contraindre israel à la négociation. La couverture des SAM ne permettait pas d'aller plus loin, et le parapluie nucléaire israelien entrait clairement en considération...
tout à fait, en plus ce sont les militaires egyptiens qui ont dicté cette décision au président saddate qui était partgagé entre la contrainte de couverture SAM qui lui imposait de s'arreter à 15 km (bon sens) et se contenter d'une victoire morale fulgurante contre Tsahal, pour avoir attqué le premier et causer un maximum de dégats sans grande perte, et entre ses obligations politique qui vi-à-vis de la syrie. car cet arret a permis au Tsahal d'augmenter la pression sur le front syrien, et à un certain moment Saddate a cedé sous pression politique Syrienne. général shazli et compagnie n'ont jamais pardonné a saddate cette décision qui a couté cher à l'armée égyptienne et a permis au tsahal de faire une brèche dans les lignes égyptiennes, le reste de l'histoire on le connait tous. l'armée syrienne a été écrasée, l'armée égyptienne a perdu l'initiative et a vue son plan partir en fumée...
leadlord Colonel-Major
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 4:01
Yakuza a écrit:
leadlord a écrit:
mais des m60 on été été livré par c130 mais bon
mettez un peu de logique ladedans les amis comment faire voler +50T si on a seulement 20T maxi
vympel,aljazeera avec ses generaux egyptiens,forget it..
sa dois être des M551 p-e tout cas ceux qui rapporte font pas la différence généralement , tout cas c'est un vétéran de 73 qui a raconté sa , vrai ou faux on sait pas
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Yakuza Administrateur
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 5:15
a ce que je sache le sheridan n´etait jamais en service israelien.. si c´est ces "veterans" arabes que la jazeera interviewe,ca montre deja leurs [in]competences,ils veulent tjs avoir eu raison avant mais qu´un autre(souvent mort)decida autrement
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 8:36
quelques prises lors de la guerre
SA2 Egyptien capturé par les israéliens
SA2 syrien détruit
M113 israélien détruit
Centurion ( ? ) israélien détruit
T54/55 syriens détruits
Artillerie AA syrienne détruite
l'Artillerie israélienne en Action sur le front syrien
la brigade Golani
Les Shermans avancent dans le Golan
Sharon en Companie de Dayan sur le front au Sinai
Sharon
l'armée de l'air égytienne en Action à Sharm
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 10:24
leadlord a écrit:
Yakuza a écrit:
leadlord a écrit:
mais des m60 on été été livré par c130 mais bon
mettez un peu de logique ladedans les amis comment faire voler +50T si on a seulement 20T maxi
vympel,aljazeera avec ses generaux egyptiens,forget it..
sa dois être des M551 p-e tout cas ceux qui rapporte font pas la différence généralement , tout cas c'est un vétéran de 73 qui a raconté sa , vrai ou faux on sait pas
Ca doit etre le Sherman dont le veterant confondé, et encore ce dernier fut en service bien avant 73, de meme qu'il a etait upgrade avec canon de 105 etc..Des exemplaires furent livré a d'autres pays dont le Chili.
Bref c'est a cause de ces idées stupides de panarabisme qui a foutu en l'air le monde arabe en partit..
C'est aussi l'influence soviet et leur armements qui a engendré cette stupidité.
@Fremo: Joli clichés.
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 10:32
Des Shermans avec canons 105mm existent en Israél des années avant la guerre de 73
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 11:13
C'est ce que j'ai dit.
Ils les ont utilisé en 1956 avec canon de 75 basic, en 1967 M-50 "Super Sherman" avec canon de 75 Francais, et peu avant 73 ils sont devenu M-51 "Super sherman" avec canon de 105,utilisé comme char de reserve ils ont disloquer pas mal de T54/55/62 Syriens lors de la reprise du Golan.
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 11:15
en 68 on voyait déjà des Shermans avec canon 105mm
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 11:38
C'est sur,mais partiellement,car tout le parc (du moins ce qui en resté) a été moderniser jusqu'a peu avant 73 et mis en reserve, pour etre deployé partiellement dans la guerre de 73.
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leadlord Colonel-Major
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Sujet: Re: la guerre du kippour Ven 9 Sep 2011 - 12:20
Yakuza a écrit:
a ce que je sache le sheridan n´etait jamais en service israelien.. si c´est ces "veterans" arabes que la jazeera interviewe,ca montre deja leurs [in]competences,ils veulent tjs avoir eu raison avant mais qu´un autre(souvent mort)decida autrement
oki tant mieux pour moi général , je tiens juste a précisé , que le vetérans été une juifs swiri , soit de l'autre coté , mais bon on laisse tombé .
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Ichkirne Capitaine
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Sujet: Re: la guerre du kippour Mer 30 Nov 2011 - 12:49
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Sujet: Re: la guerre du kippour Sam 17 Mar 2012 - 17:07
Une video prise lors des premières festivités de la dite "victoire" du 6 Octobre ... on voit des équipes de la 2° et 3° armées
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Sujet: Re: la guerre du kippour Sam 6 Oct 2012 - 11:43
Les égyptiens fêtent aujourd'hui la "victoire" du 6-Octobre ... Dans cette video Saddat rend visite à la 3° armée
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Sujet: Re: la guerre du kippour Jeu 3 Oct 2013 - 23:24
a écrit:
La guerre du Kippour a-t-elle été truquée ?
J’ai récemment reçu à Moscou une chemise bleu marine datée de 1975, qui contenait l’un des secrets les mieux gardés de la diplomatie du Moyen-Orient et des États-Unis. Le mémoire rédigé par l’ambassadeur soviétique au Caire Vladimir M. Vinogradov, apparemment le brouillon d’un rapport adressé au Politbureau soviétique, décrit la guerre d’octobre 1973 comme un complot entre les dirigeants israéliens, américains et égyptiens, orchestré par Henry Kissinger.
Cette révélation va vous choquer, si vous êtes un lecteur égyptien. Moi qui suis un Israélien et qui ai combattu les Égyptiens dans la guerre de 1973, j’ai été choqué aussi, je me suis senti poignardé, et je reste terriblement excité par l’incroyable découverte. Pour un Américain cela pourra être un choc.
A en croire le dit mémoire (à paraître in extenso dans le magazine prestigieux Expert de Moscou), Anouar al Sadate, qui cumulait les titres de Président, Premier ministre, président de l’ASU, commandant en chef des armées, avait conspiré de concert avec les Israéliens, avait trahi la Syrie son alliée, condamné l’armée syrienne à sa perte, et Damas à se retrouver bombardée, avait permis aux tanks de Sharon de s’engager sans danger sur la rive occidentale du Canal de Suez, et en fait, avait tout simplement planifié la défaite des troupes égyptiennes dans la guerre d’octobre 1973. Les soldats égyptiens et officiers se battirent bravement et avec succès contre l’armée israélienne – trop bien, même, au goût de Sadate, puisqu’il avait déclenché la guerre pour permettre aux USA de faire leur retour au Moyen-Orient. Tout ce qu’il réussit à faire à Camp David, il aurait pu l’obtenir sans guerre quelques années plus tôt.
Il n’était pas le seul à conspirer : selon Vinogradov, la brave grand-mère Golda Meir avait sacrifié deux mille des meilleurs combattants juifs ( elle ne pensait pas qu’il en tomberait autant, probablement) afin d’offrir à Sadate son heure de gloire et de laisser les USA s’assurer de positions solides au Moyen-Orient. Le mémoire nous ouvre la voie pour une réinterprétation complètement inédite du traité de Camp David, comme un pur produit de la félonie et de la fourberie.
Vladimir Vinogradov était un diplomate éminent et brillant ; il a été ambassadeur à Tokyo dans les années 1960, puis au Caire de 1970 à 1974, co-président de la Conférence de Paix de Genève, ambassadeur à Téhéran pendant la Révolution islamique, représentant au ministère des Affaires étrangères de l’URSS et ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. C’était un peintre de talent, et un écrivain prolifique ; ses archives comportent des centaines de pages d’observations uniques et de notes qui couvrent les affaires internationales, mais son journal du Caire tient la place d’honneur, et parmi d’autres, on y trouve la description de ses centaines de rencontres avec Sadate, et la séquence complète de la guerre, puisqu’il l’observait depuis le quartier général de Sadate au moment précis où les décisions étaient prises. Lorsqu’elles seront publiées, ces notes permettront de réévaluer la période post-nassérienne de l’histoire égyptienne.
Vinogradov était arrivé au Caire pour les funérailles de Nasser, et il y resta comme ambassadeur. Il a rendu compte du coup d’État rampant de Sadate, le moins brillant des hommes de Nasser, qui allait devenir le Président par un simple hasard, parce qu’il était le vice-président à la mort de Nasser. Il avait aussitôt démis de leurs fonctions, exclu et mis en prison pratiquement tous les hommes politiques importants de l’Égypte, les compagnons d’armes de Gamal Abd el Nasser, et démantela l’édifice du socialisme nassérien.
Vinogradov était un fin observateur, mais nullement un comploteur ; loin d’être un doctrinaire têtu, c’était un ami des Arabes et il soutenait fermement l’idée d’une paix juste entre Arabes et Israël, une paix qui satisferaient les besoins des Palestiniens et assurerait la prospérité juive.
La perle de ses archives, c’est le dossier intitulé « La partie en jeu au Moyen-Orient ». Il contient quelques 20 pages dactylographiées, annotées à la main, à l’encre bleue, et il s’agit apparemment d’un brouillon pour le Politbureau et pour le gouvernement, daté de janvier 1975, juste après son retour du Caire. La chemise contient le secret mortel de la collusion dont il avait été témoin. C’est écrit dans un russe vivant et tout à fait agréable à lire, pas dans la langue de bois bureaucratique à laquelle on pourrait s’attendre. Deux pages ont été ajoutées au dossier en mai 1975 ; elles décrivent la visite de Vinogradov à Amman et ses conversations informelles avec Abou Zeid Rifai, le premier ministre, ainsi que son échange de vues avec l’ambassadeur soviétique à Damas.
Vinogradov n’a pas fait connaître ses opinions jusqu’en 1998, et même à ce moment, il n’a pas pu parler aussi ouvertement que dans ce brouillon. En fait, quand l’idée de collusion lui avait été présentée par le premier ministre jordanien, il avait refusé d’en discuter avec lui, en diplomate avisé.
La version officielle de la guerre d’octobre 1973 dit que le 6 octobre 1973, conjointement avec Hafez al-Assad de Syrie, Anouar al-Sadate déclencha la guerre, avec une attaque surprise contre les forces israéliennes. Ils traversèrent le canal de Suez et s’avancèrent dans le Sinaï occupé, juste quelques kilomètres. La guerre se poursuivant, les tanks du général Sharon avaient traversé à leur tour le canal, et encerclé la troisième armée égyptienne. Les négociations pour le cessez-le feu avaient débouché sur la poignée de main à la Maison Blanche. En ce qui me concerne, la guerre de Yom Kippour, comme nous l’avions appelée, constitue un chapitre important de ma biographie. En tant que jeune parachutiste, j’ai combattu, pendant cette guerre, j’ai traversé le canal, j’ai pris les hauteurs de Gabal Ataka, j’ai survécu aux bombardements et aux corps-à-corps, j’ai enseveli mes camarades, tiré sur les chacals du désert mangeurs d’hommes et sur les tanks ennemis. Mon unité avait été amenée par hélicoptère dans le désert, où nous avons coupé la ligne principale de communication entre les armées égyptiennes et leur base, la route Suez-Le Caire. Notre position, à 101 km du Caire, a servi de cadre aux premières conversations pour le cessez-le-feu ; de sorte que je sais que la guerre n’est pas un vain mot, et cela me fait mal de découvrir que moi et mes camarades en armes n’étions que des pions jetables dans le jeu féroce où nous, les gens ordinaires, étions les perdants. Bien entendu, je n’en savais rien à ce moment, pour moi, la guerre était la surprise, mais je n’étais pas général à l’époque.
Pour Vinogradov, aucune surprise : de son point de vue, tant la traversée du canal par les Égyptiens que les incursions de Sharon étaient planifiées, agréées à l’avance par Kissinger, Sadate et Golda Meir. Le plan comportait d’ailleurs la destruction de l’armée syrienne au passage.
Pour commencer, il pose certaines questions : comment la traversée pourrait-elle avoir été une surprise alors que les Russes avaient évacué leurs familles quelques jours avant la guerre ? La concentration des forces était facile à observer, et ne pouvait pas échapper à l’attention des Israéliens. Pourquoi les forces égyptiennes n’ont-elles pas avancé après avoir traversé, et sont-elles restées plantées là ? Pourquoi n’y avait-il aucun plan pour aller plus loin ? Pourquoi y avait-il un large espace vide de 40 km, non-gardé, entre la deuxième et la troisième armée, une brèche qui était une invitation pour le raid de Sharon ? Comment les tanks israéliens ont-ils pu ramper jusqu’à la rive occidentale ? Pourquoi Sadate avait-il refusé de les arrêter ? Pourquoi n’y avait il pas de forces de réserve sur la rive occidentale ?
Vinogradov emprunte une règle chère à Sherlock Holmes qui disait : quand vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, aussi improbable cela soit-il, doit être la vérité. Il écrit : on ne saurait répondre à ces questions si l’on tient Sadate pour un véritable patriote égyptien. Mais on peut y répondre pleinement, si l’on considère la possibilité d’une collusion entre Sadate, les USA et la direction israélienne. Une conspiration dans laquelle chaque participant poursuivait ses propres objectifs. Une conspiration dans laquelle aucun participant ne connaissait tous les détails du jeu des autres. Une conspiration dans laquelle chacun essayait de rafler la mise, en dépit de l’accord commun.
Le plan de Sadate
Sadate était au point le plus bas de son pouvoir avant la guerre : il perdait son prestige dans son pays et dans le monde. Le moins diplômé et le moins charismatique des disciples de Nasser se retrouvait isolé. Il avait besoin d’une guerre, d’une guerre limitée avec Israël, qui ne se terminerait pas par une défaite. Une telle guerre l’aurait soulagé de la pression de l’armée, et il aurait retrouvé son autorité. Les USA étaient d’accord pour lui donner le feu vert pour la guerre, chose que les Russes n’avaient jamais fait. Les Russes protégeaient le ciel égyptien, mais ils étaient contre les guerres. Sadate devait s’appuyer sur les USA et se dégager de l’URSS. Il était prêt à le faire parce qu’il détestait le socialisme. Il n’avait pas besoin de la victoire, juste d’une non-défaite ; il avait l’intention d’expliquer son échec par la déficience des équipements soviétiques. Voilà pourquoi il avait imparti à l’armée une tâche minimale : traverser le canal et tenir la tête de pont jusqu’à ce que les Américains entrent dans la danse.
Le plan des USA
Les USA avaient perdu leur emprise sur le Moyen-Orient, avec son pétrole, son canal, sa vaste population, au cours de la décolonisation. Ils étaient obligés de soutenir l’allié israélien, mais les Arabes n’arrêtaient pas de se renforcer. Il aurait fallu obliger Israël à plus de souplesse, parce que sa politique brutale interférait avec les intérêts américains. Si bien que les USA devaient conserver Israël en tant qu’allié, mais au même moment il leur fallait briser l’arrogance d’Israël. Les USA avaient besoin d’une occasion de « sauver » Israël après avoir autorisé les Arabes à frapper les Israéliens pendant un moment. Voilà comment les USA permirent à Sadate d’entamer une guerre limitée.
Le plan d’Israël
Les dirigeants israéliens se devaient d’aider les USA, leur principal fournisseur et soutien. Les USA devaient consolider leurs positions au Moyen-Orient, parce qu’en 1973 ils n’avaient qu’un seul ami et allié, le roi Fayçal. (Kissinger avait dit à Vinogradov que Fayçal essayait de l’endoctriner sur la malignité des juifs et des communistes.) Si les USA devaient retrouver leurs positions au Moyen-Orient, les positions israéliennes s’en trouveraient fortifiées d’autant. L’Égypte était un maillon faible, parce que Sadate n’aimait pas l’URSS ni les forces progressistes locales, on pouvait le retourner. Pour la Syrie, il fallait agir au plan militaire, et la briser.
Les Israéliens et les Américains décidèrent donc de laisser Sadate s’emparer du canal tout en contrôlant les cols de Mittla et de Giddi, la meilleure ligne de défense de toute façon. C’était le plan de Rogers en 1971, et c’était acceptable pour Israël. Mais cela devait être le résultat d’une bataille, et non pas une cession gracieuse.
Pour ce qui est de la Syrie, il fallait la battre à plate couture, au plan militaire. Voilà pourquoi l’état-major israélien envoya bien toutes ses troupes disponibles sur la frontière syrienne, tout en dégarnissant le canal, malgré le fait que l’armée égyptienne était bien plus considérable que celle des Syriens. Les troupes israéliennes sur le canal allaient se voir sacrifiées dans la partie, elles devaient périr pour permettre aux USA de revenir au Moyen-Orient.
Cependant, les plans des trois partenaires allaient se voir quelque peu contrariés par la réalité du terrain ; c’est ce qui se produit généralement avec les conspirations, rien ne se passe comme prévu, dit Vinogradov, dans son mémoire…
Contrariétés
Pour commencer, le jeu de Sadate se trouva faussé. Ses présupposés ne fonctionnèrent pas. Contrairement à ses espérances, l’URSS prit le parti des Arabes et commença à fournir par voie aérienne l’équipement militaire le plus moderne, aussitôt. L’URSS prit le risque d’une confrontation avec les USA ; Sadate ne croyait pas qu’ils le feraient parce que les Soviétiques étaient réticents envers la guerre, avant qu’elle éclate. Son second problème, selon Vinogradov, était la qualité supérieure des armes russes aux mains des Égyptiens. Elles étaient meilleures que l’armement occidental aux mains des Israéliens.
En tant que soldat israélien à l’époque, je ne puis que confirmer les paroles de l’ambassadeur. Les Égyptiens bénéficiaient de la légendaire Kalachnikov AK-47, le meilleur fusil d’assaut au monde, alors que nous n’avions que des fusils FN qui détestaient le sable et l’eau. Nous avons lâché nos FN pour nous emparer de leurs AK à la première occasion. Ils utilisaient des missiles antichars Sagger légers, portables, précis, qu’un seul soldat pouvait charger. Les Sagger ont bousillé entre 800 et 1200 chars israéliens. Nous avions de vieilles tourelles de 105 mm sans recul montées sur des jeeps, et il fallait quatre hommes sur chacune ( en fait un petit canon) pour combattre les chars. Seules les nouvelles armes américaines redressaient quelque peu l’équilibre
Sadate ne s’attendait pas à ce que les troupes égyptiennes entraînées par les spécialistes soviétiques surpassent leur ennemi israélien, mais c’est ce qui se passa. Elles franchirent le canal bien plus vite que ce qui était prévu, et avec beaucoup moins de pertes. Les Arabes battaient les Israéliens, et c’était une mauvaise nouvelle pour Sadate. Il était allé trop loin. Voilà pourquoi les troupes égyptiennes s’arrêtèrent, comme le soleil au-dessus de Gibéon, et ne bougèrent plus. Ils attendaient les Israéliens, mais à ce moment les Israéliens étaient en train de combattre les Syriens. Les Israéliens se sentaient relativement tranquilles du côté de Sadate, et ils avaient envoyé toute leur armée au nord. L’armée syrienne reçut de plein fouet l’assaut israélien et commença à battre en retraite, ils demandèrent à Sadate d’avancer, pour les soulager un peu, mais Sadate refusa. Son armée resta plantée là, sans bouger, malgré le fait qu’il n’y avait pas un Israélien en vue entre le canal et les cols de montagne. Le dirigeant syrien Assad était convaincu à l’époque que Sadate l’avait trahi, et il le déclara franchement à l’ambassadeur soviétique à Damas, Muhitdinov, qui en fit part à Vinogradov. Vinogradov voyait Sadate tous les jours et il lui demanda en temps réel pourquoi ses troupes n’avançaient pas. Il ne reçut aucune réponse sensée : Sadate bredouilla qu’il ne voulait pas parcourir tout le Sinaï pour aller à la rencontre des Israéliens, qu’ils arriveraient bien jusqu’à lui tôt ou tard.
Le commandement israélien était bien ennuyé, parce que la guerre ne sa passait pas comme ils s’y attendaient. Ils avaient de lourdes pertes sur le front syrien, les Syriens se retiraient, mais il fallait se battre pour chaque mètre ; seule la passivité de Sadate sauvait les Israéliens d’un revers. Le plan pour en finir avec la Syrie avait raté, mais les Syriens ne pouvaient pas contre-attaquer efficacement.
Il était temps de punir Sadate : son armée était trop efficace, son avance trop rapide, et pire encore, il dépendait encore plus des Soviétiques, à cause du pont aérien. Les Israéliens mirent fin à leur avancée sur Damas et envoyèrent les troupes au sud, dans le Sinaï. Les Jordaniens pouvaient à ce moment-là couper la route nord-sud, et le roi Hussein offrit de le faire à Sadate et à Assad. Assad accepta immédiatement, mais Sadate refusa d’accepter l’offre. Il expliqua à Vinogradov qu’il ne croyait pas aux capacités de combat des Jordaniens. S’ils rentrent dans la guerre, c’est l’Égypte qui va devoir les tirer d’affaire. À un autre moment, il dit qu’il valait mieux perdre tout le Sinaï que de perdre un mètre carré en Jordanie : remarque qui manquait de sincérité et de sérieux, du point de vue de Vinogradov. Et voilà comment les troupes israéliennes marchèrent vers le sud sans encombre.
Pendant la guerre, nous les Israéliens savions aussi que si Sadate avançait, il s’emparerait du Sinaï en moins de deux ; nous examinions plusieurs hypothèses pour comprendre pourquoi il ne bougeait pas, mais aucune n’était satisfaisante. C’est Vinogradov qui nous donne la clé à présent ; Sadate ne jouait plus sa partition, il attendait que les USA interviennent. Et il se retrouva avec le raid de Sharon fonçant. La percée des troupes israéliennes jusqu’à la rive occidentale du canal est la partie la plus sombre de la guerre, dit Vinogradov. Il demanda à l’état-major de Sadate au début de la guerre pourquoi il y avait une large brèche de 40 km entre les deuxième et troisième corps d’armées, et on lui répondit que c’était une directive de Sadate. La brèche n’était même pas gardée, c’était un porte grande ouverte, comme un Cheval de Troie tapi au fond d’un programme d’ordinateur.
Sadate n’accorda pas d’attention au raid de Sharon, il était indifférent à ces coups de théâtre. Vinogradov lui demanda de faire quelque chose, dès que les cinq premiers chars israéliens eurent traversé le canal, mais Sadate refusa, disant que ça n’avait pas d’importance militairement, que ce n’était qu’une « manœuvre politique », expression fort brumeuse. Il le redit plus tard à Vinogradov, lorsque l’assise israélienne sur la rive occidentale fut devenue une tête de pont incontournable. Sadate n’écouta pas les avertissements de Moscou, il ouvrit la porte de l’Afrique aux Israéliens.
Il y a place pour deux explications, dit Vinogradov : impossible que l’ignorance militaire des Égyptiens fût aussi grande, et improbable que Sadate eût des intentions cachées. Et c’est l’improbable qui clôt le débat, comme le faisait remarquer Sherlock Holmes.
Si les Américains n’ont pas stoppé l’avancée aussitôt, dit Vinogradov, c’est parce qu’ils voulaient avoir un moyen de pression pour que Sadate ne change pas d’avis sur tout le scénario en cours de route. Apparemment la brèche avait été conçue dans le cadre de cette éventualité. Donc, quand Vinogradov parle de « conspiration », il se réfère plutôt à une collusion dynamique, semblable à la collusion concernant la Jordanie, entre la Yeshuva juive et la Transjordanie, telle que l’a décrite Avi Shlaim : il y avait des lignes générales et des accords, mais qui pouvaient changer selon le rapport de force entre les parties.
Conclusion
Les USA ont « sauvé » l’Égypte en mettant un point d’arrêt à l’avancée des troupes israéliennes. Avec le soutien passif de Sadate, les USA ont permis à Israël de frapper durement la Syrie.
Les accords négociés par les USA pour l’intervention des troupes de l’ONU ont protégé Israël pour les années à venir. (Dans son document important mais différent, ses annotations au livre de Heikal Road to Ramadan, Vinogradov rejette la thèse du caractère inévitable des guerres entre Israéliens et Arabes : d’après lui, tant que l’Égypte reste dans le sillage des USA, une telle guerre est à écarter. Effectivement, il n’y a pas eu de grande guerre depuis 1974, à moins de compter les « opérations » israéliennes au Liban et à Gaza.)
Les USA ont sauvé Israël grâce à leurs fournitures militaires.
Grâce à Sadate, les USA sont revenus au Moyen-Orient et se sont positionnés comme les seules médiateurs et « courtiers honnêtes » dans la région.
Sadate entreprit une violente campagne anti-soviétique et antisocialiste, dit Vinogradov, dans un effort pour discréditer l’URSS. Dans ses notes, Vinogradov charge le trait, affirmant que Sadate avait répandu beaucoup de mensonges et de désinformation afin de discréditer l’URSS aux yeux des Arabes. Sa ligne principale était que l’URSS ne pouvait ni ne souhaitait libérer le territoire arabe alors que les US le pouvaient, le voulaient, et le faisaient..
Vinogradov explique ailleurs que l’Union soviétique était et reste opposée aux guerres d’agression, entre autres raisons parce que l’issue n’en est jamais certaine. Cependant, l’URSS était prête à aller loin pour défendre les États arabes. Et pour ce qui est de la libération, bien des années sont passées, et ont prouvé que les USA ne voulaient ou ne pouvaient nullement en faire autant, alors que la dévolution du Sinaï à l’Égypte était toujours possible, en échange d’une paix séparée, et cela même sans guerre.
Après la guerre, les positions de Sadate s’améliorèrent nettement. Il fut salué comme un héros, l’Égypte eut la place d’honneur parmi les États arabes. Mais en moins d’un an, sa réputation se retrouva en lambeaux, et celle de l’Égypte n’a cessé de se ternir, dit Vinogradov.
Les Syriens avaient compris très tôt le jeu de Sadate : le 12 octobre 1973, lorsque les troupes égyptiennes s’arrêtèrent et cessèrent de combattre, le président Hafez al-Assad dit à l’ambassadeur soviétique qu’il était certain que Sadate était en train de trahir volontairement la Syrie. Sadate avait permis la percée israélienne jusque sur la rive occidentale de Suez, de façon à offrir à Kissinger une occasion d’intervenir et de concrétiser son plan de désengagement, confia Assad au premier ministre jordanien Abu Zeid Rifai, qui le dit à son tour à Vinogradov durant un petit déjeuner privé qu’ils prirent chez lui à Amman. Les Jordaniens aussi soupçonnent Sadate de tricher, écrit Vinogradov. Mais le prudent Vinogradov refusa de rentrer dans ce débat, tout en ayant bien l’impression que les Jordaniens « lisaient dans ses pensées ».
Lorsque Vinogradov fut désigné comme co-président de la Conférence de paix de Genève, il fit face à une position commune à l’Égypte et aux USA visant à saboter la conférence, tandis qu’Assad refusait tout simplement d’y participer. Vinogradov lui remit un avant-projet pour la conférence et lui demanda si c’était acceptable pour la Syrie. Assad répondit : oui, sauf une ligne. Quelle ligne ? demanda plein d’espoir Vinogradov, et Assad rétorqua : la ligne qui dit « la Syrie accepte de participer à la conférence ». Et la conférence fut un fiasco, comme toutes les autres conférences et conversations diverses.
Quoique les soupçons formulés par Vinogradov dans son document secret soient venus à l’esprit de différents experts militaires et historiens, jamais jusqu’alors ils n’avaient été formulés par un participant aux évènements, une personne aussi haut placée, aussi informée, présente aux moments clé, et en possession de tous les éléments. Les notes de Vinogradov permettent de déchiffrer et de retracer l’histoire de l’Égypte : désindustrialisation, pauvreté, conflits internes, gouvernement militaire, le tout étroitement lié à la guerre bidon de 1973.
Quelques années après la guerre, Sadate était assassiné, et son successeur désigné Hosni Moubarak entama son long règne, suivi par un autre participant à la guerre d’octobre, Gen Tantawi. Obtenu par le mensonge et la trahison, le traité de paix de Camp David protège toujours les intérêts américains et israéliens. C’est seulement maintenant, alors que le régime de l’après Camp David commence à donner des signes d’effondrement, que l’on peut espérer quelque changement. Le nom de Sadate au panthéon des héros égyptiens était protégé jusqu’à maintenant, mais à la fin, comme on dit, tout ce qui est caché un temps s’avèrera transparent.
Israel Shamir
PS. En 1975, Vinogradov ne pouvait pas prédire que la guerre de 1973 et les traités qui en découlèrent allaient changer le monde. Ils scellèrent l’histoire de la présence soviétique et de sa prépondérance dans le monde arabe, même si les derniers vestiges en furent détruits par la volonté américaine bien plus tard : en Irak en 2003, et en Syrie c’est maintenant qu’ils se voient minés. Ils ont saboté la cause du socialisme dans le monde, ce qui a été le commencement de sa longue décadence. L’URSS, l’État triomphant en 1972, le quasi gagnant de la guerre froide, finit par la perdre. Grâce à la mainmise américaine en Égypte, le schéma des pétrodollars se mit en place, et le dollar qui avait entamé son déclin en 1971 en perdant la garantie or se reprit et devint à nouveau la monnaie de réserve unanimement acceptée. Le pétrole des Saoudiens et des émirs, vendu en dollars, devint la nouvelle ligne de sauvetage de l’empire américain. Avec le recul et armés du mémoire de Vinogradov, nous pouvons affirmer que c’est en 1973-74 que se situe la bifurcation de notre histoire.
Traduction : Maria Poumier http://www.egaliteetreconciliation.fr/
annabi Général de corps d'armée (ANP)
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Sujet: Re: la guerre du kippour Mer 9 Oct 2013 - 10:54
la participation de l'armée algérienne et la mort de 900 soldats israëliens dans un piège tendu par l'ANP...récit d'un journaliste égyptien
Chobham Capitaine
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Sujet: Re: la guerre du kippour Mer 9 Oct 2013 - 11:24
Ce chiffre ne se semble pas un peu exagéré Annabi ?
PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre du kippour Mer 9 Oct 2013 - 12:03
intox. les israeliens ont perdus environ 2600 soldats. 80% sur le front egyptien lors des premiers jours (franchissement de la ligne Bar Lev et prise des fortins). Cette première phase n'a pas mis en jeu les autres troupes arabes. d'une manière générale ces troupes relevaient plutot de la réservce et n'etaient pas engagés en première ligne. Tout simplement parce qu'elles se sont greffées qu'une fois la guerre engagé et ne partageaient pas avec les troupes egyptiennes de modus opérandi commun leurs permettant de manoeuvrer de manière efficiente à la mêlée. jamais ces troupes n'ont été impliquée dans la préparation de la guerre et dans l'ordre de bataille. il me semble que les troupes algeriennes et notamment l'AAF ont été disposé pour assurer la protection du Caire.